Mois : décembre 2020

  • Déclaration unilatérale de Trump sur le Sahara occidental: Entrave à l’action menée par l’ONU et l’UA

    Le Front Polisario a, dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité et adoptée comme «un document officiel» du Conseil, souligné que la récente décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, «constitue une position unilatérale qui viole la Charte des Nations unies et les résolutions des organes de l’ONU», et «encourage le Maroc à poursuivre son occupation illégale». 

    «La décision prise (le 10 décembre) par le président sortant des Etats-Unis est regrettable et constitue une position unilatérale qui viole la Charte des Nations unies et les résolutions des organes de l’ONU, dont celles du Conseil de sécurité que les Etats-Unis avaient eux-mêmes rédigées et approuvées ces dernières décennies», regrette le Front Polisario dans la lettre adressée récemment au président du Conseil de sécurité par le Représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar.
    «Cela est d’autant plus regrettable que cette proclamation s’écarte de la politique traditionnelle des Etats-Unis concernant le Sahara occidental, rompt avec une position de longue date sur le droit à l’autodétermination, inscrit dans la Constitution des Etats-Unis, et remet en cause un de leurs principes cardinaux», déplore encore le Front Polisario. La décision prise par Trump, en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste «entrave l’action menée par l’ONU et l’Union africaine (UA) pour parvenir à un règlement pacifique de la question du Sahara occidental. Elle encourage également l’état occupant marocain à poursuivre son occupation illégale et ses actes hostiles, qui ont déjà mené à son agression militaire du 13 novembre 2020 contre le Territoire sahraoui libéré (El-Guerguerat), rompant le cessez-le-feu mis en place depuis 1991», met-il-en garde. 
    La proclamation de Trump, ajoute le Front Polisario dans la lettre, méconnaît encore les résolutions de l’Assemblée générale, notamment la résolution 2625 (XXV) de 1970, qui dispose que nulle acquisition territoriale obtenue par la menace ou l’emploi de la force ne sera reconnue comme légale, et constitue par conséquent «une violation du droit international humanitaire et des obligations des Etats de ne se livrer à aucun acte et de n’apporter aucune forme d’assistance qui pourrait avoir pour effet de consolider une situation illégale créée par une contravention grave aux principes fondamentaux du droit international». De ce fait, «le Gouvernement de la République sahraouie et le Front Polisario espèrent que le Gouvernement entrant des Etats-Unis annulera la décision unilatérale prise par le Président sortant et veillera à ce que les Etats-Unis continuent d’apporter leur concours, de manière constructive, à l’action internationale visant à parvenir à une solution pacifique et durable, fondée sur l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance», a encore souligné le Front. Il rappelle dans sa lettre que «le statut juridique du Sahara occidental est indubitablement clair. 
    La Cour internationale de Justice, qui est l’organe judiciaire principal de l’ONU, a émis un avis consultatif sur le Sahara occidental le 16 octobre 1975 dans lequel elle a conclu que les éléments portés à sa connaissance n’établissaient l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume du Maroc». «En rejetant les revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la Cour a clairement établi que la souveraineté sur le Territoire incombait au peuple sahraoui, qui avait le droit, par l’expression libre et véritable de sa volonté, de décider le statut du Territoire, conformément à la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale et à d’autres résolutions relatives à la décolonisation. 
    APS
    #Maroc #Israel #SaharaOccidental #WesternSahara #DonaldTrump #Normalization
  • Sahara occidental : La reconnaissance de la RASD, condition préalable à la reprise des négociations avec le Maroc

    La République arabe sahraouie démocratique (RASD) n’est pas contre les solutions pacifiques, mais conditionne son retour à la table des négociations avec le Maroc à la reconnaissance par ce dernier du Sahara occidental en tant qu’Etat souverain membre à part entière de l’Union africaine (UA), a indiqué, mardi, le ministre de l’Information, porte-parole du gouvernement sahraoui, Hamada Salma Daf

    « La République sahraouie n’est pas contre les solutions pacifiques, elle y est même favorable, mais elle reste déterminée à poursuivre la lutte armée qui est fortement soutenue par le peuple sahraoui», a précisé Hamada Salma Daf dans une déclaration à l’APS. Concernant l’appel de l’Union africaine, lors de son récent sommet, aux deux parties au conflit à réunir les conditions d’un retour à la table des négociations, le responsable sahraoui a affirmé que la RASD «est prête à revenir à la table des négociations avec le Maroc et à œuvrer pour un nouvel accord de cessez-le-feu, mais à condition que le Maroc reconnaisse le Sahara occidental en tant qu’Etat souverain membre à part entière de l’UA».
    Lors de son 14e sommet extraordinaire, tenu par visioconférence le 6 décembre sous le thème «Faire taire les armes», l’Union africaine avait demandé au Conseil de paix et de sécurité (CPS) d’apporter les contributions attendues de l’UA en appui aux efforts de l’ONU pour engager les deux parties au conflit (Maroc et RASD), qui sont tous deux des Etats membres de l’Union africaine, à «préparer les conditions d’un nouveau cessez-le-feu et parvenir à une solution juste et durable au conflit, garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes de l’UA et de l’ONU et aux objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’organisation panafricaine».
    A une question sur une éventuelle reprise des négociations, en l’absence d’un envoyé onusien, M. Selma Eddaf a précisé que sa présence «n’est pas nécessaire pour la reprise des négociations», étant un simple «médiateur» dans la question de règlement. «C’est le Conseil de sécurité qui ferait la différence. Malheureusement, ce dernier semble embarrassé par rapport aux membres permanents qui entravent le processus de règlement au Sahara occidental et l’instauration de la paix dans la région.»
    Concernant les développements de la situation sur le front de bataille, suite à la violation du cessez-le-feu par l’armée marocaine le 13 novembre dernier, il a souligné que «le moral du soldat sahraoui est plus qu’au top. Outre les triomphes qu’il réalise sur le front, il jouit d’un grand soutien du peuple sahraoui qui fait front commun». Il a rappelé l’élan de milliers de jeunes Sahraouis qui ont rejoint les casernes depuis le début de l’agression marocaine pour se porter volontaires dans les rangs de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS). Par contre, «le moral de l’armée marocaine est au plus bas, les forces de l’armée sahraouie menant des attaques sur ses points de retranchement et ses bases. La riposte de l’armée marocaine demeure anarchique, car ne ciblant pas des points fixes, ce qui est désappointant pour le soldat marocain», a-t-il ajouté.
    Madrid sommée d’assumer ses responsabilités historiques
    Le gouvernement espagnol, puissance administrante au Sahara occidental, doit assumer ses responsabilités historiques et faire avancer en urgence le processus de décolonisation de ce territoire non autonome, sous occupation marocaine, a indiqué mardi l’Union générale des travailleurs d’Espagne (UGT) dans un communiqué, cité par l’agence sahraouie SPS. «La responsabilité maximale incombe au gouvernement espagnol», qui doit «nécessairement assumer l’urgence d’avancer courageusement» dans le processus de décolonisation du Sahara occidental, souligne l’organisation syndicale qui rappelle les obligations du gouvernement espagnol en termes de respect du droit international.
    L’UGT s’interroge sur la position contradictoire du gouvernement espagnol qui d’un côté «se vante de son caractère démocratique et de sa défense des droits de l’homme» mais s’abstient d’un autre côté de défendre ces principes dans le cas du Sahara occidental. Pour l’UGT, «le rôle de l’Espagne est fondamental en tant que puissance administrative du territoire du Sahara occidental» et aussi en raison de ses liens historique, politique et social particuliers avec son ancienne colonie.
    Malheureusement, «l’attitude du gouvernement et de la majorité de l’opposition espagnole montre un désintérêt volontaire basé sur des calculs géopolitiques jamais expliqués» mais qui, par ailleurs, prend en compte des intérêts politiques et économiques importants, ajoute le communiqué. L’organisation syndicale appelle à un consensus au sein de la classe politique espagnole, exhortant «l’opposition conservatrice au Parlement à renoncer à sa «position lâche sur un problème qui exige du courage».
    Déplorant le chantage exercé par le Maroc sur l’Espagne, l’UGT souligne que «la politique étrangère de l’Espagne ne peut continuer à être soumise aux menaces» marocaines. Rappelant, à ce titre, les droits politiques et économiques du peuple sahraoui, l’UGT regrette que «pendant des décennies ces droits reconnus aient été violés sans que les principaux acteurs de la scène politique internationale ne bougent le petit doigt pour apporter des solutions justes».
    «La situation s’est récemment aggravée avec l’avancée illégale des troupes d’occupation marocaines vers la frontière sahraouie avec la Mauritanie», sans que cette violation ne soit condamnée par les grandes puissances ou par l’Espagne», s’indigne l’UGT qui dénonce la décision unilatérale du président américain sortant, Donald Trump, de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en violation des résolutions de l’ONU sur un territoire en attente de décolonisation.
    L’organisation n’a pas manqué de souligner la solidarité permanente entre les deux peuples espagnol et sahraoui.

    #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #España #PotenciaAdministradora #Descolonización

  • Sahara occidental-Maroc :L’Administration américaine revoit sa position après la mobilisation internationale

    Le ministre, conseiller à la Présidence sahraouie chargé des affaires politiques, Bachir Mustapha, a relevé, hier, «une certaine rétractation» de l’administration américaine de sa position vis-à-vis de la question du Sahara occidental, après la mobilisation internationale en appui à la légitimité de la question sahraouie, ajoutant que le peuple sahraoui espérait que la nouvelle administration veille à corriger les bévues du président sortant Donald Trump

    Dans une déclaration, le ministre sahraoui a affirmé une «certaine rétractation» des Etats-Unis de la position prise à l’issue de la récente annonce du président sortant, Donald Trump, sur le Sahara occidental, et ce, après la mobilisation internationale en appui à la légitimité de la question sahraouie, notamment la récente réunion du Conseil de sécurité qui a rappelé le fondement juridique de la question sahraouie.
    M. Bachir a estimé que cette rétractation s’est manifestée dans les déclarations du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, lequel «a appelé au dialogue entre les différentes parties pour parvenir au règlement de la crise dans la région», arguant que la décision de Pompeo d’ouvrir un consulat virtuel dans la région occupée d’Al Ayoune, en citant bel et bien le Sahara occidental, en dépit de la décision de Trump, vient confirmer que «la prétendue reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est conjoncturelle, voire une pure illusion». Il a estimé, en outre, que «Washington voudrait écarter la France et l’Espagne pour mieux s’imposer dans ce dossier et dans la région toute entière et partant garantir sa présence géostratégique dans la région.»
    Cependant, «le principal gagnant dans le troc américanomarocain demeure l’entité sioniste», a-t-il fait savoir, soulignant que l’alliance entre le Maroc et Israël dans les domaines politiques et des renseignements existait avant 1976, mais la direction sahraouie redoute aujourd’hui une alliance militaire qui constitue désormais une véritable menace pour la sécurité et la stabilité de la région. Il a souligné, par ailleurs, que les Sahraouis nourrissent un grand espoir dans la prochaine administration américaine et aspirent de sa part une position équilibrée et honorable qui cadre avec la place qu’occupaient les Etats-Unis sur la scène internationale.
    Compte tenu de ce qui précède, les dirigeants sahraouis aspirent aujourd’hui à davantage de sérieux de la part de Washington en vue de «corriger et rattraper les erreurs du président américain sortant, Donald Trump, essentiellement en ce qui concerne le droit des peuples à l’indépendance et la liberté», a-t-il dit, exprimant son souhait de voir le règlement politique parrainé par les Nations unies relancé par le président américain élu, à la faveur d’un agenda précis prévoyant la réactivation du rôle de la Mission des Nations unies pour l´organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) conformément à la résolution n° 960 du Conseil de sécurité onusien de 1991.
    Le membre du secrétariat national du Front Polisario a souligné que les Nations unies ont déployé, dans le cadre de la règlement politique du conflit au Sahara occidental, tous les moyens nécessaires et mis en place les conditions nécessaires, à savoir un plan politique précis, un calendrier détaillé et tous les moyens matériels afin d’aboutir à l’organisation d’un référendum. Et d’assurer que les dirigeants sahraouis poursuivaient leurs efforts diplomatiques en dépit de la conjoncture sanitaire difficile pour la relance de ce processus. 

    #SaharaOccidental #Polisario #Marruecos #España #PotenciaAdministradora #Descolonización

  • Velléités expansionnistes du Maroc : Rabat franchit de dangereuses lignes rouges

    Le Maroc ne sait plus dissimuler ses envies expansionnistes. Bien au contraire. Il les affiche à outrance.

    Le Maroc qui occupe en effet illégalement 80% des territoires du Sahara Occidental voulait faire de même avec l’Algérie, alors qu’elle sortait à peine du joug colonial français. C’était en octobre 1963 lorsque le Maroc tenait à annexer Bechar et Tindouf. Depuis, c’est la hantise du « Grand Maroc ».
    En 2013, pour ne rappeler que cet épisode, le secrétaire général du Parti l’Istiqlal, Hamid Chabat, a appelé clairement à mener une guerre contre l’Algérie afin de récupérer les régions de Tindouf et de Béchar.
    Les années passent, mais elles se ressemblent. En cette fin d’année 2020, marquée notamment par une normalisation décriée de toute part, par le Royaume de ses relations avec l’entité sioniste, le tracé des frontières entre (l’Algérie et le Maroc) est remis sur le tapis par nos voisins de l’Ouest, qui en revendique une bonne partie.
    Il s’agit notamment des régions entières du Sahara central algérien, comme la Saoura, dont Béchar mais également Timimoune, Tindouf, le Gourara, le Tidikelt…
    « Maroc Diplomatique », connu pour être proche du « Palais », accusant feu Houari Boumediene ainsi que tout le « Groupe d’Oujda » d’avoir trahi la fraternité avec le Maroc qui leur servait alors de base arrière, reproche également à la France (puissance coloniale) d’avoir « confisqué les archives attestant de la paternité du Maroc sur ces contrées, pourtant bien algériennes ».
    « Tous ces territoires du Sahara central appartiennent au Maroc de juré et de facto », écrit l’auteur du texte, Hassan Alaoui.
    Selon lui, « tous ces territoires ont été concédés arbitrairement par la France coloniale à l’Algérie en 1962, tout en soulignant que les « Archives historiques et les pièces officielles en témoignent ».
    C’est pourquoi, le même auteur « prie » la France de « dépoussiérer les archives coloniales enfouies au Centre historique du ministère français de la défense, à Vincennes, afin de mettre la lumière sur une partition arbitraire ».
    Une énième provocation marocaine. Pourtant, jusque-là, aucun des responsables algériens n’a voulu tomber dans la polémique, usant à chaque fois de sagesse devant les provocations répétitives des Marocains.
    Le 19 décembre 2019, au lendemain de son élection à la magistrature suprême, Abdelmadjid Tebboune n’a pas omis dans son allocution prononcée après la cérémonie de prestation de serment, de noter encore une fois que le dossier du Sahara Occidental est une «question de décolonisation» relevant de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine, soulignant qu’elle ne doit «pas envenimer les relations avec les frères marocains».
    «L’Algérie œuvrera à préserver le bon voisinage et raffermir ses relations fraternelles avec les pays du Maghreb arabe», avait affirmé le Président Tebboune. Dieu seul, sait de quoi serait fait 2021. Les Marocains, viendront peut-être nous « revendiquer » cette fois-ci, Guelma et Souk Ahras…..
    La politique expansionniste du Maroc est basée sur « les allégations et la propagande », à travers « des thèses et des mensonges », assurait dernièrement Mustapha Adib, un militant au sein du Collectif pour la dénonciation de la dictature au Maroc.
    M.M.H
    La Patrie News, 30 déc 2020
    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #GrandMaroc
  • Maroc : El Othmani s’en prend à l’Algérie pour justifier les politiques d’El Makhzen

    Il l’accuse de mener des campagnes anti-Maroc : El Othmani s’en prend à l’Algérie pour justifier les politiques d’El Makhzen

    Face aux multiples critiques après la normalisation avec l’Etat sioniste, le chef du gouvernement marocain Saad Eddine El Othmani n’a visiblement rien trouvé de mieux que de s’attaquer de nouveau à l’Algérie et de l’accuser de mener une campagne médiatique hostile à son pays.
    Ce lundi, Saad Eddine El Othmani –signataire de l’accord de normalisation avec l’entité sioniste- a fait fi des campagnes médiatiques virulentes des médias pro-Makhzen ayant visé ces derniers jours l’Algérie, prétendant en revanche que celle-ci mobilise ses médias officiels pour diffuser, selon lui, de fausses informations sur la situation au Sahara occidental dans le cadre d’«une campagne étudiée».
    Ainsi, El Othmani justifie les attaques menées aussi bien par la presse marocaine que par son appareil diplomatique contre l’Algérie.
    Rappelons que Rabat a violé récemment l’accord de cessez-le-feu signé avec le Front Polisario en 1991.
    Echourouk, 29 déc 2020
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Polisario, Algérie, normalisation, Israël,
  • Sahara Occidental : L’Apartheid au Maghreb

    L’armée de libération sahraouie pilonne depuis plus d’un mois les positions de l’armée marocaine, le long du mur de la honte. Un véritable climat de guerre règne donc sur les frontières entre les deux pays. L’observateur non averti peut penser à une pulsion guerrière des militaires Sahraouis. Mais à regarder de plus près, l’on découvre qu’ils ne font rien d’autre que tenter de récupérer un territoire spolié par un Etat colonialiste aux desseins expansionnistes, dont l’ensemble des peuples de la région ont souffert.La détermination de libérer les territoires est adossée à la volonté de libérer tout un peuple, le leur. Et pour cause, les Sahraouis des territoires occupés par le Maroc vivent, comme au temps de la colonisation occidentale. Et ce ne sont pas les nombreuses ONG honnêtes qui démentiraient pareille assertion. On en veut pour preuve le témoignage d’une militante américaine qui a raconté une scène ahurissante qui s’est déroulée sous ses yeux. Des policiers marocains ont passé à tabac une militante sahraouie des droits de l’Homme. Cet acte d’une extrême gravité n’aurait-il pas pu être évité par les services de sécurité du royaume?

    Dans bons nombres de pays, pareils incidents n’auraient pas eu lieu pour la simple raison que des consignes auraient été données aux membres des services de sécurité. Mais il semble que, soit les policiers s’en fichaient des ordres qu’ils recevaient, soit ils pensaient qu’un passage à tabac ne relevait pas de l’atteinte aux droits de l’Homme. De plus, il est de notoriété public au Maroc que les services de renseignements sont tellement bien protégés par le Palais royal que ses éléments peuvent faire ce que bon leur semble, sans être inquiétés. Dans le l’échelle de « faire ce que bon leur semble », un passage à tabac est au niveau zéro.
    Si les policiers ont accompli un acte aussi féroce en présence d’une personnalité étrangère, qu’auraient-ils fait sans témoins ? On n’ose à peine y penser. C’est cela le véritable visage de la colonisation marocaine au Sahara occidental: une brutalité quasi animale. Il faut savoir que ce qu’a vu et raconté l’Américaine n’est qu’une minuscule portion de la partie apparente de l’Iceberg. Il est grand temps que l’humanité sache qu’un drame à la limite de l’apartheid est entrain de se dérouler sous ses yeux, avec la complicité et la passivité de la France et des Etats Unis, principaux soutiens du roi milliardaire. Il faut que cela cesse.
    Par Nabil G.
    Ouest Tribune, 29 déc 2020
    Tags : #SaharaOccidental #Maroc #Répression 
  • Quand le Maroc recrute des cyber-mercenaires pour nuire à l’image de l’Algérie

    Le Makhzen a recruté deux cyber-mercenaires pour nuire à l’image de l’Algérie : Des voyous au service de sa Majesté

    Chris Coleman ne parle pas en l’air, il donne l’adresse de l’entreprise et les deux responsables à l’origine des fake news ciblant l’Algérie. En effet, le siège de la boite de com se situe au 105 boulevard Haussman à Paris, et les principaux gérants répondent aux noms d’Olivier Le Picard et Gaétan de Royer.
    Une bonne partie des fake news concernant l’Algérie sont fabriqués à Paris pour le compte du Maroc. Le Makhzen paye grassement deux cyber-mercenaires français pour attenter à l’image de l’Algérie dans les réseaux sociaux. Ce n’est pas une déduction, mais un fait probant révélé par un hacker américain.
    Chris Coleman, c’est de lui qu’il s’agit, a mis à jour un plan démoniaque mis en œuvre par le Makhzen, dont le seul objectif est de diffamer l’Algérie et s’en prendre à sa stabilité. Le dispositif monté par les services de renseignements du roi Mohamed VI a d’abord consisté à créer une entreprise de communication basée à Paris. Sa mission est on ne peut plus simple : mener des campagnes d’hostilités à l’encontre du voisinage, notamment contre l’Algérie. Chris Coleman ne parle pas en l’air, il donne l’adresse de l’entreprise et les deux responsables à l’origine des fake news ciblant l’Algérie.
    En effet, le siège de la boite de com se situe au 105 boulevard Haussman à Paris, et les principaux gérants répondent aux noms d’Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer.

    Le Haker américain abat donc les cartes et confond les initiateurs du projet et démonte l’organisation. Il met en évidence, preuve à l’appui, l’existence d’une coordination entre les responsables de la société et des hauts gradés marocains. «Bien des rencontres périodiques sont tenues entre les deux parties, et lors desquelles s’échangent les instructions et les rapports», souligne Chris Coleman. Il affirme que «les responsables de cette société sont depuis 2005 sous les ordres des renseignements extérieurs marocains, dans le cadre d’un contrat intitulé +programme de communication institutionnelle entre la France et le Royaume du Maroc+».
    Ce n’est pas sorti de son imagination, puisqu’il met en ligne des documents trouvés dans un des courriels utilisés par le fonctionnaire de la Cour royale, Mourad El Ghoul, instruisant de la nécessité de «surveiller l’Algérie». Dans le système Chris Coleman a décodé une phrase indiquant l’impératif de ternir l’image de l’Algérie et du Polisario.

    Par ailleurs, Olivier Le Picard et Gaëtan de Royer ont été chargés d’effectuer d’autres missions, notamment «le suivi de l’actualité et de l’évolution de la situation en Algérie, de ses relations avec les pays et de toutes ses activités politiques et économiques, ainsi que l’analyse et la fabrication de vidéos avec des images et des actualités, en sus d’autres tâches liées à l’examen et à la propagande». Un véritable travail d’analystes et de propagandistes au service du Makhzen. Le Haker US détient des preuves que les deux cyber-mercenaires français sont grassement rémunérés, en plus d’autres privilèges tels les appartements de luxe dans les tours des villes touristiques marocaines où ils sont autorisés à se livrer à des pratiques interdites comme «le tourisme sexuel et la toxicomanie», révèle le Hacker. Ces révélations montrent l’impact de la propagande marocaine anti-Algérie qui ne date pas d’hier.
    Anissa Mesdouf
    Ouest Tribune, 29 déc 2020
    Tags : #Maroc #Algérie #Espionnage #Lobbying #CommunicationAndInstitution
  • Normalisation des relations entre le Maroc et Israël: Manifestations dans plusieurs villes marocaines

    Qualifié de trahison par certains et de compromis cynique par d’autres, l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël suscite encore l’indignation de l’opinion publique, aussi bien au plan interne et régional qu’à l’échelle internationale.

    Des centaines de Marocains se sont élevés contre cet accord en organisant de nouvelles manifestations de protestation dans plusieurs villes du pays tout en condamnant les crimes commis par l’occupant israélien en Palestine occupée. La normalisation des relations entre le Makhzen et l’entité sioniste a été officialisée après l’atterrissage, la semaine dernière à Rabat, du premier vol commercial en provenance d’Israël aux termes d’un accord annoncé le 10 décembre et conclu en échange d’une reconnaissance par le président américain sortant Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’accord a été vivement dénoncé par le peuple marocain.
    Plusieurs sources médiatiques locales indiquent que des centaines de Marocains étaient sortis dimanche dernierà Casablanca en guise de contestation contre la normalisation brandissant l’emblème palestinien et des pancartes condamnant les crimes commis par l’occupant israélien en Palestine occupée. Des manifestations similaires ont eu lieu également dans la ville de Mohammedia sous le slogan «la normalisation est une trahison», en guise de soutien au peuple palestinien. Ces protestations ont eu lieu alors que les services de sécurité marocains à Rabat ont refusé, il y a deux semaines, d’autoriser la tenue d’un sit-in de dénonciation contre la normalisation prévue devant le Parlement. Le Maroc a déjà connu ces derniers jours une série de manifestations pour dénoncer l’accord de normalisation entre le régime et l’entité sioniste. 
    Dans ce contexte, le parti marocain Annahj Addimocrati a vigoureusement condamné récemment la décision du Makhzen de normaliser les relations avec l’entité sioniste, appelant toutes les forces vives et l’ensemble des citoyens à la «rejeter» et à «s’unir pour la faire avorter». Pour cette formation politique, la normalisation est «une trahison et un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et à sa cause juste», car il s’agit d’une décision qui, a-t-il expliqué, «fait fi de la position du peuple marocain et des forces vives et démocratiques qui soutiennent la cause palestinienne». Il a ainsi réitéré «sa solidarité et son soutien inconditionnels au peuple palestinien résistant, à travers ses factions de lutte, pour disposer de son avenir, établir son Etat démocratique et pour le retour des réfugiés», appelant «tous les peuples du monde à soutenir le peuple palestinien dans sa lutte juste et légitime pour le recouvrement de ses droits entiers». 
    Pour sa part, l’organisation marocaine de soutien aux causes de la nation a annoncé son rejet à l’accord de normalisation Maroc-Israël, y voyant une démarche «unilatérale et irréfléchie qui aura des incidences négatives sur la cause palestinienne ainsi que sur l’histoire, la stabilité, l’avenir et les relations régionales du Maroc». Plusieurs parties ont mis en garde contre les dangers de cette normalisation sur l’ensemble des pays du Maghreb notamment sur le plan sécuritaire. 
    Pour bon nombre d’observateurs «l’entité sioniste a des visées expansionnistes dans la région du Maghreb à partir du Royaume du Maroc, ce qui représente un véritable danger pour l’Afrique du Nord, après que les services de renseignements israéliens ont pris pied au Maroc». Cependant,«l’appui israélien au Royaume du Maroc au sujet de la question du Sahara occidental ne fera qu’attiser le feu de la guerre entre les parties au conflit et aviver les attaques militaires entre le régime marocain et le front Polisario, compromettant la stabilité de la région toute entière». Une stabilité qui ne supportera pas «davantage de tensions, notamment avec la situation prévalant en Libye et au Sahel.
    APS
    #Maroc #Israël #Normalisation
  • Sahara Occidental : L’Amérique à l’épreuve du droit à l’autodétermination

    La cause est entendue. De retour à la légalité internationale, la question sahraouie a acquis une dimension à la hauteur des espoirs de paix et de liberté d’un peuple pacifique et fier. La bravade d’El Guerguerat et le troc de la honte ont révélé la conjuration internationale fondée sur le brigandage de l’administration Trump et les projets expansionnistes de l’Etat hors-la-loi du Moyen-Orient et de la monarchie capitularde aux liens séculiers très étroits. 

    L’onde de choc a provoqué un «désastre», selon le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wihmane. De Fès à Rabat, prises en tenaille par un important dispositif sécuritaire, les manifestations populaires organisées contre la décision du Roi ont été réprimées. 
    A l’image des journalistes Omar Radi et Slimane Rassouni, emprisonnés depuis l’été pour délit d’opinion, le bâillonnement de la presse atteste du recul des libertés démocratiques dénoncé par le président de l’Association marocaine des droits de l’homme, Aziz Ghali. Face à cette dérive, le consensus mondial a conforté la quête d’une solution légale, juste et durable, fondée sur le droit inaliénable à l’autodétermination. 
    Le rappel à l’ordre du Conseil de sécurité marque un désaveu de la partialité de l’administration américaine désormais disqualifiée en sa qualité de porte-plume des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Il a été clairement exprimé par l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen, affirmant qu’«il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties» et agir dans le cadre du droit international. 
    A un mois de son départ, le président Trump est aussi confronté à une levée de boucliers de l’Amérique républicaine et démocrate unie, soucieuse de préserver la crédibilité du rôle de leadership mondial des Etats-Unis. Cette position majoritaire interpelle le président élu, Joseph Robinette Biden, sur l’urgence d’un retour à la légalité internationale défendue depuis près de trois décennies par l’Amérique de toutes les obédiences, délégant deux illustres représentants du secrétaire général de l’ONU, en les personnes de l’ancien secrétaire d’Etat, James Baker, et du diplomate Christopher Ross. 
    Selon l’influent quotidien, le New York Times, l’annulation de la décision unilatérale de Trump pourrait être prononcée par le président élu Biden. Elle s’explique, précise l’un des plus prestigieux journaux américains, par le fait que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est contraire à l’un des principes fondateurs des Etats-Unis : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique, cette réalité intrinsèque constitue un dénominateur commun, porteuse des espoirs de paix et de stabilité.
    Sud Horizons, 27 déc 2020
    #Algérie #Polisario #Maroc #SaharaOccidental #WesternSahara 
    #Israël #Normalisation #DonaldTrump #EtatsUnis
  • Pourquoi Trump avait changé de ton sur la marocanité du Sahara Occidental?

    «J’imagine que la diplomatie américaine a dû s’apercevoir que les autres puissances composant le conseil de sécurité ne la suivaient pas» sur la question de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, a déclaré à RFI un expert du Royaume, soulignant que c’était cela qui avait poussé les États-Unis à changer de ton.

    Le 10 décembre, en annonçant la conclusion d’un accord de paix entre le royaume chérifien et l’État hébreu, Donald Trump a également signé une déclaration reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. En réaction, l’Allemagne a convoqué d’urgence une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’Onu, qui s’est tenue le lundi 21 décembre.
    «C’est le combat armé qui déterminera la cause sahraouie», rétorque le Front Polisario à Trump – exclusif
    Suite à cette rencontre, la Maison-Blanche, qui s’est retrouvée dos au mur, a été obligée de revoir sa copie sur la question sahraouie, a affirmé lundi 28 décembre à RFI l’expert marocain Aboubakr Jamaï, directeur du programme des relations internationales à l’Institut américain universitaire (IAU College) d’Aix-en-Provence.
    «Un dialogue politique entre les différentes parties»
    Dimanche 27 décembre, s’exprimant au sujet de l’ouverture d’un consulat américain au Sahara occidental, Mike Pompeo a parlé de la nécessité «d’un dialogue politique entre les différentes parties» pour arriver à une résolution du conflit dans cette région.
    Ce rétropédalage du secrétaire d’État est lié, selon M.Jamaï, «à la réunion du Conseil de sécurité, lundi dernier, à la demande de l’Allemagne qui, loin d’entériner la nouvelle position américaine au sujet du Sahara occidental, a plutôt réaffirmé la position du Conseil par rapport au problème». «Une position en faveur du règlement du conflit dans le cadre des résolutions de l’Onu et dans un cadre concerté et de négociations entre les différentes parties», a ajouté le politologue.
    Et d’expliquer: «j’imagine que la diplomatie américaine a dû s’apercevoir que les autres puissances composant le Conseil de sécurité ne la suivaient pas».
    Que pourrait faire Joe Biden?
    Pour l’expert, cet état de fait serait probablement l’argument principal sur lequel pourrait s’appuyer Joe Biden pour annuler la décision de son prédécesseur sur la marocanité du Sahara occidental. En effet, le nouveau Président pourrait dire que la déclaration de Trump «est loin de faire l’unanimité parmi les grandes puissances qui vont décider du sort du Sahara occidental au Conseil de sécurité», a conclu Aboubakr Jamaï.
    Le chef de l’assemblée tunisienne s’exprime sur l’accord Maroc-Israël et appelle les pays du Maghreb à «l’unité»
    Dans une tribune publiée par la revue Foreign Policy, l’ex-conseiller à la Sécurité nationale du Président américain, John Bolton, a affirmé que Trump, qui ignore «l’existence du Sahara occidental», a non seulement sapé 30 ans de diplomatie américaine en faveur de la paix dans cette région, mais a même «mis en danger les intérêts vitaux des États-Unis» au sein de l’Otan.
    John Bolton regrette également le fait que «pour prendre sa décision irréfléchie, Trump n’ait consulté personne». «Ni le Front Polisario, ni l’Algérie et la Mauritanie, les deux pays voisins les plus concernés, ni personne d’autre».
    Echourouk, 27 déc 2020
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