Catégorie : Algérie

  • FMI : L’Algérie à la croisée des chemins

    FMI : L’Algérie à la croisée des chemins – Economie, croissance, développement, hydrocarbures, pandémie,

    L’économie algérienne se remet progressivement de l’impact initial de la pandémie et du choc pétrolier de l’année dernière. La crise sanitaire s’est atténuée, la plupart des mesures de confinement ont été levées et la production nationale de vaccins soutient les efforts de vaccination. Avec le rebond de la production et des prix des hydrocarbures, la croissance a repris, mais les perspectives sont très incertaines.

    La réponse politique du gouvernement a contribué à amortir l’économie. Cependant, les chocs de 2020 ont exacerbé les déséquilibres de longue date de l’économie, accélérant la hausse de la dette publique et la baisse des réserves internationales. Par conséquent, un recalibrage des politiques est nécessaire pour préserver la stabilité macroéconomique. Le plan d’action du gouvernement qui a été dévoilé en septembre intègre des réformes de grande envergure pour soutenir la reprise, libérer de nouveaux moteurs de croissance et renforcer la gouvernance et la cohésion sociale. La progression de ces réformes est également cruciale pour la transition vers un modèle de croissance plus stable, diversifié et inclusif.

    L’Algérie possède de nombreuses sources de croissance et d’emplois inexploitées. Leur développement nécessite une transformation profonde de l’économie et une diversification loin des hydrocarbures. La reprise après la pandémie offre une occasion unique à l’Algérie de reconstruire sa résilience et d’exploiter le potentiel de sa jeunesse dynamique.

    Par Mahmoud Harb
    FMI Département Moyen-Orient et Asie centrale

    FMI, 02/12/2021

    #Algérie #FMI #Economie #Croissance #Développement

  • Algérie. Maire sans pouvoir

    Algérie. Maire sans pouvoir

    Algérie. Maire sans pouvoir – élections communales, élections locales, majorité, APC,

    Sitôt closes, les élections communales sont déjà dans l’impasse. En effet sur les 1541 communes que compte l’Algérie, seules 500 ont dégagé une majorité absolue.

    Ce qui veut dire que les autres communes qui sont au nombre de 1041, auront du mal à constituer leurs exécutifs. Ce qui les contraint à recourir à des alliances pour pouvoir faire fonctionner les APC dans ce cas de figure.

    Le président de l’ANIE, Mohamed Charfi , estime quant à lui , que ces communes font face de facto au risque de blocage.

    Concernant les assemblées populaires de Wilaya ( APW), le président de l’ANIE précise que dans 14 APW, toutes les listes sont ex-æquo. D’où la aussi le recours aux alliances et concessions pour gérer les affaires de ces wilayas.

    Pourquoi est-on arrivé à ces situations ? Les constitutionnalistes estiment, que c’est la nouvelle loi électorale, qui a créé ces situations d’absence de majorité dans des centaines d’assemblées communales et wilayales.

    Question : les dés sont-ils déjà pipés pour les maires qui se voient fragilisés par le jeu des alliances et quid du fonctionnement optimal des APC ? Car qui dit alliance dit rapport de force.

    « On n’est pas sorti de l’auberge »…nous a affirmé un ancien secrétaire général d’une APC de la capitale.

    Finalement , poursuit-il, « la mairie est toujours ce lambeau de la cité que personne n’arrive à faire fonctionner ». « Et le maire, juste un titre avec le pouvoir d’un planton » !

    Faut- il désespérer de la mairie , cette immense imprimante des papiers d’état-civil, assiégée chaque jour par des administrés devenus de voraces paperassiers ?

    Chaque jour que dieu fait, la mairie devient le confessionnal des désespérés…venant raconter leurs misères quotidiennes a qui veut les entendre.

    Le maire est en réunion, disent les vigiles. Le ton monte mais tant pis les âmes perdues feront sans l’édile. Et c’est profusion d’ histoires de toit sur les têtes, de maisons inondées, d’oubliés de la Rahla, de la rente et tutti quanti.

    La mairie, unique fenêtre d’une providence qui se refuse à certains, donne à la plainte quotidienne de ces désespérés, la dimension allégorique d’une institution qui ne sert à rien et sans secours pour personne.

    Et si on supprimait la mairie ?

    La Nation, 02/12/2021

    #Algérie #Elections_communales #Elections_locales #Mairies

  • Algérie. Les partis à l’épreuve des alliances

    Algérie. Les partis à l’épreuve des alliances – partis politiques, élections locales, élections communales,

    Les résultats des élections locales anticipées sont désormais connus. Certes ce ne sont encore que des résultats préliminaires, puisqu’il faut attendre encore les résultats des recours déposés au niveau des tribunaux administratifs.

    Ces recours, s’ils vont changer quelques données, ne vont certainement pas bouleverser totalement les résultats préliminaires telles qu’annoncées avant-hier, mardi, par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, lors d’un point de presse. Des résultats qui sont, grosso modo, à quelques nuances près, il est vrai, sinon presque identiques à ceux des élections législatives anticipées du 12 juin dernier, du moins dans la même lignée. En effet le parti du FLN, comme ce fut le cas lors des législatives est arrivé en tête tant au niveau des assemblées populaires communales (APC) qu’au niveau des assemblées populaires de wilaya (APW). Le FLN, malgré les vicissitudes, arrive en effet à maintenir le cap en préservant haut la main sa première place sur l’échiquier politique national. Il a ainsi obtenu pas moins de 5.978 sièges aux APC suivi, en deuxième position par le RND qui, lui, a obtenu 4.584 sièges alors que les indépendants ont obtenu 4.430 sièges. Après ce trio gagnant l’on retrouve à la quatrième place par le Front El Moustakbal qui a pu obtenir 3.262 sièges. Le Mouvement El Bina a obtenu, de son côté, 1.884 sièges, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) 1.820 sièges et le Front des forces socialistes (FFS) a glané 898 sièges. C’est presque le même classement aux APW puisque le FLN est arrivé en tête avec 471 sièges suivi des indépendants avec 443 sièges et

    le RND se positionne à la troisième place avec 366 sièges. En quatrième position le Front El Moustakbel avec 304 sièges puis viennent le Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 239 sièges, le Mouvement El Bina avec 203 sièges et le FFS en 9e position avec 40 sièges. Des alliances inévitables L’annonce de ces résultats préliminaires n’a, du moins pour l’heure, suscité aucune réaction négative. Il semble que tous les partis, à l’exception des inévitables recours qu’ils vont introduire, ne contestent pas la régularité du scrutin. D’ailleurs un parti comme le MSP a annoncé qu’il n’a aucun recours à déposer. Cela dit, ces résultats posent avec acuité l’inévitable question des alliances qui va d’ailleurs s’imposer avec force à tous les partis et les indépendants sortis vainqueurs de cette épreuve électorale. En effet, tels qu’annoncés, les résultats ne laissent plus de doute, le passage par l’épreuve des alliances pour former tant les APC que les APW est un passage obligatoire. Ainsi dans la majorité des APC et APW aucun parti ou liste indépendante n’a obtenu la majorité absolue. Ainsi, sur un ensemble de 1.541 APC, le FLN a obtenu la majorité absolue dans seulement 124 APC réparties sur 42 wilayas suivi du RND qui a eu la majorité absolue dans 5

    communes à travers 27 wilayas et les indépendants qui, eux, ont obtenu la majorité absolue dans 91 APC. Le Front El Mostakbel a obtenu la majorité absolue dans 34 APC à travers 18 wilayas talonné par le Mouvement El Bina qui réalise la majorité absolue dans 17 APC, le Mouvement de la Société pour la paix (MSP) détient la majorité absolue dans dans 10 APC, et le Front des Forces socialistes (FFS) dans 47 communes. Si dans quelques centaines d’APC il y a la majorité absolue c’est loin d’être le cas pour les APW. En effet, aucune liste n’a obtenu la majorité absolue ce qui nécessite impérativement le recours au jeu des alliances. De longues tractations seront sans doute nécessaires pour arriver à former les nouvelles assemblées locales. Et cela risque d’être une tache très ardue pour les différents états-majors politiques dont certains, comme ce fut le cas par le passé, vont laisser cette lourde charg à leurs instances locales. Cela promet en tous cas des alliances qui vont faire jaser dans les chaumières .

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 02/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #Elections_communales

  • Algérie. Mahmoud Abbas à Alger le 7 décembre prochain

    Algérie. Mahmoud Abbas à Alger le 7 décembre prochain

    Algérie. Mahmoud Abbas à Alger le 7 décembre prochain- Palestine, Israël

    Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas entreprendra une visite officielle en Algérie la semaine prochaine.

    Un membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Wassel Abu Yousef, a révélé à l’agence Anadolu que la visite du président Abbas en Algérie commencera le 7 décembre.

    La même source a expliqué que « le président palestinien discutera avec les dirigeants algériens des développements de la cause palestinienne, des violations israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa et de la colonie israélienne ».

    Selon le porte-parole de l’Autorité palestienne, l’agenda de la visite du président palestinien en Algérie comprend, outre une rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune, un certain nombre de responsables politiques.

    Pour rappel, le nouvel ambassadeur palestinien en Algérie, après avoir reçu ses lettres de créance du président Tebboune, a confirmé de son côté, la visite du président palestinien prochainement.

    L’Express, 02/12/2021

    #Algérie #Palestine #Israël #Mahmoud_abbas

  • Algérie. Logique républicaine

    Algérie. Logique républicaine – gouvernement, Aïmene Benabderrahmane, Abdelmdjid Tebboune, gestion

    Dans tous les Etats, il est une logique de tradition républicaine que le gouvernement est aux affaires de la nation non seulement pour exécuter, reformer et distribuer, mais aussi pour gérer et produire. C’est pourquoi cette logique qui revient à l’esprit quand il est question de certitudes et d’options de progrès et de prospérité. Le grand secret pour un gouvernement qui entre dans ces options est de saisir d’abord l’imagination du peuple.

    Peut-être est-ce là, manifestement, la mission du gouvernement du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, en d’autres termes de produire pour rabattre les oreilles des détracteurs de son plan d’action. Il est de sa préoccupation que la société algérienne entende ce qu’il y a de plus précieux et important à satisfaire ses priorités, la certitude de voir un Exécutif gouvernemental et des responsables à tous les échelons plus compétents lorsqu’il s’agit de la prise en charge des affaires publiques et par conséquent préoccupations de la population.
    Dans ce contexte, le programme politique du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune à travers ses grands axes donne du pouvoir au gouvernement et une très grande manœuvre d’accéder au stade et aux marches d’un véritable développement socio-économique et à élucider le mystère des citoyens : qu’est la garantie de l’avenir et à accorder l’intérêt requis aux commodités de base et aux prestations fournies à la population au quotidien.

    D’ailleurs, même dans les pays où la politique officielle peut être jugée au-dessus de tout reproche il est noté un excès d’enthousiasme pour le progrès, un sentiment d’insécurité en période de crise où la faiblesse administrative et économique qui résulte de la crise engendre fréquemment de grandes souffrances et de grands sacrifices
    Devant ces exigences, c’est la variété d’étapes sur laquelle le gouvernement est interpellé à répondre à toutes les questions offensives de ceux que les conditions de développement du pays inquiètent, intriguent et indisposent l’opposition. Une opposition qui devrait faire preuve de retenue dans son comportement et ses prises de positions qui se démarquent des réalités de l’Algérie et ses ambitions pour un lendemain meilleur pour tous.

    Aussi une étape décisive et nécessaire s’impose pour répondre aux besoins du peuple, de travailler ensemble à tous les niveaux pour faire avancer un dialogue large et inclusif qui répond aux besoins du peuple et jette les bases d’une stabilité et d’une prospérité à long terme.

    Dans cette perspective, où chaque citoyen n’a absolument pas le droit de se croiser les bras, pourrait-on au moins faire au sein du paysage politique et de la société civile, à défaut d’un consensus national, à certaines tâches qui semblent plus faciles à saisir, à actionner et à remplir. Comprendre tous les segments qui sont à la base de ce volontarisme politique, synonyme de garantie de la stabilité et de la promotion économique, sociale, culturelle et démocratique.

    Mais aussi que d’aucuns se détachent définitivement d’une situation de cauchemar caractérisée souvent par un égoïsme politicien, prévoir et éviter, tous les défauts qui sont, du reste, la cause de l’inefficacité de la pratique politique.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 02/12/2021

    #Algérie #Gouvernement #Abdelmadjid Tebboune #Aimene_Benabdraahmane #Gestion

  • Manifestations au Maroc: le silence assourdissant des médias

    Manifestations au Maroc: le silence assourdissant des médias

    Manifestations au Maroc: le silence assourdissant des médias – Israël, Algérie, France, presse, sionisme

    La rue gronde au Maroc. Des manifestations anti-régime et anti-normalisation mettant en avant des revendications tous azimuts se déroulent quasi-quotidiennement dans plusieurs villes du royaume, et curieusement la presse internationale n’en fait pas le moindre écho. Ni Al jazzera, Ni France 24, ni Al Arabiyya habituées pourtant à braquer leurs caméras sur les pays du Maghreb n’ont soufflé mot de cette colère des Marocains réprimée à huis clos.

    Ce silence complice dénude encore une fois tous ces médias qui ne sont en fait que des caisses de résonance de lobbies dont les mouvements sont entièrement dictés par la baguette d’orchestre des Américains et des sionistes. Une honte qui s’ajoutera au volumineux « catalogue d’indignités »de ces médias qui ont une conception estropiée du devoir d’informer et de la liberté de la presse.

    Pour ces médias dont la partialité n’est plus à démontrer, puisque le Makhzen marocain est un ami des Amerloques et des sionistes, pas question de l’égratigner et de l’indisposer. Le mot est dit : tout ce qui peut nuire au Makhzen ne doit pas s’étaler sur les colonnes des médias.

    L’on s’étonne d’ailleurs comment l’affaire Pégassus ait pu être médiatisée avec tous « les chiens de garde »mondiaux qui filtrent toutes les informations concernant le royaume. Le Maroc est quand même le pays qui a tissé depuis les années soixante des relations avec l’Etat hébreux ; c’est le pays qui a aidé Israël en 1965 lors de la guerre dite des six jours ; c’est le pays qui a reçu tous les chefs qui se sont succédés à la tête du Mossad; c’est le pays qui vient de signer un accord de collaboration militaire avec l’entité sioniste et qui permet ainsi à Tsahal de s’implanter sur son sol…Il est de ce fait intouchable ! Il est sous la protection de tous les impérialistes occidentaux et de tous les roitelets orientaux qui ont fini sous la pression américaine par normaliser leurs relations avec Israël.

    Ainsi la liberté de la presse, d’expression et toutes les salades galvaudées par ces médias internationaux prétendûment libres ne sont que des attrape-nigauds utilisés dans des buts bien déterminés. Quand il est question de l’Algérie, même s’il s’agit d’un fait divers les médias du monde le couvrent au microscope pour le grossir, lui donner des dimensions qu’il n’a pas, rameutent leurs spécialistes, leurs analystes pour étudier le sujet et donner du grain à moudre aux ennemis du pays.

    Les masques sont tombés ! L’Algérie dérange et on fait tout pour la casser, par ces voisins et par des traîtres intérieurs qui font tout pour empêcher toute stabilité dans le pays. Ramtane Lamamra en dénonçant la poursuite des complots contre l’Algérie ne parlait pas dans le vide ! Les jours qui viennent lèveront davantage le voile sur les complots qui ciblent l’Algérie!

    L’Express, 02/12/2021

    #Maroc #Algérie #Médias #Lobby_sioniste #France24 #Aljazeera #Alarabiya #Normalisation #Manifestations_au_maroc

  • La rencontre les 4/5 décembre 2021 permettra-t-elle de redynamiser l’économie nationale?

    La rencontre les 4/5 décembre 2021 permettra-t-elle de redynamiser l’économie nationale? – Algérie, économie,

    La rencontre les 4/5 décembre 2021 sur la politique industrielle, permettra-t-elle de redynamiser l’économie nationale sans une autre gouvernance ?

    La rencontre les 4/5 décembre 2021 sur la politique industrielle, permettra-t-elle de redynamiser l’économie nationale sans une autre gouvernance ?Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Le ministère de l’Industrie organise une conférence nationale sur la relance industrielle du 4 au 6 décembre 2021 au Centre international des conférences (Alger), sous le thème « ensemble pour relever le défi » Si je comptabilise les neuf rencontres avec différents gouvernements depuis 1995 , avec la rencontre programmée le 4 décembre 2021 c’est la 10ème rencontre  sur la stratégie industrielle, sans compter  des centaines de séminaires organisés tant par  les universités que certaines institutions étatiques.  Outre  le fameux modèle économique de sortie de crise, ayant réuni le gouvernement dans le cadre de la Tripartite le 05 juin 2016,   les  thématiques annoncées  sont presque identiques  à la conférence  qu’avait organisée le Ministère de l’Industrie le 04 décembre 2012, propositions lors des ateliers  qui n’ont jamais vu le jour  ,comme d’ailleurs les différents codes d’investissement .Or,    en ce mois de décembre 2021  les recettes en devises l’Algérie avec plus 2 milliards de dollars  en 2020 (rapport officiel de Sonatrach) et  environ de 2,5 milliards de dollars  pour 2021 de dérivées d’hydrocarbures  représentent entre 97/98% des recettes en devises.    Ci-joint,  l’intégralité sans aucune modification, afin que le lecteur puisse juger, devant  le  Premier ministre, les membres du  gouvernement , les walis, les organisations syndicales et patronales –à Alger Club des Pins le 04 novembre 2014 , dont d’ailleurs a assisté Mr  le président de la république Mr Abdelmadjid Tebboune  alors Ministre de l’Habitat sur le thème  « face à la baisse du cours des hydrocarbures pour une nouvelle politique industrielle ». Cette intervention faisait suite au débat à Radio France Internationale RFI, le 12 novembre 2012 ,Paris, que j’ai   tenu avec le Pr Antoine HALFF de Harvard, économiste en chef du gouvernement Barak Obama et qui était directeur de la prospective à l’AIE .

    1.- L’Algérie a besoin d’une autre vision évitant ces slogans dépassés que le moteur du développement quand le bâtiment va tout va ou les matières premières, les industries mécaniques classiques,  dont celle des voitures en grande partie des montages de très faibles capacités, fortement capitalistiques où l’Algérie supporte tous les surcoûts avec la règle des 49/51% dont la révision s’impose. Sans une réorientation de la politique économique, se fondant sur la bonne gouvernance et la valorisation de la connaissance, l’Algérie risque de se retrouver dans une impasse horizon 2020 avec le risque de l’épuisement des réserves de change où les opérateurs étrangers, ne pouvant être payés, risquent de nous abandonner à notre propre sort. C’est que l’’émergence d’une économie et d’une société mondialisée produit du développement du capitalisme, processus non encore achevé, et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l’empire soviétique, remettent en cause d’une part la capacité des Etats-nations à faire face à ces bouleversements et d’autre part les institutions internationales héritées de l’après-guerre. Ce n’est plus le temps où la richesse d’une Nation s’identifie aux grandes firmes des Nations, les grandes firmes ayant été calquées sur l’organisation militaire et ayant été décrites dans les mêmes termes : chaîne de commandement, classification des emplois, portée du contrôle avec leurs chefs, procédures opératoires et standards pour guider tous les dossiers. Tous les emplois étaient définis à l’avance par des règles et des responsabilités pré-établies. Comme dans la hiérarchie militaire les organigrammes déterminent les hiérarchies internes et une grande importance était accordée à la permanence du contrôle, la discipline et l’obéissance. Cette rigueur était indispensable afin de mettre en œuvre les plans avec exactitude pour bénéficier des économies d’échelle dans la production de masse et pour assurer un contrôle strict des prix sur le marché. Comme dans le fonctionnement de l’armée, la planification stratégique demandait une décision sur   l’endroit où vous voulez aller, un suivi par un plan pour mobiliser les ressources et les troupes pour y arriver. A l’ère mécanique totalement dépassée, la production était guidée par des objectifs préétablis et les ventes par des quotas déterminés à l’avance. Les innovations n’étaient pas introduites par petits progrès, mais par des sauts technologiques du fait de la rigidité de l’organisation. Au sommet de vastes bureaucraties occupaient le rectangle de l’organigramme, au milieu des cadres moyens et en bas les ouvriers. L’enseignement, du primaire au supérieur en passant par le secondaire, n’était que le reflet de ce processus, les ordres étant transmis par la hiérarchie, les écoles et universités de grandes tailles pour favoriser également les économies d’échelle.

    .2.-Actuellement une nouvelle organisation est en train de s’opérer montrant les limites de l’ancienne organisation avec l’émergence d’une dynamique nouvelle des secteurs afin de s’adapter à la nouvelle configuration mondiale. Nous assistons au passage successif de l’organisation dite tayloriste marquée par une intégration poussée, à l’organisation divisionnelle, puis matricielle qui sont des organisations intermédiaires et enfin à l’organisation récente en réseaux où la firme concentre son management stratégique sur trois segments : la recherche développement (cœur de la valeur ajoutée), le marketing et la communication et sous traite l’ensemble des autres composants. Et ce avec des organisations de plus en plus oligopolistiques, quelques firmes contrôlant la production, la finance et la commercialisation tissant des réseaux comme une toile d’araignée. Les firmes ne sont plus nationales, même celles dites petites et moyennes entreprises reliées par des réseaux de sous traitants aux grandes. Les firmes prospères sont passées de la production de masse à la production personnalisée (Pr Reich ex secrétaire d’Etat US). Ainsi, les grandes firmes n’exportent plus seulement leurs produits mais leur méthode de marketing, leur savoir-faire sous formes d’usines, de points de vente et de publicité. Parallèlement à mesure de l’insertion dans la division internationale du travail, la manipulation de symboles dans les domaines juridiques et financiers s’accroît proportionnellement à cette production personnalisée. Indépendamment du classement officiel de l’emploi, la position compétitive réelle dans l’économie mondiale dépend de la fonction que l’on exerce. Au fur et à mesure que les coûts de transport baissent, les produits standards et de l’information qui les concernent, la marge de profit sur la production se rétrécit en raison de l’absence de barrières à l’entrée  En ce XXIème siècle, la production standardisée se dirige inéluctablement là où le travail, moins cher , le plus accessible et surtout bien formée. La qualification devient un facteur déterminant. L’éclatement des vieilles bureaucraties industrielles en réseaux mondiaux leur a fait perdre leur pouvoir de négociation expliquant également la crise de l’Etat providence (avec le surendettement des Etats) et de l’ancien modèle social démocrate qui se trouve confronté à la dure réalité de la gestion gouvernementale. Ce qui explique que certains pays du Tiers Monde qui tirent la locomotive de l’économie mondiale se spécialisent de plus en plus dans ces segments nouveaux, préfigurant horizon 2020/2030 de profonds bouleversements géostratégiques dont un nouveau modèle de consommation énergétique reposant sur un MIX énergétique devant éviter l’erreur stratégique de l’actuel ministère de l’énergie algérien de raisonner sur un modèle de consommation libertaire. Il s’ensuivra inévitablement une recomposition du pouvoir économique mondial avec la percée de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de la Russie et de certains pays émergents expliquant le passage d’ailleurs du G8 au 20 dans les grandes réunions économiques internationales. L’essoufflement actuel de certains pays émergents à travers les nouvelles stratégiques mondiales tant dans le domaine de la sphère réelle que monétaire n’est que le reflet de cette recomposition.

    3-Les emplois dans la production courante tendent à disparaître comme les agents de maîtrise et d’encadrement impliquant une mobilité des travailleurs, la généralisation de l’emploi temporaire, et donc une flexibilité permanente du marché du travail avec des recyclages de formation permanents étant appelés à l’avenir à changer plusieurs fois d’emplois dans notre vie. Ainsi, apparaissent en force d’autres emplois dont la percée des producteurs de symboles dont la valeur conceptuelle est plus élevée par rapport à la valeur ajoutée tirée des économies d’échelle classiques, remettant en cause les anciennes théories et politiques économiques héritées de l’époque de l’ère mécanique comme l’ancienne politique des industries industrialisantes calquée sur le modèle de l’ancien empire soviétique alors que le XXIème siècle est caractérisée par la dynamisme des grandes firmes mais surtout les PMI/PME consacrant un budget à la recherche développement, reliés en réseaux à ces grandes firmes. Les expériences allemandes et japonaises, chacune tenant compte de son anthropologie culturelle, est intéressante à étudier, se fondant sur un partenariat, grandes firmes /PME/PME. Avec la prédominance des services qui ont un caractère de plus en plus marchand contribuant à l’accroissement de la valeur ajoutée, la firme se transforme en réseau mondial,  étant  impossible de distinguer les individus concernés par leurs activités, qui deviennent un groupe diffus, répartis dans ce village mondial, dominé  par des réseaux croisés consommateurs/producteurs, transformant le  système d’organisation à tous les niveaux, politique, économique et social.

    4.- Dans le cadre de la politique industrielle, j’attire l’attention du gouvernement  sur l’impasse que pourrait conduire le montage des voitures,  afin d’éviter des pertes  pour le pays qui se pourraient  se chiffrer  en dizaines de milliards de dollars ,sans une vision stratégique tenant compte des nouvelles mutations mondiales de cette filière, un  cahier  de charges précis , d’établir  le  taux d’intégration progressif  fonction des avantages  financiers et fiscaux accordés,  la balance devises, et que   du fait des nouvelles technologies (tours numériques) , ces unités requièrent un  niveau de qualification élevé et  étaient peu créatrices d’emplois.. Je constate que la majorité des constructeurs  proposent des unités  à fables capacités ( donc des coûts croissants)  reposant sur le technologies  des années 2000,  il serait impossible  de pénétrer le marché international en pleine mutation et  si toutes ces unités   se réalisaient avec  le faible taux d’intégration, les sorties de devises horizon  se chiffrerait à plus de 5/6 milliards de dollars /an. Les  contraintes internationales sont là et face aux mutations mondiales, la filière automobile connaît des restructurations, des fusions et des délocalisations des grands groupes, avec des capacités de production élevées. Le marché  mondial de voitures en perpétuel mutation  est un marché oligopolistique où quelques firmes contrôlent les circuits internationaux. Il semble bien que certains responsables algériens oublient que la mondialisation est bien là avec des incidences politiques et économiques, voulant perpétuer un modèle de politique industrielle dépassé des années 1970 qui ne peut que conduire le pays à une grande dépendance et à l’endettement à terme . Selon  une vision cohérente de la politique industrielle tenant compte de la forte concurrence internationale et des nouvelles mutations technologiques dans ce domaine,  ne  fallait –il pas par commencer de sélectionner deux ou trois constructeurs algériens  avec un partenariat étranger gagnant/gagnant maîtrisant les circuits internationaux avec un cahier de charges précis  leur donnant des avantages fiscaux et financiers en fonctions de leur capacité. Les avantages doivent être progressifs selon le niveau d’exportation et surtout  le taux d’intégration doit définir des seuils pour un taux d’intégration de  0/10% – de 10/20%- de 20/30% et de  40/50%.

    5.-Dans ce cadre, je formule dix  propositions  pour dynamiser les PMI/PME. C’est que les très petites entreprises (TPE, moins de 20 salariés) et les petites et moyennes entreprises (PME, moins de 250 salariés) sont un facteur clé de la croissance et de l’emploi. Au sein de l’Union européenne, en 2013, les 23 millions de PME représentent 99 % de l’ensemble des entreprises et fournissent environ 75 millions d’emplois. Pour le cas Algérie, elles sont peu performantes à très faible productivité, plus de 90% ne maîtrisant pas les nouvelles technologies. Les PMI/PME en Algérie sont à fin 2012 au nombre de 660 000 entreprises, fin 2013 750.000, 900.000 fin 2015 avec un taux de mortalité de 8% selon un décompte officiel. Mais le nombre de faillites, après avoir eu les avantages fiscaux et financiers de certaines entreprises non maturées (Ansej, Angem, Cnac …), est très important selon certaines sources et se situe entre 35 et 50%,  variant selon les secteurs. L’objectif de 2 millions de PME d’ici 2020, sous l’impulsion des différents organismes de soutien à l’emploi, sachant que l’on ne crée pas des entreprises par décrets mais le guide directeur étant la rentabilité économique, sera-t-il atteint ? Car la prédominance des entreprises de très petites tailles (TPE), est de 90% selon l’ONS , 97%  se situant sur la tranche d’effectifs 0-9 salariés.  Quant aux entités économiques qui emploient 250 personnes et plus, elles ne représentent que 0,1 % de la population des entreprises. Quel  est le bilan final en termes d’avantages économiques, en toute objectivité, de toutes ces organisations et assainissements des entreprises publiques ? Quel est le bilan également  par rapport aux avantages accordés (taux d’intérêts bonifiés, exonération de la TVA en termes de création de valeur ajoutée, d’emplois productifs et de la réduction de la facture d’importation, de ces entreprises créées par les différentes institutions ANDI ANSEJ, ANJEM, CNAC etc…

    – Premièrement, de créer une Agence de service aux petites entreprises de moins de 20 salariés. L’environnement juridique, administratif, fiscal et social est particulièrement complexe et instable pour une très petite entreprise. En qualité d’employeur, une TPE est aujourd’hui en relation avec plusieurs dizaines d’organismes. Pourquoi ne pas s’inspirer du Small Business Service, interlocuteur administratif unique pour les très petites entreprises créé par le gouvernement britannique.

    – Deuxièmement, pour le délai de paiement, je propose d’imposer une loi si nécessaire ou un décret exécutif pour le paiement aux PME à moins de 30 jours à compter de la date de livraison. Une telle décision permettra aux PME de recouvrer les milliards de dinars de trésorerie pour toutes les livraisons aux grandes entreprises et pour tous les marchés passés avec les collectivités publiques, les longs retards accumulés dans le paiement devenant étouffant supposant de revoir les procédures des finances publiques.

    – Troisièmement, il s’agira de réduire le délai de remboursement de la TVA aux PME à 15 jours maximum ou devra être exigé que l’administration fiscale rembourse dans les 15 jours la TVA aux PME, sauf interrogation motivée sur un risque de fraude. En cas de dépassement, l’administration fiscale devra être pénalisée selon les mêmes modalités que celles appliquées aux entreprises.

    – Quatrièmement, il faudrait élargir les possibilités de financement des PME en introduisant le Leasing, le capital-développement afin de financer les petites et moyennes entreprises à un stade un peu avancé de leur expansion car la majorité des entreprises familiales rechignent à chercher du capital à l’extérieur, et plus encore à entrer en Bourse d’Alger qui est d’ailleurs en léthargie depuis des années.

    – Cinquièmement, contraindre les grandes entreprises publiques dont Sonatrach, Sonelgaz notamment à réaliser de la sous traitance par un co-partenariat. Il ne s’agit pas là de prendre des décisions administratives, mais d’en appeler à des changements de mentalité chez les dirigeants des grandes entreprises. À l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays, les grandes entreprises algériennes fonctionnant d’ailleurs avec des fonds publics, pourraient s’appuyer sur des réseaux puissants de PME qui peuvent leur apporter des sous-traitants fiables, des innovations et des centres de recherches compatibles avec leurs propres activités. L’expérience allemande qui considère les PME comme des partenaires égaux contrairement à la France où existe l’effet de domination étant intéressant à étudier.

    – Sixièmement, Les règles comptables régissant les PMI-PME sont très lourdes et ne sont pas utiles à toutes les entreprises. On pourra donc s’orienter vers une comptabilité de trésorerie pour les entreprises de moins de 10/20 salariés. Cette mesure permettrait de réduire leur charge administrative. Cependant cela ne concerne pas les PMI/PME empruntant ou augmentant leur capital qui devront répondre comme à l’heure actuelle aux demandes d’information des investisseurs et des banquiers.

    – Septièmement, il serait souhaitable de soumettre les petites PMI/PME à un régime fiscal et social spécifique notamment pour ceux dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 10.000.0000 dinars avec un prélèvement libératoire de 10 à 15 % assimilable à l’impôt sur le revenu, se substituant à tous les impôts directs.

    – Huitièmement, alléger la procédure des 49/51%, ce que j’ai demandé au gouvernement depuis 2010, ce que vient d’annoncer le Premier ministre devant les walis le 13 novembre 2016,  pour le partenariat avec l’étranger pour les activités non stratégiques à lister, dont les petites et moyennes entreprises, en introduisant la minorité de blocage d’environ 30% et l’obligation d’un transfert technologique, managérial et d’une balance devise positive pour l’Algérie.

    – Neuvièmement, faire un bilan du crédit documentaire Crédoc qui n’a pas permis de limiter la facture d’importation, ni de dynamiser le tissu productif et réintroduire le Remdoc pour certaines petites et moyennes entreprises et donc adapter les règles aux besoins du tissu économique algérien cas par cas, ce qui est prévu en principe dans la loi de finances 2017.

    – Dixièmement, au final l’amélioration du climat des affaires en synchronisant la gouvernance centrale, locale et la gouvernance d’entreprise. Cela passe par une lutte contre le cancer de la bureaucratie, la corruption, la réforme profonde du système financier. L’on devra  éviter tant  l’illusion monétaire que mécanique des années 1970 , le système socio-éducatif devant  reposer sur la qualité, le marché du travail conciliant flexibilité et protection sociale, et réformer le  marché du foncier afin de pouvoir faire face à la concurrence internationale en termes de coût/qualité et donc à l’inexorable défi de la mondialisation.

    6.-Donc il s’agit d’éviter la vision bureaucratique, de croire que l’élaboration de lois sont la seule solution alors que la solution durable est de s’attaquer au fonctionnement de la société  avec ces actions concrètes sur le terrain loin des discours et promesses utopiques.  Combien d’organisations et de codes d’investissement depuis l’indépendance politique et en ce mois de novembre 2012 l’Algérie est toujours une économie rentière. Tirons cinq leçons pour l’Algérie. Premièrement,  la forte croissance peut revenir en Algérie. Mais elle suppose la conjugaison de différents facteurs : une population active dynamique, un savoir, le goût du risque et des innovations technologiques sans cesse actualisés, le combat contre toute forme de monopole néfaste, une concurrence efficace, un système financier rénové capable d’attirer du capital et une ouverture à l’étranger. Ces réformes passent fondamentalement par une démocratie vivante, une stabilité des règles juridiques et l’équité, les politiques parleront de justice sociale. La conduite d’ensemble de ces réformes ne peut ni être déléguée à tel ou tel ministre ni mise dans les mains de telle ou telle administration. Elle ne pourra être conduite que si, au plus haut niveau de l’État, une volonté politique forte  les conduit et convainc les Algériens de leur importance d’où avec l’ère d’internet une communication active transparente permanente. Ensuite, chaque ministre devra recevoir une « feuille de route » personnelle complétant sa lettre de mission et reprenant l’ensemble des décisions qui relèvent de sa compétence. Au regard de l’importance des mesures à lancer et de l’urgence de la situation, le gouvernement devra choisir le mode de mise en œuvre le plus adapté à chaque décision : l’accélération de projets et d’initiatives existantes, le vote d’une loi accompagnée, dès sa présentation au Parlement, des décrets d’application nécessaires à sa mise en œuvre et pour les urgences seulement des décisions par ordonnance pourront être utilisées. Deuxièmement, les  actions coordonnées et synchronisées dans le temps exigent le courage de réformer vite et massivement, non des replâtrages conjoncturelles mais de profondes réformes structurelles à tous les niveaux en ayant une vision stratégique pour le moyen et le long terme, devant donc réhabiliter la planification et le management stratégique L’Algérie peut y parvenir dans un délai raisonnable. Elle en a les moyens. Pour cela, elle doit réapprendre à envisager son avenir avec confiance, libérer l’initiative, la concurrence et l’innovation car le principal défi du XXIème pour l’Algérie sera la maîtrise du temps. Le monde ne nous attend pas et toute Nation qui n’avance pas recule forcément. Retarder les réformes ne peut que conduire à la désintégration lente, à l’appauvrissement , une perte de confiance en l’avenir puisqu’ avec l’épuisement de la rente des hydrocarbures, l’Algérie n’aura plus les moyens de préparer ces réformes et vivra sous l’emprise de la peur, voyant partout des menaces où les autres voient des chances. Cette croissance exige l’engagement

    de tous, et pas seulement celui de l’État en organisant les solidarités devant concilier efficacité économique et équité par une participation citoyenne et un dialogue productif permanent. Troisièmement, le  pouvoir algérien a vécu longtemps sur l’illusion de la rente éternelle. La majorité des Algériens dont le revenu est fonction à plus de 70% de la rente des hydrocarbures doivent savoir que l’avenir de l’emploi et de leur pouvoir d’achat n’est plus dans la fonction publique, et que celui des entreprises n’est plus dans les subventions à répétition. L’essentiel de l’action est entre les mains des Algériens, qui devront vouloir le changement et partager une envie d’avenir, d’apprendre davantage, de s’adapter, de travailler plus et mieux, de créer, de partager, d’oser. La nature du pouvoir doit également changer supposant une refonte progressive de l’Etat par une réelle décentralisation autour de grands pôles économiques régionaux, impliquant qu’il passe de l’Etat gestionnaire à l’Etat régulateur, conciliant les couts sociaux et les couts privés, étant le cœur de la conscience collective, par une gestion plus saine de ses différentes structures . Quatrièmement, pour  s’inscrire dans la croissance mondiale, l’Algérie doit d’abord mettre en place une véritable économie de la connaissance, développant le savoir de tous, de l’informatique au travail en équipe, de l’arabe, du français, du chinois à l’anglais, du primaire au supérieur, de la crèche à la recherche. Elle doit ensuite faciliter la concurrence, la création et la croissance des entreprises, par la mise en place de moyens modernes de financement, la réduction du coût du travail et la simplification des règles de l’emploi. Elle doit favoriser l’épanouissement de nouveaux secteurs clés, dont : le numérique, la santé, la biotechnologie, les industries de l’environnement, les services à la personne avec le vieillissement de la population. Simultanément, il est nécessaire de créer les conditions d’une mobilité sociale, géographique et concurrentielle et de permettre à chacun de travailler mieux et plus, de changer plus facilement d’emploi, en toute sécurité. Pour mener à bien ces réformes, l’État et les collectivités locales doivent être très largement réformés. Il faudra réduire leur part dans la richesse commune, concentrer leurs moyens sur les groupes sociaux qui en ont réellement besoin, faire place à la différenciation et à l’expérimentation, évaluer systématiquement toute décision, a priori et a posteriori. Cinquièmement, toute Nation ne peut distribuer plus que ce qu’elle produit annuellement, si elle veut éviter la dérive sociale. Il s’agira de concilier l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, en intégrant la sphère informelle représentant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 30% du PIB et non  compris les hydrocarbures   entre 40/50% de la superficie économique et de l’emploi,  que l’on ne combat pas par des mesures  bureaucratiques administratives  ayant comme effet son extension  . La justice sociale, à laquelle je suis profondément attachée, ne signifiant pas égalitarisme, source de démotivation, n’est l’antinomie de l’efficacité économique. L’Algérie dispose des compétences lui permettant de dépasser la crise pétrolière. Il est nécessaire d’avoir une vision positive de l’avenir et d’éviter les positions et comportements défaitistes. L’Algérie dispose de tous les atouts pour créer la richesse hors économie de la rente devant s’adapter au nouveau monde avec la transition numérique (lutter contre les cyberattaques) et énergétique à l’horizon 2030. L’entrave principale au développement en Algérie provient de l’entropie qu’il s‘agit de dépasser impérativement, renvoyant pas seulement aux facteurs économiques mais également sociaux et politiques dont une autre gouvernance par la profonde moralisation des dirigeants et de la société. En ce mois de décembre 2012 irriguant tout le corps social et économique, taux de croissance via la dépense publique, taux d’emploi, réserves de change, poids dans les  relations internationales, Sonatrach c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach  conforme à la conférence donnée le 24/12/2012 , il y a 10 ans , sans aucune modification.

     En résumé, espérons que cette rencontre ne sera pas encore des redites des anciennes propositions  et  avec ces propositions concrètes  permettra  de dynamiser l’économie nationale car en ce mois de décembre 2021 la configuration socio-économique  est globalement  la même, une économie rentière. ademmebtoul@gmail.com

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études Ministère Industrie/Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2008-2013/2015

    عاشت الجزائر ،المجد و الخلود لشهدائنا الأبرار

    Dr Abderrahmane MEBTOUL

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études Ministère Industrie/Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2008-2013/2015

    #Algérie #Economie #Gouvernance #politique_industrielle #Sonatrach

  • Réconciliation algéro-française : des propositions a Macron

    Réconciliation algéro-française : des propositions a Macron – Algérie, mémoire, colonialisme, Harkis,

    Les Les descendants de harkis, de rapatriés et combattants du FLN font des propositions a Macron
    C’est l’histoire d’un voyage intérieur. Celle d’un trajet qui mène vers des mémoires encore embrasées et des souffrances familiales restées le plus souvent silencieuses. C’est l’histoire d’un voyage dans le temps.

    Celle d’une quête personnelle de dix-huit jeunes venue épouser la longue destinée de deux pays qui s’attirent et se déchirent depuis près de soixante ans. Onze femmes et sept hommes qui ne se connaissaient pas ont accepté de faire ensemble cette traversée avec un objectif : apaiser « cette blessure mémorielle » qui froisse la France et l’Algérie, comme l’a décrit Emmanuel Macron.

    C’est ce que révèle le quotidien « Le Monde » .

    L’enjeu est lourd. Lourd de sens pour ces jeunes gens, qu’ils soient français, binationaux ou pour certains algériens. Car, même si la guerre est finie depuis 1962, Linda, Yoann, Alma, Nabil, ou encore Lina (ils ne souhaitent pas que leur nom de famille soit rendu public), qui ont entre 18 et 35 ans, portent malgré eux l’héritage de ce conflit : ils sont les petits-enfants de ces souvenirs tourmentés entre les deux pays de la Méditerranée. Leurs grands-parents ont été combattants du Front de libération nationale (FLN), militaires français, appelés, harkis ou rapatriés (pieds-noirs et juifs).

    « Enormément de bienveillance »

    Depuis juin, ce groupe – qui s’est nommé « Regards de la jeune génération sur les mémoires franco-algériennes » – échange librement et réfléchit à la manière de rapprocher toutes ces « blessures » pour le compte de l’Elysée. « Il y a eu énormément de bienveillance entre nous », assure Gautier, arrière-petit-fils d’un général putschiste, ancien chef de l’Organisation de l’armée secrète (OAS).

    Après cinq mois d’intimes discussions – que Le Monde a pu suivre –, ces jeunes devaient remettre, mardi 30 novembre, plusieurs propositions, sous forme de messages, à Emmanuel Macron, censés nourrir la réflexion du président de la République autour de « la réconciliation entre les peuples français et algérien ».

    Echourouk online, 01/12/2021

    #Algérie #France « Colonialisme #Mémoire #Réconciliation #Harkis #Macron

  • Saisie de plus de 3 quintaux de kif venus du Maroc

    Saisie de plus de 3 quintaux de kif venus du Maroc

    Saisie de plus de 3 quintaux de kif venus du Maroc – Algérie, cannabis, trafic de drogue, stupéfiants

    11 narcotrafiquants arrêtés et plusieurs tentatives déjouées
    Des détachements combinés de l’Armée nationale populaire ont arrêté, entre le 24 et le 30 novembre dernier, 11 narcotrafiquants et déjoué des tentatives d’introduction de plus de 3 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc, a indiqué mercredi le ministère de la Défenses dans un communiqué.

    « Dans la dynamique des efforts continus dans la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée multiforme, des unités et des détachements de l’Armée Nationale Populaire ont exécuté, durant la période du 24 au 30 novembre 2021, plusieurs opérations ayant abouti à des résultats de qualité qui reflètent le haut professionnalisme, la vigilance et la disponibilité permanente de nos Forces armées à travers tout le territoire national », précise la même source.

    Dans le contexte des opérations de lutte contre la criminalité organisée et « dans la dynamique des efforts intenses visant à contrecarrer le fléau du narcotrafic dans notre pays », des détachements combinés de l’ANP « ont arrêté, en coordination avec les différents services de sécurité au niveau des territoires des 2e et 3e Régions militaires, 11 narcotrafiquants » et « ont déjoué des tentatives d’introduction de quantités de drogues via les frontières avec le Maroc, s’élevant à 3 quintaux et 33 kilogrammes de kif traité », tandis que « 28 autres narcotrafiquants ont été arrêtés en leur possession 62 kilogrammes de la même substance et 203740 comprimés psychotropes saisis dans diverses opérations exécutées à travers les autres Régions militaires », ajoute le communiqué.

    Dans le cadre de la lutte antiterroriste, des détachements de l’ANP « ont arrêté 6 éléments de soutien aux groupes terroristes dans des opérations distinctes à travers le territoire national ».

    APS

    #Algérie #Maroc #Cannabis #Kif #Haschich #Trafic_drogue

  • Algérie. Elections locales : La vieille garde toujours là !

    Algérie. Elections locales : La vieille garde toujours là ! – Elections communales, FLN, RND, résultats

    Les résultats communiqués hier par le chef de l’Autorité électorale, Mohamed Charfi, fait ressortir trois indicateurs majeurs : un taux de participation de plus de 35%, la persistance de la traditionnelle cartographie politique dominée par le FLN et le RND, deux formations qui dominent le champ politique depuis plus de deux décennies, et des Assemblées sans majorité.

    Quatre jours après le déroulement du scrutin, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a annoncé le taux de participation estimé à 36,52 % pour le vote des APC et à 34,76 % pour les APW. Manifestement, la cartographie politique du pays n’a pas connu de changements notables dans la mesure où le FLN préserve sa place de leader en dépit de la zone de turbulence qu’il a traversée depuis février 2019.
    Au total, 7.514.422 électeurs ont voté lors du scrutin de samedi dernier pour les Assemblées populaires communales (APC) pour un corps électoral de 23.717.479 électeurs, soit 36,58 % pour les Assemblées populaires communales (APC), et 6.902.222 électeurs ont voté pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), soit 34,76 %, a précisé M. Charfi, lors d’une conférence de presse animée hier au Centre international des conférences (CIC).

    A la lecture des chiffres communiqués par M. Charfi, aucun parti n’a obtenu la majorité absolue dans aucune APW, ce qui ouvre grande ouverte la voie des alliances partisanes pour doter les Assemblées de wilayas d’Exécutifs et travailler sans blocage afin de répondre aux préoccupations des citoyens et réaliser le développement local souhaité.
    Le FLN a eu la majorité relative dans 25 wilayas, le RND majorité relative dans 13 wilayas et les Indépendants la majorité relative dans 10 wilayas.

    Pour ce qui concerne le classement des partis politiques qui ont candidaté à cette échéance, c’est le FLN qui arrive, encore une fois, en tête en remportant 5978 sièges dans les APC. Le parti a réalisé, selon les chiffres de l’ANIE, la majorité dans 124 APC dans 42 wilayas, et une majorité relative dans 552 APC.

    Ces résultats sont-ils de nature à «immuniser» la direction du parti qui fait face à des dissensions en interne où renfonceront-ils la pression sur Baâdji et ses proches ? Les prochaines semaines seront vraisemblablement très animées, voire agitées, dans la maison du FLN.

    Ce dernier est par ailleurs talonné dans le classement des partis par le Rassemblement national démocratique (RND), qui a gagné 4 584 sièges dans les APC avec 331 majorités relatives, ce qui le contraint dans ces cas au jeu des alliances partisanes.

    Arrivent ensuite les listes indépendantes avec 4 430 sièges dans 91 APC à travers 24 wilayas, des chiffres qui mériteraient observations et études approfondies pour une compréhension juste et précise de la place que tendent à occuper les listes indépendantes dans le paysage politique et institutionnel du pays.
    En quatrième position, c’est le Front El Moustaqbal qui arrive avec 3 262 sièges réalisant la majorité absolue dans 34 APC et la majorité relative dans 228 autres APC.

    De son côté, le Front des forces socialiste (FFS) n’a pas réalisé les scores souhaités par sa direction, y compris dans ses fiefs traditionnels notamment. Le vieux parti de l’opposition s’est contenté de 898 sièges dans les APC où il a eu la majorité absolue dans 47 APC et la majorité relative dans 65 APC à travers 7 wilayas.
    Aux APW, le FLN est talonné de près par les listes indépendantes avec 443 sièges à travers 10 wilayas, le Rassemblement nationale démocratique (RND) avec 366 sièges à travers 13 wilayas, le Front El Mostakbel avec 304 sièges à travers 12 wilayas, puis par le Mouvement de la société de la paix (MSP) avec 239 sièges à travers 5 wilayas.

    Les structures locales pour trancher la question des alliances
    Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a exprimé sa «satisfaction» quant aux résultats obtenus lors de ces élections aussi bien dans les APW que les APC, considérant que «la parti a renforcé son ancrage dans la société à travers le territoire national».

    En ce qui concerne les alliances qui s’imposent dans les assemblées où il n’y a pas de majorité partisane, la direction du MSP a expliqué que l’option est laissée à «l’appréciation des structures locales selon les considérations qu’impose la réalité de toute circonscription».
    Le parti présidé par Makri a souligné cependant qu’il refuse toute alliance avec «ceux qui peuvent être soupçonnés de corruption ou de proximité avec l’argent sale», favorisant plutôt «des alliances de nature à garantir la «cohérence» pour le parti et «la stabilité» pour le pays et les représentations de l’Etat au niveau local.

    L’option du MSP ne semble pas ainsi différer de celle de l’ancien parti unique, le FLN, dont la direction de Baadji, a laissé, elle aussi, le libre choix aux structures locales avec cependant l’insistance à «privilégier» l’intérêt du parti aux «considérations personnelles».

    NAZIM BRAHIMI

    Reporters, 01/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #Elections_communales #FLN #RND