Catégorie : Afrique

  • Sénégal : Le peuple se révolte contre la France et ses négriers


    « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Cette déclaration on la doit au président Abraham Lincoln, l’homme qui a libéré les noirs américains.

    En regardant ce qui se passe au Sénégal, Lincoln doit se retourner dans sa tombe pour maudire l’obsession de la France pour l’esclavage moderne matérialisé dans ce système connu sous le nom de Françafrique.

    La France et ses laquais ont trompé le peuple sénégalais pendant longtemps, et pour dire qu’il n’est plus prêt à être dupé, ce dernier est sorti à la rue pour dire haut et fort que la France est la cause de tous ses malheurs et qu’il veut qu’elle arrête le pillage de ses richesses. Que le temps où les toubabs s’engraissaient sur le compte des « nègres » est révolu.

    Selon la totalité des médias sénégalais et internationaux, l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko est l’étincelle qui a déclenché les manifestations et les heurts au Sénégal. Cependant, lorsqu’ils s’en prennent aux intérêts français (Auchan, Total, etc) ils lancent un message de rébellion contre tout le système bâti et parasité par la France. « Beaucoup de personnes croient que c’est a cause de Ousmane Sonko que nous nous manifestons. Là ils se trompent, c’est c’est juste qu’il nous a donné l’opportunité d’exprimer la colère qui nous était un fardeau lourd depuis plus de 7 ans » : C’est l’avis d’un de ces jeunes manifestants dont la colère a été exacerbé par les inégalités économiques et les préoccupations concernant leur niveau de vie.

    Selon Alioune Badara Cissé, médiateur, le pays est au bord de l’apocalypse et il a appelé le président Macky Sall à engager un dialogue avec les jeunes révoltés et a agir rapidement en vue de lutter contre l’aggravation de la pauvreté et le manque de perspectives d’emploi pour ces jeunes.

    Tags : Sénégal, France, spoliation, pillage, Françafrique, Macky Sall, Ousmane Sonko,




  • Fragilité dans la corne de l’Afrique et au Sahel

    Donner la priorité aux moyens de subsistance
    Peer Schouten

    La Corne de l’Afrique et le Sahel font partie des régions les plus fragiles du monde: pauvres, dépourvus d’infrastructures de base et de présence de l’État sur une grande partie de leurs territoires respectifs, et tous deux forment des foyers de conflits et d’instabilité politique aggravés par le changement climatique.

    Ce document de travail DIIS se concentre sur l’identification des notions évolutives de fragilité qui pourraient renforcer les efforts de stabilisation danois dans la Corne et le Sahel. Il met en avant les notions de fragilité qui s’éloignent d’une focalisation sur des institutions étatiques fortes vers les capacités d’adaptation des populations de l’arrière-pays de la Corne et du Sahel à faire face aux conflits et à la variabilité climatique. Le document donne un aperçu de ce domaine en évolution rapide et distille les idées clés, les défis et les options futures en explorant la question, comment pouvons-nous aider les populations du Sahel et de la Corne à rétablir leur responsabilité pour leurs territoires respectifs et la gestion de leur environnement naturel. Ressources?

    Le document aborde cette question en explorant les implications des récentes recherches sur le changement climatique et les moyens de subsistance sur la façon dont nous abordons la fragilité et, par extension, la stabilisation. Sur la base de ces recherches, le document de travail préconise de passer d’une compréhension sectorielle de la fragilité à une manière de travailler plus conforme aux réalités contextuelles, parallèlement à «  l’approche globale  » de la stabilisation que le Danemark promeut.

    Le message clé est que, sur le plan programmatique, les efforts de stabilisation danois dans les deux régions pourraient bénéficier d’une focalisation plus explicite sur le soutien de la variabilité qu’exigent les stratégies de subsistance dominantes et qui doivent être prises en compte si l’on veut obtenir des résultats durables en matière de sécurité et de développement. Ne pas le faire ne servira qu’à marginaliser les communautés clés et pourrait les pousser encore plus dans les bras de groupes radicaux.

    Nous affirmons que les agriculteurs et les éleveurs sont des experts dans la gestion de la variabilité, et nous discutons des meilleures pratiques et des options politiques émergentes pour exploiter ces compétences afin d’atténuer et de relever efficacement les défis liés au changement climatique et aux conflits. Les principales recommandations sont:

    -Mettre explicitement l’accent sur la variabilité dans le soutien des moyens de subsistance adaptatifs et résilients, en fonction de la mobilité saisonnière.

    -Adopter une approche «système de systèmes» de stabilisation pour soutenir la complémentarité de l’élevage et de l’agriculture dans des écologies de ressources partagées.

    -Impliquer les communautés locales dans la gouvernance des arrière-pays éloignés.

    -Ramenez l’État grâce à la maintenance et à la prestation de services inclusifs.

    -Inclure des discussions sur le retour de l’autorité de l’État dans les négociations de paix.

    -Intégrer la maintenance des infrastructures locales.

    -Promouvoir la cohérence et une focalisation géographique entre les efforts de stabilisation régionaux et nationaux qui se chevauchent.

    -Adopter une perspective de mobilité sur les efforts de développement, en les alignant sur les chaînes d’approvisionnement en bétail, les couloirs de transhumance et les routes de migration saisonnière.

    Institut danois d’études internationales, 2 mars 2021

    Tags : Sahel, Mali, Barkhane, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie,

  • Algérie : Tebboune appelle au changement des mentalités

    Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a appelé lundi soir au changement des mentalités des algériens, estimant que c’est une nécessité” pour qu’on puisse construire une Algérie nouvelle”.

    Lors d’une entrevue avec des responsables de médias nationaux, Tebboune a affirmé que les changements sociétaux entraînent des changements institutionnels.

    Mettant en garde contre des tentatives de ” contre révolution “, il a souligné que “l’Etat a lancé les changements revendiqués par le peuple algérien, tandis que des personnes limitées à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer”, appelant au “changement des mentalités dans l’administration qui bloque parfois les décisions prises par le Président”.

    M. Tebboune a également rappelé la satisfaction, pour la plupart, des revendications du Hirak authentique qui appelait à “un changement institutionnel”, affirmant ne ressentir aucune inquiétude quant aux dernières marches dans certaines villes, pendant lesquelles le peuple algérien est sorti pour “rappeler les mêmes revendications” exprimées depuis deux ans.

    “Une partie est sortie toutefois pour d’autres raisons qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique”, a-t-il noté, estimant que le slogan appelant à “une gouvernance civile” n’a pas changé depuis 15 ans”.

    “Le Président Tebboune a assuré que “quelles que soient les revendications, pour moi ceux qui se sont rendus aux urnes lors de la présidentielle pour sauver la République sont 10 millions d’Algériens”.

    D’autre part, le chef de l’Etat a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) “a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale”.

    “L’ANP est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières, et sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires”.

    Répondant aux rumeurs colportées contre sa personne, en lien avec son état de santé et sa prétendue démission, Tebboune a nié avoir un conflit avec l’institution militaire. Ajoutant que ces rumeurs proviennent des sites électroniques d’un pays voisin, diffusant depuis l’Europe, allusion claire au régime du makhzen marocain.

    Evoquant le dernier remaniement ministériel partiel, le chef de l’Etat a rappelé qu’un changement profond du Gouvernement interviendra après les prochaines élections législatives, “en fonction de l’issue de ces échéances”.

    Et de rappeler que le remaniement ministériel partiel a ciblé certains secteurs dont les actions “n’ont pas donné les résultats escomptés sur le terrain, notamment en ce qui a trait à la vie quotidienne des citoyens”, précisant que 70% des projets qu’ils a ordonnés dans les zones d’ombre et enclavées “concernent des problèmes de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable, et vu que le ministère des Ressources en eau n’avait pas agit, il était plus que nécessaire de changer le ministre, de même pour les secteurs de l’Energie et de l’Industrie, d’autant que nous avons adopté une nouvelle politique d’industrialisation qui n’a pas donné ses fruits”.

    Concernant les prochaines échéances, le Président de la République n’a pas écarté l’éventualité d’organiser les élections législatives et locales à la même date, estimant qu’il s’agit d’une “revendication légitime” de la classe politique.

    Evoquant la grâce présidentielle décrétée dernièrement au profit de certains détenus, le chef de l’Etat a indiqué que cette décision “a été prise en position de force”, partant du principe de “la promotion du pardon”, ajoutant “il fallait prendre des décisions à l’encontre de ceux qui ont été placés en détention avant la Présidentielle de 2019”.

    Il a estimé dans ce sillage que “le nombre des détenus d’opinion ne dépasse pas deux ou trois, alors que la majorité des personnes libérées sont inculpés pour diffamation et outrage à l’encontre des institutions”, appelant tous ceux qui veulent prendre part à la gestion des affaires du pays à participer aux prochaines échéances.

    Il a en outre assuré que les prochaines élections “ne ressembleront en rien à celles du passé”, lesquelles, a-t- il dit, seront organisées loin de “l’argent, sale ou pas”, estimant que le taux de participation “n’aura aucun impact sur les résultats de ces élections étant donné que de telles échéances ne réalisent pas de forts taux de participation à travers le monde”.

    Dans la même foulée, le Président de la République a mis en garde contre “une contre-révolution qui recourt à l’argent sale et à des personnes en connivence avec d’autres qui sont détenues”, jurant qu’ils “payeront le prix cher” pour leurs actes.

    Par ailleurs, le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de rationnaliser les dépenses et d’encourager la production et l’investissement nationaux afin de relancer l’économie nationale et d’assurer au pays une situation financière confortable.

    Sur les relations algéro-françaises, Tebboune a affirmé qu’elles étaient bonnes, soulignant l’existence de lobbies en France qui cherchent à saper ces relations.

    Sur le dossier de la Mémoire, Tebboune a fait remarquer que “les bonnes relations de l’Algérie ne sauraient être au détriment de l’Histoire ou de la mémoire”.

    Sur le volet international, le chef de l’Etat a soutenu que l’Algérie entretenait d’excellentes relations avec les Etats-Unis, l’Union européenne et avec les pays frères du Golfe, et ce en dépit parfois des divergences dans les vues.

    “L’Algérie est une force de frappe en Afrique. Notre armée est forte et nous préserveront notre prolongement stratégique en Afrique ou ailleurs”, a-t-il soutenu, soulignant que l’ANP “ne sera pas envoyée à l’étranger”.

    Enfin, Tebboune a assuré que l’Algérie “n’abandonnera pas la question du Sahara occidental”.

    Le Jeune Indépendant, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune,

  • Le mariage des enfants au Sahel se développe rapidement

    Les données des Nations Unies montrent que les pays du Sahel d’Afrique ont le taux le plus élevé de mariages d’enfants au monde, avec plus de la moitié de toutes les filles mariées avant l’âge de 18 ans. Henry Wilkins rapporte du Burkina Faso sur une ancienne enfant mariée qui a fui ses 54 ans. vieux mari et encadre maintenant d’autres survivants du mariage des enfants.


    Source : VOA, 1 mars 2021

    Tags : Sahel, Mariage, mineurs,

  • Le Maroc et la Mauritanie seuls pays àa accepter le rapatriement systématique des immigrés

    Seuls 10% des immigrés clandestins ont été expulsés en 2020

    Les expulsions d’immigrants illégaux en 2020 représentaient moins de 10% des arrivées.

    Entre le 1er janvier et le 3 décembre 2020, 37213 immigrants sont entrés illégalement en Espagne.

    Pendant ce temps, selon le ministère de l’Intérieur, 3 190 ont été expulsés, soit 8,5% seulement.

    Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, chargé de l’exécution des expulsions, n’a pas révélé l’identité des personnes expulsées ni le pays dans lequel elles ont été renvoyées.

    À la fin de l’année, 41861 personnes étaient entrées illégalement en Espagne et moins de 3500 personnes avaient été expulsées, car la pandémie de coronavirus, avec ses contrôles aux frontières, a eu un impact décisif sur les chiffres, car depuis plusieurs mois, il a été impossible de expulser les gens.

    Le ministère de l’Intérieur ne révélera pas de détails sur les expulsions, car cela pourrait nuire à leur position et faire paraître l’Espagne faible aux autres pays.

    Selon le quotidien national espagnol ABC, depuis novembre, les expulsions ont repris vers le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Sénégal. Le Maroc et la Mauritanie seraient les seuls pays qui acceptent systématiquement les ressortissants de retour.

    Pour le moment, rapporte le journal, seules 100 personnes sont expulsées par semaine, mais c’est un processus long qui nécessite une identification, des dossiers, une acceptation du pays ou d’origine et l’organisation de voyages de retour.

    L’Algérie, le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Maroc, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Sénégal ont tous des accords en place pour le rapatriement des immigrés clandestins selon le ministère espagnol des Affaires étrangères .

    Euro Weekly News, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Mauritanie, Algérie, rapatriement, migration,

  • Sahel, le dilemme de la France: faire face aux «terroristes»?

    Source : La Repubblica, 15 fév 2021

    Rencontre d’aujourd’hui de Macron avec les dirigeants du «G5». Les présidents du Tchad, du Burkina Faso, du Niger, du Mali et de la Mauritanie sont de plus en plus enclins à négocier avec les djihadistes de «l’Etat islamique au Grand Maghreb» ou avec des formations proches d’Al-Qaïda.

    par Vincenzo Nigro

    LA GUERRE contre le terrorisme jihadiste au Sahel est-elle perdue? La France et les pays du G5 feraient-ils mieux pour lutter contre les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et les autres groupes qui dominent la région? Devraient-ils faire ce que les Américains font avec les talibans en Afghanistan?

    Telles sont les questions centrales que se poseront le président français Emmanuel Macron et les dirigeants du «G5», l’organe qui unit les 5 pays du Sahel touchés par l’insurrection armée. Macron intervient aujourd’hui par visioconférence lors d’une réunion avec le «G5» qui s’est tenue à Njamena, la capitale du Tchad. Les dirigeants du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger assistent au sommet de deux jours où, pour la première fois, ils essaieront de coordonner quelque chose comme une acceptation du rôle des gangs terroristes dans le gouvernement de la région.

    Un nouveau rôle

    Pour la première fois, en effet, deux tendances se croisent qui pourraient conduire à traiter avec les terroristes: la tendance de la France à réduire sa présence militaire. L’acceptation par Paris du concept « on ne gagne pas seulement avec des armes ». Et de l’autre, celle des gouvernements de la région qui veulent tenter de résoudre les conflits auxquels ils sont confrontés avec les armes depuis des années par des négociations politiques et nationales.

    Il y a à peine un an, la France avait augmenté sa présence militaire au Sahel de 4 500 à 5 100 soldats, mais les jihadistes gardent le contrôle de vastes zones et continuent de mener des attaques. Cette année, 6 casques bleus de l’ONU ont déjà été tués au Mali, tandis que 5 soldats français ont perdu la vie depuis décembre: au total 50 soldats français sont morts en 8 ans.

    Le tabou brisé par le Burkina Faso

    Depuis des années, Paris a toujours rejeté toute négociation politique avec les insurgés: « Nous ne traitons pas avec des terroristes ». Mais peu à peu la diplomatie et les services français se sont rendu compte que les dirigeants locaux ne pouvaient pas suivre cette ligne, ils ont été tentés ou forcés de prendre contact avec des groupes terroristes, dans une tentative de survivre individuellement mais aussi pour commencer à arrêter un conflit armé qui pendant des années a ravagé la région.

    Ces derniers jours, le Burkina Faso a déclaré pour la première fois qu’il était prêt à négocier avec les islamistes. « Si nous voulons résoudre cette crise, nous devons trouver une voie et la possibilité de parler avec ceux qui sont responsables de ces attentats terroristes », a déclaré le Premier ministre Christophe Dabirè au Parlement. Au Mali, de nombreux dirigeants politiques commencent à penser de la même manière: depuis 2012, le nord du pays est sous le contrôle de groupes armés djihadistes et de formations de séparatistes touaregs.

    La France a empêché pendant des années toute tentative des gouvernements locaux et des régimes de négocier avec les terroristes. Mais récemment, sous la pression des échecs, des morts, des autres crises auxquelles Paris est obligé de faire face, Macron a commencé à changer d’approche. Désormais, la France semble également prête à trouver une issue qui la conduira surtout à réduire son engagement dans son « Opération Barkhane », mission militaire à laquelle s’est jointe la mission « Takuba » avec certains alliés européens dont l’Italie.

    Dans le même temps, même avec une déstabilisation très active de la Russie, les populations locales commencent à manifester publiquement contre la France. CELA A Créé un contexte de plus en plus difficile pour la présence militaire et même politique de l’ancienne puissance coloniale dans ces pays.

    Certains analystes cités par le Financial Times expliquent l’accélération de l’idée de négociation par les gouvernements locaux: «Mieux vaut commencer à négocier maintenant, avec les Français toujours présents avec les forces militaires, que de négocier quand les Français ont commencé à se retirer car c’est ce que les Américains ont fait en Afghanistan « .

    Les données collectées par l’analyste Jose-Luengo (également cité par le FT) confirment que 2020 a été l’année la plus difficile en termes de pertes en vies humaines: les morts au Burkina, au Niger et au Mali étaient de 6256, dont des soldats, des terroristes, des miliciens et des civils. . Une augmentation de 30% par rapport à 2019.

    La principale menace est celle de l’État islamique dans le Grand Sahara, une formation sœur de l’État islamique en Irak et en Syrie. Mais il existe d’autres groupes, plus ou moins liés à des ethnies et à des groupes criminels et de passeurs, qui rendent la vie difficile à la France dans la région. L’État islamique, par exemple, est défié dans la région par le JNIM, Jamaat Nusrat al Islam wal Muslimin (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), une fédération de milices liées à Al-Qaïda.

    L’évolution politique et militaire dans tout le Sahel concerne directement l’Italie. Les gouvernements Conte, après des années de réflexion, ont décidé de participer à la mission militaire «Takuba», offrant un soutien aux Français. Mais ensuite, ils ont ouvert une ambassade au Niger comme ils s’apprêtent à le faire au Mali. L’ensemble du Sahel est le grand «ventre mou» par lequel passent les trafics qui atteignent l’Afrique du Nord, la Libye et donc la Méditerranée. D’une manière ou d’une autre, la prophétie noire du colonel Mouammar Kadhafi («si vous m’attaquez en Libye, le terrorisme éclatera au Sahel») s’est réalisée. Et l’Europe devra certainement courir après les dommages causés par ce changement de régime en Libye pendant des années.

    Tags : Sahel, France, Barkhane,




  • Opération Kony – Une croisade américaine en Afrique

    Une vidéo peut-elle déclencher une guerre en Afrique? Ce documentaire enquête sur un film caritatif controversé de 2012 devenu viral et demande si la vidéo et la chasse dirigée par les États-Unis au seigneur de guerre ougandais Joseph Kony ont servi de couverture aux opérations militaires américaines en Afrique.

    C’était une sensation sur Internet: la vidéo « Kony 2012 » publiée par le groupe à but non lucratif Invisible Children a généré des millions de clics en quelques jours et a profondément ému les téléspectateurs du monde entier.

    Ce documentaire examine le contexte de son succès. Il conclut que la vidéo a servi les intérêts géopolitiques américains plus que n’importe quelle campagne de bienfaisance, fournissant un prétexte pour une opération militaire dans une région stratégiquement importante de l’Afrique.

    Au printemps 2014, les journalistes Étienne Heger et Boris Huver se sont rendus dans la région d’Obo en République centrafricaine pour rendre compte de la chasse des États-Unis et de ses alliés africains à Joseph Kony, le célèbre dirigeant ougandais de la Lord’s Resistance Army.

    En 2018, Jean-Baptiste Renaud a poursuivi ses enquêtes en Ouganda et aux États-Unis. Là, il a découvert comment un réseau de groupes religieux et de politiciens associés au mouvement évangélique a profité de la tragédie du recrutement d’enfants soldats par Joseph Kony pour faire avancer un programme évangélique profondément fondamentaliste en Ouganda.

    Source 

    Tags : Ouganda, Uganda, Etats-Unis, USA, Joseph Kony, Lord’s Resistance Army,