Année : 2023

  • Qatargate : Qui est Avramopoulos, l’ancien commissaire grec du PPE qui a crié au complot italien

    Tags : Maroc, Qatar, Dimitris Avramopoulos, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, corruption, Parlement Européen,

    de Giuliano Foschini, Claudio Tito

    L’homme politique était lié à Panzeri et à son ONG. Avec lui, l’enquête belge s’élargit et touche aussi les populaires

    C’était le 20 décembre et le Qatargate avait déjà explosé, lorsque l’ancien commissaire européen aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos , a dicté une déclaration aux agences : « Je suis victime d’un complot italien, il y a un effort organisé de certains cercles en Italie pour saper la candidature que j’ai présentée pour le poste de représentant spécial de l’Union européenne dans le golfe Persique et, bien sûr, pour soutenir le candidat socialiste Luigi Di Maio . » En réalité , les derniers documents déposés par les magistrats bruxellois démontrentque, s’il y avait conspiration, c’était celle que Panzeri organisait pour favoriser l’ancien député grec. Dont l’implication (bien qu’elle ne fasse pas l’objet d’une enquête pour le moment) représente le saut qualitatif de l’enquête sur le Qatargate.

    En effet, ses relations avec Panzeri démontrent deux choses : d’une part, le fait que le groupe bénéficiait d’un soutien non seulement au sein du Parlement – grâce aux bons offices de l’ancien député du Parti démocrate et, évidemment, aux portes qu’il leur ouvrait la vice-présidente, la grecque Eva Kaili- mais aussi d’excellents contacts au sein de la Commission. D’autre part, il y a la démonstration qu’il ne s’agit pas seulement d’une question « socialiste ». Mais que le réseau que Panzeri & co. ils avaient tissé sont allés plus loin, au point de toucher le Parti Populaire, comme en témoigne précisément le contact avec Avramopoulos. En revanche, les relations entre l’ancien commissaire grec et le parlementaire milanais sont attestées par des dizaines d’interceptions téléphoniques. Et surtout, de l’échange d’argent enregistré par les enquêteurs belges.

    Avramopoulos travaillait pour « Fight Impunity », l’ONG de Panzeri au centre de l’enquête : selon les enquêteurs, c’était en fait l’un des principaux outils que le groupe utilisait pour déplacer l’argent qu’il recevait du Maroc et du Qatar et payer les personnes qu’il voulait corrompre. Le parlementaire grec a collecté 60 000 euros en un an (5 000 euros par mois) auprès de l’association, selon les documents, pour « la promotion active des activités de l’entreprise ». En quoi consistait le travail d’Avramopoulos ? Deux conférences – une en ligne et une en face à face en Grèce – et un article en ligne qui porte sa signature. Puis plus rien.

    « J’ai l’autorisation écrite d’ Ursula von der Leyen pour mener à bien cette missionce rôle pourrait devenir crucial s’il parvenait à obtenir le poste de représentant de l’UE dans le golfe Persique à la place de Di Maio. Pour Panzeri, avoir son homme dans un fauteuil aussi important – le flux des relations entre l’Europe et Bahreïn, le Koweït, l’Irak, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis passe par là – aurait été « un cadeau du Père Noël ». Comme les enveloppes dans lesquelles il remettait des pots-de-vin à ses amis.

    La Repubblica, 07/02/2023

    #Qatargate #Marocgate #Avramopoulos #

  • Qatargate : L’Allemand Udo Bullmann remplace Marie Arena

    Tags : Parlement européen, corruption, Maroc, Qatar, Niccolo Figa-Talamanca,

    Udo Bullmann remplace Marie Arena à la présidence de la sous-commission Droits de l’homme du Parlement européen

    L’Allemand Udo Bullmann a été élu lundi à une quasi-unanimité des votes exprimés à la présidence de la sous-commission Droits de l’homme du Parlement européen. L’élu du parti SPD reprend la présidence de cette sous-commission à la suite de la démission de Marie Arena (PS), du même groupe socialiste.

    La logique et l’équilibre des responsabilités voulaient que le poste reste dans la famille socialiste, et Udo Bullmann était l’unique candidat pour prendre la succession de la Belge. Dans un vote secret, 19 eurodéputés sur 20 ont soutenu sa candidature, lors d’une réunion de la sous-commission lundi après-midi.

    Marie Arena elle-même n’a pas participé au vote, étant remplacée par le suppléant du groupe S&D Karsten Lucke.

    La Belge avait annoncé le 11 janvier quitter définitivement la présidence de la sous-commission “DROI” du Parlement européen. Elle s’était déjà mise en retrait de cette fonction dès début décembre, après la révélation dans la presse d’une vaste enquête sur des faits présumés de corruption d’eurodéputés par des États tiers (le Qatar et le Maroc sont cités).

    Elle-même n’a pas été inquiétée par la justice, mais Marie Arena estimait que les “attaques politico-médiatiques” la visant nuisaient au travail de la sous-commission, expliquait-elle au moment de l’annonce de sa démission.

    “Je crois fermement que cette sous-commission doit continuer à défendre ceux qui souffrent de violences et d’oppression de par le monde”, a indiqué lundi Udo Bullmann. “Notre tâche sera de défendre la démocratie et les droits humains, et d’être la voix de ceux qui n’en ont pas”.

    Le suspect italien du Qatargate libéré sous conditions par le juge d’instruction

    L’un des suspects de l’enquête sur la corruption au Parlement européen, Niccolo Figa-Talamanca, a été libéré sous conditions par le juge d’instruction Michel Claise. Divers médias le rapportent et la nouvelle est confirmée par des sources judiciaires. Le 26 janvier, la chambre du conseil de Bruxelles avait prolongé d’un mois la détention provisoire de l’homme.

    Figa-Talamanca avait fait appel de cette décision et devait comparaître devant la chambre d’accusation cette semaine. En raison de la décision du juge d’instruction, cette comparution n’est plus nécessaire.

    Niccolo Figa-Talamanca a été arrêté le 9 décembre, tout comme l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, son bras droit Francesco Giorgi, Eva Kaili, compagne de Giorgi et aujourd’hui ancienne vice-présidente du Parlement européen, père d’Eva Kaili et syndicaliste. Luca Visentini. Ces deux derniers ont été relâchés après interrogatoire, mais Giorgi, Kaili, Panzeri et Figa-Talamanca ont été placés en état d’arrestation.

    Les arrestations s’inscrivaient dans le cadre d’une enquête menée par le procureur fédéral sur les tentatives de l’État du Golfe du Qatar d’influencer la prise de décision économique et politique du Parlement européen en versant d’importantes sommes d’argent ou en offrant des cadeaux substantiels à des personnes ayant une opinion politique et/ou position stratégique au sein du Parlement européen. Le Maroc est également mentionné dans l’enquête, avec une possible corruption de son agence de renseignement DGED et de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun.

    Pier Antonio Panzeri est considéré comme un personnage clé de l’enquête. C’est à travers lui et son organisation à but non lucratif Fight Impunity que le Qatar et le Maroc auraient tenté d’influencer les décisions et résolutions du Parlement européen. En attendant, l’homme a assumé le statut d’optant regrettable dans le dossier. Lui, comme Giorgi et Kaili, est toujours en détention provisoire.

    #Qatargate #Marocgate #Marie_Arena #corruption #Parlement_européen

  • Nous avons perdu inutilement nos relations avec l’Algérie – Aznar-

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Pedro Sanchez,

    José María Aznar, président du gouvernement espagnol de 1996 à 2004, a vertement critiqué Pedro Sánchez, l’actuel président du gouvernement, pour son tropisme pro-marocain. Il a également fustigé les résultats de sa dernière visite à Rabat.

    « Au Maroc, une opération spectaculaire a été réalisée », a-t-il ironisé d’emblée dans une publication sur sa page Facebook. « Aucun accord n’a été conclu, aucun consensus n’a été fait (par le Maroc) », a ainsi écrit José María Aznar.

    Pour lui, l’Espagne a perdu l’Algérie et a été humiliée par le Maroc. « Nous avons perdu nos relations avec l’Algérie et nous sommes humiliés par le Maroc. Difficile d’avoir un plus grand succès », a-t-il tonné.

    Et de lancer une nouvelle salve de critiques à l’adresse de Pedro Sánchez, « Je suis très contrarié que le président du gouvernement espagnol, quel qu’il soit, déçoive. Mais ça me dérange encore plus que le président du gouvernement espagnol se laisse détraquer ».

    L’Express, 03/02/2023

    Sanchez creuse un fossé avec l’Europe

    En votant contre la résolution du parlement européen condamnant les atteintes à la liberté d’expression au Maroc, l’Espagne a creusé un fossé avec ses partenaires de l’UE.

    La «réconciliation» entre l’Espagne et son voisin du Sud, le Maroc, a coûté cher et creusé un fossé entre les partenaires de l’UE, relève le journal allemand Tagesspiegel, qui estime que le premier ministre espagnol Sanchez, qui a reconnu la revendication du Maroc sur le Sahara occidental, espérait bien récolter les fruits lors de sa visite à Rabat, mais il a enfoncé un coin dans l’UE.

    En effet, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez et son équipe ministérielle espéraient tant être «chaleureusement accueillis» à Rabat, car Sanchez a étonnamment basculé vers la ligne du Maroc dans le conflit sur le Sahara occidental.

    Mais le résultat que tout le monde connaît est ce que les médias espagnols qualifiaient d’«humiliation», puisque le chef de l’exécutif n’a même pas été reçu par le roi Mohamed VI qui a préféré prolonger ses vacances au Gabon que faire acte de présence au forum des affaires entre les deux pays.

    Pis encore, en contrepartie de sa soumission au chantage du régime du makhzen, il n’a rien obtenu : ni l’inclusion souhaitée par Madrid des enclaves espagnoles dans l’union douanière de l’UE, ni la délimitation des eaux territoriales autour des îles Canaries.

    Cela n’empêche que les eurodéputés espagnols ont récemment dû plier : lorsque le Parlement européen a adopté une résolution critique sur le Maroc le 19 janvier pour la première fois depuis des décennies en raison de la «détérioration continue» de la liberté de la presse, les eurodéputés socialistes espagnols se sont abstenus.

    Pour la publication, le hic est que la nouvelle politique espagnole d’«apaisement» envers le Maroc est un problème pour l’UE notamment pour d’autres États, dont la France et l’Allemagne, qui respectent toujours le droit international et ne reconnaissent pas la revendication du Maroc sur le Sahara occidental.

     L’opposition se déchaîne

    Le prix que paie Sanchez est élevé aussi au plan interne, puisque non seulement les partenaires de la coalition de Sanchez sont en colère parce qu’ils n’ont pas été consultés sur le rejet de la position jusque-là neutre de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental. Mais cette politique est aussi à l’origine de la réduction des approvisionnements de gaz en provenance d’Algérie, fait remarquer la même source.

    En effet, l’opposition interne continue de se déchaîner contre lui et s’interroge sur les dangers de cette politique de concession sans fin à l’égard du régime du makhzen qui a commencé par l’abandon d’une politique de neutralité de presque 50 ans sur le Sahara occidental.

    Elle lui rappelle que sous Sanchez, l’Espagne s’est rangée du côté de l’extrême droite en France par exemple, qui a pris la même décision de ménager le régime du makhzen lors de l’adoption à une écrasante majorité de la résolution contre le Maroc au parlement européen.

    La presse espagnole reproche ainsi au parti socialiste de Sanchez de se retrouver à la même table que les partis fascistes d’extrême droite en matière de principes de la liberté d’expression.

    A telle enseigne que, fort du soutien des anciens premiers ministres, le parti populaire de Feijoo Nunez lui lance le défi de tenir des élections anticipées.

    L’Algérie aujourd’hui, 06/02/2023

    #Algérie #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental

  • Média marocain accuse le pouvoir de mentir sur Cozzolino

    Tags : Maroc, Alhayat Alyaoumiya, Lahcen Haddad, Parlement Européen, corruption, Qatargate, Marocgate, Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino,

    Le média marocain Alhayat Alyaoumiya a publié jeudi des images illustrant les mensonges concernant une déclaration du président de la Commission parlementaire mixte Maroc/Union européenne (UE), Lahcen Haddad, dans laquelle il a nié jeudi dernier toute rencontre avec le président de la commission Maghreb au Parlement européen, Andrea Cozzolino, accusé d’avoir reçu des pots-de-vin, dans le cadre du scandale ayant éclaboussé l’institution continentale.

    L’article intitulé « Affaire de corruption au Parlement européen.. des photos de Lahcen Haddad avec Panzeri et Cozzolino apportent un démenti à ses déclarations » a été accompagné de plusieurs clichés de ces rencontres. Ces photos ont trait à une série de réunions de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE au Parlement européen à Strasbourg du 8 au 10 mars 2022 et à Bruxelles du 15 au 17 mars 2022, comme rapporté par le site officiel de la Chambre marocaine des représentants le 19 du même mois.

    Ladite publication comprend des détails sur les deux réunions et est accompagnée d’une photo de groupe dans laquelle figurent Lahcen Haddad et Andrea Cozzolino, apportant un démenti cinglant au responsable marocain qui a nié avoir rencontré cet eurodéputé impliqué dans le « Marocgate », ce retentissant scandale de corruption au Parlement européen.

    Selon la presse marocaine, cette photo n’est pas la seule du président de la Commission parlementaire mixte Maroc-Union européenne, relevant qu’une autre photo le montre en compagnie de Pier Antonio Panzeri, ancien eurodéputé socialiste devenu dirigeant d’une ONG et qui fait figure de personnage central dans cette affaire de corruption. La photo a fait l’objet d’un article publié le 22 novembre 2018, dans lequel la Commission parlementaire mixte Maroc/UE s’est félicitée du vote favorable de l’accord agricole au sein de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. Pier Antonio Panzeri, inculpé et placé en détention provisoire comme trois autres suspects, a conclu en janvier un accord avec la justice, s’engageant à livrer des informations sur le système de corruption auquel il admet avoir participé, en échange d’une peine de prison limitée à un an.

    A noter que l’enquête sur le scandale de corruption au Parlement européen se poursuit et des articles de presse publiés par de grands journaux confirment que le Maroc a soudoyé des eurodéputés pour servir ses intérêts. Comme Panzeri, la Grecque Eva Kaili a été écrouée, de même que son compagnon, l’Italien Francesco Giorgi, assistant parlementaire, et un autre Italien, Niccolo Figa-Talamanca, responsable d’une ONG. Ils sont inculpés d’ »appartenance à une organisation criminelle », « blanchiment d’argent » et « corruption ».

    Eva Kaili a par ailleurs été déchue à la mi-décembre de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen. Francesco Giorgi aurait notamment expliqué aux juges que l’eurodéputé Andrea Cozzolino était impliqué dans cette affaire et a eu des contacts avec l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, Abderrahim Atmoun, grâce à Panzeri, qui était le président de la commission Maghreb et qui avait ensuite passé le relais à Cozzolino.

    Jeudi, le Parlement européen a levé l’immunité du Belge Marc Tarabella et de l’Italien Andrea Cozzolino, ouvrant la voie à leur audition par les enquêteurs. Dans cette rocambolesque affaire, les enquêteurs belges ont mis la main sur 1,5 million d’euros en liquide, saisis aux domiciles de Panzeri et Kaili, ainsi que dans une valise transportée par le père de celle-ci.

  • Le Burkina Faso nie avoir favorisé la société russe Nordgold pour l’obtention d’un permis d’exploitation d’une mine d’or

    Tags : Burkina Faso, Norgold, Russie,

    Le Burkina Faso n’a pas accordé de permis d’exploitation minière à Nordgold parce qu’il s’agit d’une société russe, a déclaré son ministre des mines à Reuters dimanche, réfutant les préoccupations occidentales selon lesquelles la junte au pouvoir cherche à resserrer les liens avec Moscou.
    « Nous n’avons pas donné le permis à Nordgold parce que c’est une société russe, loin de là », a déclaré Simon-Pierre Boussim dans une interview à Reuters en marge de la conférence Mining Indaba au Cap.

    « Nous ne donnons pas de permis aux gens parce qu’ils viennent de Russie, ou des États-Unis… nous donnons des permis aux entreprises qui paient des impôts et respectent nos lois. »

    Le gouvernement – qui a pris le pouvoir en septembre lors du deuxième coup d’État du pays en seulement huit mois – a accordé un permis d’exploitation aurifère à Nordgold en décembre.

    Nordgold exploite les mines de Bissa et de Bouly dans ce pays d’Afrique occidentale riche en or. Elle possède également la mine de Taparko, qu’elle a fermée en avril de l’année dernière en raison de risques de sécurité.

    Nordgold a demandé le permis d’exploitation de la mine de Yimiougou en 2017, a déclaré M. Boussim. La mine, située dans la province du Sanmatenga de la région Centre-Nord, devrait produire 2,53 tonnes d’or au cours de sa durée de vie de quatre ans, selon le gouvernement.

    Jean-Baptise Kabore, fonctionnaire du ministère des Mines, a déclaré que la mine a pour objectif de commencer la production cette année.

    Nordgold, qui est sous le coup de sanctions américaines, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

    Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a suscité la controverse en décembre en déclarant que le Burkina Faso avait engagé des mercenaires du groupe russe Wagner pour l’aider à combattre les militants islamistes, et qu’il les payait par le biais d’une mine.

    Le Burkina Faso a nié payer les mercenaires russes en leur donnant les droits d’une mine, mais n’a pas officiellement confirmé ou démenti l’allégation selon laquelle il aurait passé un accord avec Wagner.

    Le Mali, voisin du Burkina Faso, a engagé Wagner l’année dernière pour l’aider à combattre les insurgés.

    La perspective de voir le groupe étendre sa présence en Afrique a troublé la France et les États-Unis, qui affirment qu’il exploite les ressources minérales et commet des violations des droits de l’homme dans les pays où il opère.

    L’aggravation du conflit dans le nord du Burkina a porté atteinte à la production d’or, entraînant la fermeture de plusieurs mines et une baisse de la production dans d’autres.

    La mine Boungou d’Endeavour Mining a produit 35% d’or en moins au cours des trois premiers trimestres de 2022 par rapport à la même période en 2021.

    La baisse de productivité est en partie due à des retards pour obtenir des escortes de sécurité pour les convois qui livrent des fournitures à la mine dans l’est du pays, a déclaré la société.

    M. Boussim a déclaré qu’il pensait que la production d’or allait augmenter et que le gouvernement allait mieux contrôler la situation sécuritaire dans les mois à venir.

    « Une mine ne peut être sûre que si le pays lui-même est sûr », a déclaré M. Boussim.

    Le Burkina Faso prévoit de construire une raffinerie d’or pour augmenter la valeur qu’il tire de ses ressources minérales. Boussim a déclaré que le gouvernement recevait l’intérêt d’investisseurs, sans donner de précisions.

    Le gouvernement n’a pas encore décidé si la raffinerie traitera l’or des mines industrielles ou également celui du vaste secteur minier artisanal du pays, a précisé M. Boussim.

    Reuters

    #Burkina_faso

  • Qatargate, affaire Figà-Talamanca : tout est normal, chers collègues ?

    Tags : Marocgate, Figa-Talamanca, Antonio Panzerie, Parlement euroéen, corruption,

    Vous ne pouvez pas fermer les yeux comme vous le faites, « tourner la page » avec un léger haussement d’épaules, surmonter une petite contrariété, aller plus loin. Cette histoire a besoin d’être clarifiée, expliquée ; il est temps de poser des questions, d’obtenir des réponses ; restaurer l’honneur, la dignité et indemniser ceux qui ont subi de très graves préjudices : humains et professionnels.

    Non, on ne peut pas fermer les yeux comme on le fait, « tourner la page » avec un léger haussement d’épaules, surmonter une petite contrariété, aller plus loin. Cette histoire a besoin d’être clarifiée, expliquée ; il est temps de poser des questions, d’obtenir des réponses ; restaurer l’honneur, la dignité et indemniser ceux qui ont subi de très graves préjudices : humains et professionnels. Étant donné que je connais à peine Niccolò Figà-Talamanca pour l’avoir vu passer plusieurs fois il y a plusieurs années; que je n’ai jamais traité des activités de l’ONG qu’il préside, « Pas de paix sans justice », « Il n’y a pas de paix sans justice » ; que pendant tout ce temps, sur son compte et sur l’ONG il y a eu des spéculations (mieux : insinué de tout et plus) ; les faits, tels que rapportés par les médias, sont les suivants :

    a) Figà-Talamanca arrêté il y a quelques mois dans le cadre de l’enquête belge sur le Qatargate est libéré de prison sans conditions.

    b) Auparavant, une détention à domicile avait été refusée en raison de l’opposition du ministère public (les raisons de ce NON n’ont jamais été expliquées).

    c) Sur le compte de Figà-Talamanca, il n’y a pas d’éléments tels que les photographies montrant des sacs avec des liasses d’euros, personne ne parle d’interceptions environnementales compromettantes ou d’une quelconque importance ; les « services » qui auraient été intéressés par d’autres prévenus, semblent l’avoir ignoré.

    d) Quelques jours après l’arrestation, une propriété du Val d’Aoste est saisie : le soupçon, rapporté par ceux qui semblent bien informés, est qu’elle a été achetée avec de l’argent d’origine illicite. Cependant, il constate que l’achat a été rendu possible en partie grâce à des prêts familiaux, en partie grâce à un prêt bancaire : le tout transparent comme de l’eau de source. La documentation était facilement disponible, cela pouvait être fait immédiatement, dès que l’on soupçonnait que cet achat était l’écran « pour faire circuler l’argent ». Cela n’a pas été fait.

    e) La libération, après deux mois de détention, a lieu parce que – comme le rapportent toujours les bien informés – le « repenti » Antonio Panzeri disculpe
    Figà-Talamanca.

    Ce qu’il faut en tirer : si Panzeri ne s’était pas « repenti » et n’avait pas innocenté Figà-Talamanca, il serait probablement resté en prison on ne sait combien de temps, à attendre on ne sait quoi. Encore une fois : si la libération de Figà-Talamanca est due à la parole du « repenti » (et cette parole a suffi), force est de constater que le parquet était, pour employer un euphémisme, très fragile : le magistrat belge n’avait pas de Figà-Talamana manque tout élément qui ne soit sa conjecture, son soupçon. Est-ce risqué, est-ce une mauvaise idée, de faire l’hypothèse que Figà-Talamanca a été gardé en prison dans l’espoir que, comme Panzeri, il se « repentirait », qu’il fournirait les preuves pour justifier son arrestation ?

    Il est dommage que dans ce cas la personne arrêtée n’ait eu d’autre objection que de se proclamer innocente ; il est dommage qu’il soit resté en prison tout de même, et paradoxalement il peut être considéré comme chanceux du fait que Panzeri l’ait disculpé. Dommage, en somme, que cette fois la « méthode » italienne du « d’abord je t’arrête, ensuite je chercherai la preuve de ta culpabilité » n’ait pas fonctionné. Cependant, un résultat a également été obtenu : même en Belgique, comme en Italie, nous savons maintenant qu’il existe une justice effrayante.

    Source

    #Qatargate #Parlement_européen

  • Réserves d’or : l’Algérie domine le classement africain

    Tags : Algérie, or, finances, Afrique,

    Parmi les plus importants pays détenteurs d’or dans le monde figure l’Algérie, c’est en tout cas ce que nous pouvons constater en jetant un coup d’œil sur le dernier rapport du conseil mondial de l’or (World Gold Council).

    En effet, cette organisation a dévoilé le tableau des nations ayant les plus grandes réserves de cette matière et notre pays arrive en première position sur le plan continental.

    S’élevant actuellement à 173,6 t de ce précieux métal dont les prix ne cessent d’augmenter en raison des difficultés que subit l’économie mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19, cette quantité importante permet à l’Algérie de dominer le classement africain.

    L’Afrique du Sud avec 125,3 t occupe la deuxième place et c’est à la Libye avec ses 116,6 t que la troisième place revient. L’Egypte arrive au pied du podium avec 80 t tandis que le Maroc est cinquième avec 22,1 t.

    Le Nigeria (21,3 t), l’île Maurice (12,4 t), le Ghana (8,7 t), la Tunisie (6,8 t) et le Mozambique (3,9 t) complètent le top ten africain.

    Dans le monde arabe, l’Algérie est troisième dans le tableau, puisque l’Arabie Saoudite (323,1 t) et le Liban (286,8 t) la devancent.

    Il est nécessaire de souligner que le stock d’or de l’Algérie est resté le même depuis quelques années déjà, puisque c’est la même quantité parue dans les rapports publiés par le WGC en 2020 et 2021.

    #Algérie #Or #Finances

  • La relation américano-chinoise déjà tendue mise à rude épreuve

    Tags : Etats-Unis, Chine, ballon,

    L’histoire comporte un élément de farce . Selon certains experts, nous sommes à l’ère d’une nouvelle guerre froide . Les États-Unis maintiennent un anneau d’acier – bases militaires, porte-avions, exercices maritimes fréquents – autour d’une grande partie de ce que la Chine considère comme ses eaux territoriales exclusives. La Chine développe certaines des technologies de cyberespionnage les plus sophistiquées au monde. La compétition technologique entre les deux puissances s’accélère. Les deux pays ont déployé une myriade d’actifs dans le ciel, dans l’espace et dans la mer pour garder un œil sur l’autre.

    Et pourtant, dans sans doute l’un des incidents les plus dramatiques depuis des années impliquant les États-Unis et la Chine, c’est un ballon sans pilote, flottant sur un chemin stratosphérique sinueux à travers le continent américain, qui a placé le chat proverbial parmi les pigeons. Samedi, quelques jours après que des responsables américains ont annoncé la présence du ballon chinois, estimé à la taille de trois bus , dans l’espace aérien américain – et une semaine après que les autorités américaines ont commencé à suivre le ballon alors qu’il transitait au-dessus d’un archipel de l’Alaska – un L’ avion de chasse F-22 Raptor a tiré un seul missile sur le ballon alors qu’il flottait au large de la côte de la Caroline du Sud.

    Dans des images que vous avez probablement déjà vues , le dirigeable chinois, que les autorités américaines disent considérer comme un atout du renseignement militaire, s’effondre dans les airs. Sa charge utile apparente, un ensemble d’équipements de surveillance présumés, est tombée dans l’océan. Au moment d’écrire ces lignes, il n’a pas été confirmé si la nacelle fixée au ballon avait été récupérée par les autorités américaines.

    Ce que les contrôleurs chinois du ballon ont réalisé au cours de son voyage est moins clair. Selon des responsables américains qui ont parlé au chroniqueur du Washington Post David Ignatius , on ne sait pas combien d’informations plus sensibles le ballon aurait pu glaner que les satellites chinois en orbite basse. Les ballons peuvent s’attarder au-dessus d’endroits, comme le champ de missiles du Montana où ils ont été repérés, mais ne sont pas immobiles et sont soumis aux caprices des vents. Les responsables américains estiment que les Chinois ont envoyé quelque 20 à 30 ballons en mission au cours de la dernière décennie, dont cinq ont fait le tour du monde. Il y a deux autres ballons apparemment en mouvement, dont un qui a récemment transité au-dessus d’une partie de l’Amérique latine .

    Les jours d’intrigue autour du ballon n’ont pas manqué d’air chaud partisan . Les législateurs républicains ont fustigé de manière opportuniste le président Biden pour sa prétendue faiblesse vis-à-vis de la Chine. L’un d’eux a même réclamé sa démission. Certains ont posté des photos d’eux-mêmes avec de grosses mitrailleuses ou des fusils de sniper, scrutant le ciel à la recherche d’un ballon à quelque 60 000 pieds dans les airs qui serait bien hors de portée de leurs armes. Dans un reflet de l’hyperbole venant de l’establishment de droite, le sénateur Marco Rubio (R-Fla.) a tweeté que « si Biden n’abattrait même pas un ballon, il ne ferait pas de cric si la Chine prend du territoire de l’Inde ou du Japon ou envahit Taïwan.

    Au cours du week-end, le Pentagone a quelque peu crevé la bulle de la droite. Il a déclaré qu’au moins trois ballons « ont brièvement transité par la zone continentale des États-Unis » sous l’administration Trump, dont aucun n’a été abattu. Une fois que ce ballon le plus récent a atteint la masse continentale nord-américaine, les responsables du Pentagone ont dit à mes collègues qu’il n’y avait aucun moyen viable de le faire tomber sans mettre en danger les personnes au sol. C’est pourquoi l’administration Biden a attendu qu’elle s’approche de l’océan Atlantique avant d’agir, minimisant les dommages potentiels aux civils tout en maximisant les chances que la technologie chinoise dans la nacelle puisse être sécurisée intacte.

    Les retombées au-delà de Washington sont sans doute plus importantes. Dimanche, le secrétaire d’État Antony Blinken devait se rendre en Chine dans le cadre d’un voyage qui était l’aboutissement de mois de délicats retours en arrière et de dialogue. Enfermées dans une guerre commerciale continue et une impasse de plus en plus tendue à propos de Taïwan, les deux parties tentaient d’atténuer les pressions dans une relation en spirale. Mais l’incident du ballon a forcé la main de Blinken et a conduit le Département d’État à retarder son voyage .

    Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a déclaré que la « violation manifeste de la souveraineté américaine » par la Chine signifiait qu’il n’était « pas approprié » pour Blinken de se rendre en ce moment. « L’incident a aigri l’atmosphère et durci les positions et il n’y a aucune garantie que les deux parties puissent relancer avec succès l’élan de » Bali «  », a déclaré à mes collègues Daniel Russel, vice-président de l’Asia Society et ancien diplomate américain , faisant référence à la rencontre entre Biden et le président chinois Xi Jinping en Indonésie en novembre.

    L’épisode pourrait être plus dommageable pour le leadership chinois que pour celui des États-Unis. Pékin a tenté cette année de montrer un visage plus amical au monde, cherchant à dissiper les craintes et le ressentiment croissants concernant le rôle de la Chine sur la scène mondiale. Lors du Forum économique mondial le mois dernier , le vice-Premier ministre chinois Liu He a insisté sur le fait que son pays était ouvert sur le monde et poursuivrait son processus de libéralisation et d’ouverture encore plus loin.

    La mission de Blinken en Chine aurait pu annoncer un tournant de page à un moment difficile. Au lieu de cela, les événements de la semaine dernière n’ont fait que souligner l’état désastreux des tensions. « Le revers est embarrassant pour … Xi, qui a commencé son troisième mandat défiant les normes avec une démonstration de convivialité diplomatique que les experts ont interprétée comme un effort pragmatique pour apaiser les tensions avec les nations occidentales, alors qu’il fait face au mécontentement interne face à une économie en ralentissement. et une énorme vague d’ infections à coronavirus », a écrit mon collègue Christian Shepherd .

    En public, les responsables chinois ont présenté le ballon comme un « dirigeable civil » et ont dénoncé l’action américaine pour le faire tomber. Mais les analystes pensent que l’incident a probablement pris Xi et ses cadres par surprise. « Du point de vue des hauts dirigeants chinois, ils n’auraient pas voulu perturber le processus d’assouplissement des relations avec les États-Unis, car cette année est une année très importante pour la Chine pour relancer l’économie », a déclaré Zhao Minghao, professeur à l’Institut de International Studies à l’Université Fudan de Shanghai, a déclaré ma collègue Lily Kuo . « Il ne sert à rien que la Chine sabote le processus. »

    C’est un point de vue partagé par certains au sein de l’administration Biden. « Ils ont été pris au dépourvu et n’avaient pas encore d’histoire », a déclaré un responsable américain au Financial Times . « Nous avons clairement indiqué que nous savions exactement ce qui se passait et que nous avions besoin d’actions rapides. … Il leur a fallu beaucoup plus de temps que nécessaire pour nous répondre.

    Si Xi et les hauts dirigeants n’étaient pas au courant de l’envoi du ballon, cela soulève des questions troublantes. Les factions au sein de la structure du pouvoir du Parti communiste tentent-elles de saper le président ? « Les analystes du renseignement envisagent la possibilité que l’armée chinoise ou des éléments de la ligne dure au sein de la direction aient délibérément cherché à saboter la visite de Blinken, dont l’objectif principal était d’explorer des mesures de stabilité stratégique et d’autres garde-fous qui pourraient limiter la probabilité d’une escalade involontaire sur Taïwan ou d’autres problèmes de conflit potentiel », a écrit Ignatius .

    Ce qui se passera ensuite, cependant, pourrait être à l’avantage de l’administration Biden, a expliqué à mes collègues Neysun Mahboubi, chercheur au Centre d’étude de la Chine contemporaine de l’Université de Pennsylvanie . « La question la plus intéressante est maintenant de savoir si cette erreur ouvre un levier aux États-Unis pour renégocier la visite, et si les États-Unis sont suffisamment aptes à utiliser ce levier à bon escient », a-t-il déclaré.

    The Washington Post

    #Etats_Unis #Chine #Ballon

  • Crise politique et économique entre Alger et Madrid : Un revirement qui coûte cher à l’Espagne

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

    Les exportations de l’Espagne vers l’Algérie ont connu une chute libre suite à la rupture, en juin dernier, du traité d’amitié et de coopération entre Alger et Madrid suite au revirement radical du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental. Un retournement qu’il paie cash !

    Le coût de cette suspension suite à la crise diplomatique entre les deux pays semble important, à se fier au quotidien espagnol « El Mundo » qui a révélé que Madrid a perdu 3,5 milliards d’euros.

    Pour le même titre, la balance commerciale de l’Espagne a enregistré un déficit en raison de la suspension des échanges avec l’Algérie dans lesquels seul l’approvisionnement en gaz a été maintenu.

    Autrement dit, la crise diplomatique coûte cher économiquement pour le gouvernement ibérique, puisque la même parution estime la perte à 3,5 milliards d’euros contre un « gain » d’environ 960 millions d’euros d’exportation espagnole vers le Maroc.

    Pour El Mundo, la balance commerciale des affaires suite au revirement sur la question du Sahara occidental est ruineuse : 902 millions de plus avec le Maroc et 3 592 de moins avec l’Algérie alors que l’amélioration de 49% du surplus avec Rabat ne compense pas la baisse de 143% avec Alger.

    C’est la raison pour laquelle le média hispanophone n’hésite pas a expliqué la chute des exportations espagnoles par la suspension du traité d’amitié et de coopération entre Alger et Madrid.

    Il y a deux jours, « El Pais », autre média espagnol de notoriété, notait que les exportations de l’Algérie vers l’Espagne, constituées essentiellement de gaz, ont enregistré « une hausse très significative » en 2022, tandis que les importations algériennes en provenance de ce pays ont « fortement baissé » durant le même exercice, en se référant à des données officielles du commerce extérieur en Espagne pour 2022.

    La même parution a souligné que la valeur globale des ventes de l’Algérie vers le marché espagnol est passée d’un peu plus de 3,8 milliards de dollars en 2019 à 7,105 milliards de dollars en 2022, précisant que cette percée a été boostée par la hausse des prix du gaz.

    Ainsi, les exportations algériennes vers l’Espagne, dont la valeur totale se situait autour de 2,7 milliards de dollars en 2020 et 3,8 milliards de dollars en 2021, ont marqué l’année dernière un bond significatif de l’ordre de 84,4%, sous l’effet notamment de la réévaluation du prix du gaz en 2022, selon la même source.

    Selon « El Pais », les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne n’ont pas été interrompues, mais «leur prix a grimpé en flèche» et la facture pour l’Espagne est passé de 3,63 milliards en 2019 à 6,69 milliards de dollars l’an dernier, soit une augmentation de près de 80%», sachant que les hydrocarbures représentent plus de 94% des importations espagnoles en provenance de l’Algérie.

    Dans ce cas et en plus de la hausse des prix du gaz qui a sensiblement tiré les exportations algériennes vers le haut et fait pencher, par conséquent, la balance du commerce extérieur bilatéral en faveur de l’Algérie, les ventes espagnoles vers le marché algérien ont également chuté de 65,2% au cours des deux dernières années, selon « El Pais ».
    Ce dernier a relevé que l’Espagne exportait ces dernières années vers l’Algérie pour une valeur de 2,9 milliards de dollars.

    Or, en 2022, ce chiffre a reculé de plus d’un tiers pour n’être plus que d’un peu plus d’un milliard de dollars, selon la même source, laquelle a fait observer qu’avec la baisse de 65,2% de ses exportations et la hausse de 84% de ses importations, l’Espagne a vu se multiplier son déficit commercial avec l’Algérie, en passant de 945 millions en 2019 à plus de 6 milliards en 2022.

    Autre indicateur de la mauvaise posture du gouvernement Sanchez : les exportations espagnoles vers l’Algérie ne couvrent plus que 14,2% de ces importations, contre un taux de 75,4% il y a deux ans, alors qu’une analyse mois par mois des ventes espagnoles vers le marché algérien fait ressortir qu’après une forte augmentation de 51,1% en janvier 2022, celles-ci « se sont effondrées à partir de juin, avec des baisses tout au long de l’année ».

    « El Pais » suggère ainsi de mesurer à quel point « la situation politique a affecté les flux commerciaux entre les deux pays», constatant que de nombreuses entreprises espagnoles, activant dans nombreux secteurs d’activité, tels que l’agroalimentaire, la chimie, le textile, le BTP et la céramique, subissent en effet de plein fouet la détérioration de la situation du commerce extérieur de l’Espagne avec l’Algérie.

    Ces indicateurs sont ainsi mis en avant par les opérateurs espagnols de divers secteurs d’activité pour pousser le gouvernement Sanchez à revoir ses positions sur la scène diplomatique.

    A rappeler qu’après la décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne suite à son revirement dans sa position sur la question du Sahara occidental, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a sollicité l’intervention de l’Union européenne.

    Il estimait que Bruxelles dispose des compétences commerciales exclusives, selon les termes du traité, et que c’est l’UE qui est chargée d’assurer l’accord entre les 27 et l’Algérie.

    La tentative d’Albares ne semble pas avoir le résultat escompté, plus de six mois depuis la crise diplomatique, c’est Madrid qui continue de payer le coût économique.

    #Maroc #Algérie #Espagne #Sahara_Occidental

  • Les 10 crapauds que Pedro Sánchez doit avaler

    Tags : Maroc, Espage, Sahara Occidental, Ceuta, Melilla, UE, migration,

    SOMMET BILATERAL ENTRE LES GOUVERNEMENTS DE L’ESPAGNE ET DU MAROC
    L’État espagnol a une responsabilité juridique, politique et morale au Sahara Occidental en tant que puissance coloniale. Il n’a jamais assumé ses obligations ni respecté les droits légitimes du peuple sahraoui

    L’eurodéputé du PSOE, López Aguilar a récemment déclaré à propos de la célébration de ce sommet bilatéral que « dans les relations avec le Maroc, si vous devez avaler des crapauds, ils sont avalés ». Cette déclaration retentissante reflète clairement le comportement du président du gouvernement espagnol et du PSOE vis-à-vis du Maroc. Quels sont certains de ces crapauds ?

    Crapaud n°1.- Reconnaissance unilatérale de la souveraineté marocaine au Sahara Occidental.

    Cela a été et est l’objectif essentiel du Maroc dans ses relations avec le gouvernement de Pedro Sánchez, comme l’a répété le Premier ministre marocain à toutes ses apparitions. Cela implique non seulement une autre trahison du peuple sahraoui, mais aussi une violation de la légalité internationale et des multiples résolutions de l’ONU qui envisagent la tenue d’un référendum sur l’autodétermination car il s’agit d’une question de décolonisation inachevée. Pedro Sánchez fait cette reconnaissance illégale du Maroc contre la volonté du Congrès des députés espagnol et sans la soumettre à son gouvernement.

    Crapaud n° 2.- Le gouvernement espagnol n’assume pas sa responsabilité en tant que puissance coloniale au Sahara Occidental.

    L’État espagnol a une responsabilité juridique, politique et morale au Sahara Occidental en tant que puissance coloniale. Il n’a jamais assumé ses obligations ni respecté les droits légitimes du peuple sahraoui. Pour aggraver les choses, des membres notables du PSOE, tels que Felipe González, Rodríguez Zapatero, José Bono, Moratinos, López Aguilar et d’autres, sont très actifs en faveur de la violente occupation marocaine du Sahara Occidental, en violation des résolutions du Congrès du PSOE.

    La responsabilité juridique de l’Espagne est clairement établie par la résolution de la Cour nationale, en 2014, présidée par le juge Grande Marlaska.

    Crapaud n° 3.- Ne censurez pas le gouvernement du Maroc dans sa violation permanente des droits de l’homme au Sahara Occidental.

    Pedro Sánchez détourne le regard, tandis que le gouvernement de Mohamed VI réprime sévèrement la population sahraouie dans les Territoires occupés. Arrestations arbitraires, torture dans les prisons marocaines, meurtres, persécutions, condamnations à la réclusion à perpétuité dans des procès sans les garanties procédurales minimales, comme le procès des militants de Gdeim Izik, expulsion du Sahara Occidental de délégations d’organisations de défense des droits de l’homme et de représentants institutionnels, torture des militants sahraouis comme celui subi par Sultana Hayat et sa famille à Boujdour, ne sont que quelques exemples qui ont été dénoncés au Conseil des droits de l’homme à Genève. Pedro Sánchez garde le silence sur tout cela lors de sa visite.

    Crapaud n°4.- Favoriser le pillage des ressources naturelles au Sahara Occidental par le Gouvernement de Mohamed VI.

    Pedro Sánchez favorise ce pillage effectué par le gouvernement marocain au Sahara Occidental en soutenant les accords économiques et de pêche que le Maroc applique illégalement au Sahara Occidental et qui pillent des richesses telles que la pêche, les phosphates, les minerais, les produits agricoles, etc. Des arrêts récents de la Cour de justice de l’Union européenne en 2019 et 2021 établissent que « le Sahara occidental n’appartient pas à la souveraineté marocaine et que les ressources naturelles et économiques de ce territoire appartiennent au peuple sahraoui ». Plusieurs pays européens, dont l’Espagne, ont déposé des appels soutenant le pillage marocain. Pedro Sánchez est silencieux sur ces abus.

    Crapaud n° 5.- Silence de Pedro Sánchez devant la revendication du Gouvernement de Mohamed VI d’étendre la Mer Territoriale dans les eaux du Sahara Occidental à proximité des îles Canaries.

    Les revendications expansionnistes marocaines promouvant l’expansion de la mer territoriale dans les eaux du Sahara Occidental sont un élément de confrontation avec les îles Canaries et introduisent un facteur d’insécurité pour les îles Canaries. Le gouvernement de Mohamed VI a déjà approuvé deux lois qui envahissent les îles Canaries en utilisant illégalement son occupation du Sahara occidental, un territoire sur lequel sa souveraineté n’est pas reconnue par l’ONU, ni par la Cour de justice de l’Union européenne, ni par la Cour internationale de Justice. La faiblesse de Pedro Sánchez à ne pas s’opposer fermement à cette revendication de Mohamed VI est aggravée par la reconnaissance illégale et unilatérale de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Cela ne contribue pas à la tranquillité des îles Canaries,

    Crapaud n ° 6.- Acceptation soumise par Pedro Sánchez du chantage du gouvernement de Mohamed VI dans les relations bilatérales.

    Le chantage marocain, qui utilise en permanence l’émigration comme facteur de négociation, exigeant des compensations inacceptables et ouvrant les portes quand il le juge opportun, est inacceptable. Utilisant la pression migratoire, le désespoir de millions d’Africains vivant dans l’extrême pauvreté est non seulement répréhensible politiquement et moralement, mais reflète également la cruauté du gouvernement marocain à atteindre ses objectifs. De même, leur revendication de souveraineté sur les villes de Ceuta et Melilla est répréhensible, une question qu’ils continueront à utiliser par intermittence.

    Crapaud n° 7.- Le silence de Pedro Sánchez face au prétendu espionnage marocain accédant à ses téléphones portables.

    La nouvelle a été scandaleuse que l’appareil Pegasus, créé en Israël, ait accédé à des informations personnelles à partir des téléphones de Pedro Sánchez et de plusieurs ministres du gouvernement espagnol, ainsi que de journalistes et de personnes liées à la cause sahraouie en Espagne et dans d’autres pays. . Quelles informations avez-vous sur Pedro Sánchez et ses ministres ? Pourquoi Pedro Sánchez reste-t-il silencieux et s’humilie-t-il autant devant le gouvernement de Mohamed VI ? Du point de vue d’un système démocratique et du respect de la loi, cela est intolérable et constitue une agression indicible. Force est de constater que les services marocains de renseignement et d’espionnage sont très actifs en Espagne et notamment aux Canaries.

    Crapaud n° 8.- L’ordre de Pedro Sánchez aux députés espagnols du PSOE de voter contre la condamnation au Parlement européen du gouvernement de Mohamed VI pour les affaires de corruption promues avec le moroccosgate.

    L’audace du gouvernement de Mohamed VI ne connaît pas de limites. Le Parlement européen a été le scénario qui a révélé son « modus operandi » habituel. Corruption pure et simple. L’achat de testaments à grand renfort d’argent aux eurodéputés pour influencer leurs votes a remis en cause la crédibilité de l’institution européenne dans ses relations avec le Maroc (accords économiques, accord de pêche, question du Sahara occidental, pillage des ressources économiques, violation des droits de l’homme au Sahara Occidental, etc.). La réaction énergique du Parlement européen condamnant le gouvernement marocain pour ces pratiques a été immédiate. Dans ce contexte, Pedro Sánchez a ordonné aux députés du PSOE de voter contre la condamnation du gouvernement de Mohamed VI.

    Crapaud n°9.- Offrir au gouvernement marocain la tête de l’ancien ministre des Affaires étrangères Gonzalez Laya pour défendre le cadre onusien de résolution du conflit du Sahara Occidental.

    Le remplacement, décrété par Pedro Sánchez, de l’ancien ministre des Affaires étrangères répond à la demande du gouvernement de Mohamed VI en se positionnant en défense de la légalité internationale dans le conflit du Sahara occidental. C’est une nouvelle humiliation. Le suppléant dans le portefeuille étranger revient à Albares, dont le grand mérite est de se présenter comme « le grand ami du gouvernement de Mohamed VI ». C’est dénigrant d’avoir Albares comme ministre des affaires étrangères avec une adulation permanente de Mohamed VI et de son gouvernement. C’est un véritable pantin au service des intérêts marocains, répétant comme un perroquet les arguments dictés par le Maroc.

    Crapaud n° 10.- Accepter l’humiliation de l’absence de Mohamed VI à ce sommet, car il était en vacances au Gabon.

    Il est incroyable que Pedro Sánchez ait accepté cette rencontre, en l’absence de Mohamed VI, après avoir passé plusieurs années à préparer ce sommet bilatéral. C’est une humiliation non seulement pour sa personne mais aussi pour ce qu’il représente, c’est-à-dire le peuple espagnol. Il y a beaucoup de pantalons baissés et beaucoup d’impolitesse et peu de résultats pratiques en termes d’intérêts des deux pays. La seule chose claire et précise est la trahison du peuple sahraoui que Pedro Sánchez cache dans ses déclarations, mais que le Premier ministre marocain se charge de rappeler à chaque apparition.

    Vous pouvez vous demander

    Quelles sont les raisons cachées pour que Pedro Sánchez accepte ce type de relation avec le gouvernement marocain, qui est non seulement une humiliation pour lui, mais aussi pour le gouvernement espagnol et les hautes institutions de l’État sans être d’accord avec personne ? L’imposition de l’OTAN ? Pression des États-Unis et d’Israël ? La corruption? Des informations sensibles obtenues par espionnage ?

    En tout cas, rien ne justifie cette nouvelle trahison du Peuple Sahraoui qui attend depuis plus de 50 ans que la Légalité Internationale soit remplie et ses droits légitimes, reconnus dans de multiples résolutions des Nations Unies, de pouvoir organiser un Référendum d’Autodétermination et l’accès à l’indépendance sur le territoire du Sahara occidental. Et le plus triste dans cette situation honteuse est qu’elle est menée par un président socialiste et un parti de plus de 140 ans soi-disant défendant les idées de Justice, Solidarité et Progrès Social.

    Canarias7, 03/02/2023

    #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental #Ceuta #Melilla #Migration