Maroc : Licencié directeur de prison après la fuite d’un message de Nasser Zefzafi

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REDACTION 01/11/2019 14:02

(actualise avec les mesures disciplinaires prises contre les responsables)

Rabat, 1 nov (EFE). – Les autorités marocaines ont démis aujourd’hui le directeur et suspendu de leurs fonctions trois gardiens de la prison de Ras al Maa de Fez (centre) après avoir enquêté sur la fuite hier d’un discours du principal dirigeant du Mouvement du Hirak, Nasser Zafzafi.

Le discours de Zafzafi, qui avait déjà réussi à divulguer d’autres discours lors de son incarcération à Casablanca avait pour but de condamner l’incendie d’un drapeau marocain lors d’une manifestation convoquée samedi dernier par un groupe de rifains à Paris.

La Délégation générale marocaine de l’Administration pénitentiaire (DGAP) a précisé, dans un communiqué, que les trois fonctionnaires comparaîtront devant un conseil disciplinaire, tandis que le directeur de la prison a été révoqué.

L’enquête préliminaire a montré que Zafzafi, où il purge une peine de vingt ans, a abusé de son droit de communiquer par téléphone avec sa famille pour réaliser cet enregistrement, a expliqué aujourd’hui la DGAP dans une autre note reprise par l’agence officielle MAP.

Dans son discours de plus d’une heure, diffusé hier sur les réseaux sociaux, Zafzafi a affirmé que sa lutte n’est pas séparatiste et a vivement critiqué les militants « sécessionnistes » qui ont brûlé le drapeau marocain.

Il a de nouveau dénoncé des viols (sexuels et autres) dont il aurait été victime lorsqu’il a été arrêté en mai 2017 et a réitéré ses critiques sévères à l’égard du système politique marocain, entaché, a-t-il dit, de corruption et de manque de démocratie.

Les condamnations pour cet incendie de drapeau se sont multipliées au Maroc, et même les membres de la Chambre des représentants (chambre basse) du Parlement marocain ont interrompu une session ordinaire pour chanter l’hymne national en réponse à l’incident. EFE

La Vanguardia, 1 nov 2014

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