Avortement au Maroc : Des lois du Moyen-Âge

Avortement au Maroc : Des lois du Moyen-Âge – La journaliste marocaine Hajar Raissouni, âgée de 28 ans, a été arrêtée pour « relations sexuelles hors mariage » et « avortement illégal ».

Au Maroc, seul est autorisé l’avortement dit « thérapeutique », au nom de la santé de la mère. Le Code pénal prévoit jusqu’à 2 ans de prison pour une femme qui se fait avorter, de 1 à 5 ans pour quiconque pratique un avortement sur autrui, de 10 à 20 ans s’il y a décès de la patiente et jusqu’à 30 s’il y a récidive. La pilule du lendemain a été autorisée en 2008. Huit cents Marocaines se font avorter chaque jour. 13 % des cas de mortalité maternelle marocaine sont liés à l’avortement et 35 % des Marocaines âgées de 15 à 49 ans y ont eu recours au moins une fois.

En janvier 2016, le conseil du gouvernement marocain souhaitait élargir le droit à l’avortement pour les cas de viol, d’inceste ou de malformations et maladies incurables que le fœtus pourrait contracter. Cependant le projet de loi n’a pas encore été adopté par le Parlement.

Les relations extraconjugales étant passibles de prison ferme et l’avortement limité, 50 000 naissances hors mariage sont enregistrées chaque année, ce qui entraîne de nombreux abandons d’enfants et infanticides.

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