Année : 2023

  • Le PE décide d’annuler les missions au Maroc en 2023

    Tags : Qatargate, Marocgate, corruption, Parlement Européen, Maroc,

    Le régime marocain subit une série de déconvenues diplomatiques en Europe. Le scandale qui révèlé au grand jour les réseaux de corruption que le Makhzen alimente au sein du Parlement européen et qui a jeté l’opprobre sur les liens que le Maroc entretient avec les institutions et les politiques européens a obligé le PE a rompre avec l’indulgence avec laquelle il a l’habitude de traiter le Maroc.

    Face à l’ampleur du scandale, les eurodéputés ont décidé de sévir. Ainsi et après avoir adopté une résolution sur le non-respect des droits de l’Homme au Maroc, une première depuis des décennies, le Parlement européen a décidé de prendre ses distances, du moins pour le moment avec le régime marocain. Le PE a ainsi annulé ou reporté tous les voyages prévus au Maroc au cours des six premiers mois de cette année. Plusieurs médias citant des sources parlementaires ont indiqué jeudi que les voyages de différentes délégations et commissions parlementaires au Maroc ont été reconsidérés à la lumière des révélations selon lesquelles le pays est impliqué dans un scandale de corruption pour influencer les décisions du Parlement européen, précisent plusieurs médias.

    L’objectif de cette décision étant d’éviter de nouvelles ingérences, a-t-on précisé. Selon l’agence de presse EFE, la réunion de la direction de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée à Rabat ainsi que celle de la commission de l’énergie devant se tenir ce mois de janvier n’ont pas eu lieu et une autre réunion de la commission parlementaire mixte Maroc-UE qui devrait se tenir en février, a également été annulée.

    Deux autres réunions de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée sont prévues à Rabat en février et mars, ainsi qu’un sommet et une session plénière en mai. Bien qu’ils n’aient pas été encore officiellement annulés, la préparation de ces voyages n’a pas encore commencé.

    Un autre voyage prévu en juin par la commission des libertés civiles, qui prévoyait d’explorer la coopération UE-Maroc en matière de migration et de surveillance des frontières, en particulier pour la lutte contre la migration irrégulière, est également reporté.

    Les coordinateurs de la commission des libertés civiles ont voté mercredi le report de la mission. Toutes ces missions avaient été initialement autorisées par la direction du Parlement européen, mais la présidente de l’institution, Roberta Metsola, a exhorté les dirigeants des groupes à reconsidérer les déplacements dans cette région, sauf ceux aux forums internationaux ou engagements similaires.

    « Il y avait un consensus tacite au sein de la Conférence des présidents – qui réunit Metsola avec les dirigeants des groupes politiques – pour réévaluer tous les voyages dans ce pays », a déclaré un porte-parole de la présidente à EFE.

    #Qatargate #Marocgate #Corruption #Parlement_européen

  • Espagne : 4,5 tonnes de cocaïne saisies au large des îles Canaries

    Tags : Maroc, trafic de drogues, Amérique Latine,

    La police espagnole a annoncé hier la saisie de 4,5 tonnes de cocaïne au large des îles Canaries à bord d’un cargo togolais qui venait d’Amérique latine. L’«Orión V», qui transportait du bétail vers des pays du Moyen-Orient, était surveillé de près depuis plus de deux ans : il avait déjà été «contrôlé et fouillé, mais aucune drogue n’avait pu être trouvée à l’intérieur, malgré la présence d’indices suffisants», explique la police.

    Un dispositif «aéronaval» a finalement permis mardi 24 janvier de mettre la main sur la cocaïne, dissimulée dans un silo censé servir à alimenter le bétail, ajoute-t-elle. L’opération, qui a mobilisé entre autres l’Agence anti-drogue américaine DEA, le centre opérationnel international d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants (MAOC-N), les autorités togolaises et la police espagnole, a permis d’arrêter les 28 membres de l’équipage, de neuf nationalités différentes.

    Le cargo «Orión V», qui battait pavillon togolais, avait les mêmes dimensions qu’un autre cargo togolais intercepté à la mi-janvier dans la même zone, à 62 miles au sud est des Canaries, le «Blume», sur lequel avait été retrouvée la même quantité de cocaïne. Ce sont donc au total neuf tonnes de drogue qui ont été saisies au mois de janvier, s’est réjouie la police dans son communiqué.

    Les liens étroits de l’Espagne avec l’Amérique du Sud, d’où provient la cocaïne, en font l’une des principales portes d’entrée de la drogue en Europe.

    #Maroc #Espagne #drogue #Trafic #Cocaine #Amérique_Latine

  • « Le Parlement européen doit s’imposer un contrôle »

    Tags : Qatargate, Marogate, corruption,

    « Après avoir donné des leçons à la Terre entière, le Parlement européen doit s’imposer un contrôle »

    Ebranlé par un scandale de corruption impliquant le Qatar et le Maroc, le Parlement européen tente de redorer son image. L’affaire révèle un « très grand laxisme », commente le journaliste du Monde Jean-Pierre Stroobants, mardi, sur les ondes de la RTS.

    « Ces derniers jours, la mémoire leur est revenue. De nombreux élus du Parlement européen ont soudain notifié à l’administration des informations qu’ils sont tenus de donner mais qu’ils avaient ‘oublié’ de fournir à temps. Certains ont signalé un voyage effectué à l’invitation d’un Etat étranger, d’autres ont déclaré des cadeaux reçus. »

    Telles sont les premières phrases de l’enquête du quotidien Le Monde, publiée lundi, sur l’ »ère du soupçon », qui s’est ouverte après le scandale de corruption impliquant le Qatar, puis le Maroc. L’une des vice-présidentes de l’institution est désormais en prison.

    « On a baptisé l’affaire le ‘Qatargate’, mais je pense qu’il faut rectifier: c’est plutôt le ‘Marocgate’, voire le ‘Marocgate’ et le ‘Qatargate’. Parce que l’enquête commence par des renseignements provenant du Maroc transmis à la Belgique par un service étranger, très vraisemblablement français. »

    Cadeaux déclarés en urgence

    Le journaliste Jean-Pierre Stroobants, coauteur de l’enquête avec sa collègue Virginie Malingre, s’est rendu compte que les langues se déliaient et qu’il y avait encore des fils à tirer. Invité mardi dans l’émission de la RTS Tout un monde, Jean-Pierre Stroobants observe une « réaction panique » dans les couloirs de l’hémicycle.

    « Sur l’année précédente, il n’y avait que neuf députés (sur 705, n.d.l.r.) qui avaient jugé utile de mentionner les cadeaux qu’ils avaient reçus. Soudain, on s’aperçoit que de nombreux députés, y compris la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, avait oublié de déclarer pas mal de choses. »

    Un « très grand laxisme »

    Pour lui, l’affaire révèle un « très grand laxisme » dans la gestion de l’institution. « Le Parlement européen a vécu dans une certaine indolence et insouciance sur le comportement de certains de ses anciens et actuels membres. » Les règles existent, mais elles sont minimales, dit Jean-Pierre Stroobants.

    « Elles ne sont pas appliquées, pas contrôlées. Parce que le Parlement européen veut être une instance auto-régulée avec des parlementaires qui contrôlent d’autres parlementaires. En général, avec un tel système – dans le secteur privé ou public – les règles ont tendance à s’estomper assez rapidement et l’institution a tendance à dysfonctionner. »

    Et d’ajouter: « Ce qui se déroule aujourd’hui au Parlement européen est très grave pour l’institution, la démocratie, surtout à un an d’élections législatives européennes qui risquent d’être fortement affectées par cette affaire. »

    On a quand même l’impression que le Parlement européen est une chambre qui aime donner des leçons à la Terre entière. Il est temps qu’il s’impose un contrôle de son propre fonctionnementJean-Pierre Stroobants, journaliste au quotidien Le Monde

    Même si la présidente, Roberta Metsola, assure que les contrôles seront plus stricts, cela donne l’impression d’une « grande improvisation, d’un grand désordre et d’un fonctionnement assez inquiétant ».

    « Je pense que du côté de la Commission européenne, et surtout des Etats membres, on se frotte un peu les mains de voir ce qui arrive au Parlement européen. Car on a quand même l’impression que le Parlement européen est une chambre qui aime donner des leçons à la Terre entière. Il est temps qu’il s’impose un contrôle sur son propre fonctionnement. »

    Faible influence

    Ce qui est « étrange », c’est que certains Etats se soient focalisés sur le Parlement européen « qui ne dispose pas en matière de politique étrangère d’un rôle prépondérant ». L’effet des 1,5 million d’euros du Qatar et du Maroc, identifiés jusqu’à présent, a été « relativement faible ». Cela n’a pas empêché ces dernières semaines des votes sur le respect des droits de l’Homme au Maroc et au Qatar.

    « On peut donc se demander si, à d’autres niveaux de la décision européenne, il y a des mécanismes semblables. »

    RTS Info, 24/01/2022

    #Qatargate #Marocgate #Parlement_européen #corruption

  • Marocgate : Des pistes mènent au Palais royal

    Tags : Maroc, Qatargate, DGED, Yassine Mansouri, Parlement européenm corruption,

    Il ne se passe pas un jour sans que de nouvelles révélations n’enfoncent un peu plus le régime marocain et démonter son rôle central dans les réseaux de corruption au Parlement européen. Si la presse belge et italienne ont déjà largement évoqué ce scandale, c’est au tour du quotidien allemand Der Spiegel de faire de nouvelles révélations qui mettent d’ailleurs en lumière les liens directs qu’entretiennent les agents du Makhzen à l’œuvre au sein des réseaux de corruption au Parlement européen avec le Palais royal vers le roi Mohamed VI.

    Selon l’enquête publié par le quotidien allemand et qui s’appuie sur les éléments apportés par l’examen de pas de 1.300 documents issus de l’enquête belge sur ce scandale retentissant, le chef des services de renseignement marocains (Direction générale des études et de la documentation, Yassine Mansouri est directement impliqué dans des tentatives d’influencer des eurodéputés. Un fait gravissime qui prouve l’implication du régime marocain et au plus haut sommet dans ce scandale, d’autant plus que « Mansouri était l’un des enfants triés sur le volet choisis pour fréquenter le Collège royal avec l’actuel roi Mohammed VI ».

    Selon Der Spiegel, les enquêteurs belges ont recueilli encore plus de preuves sur le réseau de l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri qui travaillait apparemment secrètement pour influencer les institutions de l’Union européenne (UE), en particulier le Parlement européen, au profit du Maroc ».

    « Le chef des services de renseignement marocains (Direction générale des études et de la documentation, DGED), Yassine Mansouri lui-même aurait été directement impliqué dans la tentative d’influencer les parlementaires européens », souligne Der Spiegel, relevant que le responsable marocain a, selon les preuves recueillies par les enquêteurs belges, « rencontré l’eurodéputé Andrea Cozzolino, qui ferait également partie du réseau de Panzeri, et peut-être Panzeri lui-même ». 

    « L’implication de la DGED est un détail politiquement sensible. Si elle était fondée, cela signifierait que les tentacules du scandale s’étendraient aux plus hauts niveaux de l’Etat marocain », selon l’article co-signé par cinq journalistes du quotidien allemand.Pour étayer leurs propos, les journalistes du Der Spiegel révèlent que « Mansouri était l’un des enfants triés sur le volet choisis pour fréquenter le Collège royal avec l’actuel roi Mohammed VI ». 

    « Le Collège royal est une école du Palais royal qui n’ouvre une nouvelle classe que lorsque l’enfant d’un roi atteint l’âge scolaire », ont-ils souligné, notant que plus tard, le prince (héritier) et Mansouri ont étudié le droit et que lorsque Mohammed VI est monté sur le trône, il a nommé Mansouri à la tête du service de renseignement étranger du pays.

    Le journal allemand a également dressé un organigramme des personnalités marocaines figurant dans les dossiers des enquêteurs belges, Mansouri est tout en haut, suivi Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc en Pologne, qui dispose de relations à Bruxelles et Paris.

    A ce titre, l’article du quotidien allemand a fait savoir que « les enquêteurs pensent qu’il dirigeait les activités du groupe Panzeri sur le terrain.Lorsqu’il se rendait à Paris via Bruxelles, Atmoun apportait fréquemment de l’argent, a déclaré l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, lui aussi impliqué dans le « Marocgate », selon le procès-verbal de l’interrogatoire du 10 décembre.

    Si les accusations sur l’implication du Maroc dans le scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen seront confirmées au terme de l’enquête, « il y aura des conséquences », assure un responsable de l’UE, cité par Der Spiegel.Les sanctions possibles, a déclaré le responsable, « vont des mesures restrictives au niveau diplomatique et de la coopération entre les services secrets à des sanctions contre des individus spécifiques ».

    #Qatargate #Marocgate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Marocgate : des eurodéputés dénoncent la complicité de Borrell

    Marocgate : des eurodéputés dénoncent la complicité de Borrell

    Tags : Maroc, Qatargate, Josep Borrell, corruption,

    Par Houneida Acil – Des eurodéputés ont estimé, dans une lettre adressée à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, que l’action du Parlement vis-à-vis du «scandale du Morocgate» est insuffisante.

    «En décembre dernier, le Parlement européen a adopté une résolution sur le Qatar, dans laquelle il déclarait que tous les travaux liés au Qatar devaient être suspendus, avec interdiction d’accès au Parlement pour les représentants qataris, la création d’une commission d’enquête pour enquêter sur les cas de corruption par des pays tiers et d’une commission spéciale sur la transparence ainsi qu’un appel à l’interdiction au niveau de l’UE des dons de pays tiers aux députés et aux partis politiques», écrivent les signataires de cette lettre qui rappellent que ladite résolution «a été adoptée, à juste titre, à la quasi-unanimité».

    «Cependant, ce scandale ne se limite pas au Qatar», précisent-ils. «Il y a des signes que le Maroc aurait agi de la même manière, s’ingérant dans le processus démocratique du Parlement européen», ont noté ces eurodéputés, lesquels s’appuient sur les investigations de la police belge qui a découvert que «l’ambassadeur du Maroc en Pologne a versé des sommes importantes et fait des cadeaux éloquents à Antonio Panzeri et sa famille».

    Les investigations de la police ont montré, selon ces députés, que «le Maroc est impliqué dans un réseau organisé depuis des années pour influencer les décisions européennes avec des pots-de-vin».

    Miguel Urban Crespo, Ana Miranda, Rivasi Michèle, Pineda Manu, Alfonso François, signataire de la lettre, ne comprennent pas l’attitude laxiste de Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, qui s’est rendu au Maroc, juste après ce scandale. «Josep Borrell a assuré avoir discuté de la question avec son homologue marocain, Nasser Bourita. Cependant, malheureusement, la ligne dominante qui ressort de cette visite est que l’Union européenne considère le Maroc comme un ami fiable et un partenaire stratégique, malgré son implication présumée dans les scandales», dénoncent-ils.

    «A la lumière de cela, nous, en tant que membres du Parlement européen, vous demandons d’utiliser vos pouvoirs afin que le Parlement européen prenne les mêmes mesures avec le Maroc, comme il l’a fait pour le Qatar», exigent les signataires.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Josep_Borrell #Corruption #Marocgate

  • Qatargate : Pas d’extradition pour la fille et l’épouse de Panzeri

    Tags : Parlement européen, Maroc, Antonio Panzeri, Maria Dolores Colleoni, Silvia Panzeri, corruption, Qatargate,

    Les détectives belges qui enquêtent sur la corruption présumée sont attendus ce matin au parquet de Milan

    Cela pourrait être le tournant de l’enquête sur le Qatargate, une concession faite à Antonio Panzeri en échange de sa collaboration. Le fait est que le parquet fédéral belge entend renoncer à la livraison de Silvia Panzeri et Maria Dolores Colleoni, respectivement fille et épouse de l’ancien député européen Antonio Panzeri, incarcéré à Bruxelles, qui ont signé un accord qui prévoit sa collaboration avec la justice belge , un an d’emprisonnement, une amende et la confiscation de tous les biens acquis jusqu’à présent pour environ un million d’euros.

    La renonciation à la livraison, telle que rapportée par l’avocat Angelo De Riso, qui avec son collègue Nicola Colli défend les deux femmes actuellement assignées à résidence en Italie, ressort d’un document qui a été signifié dans ces heures. Aujourd’hui, les deux défenseurs prendront contact avec les autorités compétentes, notamment avec la cour d’appel de Brescia qui a donné son feu vert à la remise des deux femmes, visées par un mandat d’arrêt européen émis le 9 décembre dernier pour complicité d’association de malfaiteurs. , la corruption et le blanchiment d’argent.

    « Il s’agit de comprendre – a expliqué l’avocat De Riso – si cet acte entraîne la libération de mes clients ». En ce moment, pour Maria Dolores Colleoni l’audience en cassation contre l’accouchement est fixée au 31 janvier, alors qu’un pourvoi vient d’être présenté pour la fille, toujours en cassation.

    La renonciation à la livraison par le procureur fédéral pourrait être liée à la collaboration de Panzeri et à l’accord avec la justice belge. En outre, lorsque la communication parviendra aux juges de Brescia, la mesure d’assignation à résidence pour les deux suspects sera révoquée.

    Détective belge au parquet de Milan

    Les détectives belges qui enquêtent sur le Qatargate, l’enquête sur le système présumé de corruption qui a impliqué des eurodéputés ou anciens eurodéputés et qui a conduit à la prison l’ancien eurodéputé Antonio Panzeri, l’ancien son collaborateur Francesco Giorgi, et l’ancien vice-président de l’UE Eva Kaili et qui, en Italie, a emmené la femme et la fille de Panzeri et la comptable de la famille, Monica Rossana Bellini, en résidence surveillée, destinataires d’un mandat d’arrêt européen.

    D’après ce que l’on sait, les enquêteurs bruxellois arriveront au quatrième étage du palais de justice milanais en milieu de matinée. En plus de certaines activités techniques, telles que les copies médico-légales d’appareils informatiques, tels que des ordinateurs et des téléphones, saisies par la Fiamme Gialle à partir du 9 décembre, avec les arrestations de Silvia Panzeri et Maria Doloresi Colleoni, et poursuivies avec l’arrestation la semaine dernière du comptable, rencontrera les magistrats, en premier lieu le procureur Marcello Viola, et le Gdf pour faire le point sur la situation et coordonner l’activité en vue de nouvelles ordonnances d’enquête européennes. La présence du juge d’instruction Michel Claise n’est pas exclue. Par ailleurs, à Milan, l’ouverture éventuelle d’un dossier anti-blanchiment indépendant est en cours d’évaluation.

    RAINEWS

    #Qatargate #Marocgate #Parlement_européen #Maroc #Corruption #Antonio_Panzeri

  • Qatargate : Le Parlement Européen humilié dans son cœur d’activité

    Tags : Qatargate, Marocgate, Parlement Européen, corruption, Maroc, Sahara Occidental,

    Le Qatargate devient progressivement le Maroccogate au fur et à mesure des révélations que l’enquête judiciaire belge suscite parmi des inculpés visiblement décidés à saisir les dispositions prévoyant une peine allégée en cas de collaboration avec le juge dans la manifestation de la vérité. L’opprobre est jeté qui affecte ce que les députés européens ont le plus à cœur : la défense des droits de l’Homme à travers le monde.

    Ce que l’enquête révèle après la découverte de centaines de milliers d’euros en petites coupures au domicile de plusieurs euro-parlementaires ou de leurs assistants, c’est que le Qatar n’est pas le déclencheur de la vaste entreprise de corruption désormais mise à jour au Parlement Européen. Au cœur de l’affaire, le Maroc joue un rôle qui, par son ancienneté et son importance, apparaît principal.

    En fait l’émirat du Qatar s’est branché sur ce réseau pour un besoin ponctuel, celui de restaurer son image gravement impactée par les statistiques révélant le sort des ouvriers affectés aux chantiers qui ont permis que se tienne la coupe du monde de football fin 2022. Ainsi les députés approchés ont pu se rendre au Qatar tous frais payés, puis revenir au Parlement pour y tenir, contre de plantureuses rémunérations, des propos sur commande devant la Commission des Droits de l’Homme où ils étaient très influents, puis en session plénière.

    Tout un chapelet « d’éléments de langage », l’enquête l’a révélé, a été soigneusement préparé dans la suite d’un palace bruxellois avec le parrain italien du réseau, Pier Antonio Panzeri, ancien député socialiste italien qui avait présidé la fameuse Commission des Droits de l’Homme lors des précédentes mandatures, remplacé depuis 2019 par une députée dont il est proche.

    Les faits sont hallucinants, tout comme les valises de billets en petites coupures retrouvées aux domiciles de ceux qui ont participé au blanchiment de la réputation du Qatar au moment où la grande opération de promotion du pays engagée lors de cette coupe du monde de football entrait dans sa phase finale et décisive. Force est de constater que sans l’irruption des juges et enquêteurs belges, l’opération aurait parfaitement réussi.

    Mais il ne s’agit pour le Qatar que d’une opération ponctuelle. Les révélations de l’enquête démontrent que ce système de corruption est beaucoup plus ancien, et qu’il a été mis principalement au service du Maroc depuis de longues années. Et là l’affaire devient encore plus grave car elle dépasse largement celle d’un soutien à un blanchiment d’image d’un émirat en quête de reconnaissance mondiale. En effet, chaque année, des sommes considérables sont attribuées par l’Union Européenne au Maroc au détriment du droit international, à travers les accords de pêche, et ce réseau d’influence a été déterminant dans ce dossier.

    Car, chaque année, l’Europe négocie des droits de pêche au profit des plus gros armateurs européens, espagnols et français le plus souvent, qui envoient des chalutiers prélever les ressources halieutiques des eaux territoriales marocaines, ou, plus exactement, revendiquées par le Maroc. Car ces accords incluent indûment la part de ces eaux territoriales qui reviennent au Sahara Occidental actuellement colonisé par le Maroc en dépit des résolutions de l’ONU. Cette attribution (55 millions d’euros tous les ans) est manifestement illégale, ce que la Cour de Justice de l’Union Européenne a encore confirmé récemment sur plainte du Front Polisario, le mouvement de libération sahraoui qui combat l’occupation marocaine. Elle est pourtant votée, et renouvelée chaque année, sous pression d’un lobbying marocain dont on sait désormais qu’il arrose structurellement, depuis des années, un réseau de députés, et aussi d’assistants parlementaires, sans compter la suspicion envers les fonctionnaires européens qui exécutent chaque année, sans sourciller, une dépense aussi importante en sachant pertinemment qu’elle est entachée d’irrégularité.

    Pour le Parlement Européen ces révélations sont un coup terrible. La force de cette institution, qui attribue chaque année le prix Sakharov, tient pour beaucoup à la place qu’il occupe dans le monde pour la défense des opprimés. Dès qu’un opposant veut se dresser quelque part dans le monde contre la tyrannie de son pays, il se tourne vers le Parlement Européen, et il reçoit en retour une tribune ouverte sur l’Europe et l’engagement de députés qui apportent leur solidarité. Ainsi des « groupes d’amitiés » informels sont constitués pour soutenir des combattants de la liberté au Kurdistan, en Amérique latine, en Arménie, en Birmanie, en Chine, etc…. J’anime deux d’entre eux, pour le Kurdistan et pour les arméniens du Nagorno-Karabakh.

    Cette action désintéressée est profitable à l’Europe dont l’image de démocratie de référence est ainsi largement confortée, sans compter que l’opposant d’aujourd’hui peut devenir le dirigeant de demain, et payer en retour le continent européen du soutien qu’il a reçu.

    Mais, aux antipodes de ces démarches désintéressées, des « groupes d’amitié » ont aussi vu le jour avec la Russie, l’Azerbaïdjan et d’autres dictatures. Ceux qui y participent profitent de déplacements tous frais payés qui alimentent sur place une propagande sur un pseudo-soutien européen à ces dictatures, et ils agissent ensuite au Parlement comme l’ont fait Panzeri et ses acolytes. Tous n’ont pas commis des faits aussi graves, mais le projet est sur la table d’interdire tous les groupes d’amitiés, quels qu’ils soient, mesure dont les principales victimes seraient encore et toujours les opprimés à travers le monde.

    Avec ce scandale, le Parlement Européen est déstabilisé dans le cœur même de son rayonnement politique, étant donné la place qu’il occupe dans le monde comme espace démocratique de référence et dans la lutte contre la corruption. Les effets de ce désastre seront malheureusement durables et profonds.

    François ALFONSI, 25/01/2022

    #Qatargate #Marocgate #Maroc #corruption #Parlement _européen

  • RSF se félicite de la résolution du PE sur le Maroc

    Tags : Marocgate, Qatargate, presse, Maroc, répression, liberté d’expression, journalistes,

    L’ONG Reporters sans frontières (RSF), a salué jeudi le vote par le Parlement européen d’une résolution d’urgence « historique » qui souligne la détérioration continue de la liberté de la presse au Maroc et demande la libération des journalistes emprisonnés, notamment celle du lauréat du Prix RSF 2022, Omar Radi.

    Dans un communiqué publié suite à l’adoption de cette résolution à une large majorité des votants (356 voix pour, 32 contre, 42 abstentions), le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire a rappelé que « cela fait plusieurs années que nous alertons les eurodéputés sur les intimidations et le harcèlement judiciaire dont sont victimes les journalistes marocains ».

    « Avec cette résolution historique, le Parlement européen met fin à une fâcheuse tendance qui consiste à exempter le Maroc de toute remarque sur les atteintes à la liberté de la presse et aux droits humains. Mieux vaut tard que jamais. Trois journalistes sont actuellement arbitrairement emprisonnés au Maroc et attendent de pouvoir bénéficier d’un procès équitable et de ne plus être harcelés judiciairement », s’est félicitée l’ONG.

    « C’est la première fois en 25 ans que le Parlement européen (PE) vote une résolution d’urgence sur les droits humains au Maroc », poursuit le communiqué.

    Le texte demande aux autorités marocaines de respecter la liberté d’expression et des médias, mais aussi d’assurer aux trois journalistes actuellement emprisonnés au Maroc, « un procès équitable (…) leur remise en liberté provisoire, et de cesser immédiatement tout harcèlement à l’encontre de tous les journalistes, de leurs avocats et de leurs familles. »

    Les parlementaires européens n’ont pas manqué de dénoncer dans leur résolution « l’utilisation abusive des allégations d’agression sexuelle pour dissuader les journalistes d’exercer leurs fonctions » et qui « met en danger les droits des femmes ».

    La résolution dénonce aussi la surveillance dont Omar Radi et plusieurs autres journalistes ont fait l’objet, via le logiciel espion Pegasus. Les parlementaires exigent des autorités marocaines de « mettre fin » à cette pratique et « de prendre des mesures législatives les protégeant contre de telles pratiques ».

    Le journaliste Omar Radi, dont le cas est mis en avant dans la résolution, est emblématique de la répression à laquelle se livrent les autorités marocaines envers les journalistes. Lauréat du Prix RSF 2022 pour la liberté de la presse (catégorie indépendance), il est détenu depuis juillet 2020, et a été condamné en appel à six ans de prison pour des accusations d’espionnage et de viol forgées de toutes pièces.

    Taoufik Bouachrine et Souleiman Raissouni, respectivement directeur et rédacteur en chef du quotidien arabophone, aujourd’hui disparu, Akhbar al-Yaoum, ont été accusés de « traite d’êtres humains » et de « viol », écopant d’une peine de 15 ans et cinq ans de prison ferme.

    Les deux cas ont en commun de nombreuses irrégularités procédurales, et le groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires a conclu au caractère arbitraire de ces détentions, estimant que Taoufik Bouachrine et Souleiman Raissouni avaient été visés pour avoir exercé leur métier et leur droit à la liberté d’expression.

    Le Parlement européen est embourbé dans l’un des plus grands scandales de corruption baptisé « Marocgate » jamais vu dans l’hémicycle de l’institution continentale. Le Parquet fédéral belge a déclenché une enquête en décembre dernier visant des eurodéputés accusés de corruption au profit du Maroc.
    Ce sera la première fois, depuis plus d’un quart de siècle, qu’un texte critique sur le Maroc qui ne soit pas en lien avec sa politique migratoire ait été adopté par ce parlement.

    Le Maroc occupe la 135e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse 2022 de RSF.

    #Maroc #Marocgate #Qatargate #Presse #Journalistes

  • Dole: Le mari de la vice-consule du Maroc pris en état d’ivresse

    Tags : Maroc, France, Dole, consulat

    L’homme, qui semait le trouble dans un restaurant de la ville, a été relâché après qu’il a exhibé son passeport diplomatique. Le parquet se réserve toutefois le droit de demander la levée de son immunité.

    Les faits se sont déroulés ce samedi 21 janvier en soirée dans un restaurant du centre-ville de Dole. « Cet homme s’est présenté à l’accueil, manifestement en état d’ébriété, pour demander de l’aide pour son véhicule, dont les pneus étaient dégonflés, disait-il.

    Il parlait très mal français. Il a demandé à notre…

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    #Maroc #Dole #Diplomatie #Consulat

  • L’UE place le Maroc dans un véritable dilemme à grands effets

    L’UE place le Maroc dans un véritable dilemme à grands effets

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Sahara Occidental, Dakhla, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Fight Impunity, No peace without justice,

    Un rapport d’Al-Quds Al-Arabi a déclaré que les gouvernements européens ne peuvent pas ignorer le Parlement européen, même s’il n’est pas contraignant, d’autant plus que le vote est venu de la droite dans ses différentes couleurs et de la gauche dans ses différentes variantes.

    Parmi les exemples, le Parlement européen a voté l’interdiction de la vente d’armes à certains pays arabes en raison de la guerre au Yémen, et un certain nombre de pays ont déjà gelé la vente d’équipements militaires.

    Selon le rapport, tous les accords signés par l’Union européenne avec des pays tiers sont soumis au vote du Parlement européen. À la lumière de cette décision, le Parlement européen liera la ratification de tous les accords à la mesure dans laquelle le Maroc satisfait et respecte les recommandations contenues dans la décision, en particulier les droits de l’homme.

    En troisième lieu, il deviendra difficile pour le Maroc de convaincre le Parlement européen d’adopter ses thèses coloniales au Sahara Occidental. Au contraire, cette décision, selon le rapport, invitera davantage l’Europe à croire en la cause sahraouie et aux droits des peuple sahraoui.

    Selon Al-Quds Al-Arabi, ce qui est peut-être inquiétant, c’est que cette décision placerait l’Espagne dans une position très critique et la ferait reculer par rapport à sa récente décision concernant le Sahara occidental.

    Sanchez a été contraint de demander à ses députés au Parlement européen de voter contre la décision de condamner le Maroc sous prétexte de ne pas être d’accord sur certains éléments de la déclaration et non sur l’intégralité de la déclaration, 17 députés du Parti socialiste espagnol ayant voté contre la décision, à l’exception du chef d’équipe qui a voté en sa faveur.