Année : 2023

  • Protectorat au Maroc, une politique coloniale

    Tags : Maroc, protectorat, colonisation, Sultan Abdelaziz Moulay Abdel Hafid,

    Au début du siècle dernier, le sultan Abdel Aziz voit son pouvoir se restreindre. Sa légitimité est contestée par les secteurs les plus traditionnels de la société marocaine qui le mettent en garde contre les dangers de la pénétration occidentale. – Approuvé le 18 juin 1906 par le sultan Abdel Aziz, l’acte d’Algésiras provoque l’émoi d’une population qui considère celui-ci comme indigne de porter le titre de Prince des Croyants!- Il est accusé par les nationalistes de livrer son pays aux étrangers, Ironie de l’histoire, à la tête de ce courant se trouve son demi-frère Moulay Abdel Hafid qui quelques années plus tard signe le traité de protectorat avec la France! -Quelques jours après la signature du protectorat entérinant la domination française sur le Maroc, des émeutes éclatent, notamment à l’encontre des communautés juives, accusées d’être favorables à la tutelle française.

    En 1912, la France signe avec l’Empire chérifien le traité de Fès qui établit son protectorat au Maroc, régime qui promeut une politique coloniale particulière tout en permettant à ce pays de vivre selon ses traditions. Une conception que le général Lyautey incarne jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale.

    Le 30 mars 1912 est une date clé de l’histoire du Maroc. Pour la première fois, ce vieil empire dont l’État fut fondé au VIIIe siècle après J.C par la dynastie Idrisside, cède les attributs essentiels de sa souveraineté à une puissance étrangère, la France, qui ne partage ni sa religion, ni ses mœurs. Salué comme une victoire à Paris, cet événement est ressenti comme une humiliation par beaucoup de Marocains qui y voient une forme intolérable d’ingérence. Il faudra tout l’intelligence politique et le tact du général Hubert Lyautey, nommé résident général du Maroc en avril 1912, pour restaurer, non sans soubresaut, ni conflits un climat d’amitié entre la France et le Maroc, qui malgré les aléas et les violences de la décolonisation, perdure encore aujourd’hui. Historiquement, il est incontestable que cette relation de confiance a été facilitée par le caractère original d’un protectorat qui, s’il institue une situation coloniale de fait, en évite les aspects les plus brutaux en permettant à la monarchie marocaine de maintenir sa personnalité. Comme le stipule l’article 1re du traité signé entre le gouvernement français et le sultan du Maroc Maoulay Abdel Hafid : Le gouverneur de la République française et sa Majesté le Sultan sont d’accord pour instituer au Maroc un nouveau régime comportant des réformes administratives, judiciaires, scolaires, économiques, financières et militaires que le Gouvernement Français jugera utile d’introduire sur le territoire marocain.

    Mais l’article précise aussitôt : Ce régime sauvegardera la situation religieuse, le respect et le prestige traditionnel du Sultan, l’exercice de la religion musulmane. L’article II stipule que sa majesté le Sultan admet dès maintenant que le Gouvernement Français procède après avoir prévenu le Maghzen (l’administration marocaine), aux occupations militaires du territoire marocain qu’il jugerait nécessaires au maintien de l’ordre et de la sécurité des transactions commerciales et ce qu’il exerce toute action de police sur terre et dans les eaux marocaines. En outre, et c’est ici que la notion de protectorat prend son sens, l’article III affirme Le Gouvernement de la République prend l’engagement de prêter un constant appui à sa majesté Chérifienne contre tout danger qui menacerait sa personne ou son trône ou qui compromettrait la tranquillité de ses États. En réalité ce protectorat, qui perdure jusqu’en 1956, est l’aboutissement d’une longue évolution qui va faire de ce pays un enjeu entre des puissances européennes qui considèrent leur expansion en Afrique comme légitime.

    L’Angleterre et l’Espagne, tout au long du XIXe siècle, mais aussi la France et l’Allemagne, vont exercer leur influence sur un Maroc tiraillé entre un désir d’ouverture, en particulier à travers les villes côtières ou le commerce avec l’Europe se développe, et à une aspiration à préserver son identité Berbère traditionnelle nourrie d’un islam rigoriste. La signature du protectorat avec la France intervient donc dans la durée. Depuis la conquête de l’Algérie, la France considère que l’Afrique du Nord est sa zone d’influence naturelle. Ainsi, n’hésite-t-elle pas à combattre l’émir Abdel Kader, qui originaire du Maroc, fut le fer de lance de la rébellion contre la colonisation à une époque où les frontières entre les deux pays ne sont pas fixées.

    C’est dans le cadre de cette pacification qui a aussi pour vocation de protéger l’Algérie des prétentions hégémoniques du Maroc que le général Bugeau écrase les troupes marocaines lors de la fameuse bataille de l’Isly en 1844. Initiée sous la monarchie de Juillet, la politique de la France au Maroc se poursuit et même s’intensifie sous la IIIe République, comme l’illustre la conférence de Madrid qui en 1880, voit l’Espagne, la France et l’Angleterre convenir de leurs prérogatives respectives dans cette région. Alors que l’Angleterre concentre ses ambitions sur l’Égypte, la France et l’Espagne, laquelle exerce sa souveraineté sur une partie du Nord marocain, affirment leur volonté de s’implanter dans un pays de plus en plus indépendant économiquement d’une Europe dont il a besoin pour des produits qui, tel le sucre et le café, sont devenus consommation courante. Au début du siècle dernier, le sultan Abdel Aziz voit son pouvoir se restreindre. Sa légitimité est contestée par les secteurs les plus traditionnels de la société marocaine qui le mettent en garde contre les dangers de la pénétration occidentale.

    C’est dans ce contexte tourmenté qu’intervient la célèbre crise de Tanger. Celle-ci éclate le 30 mars 1905 quand Guillaume II envoie sa flotte devant le port et traverse la ville à cheval pour se poser en défenseur de l’intégrité marocaine. Provoquant ainsi la réaction indignée d’une France désireuse d’instaurer son protectorat au Maroc, comme elle l’a fait en Tunisie, avec le traité de Bardo en 1881. Après une forte tension, ou certains voient poindre la menace de guerre, la crise se conclut par le traité d’Algésiras, signé en août 1906, qui promeut les bases d’un protectorat français au Maroc. Il institue la surveillance, par la France et l’Espagne, de la sécurité urbaine des ports marocains, la création d’une banque d’État, dans laquelle les banques françaises détiennent un tiers des fonds, l’établissement à Tanger d’une commission national chargée notamment de la construction des nouveaux ports de Casablanca et de Safi qui vont être financés par des entreprises françaises. En 1908, écrit Michel Abitbol, orientaliste et auteur d’une Histoire du Maroc, qui fait référence, plus de 50% des échanges extérieurs du Maroc s’effectuaient déjà avec la France qui dépassait ainsi pour la première fois l’Angleterre et les autres puissances européennes commerçant avec le royaume chérifien. Approuvé le 18 juin 1906 par le sultan Abdel Aziz, l’acte d’Algésiras provoque l’émoi d’une population qui considère celui-ci comme indigne de porter le titre de Prince des Croyants!

    Il est accusé par les nationalistes de livrer son pays aux étrangers, Ironie de l’histoire, à la tête de ce courant se trouve son demi-frère Moulay Abdel Hafid qui quelques années plus tard signe le traité de protectorat avec la France! Peu de temps avant sa signature, l’Allemagne provoque un incident en envoyant devant le port d’Agadir, en juillet 1911, une canonnière pour exprimer son refus de se voir évincée des affaires marocaines. Après que la crise se soit résorbée et en compensation de son renoncement à exercer son influence sur le Maroc, l’Allemagne obtient un accroissement de son domaine colonial au Congo. Si la France a la voie libre au Maroc, elle n’a pas la partie facile. Quelques jours après la signature du protectorat entérinant la domination française sur le Maroc, des émeutes éclatent, notamment à l’encontre des communautés juives, accusées d’être favorables à la tutelle française. C’est dans un pays en ébullition que Lyautey va devoir gouverner. S’il n’hésite pas à réprimer les fauteurs de troubles, il se met à l’écoute des autorités traditionnelles à commencer par celle du Sultan Moulay Youssef qui comprend que le catholique fervent qu’est Lyautey n’est pas un ennemi de l’islam. « J’ai écarté soigneusement de lui toutes les promiscuités européennes, les automobiles et les dîners en campagne, affirme celui-ci. Je l’ai entouré de vieux marocains rituels. Son tempérament de bon musulman et d’honnête homme a fait le reste, il a restauré la grande prière du vendredi, il a célébré les fêtes de l’Aïd Seghir avec une pompe et un respect des traditions inconnus depuis Moulay Hassan ».

    Tout à coup; il prend une figure de vrai sultan. Mais l’action de Lyautey, résident jusqu’en 1925, n’est pas que symbolique. Elle s’accompagne d’une œuvre considérable, aussi bien sur le plan économique et social que sur celui des infrastructures et des communications, notamment ferroviaires. Mais aussi au niveau du développement de villes, comme Rabat ou Casablanca dont Lyautey met en valeur l’architecture originale. Le Résident général marque ainsi de son œuvre un pays qui, aujourd’hui encore, cultive sa mémoire, comme le montrent les statues et effigies qui lui sont consacrées.

    Source : Chroniques de mémoire, 28 février, 2018

  • Marocgate: le roi Mohammed VI se mure dans le silence

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Derrière le scandale du Qatar, qui non content de corrompre des dirigeants occidentaux pour obtenir le mondial de foot 2022, aurait également corrompu des parlementaires européens, se profile le Maroc. C’est en effet le royaume chérifien que cible en premier lieu l’enquête menée tambour battant par la justice belge, avec l’aide de plusieurs services de renseignement occidentaux. Soupçonné d’avoir couvert, voire initié un vaste système de corruption de députés européens, le roi Mohammed VI se mure dans le silence.

    Silence radio. C’est ainsi que réagissent les autorités marocaines et les médias proches du régime de Mohammed VI d’habitude prompts à vilipender les médias Européens. Pourtant il y a le feu au lac ! Le 9 décembre, en fin de matinée, les médias belges Le Soir et Knack lâchent une bombe : « la justice belge a lancé une vague de perquisitions vendredi 9 décembre au matin, à l’issue d’une enquête ouverte mi-juillet 2022 sur une organisation criminelle présumée, infiltrée au cœur du Parlement européen et soupçonnée d’ingérence dans la politique de l’Union et de corruption par le Qatar ».

    Ce vaste coup de filet aboutit notamment à la saisie de plusieurs centaines de milliers d’euros en liquide. Mais aussi à l’interpellation puis à l’incarcération de la vice-présidente du Parlement européen, la sociale-démocrate grecque Eva Kaili et de son compagnon italien Francesco Giorgi, collaborateur du député européen social-démocrate Andrea Cozzolino.
    L’ancien euro-député social-démocrate italien Pier Antonio Panzeri, qui avait fondé en 2019 Fight Impunity, une ONG cyniquement baptisée « combattre l’impunité », est également interpellé par la police belge. Toutes ces personnes sont présumées innocentes. Quelques jours plus tard, fait rare pour une affaire aussi sensible, la police fédérale belge publie sur son compte twitter des photos des 1,5 millions d’euros saisis comme on montre une saisie de drogue

    Derrière le Qatar… le Maroc
    Si les projecteurs se braquent sur le Qatar – l’émirat a décroché dans des conditions controversées la coupe du monde de football – le nom d’un autre pays, lui aussi présumé corrupteur, surgit très rapidement : le Maroc.
    Comme l’a relaté le site web Politico, en parallèle des arrestations opérées en belgique, la police italienne, agissant sur la base d’un mandat d’arrêt européen, a interpellé l’épouse et la fille de l’ancien eurodéputé Pier Antonio Panzeri en Italie. Le mandat d’arrêt belge accuse explicitement Panzeri et son ONG Fight impunity d’interférer avec des membres du Parlement européen au bénéfice du Qatar et du Maroc. En clair, de faire du lobbying à Bruxelles pour le compte de ces deux États arabes.
    Après avoir siégé en commission des affaires étrangères du Parlement et présidé la sous-commission sur les droits humains (2017-2019), Panzeri aurait-il mis son réseau Bruxellois au service d’États autoritaires ? Pourquoi son ONG Fight impunity est-elle domiciliée à la même adresse Bruxelloise que onze autres ONG suspectes, dont No peace without justice, dont le secrétaire général, l’Italien Niccolo Figa-Talamanca, a été interpellé par la police belge, puis remis en liberté le 20 décembre avec un bracelet électronique ? Dans quel but Fight impunity, qui, selon Politico, ne publie pas ses comptes comme la loi belge l’y oblige, a-t-elle ouvert des comptes bancaires au Qatar et au Maroc?

    Le site internet italien Verità&Affari souligne que la demande d’extradition belge de Panzeri mentionne des écoutes téléphoniques montrant que son épouse et sa fille « auraient été parfaitement au courant » de ses activités de lobbying. Mais aussi qu’elles auraient « participé au transport de cadeaux remis au Maroc par (…) l’ambassadeur du Maroc en Pologne ». Foutaises ? Ce dernier, Abderrahim Atmoun, a posté entre 2011 et 2013 sur son profil Facebook de nombreuses photos de lui avec Pier Antonio Panzeri, attestant à postériori d’une relation ancienne et suivie.

    Les jours suivant, les aveux du compagnon d’Eva Kaili, la vice-présidente du Parlement européen, sont venus compléter le tableau. Selon Le Soir (Belgique) et La Repubblica (Italie) qui ont eu accès aux PV d’interrogatoires du jeune homme, ce dernier « reconnaît avoir fait partie d’une organisation utilisée à la fois par le Maroc et par le Qatar dans le but d’ingérer dans les affaires européennes ».

    Après avoir reconnu qu’il gérait lui même l’argent liquide mis à la disposition de ladite organisation, le compagnon de la vice-présidente du parlement Européen a désigné l’ancien eurodéputé Italien Pier Antonio Panzeri, comme le patron de cette organisation présumée criminelle de corruption à grande échelle. Mieux: devant les enquêteurs, il a accusé deux eurodéputés en exercice d’avoir touché des pots de vin de cette organisation défendant les intérêts du Qatar et du Maroc : les parlementaires sociaux-démocrates Andrea Cozzolino (Italie) et Marc Tarabella (Belgique) qui nient.

    Lire la suite depuis la source Off Investigation

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Nouveau gouvernement israélien: Deux ministres d’origine marocaine

    Tags : Maroc, Israël, Benyamine Netanyahou, extrê droite,

    Depuis la normalisation des relations avec Rabat en 2020, les politiciens israéliens d’origine marocaine ont joué un rôle clé sur la scène diplomatique publique, s’appuyant fortement sur l’héritage juif marocain et leur maîtrise du dialecte marocain darija.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a nommé deux ministres d’origine marocaine pour rejoindre le nouveau gouvernement israélien d’extrême droite, qui serait le gouvernement le plus extrémiste de l’histoire de l’État.

    Après un fiasco politique de plusieurs mois, le nouveau gouvernement israélien, dirigé par le chef du parti de droite Likud Benjamin Netanyahu, a finalement prêté serment la semaine dernière devant le parlement.

    Deux ministres nés au Maroc ont rejoint le cabinet de Netanyahu : le ministre de l’Intérieur et de la Santé, Aryé Makhlouf Dery et le ministre du Travail, du Bien-être et des Services sociaux, Yaakov Margi.

    Aryé Dery , né en 1959 dans la ville marocaine de Meknès, a immigré avec sa famille en Israël à l’âge de neuf ans. Dery dirige le parti religieux extrémiste du parti Shas, qui représente les juifs séfarades.

    Le parti de Dery, le Shas, refuse de négocier sur l’avenir de la ville de Jérusalem et appelle les pays arabes à dédommager le peuple juif qui a quitté ses biens après son émigration.

    Le parti Shas de Dery a remporté 11 sièges lors des élections législatives de novembre de l’année dernière.

    Dery avait servi dans l’armée israélienne en 1986. En 1988, il a été nommé ministre de l’Intérieur, âgé de 29 ans, devenant ainsi le plus jeune ministre de l’histoire d’Israël.

    De son côté, le nouveau ministre israélien du Travail Yaakov Margi est né à Rabat, la capitale marocaine, en 1960, avant d’immigrer en 1962 avec sa famille en Israël.

    Margi est également membre du parti Shas, selon le site Internet de la Knesset israélienne .

    Le gouvernement nouvellement nommé de Netanyahu est considéré comme « le cabinet le plus à droite » et « le plus extrême » de l’histoire d’Israël.

    Le cabinet de Netanyahu s’est engagé à « développer les colonies », à « promouvoir l’immigration juive en Israël » et « à travailler pour renforcer le statut de Jérusalem en tant que capitale d’Israël ».

    Les politiciens israéliens d’origine marocaine ont joué pendant des décennies un rôle important dans le paysage politique israélien.

    Le précédent gouvernement israélien dirigé par Naftali Bennett, chef du parti Yamina, comprenait quatre ministres d’origine marocaine, tandis que le précédent cabinet de Benjamin Netanyahu comprenait dix ministres d’origine marocaine.

    Près d’un million de Juifs israéliens sont marocains ou d’origine marocaine, ce qui en fait la deuxième plus grande communauté du pays, selon le journal israélien Jerusalem Post .

    Depuis la normalisation des relations avec Rabat en 2020, les politiciens israéliens d’origine marocaine ont joué un rôle clé sur la scène diplomatique publique du partenariat Rabat-Tel Aviv, s’appuyant fortement sur l’atout patrimonial juif marocain et leur maîtrise du dialecte marocain darija.

    Après avoir signé l’accord de normalisation le 22 décembre 2020, Meir Ben-Shabbat, conseiller à la sécurité nationale d’Israël, est monté sur scène et s’est exprimé en dialecte marocain en disant : « Nos frères marocains, que la paix soit sur vous et que Dieu augmente votre bonté. « 

    Ben-Shabbat, qui a des racines marocaines, a terminé son discours par « Lah Yabrek Fi Aamer Sidi » , un salut marocain que les Marocains utilisent pour exprimer leur gratitude à leur roi.

    À « El-Mellahs », les quartiers juifs des villes marocaines, autrefois le cœur florissant d’une importante communauté juive comptant plus de 250 000 personnes, environ 3 000 Juifs marocains continuent de vivre dans leur patrie, le Maroc.

    Cependant, plusieurs juifs marocains, qui ont choisi de rester au Maroc, refusent d’être associés à la propagande religieuse israélienne considérant le royaume nord-africain comme leur seule patrie.

    The New arab, 03/01/2023

    #Israël #Maroc

  • Qatargate: des comptes offshore sont recherchés au Panama

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Les comptes offshore de Kaili sont recherchés. Et le PD votera pour la levée de l’immunité de son député européen Cozzolino.

    Non seulement des valises pleines d’argent liquide éparpillées dans Bruxelles, mais aussi des comptes dans des paradis offshore.

    Le Qatargate risque de s’étendre encore plus, et pas seulement du point de vue des députés européens impliqués.

    Les autorités grecques ont demandé à l’État du Panama des informations sur un compte au nom de l’ancienne vice-présidente de l’Europarlement, Eva Kaili, et de ses parents, et déposé à la banque locale Bladex. C’est là que, selon l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent, vingt millions d’euros de provenance qatarie auraient pu être versés. Cela pourrait ouvrir un nouveau volet dans l’enquête qui a balayé l’Europarlement, tout comme le PD (Parti démocratique) a donné un oui ferme à la levée d’immunité demandée par les enquêteurs belges pour les députés socialistes Marc Tarabella et Andrea Cozzolino.

    Un autre volet de l’enquête, celui des relations entre l’UE et les pays liés à l’affaire, le Qatar et le Maroc en premier lieu, pourrait connaître des nouvelles dans les prochaines heures, lorsque le Haut représentant pour la politique étrangère Josep Borrell atterrira dans le pays du Maghreb pour une mission de deux jours. Rien n’a filtré de l’UE concernant le voyage de Borrell, mais il est probable que Qatargate soit sur la table. Notamment parce que, au moins au niveau europarlementaire, les relations entre l’UE et les États non membres de l’UE ne redeviendront pas ce qu’elles étaient auparavant.

    Un reportage du journal belge Le Soir a retracé toutes les réunions que, dans les coulisses du vote du Parlement européen sur le respect des droits de l’homme au Qatar, les enquêteurs ont passées au crible. Un parmi tous. Le 10 octobre, le luxueux hôtel Steigenberger Wiltcher’s de Bruxelles a accueilli le ministre qatari du travail, Al Marri, et son bras droit, Boudejellal B., dit « l’Algérien », tous deux en mission dans la capitale belge. C’est là que Giorgi et Panzeri se sont présentés. Les deux sont montés dans la suite 412. La réunion a duré une heure et demie. A 19h21, Panzeri et Giorgi ont quitté la suite et, selon les enquêteurs, avaient un sac supplémentaire avec eux que lorsqu’ils sont entrés », écrit Le Soir.

    ANSA via Marocleaks, 03/01/2023

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Marie Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri

    Tags : Marie Arena, Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Qatargate, Maria Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri : « Je suis consternée et profondément en colère ».

    L’eurodéputé socialiste belge figure parmi les noms emportés par le scandale de corruption. « Ma position politique à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’a jamais été ambiguë », a-t-elle réaffirmé, même si un « cadeau » reçu de l’émir a été révélé dans certaines dépositions.

    Elle ne fait pas l’objet d’une enquête et aucune demande de levée de son immunité parlementaire n’a été reçue. Cependant, le nom de Maria Arena, ancienne ministre belge et députée européenne socialiste, circule depuis le début en relation avec le scandale du Qatargate. Parce qu’elle figure dans les documents de l’enquête et parce qu’en tant que présidente de la Commission des droits de l’homme, elle a siégé à l’endroit même où les dossiers importants sur le Maroc et le Qatar ont été discutés. Aujourd’hui, elle sort du placard, avec une déclaration publique dans laquelle elle se déclare innocente de tout, se déclarant « consternée et profondément en colère contre les auteurs de ces actes de corruption qui portent atteinte à notre travail parlementaire au profit de certains pays ou intérêts particuliers ».

    Elle aborde tous les arguments d’Arena, en commençant par le plus épineux, à savoir sa proximité avec Panzeri. Ma relation avec M. Panzeri a été ce que j’appellerais une amitié professionnelle fondée, en ce qui me concerne, sur le respect mutuel de nos convictions souvent différentes, mais que je sentais guidées par un intérêt commun pour la promotion des droits de l’homme », a déclaré M. Arena. Cette amitié professionnelle s’est construite au cours de la précédente législature et s’est ensuite poursuivie dans le cadre de contacts avec M. Panzeri au sein de son organisation « Fight Impunity ». Il n’a jamais été question de pression, politique ou financière, entre nous et souvent nos positions, lorsqu’elles divergeaient, le restaient. Par exemple, ma position hostile à l’accord commercial sur la pêche et l’agriculture avec le Maroc ».

    Arena rejette également les accusations concernant le mérite du travail parlementaire effectué au fil des ans, notamment sur la question des droits de l’homme. « Mes positions politiques à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’ont jamais été ambiguës, et ni le Qatar, ni le Maroc, ni aucun autre pays n’a bénéficié d’un traitement privilégié. » M. Arena – qui, selon la déclaration de M. Panzeri figurant dans le procès-verbal, a reçu un « cadeau » non spécifié de la part des émirs – a ensuite justifié son vote contre la demande de résolution sur l’émirat en plénière, expliquant que « ce n’était pas pour protéger le Qatar », mais plutôt de faciliter un travail plus rigoureux qui avait été initié dans le cadre de la sous-commission des droits de l’homme (DROI) et qui était censé aboutir à une résolution et/ou un rapport d’initiative Qatar/Droits de l’homme début 2023 dans le but de condamner le Qatar pour ses nombreuses violations des droits de l’homme ».

    Pour Arena, les hypothèses selon lesquelles la Commission des droits de l’homme a été conditionnée par des services secrets ou des pays étrangers sont également fausses. « Toutes les décisions du sous-comité DROI sont prises lors des réunions des coordinateurs qui représentent tous les groupes politiques. En outre, ces décisions sont validées par la commission AFET (Affaires étrangères) selon le même processus, c’est-à-dire que les informations sont présentées lors des réunions des coordinateurs AFET qui représentent également tous les groupes politiques. Il existe donc un double contrôle politique sur les décisions prises. (…) Discréditer ce sous-comité, son secrétariat et son président serait contraire aux objectifs mêmes de la lutte contre l’ingérence étrangère. Cela donnerait raison à tous ceux qui veulent nous faire taire sur les violations des droits de l’homme dans le monde ».

    Source : La Repubblica via Marocleaks, 04/01/2023

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Marie Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri

    Tags : Moroccogate, Qatargate, Maroc, corruption, Marocleaks, Mohamed Belahrach, Sahara Occidental, Eva Kaili, Maddalena Kaili, DGED, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Fight Impunity, No peace without justice,

    Qatargate, Maria Arena prend ses distances avec son ancien ami Panzeri : « Je suis consternée et profondément en colère ».

    L’eurodéputé socialiste belge figure parmi les noms emportés par le scandale de corruption. « Ma position politique à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’a jamais été ambiguë », a-t-elle réaffirmé, même si un « cadeau » reçu de l’émir a été révélé dans certaines dépositions.

    Elle ne fait pas l’objet d’une enquête et aucune demande de levée de son immunité parlementaire n’a été reçue. Cependant, le nom de Maria Arena, ancienne ministre belge et députée européenne socialiste, circule depuis le début en relation avec le scandale du Qatargate. Parce qu’elle figure dans les documents de l’enquête et parce qu’en tant que présidente de la Commission des droits de l’homme, elle a siégé à l’endroit même où les dossiers importants sur le Maroc et le Qatar ont été discutés. Aujourd’hui, elle sort du placard, avec une déclaration publique dans laquelle elle se déclare innocente de tout, se déclarant « consternée et profondément en colère contre les auteurs de ces actes de corruption qui portent atteinte à notre travail parlementaire au profit de certains pays ou intérêts particuliers ».

    Elle aborde tous les arguments d’Arena, en commençant par le plus épineux, à savoir sa proximité avec Panzeri. Ma relation avec M. Panzeri a été ce que j’appellerais une amitié professionnelle fondée, en ce qui me concerne, sur le respect mutuel de nos convictions souvent différentes, mais que je sentais guidées par un intérêt commun pour la promotion des droits de l’homme », a déclaré M. Arena. Cette amitié professionnelle s’est construite au cours de la précédente législature et s’est ensuite poursuivie dans le cadre de contacts avec M. Panzeri au sein de son organisation « Fight Impunity ». Il n’a jamais été question de pression, politique ou financière, entre nous et souvent nos positions, lorsqu’elles divergeaient, le restaient. Par exemple, ma position hostile à l’accord commercial sur la pêche et l’agriculture avec le Maroc ».

    Arena rejette également les accusations concernant le mérite du travail parlementaire effectué au fil des ans, notamment sur la question des droits de l’homme. « Mes positions politiques à l’égard des pays qui ne respectent pas les droits de l’homme n’ont jamais été ambiguës, et ni le Qatar, ni le Maroc, ni aucun autre pays n’a bénéficié d’un traitement privilégié. » M. Arena – qui, selon la déclaration de M. Panzeri figurant dans le procès-verbal, a reçu un « cadeau » non spécifié de la part des émirs – a ensuite justifié son vote contre la demande de résolution sur l’émirat en plénière, expliquant que « ce n’était pas pour protéger le Qatar », mais plutôt de faciliter un travail plus rigoureux qui avait été initié dans le cadre de la sous-commission des droits de l’homme (DROI) et qui était censé aboutir à une résolution et/ou un rapport d’initiative Qatar/Droits de l’homme début 2023 dans le but de condamner le Qatar pour ses nombreuses violations des droits de l’homme ».

    Pour Arena, les hypothèses selon lesquelles la Commission des droits de l’homme a été conditionnée par des services secrets ou des pays étrangers sont également fausses. « Toutes les décisions du sous-comité DROI sont prises lors des réunions des coordinateurs qui représentent tous les groupes politiques. En outre, ces décisions sont validées par la commission AFET (Affaires étrangères) selon le même processus, c’est-à-dire que les informations sont présentées lors des réunions des coordinateurs AFET qui représentent également tous les groupes politiques. Il existe donc un double contrôle politique sur les décisions prises. (…) Discréditer ce sous-comité, son secrétariat et son président serait contraire aux objectifs mêmes de la lutte contre l’ingérence étrangère. Cela donnerait raison à tous ceux qui veulent nous faire taire sur les violations des droits de l’homme dans le monde ».

    La Repubblica, 03/01/2023

    #Qatargate #Qatar #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Marocleaks #Maroc #Mohamed_Belahrach #Moroccogate #DGED #Yassine_Mansouri

  • Maroc : « La réciprocité » comme arme contre la Mauritanie

    Tags : Maroc, Mauritanie, RAM, vols, Abdellatif Bendahane, agressivité, menaces,

    Dans des correspondance interchangées Abdellatif Bendahane, directeur des affaires africaines au MAED, informe son supérieur, le ministre marocain des affaires étrangères à l’époque, Saadeddine El Othmani, que « la Mauritanie menace d’interdire a notre compagnie nationale RAM d’operer des vols conformement a l’accord aerien ».

    « La Mauritanie menace d’interdire à notre compagnie nationale RAM d’opérer des vols conformément a l’accord aérien. Comme vous le savez il s’agit d’actes politiques inacceptables », a-t-il écrit dans un email envoyé le 25/07/2013. « Voila pourquoi je vous suggere de réunir autour de vous le ministre Rabbah et le PDG de la RAM pour déterminer une position face à ce sujet. En attendant, notre ambassadeur à Nouakchott doit effectuer une démarche officielle auprès des hautes autorités mauritaniennes leur signalant que ce genre d’attitudes inamicales à notre egard risque de prendre d’autres dimensions », a-t-il ajouté.

    Dans un autre courrier confidentiel envoyé 3 jours plus tard, Bendahane propose de faire la « réciprocité » par le Maroc. « Si aujourd’hui dimanche la Mauritanie empêche notre vol d’atterrir à Nouakchoott et bien en semaine on leur fait la même chose c’est la réciprocité. Mais Sa Majesté le Roi doit être informé de cette situation. Il ne faut pas que Sa Majesté l’apprenne par la presse ou autre ».

    Dans un troisième courrier électronique envoyé le même jours sous le titre de « Message transmis par Benhima » Bendahame écrit : « Le vol Nouakchott de ce soir 20h45 est interdit par DGAC Mauritanie selon message reçu par la tour. Nous mettons en oeuvre le maintien du vol selon planning etabli. CDB Ammor sera briefé à son arrivée de Madrid à 19h20. Négociations en cours avec ONDA pour ne pas bloquer ».

    « Il me parait fort parler aux MAE et Ministre des transports mauritaniens », conclue-t-il.

  • Maroc: Honoraires du lobbyste Toby Moffet

    Tags : Maroc, Etats-Unis, lobbying, Sahara Occidental, droits de l’homme,

    Le lobbyste américain Toby Moffitt pour les démocrates demande 15.000 dollars par mois, soit 180.000 dollars par an en échange de ses services visant à édulcorer l’image auprès des institions américaines.

    #Maroc #Etats_Unis #Lobbying #Toby_Moffett #Sahara_Occidental




  • Citations de l’Emir Abdelkrim

    Tags : Maroc, Rif, Abdelkrim El Khattabi, protectorat français, colonisation, protectorat espagnol,

    Les citations les plus connues de l’Emir Abdelkrim nous permettent de connaitre l’état d’esprit et les traits de caractère de l’homme qu’il était. N’hésitez pas à compléter les citations que vous connaissez dans les commentaires:

     » LA VOLONTÉ D’ÊTRE LIBRE NE MEURT PAS ET LA DÉTERMINATION DE NOTRE PEUPLE SURVIVRA À LA PUISSANCE DE NOS OPPRESSEURS »  » LE RIF NE COMBAT PAS LES ESPAGNOLS ET NE RESSENT PAS DE HAINE ENVERS LE PEUPLE ESPAGNOL. LE RIF COMBAT CET IMPÉRIALISME ENVAHISSEUR QUI VEUT LUI ÔTER SA LIBERTÉ À FORCE DE SACRIFICES MORAUX ET MATÉRIELS DU NOBLE PEUPLE ESPAGNOL. LES RIFAINS LUTTENT CONTRE L’ESPAGNOL ARMÉ QUI PRÉTEND LUI ENLEVER SES DROITS, ET CEPENDANT GARDE SES PORTES OUVERTES POUR RECEVOIR L’ESPAGNOL SANS ARMES EN TANT QUE TECHNICIEN, COMMERÇANT, INDUSTRIEL, AGRICULTEUR, ET OUVRIER »

    Alors qu’il dénonce l’oppression coloniale et se met à rêver à l’indépendance du Maroc. Abdelkrim parcourt le Rif et sensibilise les populations :

    « NOUS DEVONS SAUVER NOTRE PRESTIGE ET ÉVITER L’ESCLAVAGE À NOTRE PAYS. »

    Lettre écrite par AbdelKrim qu’il a adressée aux chefs d’Etats des grandes puissances Européennes.

    LE RIF EST SOUCIEUX D’ÉTABLIR UN SYSTÈME DE GOUVERNEMENT POUR LUI SEUL, QUI DÉPENDE UNIQUEMENT DE SA PROPRE VOLONTÉ; IL VEUT ÉTABLIR SES PROPRES LOIS ET TRAITÉS COMMERCIAUX AFIN D’ÊTRE LE PROTECTEUR DE SES DROITS SUR LE PLAN INTÉRIEUR ET INTERNATIONAL »

     » VOTRE CIVILISATION EST CELLE DU FER ! VOUS AVEZ DE GROSSES BOMBES, DONC VOUS ÊTES CIVILISÉS. JE N’AI QUE DES CARTOUCHES DE FUSIL, DONC JE SUIS UN SAUVAGE ».

    « IL N’Y A PAS DE RÉUSSITE OU D’ÉCHEC, DE VICTOIRE OU DE DÉFAITE, MAIS QUELQUE CHOSE QUI S’APPELLE LE DEVOIR. J’AI FAIT DE MON MIEUX. ».

    L’Appel d’Abdelkrim :

     » MAROCAINS ! IL NE SUFFIT PLUS AUX IMPÉRIALISTES FRANÇAIS D’OCCUPER VOTRE PAYS , DE COLONISER VOS TERRES ET D’Y AMENER DES ARMÉES POUR VOUS COMBATTRE CHEZ VOUS. IL VOUS ONT RENDUS MISÉRABLES ET ONT EXERCÉ SUR VOUS UNE PRESSION TELLE QUE CERTAINS D’ENTRE VOUS SONT PORTÉS À CROIRE QUE POUR EN FINIR AVEC LEURS SOUFFRANCES ET ÉCHAPPER À LA TYRANNIE, ILS N’ONT D’AUTRES MOYENS QUE DE S’ENRÔLER DANS LES RANGS DES ARMÉES FRANÇAISES. EN RÉALITÉ, ENFANTS DU MAGHREB, C’EST UNE ACTION PROHIBÉE PAR NOTRE JUSTE RELIGION, CONTRAIRE AUX ENSEIGNEMENTS DU PROPHÈTE ( SAWS). EN EFFET, CECI EST CONTRAIRE AUX COMMANDEMENTS DE DIEU ET DE SON PROPHÈTE QUI VOUS INTERDISENT D’ÊTRE LES AIDES DES FRANÇAIS OPPRESSEURS CONTRE LES PEUPLES DU VIETNAM, CE PEUPLE HÉROÏQUE QUI DÉFEND SA LIBERTÉ. SOLDATS MAROCAINS ! SACHEZ QUE L’AIDE QUE VOUS APPORTEZ AUX FORCES DE L’IMPÉRIALISME EN INDOCHINE, EN PLUS DE SON CARACTÈRE CONTRAIRE À LA RELIGION ET À LA MORALE PROLONGE LA PRÉSENCE FRANÇAISE DANS VOS PATRIES. LES FRANÇAIS VOUS DIRONT QUE LES VIETNAMIENS SONT UN PEUPLE D’IDOLÂTRES MAIS QUAND LES FRANÇAIS ONT ILS EU UNE RELIGION ? …VOUS DEVEZ CHERCHER À PASSER DANS LES RANGS DES VIETNAMIENS POUR LES AIDER À VAINCRE LES IMPÉRIALISTES FRANÇAIS CAR LEUR DÉFAITE SERAIT AUSSI UNE VICTOIRE POUR LA CAUSE DE LA LIBERTÉ ET DE L’INDÉPENDANCE DU MAGHREB. »

    « JE NE VEUX PAS ÊTRE PRINCE NI GOUVERNANT, PLUTÔT JE VEUX ÊTRE LIBRE DANS UN PAYS LIBRE ET JE NE SUPPORTE PAS CEUX QUI VEULENT VOLER MA LIBERTÉ OU MA DIGNITÉ ».

    -“LA SEULE CHOSE QUI NOUS IMPORTE AUJOURD’HUI, CE N’EST PAS L’EXISTENCE D’UN SULTAN AU MAROC, MAIS L’INDÉPENDANCE ENTIÈRE, SANS RÉSERVE, DU MALHEUREUX PEUPLE RIFAIN”.

    “JE SUIS DE RACE BERBÈRE ET J’IGNORE À QUEL POINT VOUS NOUS SOUS-ESTIMEZ MAIS J’AFFIRME CEPENDANT QUE LES BERBÈRES SONT DES GENS AVANCÉS, QUI ONT HÉRITÉ DE NOMBREUSES CIVILISATIONS. VOUS IGNOREZ PAR EXEMPLE QU’EN TANT QUE BERBÈRE, JE SUIS D’ORIGINE JUIVE. MES ANCÊTRES SONT ENSUITE DEVENUS CHRÉTIENS, PUIS MUSULMANS. MAINTENANT NOUS PARLONS L’ARABE, LANGUE DU CORAN, NOUS NOUS ENTENDONS EN BERBÈRE, LANGUE DE NOS AÏEUX MAIS NOUS CONVERSONS AUSSI EN FRANÇAIS, LANGUE DE NOTRE PAYS ASSERVI”.

    Rencontre au Caire entre le Roi Mohamed 5 et Abdelkrim (après la révolte de 1958-1959) :

    ABDELKRIM LUI A DEMANDÉ :

     » QU’AVEZ-VOUS FAIT AU RIF ? « 

    LE ROI A RÉPONDU:

     » ON NE SE RÉVOLTE PAS CONTRE SON PROPRE SOUVERAIN. « 

     » QUI EST CE SOUVERAIN ALORS ?  » A DEMANDÉ ABDELKRIM.

     » ILS SE SONT RÉVOLTÉS CONTRE LE ROI. « 

     » NON, ILS SE SONT RÉVOLTÉS CONTRE LA PRÉSENCE ÉTRANGÈRE ! « 

     » JE VOUS PROMETS QUE TOUTES LES FORCES ÉTRANGÈRES QUITTERONT LE PAYS D’ICI TROIS ANS.

    « JE NE NIE PAS D’AVOIR EU RECOURT AU SENTIMENT RELIGIEUX PAR PÉRIODE, POUR AVOIR DU SOUTIENT. MAIS CE QUI EST CERTAIN C’EST QUE L’ISLAM N’À RIEN AVOIR AVEC L’EXTRÉMISME…. ».

    « OUI, DE CADI JE SUIS PASSÉ CHEF DE GUERRE. LA BELLE AFFAIRE! CROIS MOI, C’EST UN MÉTIER FACILE QUE DE COMMANDER DEVANT L’ENNEMI. IL Y SUFFIT DE BON SENS ET DE DÉCISION. »

    « LE SULTAN ACTUEL DU MAROC EST LE MARÉCHAL LYAUTEY. »

    « SI J’AI COMMIS DES ERREURS JE LE REGRETTES, QUI NE REGRETTE PAS SES ERREURS? JE SUIS CONVAINCU QUE SI NOUS EN AVIONS LE TEMPS NOUS SERIONS DEVENUS UNE GRANDE NATION D’HOMME LIBRE.

    NOTRE COMBAT À DONNER AUX RIFAINS UNE FIERTÉ, UN ESPOIR, UNE CONFIANCE EN SOI QU’AUCUNE DÉFAITE NE POURRA EFFACER.

    L’ASPIRATION À LA LIBERTÉ ET LA DÉTERMINATION DE NOTRE PEUPLE DURERA AU DELÀ DE LA PUISSANCE DE NOS OPPRESSEURS.

    JE SUIS VENU TROP TÔT, MAIS J’ÉTAIS CONVAINCU QUE NOS ESPOIRS SE RÉALISERAI UN JOUR, CETTE GUERRE L’ÉTRANGER NOUS L’A IMPOSÉ.

    NOUS AVONS ÉTÉ BATTUS, MAIS VOUS AUSSI ».

    « LE RIF N’ADMET PAS QUE L’ON SOIT MALVEILLANT ENVERS LUI CAR IL A SON AMOUR-PROPRE ET SA FOI. »

     » LA VOLONTÉ D’ÊTRE LIBRE NE MEURT PAS ET LA DÉTERMINATION DE NOTRE PEUPLE SURVIVRA À LA PUISSANCE DE NOS OPPRESSEURS »

     » LE RIF NE COMBAT PAS LES ESPAGNOLS ET NE RESSENT PAS DE HAINE ENVERS LE PEUPLE ESPAGNOL. LE RIF COMBAT CET IMPÉRIALISME ENVAHISSEUR QUI VEUT LUI ÔTER SA LIBERTÉ À FORCE DE SACRIFICES MORAUX ET MATÉRIELS DU NOBLE PEUPLE ESPAGNOL. LES RIFAINS LUTTENT CONTRE L’ESPAGNOL ARMÉ QUI PRÉTEND LUI ENLEVER SES DROITS, ET CEPENDANT GARDE SES PORTES OUVERTES POUR RECEVOIR L’ESPAGNOL SANS ARMES EN TANT QUE TECHNICIEN, COMMERÇANT, INDUSTRIEL, AGRICULTEUR, ET OUVRIER ».

     » RÉFLÉCHIS CALMEMENT ET FRAPPE DUREMENT . »

    « IL N’EXISTE PAS DE COMPROMIS DANS LA REVENDICATION DE LIBERTÉ »

    « LA LIBERTÉ EST UN DROIT COMMUN À TOUT LES HUMAINS ET SON VIOLEUR EST UN CRIMINEL ! »

    “LA SEULE CHOSE QUI NOUS IMPORTE AUJOURD’HUI, CE N’EST PAS L’EXISTENCE D’UN SULTAN AU MAROC, MAIS L’INDÉPENDANCE ENTIÈRE, SANS RÉSERVE, DU MALHEUREUX PEUPLE RIFAIN”. »

    « MES POPULATIONS ÉTAIENT FATIGUÉES ET JE NE ME FAISAIS PLUS D’ILLUSIONS SUR CE QUE JE POUVAIS ATTENDRE DE LEUR FIDÉLITÉ, RACONTERA ABDELKRIM DANS SES MÉMOIRES, JE SAVAIS QUE, DE JOUR EN JOUR, MES GUERRIERS SE BATTRAIENT AVEC MOINS D’ENTRAIN”.

    « J’AI VU MES IDÉES S’ÉVANOUIR L’UNE APRÈS L’AUTRE. COMME DANS BEAUCOUP DE PAYS D’ORIENT, L’ARRIVISME, L’ESPRIT DE CORRUPTION SE SONT INTRODUITS DANS NOTRE CAUSE NATIONALE ».

    En septembre 1954, alors que le protectorat a, un an plus tôt, déposé et exilé à Madagascar le sultan Mohammed V qui incarne désormais les aspirations indépendantistes du royaume, Abdelkrim enfonce encore Allal El Fassi :

    « JE N’AI RIEN À FAIRE AVEC LUI, DÉCLARE-T-IL À DES JOURNALISTES FRANÇAIS, EL FASSI EST UN POLITICIEN QUI MANGE ET DORT BIEN AU CAIRE. IL NE FAIT STRICTEMENT RIEN POUR LE PEUPLE. MOI, AU COURS DE LA GUERRE DU RIF, JE ME BATTAIS CONTRE VOUS EN PREMIÈRE LIGNE AVEC MES HOMMES ».

    « NOUS DEVONS SAUVER NOTRE PRESTIGE ET ÉVITER L’ESCLAVAGE À NOTRE PAYS. »

    « NOUS CONSIDÉRONS QUE NOUS AVONS LE DROIT, COMME TOUTE AUTRE NATION, DE POSSÉDER NOTRE TERRITOIRE, ET NOUS CONSIDÉRONS QUE LE PARTI COLONIAL ESPAGNOL A USURPÉ ET VIOLÉ NOS DROITS, SANS QUE SA PRÉTENTION À FAIRE DE NOTRE GOUVERNEMENT RIFAIN UN PROTECTORAT NE SOIT FONDÉE. […] NOUS VOULONS NOUS GOUVERNER PAR NOUS-MÊMES ET PRÉSERVER ENTIERS NOS DROITS INDISCUTABLES ».

     » MON BUT EST LA RÉFORME ET LE PROGRÈS « 

    « MUSULMANS, Ô MES FRÈRES, ÉCOUTEZ MON CONSEIL, CAR LE SEUL BUT QUE JE POURSUIS DE TOUTES MES FORCES ET AVEC L’AIDE DE DIEU À QUI JE M’EN REMETS POUR LE SUCCÈS, C’EST LA RÉFORME ET LE PROGRÈS ».

    « LEVEZ VOUS, LE TEMPS DE LA GUERRE SAINTE EST ARRIVÉ ! ».

     »NOUS AVONS ANÉANTI LA COLONIALISME DANS LE RIF, LES PEUPLES N’ONT PLUS QU’A L’ENTERRER ET SI IL NE RÉUSSISSENT PAS, IL NE MÉRITE AUCUNE COMPASSION  ».

    « NOUS SOMMES ACCUSÉS D’ÊTRE DES REBELLES, MAIS NOUS COMBATTONS POUR NOTRE PAYS. AUSSI BIEN N’AVEZ-VOUS PAS ÉTÉ VOUS-MÊME LE PREMIER PEUPLE QUI PRIS LES ARMES ET SE PRÉCIPITA POUR LA DÉFENSE DE LA LIBERTÉ DE SON SOL ET DE SON HÉRITAGE ? […]

    NOUS AVONS ENVOYÉ NOTRE FRÈRE ET NOS MINISTRES À PARIS PARCE QUE C’EST LE BERCEAU DE LA LIBERTÉ, LA CAPITALE DE L’ÉGALITÉ ET LA MÈRE DE LA CIVILISATION MODERNE ET PARCE QUE NOUS AVONS ESPÉRÉ QUE LA NOBLE NATION FRANÇAISE, QUI SI SOUVENT A PROTÉGÉ LES FAIBLES ET LES AFFLIGÉS, RECONNAITRAIT LE DROIT DU RIF À VIVRE COMME UNE NATION LIBRE. NOTRE BUT, NOTRE PRINCIPE, NOTRE IDÉAL, C’EST LA PAIX ET L’INDÉPENDANCE ».

    Déclaration reproduite dans le Journal L’Humanité, du 24 Août 1925.

    « JE NE VOIS DANS CETTE EXISTENCE QUE LA LIBERTÉ, EN DEHORS D’ELLE TOUT EST FAUX ET INJUSTE »

    « LE RIF EST SOUCIEUX D’ÉTABLIR UN SYSTÈME DE GOUVERNEMENT POUR LUI SEUL, QUI DÉPENDE UNIQUEMENT DE SA PROPRE VOLONTÉ; IL VEUT ÉTABLIR SES PROPRES LOIS ET TRAITÉS COMMERCIAUX AFIN D’ÊTRE LE PROTECTEUR DE SES DROITS SUR LE PLAN INTÉRIEUR ET INTERNATIONAL »

    “NOUS AURIONS PU LIBÉRER L’ALGÉRIE, LA TUNISIE ET LE MAROC DEPUIS LE JOUR OÙ ÉCLATA LA GUERRE DU RIF”

    Juillet 1950 au quotidien égyptien Al Mokkatan

    “L’OCCUPATION DU MAGHREB PAR LA FRANCE EST L’UN DES PRINCIPAUX FACTEURS DE PROPAGATION DU COMMUNISME DANS NOTRE PAYS”

    “UN JOUR, L’URSS SERA DANS UN GRAVE ÉTAT DE FAIBLESSE, LES ARMÉNIENS EN PROFITERONT ET RÉALISERONT LEUR INDÉPENDANCE”

    Dans la célèbre lettre «aux nations civilisées», datée du 6 septembre 1922, il demanda aux Européens :

    «AGIR POUR LE BIEN-ÊTRE DE L’HUMANITÉ ENTIÈRE INDÉPENDAMMENT DE TOUTE RELIGION OU DE TOUTE CROYANCE. IL EST TEMPS QUE L’EUROPE, QUI A PROCLAMÉ AU XXÈME SIÈCLE SA VOLONTÉ DE DÉFENDRE LA CIVILISATION ET D’ÉLEVER L’HUMANITÉ, FASSE PASSER CES NOBLES PRINCIPES DU DOMAINE DE LA THÉORIE À CELUI DE LA PRATIQUE».

    Source

    #Maroc #Rif #Abdelkrim_EL_Khattabi #Protectorat #Colonisation

  • Quel est le rôle des lobbies dans l’Union européenne ?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Suite au scandale de corruption du Qatargate, le rôle des lobbies de l’Union européenne est sous surveillance. Aussi appelés groupes de pression, les lobbies favorisent le dialogue, la participation institutionnelle et la transparence dans les espaces publics comme le Parlement européen. Dans cet article, nous expliquons ce qu’ils sont, quelles sont les bases juridiques et où ils ont agi.

    Les lobbies, également appelés groupes de pression, sont définis comme un groupe de personnes ou d’organisations qui tentent d’influencer la prise de décision politique ou législative d’un gouvernement ou d’une institution. Généralement, les lobbies exercent des pressions et établissent un dialogue avec les politiciens, les agents publics ou les représentants de l’institution en question. Les lobbies peuvent représenter les intérêts des entreprises, des syndicats, des groupes de défense des droits, entre autres.

    Parfois, les activités des lobbies sont perçues comme une forme de corruption ou de trafic d’influence. Surtout quand on soupçonne qu’ils utilisent leur pouvoir économique ou politique de manière abusive pour influencer les décisions de manière malhonnête. Il est important de noter que toutes les activités de lobbying ne sont pas nécessairement négatives : de nombreux groupes essaient légitimement d’influencer les politiques et les lois de l’UE.

    Comment les lobbies sont-ils réglementés dans l’Union européenne ?

    Dans l’Union européenne, il existe un grand nombre de lobbies ou de groupes de pression. Le  Parlement européen , en tant qu’institution législative du bloc de l’Union européenne, est généralement assez exposé à l’influence d’une grande variété de lobbies. De nombreuses organisations, telles que les groupes de défense des droits de l’homme, de protection de l’environnement ou de consommateurs, tentent également d’influencer les politiques et la législation de l’UE en s’engageant dans des processus de consultation et de dialogue avec le Parlement et d’autres organes.

    De même, les groupes d’entreprises ont également des intérêts dans les politiques et les lois de l’UE. À tel point qu’ils peuvent tenter d’influencer le Parlement en engageant des lobbies professionnels ou en participant directement aux processus de consultation et de dialogue. 

    Comme indiqué ci-dessus, il est important de noter que toutes les activités de lobbying ne sont pas nécessairement négatives et que de nombreux groupes cherchent légitimement à influencer les politiques et les lois de l’UE. Cependant, il est pertinent de souligner que le processus de lobbying doit être transparent et inclure des informations sur qui tente d’influencer les décisions politiques et législatives et comment ils le font.

    Depuis 2011, l’Union européenne signe des accords dits interinstitutionnels pour promouvoir la transparence dans les relations entre l’UE et les groupes de pression. Par la suite, ils établissent un registre de transparence pour les organisations et les personnes qui participent à son exécution.

    Actuellement, l’accord interinstitutionnel en vigueur dans l’UE date du 20 mai 2021 et est signé entre le Parlement européen, le Conseil de l’UE et la Commission européenne. Cet accord définit les activités considérées comme des actions entreprises dans le but d’influencer la politique de l’UE. Parmi eux, nous soulignons l’organisation ou la participation à des réunions de l’Union, la contribution à des consultations, l’organisation de campagnes ou la réalisation ou la commande de documents et la recherche de politiques de l’Union.

    Ils précisent également que d’autres activités telles que la représentation ou le conseil aux clients pour éviter les litiges, les aider à respecter la loi ou protéger leurs droits fondamentaux ou procéduraux ne sont pas incluses dans l’accord.

    En outre, l’accord déclare que toutes les institutions signataires doivent accepter la conditionnalité et les mesures complémentaires, qui sont publiées sur le  site Web du registre de transparence . Cette page montre également qui sont les lobbyistes impliqués, les codes de conduite sur la façon dont ils doivent agir avec les institutions de l’UE et un mécanisme de plainte gratuit pour quiconque afin qu’une enquête puisse être ouverte au cas où il estimerait que ce code de conduite est violé. 

    Combien y a-t-il de lobbies dans l’Union européenne ?

    Chaque année, les secrétaires généraux des trois institutions qui régissent l’application de l’Accord par l’intermédiaire d’un conseil d’administration, en plus du secrétariat, présentent le  rapport annuel sur le fonctionnement du registre . Ils y compilent toutes les mesures mises à jour, les activités qui ont été réalisées par le Secrétariat du Registre, une série de statistiques sur l’évolution annuelle du Registre et quelques conclusions tirées de toutes ces données.

    Au 27 décembre 2022, le  Registre  compte 12 423 inscrits, dont 8 225 sont des groupes qui cherchent à promouvoir leurs propres intérêts ou ceux de leurs membres. La grande majorité des déclarants sont des organisations non gouvernementales, des plateformes et des réseaux, ainsi que des entreprises et des groupes d’entreprises. Certaines entreprises et sociétés technologiques américaines telles qu’Apple, Google, Meta ou Microsoft se distinguent sur la liste.

    L’organisation la plus présente est le Conseil européen de l’industrie chimique. Le Conseil doit faire pression sur les décisions qui se prennent dans l’Union car il peut, à tout moment, arrêter la commercialisation de certains produits au niveau européen s’il les juge dangereux pour la société. Pour cette raison, c’est le groupe qui dépense le plus, investissant environ 9 millions d’euros par an.

    Derrière le Conseil, les entreprises qui investissent le plus sont l’ agence de marketing Fleishman-Hillard, qui dépense 7,6 millions par an , le consultant mondial en affaires FTI consulting, dont les dépenses sont de 6,8 millions, et la multinationale pharmaceutique Bayer, qui investit 6,5 millions.

    En ce sens, et comme l’affirme EOM , médium qui participe à l’enseignement du Master Professionnel en Analyste International et Géopolitique de l’Institut LISA , les lobbies exercent une activité nécessaire lorsqu’ils participent au processus législatif pour que les politiques publiques répondent aux besoins réels de la société.

    « Le problème survient lorsque cette influence échappe à l’attention du public, ce qui peut conduire à des abus et à des cas de corruption, comme l’  a montré la polémique du Qatargate qui  touche le Parlement européen. Et tout cela malgré le fait que Bruxelles a l’une des réglementations les  plus exigeantes en matière de lobbying  en Europe », explique le collaborateur de la MOE, Alvaro Merino.

    Que dit le scandale du Qatargate sur les lobbies de l’Union européenne ?

    Cependant, l’influence exercée par les lobbies dans l’UE n’est pas toujours révélée au public, et c’est là que les tentatives de maintenir une transparence totale échouent. C’est dans ces cas que l’Union est exposée à d’éventuels abus et à des cas de corruption, comme l’a montré la polémique du Qatargate.

    Avant l’accord interinstitutionnel de 2021, l’inscription au registre de transparence était volontaire. Cependant, l’UE voulait que le registre soit une étape incontournable pour tous les lobbies et qu’il soit complètement obligatoire pour tous les groupes de pression qui exerçaient une influence dans l’Union.

    Le  Parlement européen a  demandé à la Commission Juncker de mettre en œuvre la mesure en 2016, mais les négociations se sont poursuivies jusqu’en 2021, date à laquelle le Parlement, la Commission et le Conseil sont finalement parvenus à un accord. Cependant, cette décision ne permettra pas que toutes les actions possibles des lobbies soient enregistrées dans le cadre juridique de l’UE, car il y en a certaines qui ne relèvent pas de l’accord, comme les soi-disant « réunions spontanées ».

    S’il est vrai qu’à la suite du Qatargate, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a promis une « large réforme » des mécanismes de contrôle au Parlement européen qui devrait être mise en place en début d’année.

    Les lobbies de l’Union européenne et la guerre en Ukraine

    Un exemple parfait de la façon dont les lobbyistes ont récemment influencé l’Union est la guerre en Ukraine. En ce sens, nous soulignons l’influence des sociétés énergétiques russes. Selon les analystes de la MOE , une grande partie d’entre eux infiltrent l’Europe depuis plusieurs années, collaborant avec les gouvernements européens et attirant des politiciens comme l’ancien Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, ou l’ancien Premier ministre finlandais, Paavo Lipponen.

    De plus, la guerre en Ukraine a rendu leur présence plus remarquée, donnant comme exemple les menaces de Vladimir Poutine de ne pas continuer à fournir de l’électricité ou du gaz à l’Europe. C’est pourquoi l’UE a essayé de lancer un processus de « suppléance », cherchant à perdre une partie de cette dépendance économique et politique qu’elle a vis-à-vis de la Russie. Pour cela, ils utilisent certaines mesures telles que l’abandon du marché russe et les restrictions économiques et politiques.  

    Le cas des lobbies en Espagne

    En Espagne, depuis plusieurs décennies, des efforts ont été faits pour réglementer l’activité et l’influence exercées par les lobbies ou groupes de pression. Dans le projet même de la  Constitution de 1978 , la nécessité d’une loi organique est exprimée qui instaure un système de contrôle et d’enregistrement des groupements d’intérêt qui agissent en permanence.

    Malgré tout, et avec des initiatives législatives dans les années 1993, 2008, 2014, 2019 ou le  projet  de loi de 2021 sur la transparence et l’intégrité dans les activités des groupes d’intérêt, un cadre législatif national unifié n’a pas encore été établi pour sa réglementation.

    Cependant, il faut souligner que ce dernier projet a été approuvé en novembre 2022, bien qu’il soit toujours en cours d’information publique. Avec cette loi, un registre des groupes d’intérêt sera créé, qui fonctionnera de manière similaire à celui de l’UE, affichant les données publiquement et en continu via le portail de transparence de l’administration générale de l’État. 

    Lisanews, 27/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun