La malédiction des ressources africaines

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C’est l’un des continents les plus riches en ressources naturelles. Pourtant, ses populations sont parmi les plus pauvres. À qui profitent les richesses de l’Afrique ? AJ+ est allé en Côte d’Ivoire pour essayer de comprendre.

La malédiction des ressources

Nous sommes ici dans une mine d’or, près de Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire et ici l’or es très important puisque c’est ici en Afrique qu’on trouve les plus grandes réserves mondiales d’or. Près de 60 %.

Mais vous vous en doutez, ce n’est qu’une infirme partie des ressources que l’on peut trouver sur le contient africain. On y trouve 80 % des réserves de coltan, 70 % des réserves de diamant, du cobalt, du fer, du cuivre. Bref, une mine d’or à ciel ouvert.

Les sols africains regorgent de matières premières, mais ses populations sont parmi les plus pauvres de la planète. Mais alors, comment expliquer ce constraste ?

Eh bien, en réalité, on s’en doute, il existe ici en Afrique un pillage des ressources plutôt bien organisé. Et c’est en Côte d’Ivoire qu’on va tenter de comprendre à qui profite réellement les ressources africaines.

Ici, pour extraire de l’or, il existe plusieurs moyens. La voie officielle, avec des permis d’exploitation donnés par les ministères. C’est le cas des grosses mines industrielles britanniques, canadiennes ou ausitraliennes. La voie moins officielle, avec des autorisations données sous le manteau par des prefets. C’est le cas de certaines mines d’or chinoises, par exemple, protégées par les Dozos, des milices armées. Et enfin, il y a la voie clandestine, celles des petites mines en théorie interdites mais exploités par ceux qu’on appelle les « clandestins » dans leur propre pays : Les ivoirien-ne-s.

Ici, en Côte d’Ivoire, les quatre principales mines d’or industrielles sont exploitées par des groupes étrangers : un groupe britannique, Randgold, un groupe australien, Newcrest Mining, et un groupe canadien, Endeavour Mining.

Pour la mine d’or détenue par le groupe britannique, par exemple, 89,7 % des recettes d’exploitation reviennent à Randgold, seul 10 % reviennent à l’État ivoirien et 0,3 % à des investisseurs extérieurs.

A Famienkro, une entreprise belge a volé 11000 de leurs héctares. En 2015, le groupe SIAT, une entreprise belge spécialisée dans l’agro-industrie, s’est implantée sur 11000hectares de terres. Selon les villageois, lorsqu’ils et elles ont protesté contre cet accaparement , les manifestants ont été violemment réprimés par la gendarmerie. Deux personnes seraient mortes, 70 auraient été emprisonnées, et plusieurs disparus dont des enfants. Selon les villageois, tout ce qui importe qux autorités, c’est l’extraction de l’hévéa pour en fabriquer du caoutchouc et ils ne veulent pas que le public sache ce qu’il se passe ici. La population dit qu’elle ne béneficie pas des retombées de cette exploitation, il n’y a pas d’investissement dans le développement local. Mais pourquoi le gouvernement les laisse faire ?

A Abidjan, la Banque Africaine du Dévéloppement déclare n’est pas être au courant de l’entreprise belge et affirme que dans certains projets comme les projets d’infrastructure, ces projets d’infrastructure appuient l’ensemble de l’économie tout en ayant des priorités  telles que :

– Eclairer et da’limenter l’Afrique en énergie.

– Nourrir l’Afrique (Feed Africa)

– développer des chaînes devaleur locales et régionales

Donc, les ressources africaines profitent à tout le monde sauf à celui à qui elles reviennent de droit : le peuple africain.

AJ+français, 15 sept 2019

Tags : Afrique, ressources naturelles, Côte d’Ivoire, Congo, RDC, République Centrafricaine, Mali, or, cobalt, uranium, 

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