Catégorie : Algérie

  • L’Algérie répond à l’alliance Maroc-Israël

    L’Algérie répond à l’alliance Maroc-Israël

    L’Algérie répond à l’alliance Maroc-Israël – Palestine, Mahmoud Abbas, Abdelmadjid Tebboune,

    Elle déroule le tapis rouge à Mahmoud Abbas quand Israël parade à Rabat
    Alger contre-attaque
    L’Algérie compte faire de la cause palestinienne l’ordre du jour central du sommet de la Ligue arabe prévu au mois de mars prochain à Alger.

    Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est arrivé, hier, à Alger, pour une visite de 3 jours. Mahmoud Abbas a été accueilli, à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du président de l’APN, Brahim Boughali, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, du Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, du général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’ANP et de membres du gouvernement.

    Après avoir écouté les hymnes nationaux des deux pays, les présidents ont passé en revue un détachement de la Garde républicaine qui leur a rendu les honneurs. Au salon d’honneur, l’accueil a été effectué en présence de membres des gouvernements des deux pays, ainsi que de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Intervenant dans un contexte particulier, cette visite revêt plusieurs sens. En déroulant le tapis rouge au président de l’Autorité palestinienne, l’Algérie a tenu à rappeler au monde son soutien indéfectible à la cause palestinienne. «Nous recevrons le président palestinien Mahmoud Abbas (…) pour confirmer nos positions historiques en faveur de la cause palestinienne», affirmait Ramtane Lamamra dans les colonnes du journal palestinien, basé à Londres. Un message envoyé à certains pays arabes qui ont trahi la cause palestinienne, préférant s’arc-bouter devant l’entité sioniste.

    En effet cette visite, ô combien symbolique, intervient dans la foulée de la normalisation des relations de pays arabes avec celles de l’entité sioniste, à l’instar de Bahreïn, des Emirats arabes unis, de la Jordanie et, notamment du voisin de l’Ouest. Des pays, pourtant signataires du plan de paix du prince héritier saoudien Abdallah, qui proposait l’établissement de «relations normales» avec l’Etat hébreu, en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis 1967.

    Une initiative de paix arabe à laquelle le chef de l’Etat a renouvelé l’attachement de l’Algérie. Une initiative basée sur «le principe du retrait total de l’ensemble des territoires arabes occupés en contrepartie d’une paix, dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, notamment les résolutions 242 et 338». Un plan de paix approuvé, alors, par la Ligue arabe lors du sommet de Beyrouth (Liban). Mais que d’eau, et surtout de sang, a coulé, depuis, sous les ponts.

    Le Maroc, loin de se contenter de tourner le dos à la cause palestinienne, a même signé un «pacte de défense» avec Tel-Aviv. Une fenêtre pour l’entité sioniste, dont l’ambition est de transposer le conflit du Moyen-Orient, en Afrique du Nord. Une normalisation à sens unique. Aucune plus-value pour ces pays. Il est évident que pour ces monarchies, la question palestinienne n’est plus au centre de leurs préoccupations, ce qui est loin d’être le cas de l’Algérie qui compte faire de la cause palestinienne l’ordre du jour central du sommet de la Ligue arabe, prévu au mois de mars prochain à Alger.

    « Les autorités algériennes veulent faire de la cause palestinienne le point central de l’ordre du jour. Ils veulent aussi connaître les attentes de la Palestine, lors de ces préparatifs», a révélé le chef de la diplomatie de l’Autorité palestinienne, Riyad Al-Maliki. Autre point important de la visite: la mise en place d’une stratégie, la coordination et la répartition des rôles entre l’Algérie et la Palestine, afin de réussir à empêcher Israël d’adhérer à l’Union africaine, en tant qu’observateur lors du sommet africain prévu au mois de février 2022. D’autres questions d’intérêt commun et le renforcement des relations bilatérales seront abordés par les deux présidents.

    Après sa visite en Algérie, le président Abbas, qui a exclu le Maroc de sa mini-tournée maghrébine, se rendra en Tunisie où il s’entretiendra avec le président Kaïs Saïed.

    Smaïl ROUHA

    L’Expression, 06/12/2021

    L’estocade

    Au moment où Rabat accueille en fanfare le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, l’Algérie déroule le tapis rouge au président palestinien Mahmoud Abbas pour confirmer ses positions historiques en faveur de la cause palestinienne. Une belle manière pour l’Algérie de porter l’estocade au royaume marocain qui fait parader sur son territoire le fossoyeur de la Palestine. Une occasion aussi de réaffirmer cette solidarité manifeste avec le peuple palestinien et souligner que cette cause est toujours élevée au rang de priorité nationale.
    Au moment où les tensions culminent avec l’Algérie, que les faucons du Makhzen prennent option et signent un traité de coopération militaire avec Israël. Par cette nouvelle escalade, le Maroc ne cache plus ses intentions bellicistes et devient, de fait, une véritable menace pour la sécurité et la stabilité de toute l’Afrique du Nord et de la région sahélienne. Car l’arrivée de l’entité sioniste au Maghreb est perçue par les observateurs de la sécurité régionale non pas comme une transposition, mais une extension de la crise du Moyen-Orient vers l’Afrique du Nord.

    Pour les faucons de Rabat, le conflit est une option pour contrer Alger, une des dernières forteresses qui refuse de céder devant l’entité sioniste. Rompant avec un boycott de plusieurs décennies, les pays de la Ligue arabe se bousculent au portillon de Tel-Aviv à la faveur des accords Abraham signés le 15 septembre 2020 sous la houlette des États-Unis. Le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Soudan ont été les signataires de ces accords pour reconnaître officiellement Israël après l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994).

    Dans tous ces pays, c’est le Maroc qui a été trop loin jusqu’à permettre à l’ennemi historique, Israël d’attaquer à partir du territoire marocain, le voisin algérien. Une première depuis 1948! Un comportement qui ne peut générer que davantage de tensions et d’instabilité dans la région. La normalisation n’est pas un simple acte qui tient à des accords folkloriques. C’est un rapprochement solide que sous-tendent de grands enjeux géostratégiques, d’immenses intérêts financiers et des objectifs militaires précis.

    L’Algérie qui alertait sur les dangers de cette normalisation a déjà anticipé sur ses conséquences. Pour certains, le dossier palestinien est toujours renvoyé au lendemain, pour d’autres il est érigé au rang du sacré. Pour certains, la seule préoccupation est d’abord et avant tout de contrer l’influence iranienne dans la région, fut-ce au prix d’une alliance avec l’entité sioniste. Pour d’autres c’est une question d’injustice commise à l’endroit de tout un peuple avec une complicité internationale flagrante et sans cesse recommencée. À chacun ses principes.

    Brahim TAKHEROUBT

    L’Expression, 06/12/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Palestine #Mahmoud_Abbas #Normalisation

  • Mahmoud Abbas accueilli en grande pompe en Algérie

    Mahmoud Abbas accueilli en grande pompe en Algérie – Palestine, Israël, Maroc, EAU, normalisation, trahison,

    Le président de l’État palestinien, Mahmoud Abbas, est arrivé hier après-midi à Alger, dans le cadre d’une visite d’État de trois jours en Algérie. À son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger, Mahmoud Abbas a été accueilli par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Étaient également à l’accueil du Président palestinien le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane, le général de corps d’Armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, et les membres du Gouvernement.

    Les deux Présidents ont écouté les traditionnels hymnes nationaux des deux pays, avant de passer en revue un détachement de la Garde républicaine qui leur a rendu les honneurs. Une fois au salon d’honneur de l’aéroport d’Alger, Mahmoud Abbas a été accueilli en présence de membres des gouvernements des deux pays, ainsi que par des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie.

    Dans un premier temps, il y a lieu de souligner que la visite de Mahmoud Abbas en Algérie intervient dans le cadre des préparatifs du sommet de la Ligue arabe, prévue mars prochain à Alger. D’autre part, cette visite revêt un caractère particulier puisqu’elle intervient dans la foulée du feuilleton de la normalisation avec l’entité sioniste, dont le Maroc a atteint un stade avancé dans le processus. Notamment, lorsque l’on sait qu’il ne s’est pas contenté de tourner le dos aux Palestiniens, mais, bien pire, il a conclu un accord militaire avec Tel-Aviv.

    Aussi, la visite du chef de l’Autorité palestinienne en Algérie coïncide avec l’accentuation de la violence sioniste dans les territoires palestiniens occupés en violation flagrante des résolutions onusiennes.

    Ainsi, l’Algérie aura l’occasion, par la voix de son président de la République, de réitérer son soutien total et inconditionnel à la Palestine dans son droit d’établir un État avec Al-Qods pour capitale.

    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 06/12/2021

    #Algérie #Palestine #Mahmoud_Abbas #Maroc #Israël #Normalisation #Trahison

  • Algérie-Palestine: Face à la trahison, la résistance

    Algérie-Palestine: Face à la trahison, la résistance

    Algérie-Palestine: Face à la trahison, la résistance – Israël, Maroc, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Soudan,

    Le processus de normalisation entamé par des pays arabes avec l’entité sioniste, sous l’impulsion de l’ancien président américain (2017-2020), Donald Trump, a été ressenti, par les Palestiniens, comme un coup de poignard dans le dos.
    Après la normalisation de l’ennemi séculaire du monde arabe de ses relations avec l’Egypte en 1979, la Jordanie en 1994 et la Mauritanie en 1999, est venu le tour d’autres Etats tels les Emirats Arabes Unies, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc dans le cadre de ce qui est dénommé «les accords d’Abraham», conduits en 2020 par Jared Kushner, conseiller et gendre de Trump, à la fin du mandat de ce dernier. «Un jour noir dans un triste calendrier, un coup de couteau de nos frères arabes», avait alors lancé le président palestinien Mahmoud Abbas. La cause palestinienne, qui a toujours bénéficié du soutien des pays arabes, a perçu ces gestes diplomatiques comme des trahisons.

    Les gouvernements qui ont renoué avec l’entité sioniste ont mis en avant la volonté d’instaurer la paix et stabilité dans la région. Il n’en est pourtant rien quand, presque chaque jour, des enfants et des jeunes palestiniens tombent sous les balles assassines de l’occupant sans émouvoir la communauté internationale, dont le silence est assourdissant. Pour autant, la résistance ne baisse pas les bras et même si la répression se durcit, la colère à Gaza, en Cisjordanie, et depuis peu à l’intérieur même d’Israël gronde.

    Le conflit israélo-palestinien a refait surface à la faveur de l’escalade de violence entre Palestiniens et forces d’occupation durant le mois de Ramadan dernier mais la perspective d’une paix juste et durable n’est jamais apparue aussi lointaine. Encore une fois, les forces d’occupation ont expulsé des Palestiniens du quartier Cheikh Djarrah à Al Qods. La construction de colonies juives sur les territoires palestiniens occupés et l’expropriation des propriétaires demeurent un problème sans solution.

    L’Etat sioniste poursuit sa politique d’extension qualifiée même par l’ONU de crime de guerre et de non-respect du droit international. Les Etats-Unis et les autres puissances prônent la solution des deux Etats mais aucune démarche n’est entreprise pour sa réalisation. Ils ont appelé à des négociations entre les deux parties mais l’Autorité palestinienne s’y refuse. Trump défendait ouvertement les thèses israéliennes.

    A ce sujet, le président Abbas avait dénoncé la partialité des Américains. Les pays arabes, quant à eux, restent sur le plan de paix, «Initiative de paix arabe», présenté par le défunt roi Abdellah Ben Abdelaziz, alors prince héritier, et adopté par la Ligue arabe le 28 mars 2002. Dans ce plan, l’entité sioniste est invitée à revoir sa politique pour résoudre un conflit qui dure depuis plus de 70 ans.

    Outre son retrait de l’occupant des territoires occupés en 1967, l’occupant doit reconnaître un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est et s’étendant sur les territoires occupés de Gaza et de Cisjordanie. Selon le document, la question des réfugiés palestiniens doit enfin connaître une solution juste en conformité avec la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU de décembre 1948.

    Karima Dehiles

    Horizons, 06/12/2021

    #Algérie #Palestine #Mahmoud_Abbas #Maroc #Israël #Normalisation

  • Fanon-Macron : le juste et le négationniste

    Fanon-Macron : le juste et le négationniste

    Fanon-Macron : le juste et le négationniste – Algérie, France, colonialisme, mémoire, histoire,

    Encore une fois, le journal Le Monde revient à la charge sur la question de la colonisation française en Algérie. Toujours sous la plume du spécialiste maison, cette fois, ce sont certains éléments de langage qui sont avancés dans le but évident de préparer le terrain au candidat Macron pour les prochaines élections présidentielles.

    Pour le Larousse, le négationnisme est une doctrine qui nie la réalité du génocide des Juifs par les nazis, et par extension le terme s’emploie, à propos d’autres génocides ou de certains massacres à grande échelle. S’agissant du fait colonial de la France en Algérie, Macron Emmanuel, le président de la France, peut-il être qualifié d’une telle épithète. ? Rappel des faits. En février 2017, le jeune candidat à la présidentielle, encore «vierge» politiquement, sans doute par honnêteté intellectuelle qualifiait la colonisation de «crime contre l’humanité». Sans aucune ambigüité, le candidat d’En Marche estimera que la France doit présenter ses «excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels (elle a) commis ces gestes» de «barbarie» selon ses dires. Aujourd’hui au moment où il entame sa deuxième campagne électorale pour la présidentielle, le discours de Macron a changé. Le président français parle plutôt de «blessure mémorielle» qui, selon le journal Le Monde, «froisse la France et l’Algérie.»

    Cet organe de presse, qui a décidé de confier le traitement de la question mémorielle à son spécialiste maison de la question algérienne, Mustapha Kessous (auteur du film documentaire sur le hirak algérien), est revenu au devant de la scène cette semaine en publiant un nouvel épisode de la nouvelle série concoctée par les services de communication de l’Elysée. Le journaliste du Monde nous livre quelques détails sur les profils des acteurs. Il nous apprend également que sur les 18 jeunes acteurs engagés au départ, trois ont été virés des plateaux de tournage car ils ne voulaient pas débiter bêtement leur texte contenu dans le synopsis validé par la tête d’affiche.

    Après cinq mois de tournage, Cette œuvre qui se veut «historique» pour la Macronie, verra son couronnement autour d’un futur grand show à l’occasion de la campagne électorale, où la tête d’affiche abordera un grand discours sur la colonisation en général et l’équation algérienne en particulier. Que dira-t-il ? Quelle attitude adoptera-t-il ? Inutile de multiplier les questionnements puisque la réponse finale a été balancée tel un spoil par un autre acteur (ou plutôt lofteur) de la Macronie, Karim Amellal. Pompeusement désigné par le très sérieux journal Le Monde, d’ambassadeur et délégué interministériel à la Méditerranée, ce dernier annoncera qu’au final, le résultat de l’équation de la guerre d’Algérie pour Macron est «un point d’équilibre en reconnaissant la singularité de chaque mémoire sans hiérarchiser les souffrances».

    «Sans hiérarchiser les souffrances»

    Le mot (ou plus le gros mot) est lâché. Au final, la Macronie suggère de mettre sur le même pied d’égalité l’ensemble des protagonistes de la longue et douloureuse période coloniale. Macron va assumer et annoncer, ou plutôt enseigner aux jeunes français que les crimes du général Bugeaud (tiens, il aurait dû faire appel à un de ses descendants) seront comparables à la révolution menée par l’Emir Abdelkader. «L’inventeur des chambres à gaz», selon Jean Michel Aphatie et idolâtré par Zemmour pour sa stratégie génocidaire contre la population algérienne au milieu du 19e siècle, Bugeaud, tout comme Clauzel ou de Lamoricière, tous mèneront la conquête sanguinaire de la France coloniale.

    Une colonisation qui anéantira par des méthodes barbares des villages entiers ne saurait en aucun cas être comparable à une résistance face à l’oppresseur, qui n’hésite pas à avoir recours «aux enfumades, aux razzias, aux regroupements de populations», selon les propres dires de Benjamin Stora. En intégrant dans son casting un descendant de l’OAS, Macron ne trouvera aucune difficulté pour justifier le bombardement au napalm, les tortures et les exactions de l’armée française. Il va oser les comparer à la lutte politique et armée d’une population qui a pris conscience que le «fait colonial» n’était pas un fait accompli. Ironie de l’histoire, au même moment, l’Algérie et les humanistes du monde entier se remémoraient Frantz Fanon à l’occasion des soixante ans de sa disparition.

    L’auteur des Damnés de la Terre écrivait que «L’homme colonisé se libère dans et par la violence». Seul moyen selon ce Martiniquais de naissance de se libérer du joug colonial. Si le colonialisme, explique Fanon, est une pure violence, la réponse du colonisé doit être tout aussi violente. Un auteur que le président français pourrait consulter ces jours-ci. Même si sa notion de «hiérarchiser les souffrances», restera inchangée, il pourrait sans doute mieux comprendre les souffrances de ses propres citoyens français martiniquais et guadeloupéens qui ont décidé, ces jours-ci de revendiquer leur droit à une citoyenneté française pleine et entière.

    C. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 05/12/2021

    #Algérie #France #Macron #Colonialisme #Mémoire

  • Discours de Kennedy sur l’Algérie: Un coup fatal au système colonial

    Discours de Kennedy sur l’Algérie: Un coup fatal au système colonial

    Discours de Kennedy sur l’Algérie: Un coup fatal au système colonial – Etats-Unis, Afrique, colonialisme,

    Une conférence historique sur le soutien de l’ancien sénateur de l’État du Massachussetts et ancien Président des États-Unis d’Amérique, John Fitzgerald Kennedy, au combat du peuple algérien a été animée, samedi à Alger, par Daho Ould Kablia et Mohamed Khelladi.

    De l’avis de tous, la révolution algérienne a été incontestablement l’événement qui a porté le coup fatal au système colonialiste et poussé l’inversion des nouvelles visions américaines. Ould Kablia précisera que dès son déclenchement, la lutte de libération nationale a suscité les intérêts des uns et la curiosité des autres, le FLN ayant lancé le processus d’internationalisation de la cause algérienne afin de donner le meilleur éclairage sur la légitimité de son combat. «La guerre d’Algérie a soulevé l’intérêt de la presse du monde entier et plusieurs pays ont marqué leur sympathie à la cause algérienne». Le célèbre discours de John Fitzgerald Kennedy en 1957 devant le Sénat américain sur le droit du peuple algérien à l’indépendance a «ébranlé» la politique de la France coloniale. «Un long discours dans lequel il dresse un réquisitoire sans équivoque et sans concession sur la position de son propre pays en faveur de la France qui mène une guerre injuste contre le peuple algérien. Il fustige cette position qui nuit au prestige de son pays porte-parole du monde libre».

    Il proclame, dira le conférencier, son attachement à la doctrine du président Roosevelt qui souhaitait à l’apogée de la Deuxième guerre mondiale la fin des dominations coloniales à travers le monde, pour instaurer un climat de paix et de stabilité et une coopération loyale entre les peuples.

    La déclaration de l’ancien président américain était comme un «grand mirage et un séisme planétaire» qui ouvrait une voie nouvelle pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, dont celui de l’Algérie, sujet principal de son discours. Pour démontrer l’importance des mots employés par JFK, Ould Kablia a lu à l’assistance quelques passages du long discours du président américain assassiné. Il a rappelé que le nom de l’Algérie était écrit en lettres d’or dans les tablettes de l’histoire du pays de JFK, dont l’indépendance a été reconnue par la régence d’Alger et, en 1860, le président des Etats-Unis fut sensible au geste courageux de l’Emir Abdelkader qui avait défendu les populations chrétiennes de Damas contre les menaces d’élimination des groupes hostiles fanatisés.

    De son côté, Mohamed Khelladi, ancien responsable de la Direction de documentation et du renseignement (DDR) du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG) a relaté l’importance du rôle joué par Joseph Kraft, éditorialiste du New York Times, dans la déclaration de JFK en 1957. Il a souligné que la déclaration de Kennedy a été provoquée par Joe Kraft, invité en 1956 par le président du Conseil, Guy Mollet, à passer un mois au sein de l’armée française et qui a été, par la suite, approché par le MALG pour accompagner un mois également les moudjahidine. Pour renverser la vapeur, j’ai pu prendre attache avec le journaliste américain qui a accepté de faire un reportage sur les combattants algériens. Pour l’ancien chef du service de renseignement politico-militaire du MALG, l’histoire racontée par Joe Kraft «a complètement chamboulé les relations franco-américaines». L’éditorialiste est reparti aux Etats-Unis avec un autre reportage présentant une «facette positive» de la Révolution algérienne, donc contradictoire avec ses précédents articles, de faits impubliables par le New York Times qui ne pouvait écrire une chose et son contraire.

    Khelladi a expliqué, en outre, que cette déclaration qui a «envenimé» les relations entre Washington et Paris, a amené, par la suite, Charles de Gaulle à quitter l’OTA». Pour sa part, le représentant de l’ambassade des Etats-Unis à Alger a rappelé le célèbre discours de JFK dans lequel il avait dénoncé l’impérialisme et le colonialisme français.
    Mohamed Mendaci

    El Moudjahid, 05/12/2021

    #Algérie #Etats_Unis #Kennedy #JFK #Colonialisme

  • Algérie-covid: Il est temps de s’y mettre vraiment

    Algérie-covid: Il est temps de s’y mettre vraiment

    Algérie-covid: Il est temps de s’y mettre vraiment – contaminations, pandémie, coronavirus,

    La courbe ascendante des cas de contamination au covid-19 ne faiblit pas. Elle flirte avec les 200 cas depuis un certain moment et risque de basculer de l’autre côté très prochainement. Enfin pour tout dire, nous y sommes bien dedans, si on se débarrasse des mesures de précaution.

    Les professeurs en médecine et les spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme sur la dangerosité de la situation depuis plusieurs semaines déjà. Tous ont relevé que la 4éme vague s’est enclenchée depuis le début du mois d’octobre et avaient prédit que la deuxième ou la troisième semaine de décembre seront des semaines où le virus connaîtra son apogée et mettra à rude épreuve les capacités de notre système sanitaire.
    L’imminence d’une situation compliquée ne faisait donc plus aucun doute parmi les professionnels qui se sont insurgés et exprimé leur grand désappointement face à la faiblesse de la vaccination parmi la population. Un fait qui multiplie les risques d’une vague plus, ou tout au moins, aussi dure à vivre que celle connue durant les mois de juillet et août derniers.

    Face à cette réticence pour le vaccin, un appel pressant a été lancé envers les pouvoirs publics. Car si l’obligation n’est pas à l’ ordre du jour, comme l’a clairement signifié le président de la République, il reste néanmoins d’autres moyens pour booster cette vaccination. Et parmi eux, le pass sanitaire, comme cela s’est fait un peu partout dans le monde. Et cette idée semble faire son chemin. Le secteur des transports a déjà fait le premier pas pour le transport maritime, en attendant sa généralisation dans les autres moyens de transport. C’est aussi la tendance dans le secteur des sports où la chose est prise très au sérieux. Et il en sera, nous l’espérons, de même dans le commerce, l’administration, l’éducation, l’université et dans tous les secteurs.

    La situation ne tolère plus toutes ces lenteurs et ces hésitations qui mettent en danger la santé de milliers d’Algériens, surtout que nous sommes à la veille de l’installation d’un autre variant baptisé Omicron, que l’on dit plus contagieux que le Delta, et qui pourrait être encore plus virulent que ce que nous avons connus depuis l’apparition de ce maudit virus du covid-19.

    A voir le problème sous tous les angles, il en ressort que le salut ne peut venir que de la vaccination à grande échelle. Et il est plus que temps de s’y mettre sérieusement.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 05/12/2021

    #Algérie #Covid19 #Coronavirus #Pandémie #Contaminations

  • Fonds détournés : L’Algérie propose un « protocole arabe »

    Fonds détournés : L’Algérie propose un « protocole arabe »

    Fonds détournés : L’Algérie propose un « protocole arabe » – corruption, fonds détournés vers l’étranger, blanchiment d’argent, financement du terrorisme, cybercriminalité,

    L’Algérie compte élargir son champ d’action concernant la lutte contre la corruption et la récupération des fonds détournés vers l’étranger. Cette proposition sera présentée lors du Conseil des ministres arabes de la Justice. En effet, le ministre de la Justice, Abderrachid Tabi, prendra part aujourd’hui dimanche 5 décembre aux travaux de la 68e réunion du Conseil des ministres arabes de la Justice, qui se tiendront au siège de la Ligue arabe située au Caire.

    Selon un communiqué du ministère de la Justice, rendu public hier, le garde des Sceaux devra également présider le lendemain, soit lundi 6 décembre 2021, la 37e session du Conseil des ministres arabes de la Justice. « L’ordre du jour de cette session comprend 17 points, qui comprennent plusieurs sujets d’intérêt arabe commun, dont la lutte contre le terrorisme, le renforcement de la coopération arabe et internationale, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la cybercriminalité », indique le communiqué.

    La 37e session du Conseil des ministres arabes de la Justice devra également aborder « la criminalisation du paiement de la rançon », qui est une proposition formulée par l’Algérie, indique-t-on encore. Le ministère de la Justice a également fait savoir que l’Algérie, à travers « sa présidence de cette session, formulera plusieurs autres propositions, notamment en ce qui concerne le recouvrement des fonds détournés et transférés vers l’étranger ».

    Ainsi, l’Algérie devra proposer « l’élaboration d’une convention arabe pour la protection des données à caractère personnel et d’un protocole arabe pour la récupération des fonds dilapidés transférés à l’étranger », lit-on encore dans le communiqué.

    Dans le même sillage, le Conseil abordera les résultats concrétisés lors de « la Conférence concernant la Convention arabe contre la corruption, ainsi que la Convention arabe sur le statut des réfugiés dans les pays arabes ».

    #Algérie #LigueArabe #Détournement_fonds_étranger #Corruption, Blanchiment #Cybercriminalité

  • Relance économique: Les mises en garde de Tebboune

    Relance économique: Les mises en garde de Tebboune – Algérie, Conseil national de l’investissement,

    Du nouveau pour l’investissement en Algérie. Après plusieurs mois d’attente, la situation commence à se débloquer pour les projets en instance de validation au niveau du Conseil national de l’investissement.

    La nouvelle a été annoncée hier par le Président Abdelmadjid Tebboune. À l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle au Palais des nations, le chef de l’état a annoncé que le « CNI a levé le gel sur 581 projets d’investissement présentés par des investisseurs ». Il a ajouté que « l’opération se poursuivra en décembre, avec la validation de 356 projets supplémentaires qui attendaient le feu vert du CNI, ce qui fera un total de 937 dossiers. Ces projets permettront la création de 75.000 emplois », selon le Président Tebboune. « J’ai appris qu’une usine a été bloquée parce que la surface sur laquelle elle a été construite a été dépassée d’un mètre ou deux. L’usine a été réalisée, équipée. À cause d’un mètre, elle est bloquée. Ou étaient les services de contrôle pendant la réalisation ? Le permis de construire n’a pas été délivré. Ces justifications constituent un crime contre l’économie nationale », a-t-il dénoncé.

    « C’est antinational »

    Pour le chef de l’Etat, les choses sont claires : il y a un « blocage de la relance économique » dont l’objectif est de pousser les gens à sortir dans la rue. « C’est antinational, ce sont des comportements antinationaux », a-t-il dénoncé. Le président de la République a donné un autre exemple : la nouvelle usine de production d’oxygène à Oran. « Jusqu’à la dernière minute, on donnait des délais pour le démarrage de la production, on a appris que l’usine n’a pas eu l’autorisation. Même après l’intervention du Premier ministre, elle a obtenu une autorisation provisoire de 6 mois », a-t-il expliqué. Dans ce sens, il s’est interrogé : « Comment l’entrée d’une usine en production peut-elle être entravée pour des raisons futiles et bureaucratiques, tel que le refus d’accorder des permis de construire ? ».

    Tout en mettant en garde contre ces obstacles bureaucratiques, il a lancé un appel aux investisseurs « victimes d’injustice de se rapprocher des médiateurs de la République » afin de se plaindre de sa situation. Le 23 novembre, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a révélé que 2.500 projets d’investissement, d’un montant global d’au moins 90 milliards de dollars, étaient en attente de validation au niveau du CNI.

    L’Agence nationale du foncier industriel opérationnelle en 2022

    L’ »Agence nationale du foncier industriel (Anfi) sera opérationnelle l’année prochaine », a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune . Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le Président Tebboune a indiqué que cette agence spécialisée « facilitera aux investisseurs l’acquisition d’assiettes foncières dans un court délai avant de procéder au retrait du foncier industriel auprès des walis et des présidents des assemblées. L’Anfi « procédera à l’achat des assiettes foncières destinées à l’investissement relevant des zones industrielles », a indiqué le président de la République, ajoutant que les « zones d’activité resteront sous la tutelle de l’administration locale ». Le Président Tebboune a appelé les responsables centraux et locaux à faciliter la mission des investisseurs, soutenant que « le bon responsable est celui qu facilite le développement local et non celui qui cherche des prétextes pour ne pas signer des autorisations prévues par la loi ».

    Une stratégie pour la croissance industrielle

    Dans son allocution d’ouverture, Zaghdar a fait savoir que l’objectif de la conférence est d’ »amorcer un processus permettant à tous les acteurs d’unifier leurs efforts afin de relancer la croissance économique et partant la croissance de toute l’économie nationale ». Pour ce faire, il sera question de la présentation d’un

    « projet de plan d’action ambitieux, opérationnel et réaliste à débattre et à enrichir en vue de son adoption en tant que feuille de route pour tous les acteurs économiques et administratifs dans le cadre d’un dialogue constructif », a-t-il souligné. évoquant la stratégie mise en place par le ministère de l’Industrie, Zaghdar a précisé qu’elle « ambitionne la réalisation de 2 principaux objectifs : la substitution progressive des importations par des produits locaux et le développement chez les filières industrielles de la logique d’exportation des produits industriels ». La méthode adoptée vise également « la mobilisation de tous les moyens disponibles susceptibles de booster le processus d’industrialisation du pays sur des bases solides, tout en veillant à tirer les enseignements des expériences du passé, et à prendre en compte les exigences d’amélioration de l’environnement économique et la libération des initiatives », a ajouté le ministre. Le plan d’action du secteu prévoit aussi « une révision totale du mode de gouvernance des entreprises publiques de manière à leur permettre de renouer avec la croissance, d’avoir des représentants sur le marché local et d’accéder aux marchés mondiaux ».

    Pour ce qui est des entreprises privées, Zaghdar a affirmé que son département leur « accordera le même intérêt en vue de hisser leurs capacités de production et de compétitivité compte tenu de l’importance des investissements et des démarches de modernisation initiées ». Le département de l’Industrie compte dans cette optique, poursuit le ministre, « oeuvrer pour l’aplanissement des difficultés bureaucratiques ainsi que les lacune enregistrées en termes de logistique, de législations, de prise de mesures ou de standards à l’échelle nationale ». Zaghdar a rappelé que « le plan d’action du gouvernement issu du programme du président de la République mise sur une forte contribution de l’industrie dans la relance économique et la croissance du PIB », soulignant que le « Plan d’action vise essentiellement l’amélioration de la performance économique, la valorisation des ressources à travers la transformation et les produits orientés à l’appui d’autres secteurs, outre la couverture de la demande accrue des citoyens ».

    Par : KAHINA HAMMOUDI

    Le Midi libre, 05/12/2021

    #Algérie #Economie #Relance_économique #Investissement

  • L’Algérie déroule le tapis rouge à Mahmoud Abbas

    L’Algérie déroule le tapis rouge à Mahmoud Abbas

    L’Algérie déroule le tapis rouge à Mahmoud Abbas – Maroc, Israël, normalisation, Palestine,

    Annoncé de visite en Algérie il y a quelques jours, par voix du chef de la diplomatie nationale dans une interview récemment accordée au quotidien « Al Quds Al Arabi », le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas arrive, à partir d’aujourd’hui, à Alger, dans le cadre d’une visite d’État de trois jours. L’information venait à être confirmée avec détail de précision par la présidence de la République algérienne. « Le Président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas effectuera à partir de d’aujourd’hui, une visite d’État de trois jours en Algérie », pouvait-y on lire dans un communiqué.

    « Nous recevrons le président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année pour confirmer nos positions historiques en faveur de la cause palestinienne », a affirmé Ramtane Lamamra dans les colonnes du journal palestinien basé à Londres.

    La visite de Mahmoud Abbas revêt un caractère particulier qu’elle intervient dans la foulée de la normalisation de pays arabes avec l’entité sioniste. Notamment le Maroc qui, ne se contentant pas de tourner le dos aux Palestiniens, a franchi une nouvelle étape, dangereuse que de conclure un accord militaire, avec Tel-Aviv. Aussi, la visite du chef de l’Autorité palestinienne en Algérie coïncide avec l’accentuation de la violence sioniste dans les territoires palestiniens occupés en violation flagrante des résolutions onusiennes. Un état de fait qui, malheureusement, se passe inaperçu chez le Conseil de sécurité qui assiste sans réaction devant l’escalade des forces israéliennes contre les Palestiniens. L’arrivée de Mahmoud Abbas en Algérie va dans le sens des préparatifs du sommet de la Ligue arabe, prévu mars prochain à Alger.

    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 05/12/2021

    #Algérie #Israël #Palestine #Mahmoud_Abbas

  • Unification de la voix de l’Afrique : Le rôle d’Alger salué

    Unification de la voix de l’Afrique : Le rôle d’Alger salué

    Unification de la voix de l’Afrique : Le rôle d’Alger salué – Union Africaine, Afrique, Algérie, Conseil de Sécurité,

    Les chefs des délégations participant au 8e Séminaire de haut niveau sur la sécurité et la paix, qui s’est tenu du 2 au 4 décembre à l’hôtel le Méridien, ont salué «le rôle important de l’Algérie dans l’unification de la voix africaine dans les grands rendez-vous internationaux, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies», a indiqué Kamel Retaïab, chargé d’études et de synthèse auprès du cabinet du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, lors d’une rencontre avec la presse consacrée aux recommandations et résolutions sanctionnant les travaux de ce 8e séminaire.

    A ce propos, les hôtes de cette rencontre, consacrée aux questions de sécurité et de paix en Afrique, ont salué les efforts de la diplomatie algérienne et son actuel chef de file Ramtane Lamamra qui, selon eux, a toujours œuvré pour unifier les rangs de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. «Le problème qui se pose actuellement et que les pays africains estiment que leur voix n’est pas déterminante, elle n’est pas écoutée dans la prise de décision, surtout dans les questions de paix et de sécurité en liaison directe avec le devenir de l’Afrique», a affirmé Kamel Retaïab.

    Parmi les recommandations de cette rencontre, les participants ont convenu de définir les concepts utilisés au niveau des pays africains, ce qui permet à ces derniers de définir les bonnes politiques et, par conséquent, traiter les phénomènes représentant un danger pour les pays africains. Ils ont insisté aussi sur la nécessité pour les pays africains de respecter, d’abord, les résolutions et institutions qu’ils ont eux-mêmes mises en place, ensuite les décisions qui en émanent. Sur ce point, ils sont convenus sur la nécessité de renforcer ces institutions avant de penser à en créer d’autres. Les participants ont appelé à renforcer et à consolider le système de représentation, et de faire en sorte que la voix de l’ Afrique soit entendue mais surtout associée à la prise de décisions quand il s’agit de dossiers liés directement aux questions de paix et de sécurité touchant le continent africain, a-t-on fait savoir. Pour ce qui est de la menace terroriste, les délégations participant à ce Séminaire ont relevé et reconnu que le phénomène terroriste s’est étendu à des régions en Afrique qui, jusqu’à aujourd’hui, n’ont pas connu le terrorisme, comme le Mozambique, le Bénin qui commencent à faire face à des activités terroristes qu’ils n’ont pas connues auparavant. Dans ce registre, ils sont convenus que chaque pays qui parle de terrorisme doit le situer en tant que tel, afin que les mesures prises pour y faire face soient adaptées.

    «Nous avons remarqué que des pays parlent de salafisme au lieu de parler de terrorisme, car la charte africaine parle de terrorisme et non de salafisme. Et lorsqu’on parle de terrorisme, cela oblige les pays de prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène», a souligné M. Kamel Retaïab. «Dans la même optique, ils se sont mis d’accord pour renforcer les efforts des pays africains et lutter ensemble comme un seul pays contre ce phénomène, et surtout dénoncer les pays qui financent le terrorisme et soutiennent les groupes terroristes, chose qui ne se faisait pas auparavant», a-t-il expliqué. Dans le même ordre d’idée, les participants ont mis en exergue l’importance de bénéficier des expériences réussies dans la lutte contre le terrorisme, notamment celles de l’Algérie et l’Egypte.

    Il a été approuvé également l’idée d’associer les femmes, les jeunes et les chefs religieux dans les politiques de lutte contre le terrorisme et de définir clairement les concepts et les politiques, ce qui permet de définir par la suite les mécanismes des différents dangers qui guettent le continent en premier lieu le terrorisme. Ils ont soutenu par ailleurs la nécessité de parvenir à une coordination entre les Etats afin de unifier la parole africaine au conseil de sécurité de consolider et soutenir l’ensemble des institutions africaines créées par les Etats africains, de promouvoir et soutenir le leadership africains, la gouvernance africaine avec et accorder un rôle plus important à la femme et les jeunes Durant de trois jours, les représentants des pays africains ayant pris part à la rencontre d’Oran ont bordé et traiter de nombreuses thématiques qui préoccupent actuellement le continent africains dont la question l’architecture de la gouvernance africaine, les avancées et acquis réalisés à ce jour et les obstacles qui demeurent posés et qui nécessitent des solutions.
    Amel Saher

    8e Séminaire de Haut Niveau sur la Sécurité et la Paix en Afrique : L’Algérie s’engage à défendre toutes les causes justes

    Les ministres des Affaires étrangères d’Etats africains et les hauts responsables participant aux travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, clôturés samedi à Oran, ont insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les Etats africains et de parler d’une seule voix au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a déclaré que «l’Afrique doit parler d’une seule voix» au Conseil de sécurité, capable d’influencer les décisions de cet organe onusien ou toute autre instance».

    Cette voix doit être «forte et décisive», affirme M. Lamamra qui relève la nécessité pour les pays africains de renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et d’»agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine».» L’Algérie et son président Abdelmadjid Tebboune sont engagés à défendre sans condition toutes les causes africaines justes sur les scènes africaine et mondiale», a souligné Ramtane Lamamra dans son allocution de clôture des travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. L’Algérie, a affirmé le ministre, «déploiera tous ses efforts et mettra tout en œuvre pour être à la hauteur des attentes des Africains et des Arabes, surtout qu’ils ont approuvé sa candidature au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour le mandat 2024-2025».

    Le huitième séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique est «réussi et prometteur» donnant à la diplomatie africaine «une vision claire de l’avenir et dotant les délégations africaines accréditées auprès des Nations unies d’une feuille de route qui fera de la diplomatie africaine un élément influent et profitera à la sécurité et à la stabilité dans le continent africain», a-t-il fait savoir.

    Pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Tunisiens à l’étranger, Othman El Jarandi a déclaré «nous devons renforcer nos capacités et notre action commune surtout au niveau du Conseil de sécurité en vue de promouvoir la paix et la sécurité en Afrique».

    «Nous devons respecter les engagements pris dans le cadre du séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique pour faire aboutir notre voix au sein des Nations unies», a déclaré le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie et président du Conseil de la paix et de la Sécurité de l’UA, Demeke Mekonnen Hassen. Pour sa part, le ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, Antonio Têté a souligné que le processus d’Oran est «très important» pour la coordination au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, notant que «le processus d’Oran permet aux Africains de parler d’une seule voix».

    Dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahmoud Ali Youssef a déclaré «le rôle de l’Algérie au sein de l’Union africaine est bien connu et de nombreux pays misent sur l’Algérie pour hisser le niveau de coordination et de coopération dans le continent».

    Le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Cherif Mahamat Zene a souligné que «l’Afrique n’a pas de représentant permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, d’où la nécessité pour les pays africains de s’unir davantage autour des A3». L’ambassadeur et commissaire des affaires politiques, de la paix et de la sécurité à l’UA, Bankole Adeoye a affirmé que «l’Algérie continue de jouer son rôle panafricain pour une Afrique meilleure, pacifique et sûre. Une Afrique des droits de l’homme, qui garantit le développement durable et les aspirations dont nous avons vraiment besoin».
    «La voix africaine est prépondérante au niveau international et nous avons besoin d’un Etat membre de l’UA de premier plan comme l’Algérie pour jouer ce rôle très spécifique», a estimé Bankole Adeoye, soulignant «nous aimerions voir l’Algérie continuer à être représentée dans ces mécanismes, que ce soit au niveau de l’Union africaine ou au niveau international».

    Le Secrétaire général adjoint des opérations de paix de l’ONU, M. Jean-Pierre Lacroix «nous avons tous constaté que les défis du terrorisme évoluaient et que la coopération entre l’ONU et l’UA est un des instruments essentiels pour mieux contenir ce fléau dans le continent africain et le combattre».

    Le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu trois jours durant Oran sous le thème «Assistance aux nouveaux membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies dans le traitement des questions de la paix et de la sécurité dans le continent», a enregistré la participation des ministres des pays membres au Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine (UA), des membres africains au Conseil de sécurité de l’ONU et d’experts et représentants d’instances africaines, de l’ONU et de la Ligue arabe.

    El Moudjahid, 05/12/2021

    #Algérie #Afrique #Union_africaine #Conseil_Sécurité