Catégorie : Algérie

  • L’Algérie ne lâche pas

    L’Algérie ne lâche pas

    L’Algérie ne lâche pas – Justice, fonds détournés, Bouteflika, Issaba,

    Intervenant sur le plateau de la télévision privée, Echorouk TV, le directeur les affaires judiciaires et juridiques au ministère de la Justice a indiqué vendredi qu’il a été procédé à l’émission de 150 commissions rogatoires internationales dans le cadre les affaires de corruption traitées au niveau de différentes juridictions. Le but de cette procédure judiciaire est de récupérer l’argent détourné durant le règne de Bouteflika et la « Issaba » et placés dans les banques à l’étranger. Selon le même responsable, plusieurs pays ont déjà répondu favorablement à la requête. Lotfi Boudjemaâ n’a donné aucune indication, ni sur les pays concernés, ni sur l’identité des personnes ciblées, et encore moins sur les montants détournés. Il est à rappeler que lors des marches populaires du Hirak, les Algériens avaient évoqué la somme de 1 000 milliards de dollars, dilapidés selon eux en 20 ans, sans que l’Algérie n’en tire profit. Dans la foulée, la question des 1 000 milliards, à laquelle Djamel Ould Abbès et Ahmed Ouyahia avaient tenté de répondre en justifiant le bien-fondé de l’utilisation de cet énorme budget, a été récupérée par des chefs de partis à des fins politiciens et démagogiques. Mais officiellement, aucune partie ne s’est « aventurée » à comptabiliser avec plus ou moins de précision les sommes détournées. Ce qui est sûr cependant c’est qu’elles sont estimées à plusieurs dizaines de milliards de dollars ; transférés illégalement dans des comptes bancaires à l’étranger, ou convertis en biens immobiliers dans les pays occidentaux et les pays du Golfe. Ce qui est certain également, c’est que le préjudice financier causé à l’Algérie est monumental ! Dans sa campagne pour les élections présidentielles du 12 décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune s’était engagé à récupérer l’argent volé, affirmant qu’il savait où les trouver. Pour mettre toutes les chances du côté de l’Algérie dans quête légitime, le président de la République a mis en place un comité d’experts chargé d’assurer le suivi de ce dossier. En octobre, le Premier ministre avait rappelé les instructions données par le président de la République aux ambassadeurs algériens accrédités dans les pays ciblés, tenus à s’impliquer dans l’opération de récupération de l’argent détourné, en « intensifiant les contacts avec les autorités étrangères compétentes pour suivre l’issue des différentes délégations judiciaires et demandes d’entraide judiciaire émises par les autorités algériennes concernées ». De nombreux experts se sont exprimés à ce sujet, pour dire que le processus n’est pas de tout repos et qu’il très complexe. La récupération de l’argent volé et placé à l’étranger nécessite une maitrise du dossier sur le plan financier et juridique. Il est à signaler dans ce contexte, et à titre d’exemple, qu’un pays comme la Tunisie n’a pas encore réussi à récupérer les fonds spoliés sous le régime de Ben Ali, que la Banque centrale tunisienne a localisé en Suisse, en France, au Canada, en Belgique, au Liban et en Allemagne entre autres. L’Organisation non gouvernementale Association Tunisienne pour la Transparence Financière a estimé à environ 23 milliards de dollars, les fonds détournés par le clan Ben Ali-Trabelsi et les anciens dignitaires du régime tunisien. En 2013, la Tunisie a pu récupérer 22 millions d’euros placés au Liban. En 2021, la Suisse a remis à la Tunisie 5 millions de dollars. Ce qui reste très insignifiant par rapport aux sommes détournées ! Tout cela pour dire que le processus de récupération de l’argent volé par la « Issaba » en Algérie est d’une grande complexité. C’est un travail de longue haleine.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 14/12/2021

    #Algérie #Fonds_détournés #Issaba #Corruption

  • Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu

    Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu

    Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu – Economie, bureaucratie, entreprises étrangères,

    7 177 entreprises étrangères recensées en Algérie. Par rapport au potentiel économique du pays, ce chiffre reste très modeste, mais il s’explique quand le chef de l’Etat en personne fait le procès d’une bureaucratie omniprésente et quand les opérateurs nationaux eux-mêmes décrivent l’environnement des affaires comme une course d’obstacles et comme un terrain à aplanir. En urgence.

    L’Algérie compte désormais 9 648 commerçants étrangers, dont 2 471 personnes physiques et 7 177 personnes morales. Sur la liste des entreprises étrangères implantées en Algérie, 14% des 7 177 recensées par les services du Registre de commerce sont de nationalité turque, 13% française, 11% syrienne et 11 % chinoise. Ainsi, la Turquie devance la France d’un point de pourcentage sur la liste des entreprises implantées en Algérie, alors que sur celle des commerçants physiques, la part du lion revient aux commerçants syriens avec, au tableau, 30% d’inscrits aux services du Registre du commerce, suivis des Tunisiens avec 25% et des Marocains avec 15% des 2 471 commerçants étrangers recensés.

    Ces données ont été communiquées, hier, par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, lors d’une conférence de presse à Alger. Le ministre considère que ces indicateurs sont une confirmation, on ne peut plus claire, de l’ouverture de l’économie nationale à tous les opérateurs économiques. Il s’agit aussi, d’après le ministre, d’un indicateur qui ne trompe pas quant à l’attractivité de l’économie algérienne pour les investisseurs étrangers, soulignant, dans la foulée, la nécessité de fournir un climat des affaires et d’investissement attractifs de nature à encourager l’implantation des investisseurs étrangers en Algérie. En la matière, le gouvernement a du pain sur la planche, puisqu’il s’agit de réformer la réglementation actuelle régissant l’investissement, qualifiée de rigide, tout en éliminant l’ensemble des lois toxiques entravant l’économie. Lors d’une conférence de presse animée à l’issue de l’adoption, par les deux chambres du Parlement, de la loi de finances 2022, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé que les réformes comprises dans le projet de budget pour 2022 seront suivies d’autres textes de loi, à l’instar de la loi sur l’investissement, du code des marchés publics et de la loi relative au partenariat public-privé (PPP).

    Aux dernières nouvelles, le nouveau code de l’investissement serait au niveau du secrétariat du Premier ministère pour lecture et enrichissement et son examen devrait intervenir au courant du premier trimestre 2022. Les mauvais classements de l’Algérie dans les Doing Business de la Banque mondiale ainsi que dans les différents sondages mondiaux en matière de liberté d’entreprendre sont dus, essentiellement, aux blocages bureaucratiques et autres lois toxiques auxquels se heurtent les investisseurs. Le gouvernement sait que la reprise et le retour de la croissance passe par l’élimination de tous les écueils qui se dressent sur le chemin des opérateurs économiques. C’est pourquoi, dans son plan d’action, il s’est engagé à lever toutes les entraves à l’acte d’investir à travers plusieurs mesures organisationnelles et financières englobant la réforme du code de l’investissement, la lutte contre la bureaucratie ainsi que la refonte du guichet unique. Il est question, entre autres mesures, de «donner davantage de visibilité et de stabilité juridique et institutionnelle aux investisseurs potentiels à travers, entre autres, la réforme du code de l’investissement, la dématérialisation des procédures administratives, la réduction des délais de traitement de tout dossier administratif et la simplification des procédures d’octroi des différents agréments et autorisations requis pour l’exercice de tous types d’activités», lit-on dans le Plan d’action de l’Exécutif, validé par les deux chambres du Parlement.

    Selon la feuille de route du gouvernement, l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement passera également «par la lutte contre la bureaucratie à travers une commission d’arbitrage sur les relations administration/investisseurs et le renforcement de la coordination entre les différents organismes en charge de l’investissement, pour assurer «une intervention publique coordonnée et efficace». Cependant, depuis la validation par le Parlement du plan d’action du gouvernement, force est de constater que la révision des principaux textes régissant l’investissement tarde, alors que le besoin de déblayer le terrain réglementaire n’a jamais été aussi pressant. Car, en définitive, l’attractivité d’un pays ne se mesure pas uniquement au nombre de commerçants et d’entreprises qui s’y implantent, mais aussi à la qualité, la souplesse et l’efficacité de sa réglementation encadrant l’investissement.

    Par Hakim Ould Mohamed

    Reporters, 15/12/2021

    #Algérie #Economie #Affaires #Business #entreprises_étrangères

  • Visite de Tebboune en Tunisie: De grandes décisions sont attendues

    Visite de Tebboune en Tunisie: De grandes décisions sont attendues

    Visite de Tebboune en Tunisie: De grandes décisions sont attendues – Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed,

    Le premier ministre Aymène Benabdrerramane a déjà préparé le terrain de cette visite officielle qu’entreprend pour la première fois le président de la république à l‘étranger. Il l’a réservée à la Tunisie et ce n’est pas fortuit, loin de là. Depuis l’arrivée au pouvoir de Kais Es Saied au pouvoir le rapprochement avec notre pays s’est accéléré. Il n’a jamais été autant serré. Cette visite aura un sens, on le sent et des décisions au sommet seront annoncées à l’issue de cette visite.

    Le président algérien interrogé il y a quelques semaines sur une éventuelle visite en Tunisie a répondu « Celle-ci se fera au moment opportun ». Certains ont interprété faussement une telle déclaration, laissant croire que la situation politique dans le pays voisin ne le permettait pas. Or c’est faux. Au contraire tout laisse supposer que ce moment opportun signifie un rapprochement des deux pays sur tous les plans. On oublie très souvent que les deux présidents s’entretiennent régulièrement pat téléphone et que le courant entre ces deux personnalités passe très bien. Tous deux ont une vision politique et institutionnelle quasiment identique sur l‘avenir de leurs pays respectifs.

    Pour rappel, la première visite de la cheffe du gouvernement tunisien a été Alger où elle avait été reçue alternativement par le président Tebboune et le premier ministre. Toutes ces visites ont un point commun : Le resserrement de liens entre les deux pays.

    De quelle manière il se fera ? Les deux présidents nous en feront la surprise lors de leur conférence de presse qu’ils tiendront conjointement à l’issue de cette visite du président algérien. Il est quasiment certain que ce qui sera annoncé ne ressemblera pas à ce qui se faisait d’habitude à l‘occasion des visites effectuées auparavant par les dirigeants des deux pays.

    Hocine KEDADRIA

    L’Entreprise Aujourd’hui, 14/12/2021

    #Algérie #Tunisie #Tebboune #Kaïs_Saïed

  • Présidentielles françaises: La Diaspora appelée a jouer son rôle

    Présidentielles françaises: La Diaspora appelée a jouer son rôle

    Présidentielles françaises: La Diaspora appelée a jouer son rôle – Algérie, élections présidentielles,

    Le recteur de la mosquée Chems Eddine Hafiz, a rencontré et s’est entretenu avec président de la République Abdelmadjid Tebboune.

    Une réunion qui a été organisée a la demande de Hafiz, et qui a mis en exergue la lutte contre la radicalisation religieuse, rappelant la publication d’un fascicule qui reprend des principes permettant d’éliminer ce phénomène.

    Les problèmes de la communauté Algérienne établie en France, l’extrémisme, ainsi encadrement des imams détachés a la Grande Mosquée de Paris, dont 120 répartis sur 400 mosquées en France, étaient notamment au menu de cette rencontre.

    L’invité d’Echorouk Morning a notamment exhorté l’ensemble de la communauté algérienne établie en France a jouer son rôle aux prochaines présidentielles français es prévues en avril prochain.

    Hafiz a fait savoir que les candidats aux élections françaises ont toujours joué la carte de la Diaspora afin de séduire l’électorat.

    A cet égard, l’intervenant a invité la communauté algérienne en France a jouer son rôle dans la politique française, étant donné qu’ils sont des citoyens français, et ils doivent le prouver aux candidats français.

    Echourouk online, 12/12/2021

    #Algérie #France #Elections_présidentielles #diaspora_algérienne

  • Fonds détournés par les oligarques: L’Algérie ne lâche pas

    Fonds détournés par les oligarques: L’Algérie ne lâche pas

    Fonds détournés par les oligarques: L’Algérie ne lâche pas – malversation, gabégie, détournement,

    Le président Abdelmadjid Tebboune, en se présentant à la présidentielle du 12 décembre 2019 (et dont on vient de marquer le deuxième anniversaire), avait pris 54 engagements dont celui de récupérer les fonds détournés par les oligarques qui gravitaient autour de Saïd Bouteflika, et cela en résonnance avec l’une des revendications du Hirak réclamant dans ses marches « la récupération de l’argent du peuple ». « Je sais comment récupérer cet argent, je sais où il se trouve », s’est avancé, alors le président Tebboune, alors candidat, en réponse à la question d’un journaliste qui cherchait à en savoir plus sur la façon avec laquelle il comptait s’y prendre pour remettre la main sur cette masse financière, objet de tous les fantasmes.

    Deux années après cet engagement et sans avoir le moindre doute quant à la volonté du président Tebboune, lui- même victime sacrificielle de ces oligarques, force est de constater qu’ « il y a loin entre la coupe et les lèvres » et ces deux années ont permis de dévoiler surtout, aux responsables politiques, judicaires et aux observateurs, combien il est difficile, voire impossible de faire bouger les choses face à un puissant système où l’opacité rime souvent avec la complicité des états où sont déposés ces fonds. Des approches, entourées d’ailleurs d’une grande discrétion ont été initiées par l’ancien garde- des sceaux Belkacem Zeghmati sans pour autant aboutir à quelque chose de palpable, comme il l’avait lui-même admis en pointant ce qu’il avait qualifié d’« Omerta mafieuse » , en référence aux refus de collaboration des autorités judicaires des pays qualifiés de paradis fiscaux.

    Deux années après, les choses sont au point mort. Face à un tel mur, les autorités algériennes, doivent-elles renoncer à prétendre récupérer cet argent par la voie de la coopération judicaire internationale ? Visiblement, aucune décision n’est encore prise dans ce sens pour le moment, à en croire les propos de Lotfi Boudjemaâ, directeur des Affaires judicaires et juridiques qui s’exprimait hier sur Echourouk TV. Selon lui, pas moins de 150 commissions rogatoires internationales ont été initiées dans le cadre de la lutte contre la corruption, mais les résultats restent assez mitigés pour laisser envisager aujourd’hui la perspective d’un recouvrement de ces fonds dont on ignore jusqu’au montant.

    Reste maintenant le règlement à l’amiable, c’est-à-dire la mise en place d’une négociation, notamment avec les oligarques emprisonnés, pour récupérer au moins une partie de cet argent, en échange d’un allégement de leur peine. C’est un levier que de nombreux pays, notamment en Amérique du Sud, ont utilisé pour récupérer dans des fonds placés des banques offshores, du temps des dictatures dans les seventies. En Algérie, des responsables de partis politiques ont défendu le bien-fondé d’une telle démarche, lors des législatives du 12juin dernier et le débat a rebondi de nouveau lors des élections locales, dans la bouche de Abderrazak Makri, Abdelkader Bengrina et même le très prudent Abou El Fadhl Baâdji qui « a marché sur les œufs » en posant le problème.

    La décision est avant tout politique ; elle relève des seules compétences du chef de l’Etat qui doit donner ou non son feu vert, s’il a des assurances que les détenteurs de ces fonds, pour ceux qui sont actuellement en prison, voudraient bien collaborer.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 14/12/2021

    #Algérie #fonds_détournés #Gabégie

  • Action du Gouvernement: désenclavement et équilibre régional

    Action du Gouvernement: désenclavement et équilibre régional

    Action du Gouvernement: désenclavement et équilibre régional – Algérie, Khenchela,

    Le Gouvernement se réunit pour la première fois en dehors de la capitale. Une première pour aller de l’avant et rien de mieux que d’aller sur le terrain à l’écoute des autorités locales et de la société civile. La sortie de l’Exécutif à la wilaya de Khenchela, vient en application des instructions du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune. Une réunion consacrée selon son ordre du jour à la mise en place de la feuille de route pour la mise en œuvre du programme complémentaire de développement au profit de cette wilaya, adoptée en Conseil des ministres le 3 octobre dernier à savoir l’impératif respect des exigences de la wilaya pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens -Désenclaver la wilaya en la reliant aux wilayas limitrophes, à travers la double voie de la RN.32 et une ligne ferroviaire Khenchela-Aïn-Beïda (Oum El-Bouaghi) en prévision du lancement de zones d’activités industrielles-Réunion des Conditions idoines pour le développement de l’activité agricole dans les filières où la wilaya recèle des potentialités considérables.

    Le premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a expliqué à ce sujet qu’il s’agit d’un programme complémentaire pour la wilaya de Khenchela afin de lui permettre de réaliser une relance globale dans tous les secteurs.

    Il s’agit donc pour le gouvernement de faire un diagnostic sur place des insuffisances dont souffre cette wilaya en rapport avec le développement local et les problèmes recensés, ceux qui entravent le déroulement normal de l’exécution des projets et qui est imputable à un manque de maîtrise des potentialités de la wilaya et la non-observation des délais de réalisation dont a souffert par le passé la wilaya de Khenchela.

    Dans une déclaration à la presse à l’issue des travaux de cette réunion tenue au siège de la wilaya, le Premier ministre, ministre des Finances a affirmé que dans le cadre du processus de développement : « Nous avons insisté au cours de cette réunion sur le respect des délais de réalisation de sorte que les projets programmés soient exécutés au rythme adéquat, afin de permettre aux habitants de la wilaya de bénéficier de ces projets qui génèreront des centaines d’emplois permanents voire des milliers, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie de transformation et même dans le secteur minier. Il citera dans le même sillage des projets retenus dans le secteur de la santé, le tourisme et de la culture afin de permettre à cette wilaya de connaître une relance en matière de développement global qui engage la population dans un processus de développement autre que celui enregistré jusque-là.

    Les propos de M. Benabderrahmane semblent vouloir dire que c’est peut-être cette maîtrise du développe global qui a manqué et marqué précédemment le retard qu’accuse la région. D’où peut-on conclure que c’est là le souci du gouvernement à presser de se rendre sur le terrain pour s’enquérir de visu de l’état des lieux, entendre les autorités locales et la société civile et prendre sur place les décisions et les mesures adéquates surtout que ce qui est planifié vise à une métamorphose économique et sociale, soit des mutations qui ne sont pas de façades, mais la recherche de revenus stables et la satisfaction des besoins sociaux.

    Il s’agit si l’on prend en compte la consistance du programme complémentaire de la wilaya de Khenchela, d’une part, de mener concomitamment des actions ayant pour but la satisfaction des besoins des habitants (emploi, revenus et équipements socio-éducatifs) et, d’autre part, installer des activités industrielles à forte valeur ajoutée.

    A la faveur de la réunion décentralisée du gouvernement, l’immobilité du développement local au niveau de la wilaya de Khenchela est désormais reléguée au passé lointain.

    Tous ces objectifs sont issus de l’idée forte relative au désenclavement et à l’équilibre régional. Une option fondamentale. Elle vise à mettre fin aux disparités régionales et à promouvoir, en priorité les régions déshéritées pour assurer un développement harmonieux.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 14/12/2021

    #Algérie #Khenchela

  • Alliances aux APC et APW: Difficiles négociations

    Alliances aux APC et APW: Difficiles négociations

    Alliances aux APC et APW: Difficiles négociations – Algérie, élections locales, élections communales,

    Apparemment, le sort des assemblées locales nouvellement élues n’intéresse plus grand monde. La question semble être reléguée au second plan de l’actualité nationale.

    Une fois les résultats provisoires de ces élections locales anticipées, qui ont eu lieu, pour rappel, le 27 novembre dernier, proclamés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) on a l’impression que la parenthèse de cette joute électorale a été fermée. Or, si les électeurs ont fait leurs choix, ces assemblées, et dans une très importante proportion, n’ont pas encore vu le jour. Et pour cause elles n’ont pas encore été installées. Très peu d’assemblées populaires communales ou assemblées populaires de wilayas connaissent d’ailleurs l’élu qui va présider à leur destinée. La majorité des assemblées peinent encore à élire leur président. La cause ? Cela est due d’abord au manque d’entente politique et d’accord entre les différentes tendances représentées dans ces assemblées locales.

    En d’autres termes les élus n’arrivent pas à s’entendre sur le choix de la personne devant présider leur assemblée. Les tractations pour former des alliances se sont avérées très ardues. En tout cas comme l’atteste cette longue période, cela est loin d’être une simple sinécure. Une complexe situation qui pousse certains analystes à envisager l’éventualité de blocages en grand nombre de ces assemblées. Selon certaines informations les états-majors des partis politiques sont entrés en ligne pour faciliter l’aboutissement des conciliabules. Des chefs de parti se sont rencontrés pour dénouer ces situations lorsque les élus locaux ne sont pas parvenus à trouver des terrains d’entente entre eux. Cette quête des alliances, qui est indispensable, est principalement due au fait que les listes électorales partisanes ou indépendantes qui ont sollicité les faveurs des électeurs ne disposent pas de la majorité absolue. Cela est valable aux APC. Pour les APW, au nombre de 58, c’est encore plus grave puisqu’aucun parti politique ou liste indépendante ne dispose de la majorité absolue. Des résultats qui ont contrarié les partis politiques malgré le fait qu’ils ont annoncé leur disponibilité à nouer des alliances. Ces dernières sont loin d’être faciles à réaliser. Selon nombre d’observateurs une des causes de ces blocages réside dans le nouveau mode électoral.

    En effet la nouvelle loi organique portant régime électoral a consacré le mode de la liste ouverte et ce contrairement à l’ancien régime électoral où il y avait un candidat en tête de liste. En somme la liste ouverte a donné de l’ambition a beaucoup d’élus même ceux affiliés à des listes qui n’ont pas obtenu beaucoup de sièges, mais qui tentent quand même leur chance en engageant des tractations pour nouer des alliances. A ces écueils, qui constituent le principal obstacle à la non installation de beaucoup d’assemblées, vient s’ajouter un autre facteur, celui des recours introduits devant le Conseil d’état par ceux qui s’estiment lésés. Rappelon que lors de ces élections le FLN et le RND ainsi que les indépendants constituent le trio de tête suvis par le front El Moustakbal, le mouvement El Bina, MSP et enfin le FFS.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 14/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #APC #APW #Alliances

  • La France perd le Mali

    La France perd le Mali – Sahel, Barkhane, Niger, Burkina faso, Tchad, mémoire, Emmanuel Macron,

    Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu à Alger ce mercredi 8 décembre afin d’y rencontrer son homologue Algérien Ramtane Lamamra pour être ensuite reçu en audience par le président Abdelmadjid Tebboune, ce qui n’était ni prévu, ni annoncé au préalable dans chacune des deux capitales.

    Décrite « de travail », cette visite semble beaucoup plus être forcée et dictée par les derniers événements survenus au Sahel et ses possibles conséquences sur le statut de la France en Afrique que d’aucune autre raison , ce qui explique d’ailleurs cette seule déclaration très solennelle sous forme d’allocution écrite avec des mots choisis , lu par l’ex ministre de la défense française à sa sortie de l’audience accordée par le locataire du Palais d’El Mouradia

    La présence physique de Jean-Yves Le Drian intervient dans un climat de crise très délicate entre Alger et Paris et dont les principales causes sont d’ordres économiques et géostatiques, le président Tebboune ayant déjà déclaré auparavant, que l’Algérie ne fera en aucun cas le premier pas pour désamorcer cette brouille avec Paris.

    Échéance électorale oblige, l’Elysée privilégie de mettre seulement en évidence , la seule liaison avec les différends historiques entre les deux pays, « Je souhaite que nos deux pays reprennent ensemble la voie d’une relation apaisée », a déclaré à la presse M. Le Drian aux côtés de son homologue, Ramtane Lamamra, ajoutant que la France et l’Algérie devaient « regarder vers l’avenir ». Le ministre français a insisté sur « la confiance » à « renouer » et sur « l’approfondissement de notre partenariat » qualifié d’« indispensable », c’est ce que l’on pouvait lire et entendre dans la presse et les médias ayant couverts l’événement , autant de vocables solennisant la thèse de la volonté de Paris de surmonter les maladresses fuitées de Macron, en omettant ou ne laissant pas paraître dans les revues de presse, l’utilisation des autres mots présents dans la même allocution à plus forte résonance tel que « partenariat » « opérationnel » et autre « rôle régional » en référence à l’Algérie appuyé, en lisant cette phrase, d’un regard en direction de Lamamra. Des mots qui en disent long sur les véritables motivations de cette visite. Le spectre de Bangui que Washington refuse de voir se reproduire à Bamako.

    Á l’accoutumée et de tout temps Paris souffle » le chaud et le froid » dans ses relations avec Alger, cependant cette fois ci, ce modus operandi a vite été remplacé par la mise en place d’une escalade verbale calculée envers Alger, précipitée sans doute par la nouvelle donne au Mali après le putsch du 24 mai 2021.

    D’autant plus que depuis son élection à la tête de l’Etat Algérien en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune a amorcé de nouvelles stratégies et actions diplomatiques qui ont quelque peu exacerbé Paris et que cette dernière juge sans nul doute, préjudiciables pour ses intérêts directs, autant pour les relations bilatérales que dans le continent Africain mais aussi en Méditerranée.

    En effet, six semaines plus tôt survint une énième provocation, les propos tenus par Emmanuel Macron lors d’une rencontre à l’Élysée avec des « petits-enfants » de la guerre d’Algérie, largement médiatisés dans l’hexagone, ont été jugés par Alger d’offensants et irrespectueux envers l’Algérie, son peuple et son histoire. Il y avait évoqué un « système politico-militaire algérien » bâti sur la « rente mémorielle » et la « haine de la France ». S’interrogeant même sur l’existence de « la nation algérienne (…) avant la colonisation française ».

    Le Retrait des forces françaises du Mali : redéploiement tactique ou bien tentative d’enlisement de l’Algérie ?

    Alger avait répliqué en rappelant pour consultation son ambassadeur à Paris ; une action diplomatique qui n’a rien d’extraordinaire dans pareille situation. Sachant que les enjeux étaient ailleurs et contre l’attente de tous, Paris y compris , les autorités Algériennes ont de facto et parallèlement interdit le survol l’espace aérien algérien aux avions militaires français participant à l’opération « Barkhane », Macron, qui caresse le rêve de rempiler pour un deuxième mandat présidentiel, avait accéléré quelques mois avant cette cabale, le retrait des forces françaises des principales lignes de front dans le nord du Mali, optant pour l’internationalisation de l’intervention , tout en maintenant les bases françaises dans le Sahel , notamment au Tchad et au Niger , afin d’éviter, selon des analyses françaises , que cette région ne tombe dans l’escarcelle de l’influence russe et chinoise, les conséquences de l’opération « Sangaris » en Centrafrique sont si évidentes pourtant ! Les Russes et les chinois sont bel et bien là.

    Selon la version française à peine dévoilée le 09 juillet dernier lors du sommet virtuel de Paris sur le Sahel , ce repli tactique vise un allègement de l’effort de guerre français, sans pour autant renoncer à l’influence de Paris dans la région, le coût financier étant de un milliard d’euro/an depuis le début des opérations, « Serval » d’abord puis «Barkhane », selon des sources informées. Sur un plan opérationnel ceci consiste en la fermeture des bases militaires à Kidal, à Tombouctou et à Tessalit, dans le nord du Mali (sud de l’Algérie) , ainsi que la réduction des effectifs , pour les faire passer de 5100 actuellement à environ 2500 à 3000 éléments, concrètement ceci rendra ainsi cette zone déjà très fragile , un No Man’s Land ouvert à la possibilité de la création d’un État ethnique Touareg sous la coupe des terroristes comme ce fût pour le duo pachtoun-taliban en Afghanistan, sans plan de rechange, la France s’emploie ainsi à vouloir remplacer «Barkhane» par «Takuba», cette task force européenne déployée au Sahel mais non opérationnelle, et qui compte le rester puisque les pays qui la compose , le Royaume-Uni à leur tête , refusent jusque-là de s’impliquer militairement dans la région la considérant comme étant « zone sous influence française ».

    La création d’un tel déséquilibre sécuritaire prémédité ou non dans le nord Mali , impliquerait selon des observateurs acquis aux thèses françaises, de toute évidence, l’engagement de troupes Algériennes, du moment que ce déséquilibre profiterait grandement aux groupes armés et aux organisations terroristes aux frontières algériennes, ou bien même selon d’autres, la création de zones sécuritaires en profondeur Malienne et par conséquent au Sahel , ce qui est très peu probable, pour l’une comme pour l’autre, ceci ne peut être envisageable du côté d’Alger qui maîtrise et connaît parfaitement le dossier, donc en possession de plusieurs arguments à mettre en œuvre pour le règlement de ce conflit Malien, sans encombre , encore plus, le gouvernement Algérien reste convaincu que la solution de cette crise ne peut être d’aucun cas militaire.

    Qu’en est-il des réalités sur le terrain ???

    À Bamako, le Président par intérim, proche de Paris Bah N’daw, est renversé par le colonel Assimi Goïta le 24 Mai 2021, Macron annonça le retrait de ses troupes des bases du nord, le 09 juillet 2021 , laissant une armée locale très précaire qui a toujours eu du mal à contenir depuis toujours, les rébellions Touaregs au delà du fleuve Niger, la frontière naturelle entre le nord et le sud du pays, Paris espère ainsi pousser la Direction au pouvoir à revenir contrainte, dans le giron français, afin d’obtenir l’appui militaire et financier de l’hexagone. Cependant les militaires aux commandes à Bamako annoncent la réception de quatre hélicoptères russes MI-171 neufs livrés à partir de la base Égyptienne de Helwane, possible future base de maintenance pour hélicoptères en concert avec l’Algérie pour la zone AME, c’est ici l’entame de l’acquisition des équipements qui permettront une lutte anti-terroriste plus conséquente par l’armée Malienne suivi par la signature de plusieurs contrats d’achat d’armements avec Pékin cette fois, dont dix MRAP, véhicules blindés anti-mines déjà livrés , il est même question de l’acquisition proche de chasseurs russes de classe 4++, le SU 35, au moment où Paris accuse Bamako de vouloir contracter les mercenaires du groupe Wagner proche du Kremlin, à vrai dire rien n’a été confirmé à ce sujet, encore une guerre du renseignement dans ce contexte de lutte contre le terrorisme transnationale et qu’il faille compter désormais sur l’expertise Algérienne indispensable pour Paris qui n’a pas été en mesure de prévoir les intentions du gouvernement Malien . Ce rapprochement direct de Bamako avec Moscou et Pékin, ne va pas sans déplaire encore une fois à Washington. Un revirement total de la situation puisque, l’armée malienne dispose actuellement des atouts qui lui ont fait défaut jusqu’à présent lui permettant d’avoir la maîtrise aérienne et une logistique anti-mine, arme redoutable des jihadistes en sol malien et qui est la principale cause des pertes en vie humaines françaises depuis « Serval » , tout le contraire de l’effet escompté par cette manœuvre Française, Bamako a maintenant les capacités militaires pour faire cavalier seul dans sa lutte contre le terrorisme et surtout son émancipation vis-à-vis de Paris, en choisissant ses propres partenaires militaires . En effet, c’est le retour à la case de départ du dossier à savoir la crise Touareg au nord du pays et le consensus des belligérants du rôle de l’Algérie qui dispose de l’entière confiance de ses voisins du sud ouest.

    Algérie : une connaissance parfaite des réalités maliennes

    Le Nord du Mali a toujours été le théâtre de nombreuses rébellions Touaregs, réclamants une égalité entre le nord et le sud par rapport aux investissements de l’état , des événements au cours des quels Alger a de tout temps joué un rôle central et majeur, privilégiant le dialogue entre les belligérants, plusieurs crises ont pu être dépassées grâce à des négociations sous l’égide d’émissaires Algériens , la dernière avait été couronnée par les Accords d’Alger signés en 2015 , entre les groupes armés Touaregs et le gouvernement de Bamako qui n’a encore pas honorer ces engagements vis-à-vis de ses détracteurs Touaregs , au risque d’un retour aux armes imminent des Azawads, auxquels il faudrait ajouter la présence entre temps, d’une nébuleuse terroriste ayant trouvé dans cette région délaissée par l’état et livrée à elle même, un vaste terrain libre, favorable à une implantation pérenne des jihadistes qui appellent à un dialogue direct avec les capitales européennes, celles-ci ont pris pour habitude de payer des rançons à coup de millions d’euro, Paris n’est pas en reste sur cette pratique.Toutefois, comme en 2012, les groupes armés terroristes pourraient cette fois-ci se regrouper, avec l’aide des différents services de renseignement présents, sous la bannière du GSIM, groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans de Iyad Ag Ghali, qui a dernièrement déclaré le jihad contre la Russie, selon le scénario le plus optimiste de Paris, la création d’un émirat terroriste à ses frontières sud contraindra une intervention militaire Algérienne cependant la déclaration du GSIM contre la Russie pourrait amener les troupes russes dans cette zone et non pas seulement Wagner comme en centre Afrique, et qui a valu à Paris les foudres de l’administration Américaine.

    Le Drian à Alger: les relations bilatérales ou bien une mission de sauvetage de la politique française au Mali ?

    D’après les premières impressions, cette visite à Alger semble dépasser, et de très loin le seul cadre des relations bilatérales Algéro-françaises relégués à priori au second plan, malgré la volonté officielle française de vouloir faire paraître le contraire. Ce qui pousse Paris à agir avec célérité, c’est sans doute sa position inconfortable vis-à-vis de ses alliés européens et beaucoup plus avec l’administration Biden.

    Aux besoins de Paris, exposés à Tebboune par le biais de Le Drian. l’Elysée, vu que sur le terrain des opérations, les événements ont pris une tournure telle que Washington ne manquera pas de recadrer la France au Sahel, si ce n’est pas déjà fait d’ailleurs. Sans doute c’est à Alger, que reviendra la primauté sur ce dossier, car ses thèses Maliennes sont les plus réalistes et réalisables. Cependant, le mutisme total d’El Mouradia sur cette visite semble dire que l’Algérie n’a jamais été loin du Mali, bien au contraire. Ce qui semble focaliser actuellement l’attention de l’Algérie c’est la Libye, un autre dossier où les actions de Paris ont été aussi désavouées.

    Par Mohamed Amine Hattou

    Algérie54, 13/12/2021

    #Algérie #France #Mali #Sahel #Tchad #BurkinaFaso #Niger

  • La France entreprend de raviver ses liens avec l’Algérie

    La France entreprend de raviver ses liens avec l’Algérie

    La France entreprend de raviver ses liens avec l’Algérie – Mali, Sahel mémoire, visa, relations bilatérales

    Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est retourné le 9 décembre en Algérie afin de raviver des liens mis à mal ces derniers mois par des tensions diplomatiques entre les deux pays, une visite décrite par un diplomate comme un pas destiné à « tourner la page ».

    La visite de Jean-Yves Le Drian à Alger, qui n’avait pas été annoncée en amont, avait pour but de tout mettre sur la table et d’ouvrir la voie à une reprise du dialogue, a indiqué à des journalistes une source diplomatique française.

    « Aucun de nous ne peut se permettre de laisser perdurer cette situation dégradée. Il y a une volonté de relancer notre relation et de résoudre les problèmes qui lui nuisent », a dit cette source. « Une page a été tournée ».

    Dans un communiqué relayé par le Quai d’Orsay, le chef de la diplomatie française, qui s’est entretenu avec Abdelmadjid Tebboune et avec son homologue algérien, a dit avoir « exprimé le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister » entre les deux pays.

    « Nous sommes convenus de reprendre un certain nombre de coopérations », a poursuivi Jean-Yves Le Drian. « Cela se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et sur les questions migratoires (…), par la reprise d’un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme (…) ».

    Selon la source diplomatique, Alger ne s’est pas engagé à permettre la reprise des vols militaires français mais une discussion sur la question est désormais ouverte. En revanche, a-t-elle ajouté, l’Algérie est désormais disposée à ce que les vols médicaux d’urgence transportant des soldats français déployés au Mali traversent son espace aérien.

    Une relation tendue
    Les relations entre Paris et Alger ont subi un sérieux coup de froid après la publication d’un entretien dans lequel Emmanuel Macron s’interrogeait sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française et accusait le pouvoir algérien de cultiver une « rente mémorielle ».

    Elles sont devenues glaciales après la diffusion de propos tenus par le Président français lors d’une rencontre avec des « petits-enfants » de la guerre d’Algérie, dans lesquels il accusait le « système politico-militaire » algérien d’avoir réécrit l’histoire de la colonisation dans la « haine » de la France.

    À la suite de ces propos, qualifiés de « très graves » par le Président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions militaires français de l’opération Barkhane au Mali et rappelé son ambassadeur à Paris pour consultation.

    L’Élysée a fait savoir le mois dernier qu’Emmanuel Macron regrettait les « polémiques et malentendus » suscités par ses propos.

    By Amine Dziri

    Sputnik France, 09/12/2021

    #France #Algérie #Mali #Sahel #Visa

  • Algérie. Situation économique en 2021: Le devoir de vérité

    Situation économique de l’Algérie en 2021: Le devoir de vérité

    C’est par un langage de la vérité que l’on peut corriger les erreurs. En perpétuant les discours et comportements du passé l’on ne peut aboutir qu’à de fausses solutions qui accentuent la crise politique, économique et sociale. Morgenstern le fondateur de la statistique moderne a mis en garde les gouvernants dans un ouvrage célèbre « comment mentir par la manipulation des statistiques ». Le ministère du commerce depuis quelques mois donne des information brutes via l’APS , sans analyse de la structure des exportations hors hydrocarbures, et surtout sans l’insérer dans le cadre macro-économique et macro-financiers , voilant la réalité de la performance des entreprises exportatrices, induisant en erreur les autorités du pays

    1.- Dans un tel contexte, prenons garde aux utopies en induisant en erreur l’opinion publique nationale, pas les étrangers qui connaissent parfaitement la structure économique du pays, de l’annonce de 4 milliards de dollars hors hydrocarbures pour l’année 2021. Le bilan officiel de Sonatrach 2020 donne 2 milliards de dollars des dérivées d’hydrocarbures avec une perspective de plus de 2,5 pour 2021 et si l’on ajoute les semi produits le montant dépasse les 3 milliards de dollars restant aux produits à valeur ajoutée concurrentiel moins de 1 milliard de dollars.

    Par ailleurs, le ministère du commerce pour plus d’objectivité ne doit pas donner que la valeur , certains produits comme les engrais ayant connu une hausse entre 30/40% sur le marché mondial en 2021, mais également le volume exporté ( kg, tonne ect ) afin de voir s’il ya ay eu une réelle dynamique d’exportation de certaines entreprises, dresser la balance devises en soustrayant les matières importées en devises, ainsi que les exonérations fiscales et certaines subventions comme le prix de cession du gaz cédé à 10/20% de la cotation sur le marché international pour certaines unités exportatrices fortes consommatrices de gaz. En réalité avec les dérivées d’hydrocarbures les recettes en devises pour 2021 représentent entre 97/98% où en ce mois de décembre 2021, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach

    2.-Concenrnant le solde éventuellement positif en 2021 de la balance commerciale, elle a une signification limitée, avec le nombre de projets bloqués dont la réalisation aurait donné un déficit de la balance commerciale fin 2021, en plus de la restriction drastique des importations des entreprises dont le taux d’intégration en 2021 ne dépasse pas 15% accentuant le processus inflationniste et la sous utilisation des capacités de la majorité des unités publiques et privées à peine 50% ,ayant assisté à une paralysie de l’appareil de production entre 2020/2021, sans compter les nombreuses pénuries et le carnaval de l’importation des voitures dossier qui traine en longueur, devenu politique qui en réalité échappe au Ministère de l’Industrie , et devant prendre en compte la balance de paiements dont les sorties en devises des services qui ont fluctué entre 10/11 milliards de dollars par an entre 2015/2019. Le ministère du commerce pour se prémunir contre les fraudes tant dans le cadre du commerce intérieur, l’intégration de la sphère in formelle qui selon les données du président de la république canalise entre 6000 et 10.000 milliards de dollars que du du commerce extérieur, l’on doit s’attaquer à l’essence, c’est-à-dire la gouvernance par la lutte contre le terrorisme bureaucratique et la réforme du système financier, toutes ses structures, douane, fiscalité, domaine, banques qu’aucun ministre des Finances depuis l’indépendance politique n’a pu réaliser étant un enjeu énorme de pouvoir. Ce problème ne date pas d’aujourd’hui, l’ayant constaté vers les années 1980/1983 en tant que haut magistrat et directeur général des études économiques à la Cour des comptes ayant été chargé du contrôle du programme anti-pénurie où j’avais suggéré la mise en place d’un tableau de la valeur, qui n’a jamais vu le jour car s’attaquant à de puissants intérêts rentiers, nécessitant la mise en place d’un système d’information reliés aux réseaux internationaux permettant des interconnexions, ministère des Finances (banques-douanes- fiscalité), les ports/aéroports et les entreprises publiques/privées pour lutter contre les trafics de tous genres, produits de mauvaises qualités ou périmés.

    En conclusion, le véritable patriotisme implique un devoir de vérité, loin de des discours ‘autosatisfaction de courtisans en contrepartie d’ une rente avec des replâtrages conjoncturels s’assimilant à une fuite en avant alors que l’Algérie possède toutes les potentialités de sortie de crise, sous réserve de s’attaquer à l’essentiel, la gouvernance centrale et locale . Et se pose cette question : pourquoi le ministère du commerce donne des informations brutes, d’une signification opérationnelle limitée , sur les exportations hors hydrocarbures ? La vision purement monétariste, sans visions stratégique de relance de l’économie, afin de préserver les réserves de change ne peut que conduire à la paralysie avec de graves incidences sociales et sécuritaires. Il reste beaucoup à faire pour que nos responsables s’adaptent aux arcanes de la nouvelle économie, où se dessinent d’importants bouleversements géostratégiques mondiaux, croyant que l’on combat la fuite des capitaux à partir de lois, de codes, de commissions et de circulaires, ignorant tant les mutations mondiales que la morphologie sociale interne, en perpétuelle évolution. Dans un monde caractérisé par la libéralisation des mouvements de capitaux, par la transition numérique et énergétique( devant mettre en place une fiscalité écologique spécifique) , les défis de l’Algérie, impliquent de définir les priorités stratégiques et avoir une nette volonté politique pour mettre en œuvre la bonne gouvernance et les réformes structurelles nécessaires. devant concilier la concertation, l’efficacité économique au sein d’une économie ouverte et la nécessaire cohésion sociale. ademmebtoul@gmail.com

    Contribution du Dr Abderrahmane MEBTOUL Professeur des universités, expert international, Expert-comptable de l’Institut supérieur de gestion de Lille ( 1974 -France) – directeur général des études économiques et haut magistrat ( premier conseiller à la Cour des comptes 1980/1983)

    #Algérie #Economie