Tunisie « entre en guerre » contre Israël…

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La première annonce des candidats vainqueurs des présidentielles en Afrique du nord révèlent en général les politiques qu’ils s’apprêtent à suivre. Celle de Kaïs Saïed auquel l’AFP et compagnie attribue le terme « constitutionnaliste » pour ne pas dire pro-Résistance en est une : « J’aurais aimé voir le drapeau palestinien auprès du drapeau tunisien.

Aux jeunes rassemblés pour saluer sa victoire, le désormais président a promis de s’engager sur cette voie : Réagissant à une question qui lui a été adressée lors du débat présidentiel télévisé pour clore la campagne électorale il y a deux jours, Saïed avait assuré que la normalisation avec l’occupant israélien est un crime méritant la qualification de « haute trahison ». Tout est dit dans cette courte phrase. Ainsi, la Tunisie, pays anti-Israël par essence a accordé sa confiance à une majorité des voix (75%) à un homme qui voit en Israël le danger numéro un non seulement pour son pays mais aussi pour le monde arabe. Pour un peuple tunisien soumis depuis le printemps arabe de 2011 à une pléthore de projet de déstabilisation, c’est plutôt une très grande victoire.

Saïed, 61 ans, est arrivé avec 40 points d’avance sur son rival, l’homme d’affaires Nabil Karoui, candidat aux tendances nettement libérales, et idéologiquement anti-Palestine, ce qui veut dire qu’une majorité de Tunisiens n’est pas tombée dans le piège de l’axe US/Israël qui via de nombreux projets dits « réformes économiques, culturelles, politiques » est allée jusqu’à faire de la Tunisie l’un des pays les plus endettés du monde.

Les médias mainstream se déclarent même avant l’annonce du résultat que le prochain gouvernement devra s’occuper de l’écrasante dette étrangère. » Le gouvernement a annoncé le lancement d’un emprunt de 800 millions d’euros sur le marché international. Les obligations devraient trouver facilement preneur, mais à un taux élevé du fait de l’absence de majorité parlementaire. Les bailleurs institutionnels pourraient quant à eux réexaminer leurs aides à la Tunisie », menaçait même JauneAfrique.

Il y a 150 ans, les pays européens profitaient de la banqueroute tunisienne pour s’accaparer le pays. En pleine campagne présidentielle, le parallèle avec la situation de 2019 a été dressé et à raison. Mais une chose est sûre le candidat anti-israélien devenu le président ne sera de ceux qui diraient facilement « oui » aux « réformes fabriquées par l’Occident » , celles par exemple qui sous feu Essebsi allait permettre une révision des lois de l’islam et de la Constitution.

« Les résultats des élections sont une nouvelle révolution et ils s’inscrivent dans le cadre du respect de la Constitution », a précisé l’universitaire conservateur Kaïs Saïed avant d’ajouter : « Mon gouvernement s’efforcera de réinstaurer la confiance entre les dirigeants et le peuple, dans le cadre de la Constitution. La loi s’applique à tout le monde, mon rôle est de la faire respecter ». Et le pari est tenue : La Loi fondamentale dont il parle n’est pas celle écrite dans les officines occidentales. Une enquête de l’institut Emrod, citée par la radio tunisienne Mosaïque FM, crédite Saïed de 72,53% des voix et un autre sondage, réalisé par Sigma Consulting et diffusé par la télévision publique tunisienne, attribue 76,9% des suffrages à ce professeur de droit à la retraite. Mais quel qu’il en soit le résultat, la tache s’annonce bien difficile pour le camp atlantiste plus Israël. Le nouveau président était, il y a quelques jours, interrogé sur la question de la normalisation avec Israël. : « Normalisation avec qui ? Le mot normalisation est faux. C’est une traîtrise. Celui qui fait avec l’entité sioniste doit être jugé pour haute trahison », a-t-il expliqué avant d’ajouter que la Tunisie était, avec Israël, « en situation de guerre ».

Kaïs Saïed s’est engagé à ne pas autoriser les détenteurs de passeports israéliens à entrer en Tunisie, insistant sur le fait que les Arabes sont « en guerre avec un régime occupant et usurpateur » qu’est Israël.

En réaction à cette victoire, la Résistance palestinienne (Jihad islamique et le Hamas) ont présenté leurs félicitations au nouveau président tunisien.

En 2016, en profitant du vide politique et sécuritaire en Tunisie, le Mossad a assassiné Mohammed al-Zoari, l’ingénieur et spécialiste en drones du Hamas.

Pars Today, 14 oct 2019

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