Catégorie : Algérie

  • Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Algérie, Tebboune, conférence de presse – Tebboune : « L’Algérie demeurera un Etat social »

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, ce vendredi, que le caractère social de l’Etat sera préservé.
    Le chef de l’Etat, qui intervenait lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, a insisté sur la préservation du caractère social de l’Etat, notamment à travers la rationalisation des subventions en ciblant exclusivement les catégories démunies. Selon lui, la levée des subventions touchera les plus nantis. Toutefois, le Président a indiqué que ce n’est pas le moment d’en débattre, soulignant que la révision du système des subventions, qui s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles, doit être précédée d’un débat national.

    Le Président a relevé que la révision des salaires est une arme à double tranchant. Selon lui, la hausse des salaires doit être suivie par une productivité afin d’éviter une inflation incontrôlée, précisant que l’année 2022 sera celle des reformes structurelles. Le Président s’est engagé à améliorer le pouvoir d’achat. «Nous avons toujours pris des mesures sociales, mais qui ne sont pas appliquées sur le terrain», a-t-il rappelé, citant, entre autres, le retard dans le versement de la prime Covid au profit du personnel de la santé. Concernant la flambée des prix, Tebboune a souligné qu’elle n’est pas innocente et qu’elle est «injustifiée», promettant une lutte sans merci contre la spéculation.

    Pour lui, il faut réduire à tout prix les difficultés des citoyens à travers la prise en charge de leurs préoccupations. Il a affirmé que l’autosuffisance alimentaire totale et entière n’existe pas à travers le monde, mais «nous pouvons produire plus et atteindre notre autosuffisance dans certains filières grâce au recours aux nouvelles technologies».

    Abordant l’investissement, il a soutenu qu’on ne peut pas obliger les investisseurs étrangers à venir. Et de rappeler que les investisseurs étrangers évitent les Etats jaloux de leur souveraineté. «Nous sommes pour la réalisation de projets gagnant-gagnant. L’investissement reste préférable à l’importation», dit-il. Sur le plan social, le chef de l’Etat a indiqué que la valeur de l’allocation chômage sera proche du SNMG dans certains régions, notamment celles où les opportunités de création d’emplois, piliers du développement, sont inexistantes pour le moment. «Elle sera accordée au bénéficiaire jusqu’à ce qu’il trouve un emploi», dit-il.

    Évoquant l’accord avec l’Union européenne, le Président a plaidé pour un partenariat mutuellement bénéfique. Dans le sillage des élections locales, le président Tebboune a fait savoir que sur les 1.541 communes que compte le pays, 900 sont pauvres et ne vivent que des subventions de l’Etat, d’où la nécessité de donner tous les prérogatives avec plus de moyens, notamment la révision du régime fiscal et du code communal, aux collectivités locales.

    Amokrane H.

    Horizons, 27/11/2021

    Diplomatie : «Nous rassemblons toujours les parties en désaccord»

    Au volet international, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que «notre diplomatie doit refléter la politique intérieure du pays», déplorant que des «Algériens eux-mêmes ne connaissent pas leurs pays».

    D’ailleurs, souligne-t-il, «on ne parle de l’Algérie que lorsqu’il y a des arrestations pour la discréditer». Et d’ajouter : «Certains pays de la région dont les peuples souffrent d’oppression et de famine, on ne parle jamais deux.» Notre diplomatie a besoin, dit-il, de «discrétion pour qu’elle puisse atteindre son objectif préalablement défini. Elle travaille, désormais, sur un pied d’égalité avec les autres diplomaties et quiconque nous attaque, nous l’attaquerons». Pour lui, «les relations avec la France doivent revenir à la normale. Mais l’autre partie doit prendre conscience de la nécessité de traiter les autres pays d’égal à égal, sans entraves et encore moins d’imposer sa propre vision, car il s’agit de la souveraineté de notre pays».

    Évoquant le prochain sommet de la Ligue arabe qui aura lieu à Alger, Tebboune rappelle que «toutes les instances et institutions internationales ont évolué et font l’objet d’une réforme, à l’exception de la Ligue arabe qui fonctionne selon la même réglementation depuis 1948». Il a indiqué dans ce sillage que «la Syrie devrait être présente au prochain sommet d’Alger que nous voulons inclusif. L’Algérie ne consacre pas la division entre les Arabes, elle rassemble toujours les différentes parties en désaccord».

    «Nous sommes avec les pays méditerranéens, arabes et musulmans en bon termes, à l’exception de ceux qui tentent de nuire à notre pays», précise-t-il. Il revient dans ce cadre sur la visite du ministre israélien au Maroc qu’il a qualifié de «visite de la honte». «Pour la première fois depuis la création de l’entité sioniste, un ministre de son gouvernement menace un pays arabe depuis un autre pays arabe», déplore-t-il.

    Assia Boucetta

    Horizons, 27/11/2021

    #Algérie #Tebboune #Etat_social #Prix #Investissement #UE #Elections_Locales #Salaires #Allocations_chômage

  • Tebboune : Plus de prérogatives et de moyens aux élus locaux

    Algérie, élections locales, code communal – Tebboune : Plus de prérogatives et de moyens aux élus locaux

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé hier soir que le Code communal connaitra un « changement radical » afin d’accorder de « plus larges prérogatives aux élus ».

    « Le Code communal connaitra un changement radical », a affirmé le président de la République qui s’exprimait lors d’une rencontre périodique avec les médias. « Ces prérogatives seront accompagnées de moyens car sans moyens, les prérogatives n’ont pas de sens ou d’impact », a assuré le président. « La commune est la cellule principale et la réforme constitue une pierre angulaire de l’édification de la nouvelle République, insiste-t-il, soulignant la nécessité de « revoir ce texte de loi qui gère la commune et donner ainsi de plus larges prérogatives aux élus », insistant sur « la nécessité de donner les moyens aux élus », ce qui exige, a-t-il affirmé, une révision de la fiscalité locale. Vieux projet en souffrance, la réforme du code communal et de wilaya sera au menu du gouvernement, annonce le président de la république. Concernant les élections locales, le président Tebboune a formé le vœu de voir les citoyens participer activement aux prochaines élections locales. « C’est une opportunité pour le changement », mettant l’accent sur le choix de candidats intègres, universitaires et jeunes. La prochaine étape, dit-il, sera celle des réformes structurelles économiques et sociales.

    Sur un autre registre, le Président Tebboune a affirmé que l’Etat ne renoncerait point à son caractère social. « Jusqu’à la fin des temps », assure-t-il. Pour ce faire, le président recommande d’ouvrir un large débat, en associant, les partenaires sociaux, pour une révision efficiente du système. Seulement un tiers de la population, parmi les plus riches, sera, dit-il, concerné par la levée des aides publiques. « Les aides sociales en Algérie se poursuivront car le maintien du caractère social démocratique de l’Etat répond à un devoir de fidélité au serment des vaillants chouhadas et à la Proclamation du 1er Novembre 1954 », a-t-il indiqué. « Nous allons poursuivre la prise en charge sociale », a assuré le chef de l’Etat.

    Le président de la république a de nouveau réitéré sa volonté d’améliorer les revenus des algériens. 3Je m’engage à améliorer le pouvoir d’achat des algériens », a déclaré le chef de l’Etat. Par ailleurs, il a annoncé la création d’une « inspection générale » qui sera mise sous tutelle de la Présidence de la République afin de « contrôler l’activité des responsables », précisant cette inspection sera appelée à effectuer des visites inopinées. Sur l’existence de cette inspection au niveau du Premier ministère en 2017, le Président Tebboune a fait savoir que c’est à cause de cette inspection qu’il a été mis fin à ses fonctions de Premier ministre.

    « A une question sur l’équipe nationale de football, le président de la République a relevé que des parties cherchaient à saper le moral du sélectionneur national Djamel Belmadi qui, a-t-il déploré, fait l’objet de « tentatives de déstabilisation ». Il a exprimé son soutien au sélectionneur national. « L’équipe nationale a notre soutien. Certaines parties tentent de porter atteinte à sa personne et à son moral », indique le Président Tebboune .

    « Ce sont des parties internes, mais aussi externes qui tentent à travers des sites électroniques de créer les problèmes à l’Algérie par tous les moyens. Tout vient de là-bas », dit-il.

    A noter qu’au début de l’entrevue, le Président a convié les journaliste a poser des questions qui permettent d’éclairer l’opinion publique. « Nous sommes dans un contexte particulier et sensible, le citoyen a le droit d’être informé », a souligné le chef de l’Etat.
    Neila Benrahal.

    Nous reviendrons plus en détail sur l’entretien dans notre prochaine édition.

    El Moudjahid, 27/11/2021

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    Edito : Couronnement

    Près de 24 millions d’électeurs vont se présenter aux urnes, aujourd’hui, pour le renouvellement des assemblées populaires communales et de wilaya pour un mandat de cinq ans. Pour ces élections anticipées, un nombre considérable de candidats pour les APC et les APW est enregistré, ce qui dénote l’intérêt qu’accordent les partis politiques et les indépendants à cette consultation.

    L’Etat a, pour sa part, fourni tous les moyens, humains, matériels et organisationnels. En effet, plus d’un million d’encadreurs seront mobilisés dans 61.696 bureaux et 13.326 centres, repartis à travers 1.541 communes et en présence de 182.981 observateurs délégués par la quarantaine de partis en lice. Il faut noter que la campagne s’est déroulée dans de bonnes conditions, hormis quelques dépassements mineurs.

    Les chefs de parti et les candidats indépendants ont sillonné le territoire, soumettant leurs programmes à la population, dans des rencontres de proximité ou de meetings, dans un climat éloigné de tout discours contrevenant au strict respect de la charte d’éthique des pratiques électorales.

    Ce scrutin, qualifié de crucial par le président de la République, permettra de choisir librement des édiles à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens. Son importance réside également dans le fait qu’il s’inscrit dans le sillage des réformes institutionnelles globales entamées par Abdelmadjid Tebboune, depuis son investiture à la magistrature suprême. A savoir, la révision de la Constitution, l’élection d’une nouvelle Assemblée populaire nationale et l’installation de l’Observatoire national de la société civile, du Conseil supérieur de la jeunesse et de la Cour constitutionnelle. C’est un couronnement de la démarche du Président dans l’objectif de l’édification d’institutions crédibles et jouissant de la confiance du peuple.

    Ce n’est pas une joute politique ordinaire qui met en jeu le pouvoir local, étant entendu que le contexte dépasse, et de loin, la simple conquête des APC et des APW. C’est pour cette raison que les formations politiques n’ont eu de cesse d’appeler les citoyens à se diriger vers les urnes.

    Il s’agit de convaincre qu’il s’agit d’un devoir national et d’une responsabilité, que c’est une question de préservation de la paix et de la cohésion sociales, menacées par des actes et des manœuvres hostiles orchestrées par des puissances occultes ou identifiées. Il y a lieu de convenir que les électeurs attendent des futurs édiles qu’ils tirent les leçons du passé, qu’ils se mettent à l’écoute des problèmes des citoyens, de les persuader que les choses ont changé. Pour cela, il suffit simplement que l’élu soit capable de faire bouger les lignes dans une gouvernance locale totalement rénovée et conforme au standard de gestion moderne. L’Etat y souscrit, partant du fait que le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé, lors de la présentation au Parlement du Plan d’action de son gouvernement, l’installation, en octobre 2021, d’ateliers de réforme dédiés à la révision des codes communal et de wilaya, en vue de répondre aux exigences du développement local.

    EL MOUDJAHID, 27/11/2021

    #Algérie #Elections_locales #Code_communal #Tebboune #Prérrogatives #Réformes

  • Les enjeux géostratégiques du gazoduc Nigeria Algérie   

    Face aux nouvelles mutations gazières mondiales, les enjeux géostratégiques du gazoduc Nigeria Algérie       

    Depuis la déclaration du Ministre de l’Energie du Nigeria et récemment de l’ambassadeur à Alger , nous assistons à des déclarations sans analyses sérieuses  sur le fameux  gazoduc  Algérie Nigeria. Pour ne pas  renouveler les  erreurs du passé de déclarations sans lendemain il s’agit d’analyser ce dossier très complexe,  sans passion devant privilégier  uniquement les intérêts  de l’Algérie objet ce cette présente contribution. La faisabilité du projet du gazoduc Nigeria Europe, doit tenir compte des nouvelles mutations gazières mondiales pour évaluer sa rentabilité car les lettres d’intention ne sont pas  des contrats définitifs.  Comme le démontre une importante étude  de l’IRIS  du 19 août 2021, le  gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe  principal client qui doit se prononcer également sur ce projet,  est l’objet d’enjeux géostratégiques importants pour la région. D’où l’importance  d’avoir une vision économique froide sans sentiments  pour sa rentabilité, surtout en ces moments de graves tensions financières.

    1.-Le  secteur de l’Energie au Nigeria  est marqué par le poids dominant de l’industrie pétrolière et gazière, procurant  75 % des recettes du budget national et 95 % des revenus d’exportation et les réserves prouvées de gaz naturel sont estimées à 5.300 milliards  de mètres cubes gazeux. Les autorités nigériennes doivent éclairer définitivement leurs positions concernant le projet du gazoduc soit l’Algérie ou le Maroc, assistant à des déclarations contradictoires. Le gazoduc Maroc-Nigéria dont le cout est estimé par l’IRIS entre 25/30 milliards de dollars, entre 5 et 10 milliards de dollars de plus que celui passant par l’Algérie avec des avantages des canalisations existantes reliant l’Europe via Transmed  via Italie  et Medgaz via Espagne, dont la durée de réalisation entre 8/10 ans  devrait mesurer environ 5 660 kilomètres de long. Il longerait la côte Ouest Africaine en traversant ainsi 14 pays : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Ce projet a été annoncé en Décembre 2016, lors de la visite d’État du souverain marocain au Nigéria. En Mai 2017, des accords de coopération ont été signés à Rabat pour engager les deux parties à parrainer une étude de faisabilité (terminée en Juillet 2018) ainsi qu’une pré-étude des détails (FEED) réalisée au 1er  trimestre 2019.

    Dans la phase de pré-études, il s’agit pour les États traversés et la CEDEAO de signer des accords relatifs à sa construction mais aussi de valider les volumes de gaz disponibles pour l’Europe et d’entamer les discussions avec les opérateurs du champ « Tortue » (ressources gazières) au large du Sénégal et de la Mauritanie (ces deux pays ont signé un accord en décembre 2018 afin d’exploiter en commun le champ gazier Tortue-Ahmeyim   et approcher des clients européens. Ce projet  a pour but de  connecter les ressources gazières nigérianes à différents pays africains, existant déjà deux gazoducs dans la zone Afrique du Nord-Ouest, le «West African Gas Pipeline   », qui relie le Nigéria au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo, et le gazoduc Maghreb-Europe (également nommé « Pedro Duran Farell ») qui relie l’Algérie à l’Europe via l’Espagne (Cordoue) en passant par le Détroit de Gibraltar et le Maroc. Concernant le gazoduc Nigeria Algérie de 4128 km , d’un coût estimé par la commission européenne qui est passé de 5 milliards de dollars au début de l’entente  à  19/20 milliards de dollars pour une durée de réalisation minimum 5 année après le début du lancement,  d’une  capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes devant partir  de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi RMel, en passant par le Niger dont l’idée a germé dans les années 1980, l’accord d‘entente ayant  été signé le 03 juillet 2009. Le 21 septembre 2021 le ministre nigérian de l’Énergie a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNBC Arabia en marge de la conférence Gastech que son pays a commencé à mettre en œuvre la construction d’un gazoduc pour transporter du gaz vers l’Algérie.  Rappelons qu’actuellement, les  exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 30% et  par canalisation pour 70%. L’Algérie possède trois canalisations.

    Le TRANSMED, la plus grande canalisation d’un looping GO3 qui  permet d’augmenter la capacité  de 7 milliards de mètres cubes  auxquels s’ajouteront aux 26,5 pour les GO1/GO2 permet une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux. Il  est d’une longueur  de  550 km sur le territoire algérien et  370 km sur le territoire tunisien,  vers l’Italie. Nous avons le MEDGAZ  directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension prévu courant 2021 la capacité sera portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux. Nous avons le GME via le Maroc dont  l’Algérie a décidé d’abandonner,  dont le contrat s’étant achevé le 31 octobre 2021,  d’une longueur de 1300 km, 520 km de tronçon marocain, la capacité initiale étant de 8,5 milliards de mètres cubes ayant  été porté en 2005 à 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux. Ce projet est stratégique pour l’Algérie selon  différents rapports du Ministère de l’Energie afin de pouvoir honorer ses engagements internationaux en matière d’exportation de gaz   les réserves de gaz traditionnel pour l’Algérie, pour une population dépassant 44 millions d’habitants ( pour le gaz de schiste troisième réservoir mondial 19.800 milliards de mètres cubes gazeux,  selon un rapport US), mais pas pour demain pour différentes raisons techniques, financières et politiques, les banque internationales étant de plus en plus réticentes à financer ce genre de projets . Aussi, pour les équilibres financiers avec la forte consommation intérieure et le désinvestissement dans ce secteur quelle politique mener pour pouvoir exporter encore horizon 2030 où la consommation intérieure dépassera les exportations actuelles expliquant la décision récente du président de la république du 21 novembre 2021)  d’axer sur les énergies renouvelables pour subvenir à la consommation intérieure où nous assistons à une décroissance de la production et des exportations en volume physique du pétrole/gaz traditionnel . 

    Les réserves de pétrole sont évaluées selon la déclaration du ministre algérien de l’Energie début 2020 à 10 milliards de barils et entre 2200 et 2500 milliards de mètres cubes gazeux pour le gaz traditionnel, la consommation intérieure dépassant les exportations actuelles horion 2030, expliquant d’ailleurs que l’Algérie profite peu des remontées exceptionnelles des prix  en 2021 puisque selon le rapport de l’OPEP , la production est passée de plus de 1,2- 1,5 millions de barils/j entre 2007/2008 à environ 950.000 barils/, les exportations se situant à environ à 500.000 barils/j et pour le gaz les exportations étaient de 65 milliards de mètres cubes gazeux à seulement 40 dollars le MBTU en 2020, espérant 43/44 pour 2021, du fait de la forte la consommation intérieure, près de 40/50% de la production pour le pétrole et le gaz entre 2019/2020 et devant s’accélérer entre 2021/2030, laissant peu pour les exportations.

    2.-La rentabilité du projet Nigeria Europe, suppose cinq conditions. Premièrement, la mobilisation du financement, alors que les réserves de change sont à un niveau relativement faible au 01 janvier 2021, pour l’Algérie de 48 milliards de dollars pour 44 millions d’habitants, le Maroc 36 milliards de dollars pour 37 millions d’habitants  et le Nigeria 33 milliards de dollars pour 210 millions d’habitants. Le Nigeria et l’Algérie traversant une crise de financement, devant impliquer des groupes financiers internationaux, l’Europe principal client et sans son accord et son apport financier il sera difficile voire impossible  de lancer ce projet.  Deuxièmement,  l’évolution du prix de cession du gaz  car comme le souligne le PDG  de Sonatrach, Intervenant lors du Forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le 12 septembre 2021 a précisé  que la   faisabilité est   liée à l’étude du marché au vu de la baisse du prix du gaz, ce qui pourrait, selon Sonatrach , « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement », d’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet ». Cette faisabilité implique la détermination du seuil de rentabilité en fonction, du cout et de l’évolution du prix du gaz.

    Troisièmement, la sécurité et des accords avec certains pays,  le projet traverse plusieurs zones alors instables et qui mettent en péril  sa fiabilité avec les groupes de militants armés du Delta du Niger qui arrivent  à déstabiliser la fourniture et l’approvisionnement en gaz, les conséquences d’une telle action, si elle se reproduit, pourraient être remettre en cause la rentabilité de ce projet. Il faudra   impliquer les États traversés où il faudra négocier pour le droit de passage (paiement de royalties) donc   évaluer les risques   d’ordre économique, politique, juridique et sécuritaire. Quatrièmement,  pour la faisabilité du projet NIGAL la demande    future sera  déterminante, la production mondiale de gaz naturel s’étant  élevée à 3 890 milliards de m3 (Gm3) en 2020 selon Cedigaz, soit 115 Gm3 de moins qu’en 2019 (- 2,9%), environ 22% du Mix énergétique et surtout  la demande européenne où sa   dépendance pourrait atteindre, , près de 70 % de la consommation totale d’énergie, soit 70 % pour le gaz naturel, 80 % pour le charbon et 90 % pour le pétrole, selon les estimations de la Commission européenne.  Cinquièmement, la concurrence internationale qui influe sur la rentabilité de ce projet.   

    Les réserves avec de bas coûts, sont  de  45.000 pour la Russie, 30.000 pour l’Iran et plus de 15.000 pour le Qatar sans compter l’entrée du Mozambique en Afrique (4500 de réserves). Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie-Chine, le Qatar et l’Iran, proches de l’Asie, avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde, le gazoduc Israël-Europe en activité vers 2025, les importants gisements de gaz en Méditerranée (20.000 milliards de mètres cubes gazeux) expliquant les tensions entre la Grèce et la Turquie. Et l’Algérie est concurrencée même en Afrique, avec l’entrée en Libye, réserves d’environ 2000 milliards de mètres cubes non exploitées, et les grands gisements au Mozambique (plus de 4.500 milliards de mètres cubes gazeux), sans compter le Nigeria avec ses GNL. Outre les USA, premier producteur mondial avec le pétrole/gaz de schiste, avec de grands terminaux, ayant déjà commencé à exporter vers l’Europe, nous avons la concurrence en provenance de la mer Caspienne dont gazoduc  Trans Adriatic Pipeline (818 km ) concurrent direct de Transmed, qui achemine le gaz à partir de l’Azerbaïdjan qui traverse le nord de la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique  avant de rallier, sur 8 km, la plage de Melendugno au sud-est de l’Italie,  opérationnel pouvant  transférer l’équivalent de 10 milliards de mètres cubes par an.  Mais le plus grand concurrent de l’Algérie sera la Russie, avec des coûts bas où la capacité du South Stream de 63 milliards de mètres cubes gazeux, du North Stream1 de 55 et du North Stream2 de  55 milliards de mètres cubes gazeux, soit au total 173 milliards de mètres cubes gazeux en direction de l’Europe (Conférence/débats du Pr Abderrahmane Mebtoul, à l’invitation de la Fondation allemande Friedrich Ebert et de l’Union européenne 31 mars 2021).

    Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie Chine, le Qatar et l’Iran proche de l’Asie avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde ,  le marché naturel de l’Algérie, en termes de rentabilité, étant  l’Europe où la part de marché de l’Algérie face à de nombreux concurrents , en Europe est en baisse  où selon le site « Usine Nouvelle », la Russie fournit 36% du gaz importé par l’Europe,  la Norvège (23%), les autres fournisseurs de GNL (10%) et l’Algérie   environ 8%.3.-Avec les tensions budgétaires que connaît l’Algérie, il  y a lieu de ne pas  renouveler l’expérience malheureuse du  projet GALSI, Gazoduc Algérie–Sardaigne–Italie,  qui devait être mis en service en 2012, d’un coût initial de 3 milliards de dollars et d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, devant  approvisionner également  la Corse. Il a été abandonné par l’Algérie    suite à l’offensive du géant russe Gazprom, étendant ses parts  de marché, avec des pertes financières de Sonatrach ayant consacré d’importants montants en devises  et dinars pour les études de faisabilité (conférence à la chambre de commerce en Corse A.Mebtoul en 2012 sur le projet Galsi). Évitons ces déclarations utopiques  où avec toutes les  contraintes bureaucratiques que n’ont pas  levées tous  les codes d’investissement depuis l’indépendance politique, que si des projets hautement capitalistiques sont lancés en janvier 2022 , ils ne seront ne sera rentables qu’entre 2027/2030 comme la pétrochimie, le fer de Gara Djebilet ou le phosphate de Tebessa. En effet,  le  gouvernement prévoit   un nouveau code d’investissement en Algérie, après tant d’autres qui ont eu peu  d’impact sur la production et exportation hors hydrocarbures, ayant peu attiré les investisseurs étrangers, excepté par le passé, dans le segment des hydrocarbures, mais avec une chute depuis 2018.  Malgré le dérapage du dinar pour ne pas  dire dévaluation de 5 dinars vers les années 1970/1973 de 80 dollars entre  2000/2004 et actuellement entre 137/138 dinars un dollar cela n’a pas permis de dynamiser les  exportations hors hydrocarbures où plus de 97% avec les dérivées  des entrées en devises proviennent des hydrocarbures, le rapport  Sonatrach 2020 donnant   2 milliards de dollars et pour 2021 le montant est plus important et  sur les 4 à 5 milliards de dollars prévus  ne laissant aux autres rubriques moins  de 2 milliards de dollars pour fin 2021.

    En plus pour une appréciation objective, doit être tenu compte ,  pas seulement de la valeur, certaines produits comme les engrais et d’autres ayant  vu  leurs prix augmenter  au niveau du marché international entre 30/50% mais du volume , les volumes ( en kg ou en tonnes)  des produits exportés, la seule référence pour voir s’il y a eu réellement augmentation des exportations et performances des entreprises algériennes. ,  Et pour la balance devises  nette pour l’Algérie, il y a lieu de  soustraire les matières premières importées en devises  les subventions  comme le prix de cession du gaz pour certaines unités exportatrices à un prix largement inférieur à l’international, et des exonérations fiscales.  Comment dès lors  vouloir attirer  les investisseurs, outre le dérapage prévu du dinar dans le PLF2022 où le  taux  de  change  du  dinar  par rapport au dollar américain, en moyenne annuelle, devrait évoluer à 149,3 dinars pour un dollar en 2022, à 156,8 dinars pour un dollar en 2023 et 164,6 dinars pour un dollar en 2024.

    Avec un écart de plus de 50% sur le marché parallèle  , aucun pays  de par le monde ne prévoit une dévaluation de sa monnaie sur deux ou trois ans)  qui a pour finalité d’encourager  les activités spéculatives,  selon le premier ministre environ  de 2 500 projets d’investissement sont en attente de l’aval du Conseil national de l’investissement (CNI). Mais, il faudrait comptabiliser  d’autres projets qui ne passent pas  par le conseil national d’investissement  à l’ ANDI. l’ANSEJ, e CNAC, ANGEM, organe sous différentes tutelles ministérielles  alors qu’ils ont le même objectif, densifier le tissu économique.  Cela n’est pas propre  l’investissement  puisque pour les  énergies renouvelables, nous avons le ministère de l’Energie à travers Sonelgaz et Sonatrach, un commissariat aux énergies renouvelables en plus d’un ministère de la transition énergétique, un Ministère de l’environnent, en  plus de l’aménagement du territoire rattaché au Ministère de l’intérieur , alors que les objectifs stratégiques  doivent relever du conseil  national de l’Energie , toutes ces structures  qui se télescopent   montrant le manque de coordination  Car en plus   du scénario interminable   des importations de voitures qui ne voit pas le jour, des augmentations de prix des voitures d’occasion de 100% , avec le risque d’accidents du fait de la pénurie  de pièces détachées, de certains  médicaments et biens d’autres produits accélérant le processus inflationniste ( déséquilibre offre/demande) , cela est la résultante de la restriction drastique des importations afin de préserver les réserves de change  qui ont paralysé la majorité de l’appareil de production.

    Et  si  ces 2500 projets  sont calqués sur la structure économique actuelle  où 85% des matières premières sont importées en devises, entreprises publiques et privées  en plus de l’importation des équipements en devises, avaient été réalisés  , le scénario le plus probable  aurait été  l’épuisement des réserves de change fin 2021,qui sont passées  de 194 milliards de dollars au 01 janvier 2014 à 48 fin 2020 et 44 fin  mai 2021.    L’attrait de l’investissement à forte valeur ajouté ne saurait résulter de lois mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique  et monétaire permettant la visibilité  et que  les pays  qui attirent le plus les  IDE n’ont pas  de codes d’investissement.  Mon expérience et mes contacts internationaux aux plus hauts niveaux, montrent que le temps est terminé  des relations personnalisées entre chefs d’Etat ou de ministres à ministres où dominent les réseaux décentralisés  et que tout investisseur est attiré par le profit qu’il soit américain, chinois, russe, turc  ou européen. Il appartient à l’Etat régulateur , stratégique en économie de marché, comme un chef d’orchestre de concilier les  coûts privés et les coûts sociaux . C’est par la méconnaissance des nouvelles règles qui régissent  le commerce international  qui explique les nombreux litiges internationaux avec des pertes se chiffrant en dizaines de millions de dollars.

    En conclusion,  fortement dépendante des hydrocarbures, est avant tout un pays gazier qui lui procure avec  les  dérivées plus de  33% de ses recettes en devises,  devra donc être attentif aux mutations gazières mondiales ( voir analyse développée par Pr A. Mebtoul dans la revue internationale gaz d’aujourd’hui Paris 2015 sur les mutations mondiales du marché gazier ). La   part du GNL représentant en 2020 plus de 40 % de ce commerce mondial contre 23 % à la fin des années 1990, n’est pas un marché mondial mais un   marché segmenté par zones géographiques alors que le marché pétrolier est homogène, du fait de la prépondérance des canalisations, étant  impossible qu’il réponde aux mêmes critères. Pour arriver un  jour à un marché du gaz qui réponde aux normes boursières du pétrole (cotation journalière) , il faudrait que la part du GNL passe  à plus de 80%. D’ici là, car les investissements sont très lourds,  tout dépendra de l’évolution   entre 202122030/2040,  de la demande en GNL qui sera fonction  du nouveau modèle  consommation énergétique  mondial  qui s’oriente  vers la transition numérique et énergétique avec un accroissement de la part du renouvelable, de l’efficacité énergétique  et entre 2030/2040 de l’hydrogène  qui déclassera   une grande part de l’énergie transitionnelle.  Le monde s’oriente en 2021/2030, inéluctablement, vers un nouveau modèle de consommation énergétique fondé sur la transition énergétique. L’énergie, autant que l’eau, est au cœur de la souveraineté des États et de leurs politiques de sécurité.  Les nouvelles dynamiques économiques modifieront les rapports de force à l’échelle mondiale et affectent également les recompositions politiques à l’intérieur des États comme à l’échelle des espaces régionaux’. La stratégie gazière mondiale et notamment en Méditerranée principal ,marché de l’Algérie,  la concurrence est acerbe, ne devant jamais oublier que  dans la pratique  des affaires et des  relations internationales n’existent pas  de sentiments mais, que des intérêts, chaque pays défendant ses intérêts propres. 

     Abderrahmane Mebtoul, Professeur des universités, expert international, membre de plusieurs organisations internationales et de nombreuses contributions sur les mutations énergétiques mondiales. Pr Abderrahmane Mebtoul a présidé, au nom de l’Algérie,  la commission transition énergétique de la société civile de la méditerranée orientale + Allemagne 2019/2020 et a donné une  conférence  en juin 2019, à Marseille France, sur la place de l’Algérie dans le cadre  de la stabilité de la région euro-méditerranéenne et africaine en présence, du président français, des ministres des affaires étrangères , dont l’Algérie , des organisations internationales, FMI, Banque mondiale, BIRD, Union européenne. Professeur des universités, expert international, docteur d’Etat (1974) -professeur des universités, directeur d’études au Ministère Energie/Sonatrach  1974/1979 – 1990/1995-2000/2008-2013/2015  

    #Algérie #Gazoduc #Transaharan_pipeline #Nigeria

  • Pourquoi le film « Papicha » n’est pas bienvenu en Algérie

    Cinéma, Cannes, Oscar, Mounia Meddours – Pourquoi le film « Papicha » n’est pas lme bienvenu en Algérie

    Magazine TheWrap Oscar : la réalisatrice Mounia Meddour déclare que l’annulation des projections par le gouvernement découle de la période du film, du sujet et d’une déclaration faite par les acteurs et l’équipe à Cannes.

    Quelques jours seulement avant la sortie du film « Papicha » de Mounia Meddour en Algérie, le gouvernement a annulé toutes les projections du film, qui traite d’un groupe de jeunes femmes du début des années 90 qui vivent la guerre civile dans le pays et la montée de L’Islam fondamentaliste.
    Cette décision aurait pu disqualifier « Papicha » de la course aux Oscars même s’il s’agissait de la candidature officielle de l’Algérie dans la catégorie Meilleur long métrage international, mais l’Académie a accordé une dérogation au film car ses cinéastes n’avaient aucun contrôle sur l’action du gouvernement. (Les candidatures aux Oscars sont choisies par des organismes indépendants de professionnels du cinéma dans chaque pays, et non par des politiciens). Meddour a abordé la controverse – et les défis de la réalisation de son film.

    Le gouvernement vous a-t-il déjà donné une raison pour laquelle votre film ne peut pas être projeté en Algérie ?
    Non. Mais il y a des élections à venir, et je pense qu’ils sont inquiets. Le film se déroule en 1991, pendant la guerre civile – c’était une très mauvaise période, et je pense qu’ils ne veulent pas que nous racontions des histoires à ce sujet. Aussi, quand nous sommes allés à Cannes, les actrices et moi portions des boutons sur nos robes qui disaient que nous étions aux côtés du peuple algérien. Pourquoi ne serions-nous pas solidaires du peuple algérien ? Mais je pense que le gouvernement l’a remarqué et n’a pas aimé cela.

    Et c’est un film sur la façon dont les femmes étaient traitées, un sujet que je suis sûr qu’elles n’aiment pas.
    Pourquoi était-ce important pour vous de faire un film sur cette époque et ce sujet ?
    C’était très personnel pour moi. J’ai grandi en Algérie et j’ai vécu à l’université comme les filles du film. Et il y a eu une année où nous n’avons pas pu aller à l’école parce que la situation était mauvaise. Je suis resté à la maison et j’ai confectionné des vêtements comme Nedjma, la fille du film, et je les ai vendus dans un tout petit magasin près de chez moi. C’était une petite ville, et je pouvais marcher dans la rue et penser : « Elle porte mes vêtements. Et elle les porte. Et elle les porte ».

    Quels étaient les enjeux particuliers de ce film ?
    Nous avons dû le tourner en seulement cinq semaines. Nous n’avions qu’un million d’euros. C’est très, très, très peu, et pas assez d’argent pour un calendrier de tournage plus long. J’ai parfois dit : « Nous n’avons pas le temps de filmer des reportages ou des plans larges. Nous ne tournerons que des gros plans ».

    C’était aussi dur parce que nous tournions pendant le ramadan, et les acteurs et l’équipe algériens ne pouvaient pas manger du lever au coucher du soleil. Nous avions deux espaces différents, un pour l’équipage français et belge, où nous pouvions servir le déjeuner, et un pour les Algériens, qui ne pouvaient faire la sieste que pendant la pause déjeuner. Mais beaucoup d’Algériens ont oublié la religion et sont venus du côté français et belge pour manger.

    Lire la suite de l’ édition International Film du magazine Oscar de TheWrap.

    Source : The Wrap, 18/11/2021

    #Algérie #Film #Cinéma #Cannes #Oscar #Décennie_noire


  • Pourquoi le billet d’avion est-il si cher chez Air Algérie ?

    Algérie, réservation, tarifs, voyages – Pourquoi le billet d’avion est-il si cher chez Air Algérie ?

    La question du coût élevé des billets d’avion est récemment devenue une préoccupation nationale. Tout le monde s’accorde à dire que les prix des billets pratiqués par les compagnies aériennes opérant en Algérie sont les plus chers au monde. Et c’est souvent la compagnie publique Air Algérie qui est pointée du doigt pour son quasi-monopole dans le ciel algérien.

    Une situation qui perdure depuis des années et s’est intensifiée depuis la crise sanitaire au grand dam des clients d’Air Algérie, notamment de la diaspora algérienne établie à l’étranger. La hausse vertigineuse des tarifs pratiqués par Air Algérie par rapport à d’autres compagnies aériennes, notamment dans les pays voisins, comme le Maroc et la Tunisie, a souvent été dénoncée par les utilisateurs.

    Des politiques dénoncent les prix pratiqués par Air Algérie
    Même certains politiques sont montés au créneau pour dénoncer les prix pratiqués par Air Algérie. « Notre communauté à l’étranger vit une véritable tragédie. Les prix des billets d’Air Algérie sont les plus chers du monde », affirme à ce propos le chef du parti islamiste Mouvement de la Société pour la paix, Abderrezak Makri. « Regardez les prix des compagnies low-cost dans d’autres pays d’Afrique du Nord avec 15 euros voire 10 ou 9 euros, le voyageur d’un pays voisin prend l’avion et rentre chez lui ajoute Makri dans une vidéo publiée le 25 octobre sur sa page Facebook .

    Ces tarifs exorbitants pratiqués par Air Algérie ont également fait réagir les pouvoirs publics. Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a annoncé le 9 novembre l’ouverture d’une enquête concernant le coût élevé des billets d’avion sur la ligne Alger-Paris. S’exprimant au deuxième jour des travaux de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, le Chef de l’exécutif a reconnu que les tarifs pratiqués par Air Algérie sont « excessivement chers ».

    Voici comment est calculé le prix d’un billet d’avion
    Comme pour toute prestation, le prix d’un billet d’avion est fixé en fonction de plusieurs paramètres . Selon skyscanner.fr, il existe un prix de base, « immuable », auquel s’ajouteront ensuite les taxes d’aéroport . Ce prix de base prend en compte « les coûts inévitables » pour une compagnie aérienne, à savoir « le coût du personnel, l’achat et l’entretien des avions, le carburant », mais aussi « le prix du repas et des boissons servis ».

    Mais c’est surtout sur la partie variable que tout se joue concernant le calcul du prix d’un billet. Ce sont les nombreuses taxes qui peuvent varier à tout moment et qui affectent également le prix du billet d’avion . Selon une étude de Skyscanner, la ventilation du prix d’un billet d’avion s’effectue selon cinq taxes :

    Taxes QW et QX : Il s’agit des redevances des passagers pour l’utilisation de l’aéroport.
    Taxe YQ : il s’agit de la surcharge carburant avion qui dépend du prix du pétrole.
    Taxe FR : c’est la taxe de l’aviation civile qui sera perçue par l’Etat.
    Taxe XT : c’est la taxe pour assurer la sécurité, le contrôle des passagers, des bagages
    Taxe IZ : c’est la taxe de solidarité sur les billets qui est versée notamment au Fonds mondial de lutte contre les pandémies
    Pourquoi les prix des billets d’avion sont-ils différents pour une même destination ?
    C’est la première question qui vient à l’esprit d’un voyageur lorsqu’il décide de prendre l’avion. Avant d’acheter son billet, le client fait le tour des agences et recherche sur internet le prix le plus bas entre les différentes compagnies. Et c’est à partir de là que le client se demande : Pourquoi un billet pour un vol Paris-Alger à bord d’Air Algérie acheté en janvier par exemple est-il différent de celui acheté six mois plus tard ?

    La réponse est simple : d’abord la date. Un billet d’avion pour la même compagnie et la même destination dépendra de la saison. Si vous partez en juillet ou en août, le prix du billet d’avion sera plus cher . C’est également le cas pendant les vacances scolaires et tout au long de l’année. Il y a aussi le choix du jour de départ : le billet est souvent moins cher pour un vol en semaine que le week-end pour la simple raison que toutes les compagnies aériennes essaient d’inciter les voyageurs à prendre l’avion à des heures différentes pour rentabiliser leurs trajets en évitant de décoller avec des places libres. Il y a aussi la question de l’offre et de la demande. Aucune entreprise n’a besoin d’offrir des prix bas à un moment où la demande est forte .

    Qu’en est-il des tarifs pratiqués par Air Algérie ?
    Même si dans l’absolu toutes les compagnies aériennes sont soumises aux mêmes règles de marché concernant le prix des billets, il n’en demeure pas moins que souvent certaines compagnies sont pointées du doigt pour des prix jugés excessifs par leurs clients, et ce toute l’année. C’est notamment le cas d’Air Algérie. Depuis la réouverture partielle des frontières en mars dernier, pour les vols de rapatriement, suivie en juin de l’autorisation des vols commerciaux, Air Algérie n’a cessé de faire l’objet de critiques sur les prix pratiqués sur ses billets.

    Face à la colère grandissante des clients, les responsables d’Air Algérie ont tenté d’expliquer les raisons de cette hausse des prix. Tout en rappelant les différentes charges et taxes entrant dans la fixation des prix, comme nous l’avons expliqué plus haut, les responsables d’Air Algérie ont principalement mis en exergue la situation actuelle du secteur aéronautique impacté par le Covid-19.

    Le premier est le nombre de vols très réduit par rapport à la période d’avant la crise sanitaire. « Il faut savoir que le nombre de vols actuellement opérés a un fort impact sur les prix . Alors que nous effectuons 22 vols quotidiens avec Paris, nous sommes contraints d’opérer aujourd’hui 23 vols par semaine. Ça change tout », explique à ce propos un responsable d’Air Algérie cité par Visa-Algérie.

    Une explication certes logique, mais qui ne convient pas à la majorité des voyageurs, d’autant que les prix des billets sont toujours restés excessifs même si l’on est sorti de la période estivale, où la demande était souvent supérieure à l’offre. . « Si je comprends qu’un billet s’affiche à plus de 500 euros aller simple entre Paris et Alger, entre juillet et septembre, ce n’est tout de même pas logique que ce soit le même prix qui soit en cours durant le mois de novembre », s’insurge un voyageur.

    « Nos tarifs sont les moins chers par rapport à ceux proposés par nos concurrents », se défend Air Algérie.
    Face aux critiques qui l’ont ciblé durant l’été dernier sur le prix de ses billets, Air Algérie a décidé de réagir par un communiqué officiel. Selon la direction d’Air Algérie, les prix des billets d’avion qu’elle applique sont « les moins chers par rapport aux prix proposés par (ses) concurrents », sur les mêmes destinations qu’elle dessert. Selon les données fournies par la compagnie algérienne, le 31 août à l’agence officielle APS, Air Algérie aurait proposé les tarifs les moins chers durant le mois d’août par rapport aux compagnies européennes pour les vols reliant l’Algérie. vers d’autres capitales du monde.

    Ainsi, pour la destination France, Air Algérie propose, selon ses données, le billet Alger-Paris à 45 240 dinars, pour un aller simple alors que le prix du même billet chez Air France est vendu à 60 107 dinars , tandis qu’ASL Airlines (France) le propose à 70 500 dinars. En France, le même billet (aller simple) de Paris à Alger est vendu à 471 euros par Air Algérie, 763 euros par Air France et 480 euros par ASL Airlines.

    Pourquoi Air Algérie ne propose plus de billets à tarif réduit ?
    Voici une question qui revient avec insistance ces derniers jours chez de nombreux clients d’Air Algérie. Après la période des grandes affluences estivales, de nombreux voyageurs espèrent enfin voir Air Algérie, à défaut de baisser ses tarifs, au moins recourir à des promotions sur certaines de ses lignes durant cette période hivernale , comme ce qui se fait dans les pays voisins. En effet, la compagnie tunisienne Tunisair a des vols réguliers à partir de 529 dinars tunisiens (161 euros), et ce durant la période du 5 novembre au 27 mars 2022.

    Le monopole du secteur aérien profiterait à Air Algérie
    Du côté d’Air Algérie, aucune promotion n’est annoncée alors que durant les années précédentes ces offres sont proposées régulièrement, surtout en hiver. Si pour de nombreux observateurs la raison est liée aux conditions financières difficiles dans lesquelles se trouve Air Algérie, suite aux conséquences de la crise sanitaire, d’autres en revanche estiment qu’Air Algérie est « protégée » par le fait qu’elle détient le monopole. transport aérien.

    Une situation qu’elle partage avec la compagnie Air France, concernant les vols entre la France et l’Algérie. Un quasi-monopole entre Air Algérie et Air France , reléguant ainsi les trois autres compagnies low-cost ; à savoir Ryanair, Transavia et Vueling, à un rôle de figurants. Cela signifie qu’Air Algérie et Air France continuent de pratiquer la même politique tarifaire que celle de la période estivale , estiment de nombreux observateurs.

    Seule l’ouverture du marché offrirait une vraie politique de prix
    C’est pour toutes ces raisons que l’ouverture du marché algérien du transport aérien à d’autres compagnies nationales serait la solution, estiment les spécialistes. Une question qui est maintes fois soulevée et qui semble enfin avoir l’aval des pouvoirs publics. Ces derniers se disent d’accord pour ouvrir le secteur aérien aux investisseurs privés , comme le disait récemment le ministre des Transports.

    Ouvrir le marché à d’autres entreprises serait le seul moyen de permettre une véritable concurrence et ainsi pousser les différentes entreprises concurrentes à baisser les prix. C’est d’ailleurs dans cette perspective que les Algériens attendent avec impatience l’arrivée tant annoncée de la nouvelle compagnie low-cost Fly WestAF . Annoncée en grande pompe l’été dernier, cette société privée, fondée par l’algéro-américain Chakib Ziani Cherif, se veut déjà un véritable concurrent des autres sociétés opérant en Algérie, en termes de tarifs.

    En effet dans un tweet publié le 3 novembre, le patron de Fly WestAF écrivait : « Une compagnie low cost n’est pas un NAME !! C’est un PRIX !! « . Un message à travers lequel le PDG de cette société a compris que le prix des billets est un enjeu de concurrence important, pour les milliers d’Algériens qui voyagent notamment entre l’Algérie et les pays européens.

    Pipa News, 26/11/2021

    #Algérie #Air_Algérie #Prix #Tarifs #Billets

  • Algérie. Le FFS qualifie la loi de finances 2022 de « dangereuse »

    Algérie. Le FFS qualifie la loi de finances 2022 de « dangereuse »

    Algérie, FFS, loi de finances – Algérie. Le FFS qualifie la loi de finances 2022 de « dangereuse »

    Le députés FFS ont estimé que la loi de finances 2022 comportait des mesures « dangereuses” qui affectaient le pouvoir d’achat du citoyen et représentaient un recul progressif du caractère social de l’État.

    Ils ont dénoncé aujourd’hui dans un communiqué, les mêmes le contenu du projet de loi de finances 2022, notamment en ce qui concerne son article 187, qui vise-selon eux- à lever les subventions de l’État sur les produits de consommations de base et sur certains services tels que : l’électricité, le gaz et le carburant.

    Le communiqué précise que les dispositions de cette loi « ajouteront des charges fiscales aux citoyens, ce qui aura un impact négatif direct et inévitable sur le niveau de vie des familles algériennes. Depuis plus d’un an, le peuple algérien connaît une baisse effrayante de son pouvoir d’achat en raison de la dépréciation de la monnaie nationale et de la hausse du taux d’inflation. « 

    Les députés ont appelé au retrait de ces articles, qui renforceront inévitablement les disparités sociales entre les franges de la société.

    ils ont par ailleurs dénoncé dans ce communiqué l’urgence dans laquelle le projet a été présenté à la veille des élections locales et « hors de vue des algériennes et algériens et sans un vrai débat, » indiquant que le FFS avait décidé de ne pas participer aux débats sur le projet de loi et de ne pas assister à la séance de vote qui s’est tenue jeudi.

    El Khabar, 25/11/2021

    #Algérie #Loi_finances #Budget

  • Algérie : Début du vote dans les bureaux itinérants

    Algérie : Début du vote dans les bureaux itinérants

    Elections locales, municipales, vote zones rurales – Algérie : Début du vote dans les bureaux itinérants

    Les opérations de vote ont débuté, hier à 8h, au niveau des bureaux de vote itinérants déployés dans les zones enclavées des wilayas du Sud, dans le cadre des élections locales (APC-APW) du 2 novembre 2021.

    Concernés par un avancement réglementaire de 72 heures de la date du scrutin, plus d’une cinquantaine de ces bureaux itinérants sont déployés à travers les zones éparses et enclavées des wilayas d’Ouargla (6), Tindouf (10), Tamanrasset (19), Illizi (9), Djanet (9) et Béchar (2), pour permettre aux électeurs et électrices portés sur leurs listes d’accomplir leur devoir électoral dans de bonnes conditions, selon les données des délégations locales de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).

    Dotés de tous les moyens nécessaires et accompagnés notamment d’observateurs, des représentants des listes de candidature, en plus de la couverture sanitaire et sécuritaire, les bureaux sont ouverts pour accueillir leurs premiers électeurs, dans le strict respect du protocole sanitaire de prévention contre la pandémie du coronavirus.

    Par : RACIM NIDAL

    Le Midi libre, 25/11/2021

    #Algérie #Elections_locales

  • Cour d’Alger : Hamel condamné à 8 ans de prison ferme

    Cour d’Alger : Hamel condamné à 8 ans de prison ferme

    Algérie, Abdelghani Hamel, abus de fonction, enrichissement illicite- Cour d’Alger : Hamel condamné à 8 ans de prison ferme

    La Cour d’Alger a condamné, hier, l’ancien Directeur général (DG) de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, poursuivi, avec sa femme et des membres de sa famille, pour des charges liées à la corruption et pour « abus de fonction », à 8 ans de prison ferme. Les fils d’Abdelghani Hamel, Amiar, Chafik et Mourad ont été respectivement condamnés à 5, 4 et 3 ans de prison ferme, sa fille Chahinez à 18 mois de prison avec sursis, et son épouse, Annani Salima, à un an de prison avec sursis.

    Abdelghani Hamel a été poursuivi, ainsi que sa femme et ses quatre enfants dans cette affaire, pour « blanchiment d’argent », « enrichissement illicite », trafic d’influence » et » obtention d’assiettes foncières par des moyens illégaux ». Dans la même affaire, l’ancien wali de Tipasa, Moussa Ghellaï, a été condamné à trois ans de prison ferme, l’ancien directeur général de l’Office public de la gestion et de la promotion immobilières (OPGI) d’Hussein Dey, Mohamed Rehaïmia, a été condamné à deux ans de prison ferme.

    Abdelghani Zaâlane, ancien wali d’Oran, a été condamné à un an de prison ferme, tandis que l’ancien directeur des Domaines de Tipasa, Bouamrane Ali, a écopé d’un an avec sursis. L’ancien wali d’Oran a été, par contre, acquitté, tandis que les verdicts précédents ont été confirmés à l’encontre du reste des accusés.

    Pour rappel, le Procureur général près la Cour d’Alger avait requis une peine de 16 ans de prison ferme à l’encontre d’Abdelghani Hamel et 12 ans de prison à l’encontre de ses trois enfants, Amiar, Chafik et Mourad. Une peine de 3 ans de prison ferme avait été requise à l’encontre de Chahinez et le verdict prononcé à l’encontre de Annani Salima a été confirmé.

    Le procès de cette affaire avait été enrôlé suite à un pourvoi en cassation introduit par la Cour suprême contre les verdicts prononcés en août 2020 par la Cour d’Alger. La Cour d’Alger avait condamné Abdelghani Hamel à 12 ans de prison ferme et prononcé des verdicts allant de 5 à 8 ans d’emprisonnement à l’encontre des membres de sa famille.

    Le Courrier d’Algérie, 25/11/2021

    #Algérie #Abdelghani_Hamel #Justice #Abus-fonction #Enrichissement_illicite

  • Avis d’experts : Un challenge à la portée de l’Algérie

    Avis d’experts : Un challenge à la portée de l’Algérie

    Algérie, énergie verte, renouvelable, climat – Avis d’experts : Un challenge à la portée de l’Algérie

    L’Algérie fait face à un défi majeur: augmenter la part du renouvelable dans la production de l’énergie, sachant que celui-ci ne représente que 3% du mix énergétique contre 97% générés à partir des énergies fossiles.
    Pour nombre d’experts, un tel challenge n’est pas difficile à relever au vu des potentialités de l’Algérie. C’est ce que confirme le Pr Nadjib Drouiche, chercheur au Centre de recherche en technologie des semi-conducteurs pour l’énergétique (CRTSE). «L’Algérie possède tous les atouts pour réussir ce saut en matière de transition énergétique», affirme-t-il. Il révèle, dans ce sillage, qu’il existe d’ores et déjà quelques sites de production de l’hydrogène vert destiné à la production d’ammoniac dans les complexes d’acier comme celui d’El-Hadjar (Annaba) ou les usines de verre comme celle de Larbaâ (Blida). «Cela permettrait ainsi de prévoir l’exportation de l’hydrogène vert vers l’Europe via les pipelines de gaz.» De son avis, «résilience» et «anticipation» constituent les bases d’une politique environnementale pérenne. De ce fait, il juge important l’implication des scientifiques aux côtés des politiques dans le processus de transition, en élaborant des livres blancs dédiés à la transition énergétique. «La mise en œuvre du plan national du climat sera une opportunité pour le pays de réaliser sa transition énergétique et un pas important vers un avenir meilleur.» Et d’ajouter : «Ce programme devrait être revu et actualisé périodiquement à l’avenir pour tenir compte du contexte socioéconomique futur du pays et pour y introduire plus d’actions d’adaptation, comme le processus de dessalement de l’eau de mer.»

    «Une première étape est en train d’être atteinte dans ce sens et cela à travers le programme national de recherche où toutes ces thématiques font l’objet d’un appel à projet et font obligatoirement appel à l’implication du secteur socioéconomique», dit-il. Pour l’expert, l’impératif est «de mettre en place des programmes de recherche dans ce domaine, afin de réussir notre transition énergétique et participer dans les programmes de recherche bilatéraux et internationaux, comme le programme de recherche Horizon Europe, pour assurer un transfert de savoir et de technologie».

    Réfléchir aussi à l’exportation
    Par ailleurs, le scientifique note que «la décarbonisation de l’économie doit passer par une élimination de l’utilisation des combustibles fossiles dans les secteurs des transports, de l’industrie et le tertiaire. Pour cela, un déploiement massif des énergies renouvelables et l’utilisation de technologies permettant le stockage et la valorisation des productibles intermittents sont des incontournables au succès de la transition énergétique. «L’hydrogène vert a aussi un rôle prépondérant pour réaliser ces objectifs et son introduction comme vecteur énergétique pour la décarbonisation de l’industrie et pallier le problème d’intermittence des énergies renouvelables», souligne encore l’expert.

    Des entrepreneurs enthousiastes
    Le Dr Hocini, expert en photovoltaïque et président de l’entreprise Aurès Solaire, insiste sur l’impératif de la consommation de l’énergie propre. Il évoque des projets de partenariats entamés depuis 2014 dans le cadre de la politique des énergies renouvelable de l’Union européenne qui engage des partenaires du sud de la Méditerranée. Il s’agit notamment d’un projet très prometteur d’équiper toutes les écoles en panneaux photovoltaïques. Pour pouvoir aller plus loin et faire travailler les compétences algériennes, Houria Kacimi, responsable de la société Syngery, associée à l’entreprise Aurès Solaire, relève que les autorités doivent réfléchir et à la production et à l’exportation. Ceci doit se faire «en accompagnement des acteurs économiques dans leur démarche de production et d’exportation pour réussir le pari de la transition énergétique».
    Samira Azzegag

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    Communes vertes : Les élus locaux y croient

    Le président de la République a donné des instructions pour obliger toutes les communes à utiliser l’énergie solaire dans l’éclairage public, y compris au niveau des voies express et les zones montagneuses, à l’instar des Aurès, l’Ouarsenis et Djurdjura. Ces instructions ont été données à l’issue d’un exposé sur le secteur de la transition énergétique présenté, dimanche dernier, lors du Conseil des ministres.

    Les élus ne sont pas contre l’utilisation des énergies renouvelables et y sont même favorables. Toutefois, ils demandent plus de soutien financier pour lancer ce type de projets. Laïfa Teldjoune, P/APC d’Oued El Berdi(Bouira), a estimé que le recours aux énergies renouvelables est une option intéressante pour peu que les pouvoirs publics y mettent les moyens financiers nécessaires. «J’ai tracé tout un programme pour équiper, en premier lieu, les écoles primaires en énergies renouvelables mais faute de budget, le projet n’a pas pu être concrétisé», a-t-il regretté. Il a fait savoir qu’en tant que commune déficitaire, «notre marge de manœuvre est très réduite. Nous devrons sélectionner les projets et agir par ordre de priorité, et nous avons préféré commencer par les raccordements en eau et aux réseaux du gaz et de l’électricité». Notre interlocuteur n’a pas omis de poser le problème de l’entretien et de la maintenance des équipements des énergies renouvelables nécessitant une formation spécialisée.

    Le président de la commune d’Ath Mansour (Tizi-Ouzou), Amrane Youcef, abonde dans le même sens. Il a soutenu que les énergies renouvelables représentent une alternative aux énergies traditionnelles. «Notre commune est une région du soleil qui peut développer facilement l’énergie solaire. Cependant, rien n’a été fait jusque-là et aucun projet n’a été concrétisé, faute de ressources financières», regrette-t-il. Il a expliqué que se doter en énergies renouvelables permettra à l’APC de réduire sa facture d’énergie. «On n’arrive à peine à payer nos factures d’électricité et de gaz. Les énergies renouvelables nous permettront d’économiser et de réutiliser cette argent dans d’autres projets de développement», ajoute-t-il.

    Un exemple, Boudjima
    Smaïl Boukherroub, président de l’APC de Boudjima (Tizi-Ouzou), a fait savoir que 80%de l’éclairage public du chef-lieu de la commune est alimenté en énergie solaire. Mais la prouesse reste l’alimentation par cette source d’énergie de 6 écoles primaires sur les 8 que compte la commune. «Les deux écoles restantes le seront dans deux semaines au plus tard», annonce non sans fierté notre interlocuteur. Ila précisé que la plupart de ces projets sont financés par le budget communal. Il a indiqué que l’objectif est de généraliser l’utilisation de cette source d’énergie dans toute la commune. «Ce mode d’alimentation en énergie permet de réduire de moitié la facture énergétique de la commune et de préserver l’environnement», rappelle-t-il. Selon lui, l’argent économisé dans la consommation de l’électricité sera utilisé pour notamment améliorer les services des cantines scolaires. Il a ajouté que sa commune amorce une dynamique d’énergie verte à travers la réalisation de tous ces projets. Il a relevé que ces derniers ne coûtent pas cher et ne demandent pas une haute technicité pour la maintenance du réseau. «Les coûts de réalisation varient selon les dimensions des installations. Ils oscillent entre 0,6à 1,6 million de dinars», a-t-il conclu.
    Amokrane H.

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    Tizi-Ouzou : Les écoles de Boudjima passent à l’énergie solaire

    Les établissements scolaires de la commune de Boudjima, au nord-est de Tizi-Ouzou, seront alimentés dans leur totalité en énergie solaire d’ici 15 jours, a appris l’APS, ce mercredi, du premier responsable de cette commune, Smaïl Boukherroub.

    «Sur les 8 écoles que compte la commune, 6 sont déjà équipées en installations solaires et sont fonctionnelles, et les 2 autres restantes le seront dans 2 semaines, au plus tard», a-t-il indiqué à l’APS, ajoutant que «80% du réseau d’éclairage public du chef-lieu de la commune a été également remplacé par des panneaux photovoltaïques». L’idée du passage à l’énergie solaire a germé en 2018 à cause de la facture très salée de l’énergie électrique due à la Sonelgaz par la commune qui était dans l’incapacité d’honorer sa dette.

    A la même période, souligne-t-il, la fondation Zinedine-Zidane avait proposé un don d’une ambulance équipée au profit de la commune dans le cadre d’un programme d’aide. «Je lui avais alors suggéré d’équiper l’école du chef-lieu en panneaux photovoltaïques, en lieu et place de ce don. Elle a marché pour la première, et l’APC a équipé depuis 5 autres écoles», explique le maire.
    Ensuite, poursuit-il, «nous avons commencé à remplacer le réseau d’éclairage public en luminaires fonctionnant à l’énergie solaire, vu que celui électrique est défectueux. Et comme ça a bien marché, nous avons procédé par tranche en fonction du budget de la commune».

    Le coût approximatif de ces opérations s’élève, selon Boukherroub, à environ 12 millions de dinars. «Une somme conséquente pour une commune rurale comme la nôtre, mais ça valait le coup car cela nous permettra de réduire de moitié nos dépenses en énergies, soit entre 2 à 2,5 millions de dinars par an», a-t-il conclu.

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    Transition énergétique : Vert l’éclairage

    La transition énergétique est un choix stratégique prôné par les plus hautes autorités du pays, à travers un programme national de développement des énergies renouvelables. Cette option devra permettre à l’Algérie de se libérer progressivement de la «dépendance» vis-à-vis des hydrocarbures et de voir l’émergence d’une énergie verte fondée sur la valorisation des ressources d’énergie durables et inépuisables.
    Il est question de mettre en place un programme de développement des énergies renouvelables d’une capacité de 15.000 mégawatts (MW) à l’horizon 2035, dont 4.000 d’ici trois ans. C’est du moins ce qui est énoncé dans le plan d’action du gouvernement qui précise, à ce propos, que «la réalisation de ces capacités permettra non seulement d’économiser près de 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel», mais aussi l’éviction de l’émission de «200 millions de tonnes de gaz carbonique».

    La réalisation de cette capacité aura tout autant un impact sur le plan économique, à travers la création d’un tissu de petites et moyennes entreprises dans l’ensemble des métiers et services gravitant autour des énergies renouvelables. Ce levier permettra aussi la création d’emplois et l’émergence de nouveaux métiers qui vont booster et favoriser le développement local. Concrètement parlant, la priorité du gouvernement consiste en «l’hybridation de la production de l’électricité de source conventionnelle au niveau du sud du pays par la production photovoltaïque». La réglementation d’encouragement de la production d’électricité à partir de sources renouvelables devrait, à cet égard, bénéficier d’une réactualisation et d’une véritable mise à niveau dans l’objectif d’«intégrer des mécanismes adaptés à l’autoproduction par les résidentiels», peut-on lire dans le programme du gouvernement.

    Dans le document, il est fait état de la mise en œuvre par le gouvernement d’une «politique d’efficacité énergétique», au travers de «mesures fortes» pour permettra à terme de «réduire drastiquement le gaspillage et de préserver les ressources énergétiques du pays». Dans les faits, cela devrait se traduire par un encouragement dans les différents secteurs d’activité de «la généralisation des procédés d’isolation thermique dans les nouvelles constructions, la mise en place d’un programme national pour la conversion des véhicules au GPLc et le développement du GNC pour les véhicules de transport collectif». Mais pas seulement, puisqu’il s’agit tout autant d’intégrer ce procédé dans «l’équipement du réseau d’éclairage public et des administrations publiques avec des dispositifs à basse consommation ainsi que la mise en place d’un cadre réglementaire prohibant l’importation et la production d’équipements énergivores».

    Dans le même ordre d’idées, les pouvoirs publics ambitionnent de favoriser l’investissement dans ce projet au travers de «l’élargissement du dispositif incitatif à l’investissement aux filières permettant la localisation de l’activité de production d’équipements et de composants dédiés à l’efficacité énergétique».
    Fatma-Zohra Hakem

    Horizons, 25/11/2021

    #Algérie #Energie_verte #Energie_renouvelable #Climat #Pollution

  • Algérie: Saisie de 118500 euros à l’aéroport international

    Algérie, saisie, devises, euros – Algérie: Saisie de 118500 euros à l’aéroport international

    Les services de la police des frontières de l’aéroport international Houari Boumediene ont réussi à déjouer une tentative de transfert illégal de devises à l’étranger, a révélé aujourd’hui, la direction générale de la sureté nationale.
    Deux personnes qui s’apprêtaient à quitter le territoire national en direction de l’aéroport de Dubaï ont été interceptées, ajoute la même source.

    La police des frontières de l’aéroport international Houari Boumediene a procédé à l’arrestation des deux suspects, alors qu’ils s’apprêtaient de se rendre à Dubaï, et à la saisie d’une somme de 118 500 euros.
    A l’issue des procédures judiciaires, les deux suspects ont été déférés devant les autorités judiciaires compétentes.

    El Khabar, 24/11/2021

    #Algérie #Devises #Saisie #Aéroport