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Ce pays d’Afrique du Nord cherche à doubler ses investissements touristiques pour atteindre 2 milliards de dollars par an d’ici 2026.

Après son tremblement de terre le plus meurtrier depuis plus de 60 ans, le Maroc appelle les investisseurs à injecter des capitaux dans son secteur touristique, avec des opportunités allant du développement de stations balnéaires à la construction de parcs à thème.

Ce pays d’Afrique du Nord cherche à doubler le montant des investissements dans son industrie touristique pour le porter à 2 milliards de dollars par an d’ici 2026, a déclaré Imad Barrakad, directeur général de l’Agence marocaine pour le développement du tourisme, à The National en marge du Sommet de l’hôtellerie du futur à Abu Dabi.

Il attire actuellement 1 milliard de dollars d’investissements touristiques chaque année, dont 80 pour cent proviennent d’investisseurs nationaux et 20 pour cent d’investisseurs étrangers.

Pour inciter les nouveaux investisseurs, le Maroc offre jusqu’à 30 pour cent de remise en argent sur les dépenses d’investissement (capex) liées aux projets touristiques, a-t-il déclaré.

L’objectif est d’attirer 17,5 millions de touristes d’ici 2026 et 26 millions d’ici 2030, a déclaré M. Barrakad. Cela représente une augmentation par rapport aux 11 millions de visiteurs de l’année dernière et aux 13 millions de 2019, avant la pandémie de Covid-19.

Le Maroc vise à créer 200 000 nouveaux emplois dans le secteur du tourisme d’ici 2026 et à générer 12 milliards de dollars de recettes en devises, soit une multiplication par 1,5 par rapport aux niveaux de 2019, a-t-il déclaré.

Ces plans font partie de sa nouvelle feuille de route stratégique 2023-2026 visant à relancer l’industrie du voyage et du tourisme du pays, augmentant la contribution du secteur au produit intérieur brut à 10 pour cent d’ici 2026, contre 7 pour cent actuellement.

« Le Maroc a beaucoup de potentiel touristique, nous avons beaucoup d’opportunités dans les zones désertiques, dans les zones côtières, dans les parcs nationaux », a déclaré M. Barrakad, ajoutant que les investisseurs existants se concentrent sur les grandes villes dotées de monuments classés à l’UNESCO.

« Ce que nous essayons de faire, c’est de diversifier les investissements dans des projets le long du littoral. Nous n’avons pas beaucoup de tourisme balnéaire suffisamment développé, donc ce que nous essayons de vendre, c’est l’opportunité de créer des stations balnéaires dans ces zones. »

Le Maroc recherche également des investissements dans les attractions de loisirs pour attirer davantage de visiteurs du monde entier et élargir son portefeuille de 300 000 lits d’hôtel, a-t-il ajouté.

« Les gens qui viendront investir au Maroc y trouveront des infrastructures compétitives, une rentabilité et des opportunités », a-t-il déclaré.

« Mais notre principal avantage compétitif réside dans notre hospitalité, comme dans tous les pays arabes et islamiques, envers toutes les personnes venant dans notre pays ».

Impact du tremblement de terre sur le tourisme

Le Maroc est aux prises avec les dégâts et les débris après un séisme de magnitude 6,8 qui a frappé à 70 kilomètres au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech le 8 septembre.

L’épicentre se trouvait dans les montagnes de l’Atlas, une région abritant de nombreux villages isolés sans accès routier, et c’est là que les dégâts les plus dévastateurs ont eu lieu.

Les montagnes de l’Atlas sont également une destination touristique populaire.

Interrogé sur l’impact sur les hôtels et le nombre de visiteurs, M. Barrakad a déclaré : « Le séisme a touché des zones rurales, à environ 100 kilomètres de Marrakech… les choses reviennent maintenant à la normale et nous prévoyons de construire ce qui a été détruit par ce tremblement de terre. »

Le Maroc prévoit de dépenser 11,7 milliards de dollars dans un programme de reconstruction post-séisme au cours des cinq prochaines années, a annoncé le Palais Royal le 20 septembre.

Même si les réservations à Marrakech sont reportées, les touristes continuent de venir au Maroc, a déclaré M. Barrakad.

« Nous travaillons toujours à améliorer le tourisme », a-t-il déclaré.

« Nous espérons que les investissements touristiques arriveront au bon moment pour aider les gens, car de nombreux moyens de subsistance dépendent du tourisme ».

Courtiser les investisseurs du CCG

Du point de vue du CCG, le Maroc courtise tous les investisseurs, des family offices aux fonds souverains, avec des discussions en cours, a déclaré M. Barrakad.

« Ils sont tous les bienvenus », a-t-il déclaré.

« Il y a un grand intérêt mais en fin de compte, les gens qui font des affaires examinent le risque pays et le risque de ce type d’investissement. »

En juin, les Émirats arabes unis ont annoncé qu’une délégation de haut niveau, dirigée par Abdulla bin Touq, ministre de l’Économie, se rendrait au Maroc pour discuter du renforcement de la coopération bilatérale, des flux d’investissement et des partenariats économiques.

Les secteurs ciblés comprennent le tourisme et les infrastructures, l’énergie et les énergies renouvelables, l’industrie, le commerce et les mines, les technologies de l’information et des communications, la sécurité alimentaire, le transport et la logistique, la technologie agricole, l’entrepreneuriat et d’autres qui soutiendront l’économie future.

Le commerce extérieur non pétrolier entre les deux pays s’est élevé à 3,6 milliards de dirhams (980 millions de dollars) en 2022, en hausse de 16 % par rapport à 2021, selon les données officielles.

Si l’accent est mis principalement sur les investisseurs du Golfe, le Maroc discute également avec les investisseurs d’Asie et d’Afrique pour attirer des flux de capitaux vers son secteur touristique, a déclaré M. Barrakad.

« Le message principal est le suivant : si vous investissez au Maroc, vous investissez dans la stabilité, dans un pays qui se trouve au carrefour du monde », a-t-il déclaré.

Marrakech devrait accueillir les réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale le 9 octobre.

« C’est un moment incroyable et Marrakech fera la fierté du monde arabe », a déclaré M. Barrakad.

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