Catégorie : Algérie

  • L’Algérie, se prépare-t-elle pour attaquer le Maroc?

    L’Algérie, se prépare-t-elle pour attaquer le Maroc?

    L’Algérie, se prépare-t-elle pour attaquer le Maroc? – Israël, guerre électronique, drones, Sahara Occidental, Polisario

    Les deux voisins et ennemis de longue date ne se sont jamais affrontés militairement, terrifiés à l’idée d’y laisser chacun des plumes. En dépit de la colère d’Alger dernièrement avec la disparition de 3 de ses ressortissants, qu’elle attribue volontiers au Maroc, les Algériens se gardent de riposter militairement… pour l’instant. Car selon un journal français, les choses pourraient dégénérer…

    «L’Algérie est prête à faire la guerre au Maroc, s’il le faut…», c’est le titre d’un article publié ce mardi 30 novembre 2021 par le journal français L’Opinion. Le fait que le Maroc affiche au grand jour ses solides relations avec Israël inspirerait les pires craintes aux autorités algériennes. Malgré la puissance de l’allié de Rabat, Alger croit en ses chances de faire mordre la poussière aux Marocains grâce à sa prétendue “supériorité militaire“, rapporte Le 360 ce 1er décembre 2021… La source du journal français, qualifiée de “faucon” du régime algérien, n’est pas avare en confidences. «L’Algérie ne veut pas la guerre avec le Maroc, mais elle est prête à la faire». C’est le bruit qui court «dans certains milieux proches de l’armée algérienne», dit le journal français.

    Alors, un risque réel ou une intox pour calmer les ardeurs de Rabat, de Tel Aviv et des Américains ? En tout cas cet informateur algérien ne lésine pas : «S’il faut la faire, c’est aujourd’hui, car nous sommes militairement supérieurs à tous les niveaux et ce ne sera peut-être plus le cas dans quelques années». Ce qui empêche la junte algérienne de dormir sur ses deux oreilles, «c’est le soutien d’Israël au Maroc. Cela va changer la donne, dans un délai que l’on estime à trois ans», indique la source reprise par le journal français.

    «Pour l’instant, les Américains disent aux Israéliens de ne pas fournir de systèmes d’armes qui pourraient provoquer un déséquilibre militaire immédiat en faveur du Maroc», ajoute la source algérienne. «Les armements qui inquiètent le plus les Algériens sont ceux relevant de la guerre électronique et des drones», indique le journal français.

    Il se dit qu’à Alger plusieurs pistes sont étudiées actuellement, mais c’est une «riposte graduée» qui aurait la faveur des stratèges. On parle beaucoup d’une «no fly-zone», un espace aérien où seraient exclus les appareils marocains – notamment les drones –, surtout le survol de la zone régie par le Polisario. On évoque également un soutien aérien aux troupes sahraouies, révèle le journal français, qui écarte toutefois l’idée d’une «offensive terrestre de grand style, avec divisions d’infanterie et brigades blindées (…), le risque d’escalade” serait trop grand…

    Du côté d’Alger il y aurait «une forme d’hubris, de complexe de supériorité qui n’incite pas à la prudence (…). Militairement, nous sommes très supérieurs aux Marocains», confie une autre source algérienne. En l’état elle a raison : «Ce que l’on sait, c’est que l’Algérie consacre beaucoup plus d’argent à son armée que le Maroc. Au cours des dix dernières années, Alger a ainsi acheté deux fois plus de matériels (10,5 milliards de dollars) que le Maroc (4,5)», souligne le journal français.

    Maintenant de là à dire qu’Alger se lancera dans un face-à-face armé avec son voisin, avec tous les dangers que cela recèle, c’est un pas que nous ne franchirons pas…

    Tunisie numérique, 01/12/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Sahara_Occidental #Polisario #drones #Guerre_électronique

  • Algérie. En rang serré

    Algérie. En rang serré – Elections communales, FLN, RND, partis politiques

    L’important constat à retenir des dernières élections est celui de la remarquable mue du Front de libération nationale. Non pas qu’il s’agisse du retour d’une dorure d’un blason terni depuis l’indépendance, loin s’en faut, mais de la lente extinction d’une stature d’un front politique né dans le feu que les opportunismes voraces ont profondément perverti jusqu’à être abasourdi par les réclamations de son classement au musée. L’heure présente n’est plus à la déclamation justifiée contre un parti politique pour qu’il se mette en touche, puisque le temps a fait son œuvre et que l’on voit bien que le FLN n’est plus qu’un parti comme un autre après avoir rendu de loyaux services.

    On doit convenir aujourd’hui qu’une stratégie de génie a transporté son aura gonflé avec une relative douceur dans un recoin de grenier. On est obligé de comprendre et sans doute d’admettre qu’il a été une arme propice pour déblayer les lourdes charges dangereuses des conjonctures délicates traversées par le pays et l’histoire dira s’il faut le féliciter pour ses services rendus.

    Son cousin germain, le Rassemblement national démocratique est logé à la même enseigne. L’un comme l’autre aura servi un temps de paratonnerre contre des turbulences décidées à mettre le pays à terre. Dans l’analyse de leurs bilans de plusieurs décennies très mitigés et décriés, il serait injuste de ne pas adjoindre la disponibilité et l’engagement de plusieurs de leurs militants à se mettre aux avant-postes au péril de leurs vies face aux bourrasques terrifiantes qui menaçaient de faire exploser le pays. Ils s’y sont engagés au moment où des armateurs du verbe rasaient les murs en se méfiant de leurs ombres.

    La part des choses est évidemment de mise dans la mêlée des conjonctures et seule la grande histoire peut se targuer de se vêtir de la toge divine pour qu’elle attribue aux faits et aux actes leurs réelles densités.

    Comme attendu, le recyclage s’opère et le militantisme change de carapace pour s’adapter au sens du vent. Peu importe. Le constat est que la marche en rang serré d’avant a finalement disparu.

    par Abdou Benabbou

    Le Quotidien d’Oran, 01/12/2021

    Elections locales: Les résultats préliminaires connus

    Le Front de libération nationale (FLN) est arrivé en tête des élections locales avec 5978 sièges dans 124 APC à travers 42 wilayas, a annoncé mardi le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats préliminaires des Locales du 27 novembre.

    Il est suivi par le Rassemblement national démocratique (RND) avec 4584 sièges dans 58 APC à travers 27 wilayas, les listes indépendantes avec 4430 sièges dans 91 APC à travers 24 wilayas et le Front El Mostakbel avec 3262 sièges dans 34 APC à travers 18 wilayas.

    L’Algérie compte 1541 communes et 58 wilayas, dont dix nouvellement créées.

    Le taux de participation aux élections locales du 27 novembre est de 36,58 % pour les Assemblées populaires communales (APC) et de 34,76 % pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), a indiqué Mohamed Charfi.

    Au total, 7.514.422 électeurs ont voté lors du scrutin de samedi dernier pour les Assemblées populaires communales (APC) pour un corps électoral de 23.717.479 électeurs, soit 36,58 % pour les Assemblées populaires communales (APC), et 6.902.222 électeurs ont voté pour les Assemblées populaires de wilaya (APW), soit 34,76 %, a précisé M. Charfi.

    Le Quotidien d’Oran, 1/12/2021

    #Algérie #Elections_locales #FLN #RND #Partis_politiques

  • Ces exercices navales qui font de l’Algérie une superpuissance militaire méditerranéenne et régionale

    Ces exercices navales qui font de l’Algérie une superpuissance militaire méditerranéenne et régionale

    Ces exercices navales qui font de l’Algérie une superpuissance militaire méditerranéenne et régionale – Russie, flotte, sous-marins Kilo, force navale

    Suite à un rapport publié par les russes sur des exercices portants de (Mesures de lutte contre les mines sous marines) qui se sont déroulés conjointement en Russie et en Algérie.

    Dans un rapport rendu public, la Russie reconnait officiellement que les manœuvres navales de sa flotte maritime employée au côté de ses sous-marins de classe kilo 636, ont mené des opérations dans la mer noire dans le cadre des mesures de lutte contre les mines sous marines. Le rapport indiquait que ses manœuvres sont les mêmes que celles exécutés et réalisés précédemment à Oran en Algérie dans le cadre de l’opération dénommée Radaâ21. Exercice maritime majeur du sous-marin [Djurdjura- Trou noir – Kilo 636] « Cet exercice du 29 et 30 septembre dernier, s’inscrit dans le cadre de l’entrainement des unités et formations navales aux actions de combat proche des conditions réelles, outre l’évaluation du degré de maitrise des systèmes d’armement modernes et permettre aux formations navales, notamment les sous-marins, de montrer leurs capacités au combat », ajoute la même source.

    Il s’agit entre autres, des mesures de lutte prises contre les mines sous marines ennemis susceptibles d’êtres employées dans les eaux territoriales respectivement de la Russie et de l’Algérie. Le rapport annonce la réussite de cette approche dans une configuration opérationnelle, du système complet de lutte anti-mines sous-marine menée dans la mer noire, dans les conditions réelles d’une mission de chasse des mines et en présence des flottilles participantes des deux pays.
    De telles perspectives exigent des compétences et une expérience tout aussi importante pour faire de ces ambitions une réalité, notamment en matière de R&D de haute technologie et de capacité à gérer et mener à bien des projets complexes. Au terme de manœuvres navales conjointes d’une rude compétition, les deux pays ont choisi le programme « Mine Jamming » adopté des « Enjeux stratégiques » de la guerre des mines retenu par les deux pays (La Russie et l’Algérie) pour diriger les opérations de luttes contre les mines sous marines. Sa mission ? Démontrer de manière rigoureuse et dans un délai court l’intérêt des systèmes autonomes de lutte anti-mines dans les mers difficiles.

    Aujourd’hui, l’audace du commandement algérien des forces navales (CFN) a payé : un système aussi innovant que fiable a fait ses preuves et a répondu aux exigences selon le rapport. Mais comment s’explique cette réussite ? D’abord, la Russie a fait preuve d’un engagement à la hauteur de celui des deux marines. Assumant la lourde responsabilité d’être à la fois maître d’œuvre et intégrateur système, la Russie a investit massivement dans le développement technique et humain et s’est positionnée à la tête d’un réseau complexe de partenaires avec l’Algérie. Par exemple, la simulation complète du comportement du système a considérablement réduit le risque de perte de temps ou de ressources en mer noir et occidentale de la méditerranée.

    Il devient plus clair que ces exercices opérationnels effectués dans la mer noire sont ceux-là mêmes réalisés en méditerranée occidentale dans la façade maritime de l’ouest de l’Algérie. Une réussite totale de tous les programmes validés par les deux pays. Plus communément connues sous le nom de « Mine jamming », ils visent à empêcher les mines de réagir à une influence externe par la production d’un mur de signal d’interférence ou de saturation du senseur.

    Ainsi l’Algérie a grandement franchi le pas en confortant sa place de 1°ere puissance navale méditerranéenne et régionale devançant largement l’Israël selon les experts de défense. Ceci dit, ce rapport est à la fois une distinction pour l’Algérie et une réponse à la visite du ministre de la défense Benny Gantz au Maroc.
    Cette mission intégrale a été conduite au travers de séquences combinant des drones autonomes et des automatismes de haut niveau pilotés à distance depuis le poste de commandement opérationnel grâce au système de communications sécurisées.

    Les deux premiers scénarios portaient sur la détection, la classification et la localisation des menaces au fil de la mission, le suivant sur les détections de changement par comparaison avec les données d’une mission précédente et le dernier sur la relocalisation et l’identification de plusieurs mines puis la neutralisation de l’une d’entre elles. La détection de la totalité des mines et la neutralisation parfaitement maîtrisée témoignent de la réussite de la mission de bout en bout et de la très grande performance des systèmes engagés.

    « Ces manœuvres opérationnels, en mer étaient capitaux pour démontrer les performances des prototypes navales engagés par les deux forces navales, soient à même de s’acquitter de ces tâches. Leur réussite marque un progrès important vers le début de la mise en production en série de ce système fiable et efficace contre l’intrusion éventuelle de corps étranger.

    « Avec le franchissement de cette nouvelle étape, le programme mis en place pour le : M L C M S M (Mesures de lutte contre les mines sous marines) devient l’unique système-de-systèmes de ce type au bassin méditerranée. Le CFN (Commandement des forces navales) conforte ainsi sa place de puissance navale dans les systèmes de lutte contre les mines sous marines, qu’ils soient conventionnelles ou de nouvelle génération à base d’autonomie et de télé-opération. Ce programme d’une complexité unique au monde est porteur d’innovations majeures au service de la sécurité des mers, des marins et des installations majeures de tout le bassin méditerranée. »

    Pour le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, l’objectif visé par l’armée algérienne à travers ses exercices est avant tout de renforcer ses «capacités défensives». Il a soutenu que l’ANP «s’attelle sans relâche, nuit et jour, et tout au long de l’année, au développement de nos capacités défensives pour faire face aux nouveaux défis, et préserver les intérêts vitaux de la nation». Le général de corps d’armée a également affirmé qu’il est du droit de l’Algérie nouvelle d’avoir une «armée forte», capable de jouer son rôle en tant que «puissance régionale» en lui assurant une «supériorité stratégique» dans la région, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.

    Tarek Benaldjia

    #Algérie #Russie #Exercices_militaires #Force_navale

  • Le Maroc et Israël main dans la main contre l’Algérie

    Le Maroc et Israël main dans la main contre l’Algérie – Sahara Occidental, Espagne, Ceuta, Melilla

    Le Maroc a accueilli le 24 novembre dernier le ministre israélien de la défense Benny Gantz pour sceller un accord militaire et sécuritaire sans précédent entre les deux pays et inédit dans le monde arabe.

    Le mémorandum d’entente Israël-Maroc couvre un spectre large de coopération : « Echange d’expériences et d’expertise, transferts technologiques, formation, coopération dans le domaine de l’industrie de défense. » Il a été question à Rabat, entre autres, d’entraînements et de manœuvres conjoints entre les deux armées, de drones sophistiqués, de radars Elta, missiles, systèmes antidrones ainsi que de la modernisation de la flotte des avions F5. Le point saillant de l’accord-cadre est cependant l’acquisition par les FAR du système de défense aérienne Lightning 8 installé sur les avions, et qui se décline également dans une version terrestre. Mais les FAR auraient déjà acquis le Skylock Dome israélien. Transaction annoncée par le journal israélien Globes dans un article soulignant l’intérêt pour les solutions de défense israéliennes au dernier salon aéronautique de Dubaï. Le Skylock est présenté comme offrant une large protection contre la menace croissante des drones d’attaque. Cette acquisition est destinée essentiellement à faire face à la menace stratégique représentée par l’arsenal de drones d’attaque et de drones chasseurs de tanks et de surveillance algérien.

    Grâce donc à l’ennemi stratégique israélien, le Makhzen, voisin géographique et historique belliqueux, va donc s’équiper massivement de technologies militaires israéliennes. Cette coopération militaire étendue permettra à Israël de développer une industrie locale de production de drones, ce qui renforcerait évidemment les capacités aériennes des FAR qui disposent déjà de drones turcs, israéliens et américains. Elle permettrait aussi aux Israéliens de produire des drones en grande quantité et à un prix inférieur au Maroc, afin de bien se positionner sur les marchés d’exportation, notamment en Afrique.

    Par ailleurs, et selon des sources médiatiques espagnoles, la coopération maroco-israélienne accrue comprendra de même la construction d’une base militaire près de l’enclave espagnole de Melilla, distante d’Alger, à vol d’oiseau, d’environ 560 kilomètres. La coopération entre le Maroc et Israël pourrait aller au-delà de la sécurité et de la défense pour parvenir à un accord de renseignement, en bonne et due forme, qui scellerait 60 ans de coopération en matière d’espionnage et de contre-espionnage dans le monde arabe et en Europe.

    Cet accord de coopération militaire et sécuritaire tous azimuts a déjà, d’autre part, une traduction sur le plan économique, Rabat devant accorder prochainement des licences à une entreprise israélienne pour explorer le pétrole et le gaz en zone offshore dans le sud du Maroc et au Sahara Occidental occupé.

    Cet accord stratégique n’est en rien surprenant. Il était parfaitement prévisible depuis la reprise officielle des relations diplomatiques, dans le cadre des Accords d’Abraham, et concrétisée par l’ouverture d’ambassades dans les capitales respectives. Le discours diplomatique provocateur de Rabat, les menaces israéliennes contre l’Algérie, proférées à partir de la capitale du Maroc, avec l’assentiment du palais royal, l’assassinat à l’aide d’un drone de trois camionneurs algériens en zones libérées du Sahara Occidental, et l’agression numérique caractérisée des services de renseignement marocains, via le système de vaste intrusion cybernétique Pegasus, laissaient entrevoir une rapide conclusion d’un accord militaire et sécuritaire stratégique.

    Rien d’étonnant donc. Reste à savoir si cette attitude ultraoffensive et guerrière du Makhzen à l’égard de l’Algérie, pensant prendre part à sa prise en tenaille géostratégique via ses vastes frontières, déboucherait ou non sur une guerre totale, une guerre de drones ou une guerre indirecte à travers l’embrasement du front militaire sahraoui ? Si une revivification du champ de bataille sahraoui est possible, une guerre totale ou un conflit armé par drones interposés qui aurait pour théâtre d’opérations l’Algérie et le Maroc, paraissent à ce stade assez improbables. Une guerre aux portes de l’Europe entre deux armées dotées des ressources militaires nécessaires aurait des conséquences très lourdes en matière de flux migratoires et de garantie des approvisionnements énergétiques du sud de l’Europe. Elle opposerait en outre deux pays qui sont dans des alliances stratégiques avec l’OTAN, les USA, la France et Israël pour le Maroc, et la Russie et la Chine s’agissant de l’Algérie. Ces puissances ne pourraient pas accepter, in fine, que l’allié stratégique en question puisse subir des dommages à grande échelle.

    Tout porte à croire que le Maroc et Israël, désormais alliés stratégiques au grand jour, marcheront main dans la main pour affaiblir systématiquement l’Algérie, et sur tous les plans. Faire en sorte à ce que ses capacités immunitaires soient sans cesse diminuées. Favoriser alors le rôle du ver dans la pomme en encourageant tout mouvement d’opposition et de sédition internes, affaiblir ses positions diplomatiques partout où l’Algérie aurait une quelconque influence, porter atteinte à ses intérêts diplomatiques et mener contre elle une guerre d’intox noire et une guerre de déstabilisation psychologique sur tous les fronts du monde numérique !

    Noureddine Khelassi

    Le Soir d’Algérie, 01/12/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Sahara_Occidental #Front_POlisario #Makhzen

  • Instance arabe contre la normalisation: l’Algérie est ciblée

    Maroc, Israël – Instance arabe contre la normalisation: l’Algérie est ciblée

    Instance arabe contre la normalisation : l’accord militaire maroco-sioniste cible l’Algérie.
    Le président de l’Instance populaire arabe contre la normalisation, Ahmed Khalifa a indiqué, lundi, que la visite du ministre sioniste de la Guerre au Maroc et l’annonce d’un accord sécuritaire et militaire entre Rabat et l’Entité sioniste, « cible en premier degré l’Algérie » et prélude à « un nouveau coup à la sécurité nationale arabe ».

    Le Président de l’Instance arabe et qui occupe également le poste du président de l’Observatoire maghrébin contre la normalisation sioniste, a indiqué dans une déclaration à l’APS, que » les accords conclus entre le régime marocain et l’entité sioniste, à leur tête, l’accord sécuritaire et militaire, mettent à nu sans aucun doute, l’implication ancienne et nouvelle du Makhzen dans la traîtrise à sa Nation et à son pays ».

    Pour M. Khalifa, l’accord est une déstabilisation de la sécurité nationale marocaine et est destiné contre l’Algérie, plus précisément une atteinte à la sécurité nationale arabe ».

    L’accord met à nu également » l’implication ouverte du régime marocain au détriment de sa sécurité nationale, au profit du projet américano-sioniste, ainsi que son visage de traître à la Nation ».

    M. Ahmed khalifa a appelé l’ensemble des forces nationales marocaines, l’ensemble des forces nationales arabes et les libres de la Nation, à » faire face à ce défi dangereux, en resserrant les rangs et en proclamant la confrontation avec des régimes arabes qui ne normalisent pas avec l’ennemi seulement, mais proclament leur alliance avec l’ennemi contre leurs nations et une traitrise de leur cause centrale: la Palestine ».

    Le régime du Makhzen a conclu avec l’entité sioniste, mercredi dernier à Rabat, un accord de coopération sécuritaire « qui est de nature à créer des canaux officiels entre les services sécuritaires et de renseignements » des deux parties, après près d’une année de normalisation de leurs relations, au milieu d’une consternation populaire croissante que connait la rue marocaine.

    Le Réveil d’Algérie, 30/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Palestine #Normalisation

  • Maroc: Les marocains maintiennent la pression

    Maroc: Les marocains maintiennent la pression

    Israël, Palestine, manifestations, normalisation – Maroc: Les marocains maintiennent la pression

    La contestation marocaine ne s’affaiblit pas et les manifestations noctures sont maintenues malgré les restrictions sanitaires imposées par le régime du Makhzen, dont la répression redouble de férocité.
    Ce mardi soir, coïncidant avec la journée de la terre, commémorée par les palestiniens, la rue marocaine est de nouveau mobilisée pour appeler Mohamed VI à quitter le pouvoir, et dénonce la normalisation avec l’entité sioniste.

    Algérie54, 30/11/2021

    Maroc: l’Union générale des étudiants condamne la répression du soulèvement estudiantin

    RABAT- L’Union générale des étudiants marocains a dénoncé « la répression excessive » des forces de sécurité contre les étudiants dans les différents établissements universitaires du Royaume du Maroc après avoir manifesté contre la décision du ministère de l’Education marocain sur le plafonnement de l’âge de candidature aux concours d’enseignement à 30 ans, brandissant la menace d’escalade des protestations.

    Dans un communiqué rendu public dimanche, l’organisation estudiantine a indiqué « suivre avec grande inquiétude » les décisions gouvernementales actuelles marquées par « la précipitation, l’ambiguïté et la confusion », faisant fi aux droits, aux libertés fondamentales et à plusieurs acquis matériels et moraux pour la concrétisation desquels la société marocaine, toute catégorie confondue, a payé le prix fort.

    Elle a également dénoncé « la décision injuste prise par le ministère de l’Education marocain qui entend plafonner l’âge de candidature aux concours du secteur de l’éducation à 30 ans, aussi bien que d’autres conditions et critères arbitraires et subjectifs visant l’exclusion directe et méthodique d’une large catégorie des chômeurs diplômés ».

    Le Royaume marocain est plongé depuis deux semaines environ dans une situation marquée par des manifestations massives des étudiants universitaires à travers toutes les régions du pays, pour dénoncer les décisions arbitraires dans le domaine de l’éducation et les conditions de vie difficiles que traverse le peuple marocain. APS

    #Maroc #Israël #normalisation #Palestine

  • Algérie. Elections communales : FLN et RND toujours devant

    Elections locales, premiers résultats – Algérie. Elections communales : FLN et RND toujours devant

    Les résultats provisoires des élections locales anticipées qui ont commencé à être connus, dès avant-hier au soir, et qui ont continué à filtrer, hier, révèlent de grandes caractéristiques.
    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Il y a, d’abord, le parti du Front de libération nationale que d’aucuns estimaient en «fin de mission» qui, après les élections législatives anticipées de juin dernier, confirme sa bonne santé puisque sauvegardant sa première place en termes d’Assemblées populaires de wilaya et de communes arrachées, soit à des majorités absolues ou relatives.


    Mais il est bon de relever la déroute de certains membres du comité central du vieux front et qui n’auraient pas pu arracher de sièges à l’APW d’Alger où ils ont concouru. Il s’agit des ex-députés Saïd Bounab et Lies Saâdi et de l’ex-maire de Bab-el-Oued Hocine Kettou.
    Cela dit, cette suprématie sur l’échiquier politique national, le vieux front du pouvoir ne la sauvegarde qu’en laissant quelques plumes au profit d’autres partis, notamment le Front El Moustakbal que plus d’un qualifie d’antichambre du FLN et qui confirme, de ce fait, sa progression depuis sa création en 2012 par Abdelaziz Belaïd qui n’était autre que le plus jeune membre du comité central du FLN à une certaine époque. D’ailleurs, le Front El Moustakbal ravit la première place au FLN dans la capitale où il arrive en première place à l’APW avec 11 sièges devant le FLN qui s’est contenté de 10 sièges.

    Le même schéma se reproduit au niveau de l’APW de Tipasa, où le FLN perd sa traditionnelle première place au profit du Front El Moustakbal qui est pratiquement présent dans toutes les APW où il a concouru. Le vieux front a également enregistré un net recul au niveau de l’APW de Boumerdès remportée par des candidats indépendants et où il se contente de seulement 4 sièges, comme c’est le cas à Ghardaïa où il se contente de seulement 6 sièges, loin derrière les indépendants qui ont raflé la bagatelle de 19 sièges. Autre révélation de ces élections, la petite avancée enregistrée par la mouvance islamiste, tous segments confondus. Rares sont, notamment, les APW où l’un des deux partis qui constituent cette mouvance, le MSP et El Binaa, ne figure pas quand ils sont présents les deux dans nombre de ces assemblées. Le duo islamiste s’est même accaparé l’APW de Médéa avec 18 sièges (10 sièges pour le MSP et 8 autres pour El Binaa). Ceci en sus de la présence à deux ou trois autres APW, du Font pour la justice et le développement que préside Abdallah Djaballah comme c’est le cas à El-Tarf.

    L’autre parti à s’être distingué à l’occasion de ce double scrutin local anticipé est le Rassemblement national démocratique qui a réussi à faire plus que maintenir sa position, allant jusqu’à améliorer, certes petitement, son score aux élections locales du 27 novembre 2017. Quand il n’est pas premier, il est le plus souvent le deuxième au niveau, notamment, des APW et des grandes communes du pays.

    FFS : la grosse déception
    L’autre élément distinctif de cette élection des précédents scrutins, le net recul du Front des forces socialistes dans ses propres fiefs que constituent les communes et wilayas de Kabylie et dans l’Algérois. Un recul matérialisé, notamment, par son absence, pour la première fois depuis le pluralisme politique, au niveau de l’APW de Boumerdès, wilaya où il n’a réussi à avoir la majorité que dans trois communes (Afir, Naciria et Ammal), mais également dans l’APW de Sétif où, pourtant, il a concouru, ne réussissant qu’à avoir deux majorités, à Béni-Ouartilane et Aïn Legredj. Ceci dit, le vieux front de l’opposition a pu avoir deux sièges dans l’APW d’Oum-el-Bouaghi et seulement 5 sièges dans celle emblématique d’Alger pour les besoins desquels deux membres de l’instance présidentielle du parti ont candidaté.

    Mais la grosse déroute a été enregistrée dans les wilayas de Béjaïa et Tizi-Ouzou où le FFS a, en plus d’avoir perdu la commune du chef-lieu de la capitale des Hammadites au profit du FLN, n’a réussi à avoir que 15 membres à l’APW, ce qui hypothéquerait les chances du P/APW sortant et membre de la direction nationale du parti d’être reconduit. Le même scénario est de mise au niveau de la capitale du Djurdjura où le FFS a, en plus de perdre, une fois de plus, la bataille de la commune chef-lieu de wilaya au profit des candidats indépendants, a laissé des plumes au niveau de l’APW avec seulement 15 sièges arrachés. Ce qui augure d’âpres tractations du premier secrétaire national du front à l’effet de sauvegarder son poste à la tête de l’APW, surtout que le FLN et le RND avec lesquels il a de tout temps conclu des accords seraient tentés, cette fois-ci, de voir du côté des trois autres listes indépendantes qui comptabilisent 23 sièges.

    Ceci sans compter le nombre de communes arrachées par le parti et où il a concouru pour certaines d’entre elles seul, faute d’autres listes concurrentes. Une moisson de seulement une soixantaine de communes, loin de la cagnotte habituelle du vieux front lors de pareils rendez-vous électoraux.

    Mohamed Kebci

    Le Soir d’Algérie, 30/11/2021

    #Algérie #Elections_communales #Elections_locales #Résultats #FLN #RND

  • Algérie. Elections communales : Le pari perdu du FFS

    Algérie. Elections communales : Le pari perdu du FFS

    Front des forces socialistes, Tizi-Ouzou, Béjaïa – Algérie. Elections communales : Le pari perdu du FFS

    Principal perdant du scrutin du 27 novembre, le Front des forces socialistes n’a même pas réussi à préserver sa position de leader dans son fief naturel où il est désormais concurrencé par d’autres forces politiques. Paie-t-il le prix d’un choix contesté, y compris par une partie de sa base ?

    Gueule de bois au boulevard Souidani-Boudjemâ. Le lieu tout comme le moment ne sont pas à la joie au lendemain de l’annonce des résultats provisoires du scrutin du 27 novembre. Le Front des forces socialistes doit s’en mordre les doigts. Et pour cause, les résultats du scrutin n’ont visiblement pas été à la hauteur de son poids politique. Les résultats, bien qu’encore partiels, annoncés çà et là, montrent, d’ores et déjà, que le plus vieux parti d’opposition qui a reculé dans ses propres fiefs en Kabylie sans réaliser de grandes percées dans les autres régions du pays, fait désormais dans la résistance. Habitué, en effet, à remporter haut la main le pouvoir local en Kabylie, notamment à travers les Assemblées populaires des deux wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, qui constituent ses principaux fiefs, le FFS joue désormais serré.

    Bien que toujours majoritaire dans ces deux assemblées, le parti a enregistré un net recul en nombre de sièges. À Tizi Ouzou où l’Anie a annoncé, hier, les résultats officiels de l’élection APW, le FFS, donné la veille vainqueur avec une majorité absolue par la vox populi, n’a obtenu finalement que 15 sièges sur les 47 que compte cette assemblée. Soit un recul de 4 sièges comparativement à l’élection de 2017 lorsqu’il avait obtenu 19 sièges. Même si son concurrent habituel, le RCD, n’a pas pris part à ce dernier scrutin, le FFS a été quelque peu malmené par les indépendants qui ont obtenu, séparément, 23 sièges. Le même scénario est également enregistré dans la wilaya voisine de Béjaïa où le FFS, qui avait raflé 19 sièges en 2017 n’a également obtenu, cette fois, que 15 sièges sur les 43 de l’APW. Pis encore, à l’APW de Boumerdès, le FFS n’a obtenu aucun siège. Au total, le parti de Hocine Aït Ahmed, était candidat à 7 Assemblées de wilaya au niveau national. Jusqu’à hier, en fin d’après-midi, les résultats des quatre autres APW où il avait présenté des listes n’étaient pas encore connus.

    Concernant les élections municipales, les résultats obtenus par le FFS restent quelque peu mitigés. Même dans son fief traditionnel, le FFS n’a remporté aucune des communes du chef-lieu de wilaya, ni à Tizi Ouzou ni à Béjaïa. S’il est vrai qu’à Tizi Ouzou le FFS a remporté la majorité absolue dans 18 communes et d’autres encore avec des majorités relatives, et qu’il a même conquis certaines APC habituellement acquises à d’autres partis, il y a lieu de rappeler qu’au scrutin de 2017, il avait remporté haut la main 21 APC. À Béjaïa, le parti a même perdu des communes qui lui étaient acquises, telles que Derguina et Challatta. Reste à savoir si le FFS qui a présenté 143 listes sur le territoire national réussira à remporter des victoires en dehors de la Kabylie et confirmer ainsi sa vocation nationale à chaque fois réaffirmée par ses dirigeants.

    Dans les milieux militants du plus vieux parti d’opposition, ce recul enregistré par leur parti n’a rien de surprenant. Il était, soutiennent-ils, “prévisible” en raison du contexte dans lequel s’est déroulée l’élection. “Avec des détenus en prison, une insurrection inachevée, une ambition de changement ravalée et une répression sans précédent, l’élection s’est déroulée, certes dans le calme mais dans un contexte demeuré réfractaire. À cela s’ajoute également qu’une bonne partie de la base militante était contre les élections”, nous a expliqué, hier, un cadre local du parti reconnaissant que malgré les efforts fournis, le choix de la participation stratégique du parti n’a pas été suffisamment expliquée aux militants. Pour lui, “le résultat de cette élection n’est que le revers de la médaille de la démarche du FFS”.

    Certains autres expliquent ce recul par la qualité des listes présentées alors que d’autres encore pointent du doigt la stratégie de campagne menée. Des observateurs évoquent également le bilan qu’ils qualifient de “mitigé” du mandat de l’assemblée sortante. En somme, sans députés en appui et sans majorité absolue aux APW remportées, le FFS qui se trouve cerné par les indépendants de l’extérieur et une partie de sa base militante de l’intérieur, n’a plus les coudées franches pour agir librement et se retrouve désormais contraint de faire dans la résistance.

    Samir LESLOUS

    Liberté, 30/11/2021

    #Algérie #Elections_communales #FFS

  • Algérie. Les conditions de la relance économique

    Abdelmadjid Tebboune, réformes structurelles, exportation – Algérie. Les conditions de la relance économique

    Le président de la République a récemment annoncé qu’après le parachèvement de l’édification institutionnel à l’occasion des dernières élections locales, l’exécutif se consacrera aux réformes structurelles, dont la refonte du système économique pour l’orienter vers la diversification et lui donner un axe précis, celui de l’exportation. Une mission stratégique que les Algériens appellent de leur vœu depuis des années. On pourra ainsi enfin parler de relance effectif de l’économie du pays. Cette approche qui devra connaître une accélération dans les tous prochains mois, reposera sur un code des investissements, actuellement en confection, au niveau du ministère de l’Industrie. Sa promulgation après la nécessaire approbation parlementaire, permettre à l’Algérie de mettre le pied à l’étrier de l’émergence économique.

    Jusque là, personne ne s’oppose à la démarche. Sauf que les managers de la nouvelle vision économique doivent savoir que le pays ne démarre pas de zéro. Un tissu industriel, avec ses grands groupes et ces centaines de milliers de PME et de TPE existe bel et bien Il s’agira de faire en sorte à préserver les acquis. C’est très important dans toute démarche réformatrice et à l plus forte raison, lorsque celle-ci est économique. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Aussi, faut-il imaginer et organiser de véritables états généraux de l’économie nationale.

    Pareil événement permettra aux décideurs de faire un diagnostic pris, les opérateurs économiques auront l’opportunité d’exposer les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Ensemble, gouvernement et communauté d’affaires, pourront mettre en place une stratégie de développement cohérente à même d’entrevoir une issue au statu quo économique qui semble freiner l’élan de l’Algérie. Les réformes structurelles passent par ce genre de rencontres.

    Il est vrai que l’état des lieux peut être fait assez facilement à travers les chiffres révélés par l’ONS, où l’on constate la portion congrue qu’occupent les entreprises de production sur la scène économique nationale. Mais un diagnostic profond doit être très pointu pour donner à l’Algérie toutes les chances d’émerger sur la scène économique mondiale.

    Cette perspective d’Etats généraux de l’économie nationale vient faire écho au salon exclusivement dédié à la sous-traitance, où l’on a vu les capacités supposées des opérateurs algériens à se placer sur la scène régionale. Les exposants ont dit pouvoir relever le défi et donner au pays des dizaines de milliers d’emplois et dégager une plus-value à l’exportation. Les Etats généraux serviront à écouter ces producteurs. Ce sont des acteurs importants qu’il ne faut pas ignorer…

    Par Nabil.G

    Ouest Tribune, 30/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Relance_économique #Exportation

  • Lamamra : Voilà pourquoi l’Algérie est ciblée

    Lamamra : Voilà pourquoi l’Algérie est ciblée

    Israël, Maroc, Sahara Occidental, lobbies, France, Etats-Unis – Lamamra : Voilà pourquoi l’Algérie est ciblée

    Dans un entretien accordé au quotidien El-Qods El Arabi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l’étranger, Ramtane Lamamra, a rappelé les principes qui sont à la base du soutien de l’Algérie aux luttes des peuples palestinien et sahraoui.

    Ce soutien, a-t-il expliqué, découle d’une composante essentielle de la conscience du peuple algérien qui est son engagement réel envers les peuples qui luttent pour se débarrasser du colonialisme et de l’occupation étrangère. Il faut revenir, a-t-il dit, au rôle joué par l’Algérie après son indépendance, dans la victoire des mouvements de libération en Afrique et en Asie. Le ministre fait observer que la série de conspirations contre l’Algérie pour la dévier de ce rôle historique en lui créant des problèmes de l’extérieur de la frontière ou de l’intérieur n’a jamais cessé.

    L’entité sioniste aux frontières
    Lamamra a fait remarquer que l’Algérie s’est éloignée de la scène arabe et internationale en particulier durant la décennie noire. Mais après le hirak populaire et l’émergence de dirigeants issus d’élections propres, a-t-il expliqué, le pays a renoué avec son efficacité et son influence aux plans régional et international. Les conspirations ne se sont pas arrêtées. L’Algérie estime qu’elle est maintenant en état de confrontation avec l’entité sioniste, déclare Lamamra. Il rappelle que notre pays avait envoyé ses forces pour se battre aux côtés des frères arabes contre l’entité sioniste. Et voilà qu’elle se trouve à nos frontières et signe des accords militaires, de sécurité et de renseignement avec un «voisin, frère et ami».

    L’objectif du Sommet arabe
    Le chef de la diplomatie nationale expose l’objectif de l’Algérie au prochain Sommet arabe: réunir les pays arabes pour arriver à une position commune sur le soutien des droits du peuple palestinien et ré-adhérer à l’Initiative de paix arabe lancée en 2002. Il tient à souligner qu’il ne s’agit pas de se mêler des affaires intérieures des pays qui ont choisi que la «normalisation» précède l’établissement de l’État palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale. Lamamra annonce que l’Algérie recevra le président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année.

    Avant et après 1975
    Concernant le Sahara occidental, Ramtane Lamamra revient au contexte du milieu des années 1970, époque où l’Algérie avait d’excellentes relations avec ses voisins, jusqu’en 1975. Il rappelle que le défunt président Houari Boumediène avait présenté sa vision du nouveau système économique au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU en 1974. C’était une reformulation des relations entre les pays du Nord et les pays du Sud. L’Algérie a pris ainsi le leadership incontesté du tiers monde, fait observer Lamamra.

    Le complot de Giscard d’Estaing et Kissinger
    Lamamra souligne que l’Algérie est restée attachée à ses principes, auxquels elle ne déroge pas, en soutenant les mouvements des peuples pour leur indépendance, même si le prix à payer est élevé. Il révèle qu’en 1975, le président français, Giscard d’Estaing -qui détestait l’Algérie, fait savoir Lamamra- et le secrétaire d’État américain, Henry Kissinger, ont voulu punir Boumediène, surtout après la nationalisation du pétrole.
    C’est ainsi que le dossier du Sahara occidental a été ouvert, dans le but d’en faire un bourbier pour l’Algérie et ainsi l’affaiblir. En même temps, intervint le renforcement des relations de la France et des Etats –Unis avec le Maroc pour en faire un partenaire obéissant. Lamamra cite des faits: le Maroc a envoyé des soldats au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) pour protéger le régime de Mobutu, avec le soutien des États-Unis et de la France, a contribué aux négociations de Camp David, et il a reçu plusieurs fois des dirigeants sionistes.

    « Le Maroc se sait incapable d’imposer sa vision au Sahara »
    À propos du Sahara occidental, Lamamra estime que le plan de James Baker en 2003 était la plus grande opportunité pour tout le monde de parvenir à un règlement global et juste. Mais les États-Unis n’ont pas soutenu Baker, alors il a démissionné. Le Maroc sait qu’il est incapable d’imposer sa vision au Sahara, tant que l’Algérie soutient le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Et il n’est pas dans l’intention de l’Algérie, ni maintenant ni à l’avenir, d’abandonner ce principe, insiste Lamamra. D’où, explique-t-il, la normalisation avec l’entité sioniste qui en est la seule bénéficiaire.
    Le ministre algérien est convaincu que les Nations unies ont succombé aux diktats de la France et des Etats-Unis, en renonçant à la thèse de la décolonisation, pour celle du conflit localisé qui peut être résolu en accordant l’autonomie aux Sahraouis. C’est un recul dangereux par rapport au principe de l’autodétermination stipulé dans la résolution 1514 de 1960.

    Les lobbies anti-Algérie
    Lamamra a dénoncé les lobbies en France et aux États-Unis qui cherchent à déformer l’image de l’Algérie et blanchir l’image du Maroc, affirmant que l’Algérie n’accepte pas d’être utilisée pour d’autres intérêts. Il a rappelé les mesures prises par l’Algérie à l’égard du Maroc, qui ont le soutien du peuple algérien qui sait que l’Algérie est ciblée et qui est pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en particulier les Palestiniens et les Sahraouis.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 30/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Palestine #Sahara_Occidental #France #Etats_Unis