Catégorie : Algérie

  • Algérie. Faillite du prêt-à-penser

    Algérie. Faillite du prêt-à-penser

    Algérie. Faillite du prêt-à-penser – Maroc, Israël, Sahara Occidental, Palestine,

    La grande anxiété des Algériens ne cesse de monter devant la montée inexorable d’une certaine fièvre interne et externe visant à secouer la déstabilisation du pays et le corps social. Ce que vient de révéler la rédaction de la revue El-Djeïch dans sa livraison du mois de décembre sous le titre  » Pas de rédemption des traîtres  » et ce, suite à des mesures prises par l’Etat français en faveur des harkis et de leurs familles et qui ont été libellées au nom de ces bénéficiaires par le biais d’un montant de 1 milliard 545 millions d’euros qui apparaissent comme une décision pour étendre la proie à ceux qui se sont mis en marge de leur propre patrie et qui n’ont d’autre mobile que de trahir leur pays. Dans son esprit colonial, la France officielle part en continu en campagne pour étendre ou préserver ses  » supplétifs  » antérieurs et présents sous sa coupe et ses vaticinations contre l’Algérie et son peuple.

    Celui qui dit que les complots contre le climat socio-politique du pays n’existent pas, est soit un ignorant de cette évidence, un naïf ou tout simplement un idiot politique. Quoi, ils diront que les alliances et les coteries n’existent pas aussi ? Qu’on les efface donc si elles n’existent pas, mais en vain on fait dans leur floraison pour porter atteinte à l’Algérie. Il y a cet axe Rabat-Tel-Aviv-Paris à qui se sont joints les pays du Golfe qui s’aventurent à cibler directement ou indirectement l’Algérie sous le prétexte de son soutien frontal à la cause du peuple palestinien et à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    La rancune contre notre pays est commune. Mais une rancune autour de laquelle l’Etat et le peuple algérien ont pris acte des visées dangereuses qu’elles comportent. Pêle-mêle d’agressivité, de magouille en ratatouille, la malhonnêteté politique de certaines parties internes et externes et le double langage de certaines capitales étrangères masquent systématiquement leurs grands échec à faire abdiquer la nation algérienne.
    Lassé par ces schémas manichéens, le pouvoir algérien rejette et dénonce ce vieux clivage qui, non vraiment n’est plus de circonstance !

    Ceux qui manifestent leur grande hostilité à l’Algérie, notamment ses engagements pour les causes justes à travers le monde, la Palestine et le Sahara occidental devraient au moins avoir l’obligeance de se convaincre que la politique extérieure de l’Algérie tire sa source de la structure républicaine du pays. Elle reflète les préoccupations du peuple algérien de son Etat novembriste, de contribuer à la réalisation d’un climat international de paix et de coopération qui permette à toutes les nations de consacrer toutes leurs forces et leurs capacités créatrices à la cause du progrès et du bien-être. Une politique extérieure d’un Etat indépendant, souverain, qui exprime les aspirations vitales de la nation algérienne, aspirations en plein accord avec les intérêts vitaux du progrès et de la paix, de l’entente et de la coopération entre tous les peuples du monde.

    Engagé avec toutes ses ressources et ses capacités dans l’accomplissement du programme d’édification d’une société développée dans les domaines, le peuple algérien est profondément intéressé à voir s’instaurer des conditions internationales et régionales surtout qui lui permettent de réaliser avec succès ses plans d’avenir. Toute la politique extérieure de l’Algérie contemporaine est justement consacrée à servir l’intérêt vital du peuple, qui est de vivre dans une entière sécurité régionale, qui reflète son désir sincère de collaborer fructueusement avec la communauté internationale, sa ferme détermination à l’établissement d’un climat de confiance durable, d’entente , de sécurité et de paix singulièrement au Maghreb sur la base des principes de l’égalité en droit, du respect de l’indépendance et de la souveraineté nationales des peuples , de la non-ingérence dans les affaires intérieures.

    L’application conséquente de ces principes constitue, la constance et la conviction profonde de l’Algérie. Un facteur décisif pour l’affirmation de ses soutiens irrévocables à la cause du peuple palestinien et du peuple sahraoui et avec tous les peuples qui luttent contre l’impérialisme, le colonialisme, le sionisme et le terrorisme, pour l’affirmation de leur droit à une existence libre
    Aujourd’hui, l’Algérie subit une conspiration. Les mêmes parties qui ont tant travaillé à la destruction du pays sont maintenant connues et pèsent de tout leur complot et autres surenchères pour nier à ce pays et à son peuple le chemin de son épanouissement.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 19/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Palestine

  • Hommage  à notre équipe  de Football – Viva l’Algérie

    Hommage à notre équipe de Football – Viva l’Algérie

    Hommage à notre équipe de Football – Viva l’Algérie, FIFA, Les Verts, Coupe Arabe,

    1.-L’équipe algérienne de football vient de se qualifier et rendons lui hommage pour ce regain d’espoir qu’elle a suscité au profit exclusif de l’Algérie, qui se réconcilie avec elle-même. Ce message d’espoir renoue avec la génération de ceux qui ont libéré le pays entre 1954/1962 et celle de 1962 qui ont célébré l’indépendance nationale en brandissant fièrement le drapeau algérien. L’équipe nationale a réalisé ce qu’aucun gouvernement n’a réussi depuis des décennies, à réconcilier les Algériens avec eux-mêmes. Jamais de mémoire depuis l’indépendance politique il n’y a eu une fièvre de liesse populaire en faveur du drapeau national, dans les cafés bombés pour suivre les différents meetings, immeubles, maisons, voitures, bus et camions décorés de drapeaux, a eu lieu, et ce d’Est en Ouest, en passant du Centre au Sud. Même pour les grandes fêtes nationales, on n’a pas vu cela, une célébration ces dernières années inaugurée par des fonctionnaires dans des salles climatisées, qui est passée presque inaperçue. Cela ne veut pas dire que les Algériens n’attachent pas d’importance aux anniversaires importants comme ceux du 5 juillet ou du 1er novembre, mais qu’ils le célèbrent à leur manière, la plus sûre et la plus sincère dans le cœur.

    La principale leçon que l’on peut en tirer est que la population algérienne en général et notre jeunesse en particulier (70% de la population) sont capables de miracles tant qu’on leur donne un discours de vérité grâce à une nouvelle communication et un gouvernance, permettant une mobilisation citoyenne, condition du développement de l’Algérie., cette jeunesse dynamique bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures. Cette mobilisation citoyenne est donc sans précédent et les autorités devraient y réfléchir. Et oui, qui a dit que les Algériens n’aiment pas leur pays puisque la leçon vient des jeunes qui donnent des cours aux adultes.

    La leçon que l’on peut tirer de cette jeunesse c’est qu’il s’agirait d’une grave erreur politique de la part de de certaines personnes ayant besoin de publicité pour faire de cette mobilisation spontanée une adhésion à leur politique et s’il y a eu cette immense mobilisation, c’est parce que la politique est hors jeu. Devant raisonner à moyen et long terme, loin des actions conjoncturelles, pour véritablement profiter de son intégration sur le marché international, le football algérien doit absolument construire un modèle dont la professionnalisation lui permettra de garder ses meilleurs joueurs plus longtemps, en supposant des mécanismes de régulation qui arbitrent. . de manière plus équilibrée entre la recherche du profit et les aléas des compétitions.

    2.-Selon l’adage l’espoir fait vivre, , la majorité des Algériens s’attache, faute de mieux, à cette victoire de notre équipe de Football, mais se trouve aussitôt confrontée à la dure réalité quotidienne de la dégradation de leur niveau de vie, en n’oubliant pas la leçon des harragas que certains esprits malveillants tentent de banaliser alors qui constituent un mal social profond de désespoir. Alors comment ne pas penser à l’avenir de ces jeunes car l’Algérie dans 10 ans, c’est-à-dire demain, avec une population qui dépassera les 50 millions d’habitants, avec l’épuisement des ressources en hydrocarbures, l’âge moyen de nos filles et garçons d’environ 20 ans, aura 30 ans et en attendant ayant une exigence comme tout Algérien pour un travail, un logement, se marier, avoir des enfants, donc une demande sociale croissante, donc une obligation, assumant de préparer le poste -ère du pétrole pour les générations futures.

    L’urgence est donc la refonte de l’État afin de réaliser la symbiose État-citoyen, d’empêcher la plupart des autres institutions étatiques bureaucratiques de haut en bas, par une véritable décentralisation autour des grands pôles économiques régionaux. L’on devra éviter les discours contradictoires d’autosatisfaction de la part de certains responsables, facteurs de démobilisation, où partis politiques et sociétés dites civiles vivant souvent du transfert de rente, sont incapables de faire un travail de mobilisation, de contribuer significativement à la socialisation politique et donc au redressement national, et où en cas de troubles sociaux, laissent les forces de sécurité seules en face à la population. Le vrai patriotisme se mesurera à l’avenir à la contribution de chaque Algérien à l’accroissement de sa participation à la valeur ajoutée nationale et internationale et aux gouvernants d’avoir une moralité sans faille.

    En effet, le message de la liesse populaire dans cette conjoncture particulière de la victoire de notre équipe nationale, à travers cette mobilisation est plus de liberté, plus de justice sociale récompensant le travail et l’intelligence et non la distribution de rente en échange des soumissions de clientèles , en un mot un Etat de droit et une démocratie sans renier ses valeurs culturelles. Faute de quoi, les mesures autoritaires bureaucratiques centralisées, ignorant le fonctionnement de la société , sans adhésion et sans concertation, la société fait naître ses propres règles qui lui permettent de fonctionner, expliquant la prédominance de la sphère informelle dans la majorité des segments de la société, économique et politique , sociales et culturelles. La lutte contre la corruption, un véritable Etat de droit et une nouvelle gouvernance si l’on veut la combattre efficacement la bureaucratie néfaste qui constitue le plus grand danger, pire que le terrorisme qu’a connu l’Algérie entre 1990/2000 et la réorientation de la politique socio-économique conciliant efficacité économique et justice sociale profonde , sont les pistes afin de résoudre la crise multidimensionnelle à laquelle l’Algérie , possédant d’importantes potentialités, est confrontée.

    Comme j’ai dû l’affirmer dans plusieurs interventions nationales et internationales, le temps perdu dans l’économie ne le rattrape jamais. Le statu quo conduit inévitablement à un faible taux de croissance , l’accroissement de l’inflation, du chômage, l’épuisement des réserves de change et à de fortes tensions sociales et donc sécuritaires.

    En conclusion, la jeunesse algérienne a fait preuve d’une maturité à toute épreuve, devant évoluer vers un climat apaisé avec des concessions de part et d’autre afin de vaincre l’entropie actuelle. Tout projet est nécessairement soutenu par les forces sociales, impliquant la restructuration des partis et de la société civile sur la base de nouveaux réseaux dé-bureaucratisés. L’Algérie a besoin d’un regard critique et juste sur sa situation, sur ce qui a déjà été accompli de 1963 à 2021, et ce qui reste à accomplir au profit exclusif d’une patrie qui a besoin de se rassembler et de réunir tous ses enfants, dans le respect des différentes sensibilités. , autour d’un même projet, la même ambition et le même espoir ; le développement économique et social de l’Algérie.

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL

    #Algérie #CoupeArabe #LesVerts

  • Algérie: Le Makhzen et I24 déclarent la guerre à AL24News

    Algérie: Le Makhzen et I24 déclarent la guerre à AL24News

    Algérie: Le Makhzen et I24 déclarent la guerre à AL24News – Maroc, Sahara Occidental, Israël,

    Un mois après son inauguration, la nouvelle chaîne internationale AL24, dérange. Deux pays sont sensiblement irrités par la création de la chaîne: le Maroc et Israël. Le Maroc, et son Makhzen, n’a pas apprécié les reportages et les sujets qui sont diffusés sur la répression au Sahara occidental. Dans un article virulent sur la chaîne algérienne internationale. Ainsi, le site marocain l’accuse d’être un média à la solde d’Alger. (À quel pays appartient-il, alors, s’interrogent les intervenants?) AL 24News est accusée, par le média marocain, d’endosser le rôle du «troll» impliqué dans un exercice très offensif de ce qu’ils appelle la «diplomatie anti-Makhzen».

    Le média marocain accuse AL24 News d’avoir des contenus, qui sont foncièrement hostiles et anti-Marocains. Les Marocains accusent également la chaîne algérienne de ne pas être référencée par les moteurs de recherche ni d’être très présente sur les réseaux sociaux, alors que la chaîne est présente sur tous les fronts médiatiques: Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

    D’ailleurs, Twitter, qui compte déjà 32 000 abonnés de la chaîne, a déjà envoyé plus de 1 200 tweets, a multiplié les messages sur «l’arrivée de l’entité sioniste» aux frontières algériennes, sur des manifestations massives pro-palestiniennes ou relayé les affrontements, à grande échelle, soutenant la cause du Front Polisario. Tout cela dérange le Maroc et plus particulièrement le Makhzen, qui a déjà accéléré l’amélioration de sa chaîne d’info appartenant à l’agence de presse marocaine MAP, pour contrecarrer AL24News.

    À côté des Marocains, les Israéliens ne sont pas en reste, puisqu’à travers la chaîne I24, ils osent attaquer la chaîne AL24News, après la diffusion d’une émission qui a décrypté la politique hostile de la chaîne franco-israélienne I24. Cette dernière a adressé une demande importante supprimant l’émission Media Pro qui s’est attaquée à Israël et à son média de propagande I24. Ce dernier a introduit une demande pour supprimer la vidéo qui a ouvertement révélé la trahison du Maroc envers les membres de la Ligue arabe.

    Généralement, les vidéos qui possèdent des contenus protégés sont interdites par YouTube, Or, cette fois, c’est la chaîne Israélienne qui a demandé la suppression de la vidéo, car le sujet est très sérieux et il s’attaque réellement à la démarche audiovisuelle de propagande de la chaîne israélienne.

    La chaîne AL24News a décidé de riposter, en publiant la vidéo de l’émission, sans mettre les images d’I24 juste pour dénoncer la démarche pernicieuse du média franco-israélienne de Patrick Drahi, propriétaire également de BFM TV.

    L’Expression, 16/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #AL24News

  • Algérie : Joyeux anniversaire M. le président !

    Algérie : Joyeux anniversaire M. le président !

    Algérie : Joyeux anniversaire M. le président ! – Abdelmadjid Tebboune, balance commerciale, excédent, importations, exportations,

    Pour une bonne nouvelle c’en est vraiment une ! La balance commerciale qui était déficitaire depuis 2014 et le crash pétrolier vient d’enregistrer pour la première fois un excédent de l’ordre de 1,04 milliards de dollars ! Ce résultat est à ce point important pour le souligner tant le déficit était inscrit jusque là quasiment comme une fatalité économique notamment durant les années Bouteflika malgré le fait que notre pays croulait sous les pétrodollars. En seulement une année, l’Algérie est en effet passée d’un déficit de 10,6 milliards de dollars à un excédent de 1,04 milliards de dollars selon les dernières statistiques des agrégats financiers rendus publics hier.

    L’Algérie qui caracolait en tête des plus grands pays importateurs au monde vient de réussir l’exploit de faire baisser sa (sale) facture moyenne de 60 milliards de dollars à seulement 30 milliards de dollars, c’est à dire en la réduisant exactement de moitié. Indépendamment de ce qu’on pourrait penser de la manière dont sont gérées nos sous, force est de reconnaître qu’il s’agit d’un signal fort que notre pays peut nettoyer les Écuries d’Augias quand la volonté politique y est. Du coup, la politique impulsée par le président Tebboune axée sur la réduction des importations vient de porter ses premiers fruits avec cet excédent commercial dégagé qui plus est, n’a pas vraiment impacté la disponibilité des produits de large de consommation et autres intrants du secteur de l’industrie. Autrement dit, l’Algérie sous Bouteflika dépensait en moyenne et annuellement environ 30 milliards de dollars supplémentaires sans aucune incidence économique positive, bien au contraire.

    On peut légitimement conclure que cette enveloppe mirobolante allait dans les comptes offshore des affairistes du système Bouteflika dont la majorité est aujourd’hui en prison. Nous avons désormais la preuve par les chiffres que notre économie n’avait pas besoin de 60 milliards de dollars d’importation pour bien fonctionner. Mais surtout, malheureusement, que pas moins de 30 milliards de dollars étaient siphonnés par la pègre qui entourait l’ex président à travers la surfacturation et l’importation des produits de luxe dont le pays se serait passé volontiers.

    La régulation du marché et l’introduction de nouvelles règles de gestion plus rigoureuses des finances publiques à logiquement inversé le rythme de la balance commerciale et donné du sens à la notion de « rationalisation des dépenses » tellement galvaudée sous Bouteflika et sa clique qui arrosaient à tour de bras leurs copains et leurs coquins. Il est certes vrai que la remontée des cours du pétrole à hauteur de 80 dollars à été pour quelque chose dans ce changement de cap de la balance commerciale.

    On doit néanmoins reconnaître que le tour de vis opéré sur les importations à été un facteur décisif. Autre résultat aussi inespéré que prometteur, le volume des exportations hors hydrocarbures qui n’a jamais approché les deux milliards de dollars durant les vingt ans de Bouteflikisme, culmine cette fois à hauteur de 4,5 milliards de dollars et va sans doute atteindre la barre symbolique des 5 milliards de dollars à la fin de l’année puisque les chiffres ont été arrêtés en novembre dernier.

    Aussi modeste qu’il puisse paraître, ce chiffre n’en est pas moins significatif des capacités de notre économie à dégager des valeurs ajoutées sous forme de produits d’exportation que ce soit dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et de la pétrochimie entre autres secteurs qui pourraient être les locomotives d’une stratégie nationale d’exportation. Il y a sans doute des parts de marché à prendre notamment chez nos voisins immédiats et en Afrique.

    Le gouvernement Benabderrahmane doit faire sauter tous les verrous qui empêchent les exportateurs potentiels d’aller placer leurs produits ailleurs. En Algérie, il y a de la médiocrité, de la bureaucratie mais heureusement aussi de l’ambition et de la qualité. Ces résultats encourageants (réduction de la facture d’importation et excédent de la balance commerciale) constituent un joli cadeau au président Tebboune qui vient de fêter ses deux années à la tête du pays. Alors, comme dirait Marlène Monroe, Happy birthday M. président !

    Imane B

    L’Est Républicain, 16/12/2021

    #Algérie #Economie, #Importation #Exportation #Balance_commerciale #Excédent

  • Algérie: Un Observatoire contre la « harga » recommandé

    Algérie: Un Observatoire contre la « harga » recommandé

    Algérie: Un Observatoire contre la « harga » recommandé – Migration clandestine, harragas,

    Les experts algériens qui travaillent sur la question de la migration clandestine ont tiré la sonnette d’alarme sur l’augmentation continue, ces dernières années, du nombre de migrants clandestins qui arrivent en Algérie en provenance de certains pays africains. Ils étaient réunis mercredi et jeudi à l’Ecole nationale d’administration (ENA), pour participer à une journée d’étude organisée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG) sur le thème de « la migration clandestine en Algérie: problématique et enjeux ».

    Le phénomène migratoire a tendance, depuis quelques années, à évoluer à l’intérieur de l’Afrique avec un flux important en direction de l’Afrique du Nord, particulièrement vers l’Algérie, à partir des pays du Sahel et subsahariens. Les causes de ce phénomène sont diverses mais tournent toutes autour de la pauvreté due à l’absence de développement aggravée par des conditions naturelles très difficiles mais aussi par les conflits armés interminables, exacerbés par les ingérences extérieures motivées par des visées néocoloniales.

    L’Algérie, après avoir été un pays de transit, est devenue aussi une destination pour les migrants clandestins. Le flux croissant de migrants vers l’Algérie a des répercussions négatives sur l’ordre et la sécurité publics. Un des ateliers de la journée d’étude organisée par l’INESG a concerné les « activités opérationnelles pour la maîtrise et la gestion du flux des migrants vers l’Algérie ». Les participants à la journée d’études ont recommandé la création « d’un observatoire national de lutte contre la migration clandestine » à caractère « scientifique et technique » composé d’experts dans le domaine. Cet observatoire arrêtera « la stratégie nationale de lutte contre les réseaux criminels spécialisés dans le trafic des migrants et la traite des êtres humains », a précisé l’expert en matière de migration et questions sécuritaires, Hassan Kacimi.

    Le nombre de migrants vers l’Algérie a doublé
    Selon le chef de service de la Police judiciaire relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale (GN), le lieutenant-colonel Sayeh Boussif, l’Algérie a recensé plus de 10.000 immigrants clandestins de nationalités africaines arrêtés en 2021, le double du nombre pour 2020 (Covid-19), après, a-t-il expliqué, l’allègement des mesures de précaution prises en raison de la pandémie du Coronavirus, Il a rappelé que ce phénomène connaît une hausse continue depuis 2016.

    Durant la période allant de 2018 à 2020 les services de la Gendarmerie nationale ont démantelé 445 réseaux de trafic d’immigrants de différentes nationalités, composés de 1285 criminels. Il y a une relation entre l’immigration clandestine des Africains et le crime organisé et les organisations terroristes, notamment en termes de financement, a souligné le lieutenant-colonel. « Chaque réseau de trafic d’immigrants africains possède un système de financement spécifique », a-t-il précisé.

    De son côté, Mizat Mohamed Saïb, expert en sociologie au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD) a appelé à coordonner le travail entre les différentes autorités sécuritaires, appelant à « prendre en charge les enfants en détresse morale, particulièrement les adolescents africains qui sont exploités par des réseaux criminels dans la mendicité », ce qui nécessite leur rapatriement vers leurs pays d’origine. Les ex-pays colonisateurs ont, indéniablement, la responsabilité entière dans les problèmes qui poussent les habitants de certains pays africains à devenir la proie facile de réseaux mafieux de passeurs, imbriqués avec les réseaux du terrorisme et de la drogue, qui transportent les immigrants vers les régions du nord du continent, puis vers la rive sud de l’Europe, dont l’Espagne. Au lieu d’aider les pays pauvres à sortir de leur situation catastrophique, les pays riches agissent, au contraire, de telle façon à les enfoncer encore plus.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 18/12/2021

    #Algérie #Migration #Harragas

  • Algérie-Tunisie. Exemplaire

    Algérie-Tunisie. Exemplaire

    Algérie-Tunisie. Exemplaire – Abdelmadjid tebboune, Kaïs Saïed,

    La visite de deux jours que vient d’effectuer le président Tebboune en Tunisie, à l’invitation de son homologue, Kaïs Saïed, est une autre preuve de la volonté d’aller de l’avant dans l’approfondissement de la coopération multisectorielle et d’affermissement des liens de fraternité séculaires.
    L’importance et la pertinence de cette visite ont été couronnées par la signature de 27 conventions, mémorandums et protocoles qui touchent à presque tous les domaines de coopération.

    Un partenariat fondé sur des approches différentes des cadres traditionnels est mis en place par les deux chefs d’Etat, en vue d’une complémentarité, d’un développement intégré et d’une solidarité plus stratégique.
    Cette vision de l’intégration est toujours présente dans les représentations populaires et dans les aspirations des peuples du Maghreb. La nécessité d’un destin commun n’est pas une contrainte mais une exigence.
    Le nouveau souffle donné à la coopération algéro-tunisienne peut être compris comme un exemple d’entente entre deux nations désireuses de travailler la main dans la main au service de la paix et d’une politique de bon voisinage.
    La Déclaration de Carthage confirme à la fois la convergence de vues des deux présidents mais également l’instauration d’un nouvel espace régional fédérateur dont l’assise repose sur des valeurs, des idéaux et des principes partagés.

    Le président Tebboune, décoré par le président tunisien du «Grand collier de l’Ordre national du Mérite» pour sa contribution au renforcement et au développement des relations bilatérales, a souligné la volonté de l’Algérie et de la Tunisie de relancer la coopération pour parvenir à une intégration et concrétiser des perspectives unifiées dans le cadre d’efforts conjoints.

    Le président Saïed a qualifié la visite d’historique à plus d’un titre et affirmé que les relations entre l’Algérie et la Tunisie ont toujours été privilégiées et le seront davantage à l’avenir.
    La cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden, a affirmé que la visite du président Tebboune est un succès car elle intervient dans une période qui requiert la poursuite de la coordination et de la concertation sur toutes les questions traitées.

    C’est la marque de la reconnaissance et de la gratitude envers l’Algérie qui demeure un partenaire d’action et d’initiatives, toujours proche de la Tunisie, prête à l’aider en toutes circonstances, en particulier dans les moments les plus difficiles.

    C’est pour cela, et pour d’autres motifs, que l’Algérie a gagné en crédibilité dans son espace maghrébin, arabe et africain.
    Elle est perçue comme un interlocuteur fiable en matière de coopération, comme un trait d’union entre les peuples.
    Ce n’est pas une idée abstraite mais une ligne de conduite héritée des principes fondateurs de la République algérienne.

    Plus que jamais, des défis se posent dans la région en termes de développement, de lutte contre le terrorisme, contre la migration clandestine et la menace provoquée par l’implantation de l’entité sioniste, réputée pour son bellicisme et sa volonté de domination.

    Abdelmadjid Tebboune a appelé la diaspora algérienne en Tunisie à bâtir avec les Tunisiens un avenir prospère.

    EL MOUDJAHID, 18/12/2021

    Algérie #Tunisie #Tebboune #Saïed

  • Algérie-Maroc, le football, et… Palestine

    Algérie-Maroc, le football, et… Palestine

    Algérie-Maroc, le football, et… Palestine – FIFA, Coupe Arabe, Sahara Occidental, Grand Maroc,

    LE FOOTBALL N’EST PAS LA GUERRE

    Ainsi en ont décidé les joueurs algériens et marocains et les supporters des deux pays qui, par leur comportement exemplaire malgré la tension entre Alger et Rabat, n’ont pas voulu insulter l’avenir. Les fans de foot des deux pays ne se sont pas tourné le dos. L’esprit sportif et de fraternité a prévalu.
    Pourtant, nombreux étaient les Algériens qui appréhendaient ce match avec le voisin marocain, tant le souvenir d’Algérie-Égypte de 1990 est encore vivace. Et pour une fois, excepté quelques voix chauvines des deux pays s’exprimant via les réseaux sociaux, les médias des deux pays et, même les politiques, ne sont pas sortis du cadre sportif. Au final, l’Algérie s’est qualifiée, et on retiendra surtout que les deux pays sont à égalité sur toute la ligne : 10 victoires pour l’Algérie et 10 pour le Maroc…

    Cela étant, ces belles images de fraternité sportive, qui ont impressionné les millions de téléspectateurs des pays arabes et hors Moyen-Orient, n’auront aucun effet, du moins dans l’immédiat, sur la situation tendue qui prévaut entre l’Algérie et le Maroc. D’autant que le renforcement de la coopération militaire et sécuritaire entre Rabat et Tel-Aviv n’est pas porteur de paix mais de risques potentiels de guerre si l’Algérie persiste à soutenir le Polisario et si elle ne rejoint pas le cortège de ces pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël et rangé la question palestinienne au fond de leurs placards. Quant à la visite du Premier ministre israélien et ultra-nationaliste Naftali Bennett dimanche dernier à Abou Dhabi, elle s’inscrit en droite ligne de ce bouleversement stratégique amorcé ces derniers mois au Moyen-Orient et au Maghreb.

    Et à propos des Émirats, ils s’apprêteraient à céder 68 avions Mirage 2000-9 au Maroc et à l’Égypte. C’est ce que rapporte le journal marocain L’Opinion du 13 décembre qui est l’organe officieux du parti Istiqlal, adepte du Grand Maroc.(1) Toujours selon L’Opinion, le Maroc est en train de négocier l’achat d’hélicoptères de transport de troupes Caracal H225m avec Dassault. Rabat cherche aussi à acquérir des avions de combat F16 Viper (F16V), dernière version du F16 du constructeur Lockheed Martin, qui est construit sous licence en Turquie et en Corée du Sud !
    Seul fait notable par ces temps de grisaille politico-diplomatique, un début de décrispation des rapports entre Alger et Paris amorcé à l’issue de la visite du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, auquel s’est ajoutée l’annonce par Roselyne Bachelot, ministre française de la Culture, de l’accès aux archives pour la période 1954-62 et même avant.

    PALESTINE, UN FILM AU CŒUR D’UNE POLÉMIQUE

    Selon Réveil Courrier, édition en ligne quotidienne du Courrier International, qui cite The Middle East Eye, le film égyptien Amira du réalisateur Mohamed Diab a été privé de participation aux Oscars qui ont lieu chaque année à Hollywood. La raison ? L’héroïne du film controversé, Amira, « a été conçue à partir d’un spermatozoïde sorti clandestinement de la prison israélienne où est incarcéré son père », ce qui a provoqué la colère de l’Autorité palestinienne, du Hamas et de nombreux palestiniens sur les réseaux sociaux, pour qui le film porte atteinte à « la dignité des prisonniers »… Or, selon des sources palestiniennes, « au cours de la dernière décennie, plus d’une centaine d’enfants de prisonniers ont été conçus de cette manière ».

    Auteur de deux films remarquables, Les femmes du bus 678 qui relate l’histoire de trois Egyptiennes victimes de harcèlement dans les bus surchargés de la ligne 678 au Caire et Clash, Mohamed Diab, pour qui Amira n’est qu’un récit « fictif », a beau avoir appelé à « une commission de spectateurs composée de prisonniers et de proches pour regarder et discuter d’Amira », l’appel est resté sans réponse…

    En cette 2e année de la présidence Tebboune, un mot sur Fethi Ghares, incarcéré depuis juillet, pour dire que la place de ce responsable du MDS, parti qui a payé le prix fort durant la décennie noire, n’est pas en prison, mais au sein de sa famille et de son parti.
    H. Z.

    (1) Outre le Sahara Occidental, la Mauritanie et une partie du Mali, dont Tombouctou et Gao, la thèse fumeuse du Grand Maroc revendiqué par l’Istiqlal et jamais mis en cause par le Palais, comprend aussi Tindouf, Bechar, Aïn Salah…

     Hassan Zerrouky

    Le Soir d’Algérie, 16/12/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Palestine

  • Laïchoubi: « L’Algérie veut faire bouger les lignes »

    Laïchoubi: « L’Algérie veut faire bouger les lignes »

    Laïchoubi: « L’Algérie veut faire bouger les lignes » – Maghreb, Méditerranée, Israël, Maroc, Russie, Chine, Afrique,

    Pour l’ancien ministre, diplomate et conférencier international, Mohamed Laichoubi, «pour comprendre les lignes directrices et les grandes lignes de la diplomatie algérienne, il suffit de se référer à la vison de l’Etat algérien vis à vis des grandes crises qui secouent la planète, à l’image de la féroce compétition qui oppose les USA à la Chine, l’Union européenne et l’Europe de l’Est à la Russie et le troisième grand théâtre d’opération qu’est le Maghreb et le Sahel», a-t-il déclaré.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, Mohamed Laichoubi explique que la stratégie de politique étrangère, menée sous la férule des États-Unis, vise d’abord à contenir la montée en puissance de la Russie et de la Chine, trois puissances qui se battent justement pour conquérir des espaces dans notre région et en Afrique, aux richesses immenses», a-t-il souligné. «Et comme l’Algérie est un acteur majeur dans la région, elle a intérêt à ce que cette redistribution des cartes ne se fasse pas à son détriment, ce qui explique cette diplomatie de combat à laquelle nous assistons depuis des mois», a encore indiqué l’ancien diplomate, pour lequel «les enjeux du nouveau monde se jouent dans cette région à laquelle appartient l’Algérie».

    Toujours selon le conférencier international, «le noyau dur de l’Occident constitué par les USA et le Royaume-Uni, fait qu’Israël veut s’imposer comme l’un des gendarmes majeurs en Méditerranée et au Moyen-Orient», a-t-il argumenté, ajoutant «qu’aujourd’hui, dans une sorte de relations hiérarchisées, le Maroc joue pleinement son rôle de sous-traitant de l’Etat hébreu et de son intrusion dans notre région», a-t-il affirmé.

    Rebondissant sur le dynamisme retrouvé de la diplomatie algérienne, l’invité de la Radio, a estimé, au sujet de la visite d’Etat du président Tebboune en Tunisie, que cela «était le fruit de l’arrivée de nouveaux dirigeants dans les deux pays, mais une lecture commune plus intelligente des événements et surtout des moyens de ne pas les subir», a-t-il indiqué.

    «La problématique de la décolonisation est un enjeu de survie, un discours que l’Algérie régénère continuellement pour trouver un écho favorable auprès des peuples opprimés en Afrique et ailleurs», a également souligné Mohamed Laichoubi, exprimant sa crainte de voir l’Afrique «se transformer en un grand théâtre de conflits larvés ou ouverts ; pis encore, des dirigeants africains, voulant aller vers une plus grande autonomie de décision, sont carrément menacés de coups d’Etat par des puissances occidentales», a-t-il révélé. «L’introduction du groupe russe Wagner en Afrique est justement vue par certains pays africains comme un moyen de leur assurer une sécurité contre ces mêmes puissances occidentales néocolonialistes», a expliqué l’ancien diplomate.

    Toujours selon ce dernier, «Israël est dans une stratégie d’extension territoriale, tout comme les pays du Moyen-Orient dits « normalisés » qui sont eux aussi en quête de nouvelles terres», a-t-il révélé. «L’Algérie est non seulement passée à l’offensive sur le terrain diplomatique, mais comme à ses heures de combat durant la révolution, l’Algérie veut faire bouger les lignes et imposer une autre vision du monde», a également estimé Mohamed Laichoubi, pour lequel «l’Algérie a compris les enjeux majeurs d’aujourd’hui pour définir de nouvelles stratégies et des priorités, à commencer par celle d’imposer son existence sur le plan international et se faire respecter», a-t-il dit.

    «Outre ses velléités connues visant à entretenir le plus longtemps possible des hostilités entre pays dans notre région en grand danger, il est clair que l’entité sioniste veut faire faire le sale boulot par les autres, à commencer par le Maroc», a-t-il conclu.

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 16/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Maghreb #Russie #Chine #EtatsUnis #RoyaumeUni #Afrique #Wagner

  • Mensonges de l’ambassadeur Gabriel sur l’Algérie -07/04/2014-

    Mensonges de l’ambassadeur Ed Gabriel sur l’Algérie-07/04/2014- – Maroc, Algérie, Edward Gabriel, Marocleaks,

    Ancien ambassadeur des Etats-Unis à Rabat dans les années 1990, Edward Gabriel a servi d’informateur au Maroc. Il envoyait régulièrement des rapports à la DGED sur la situation en Algérie et dans la région. Il a poursuivi son travail de lobbying pour le Maroc sous le post de directeur exécutif du Centre Américain Marocain pour la Politique (MACP)
    Voici un rapport envoyé le 07/02/2014

    ALGERIE / SÉCURITÉ
    02/07/14
    « AQMI Central Region » jure allégeance au chef d’ISIS Abou Bakr Al-Baghdadi
    Dans un message audio de huit minutes posté sur YouTube le 26 juin, Abou Abdallah El Âssemi[1], présenté comme « Qadi [juge religieux] d’AQMI-Région centrale », a prononcé un long chant de louanges à l’État islamique en Irak et en Syrie (ISIS), le groupe dissident d’Al-Qaïda qui, avec une alliance de forces sunnites irakiennes, a pris les villes de Mossoul et de Tikrit à la mi-juin. Trois jours plus tard, le 29 juin – qui est aussi le premier jour du mois sacré du Ramadan -, ISIS a publié une déclaration proclamant la « restauration » du califat islamique et exigeant l’allégeance (bay’a) de tous les musulmans à son chef, Ibrahim Al-Badri, alias Abu Bakr Al-Baghdadi, en tant que nouveau « calife Ibrahim ». Cette déclaration a été suivie, aux premières heures du matin du 30 juin, par ce qui est censé être un court communiqué écrit du Conseil de la Choura de la région centrale, signé par tous ses membres[2], déclarant officiellement l’allégeance du groupe au « vénérable cheikh et serviteur de Dieu, Ibrahim Bin Awad Al-Quraishi Al-Baghdadi Abu Bakr, le calife des musulmans ». Ces développements pourraient avoir de sérieuses implications pour le mouvement djihadiste en Algérie.

    Déjà en mars de cette année, un communiqué écrit avait été publié au nom d’AQMI-Région centrale[3], qui déclarait son soutien à ISIS et exhortait ses combattants à rester fermes et à « obéir au Commandeur des Croyants Abu Bakr Al-Baghdadi Al-Quraishi ». Cette déclaration est intervenue à un moment où Al-Baghdadi avait effectivement été désavoué par le chef international d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, après les affrontements entre ISIS et un autre affilié d’Al-Qaida, le Front Nusra, en Syrie. Dans la mesure où la déclaration d’AQMI-Région centrale prend la défense d’ISIS, elle pourrait être considérée comme prenant le parti de Baghdadi contre Zawahiri et, par extension, contre la propre direction nationale d’AQMI, qui doit allégeance à Zawahiri. Notant que le document est difficile, voire impossible, à authentifier, nous avons évoqué à l’époque la possibilité qu’il s’agisse d’une fabrication du DRS. Cette hypothèse ne peut toujours pas être entièrement écartée : On sait qu’AQMI a eu du mal à concurrencer le djihad plus « à la mode » en Syrie pour les recrues depuis un certain temps, publiant une déclaration en mars 2013 dans laquelle elle implorait « la jeunesse musulmane du Maghreb » de ne pas partir pour prendre part au djihad dans d’autres pays sans l’autorisation des « chefs du djihad dans votre région », et on peut penser que de ce point de vue, il serait logique que les autorités algériennes amplifient les succès d’ISIS afin de détourner les jihadistes algériens potentiels d’AQMI. Et que le DRS ait ou non contribué à faire connaître ISIS, il existe des preuves récentes que des réseaux algériens, vraisemblablement sans aucun lien avec la direction d’AQMI, ont effectivement continué à recruter des combattants pour la Syrie.

    Et pourtant, il y a des raisons de croire que les diverses déclarations de la « région centrale » peuvent être authentiques. Si le DRS est sans aucun doute bien versé dans les arts sombres des opérations sous faux drapeau, il connaît également bien le problème du  » blowback  » : les rapatriés du conflit en Afghanistan ont formé l’épine dorsale du GIA et d’autres groupes islamistes armés au début des années 1990 et des schémas similaires se sont répétés dans de nombreux autres pays depuis lors, au point que le rapport coût/bénéfice négatif de l’envoi de jihadistes wanabee à l’étranger est devenu un principe central de la théorie du contre-terrorisme. En outre, il est peut-être significatif que la direction nationale d’AQMI ne semble pas avoir publié de déclaration condamnant les messages attribués à sa région centrale comme étant des fabrications du DRS (comme on aurait pu s’attendre à ce qu’elle le fasse, de manière préventive, si elle avait des raisons de croire qu’il s’agissait de faux préparés dans une intention hostile). D’autre part, la direction d’AQMI a implicitement reconnu l’existence de vives controverses au sujet d’ISIS et de son rôle en Syrie et en Irak ainsi que dans le mouvement djihadiste mondial dans un communiqué légèrement antérieur (daté du 22 juin) saluant les victoires d’ISIS en Irak mais l’appelant, ainsi que les groupes djihadistes rivaux en Syrie et en Irak, à mettre de côté leurs différends et à coopérer les uns avec les autres, et suppliant tous les  » partisans des moudjahidines de cesser leurs campagnes de dénigrement dans les forums en ligne et les médias sociaux « .

    Certains éléments indiquent également que, bien qu’il n’existe aucune communication indépendante connue de la  » région centrale  » avant mars de cette année, la structure elle-même n’est pas imaginaire. En février 2008, des sources de renseignement européennes ont suggéré que, lors de sa transformation en AQMI l’année précédente, l’ancien GSPC[4] avait remanié ses structures internes, les réduisant à deux zones seulement, l’une couvrant tout le nord de l’Algérie et l’autre une vaste zone s’étendant au sud à partir d’environ Biskra et comprenant pratiquement tout le Sahara algérien et une partie du nord du Mali. Dans le même temps, cependant, les sources de renseignement européennes ont admis que les combattants d’AQMI semblaient toujours observer les anciennes formes d’organisation – ce qui suggère que la refonte est peut-être restée lettre morte dans une large mesure dans la pratique. Les rapports ultérieurs (plus ou moins bien informés) des médias algériens ont évoqué une structure à quatre régions, le noyau dur des combattants d’AQMI étant concentré dans la région centrale. Selon diverses sources, cette région comprendrait les wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, Béjaïa, M’sila et Djelfa (Le Soir d’Algérie, mai 2008), ou Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira et Béjaïa (L’Expression, mars 2009), ou encore Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira (Al-Akhbar Alaan TV, 2012) – une réduction de l’empreinte qui semble cohérente avec les pertes subies par l’organisation sous la pression des forces de sécurité au milieu et à la fin des années 2000.

    De plus, selon Al-Akhbar Alaan, la région centrale était composée de trois djounds (brigades ou régiments) : Djound El I’tissam, Djound El Ahouel et Djound El Ançar. Djound El I’tissam est mentionné dans des rapports datant de 2003 sur la structure et le développement connus du GSPC dans la Wilaya de Boumerdes, qui indiquent qu’il était à un moment donné à la fin des années 1990 ou au début des années 2000 dirigé par un certain Omar Chaouch, alias Abou Khaled[5]. En 2006, le même Omar Chaouch/Abou Khaled aurait commandé Djound El Ahouel dans la région de Khemis El Khechna, dans la wilaya de Boumerdes ; les mêmes rapports affirment que l’émir national du GSPC, Abdelmalek Droudkal alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, aurait placé un certain Abou Houraïra (nom réel inconnu) à la tête d’une brigade opérant  » à l’ouest  » (sans autre précision). Les noms de guerre djihadistes sont très hétéroclites, les mêmes éléments étant fréquemment réutilisés par différents individus, ce qui rend l’identification sur la seule base d’une konya[6] quelque peu hasardeuse. Il est néanmoins intéressant de noter que parmi les signataires du communiqué de mars 2014 et de la déclaration d’allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi du 30 juin figurent un Abou Khaled Abderrahmane et un Abou Houraïra Thabet. Bien que fragmentaires, ces détails semblent suggérer qu’il pourrait y avoir un certain degré de continuité entre la région centrale du GSPC/AQMI telle qu’elle était au milieu des années 2000 et le groupe qui a commencé à publier des déclarations au nom de la région centrale en mars de cette année.

    Bien que cela ne soit pas totalement inédit, le fait d’annexer à un communiqué une liste de plusieurs signataires plutôt que le seul nom de l’émir du groupe ou le simple nom de l’organisation n’est pas une pratique habituelle dans la mouvance jihadiste algérienne[7]. L’inclusion de telles listes à la fin du communiqué de mars et de la déclaration d’allégeance du 30 juin est peut-être révélatrice de la gravité de la controverse sur l’attitude à adopter vis-à-vis d’ISIS : en supposant qu’au moins certains des noms de guerre soient connus au sein du mouvement djihadiste au sens large (comme on pourrait s’y attendre si, comme nous l’avons postulé, certains sont des figures  » historiques  » du GSPC/AQMI), les citer serait en soi une sorte d’argumentum ad verecundiam. Les légères différences entre la liste des signataires du communiqué de mars et celle de la déclaration d’allégeance du 30 juin peuvent également être significatives. Quatre noms figurant dans la première sont absents de la seconde : Abou Souheïb Oussama (identifié en mars comme l’émir du groupe), Sheikh Ahmed (son trésorier), Abou Fadl Oussama (son responsable des médias) et Abou Youssef Abdelkahar (le chef de son diwan, ou secrétariat). On peut en déduire qu’ils n’étaient peut-être pas disposés à faire le saut final en prêtant allégeance à Abou Bakr Al-Baghdadi, une étape particulièrement grave dans la mesure où elle semble avoir consommé la scission avec AQMI : dans sa déclaration du 30 juin, le groupe ne s’identifie plus comme AQMI-Région centrale mais comme « Maghreb islamique – Région centrale (Front algérien[8]) ».

    L’Irak revêt une importance particulière pour le mouvement djihadiste algérien depuis une bonne décennie. Après tout, c’est à la suite de ses contacts directs avec Al-Qaïda en Irak (probablement établi par des volontaires algériens combattant les forces américaines en Irak) que la direction du GSCP a décidé de rejoindre Al-Qaïda en septembre 2006 et de changer officiellement le nom du groupe en Al-Qaïda au Maghreb islamique en janvier de l’année suivante. Il est possible qu’Abdelmalek Droudkel ait choisi sa konya actuelle pour imiter le fondateur et chef d’Al-Qaida en Irak, Abou Moussab Al-Zarqaoui, dont la propre organisation, depuis sa mort en juin 2006, est devenue ISIS. Mais la direction nationale d’AQMI et la région centrale ne sont pas seulement en désaccord sur une question d’attachement sentimental. Leur différend est en train d’évoluer pour englober des différences substantielles sur des questions de tactique, de stratégie et même de théologie : quel degré de priorité accorder à quel théâtre du djihad (leur territoire national ou la lutte plus dynamique et apparemment plus prometteuse en Syrie et en Irak) ; la pertinence du maintien de l’allégeance à la direction internationale d’Al-Qaida ; si oui ou non le moment est opportun pour tenter de restaurer le califat, en théorie le but ultime de beaucoup, sinon de tous les mouvements djihadistes ; et ainsi de suite.

    Si l’on part du principe que les communiqués de la région centrale sont authentiques, ces différences semblent déjà avoir conduit à une scission organisationnelle entre les deux tendances. Si l’on en juge par l’histoire des insurrections en général et du mouvement djihadiste algérien en particulier, la prochaine étape logique semble être la confrontation physique entre les groupes rivaux – une perspective qui serait d’autant plus probable si, comme on le suppose généralement, la direction nationale d’AQMI est toujours basée dans le cœur historique de l’organisation dans les forêts et les montagnes de Kabylie, réparties dans les Wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdes, c’est-à-dire le territoire présumé de la Région Centrale.

    Ambassador Edward M. Gabriel, Ret.
    President and CEO
    The Gabriel Company, LLC
    1220 L Street NW, Suite 411
    Washington DC, 20005
    Phone: +1 202.887.1113
    Fax: +1 202.887.1115
    Email: ed.gabriel@thegabrielco.com
    Website: http://thegabrielco.com

    [1] “El Âssemi” meaning “from the capital”, indicating that he hails from Algiers.
    [2] Abou Slimane Khaled, Abou Abdallah Athmane [clearly the same individual as Abou Abdallah El Âssemi], Abou Meriem Abdallah, Abou Amama Yaacoub, Abou Houraïra Thabet, Abou Oussama Laayachi, Abou Khaled Abderrahmane and Abou Abdallah Lokmane, “together with all the mujahidin”.
    [3] The list of signatories is slightly longer and more detailed than for the June 30 statement of allegiance, comprising: Abou Soheïb Oussama (Emir of the Central Region), Abou Abdallah Athmane (Qadi of the Central Region), Abou Amama Yaacoub (head of the Sharia Committee), Abou Slimane Khaled (head of the Military Committee), Abou Khaled Abderrahmane Zitouni (in charge of training), Abou Meriem Abdallah (in charge of arms manufacturing), Abou Houraïra Thabet (in charge of communications), Sheikh Ahmed (Treasurer), Abou El Fadl Oussama (in charge of media), Abou Oussama Laayachi (head of the medical department), Abou Youssef Abdelkahar (head of the Secretariat of the Central Region).
    [4] Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat, or Salafist Group for Preaching and Struggle.
    [5] Born in Algiers in 1967, joined the islamist insurgency as of 1993.
    [6] The “Abou X” part of the pseudonym.
    [7] Intriguingly, Abdelmalek Droudkel a.k.a. Abou Moussab Abdelouadoud, still nominally the national emir of AQMI, has not signed a communiqué since late 2012. He last appeared in a video message issued in early December 2012.
    [8] Thaghr Al-Jaza’ir – the word thaghr in Islamic jurisprudence designating a zone situated between the territory ruled by the Muslim community or state and the lands of the infidels

    #Ed_Gabriel #Maroc #Marocleaks #Algérie #Lobby_marocain

  • Décès de l’amie de la Révolution algérienne, Cécile Draps

    Décès de l’amie de la Révolution algérienne, Cécile Draps – Algérie, FLN,

    Décès de l’amie de la Révolution algérienne, l’avocate Cécile Draps, à l’âge de 89 ans
    « La défunte était l’un des membres éminents du collectif des avocats belges du FLN qui ont soutenu la lutte du peuple algérien pour la liberté et l’indépendance ».

    L’avocate belge, Maitre Cécile Draps, amie de la Révolution algérienne connue pour ses positions courageuses contre le colonialisme français, et membre du collectif des avocats belges du Front de libération nationale (FLN), est décédée à l’âge de 89 ans, a-t-on appris mardi auprès du ministère des Moudjahidine.

    Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a présenté ses condoléances suite au décès de l’amie de la Révolution algérienne, l’avocate Cécile Draps, « une militante qui a consacré sa vie au service de notre cause nationale ».

    « La défunte était l’un des membres éminents du collectif des avocats belges du FLN qui ont soutenu la lutte du peuple algérien pour la liberté et l’indépendance », a rappelé le ministre soulignant que l’Algérie « est reconnaissante à l’égard de la juriste Cécile Draps pour l’ensemble de son travail et ses positions courageuses en faveur de la cause algérienne ».
    MH

    Le Réveil d’Algérie, 14/12/2021

    #Algérie #Cécile_draps #FLN #Avocate