Algérie : Ammar Belhimer démolit les thèses des ennemis de l’Algérie

Ce projet de «casser l’Algérie» trouve son origine dans le fait que «l’Algérie campe sur ses nobles positions en faveur des causes justes, à l’instar de celles des peuples sahraoui et palestinien, et refuse toute normalisation avec l’Etat sioniste, très en vogue ces derniers temps, qu’elle fait et fera l’objet d’attaques médiatiques et de critiques de la part de mercenaires de tout bord», révèle M.Belhimer

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a réagi avec force à la résolution du Parlement européen sur les Droits de l’Homme en Algérie. Relevant la récurrence de ces attaques injustifiées, le ministre met en évidence que «ces agressions empruntent plusieurs canaux : le Parlement européen, les ONG et leurs rares relais médiatiques et politiques locaux ainsi que les réseaux sociaux et leurs +influenceurs+ parisiens». Plantant le décor de la cabale dont est victime l’Algérie, M.Belhimer pointe du doigt des lobbies évoluant au sein du Parlement européen qui «tentent vainement d’épingler l’Algérie sur le registre des droits humains et des libertés individuelles, en pondant des résolutions similaires qui, au fil du temps, deviennent ennuyeuses et provoquent un sentiment de +déjà vu+». Il en veut pour preuve «qu’en novembre 2019, alors que l’Algérie affairée à réussir ses élections présidentielles pour sortir de l’impasse imposée par l’ancien régime, fait l’objet de critiques acerbes et à tort, de la part de parlementaires européens, censés représenter leurs peuples au lieu de jouer aux mercenaires». Ce rappel vient conforter l’argumentaire du porte-parole du gouvernement qui notera que le document portant résolution du Parlement européen «dresse un tableau des plus sombres de la situation des libertés et droits de l’Homme dans le pays». Outre les mensonges éhontés que la résolution colporte, le ministre retient que «le PE va jusqu’à tracer, dans le point 8 de sa résolution, la voie à suivre pour les Algériens: + la transition politique en cours doit garantir le droit de tous les Algériens, quels que soient leur sexe, leur origine géographique ou ethnique et leur statut socioéconomique, y compris des Berbères, à participer pleinement au processus démocratique et à exercer leur droit de prendre part à la direction des affaires publiques+».

Le ministre souligne dans l’entretien accordé à l’Aps que «la remise de notre pays sous tutelle ou protectorat français est souvent associée à la disparition de la génération de Novembre comme si elle n’était qu’une brève parenthèse (qui va vite se fermer) de notre histoire contemporaine». M.Belhimer n’a certainement pas inventé ce plan français, puisque dira-t-il, «en février 2010, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, gourou de nombre d’ONG, est sorti du discours diplomatique conventionnel pour formuler sa prévision fort heureusement toujours suspendue : +La génération de l’indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peutêtre plus simple+». Les archives existent et confirment les vaines intentions françaises de fermer «la parenthèse de l’indépendance».

Paris ne se contente pas de souhaiter son retour en Algérie, mais déploie ses «ONG» en soutien à son entreprise. Parmi celles-ci, il y a Reporter sans frontière, qui, pour le ministre, «n’a rien d’une ONG. Elle est un élément actif de la chaîne d’expression du soft power français à travers le monde, bénéficiant d’ailleurs du soutien, sous une forme ou sous une autre de l’AFD, l’Agence française de développement, de TV5 et de TV5 Monde, chaînes de l’Audiovisuel extérieur français, de Radio France, de la Fondation de France, de l’entreprise publique EDF, du ministère de la Culture, du Conseil de l’Europe, de l’Instrument européen pour la démocratie et des droits de l’Homme (IEDDH) et, aux Etats Unis, de la Fondation Ford, de l’American Express et, surtout, de la NED, la fameuse National endowment for democracy, +le cheval de Troie par excellence des révolutions colorées dans le monde, Maghreb et monde arabe en première ligne». C’est là, la main armée de l’impérialisme qui se drape de Droits de l’Homme. Cette armada poursuit un objectif stratégique en Algérie, celui d’«éloigner l’Armée nationale populaire de son rôle historique naturel de protection de l’Etat-nation – seul garant de la souveraineté nationale, du progrès et de la justice sociale», assène le ministre. Ce projet de «casser l’Algérie» trouve son origine dans le fait que «l’Algérie campe sur ses nobles positions en faveur des causes justes, à l’instar de celles des peuples sahraoui et palestinien, et refuse toute normalisation avec l’Etat sioniste, très en vogue ces derniers temps, qu’elle fait et fera l’objet d’attaques médiatiques et de critiques de la part de mercenaires de tout bord», révèle M.Belhimer.

Le ministre de la Communication et porte parole du gouvernement évoque aussi «un acteur souvent ignoré est derrière le foisonnement de discours de haine, de division et d’appels à la guerre civile». Sans détour et avec la franchise qu’on lui connaît, le ministre révèle : «NSO, la plus grande société de surveillance israélienne fondée en 2010 par Omri Lavie et ShalevHulio, tous deux diplômés de la fameuse unité de renseignement militaire 8200 d’Israël, dont le logiciel espion Pegassus est utilisé par certains gouvernements arabes partisans de la normalisation, notamment le Maroc, pour l’intimidation, la menace ou le discrédit des patriotes sur les réseaux sociaux». Les cibles de NSO sont en proie à une «violence expressive» qui laisse libre cours aux « trolls », expression par laquelle on désigne «les internautes plus ou moins malveillants dont un des objectifs anodin est de «pourrir» des fils de discussion en générant artificiellement des polémiques». Après cette révélation émanant d’une source gouvernementale, il n’y a pas de commentaire à faire, sauf d’appeler les Algériens à faire montre d’unité et d’esprit patriotique pour faire échec aux tentatives de destruction de leur pays.
Anissa Mesdouf

Source : Ouest Tribune, 3 déc 2020

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