Belges évacués des terres de Gaza en Belgique : « J’espère que ma famille pourra aussi venir ici »

Beaucoup d’entre eux n’ont jamais mis les pieds sur le sol belge : « Je viens en Belgique pour la première fois », déclare un jeune Palestinien. « Je suis très heureux de revoir mon père. J'espère que mes frères viendront ici aussi. Je ne suis pas encore belge moi-même, mais nous sommes très reconnaissants envers la Belgique et l’Union européenne.»

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Un avion transportant des habitants évacués de Gaza a atterri à l’aéroport de Melsbroek. Les passagers : des Palestiniens ayant la double nationalité – belge – et des proches de Belges. Majd Khalifeh, collègue de la VRT NWS, a pu leur parler à l’aéroport : « Ces gens sont très reconnaissants d’être venus ici. C’est compréhensible, car quitter Gaza est presque impossible ».

Plus tôt cette semaine, il a été annoncé que 89 Belges palestiniens et détenteurs de droits pourraient quitter Gaza. Hier soir, ils ont enfin atterri en Belgique, sept semaines après le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Beaucoup d’entre eux n’ont jamais mis les pieds sur le sol belge : « Je viens en Belgique pour la première fois », déclare un jeune Palestinien. « Je suis très heureux de revoir mon père. J’espère que mes frères viendront ici aussi. Je ne suis pas encore belge moi-même, mais nous sommes très reconnaissants envers la Belgique et l’Union européenne.»

« Ce garçon a pu voyager dans notre pays avec son père belge grâce au regroupement familial », explique le journaliste de la VRT NWS Majd Khalifeh dans VRT NWS Laat. Outre les Palestiniens ayant la double nationalité belge, certains membres de familles de Belges ont également pu traverser. « Ces derniers jours, environ 89 personnes ont réussi à quitter Gaza, mais de nombreux Belges restent toujours sur place. »

« Au moins 100 Belges pour être précis, selon la communication de notre gouvernement. En outre, de nombreux Palestiniens bloqués à Gaza vivent dans notre pays depuis des années avec un permis de séjour, mais n’ont pas encore la nationalité belge. Ils sont désormais coincés là-bas après avoir rendu visite à leurs proches.

Car franchir la frontière entre Gaza et l’Égypte relève de l’exploit. Pour faire sortir les étrangers de la zone, une liste de noms devait être soumise aux autorités israéliennes et égyptiennes. Notre pays y a enregistré 298 noms, dont 50 ont reçu le feu vert le 1er novembre. Ils ont désormais pu quitter la bande de Gaza. Aujourd’hui, 89 autres personnes ont été ajoutées.

Des familles déchirées

« Bien que le gouvernement belge ait transmis tous les noms, la communication avec l’Egypte est toujours bloquée », explique Khalifeh. « J’ai parlé à des gens qui me disent que leurs noms ne figurent toujours pas sur la liste, sept semaines après le début de la guerre. Quitter Gaza via l’Égypte a toujours été très difficile, mais la guerre a rendu cela presque impossible. »

« Et en conséquence, les familles palestiniennes sont souvent déchirées. Seules les personnes figurant sur la liste sont autorisées à sortir. Je connais une famille où les noms des enfants figuraient sur la liste, mais pas les noms des parents. Et je viens de parler à une femme à l’aéroport de Melsbroek qui a dû laisser derrière elle tous les membres de sa famille. Elle a retrouvé son mari en Belgique et a voyagé ici avec une petite fille. Ces gens laissent derrière eux un désastre, ils ne savent pas comment la guerre va se terminer. Mais ils doivent faire un choix terrible.

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