Catégorie : Algérie

  • La taxe à l’importation sur les marchandises en Algérie

    La taxe à l’importation sur les marchandises en Algérie

    La taxe à l’importation sur les marchandises en Algérie – commerce, OMC, TVA, ALE,

    L’Algérie n’est pas membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) (après avoir demandé son adhésion depuis 1987), la taxe à l’importation est donc élevée, en moyenne de 30% hors TVA de 19% à l’exception des pays participant aux accords de libre-échange (ALE) avec ce pays (ALE Algérie – UE, ALE région arabe et Accord commercial préférentiel Algérie – Tunisie). La politique commerciale de l’Algérie est souvent inconstante, hautement protectionniste.
    Particulièrement pour les biens de première nécessité ou les matériaux importés, une réduction de taxe est disponible : Par exemple, la farine de blé est éligible à la réduction de TVA, seule la taxe à l’importation de 30 % est payée et la taxe de solidarité communautaire de 2 % est payée (total 32 %) ; brisures de riz : taxe à l’importation de 5 %, taxe unitaire de 2 % et TVA de 9 % (total 16 %) ; Produits laitiers : 5% de taxe à l’importation, 2% de taxe de solidarité (total 7%). La loi de finances algérienne prévoit une taxe de solidarité de 2 % à appliquer aux importations de biens de consommation en Algérie. Cette taxe est perçue comme une taxe à l’importation.

    La loi de finances 2018 a élargi la liste des biens soumis à la taxe intérieure de consommation (TIC) avec un taux de 30% pour 10 groupes de produits finis : saumon, fruits secs décortiqués et autres fruits secs, épices, confiseries, substances dérivées d’extraits et huiles essentielles (liquides et autres), modems et décodeurs numériques, alarmes incendie et ordinateurs. Par exemple, à l’heure actuelle, les amandes de cajou sont soumises à une taxe à l’importation de 30%, à 19% de TVA, à une taxe de solidarité à 2% et à une taxe intérieure de consommation de 30%, avec un total de 81% de taxes à l’importation. Idem pour le poivre importé. En particulier, la taxe intérieure de consommation appliquée au café est de 10 % (outre la taxe à l’importation de 30 %, la TVA de 19 %, la taxe de solidarité de 2 %, soit au total 61 %).

    D’autre part, l’arrêté du 8 avril 2019 portant application du décret d’application n° 18-230 du 25 septembre 2018 a fixé une liste de près de 1 000 objets soumis à la taxe additionnelle temporaire de défense avec des taux allant de 30 % à 120 % (au lieu de de l’interdiction d’importer de 2018). Par exemple, les champignons sont soumis à une taxe de défense supplémentaire de 70 % lorsqu’ils sont importés en Algérie (en plus de la taxe à l’importation de 30 %, de la TVA de 19 % et de la taxe de solidarité de 2 %). De même, les nouilles instantanées sont soumises à une taxe de défense supplémentaire de 70 % (total 121 % de toutes les taxes). Sur les téléphones portables, la taxe de défense supplémentaire est de 60 % (le total des taxes est de 111 %).

    Des droits d’importation s’appliquent à certaines marchandises importées en Algérie

    1. Pour le riz (code SH 10.06) :

    Les droits d’importation s’appliquent comme suit :

    – 5% si originaire du Vietnam, Inde, Pakistan et Argentine (taxe d’importation normale)

    – Exonération de la taxe à l’importation dans le cadre du quota annuel de 2 000 tonnes de riz pour les Etats membres de l’UE dans le cadre de l’ALE entre l’Algérie et l’UE. Lorsque cette quantité est épuisée, un taux de taxe à l’importation de 5% sera appliqué.

    – Exonération des droits d’importation pour le riz originaire des pays arabes dans le cadre de l’Accord de libre-échange de la Grande Zone Arabe.

    – Le riz importé de tous les pays ci-dessus est soumis à la TVA de 9% et à la taxe unitaire de 2% quelle que soit son origine.

    2. Café (code SH 09.01) :

    La taxe à l’importation appliquée à tous les pays au Vietnam, Côte d’Ivoire, Indonésie, Brésil, Suisse et Italie est de 30%. En outre, le café importé est également soumis à une taxe intérieure de consommation de 10 %, à la TVA de 19 % et à une taxe de solidarité de 2 % quelle que soit l’origine.

    3. Lave-linge (code SH 84.50) :

    Les droits d’importation s’appliquent comme suit :

    – 30 % pour les machines à laver d’une capacité maximale de 10 kg et 5 % pour les machines à laver d’une capacité supérieure à 10 kg si ces produits sont originaires du Vietnam, de Chine, de Thaïlande et des États-Unis (taxe d’importation. mot de passe normal).

    – Exonération de la taxe à l’importation lorsque les machines à laver sont originaires des pays membres de l’UE dans le cadre de l’ALE entre l’Algérie et l’UE.

    – Exonération de la taxe à l’importation pour les machines à laver dans le cadre de l’ALE du Grand Emirats Arabes pour les pays arabes, à l’exception des machines à laver entièrement automatiques d’une capacité n’excédant pas 10 kg soumises à une taxe à l’importation de 30%.

    – En outre, les machines à laver importées en Algérie d’une capacité n’excédant pas 10 kg sont soumises à une taxe de défense supplémentaire de 60 % quelle que soit leur origine.

    – Les machines à laver importées de tous les pays ci-dessus sont soumises à une TVA de 19% et à une taxe unitaire de 2% quelle que soit leur origine.

    4. Vêtements (code SH 61.04) :

    Les droits d’importation s’appliquent comme suit :

    – 30% pour les vêtements code SH 61.04 lorsque ce produit est originaire du Vietnam, de Turquie, du Pakistan, de Chine, d’Afrique du Sud et du Mexique (taxe d’importation normale).

    – Exonération de la taxe à l’importation lorsque les vêtements sont originaires des pays membres de l’UE dans le cadre de l’ALE entre l’Algérie et l’UE.

    – Exonération des droits d’importation sur les vêtements avec le code SH 61.04, à l’exception des vêtements en laine ou en fourrure fine, qui sont soumis à une taxe à l’importation de 30% dans le cadre de l’ALE du Grand Emirats Arabes pour les pays arabes.

    – En outre, les vêtements importés en Algérie en provenance de tous les pays ci-dessus sont soumis à la TVA de 19% et à une taxe unitaire de 2% quelle que soit leur origine.

    Hoang Duc Nhuan – Bureau commercial du Vietnam en Algérie

    Cong Thuong, 08/12/2021

    #Algérie #Importation #Taxe #ALE #TVA

  • La France va ouvrir ses archives sur la guerre d’Algérie

    La France va ouvrir ses archives sur la guerre d’Algérie – Colonisation, Mémoire, crimes coloniaux, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune

    La France ouvrira « 15 ans à l’avance » ses archives sur la guerre d’Algérie. Une décision qui intervient au lendemain de la visite du ministre français des Affaires étrangères après des mois de tensions entre l’Algérie et la France.

    L’annonce de l’ouverture des archives a été faite ce vendredi par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot sur BFMTV.

    « J’ouvre avec 15 ans d’avance les archives sur les enquêtes judiciaires de la gendarmerie et de la police qui concernent la guerre d’Algérie », a-t-elle annoncé dans son communiqué qui a été repris par l’AFP.

    Cette décision intervient au lendemain de la visite du ministre français des Affaires étrangères après des mois de tensions entre l’Algérie et la France. En effet, en octobre dernier, le président français Emmanuel Macron avait suscité la colère de l’Algérie en remettant en cause l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française et en accusant « le système politico-militaire » d’être bâti sur « une rente mémorielle ».

    Ces déclarations avaient suscité la colère d’Alger, qui a rappelé son ambassadeur pour « consultation » et fermé l’espace aérien aux avions militaires français opérant dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel.

    Alors qu’Abdelmadjid Tebboune avait affirmé en novembre qu’il « ne ferait pas le premier pas » pour sortir de la crise, le chef de la diplomatie française a atterri mercredi à Alger dans le cadre d’une visite surprise annoncée in extremis.

    Ce voyage a le double objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de l’autre, mais aussi de regarder vers l’avenir pour travailler à la relance et à l’approfondissement de notre partenariat qui est essentiel » , a-t-il déclaré après sa réception par Abdelmadjid Tebboune.

    Pipa news, 10/12/2021

    #France #Colonisation #Algérie #Mémoire #Archives #Macron #Tebboune

  • Algérie-France : Prémices de retour aux bons comptes…

    Algérie-France : Prémices de retour aux bons comptes…

    Algérie-France : Prémices de retour aux bons comptes… – Emmanuel Macron, Tebboune, Mémoire, Sahel, Mali,

    Après plusieurs semaines de crise aiguë, le bilatéral algéro-français semble désormais évoluer sur une voie de règlement pour une «relation de confiance», a déclaré hier à Alger Jean-Yves Le Drian, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La visite du chef de la diplomatie française – un geste fort – augure d’un retour aux bons comptes et d’une reprise de la coopération au plus haut niveau des deux gouvernements.

    La visite effectuée hier en Algérie par le ministre français des Affaires étrangères ne ressemble certainement pas à ses devancières sur le registre des relations entre les deux pays. Cette nouvelle présence à Alger de Jean Yves Le Drian intervient dans une conjoncture marquée par un refroidissement glacial de ces relations qui dure depuis plus de deux mois, après les propos que s’est autorisé à tenir Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie et de son histoire.
    Partant, la visite d’hier est inscrite dans le cadre du déploiement de Paris en faveur d’un apaisement et d’un retour à la normale avec Alger, après la crise provoquée par le dérapage incontrôlé du président français, fin septembre dernier, à travers des déclarations qui n’ont pas tardé à être relayées par le quotidien Le Monde, sonnant l’entame d’une rupture entre les deux pays.

    Le chef de la diplomatie française a d’ailleurs explicitement exposé les motifs de sa nouvelle mission algéroise en indiquant d’emblée que son déplacement en Algérie avait «pour doble objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de chacun, mais aussi de regarder vers l’avenir pour travailler à la relance et à l’approfondissement de notre partenariat qui est indispensable».

    Le ministre français des Affaires étrangères s’exprimait devant la presse, au sortir de l’audience qui lui a été accordée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Il a donc réitéré le discours qu’il s’emploie à tenir à l’égard de l’Algérie depuis que son Président l’a mis devant le fait accompli, l’obligeant à redoubler de marketing diplomatique pour faire baisser la colère d’Alger. Faut-il rappeler, à ce propos, que Le Drian n’avait pas tardé à monter au créneau dans la semaine même qui avait suivi les propos de Macron, dans l’objectif de calmer la colère des Algériens, offusqués par l’attitude du locataire de l’Elysée. Le même responsable est revenu plusieurs fois à la charge dans l’espoir d’un dégel qui n’a pas eu lieu.

    Mais sa visite d’hier laisse assez clairement se dégager les prémices d’un apaisement en cours qu’il est venu chercher en insistant, une nouvelle fois, sur les relations entre les deux pays. «La France et l’Algérie ont des liens profonds animés par la densité des relations humaines entre Algériens et Français, et ancrés dans une Histoire complexe», dira-il à ce sujet, avant de formuler «le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays», précisant qu’au cours des échanges, les deux parties ont convenu de reprendre certains axes de la coopération bilatérale.

    «Cela se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires, et aussi par la reprise d’un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme et par nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays», a-t-il dit, exprimant aussi son «souhait que le dialogue que nous relançons aujourd’hui puisse conduire à une reprise des échanges politiques entre nos deux gouvernements en 2022».
    On voit donc bien que le chef de la diplomatie française n’hésite pas à se mettre d’ores et déjà à l’heure de la normalisation accomplie. Partant, il ne manque pas, non plus, d’inscrire les relations entre l’Algérie et la France dans une nouvelle étape de coopération et de partenariat, bilatéral, mais aussi sur la scène régionale, notamment à travers le dossier libyen ou celui du Sahel.

    «L’Algérie est un partenaire essentiel»

    «Je veux redire, ici, que l’Algérie est un partenaire essentiel pour la France sur le plan bilatéral, mais également sur le plan régional. Nous entendons continuer à coordonner nos initiatives diplomatiques pour favoriser le processus d’une transition politique en Libye à la suite de la Conférence de Paris à laquelle le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avait représenté le Président Tebboune», ajoutera le même responsable français.

    «Nous avons également fait le point sur la situation au Mali où l’Algérie joue un rôle important», a-t-il indiqué, soulignant que «l’engagement de l’Algérie dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation est un élément essentiel du processus de paix au Mali».

    «Je tiens à saluer cet engagement et je forme le vœu que notre dialogue se poursuive sur ce sujet», a-t-il affirmé.
    Dans le même sillage, il a indiqué que la France et l’Algérie font face ensemble à «des défis majeurs dans un environnement régional et international incertain», soulignant que les deux pays «doivent être en mesure de proposer des réponses opérationnelles aux défis que représente le terrorisme dans la région sahélienne, mais aussi l’émigration clandestine ainsi qu’aux enjeux de développement économique».

    «Sur tous ces sujets et parce que nos intérêts sont communs, notre concertation est primordiale et c’était le sens de ma présence aujourd’hui à Alger», a ajouté M. Le Drian qui s’est dit «heureux de revenir en Algérie» où «j’ai eu l’honneur et le plaisir de m’entretenir longuement avec le Président Tebboune et avec mon homologue M. Lamamra».
    Mais sans doute bien plus que les retrouvailles entre les deux chefs de la diplomatie algérienne et française, qui n’ont d’ailleurs pas cessé de se rencontrer durant les deux mois de crise entre les deux pays (sommet de l’ONU puis à la conférence sur la Libye), c’est l’audience accordée par Abdelmadjid Tebboune à Jean Yves Le Drian qui laisse entendre une avancée dans la normalisation algéro-française.

    Faut-il rappeler, à ce propos, que le président de la République avait clairement affiché son refus de faire le premier pas dans le cadre de ce processus revendiqué aussi publiquement par Emmanuel Macron.

    Par Feriel Nourine

    Reporters, 09/12/2021

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Mémoire #Colonisation #Mali #Sahel

  • Lutte contre l’évasion fiscale point clé de la nouvelle Algérie

    Lutte contre l’évasion fiscale point clé de la nouvelle Algérie – Economie, impôts, malversation, détournement

    La fraude et l’évasion fiscales ont atteint des niveaux intolérables selon le Premier ministre. C’est dans le cadre de la lutte contre l’évasion fiscale , que s’inscrit l’important ouvrage intitulé « la mise à niveau en fiscalité – Mythe ou réalité- Expérience algérienne » qui paraîtra très prochainement à l’Office des publications universitaires OPU Alger, de Mustapha Bensahli, que l’auteur, éminent expert international en fiscalité, m’a demandé de préfacer qui sera une référence tant pour les décideurs pour leurs actions, que pour les enseignants pour leurs recherches, sur un sujet très sensible et combien important dans toute politique socio-économique.

    1.-L’ouvrage s’articule en cinq titres comme suit : Titre 1er : le décryptage de la mise à niveau en fiscalité- Titre II : le processus de la fiscalité face aux enjeux de la mondialisation -Titre III : La fiscalité en Algérie à la croisée des chemins -Titre IV : Les standards internationaux servant comme modèle d’inspiration à la mise à niveau en fiscalité Titre V : les voies et moyens de la mise à niveau en fiscalité.

    Expert international de haut niveau en matière fiscale et financière, Mustapha Bensahli a assumé successivement plusieurs responsabilités, notamment au ministère des Finances, a enseigné dans les établissements d’enseignement supérieur en Algérie et en France et est intervenu pour le compte du FMI et des Organisations internationales dans plusieurs pays d’Afrique dans le cadre de la mise en œuvre de réformes liées à son domaine de spécialisation. Fiscaliste connu et reconnu, l’auteur met ainsi à profit sa grande expérience dans le domaine de la fiscalité pour amorcer, à travers son livre, une réflexion profonde sur la problématique de la gouvernance dans la gestion et la maîtrise de la collecte de l’impôt et de sa répartition.

    Le thème de la mise à niveau en fiscalité, vient ainsi à point nommé en cette période particulière de tension que traverse notre pays sur le plan tant sanitaire qu’économique. Pour permettre à la fiscalité de retrouver toutes ses marques, l’auteur commence dans l’ouvrage à faire un diagnostic montrant entre autres avec détail qu’elle comporte à l’épreuve des faits bien des points d’achoppement qui entravent effectivement son bon fonctionnement qui aurait être initialement au service inclusif du progrès. Il fait ressortir qu’au niveau du système fiscal de l’amont à l’aval, les rouages de fonctionnement sont pratiquement grippés.

    La raison est l’empilement massif de nouvelles dispositions prévues au gré des lois de finances et consistant seulement à colmater à répétition et en surface quelques brèches constatées à l’épreuve des faits, la gestion de la fiscalité ne disposant pas de tous les atouts dont elle besoin pour être performante. Tout concourt à démontrer qu’il n’est plus possible en bonne logique de continuer à rester dans cette situation virtuellement latente de statut quo,en persistant à privilégier la voie conjoncturelle au détriment de celle structurelle qui est pourtant fondamentale. Par conséquent tout interpelle pour que la fiscalité en Algérie connaisse de profondes réformes , en remédiant au net décalage par rapport à l’environnement local, national et international. C’est justement par exemple du code général des impôts qui doit être revu en profondeur.

    Devenant avec le temps de plus en plus dense et hypertrophiée jusqu’à devenir corrélativement de plus en plus ardue, la fiscalité ne peut être dans ces conditions opérationnelle, surtout avec une surcharge de petites taxes dont le rendement ne compense guère le coût de gestion et auxquelles s’ajoute une pléthore de niches fiscales sans réel impact sur l’investissement. La fiscalité n’est pas réductible à un simple toilettage jugé superficiel en se conformant aux pratiques du passé et encore moins à une réforme a minima, mais plutôt elle renvoie à une restructuration d’envergure crédible qui garantisse un progrès patent dans tous les cas de figure. Aussi l’auteur préconise-t-il à la clef quelques pistes de solutions dans la perspective de réhabiliter la fiscalité, en postulant pour l’affranchissement de certaines contraintes à l’effet de rattraper et résorber le retard constaté en creux, tout en se mettant en phase avec les standards internationaux. La mise à niveau étant un processus d’envergure qui en couvrant dans son large périmètre aussi bien la fiscalité de l’Etat que la fiscalité de collectivités locales, elle devient à ce titre emblématique, en ce qu’elle tend à briser le cercle conceptuel classique sur la base d’un corps de principes performants et d’équité.

    Tout ceci commande impérativement l’observation de certaines règles jugées fondamentales, à commencer par l’adhésion, car la mise à niveau en fiscalité ne peut se concevoir sans la participation des parties prenantes, en l’occurrence, les représentants qualifiés des entreprises lesquelles peuvent être d’un apport non négligeable. En tout état de cause la participation est une règle de gouvernance incontournable et un gage de réussite de la mise à niveau en fiscalité ne pouvant rester comme habituellement l’apanage d’une petite équipe de l’administration fiscale se réservant jalousement le droit de concocter en exclusivité les réformettes sans grandes ouverture et à l’aune de chaque année dans le cadre de la loi de finances.

    Par ailleurs, l’auteur considère que la mise à niveau en fiscalité que si elle venait à être effectivement actée, ne constitue pas une fin soi et qu’elle est appelée à se poursuivre tenant compte de nouveaux et nombreux paramètres endogènes et exogènes résultant de l’évolution du temps et de l’environnement. Par essence la mise à niveau en fiscalité est avant tout un processus continu et chaque époque a son marqueur variant sur le plan sociétal, rythmée pour s’adapter aux données du nouveau contexte en pleine mutation.

    2..-Dans le prolongement de l’important ouvrage j’ai tenu dans la préface à formuler quelques remarques car les pouvoirs publics algériens depuis de longues décennies, ont eu souvent recours à des expédients, optant pour des systèmes qui leur permettent d’exploiter les sources de revenu immédiatement disponibles au lieu de chercher à établir des régimes fiscaux rationnels, modernes et efficaces. Si l’on s’en tient au rapport de la Cour des comptes de 2021 relatant des données de 2018/2019 , le constat est alarmant. Les dettes fiscales d’impôts et taxes continuaient de grimper, en 2019,ont atteint un montant global de 4 886,573 milliards de dinars, en hausse de 8,44% (380,259 Mrds de DA) par rapport à 2018, soit au cours de l’époque environ 120 dinars un dollar 40,72 milliards de dollars, contre 4 506,314 milliards de dinars en 2018 et de 3 895,78 milliards de dinars en 2017.

    Le montant recouvré au titre de l’exercice 2019 a été de 101,157 milliards de dinars, soit 2,03% du montant des restes à recouvrer et sur ce montant très faible , le constat est une diminution de 29,83% (-43,009 Mrds de DA) par rapport à l’exercice 2018. Les restes à recouvrer, liés à la TVA, représentent la part la plus importante (38,32%) avec un montant de 1872,64 milliards de dinars, suivie des impôts indirects avec un taux de 19,76% (965,723 milliards de dinars) et de l’impôt sur le revenu global avec un taux de 19,69% (962,307 milliards de dinars). Sans compter l’évasion fiscale interne, où domine la sphère informelle contrôlant plus de 33% du PIB et plus de 40% de la masse monétaire en circulation (rapport 2021 du FMI,) selon un rapport sur l’état des lieux de la justice fiscale, publié récemment par l’organisation non gouvernementale (ONG), Tax Justice Network, l’Algérie perd chaque année plus de 467 millions de dollars, (pour l’Afrique c’est environ 23,2 milliards de dollars/an), représentant 0,3 % du produit intérieur brut (PIB) du fait des pratiques d’évasions fiscales internationales. Environ 413,75 millions de dollars relèvent d’ abus transfrontaliers d’impôts sur les sociétés par les multinationales et 53,3 millions de dollars, en évasion fiscale, par des particuliers fortunés qui transfèrent leur argent à l’étranger.

    Il existe d’autres pratiques occultes à travers les surfacturations via les importations favorisé par la complicité d’opérateurs étrangers et la distorsion entre le taux de change officiel et et celui du marché parable, avec un écart dépassant les 50%. Ainsi les importations en devises de biens et services( pour les services les surfacturations sont plus faciles) ont approché les 1000 milliards de dollars entre 2000/2020.Si j’applique un taux entre 10 et 15% les surfacturations pourraient représenter environ 100 à 150 milliards de dollars soit trois fois els réserves de change estimées à 44 milliards de dollars fin mai 2021.

    Or, les recettes fiscales nationales représentent une source indispensable pour le financement du développement. Cependant, par rapport aux autres domaines clés du financement du développement tels que le commerce, l’aide internationale et la dette, la fiscalité n’a fait l’objet en Algérie que d’un intérêt limité jusqu’à présent en raison surtout de la dominance des recettes d’hydrocarbures favorisant la fraude fiscale et l’évasion fiscale. Un système fiscal complexe avec une administration sclérosée constitue inévitablement un terreau fertile pour les activités de recherche de rente. Je tiens à dénoncer un mythe souvent entretenu qui est le recours aux encouragements fiscaux et les subventions à l’investissement en Algérie qui ont eu un impact mitigé, favorisé certaines rentes spéculatives alors que le blocage essentiel comme le montre tous les rapports internationaux et cela n’est pas propre à l’Algérie, est le terrorisme bureaucratique car pour la promotion de tout investissement créateur de valeur ajouté durable consiste à créer un cadre juridique et réglementaire stable, transparent, et à mettre en place un système fiscal conforme tant à l’anthropologie sociale et économique interne qu’ aux normes internationales. Le niveau de l’impôt direct dans une société mesurant le degré d’adhésion de la population, il y a urgence d’une nouvelle politique, car le système d’impôt est au cœur même de l’équité. Mais l’impôt pouvant tuer l’impôt car il modifie l’allocation des ressources réalisée notamment l’offre de capital et de travail ainsi que la demande de biens et services.

    Je déplore qu’aucune enquête précise quantifiée dans le temps ne mette en relief les liens entre la répartition du revenu national entre les couches sociales, l’évolution du processus inflationniste et le modèle de consommation, information indispensable pour la mise en place d’un système fiscal «juste». Un système fiscal efficace doit trouver le moyen de prélever des recettes en perturbant le moins possible les mécanismes qui conduisent à l’optimum économique et s’articuler autour des prélèvements faiblement progressifs sur des assiettes larges. Aussi, un système fiscal efficace devant répondre à plusieurs objectifs : premièrement, la collecte des recettes sans perturber l’activité économique; deuxièmement, l’affectation des recettes avec pour objectif de réduire les inégalités, avec un impôt progressif appliqué aux revenus élevés ; Troisièmement, utiliser les impôts et les subventions ciblées , difficilement applicable du fait de l’effritement du système d’information afin que les prix du marché reflètent le coût social et l’avantage collectif ; quatrièmement, les impôts renvoient à la représentation politique car lorsqu’un gouvernement dépend plus des recettes fiscales et moins des revenus provenant des ressources naturelles, ou du financement par l’emprunt, la responsabilité des gouvernants envers les citoyens concernant l’utilisation des fonds publics s’en trouvent renforcée Or dans la majorité des pays en voie de développement, et cela n’est pas propre à l’Algérie, les plus riches ne contribuent pas plus que les pauvres à l’effort fiscal, les pouvoirs économiques et politiques dont ils jouissent leur permettent souvent de bloquer les réformes qui auraient pour effet d’accroître leur fardeau fiscal. C’est ce qui explique en partie l’incapacité à exploiter le potentiel des régimes d’impôt sur le revenu et d’impôt foncier et le manque de progressivité des régimes fiscaux.

    A cela s’ajoutent plusieurs facteurs paralysants :- premièrement, nous avons la faiblesse de la numérisation et la dominance de la sphère informelle en Algérie qui contrôlent plus de 50% de l’activité économique non assujetties au système fiscal.. En conséquence, les méthodes modernes de mobilisation de fonds comme l’impôt sur le revenu et les taxes à la consommation jouent un rôle réduit dans ces économies et la possibilité, pour les pouvoirs publics, de compter sur des ressources fiscales élevées y est pratiquement exclue ; deuxièmement, étant donné la structure informelle, produit de la bureaucratie et du manque de confiance en les institutions, les services de la statistique et de l’impôt ont du mal à générer des statistiques fiables, comme le montre les données contradictoires sur la masse monétaire informelle en circulation et l’échec des différentes mesures pour la capter ; troisièmement, les déficiences des mécanismes de mise en application juridiques en ce qui concerne le recouvrement de l’impôt et quatrièmement, souvent avec des interférences politiques et des comptabilités douteuses, les pénalités sont insuffisantes en cas de défaut de paiement.

    Tous ces facteurs favorisent des délits d’initiés étant donné que les administrations fiscales manquent bien souvent des compétences spécialisées requises pour déchiffrer les systèmes fiscaux tant internes qu’internationaux complexes qui sont utilisés à des fins de fraude fiscale. C’est ce qui explique en partie l’incapacité à exploiter le potentiel des régimes d’impôt sur le revenu et d’impôt foncier, et le manque de progressivité des régimes fiscaux.

    En résumé, la réforme fiscale constitue un défi stratégique pour la nouvelle politique socio-économique, étant un enjeu énorme de pouvoir, car touchant de puissants intérêts de rente. Dans un monde caractérisé par la libéralisation des mouvements de capitaux, par la transition numérique et énergétique( devant mettre en place une fiscalité écologique spécifique), les défis de l’Algérie, impliquent de définir les priorités stratégiques et avoir une nette volonté politique pour mettre en œuvre la bonne gouvernance et les réformes nécessaires structurelles nécessaires.

    Dans ce cadre, il est utopique d’isoler la réforme du système fiscal, sujet au combien sensible, de la gouvernance globale devant concilier la concertation, l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. ademmebtoul@gmail.com

    Cette note est la préface au professeur Abderrahmane Mebtoul à l’ouvrage de l’expert international en fiscalité Mustapha Bensahli « la mise à niveau en fiscalité – Mythe ou réalité- Expérience algérienne » OPU Alger 2021

    Dr Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international

    #Algérie #Evasion_fiscale #Impôts #Malversation #Détournement

  • Algérie. L’honneur des nations

    Algérie. L’honneur des nations – Palestine, Mahmoud Abbas, Israël, Sommet arabe, normalisation,

    Le mot est fort. L’engagement total. L’aide sincère. La position ferme. L’Algérie à travers le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a encore une fois rappelé que la cause palestinienne est au coeur des préoccupations du peuple et de l’Etat algérien. Rien ne pourra changer dans cette position, quels que soient les temps et les vents inverses. La position algérienne en faveur de la Palestine puise ses origines de la philosophie du combat du peuple algérien pour son indépendance. Elle est une constante forte dans la politique extérieure du pays.

    Une conviction qu’a su rappeler le président Tebboune avec force, déclarant que «L’Algérie qui a embrassé, peuple et gouvernement, la cause palestinienne …constitue pour nous une question de loyauté à notre glorieuse histoire de libération et aux lourds sacrifices consentis par nos prédécesseurs qui ont justement cru à la justesse de la cause palestinienne». Une position qui n’a jamais changé et des convictions qui n’ont jamais dévié.
    L’Algérie qui s’apprête à accueillir le prochain sommet de la Ligue arabe veut placer la cause palestinienne au coeur des priorités de ce Sommet arabe. Un sommet qui doit unifier les rangs des Arabes pour peser de manière conséquente sur les positions internationales et faire de l’initiative arabe de 2002 à Beyrouth le dénominateur commun de toutes les capitales arabes pour relancer le processus de paix au Moyen Orient.

    Les Palestiniens ont été trop longtemps laissé à leur triste sort, par la communauté internationale, mais surtout par les frères arabes, ce qui a permis à l’entité sioniste, qui a joué avec ruse sur la division arabe, de se permettre tous les dépassements et toutes les exactions, jusqu’à mener une politique de colonisation qui a dépouillé des milliers de Palestiniens de leur terre, et permis un peuplement sioniste au le cœur même des territoires palestiniens.

    Et au lieu d’isoler l’entité sioniste, certaines capitales arabes ont fait le choix d’engager des processus de normalisation avec le bourreau des frères palestiniens. Un état de fait qui a conforté les sionistes dans leur politique d’apartheid et d’agression contre le peuple palestinien. Une situation qu’il devient plus qu’urgent de changer en engageant une nouvelle trajectoire d’unifications de la position arabe et de défense de ce qui est notre cause sacrée à tous à savoir la cause palestinienne. Ce sera l’enjeu principal du sommet arabe qu’abritera Alger l’année prochaine.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 08/12/2021

    #Algérie #Palestine #Sommet_arabe #Israël #Normalisation

  • Le Drian, réussira-t-il à relancer la relation France-Algérie?

    Le Drian, réussira-t-il à relancer la relation France-Algérie?

    Le Drian, réussira-t-il à relancer la relation France-Algérie? Emmanuel Macron, mémoire, colonialisme,

    Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian est en visite mercredi à Alger afin de « relancer la relation franco-algérienne », extrêmement complexe et tendue depuis des mois. Il s’agit d’une « visite de travail, d’évaluation et de relance des relations », a précisé le Quai d’Orsay. Le voyage, tenu secret jusqu’au dernier moment, verra Jean-Yves Le Drian rencontrer son homologue algérien Ramtane Lamamra ainsi que le président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon cette source.

    Cette visite intervient alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis des mois. Le président Emmanuel Macron a déclenché l’ire d’Alger en octobre en accusant, selon des déclarations rapportées par le quotidien français Le Monde, le système « politico-militaire » algérien de maintenir une « rente mémorielle » autour de la guerre d’indépendance et de la France, ancienne pouvoir, et alors que Paris s’est engagé dans des travaux pour tenter d’apaiser cette question mémorielle en France.

    LE NOMBRE DE VISAS SUR LA TABLE ?
    Selon le quotidien, il s’est également interrogé sur l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française, provoquant de vives réactions dans la société algérienne. L’Algérie a alors rappelé son ambassadeur à Paris et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel. Le président français a depuis fait part de ses « regrets » face à la polémique générée et s’est dit « fortement attaché au développement » de la relation bilatérale.

    Paris et Alger se sont également opposés après l’annonce par la France début octobre de la réduction du nombre de visas accordés à ses ressortissants, pour faire pression sur le gouvernement algérien, jugé peu coopératif sur la réadmission des Algériens expulsés de France. Alger a alors déploré une décision prise « sans concertation préalable », qui « comprend l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un battage médiatique », avant de convoquer l’ambassadeur de France en Algérie. Mi-novembre, Jean-Yves Le Drian a appelé à une relation « de confiance » et à un « partenariat ambitieux » avec l’Algérie, au-delà des « blessures » mémorielles qui peuvent « parfois » réapparaître. Mais rien ne dit que la question des visas ne sera pas mise sur la table.

    Paris-Beacon, 08/12/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Mémoire #Colonialisme #JeanYvesLeDrian #Visa

  • Algérie: Les médias saluent la visite « historique » de Abbas

    Algérie: Les médias saluent la visite « historique » de Abbas – Maroc, Palestine, Israël, normalisation,

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré son homologue algérien et plusieurs hauts fonctionnaires lors de sa visite en Algérie, ont rapporté les médias.
    M. Abbas est arrivé à Alger le 5 décembre pour une visite de trois jours dans ce pays d’Afrique du Nord, ont rapporté le même jour l’agence de presse publique algérienne (APS) et l’agence de presse officielle palestinienne Wafa.
    M. Abbas a rencontré le président Abdelmadjid Tebboune à son arrivée à l’aéroport, ainsi que le premier ministre et le chef de l’armée du pays, a indiqué l’APS.

    La cause palestinienne est sacrée
    La visite a fait la une des journaux télévisés de la télévision publique algérienne les 5 et 6 décembre, et a été rapportée par plusieurs médias nationaux. La couverture médiatique a souligné ce que les médias ont présenté comme le contraste entre le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne et le récent mouvement de « normalisation » mené par plusieurs pays arabes avec Israël. « Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé à plusieurs reprises que la cause palestinienne est ‘une cause sacrée pour le peuple algérien’ et que les positions de l’Algérie sont ‘inébranlables’ vis-à-vis de cette cause. Il a insisté sur le fait que l’Algérie ne l’abandonnera jamais, quelles que soient les circonstances », a déclaré la radio publique algérienne dans son rapport du 5 décembre sur la visite, qu’elle a qualifiée d’ »historique ». « La cause palestinienne est la cause clé et centrale parmi les crises du Moyen-Orient. Il n’y aura pas de solution aux crises de la région sans le règlement de la cause [palestinienne] par la création d’un État palestinien indépendant », a également déclaré la radio, citant Tebboune.

    Le silence marocain
    La visite de M. Abbas représente un autre point de tension dans les relations entre l’Algérie et le Maroc voisin, qui s’est rapproché d’Israël. Le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, s’est rendu au Maroc le 24 novembre, où il a signé un accord de coopération en matière de défense avec son homologue marocain. Les deux pays ont normalisé leurs relations à la fin de l’année dernière.

    Depuis le 6 décembre, les médias marocains n’ont pratiquement pas parlé de la visite d’Abbas dans leur couverture. Au lieu de cela, la tournée du prince héritier saoudien Mohammed bin Salman dans les États du Golfe et la visite à Téhéran du conseiller à la sécurité des Émirats arabes unis ont dominé la couverture internationale du site d’information privé Hespress le 6 décembre, tandis que la couverture internationale de Le360 s’est concentrée sur les derniers développements du Covid-19 en Europe et les élections libyennes.

    BBC, 07/12/2021

    #Algérie #Maroc #Palestine #Israël #MahmoudAbbas #Normalisation

  • Importation de véhicules : Tebboune révise le dossier

    Importation de véhicules : Tebboune révise le dossier

    Importation de véhicules : Tebboune révise le dossier – Algérie, voitures, concessionnaires,

    Au grand dam des concessionnaires automobile et de ceux qui espèrent acheter une voiture avant la fin de l’année, l’instruction du président de la République au ministre de l’Industrie reconsidère le dossier de l’importation de véhicules.
    Tebboune a ordonné, lors du dernier Conseil des ministres, «la révision immédiate du cahier des charges fixant les conditions d’importation de véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés, insistant sur l’impératif de fournir, au niveau régional et dans les grandes villes, un réseau de service après-vente en tant que condition pour accepter leur dossier». Il a rappelé, toutefois, que la loi n’interdit pas l’importation individuelle de véhicules. C’est pour la seconde fois, depuis 2020, que le cahier des charges fait l’objet d’amendements. Les notifications ont même tardé à voir le jour.

    S’agit-il d’un retour à la case départ ? Les concessionnaires, qui attendaient avec impatience leur agrément pour lancer l’opération d’importation au plus tard au début de la nouvelle année, seront contraints de se soumettre à de nouvelles règles. Quel sort attend les dossiers traités par le comité technique interministériel chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs conformément au décret exécutif 21-175? La trentaine de dossiers relevant des domaines de véhicules particuliers et utilitaires, camion, tracteurs routiers, autocars et camionnettes, engins roulants, et tracteurs agricoles, déposés, dont certains traités par ledit comité, est-elle remise en cause?

    Importer uniquement des châssis
    Pour le concessionnaire Abderrahmane Achaïbou, président-directeur général du groupe Elescom, la révision du cahier des charges en vigueur, qui est «asphyxiant», ne peut être que «positive». «Ce cahier a été élaboré par l’ancien ministre de l’Industrie Bouchouareb en 2015 sans concertation des concessionnaires automobiles.»

    «Le président de la République est intervenu, plusieurs fois, en deux ans, mais les ministres de l’Industrie travaillent toujours sur un cahier des charges dont la base est antiéconomique», explique-t-il. Achaïbou met en avant la nécessité de revoir les articles 3, 4 et 5. Et pour cause, exclure les Algériens résidant à l’étranger de l’importation est «contraire à la nouvelle Constitution qui prône l’équité entre tous les Algériens». «Limiter à 2 marques par concessionnaire est aussi un frein à la rentabilité des investissements quand on sait qu’il y 54 marques gérées par 13 groupes. Le dernier, créé en janvier dernier, est le groupe Stellantis avec 14 marques (Peugeot, Fiat, Chrysler, ndlr). Les concessionnaires doivent suivre le même schéma que les constructeurs», affirme-t-il. Le concessionnaire préconise aussi d’introduire pour les véhicules utilitaires l’obligation d’importer uniquement des châssis nus. «Toutes les superstructures, plateaux, bennes entreprises, citernes eau, essence, gasoil, etc. seront fabriqués en Algérie. Cela nous permettra d’avoir un gain de 400 millions de dollars et de créer 10.000 emplois rien que dans la carrosserie.» Et d’ajouter : «Nous demandons un contrat de 10 ans ferme pour les infrastructures afin de réduire les frais de taxes qui reviennent cher.».

    Par ailleurs, Mourad Saâdi, fondateur du site spécialisé «Carvision.dz », souligne que cette instruction signifie que les concessionnaires vont devoir encore patienter plusieurs mois avant de retrouver leur activité, en berne depuis 2017. «Cela aura pour conséquence de faire perdurer la crise en cours sur le marché de l’automobile», ajoute-t-il. Selon lui, «les modifications qui y seront apportées devront toucher les articles 2 et 4, qui concernent les entreprises étrangères». «Les concessionnaires nationaux seront, encore une fois, pénalisés pour la simple et bonne raison que les deux articles ne les concernent pas», déplore-t-il. A en croire notre interlocuteur, ils seraient six à avoir obtenu l’accord du comité de recours et qui attendent avec impatience la délivrance de leurs agréments. «Il serait préjudiciable pour eux d’être encore obligés d’attendre les modifications du cahier des charges pour postuler de nouveau à l’obtention de l’agrément. Cela pourrait induire un nouveau contrat de représentation avec le constructeur», conclut-il.

    L’Apoce exige d’être associée
    L’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce), par la voix de son président, exige d’être associée au processus de révision du cahier des charges de l’importation des véhicules neufs, suite à la décision prise lors du dernier Conseil des ministres. Pour Mustapha Zebdi , «eu égard aux lacunes constatées dans les deux derniers cahiers des charges, il est primordial d’élargir la concertation et d’impliquer les opérateurs et l’Association de protection des droits des consommateurs». «L’Apoce a de l’expérience. Nous avons participé à l’élaboration des anciens cahiers des charges. Nous avons émis des réserves sur les deux derniers et le temps nous a donné raison», rappelle notre interlocuteur. «Il y a eu des lacunes dans le premier cahier malheureusement, reconduites dans le second. Ces deux textes ont bafoué les droits des consommateurs qui devront être rétablis», poursuit t-il, évoquant notamment le montant des remboursements et les avantages revus à la baisse par rapport au cahier des charges de 2015. Il cite également les délais de livraison et de réparation et les délais d’acquisition des véhicules de remplacement et les acomptes.

    Zebdi ne cache pas toutefois son optimisme s’agissant de la souplesse que pourra apporter la prochaine révision. «Il y a eu beaucoup de retard dans l’aboutissement du dossier, alors que l’attente est importante. Depuis 2000, il y a eu deux cahiers des charges. Il faut accélérer la cadence», souligne t-il. «Espérons seulement que les pouvoirs publics n’aient pas accordé des agréments, sachant que le cahier des charge en vigueur est contraignant», renchérit-il. Selon lui, l’instruction du président de la République apporte une lueur d’espoir pour le dénouement du dossier le plus tôt possible.

    «L’intervention du chef de l’Etat, dit-il, s’inscrit dans cette optique afin de donner un coup d’accélérateur au processus et lancer, dans les brefs délais, l’opération d’importation de véhicules neufs pour l’alimentation du marché de l’automobile». Zebdi s’attend à une fluidité pour l’octroi des agréments, mais également à une inévitable flambée des prix. «Avec la valeur du dinar et les charges en relation avec l’opération d’importation, il faut s’attendre à des prix exorbitants», conclut-il.

    Wassila Ould Hamouda

    Horizons, 07/12/2021

    #Algérie #Concessionnaires #Véhicules #Voitures #Importation

  • Sonatrach n’abandonnera pas la raffinerie d’Augusta

    Sonatrach n’abandonnera pas la raffinerie d’Augusta

    Sonatrach n’abandonnera pas la raffinerie d’Augusta – Algérie, Sicile, Rosario Pistorio, Saleh Bouaziz, Laadj Zayed

    La compagnie pétrolière nationale Sonatrach a donné des signaux forts de rejet de la décision d’abandonner ou de se retirer de la raffinerie d’Augusta sur l’île italienne de Sicile, où elle a inauguré il y a quelques jours une nouvelle installation dans le cadre du plan de développement de la compagnie.

    Dans ce cadre, une délégation du Conseil d’Administration de la Raffinerie d’Augusta de Sonatrach en Italie a terminé une visite des installations de raffinage et des entrepôts, quelques jours après l’accident de l’émission de fumées noires d’une des colonnes de la raffinerie.

    La raffinerie de pétrole de Sonatrach en Italie (Augusta) a publié sur son compte Linkedin que des représentants du conseil d’administration de la raffinerie ont effectué une visite de ses installations la semaine dernière, et il s’agit respectivement de Saleh Bouaziz, président du conseil d’administration, et de Laadj Zayed, membre du conseil d’administration, en présence du directeur général et PDG de la raffinerie, Rosario Pistorio.

    « La visite a été l’occasion pour la délégation de rencontrer des membres du personnel de direction et d’administration et de visiter les installations et les entrepôts de la raffinerie à Augusta », écrit-il.

    Selon la même source, Saleh Bouaziz, président du conseil d’administration de la raffinerie de Sonatrach en Italie (Sonatrach Raffineria Italiana), a inauguré, lors de la même visite, un nouvel entrepôt dans la raffinerie qui a été conçu pour une gestion moderne, efficace et sûre de toutes les opérations d’approvisionnement.

    Il ressort de ces étapes que la Société nationale des hydrocarbures poursuit le projet de développement de la raffinerie et en tire des retours financiers rentables, compte tenu de la séquence d’opérations d’inauguration et de développement il y a des mois, similaire aux processus de conformité aux normes environnementales et de durabilité obtenus par la raffinerie et le lancement d’une étude de faisabilité pour le projet de captage du dioxyde de carbone émis par la raffinerie et de sa conversion en carburant liquide, en coopération avec l’Université Polytechnique de Turin.

    La visite de la délégation du conseil d’administration de la raffinerie d’Augusta dans ses installations en Sicile, en Italie, est intervenue quelques jours après un accident dans la raffinerie, qui était représenté par la montée d’un nuage noir d’une des cheminées de la raffinerie, qui a été vu à une distance de plusieurs dizaines de kilomètres.

    Une déclaration des autorités d’Augusta sur l’île de Sicile publiée sur sa page Facebook, et qui a été vue par Echorouk, qu’un accident temporaire a été signalé à la raffinerie de Sonatrach, qui est un pépin technique qui a été rapidement maîtrisé, mais il pourrait entraîner une éventuelle activation de la flamme ou des fumées, expliquant qu’il n’y a pas de danger lié à la population et à la suite de cet accident Sonatrach a déclaré : « Nous ne reculerons ni n’abandonnerons la raffinerie d’Augusta ».

    Hacene Houicha

    Echourouk online, 06/12/2021

    #Algérie #Sonatrach #Augusta #Raffineria

  • Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité

    Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité

    Edito d’El Djeïch: Notre pays triomphera de toute adversité – Algérie, ANP, Maroc, Israël, Makhzen, Sahara Occidental

    Avec l’organisation des élections communales et de wilaya, le 27 novembre 2021, l’Etat s’est doté de traditions républicaines dignes d’un Etat moderne et a posé un autre jalon dans la série de réformes institutionnelles globales contenues dans le programme présidentiel, dans le cadre du renforcement de la confiance entre les citoyens et les institutions de l’Etat. Une démarche non moins importante que les précédentes représentées, entre autres, par le référendum sur la Constitution et les élections législatives.

    Les élections de novembre dernier constituent le point d’orgue de l’édifice institutionnel de l’Etat et la concrétisation des aspirations du citoyen à une vie meilleure car «mettant l’Algérie en sécurité et répondant aux changements attendus par les citoyens», comme l’a affirmé Monsieur le président de la République dans un message à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, avant d’ajouter que ces élections locales viennent «compléter le processus d’édification des institutions de l’Etat sur des bases saines, loin des soupçons et des insuffisances», dans le cadre d’un «processus vital de réformes», entamé afin d’adapter le nouvel édifice institutionnel aux dispositions de la Constitution.

    Comme à son accoutumée, dans le cadre de ses missions constitutionnelles, l’ANP était au rendez-vous dans la sécurisation de ces élections, à travers le territoire national, sans enregistrer aucun dépassement ou atteinte au bon déroulement de l’opération électorale.

    Il ne fait aucun doute que ces acquis réalisés au cours du processus d’édification nationale, dans un délai relativement court et conformément à un calendrier mûrement réfléchi, sont de nature à permettre à notre valeureux peuple de voir progressivement se concrétiser ses espoirs et ses aspirations. Ce qui ne manquera pas de se refléter positivement sur son quotidien et démasquera une fois de plus les intentions des semeurs de désespoir, leurs affidés ainsi que ceux qui se tiennent derrière eux, et mettra à nu leurs objectifs malveillants et leurs vaines et récurrentes tentatives visant à saper les constantes et les fondements de l’Etat.

    Des tentatives auxquelles font face les institutions de l’Etat avec force, fermeté et rigueur, réussissant à faire avorter certaines dans l’œuf et à démonter la trame d’autres, ce qui traduit ainsi leur détermination à suivre la voie tracée par le sang pur de nos valeureux Chouhada, une voie qui fera de notre pays, malgré tous les complots des ennemis, un Etat fort sur tous les plans, craint, attaché à ses principes, dont celui de la non-ingérence dans les affaires internes des pays et sa disposition à l’établissement de relations de coopération avec les autres. Cela a lieu à un moment où le Makhzen a choisi d’intensifier ses actes d’hostilité envers notre pays. En s’alliant avec une entité spoliatrice et en étendant sa «coopération» avec elle au volet militaire et sécuritaire, le Makhzen prouve cette fois-ci, et sans doute aucun, qu’il entame le dernier chapitre d’une longue série de trahisons et de conspirations contre la cause palestinienne, dans le but de la liquider au service du sionisme. Le voisin malveillant n’a pas seulement vendu la cause palestinienne, son larbinisme et sa soumission sont allés jusqu’à permettre à l’entité sioniste de faire de son territoire un pied à terre, dans une région jusque-là interdite pour elle. Il est on ne peut plus clair que le Makhzen tente de se présenter aux yeux de la communauté internationale dans l’habit d’un Etat pacifique ne nourrissant aucune hostilité envers l’entité sioniste, malgré la violation par celle-ci des droits légitimes du peuple palestinien et son occupation des territoires de pays arabes, bien plus, leur annexion.

    Tout cela afin qu’elle ferme les yeux sur l’occupation par le Maroc du territoire du Sahara occidental, sur les déplacements de sa population, l’exploitation de ses richesses, en permettant aux entreprises étrangères de piller les potentialités du peuple sahraoui, ainsi que sur sa tentative d’imposer la politique du fait accompli en ignorant les résolutions de la légitimité internationale qui, dans leur totalité, sont en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui et de son droit à l’établissement de son Etat indépendant sur son territoire.

    La conjoncture qui prévaut dans notre région exige, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, de «renforcer notre unité nationale et œuvrer à mettre en relief tout ce qui nous unit, en bannissant tout ce qui nous divise, à restaurer la confiance en nos capacités et aptitudes, car à chaque fois que nous avons eu confiance en nous-mêmes et cru en nos capacités, nous avons réalisé des miracles. Tout ceci afin de préserver le legs de nos valeureux Chouhada et contribuer efficacement à l’édification de l’Algérie nouvelle, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale».

    Sur cette base, la guerre déclarée et celles plus en coulisses menées contre notre pays et les attaques féroces à travers le recours à ce qui est désormais connu sous l’appellation de guerres de nouvelle génération, seront inéluctablement vouées à l’échec devant le haut degré de conscience du peuple en le caractère sensible de l’étape et la capacité de notre pays et de notre armée à relever tous les défis et à faire échec à toute tentative visant à attenter à sa sécurité et à sa stabilité. Alors que nous nous apprêtons à accueillir une nouvelle année, au cours de laquelle nous serons plus forts et plus unis face à quiconque tenterait de nuire à notre peuple et porter atteinte à notre Etat, l’ANP, comme à son accoutumée, demeurera au service de l’Algérie et de son peuple, insensible aux rumeurs et aux mensonges, inexpugnable face aux ennemis et aux traîtres, fidèle aux principes de Novembre et loyale envers le legs des glorieux Chouhada.

    #Algérie #ANP #Révolution #Israël #Maroc #Makhzen #Sahara_Occidental