Etiquettes : Maroc, Israël, satellite espion, Sahara Occidental, Algérie, Espagne,
Le Front marocain contre la normalisation a exhorté le Parlement à interroger le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita sur les voyages des étudiants « douteux » en Israël.
Malgré l’opposition croissante à la normalisation avec Israël dans le royaume d’Afrique du Nord, le Maroc prévoit d’acquérir un satellite espion d’Israel Aerospace Industries (IAI) dans le cadre d’un accord massif d’un milliard de dollars.
« Nous condamnons cet accord et tout accord avec l’entité sioniste […] Nous exigeons une déclaration officielle et des explications du gouvernement », a déclaré Aziz Hanaoui, membre du Front national contre la normalisation, à The New Arab.
Le chef de la mission israélienne à Rabat et le ministère marocain des Affaires étrangères n’ont pas encore confirmé la nouvelle.
Mardi, l’entreprise publique israélienne IAI a annoncé avoir conclu un contrat d’un milliard de dollars pour fournir l’un de ses systèmes à un tiers anonyme.
Dans un dossier réglementaire déposé à Tel-Aviv, IAI, qui produit certains des drones et des systèmes de défense antimissile les plus avancés d’Israël, a déclaré que l’accord serait exécuté sur cinq ans.
Selon le contrat, IAI fournira le satellite espion Ofek 13, qui remplacera deux satellites Airbus et Thales, a rapporté le site d’information marocain Le Desk, citant des sources israéliennes à Rabat.
Le nouveau satellite israélien devrait remplacer le satellite Mohammed VI-A, lancé en 2017.
Le précédent satellite, qui devait assurer « une surveillance renforcée des frontières et des côtes du pays et gérer les catastrophes naturelles », avait été produit par le français Thales Alenia Space et Airbus à la suite d’un contrat de 500 millions d’euros (555 millions de dollars) signé entre Rabat et Paris en 2013.
En décembre dernier, le média français La Tribune avait émis l’hypothèse que la décision de Rabat de remplacer les entreprises françaises par des entreprises israéliennes était due à une crise en cours entre Rabat et Paris et aux relations tendues entre le monarque marocain et le président français.
Un an après la normalisation de leurs relations, Israël et le Maroc ont convenu en 2021 d’un pacte de défense couvrant le renseignement et la coopération dans les industries et les achats militaires.
Malgré l’opposition de l’opinion publique, une source du ministère marocain des Affaires étrangères a confirmé en mars à Reuters la normalisation en cours des relations entre Rabat et Israël, affirmant ses « bénéfices » dans la défense du peuple palestinien et l’obtention d’une aide humanitaire pour Gaza.
Le Front national contre la normalisation a également exhorté le Parlement à interroger le ministre des Affaires étrangères du pays, Nasser Bourita, sur les « intentions » derrière les voyages en cours des influenceurs et des étudiants de Rabat à Tel-Aviv.
Cette semaine, l’Institut Misgav pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste, un groupe de réflexion non partisan sur la défense étrangère, a accueilli un groupe d’étudiants et d’influenceurs marocains dans le cadre d’un voyage sponsorisé par l’organisation Sharaka, comme partagé sur leur compte X.
Depuis 2020, Sharaka, une organisation de jeunesse, a ouvert des bureaux dans les États signataires des accords d’Abraham « pour traduire les accords gouvernementaux au niveau populaire », selon leur site Web.
« Nous avons des sources indiquant que ces personnes (en voyage) ont rencontré des agents du Mossad, ont visité la frontière de Gaza et ont exprimé un soutien indéfectible à l’armée israélienne », a ajouté Hanaoui, qui a soutenu que les personnes impliquées devraient être jugées.
#Maroc #Israël #satelliteespion #normalisation
Soyez le premier à commenter