Catégorie : Algérie

  • Pourquoi le gazoduc Nigeria-Algérie-Europe est le meilleur ?

    Algérie, Nigeria, UE-gazoduc, Maroc – Pourquoi le gazoduc Nigeria-Algérie-Europe est le meilleur ?

    Le gazoduc Nigeria-Algérie-Europe est le meilleur et le plus efficace économiquement, financièrement et techniquement, par rapport à la route promue à travers le Maroc, et ce pour plusieurs raisons, a déclaré l’ancien ministre de l’énergie, Abdelmadjid Attar, dans une interview téléphonique à Echorouk.

    « L’un des avantages les plus importants du gazoduc Nigeria-Algérie-Europe est qu’il ne traverse qu’un seul pays, à savoir le Niger, pour atteindre l’Algérie à partir du Nigeria, ce qui signifie que les droits de transit de ce gazoduc ne concerneront qu’un seul pays, le Niger », a-t-il ajouté.

    Abdelmadjid Attar explique que l’un des avantages du tracé de ce gazoduc à travers l’Algérie est qu’il évite de passer par une douzaine de pays africains. Ainsi, il n’y a pas de droits de transit multiples, et les pays qu’il est censé traverser n’ont pas de gaz et ont besoin de cette substance, selon ce que promeut le récit du Maroc, alors que son tracé à travers le Niger et l’Algérie ne pose jamais ce problème.

    Selon l’ancien PDG de Sonatrach, le tracé de ce gazoduc à travers l’Algérie contournera la mer (l’océan Atlantique), et sera donc moins coûteux financièrement et plus facile techniquement.

    Abdelmadjid Attar, qui a également occupé le poste de ministre des ressources en eau, a expliqué que le tracé de ce gazoduc à travers l’Algérie offrira un débouché au gaz nigérian directement vers l’Europe, étant donné la présence d’un réseau de transport par gazoduc prêt et jusqu’au continent européen.

    « Le tracé algérien du gazoduc nigérian fournira une facilité de transport prête représentée dans le gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie, dont les capacités de transport annuelles atteignent 30 milliards de mètres cubes, et l’Italie, à son tour, est reliée à l’Europe comme la Slovénie, l’Autriche et même l’Allemagne ».

    En ce qui concerne la possibilité de réactiver le gazoduc Galsi, qui devait relier l’Algérie à l’île de Sardaigne, puis au continent italien, à la lumière de la suspension des travaux sur le gazoduc Maghreb-Europe qui passe par le Maroc, Attar a confirmé que cela est possible, mais il faut disposer de capacités de production qui permettent de pomper plus de gaz, trouver les enveloppes financières nécessaires pour financer les investissements, et s’assurer qu’il existe un marché pour ce gaz en Italie et sur le continent européen.

    « Il y a une possibilité de trouver un marché pour ce gaz à travers le gazoduc Galsi, étant donné que l’Europe cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement, et ne pas être à la merci d’un seul fournisseur, et qu’actuellement la Russie, l’Algérie, le Qatar et les États-Unis sont au premier rang des fournisseurs de gaz du continent européen ».

    « Obtenir une production algérienne supplémentaire dans les quantités requises est possible en exploitant le gaz de schiste, mais ce ne sera pas dans 10 ans, mais cela fournira l’addition requise ».

    Il y a deux jours, l’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Mohamed Mabdul, a déclaré que le projet de gazoduc algéro-nigérian progresse très rapidement et que les deux pays ont réussi à étendre les pipelines jusqu’aux frontières du Niger, confirmant que l’Algérie aidera son pays à commercialiser son surplus de gaz sur le marché européen.

    Dans une interview accordée au journal nigérian « Punch », Mohamed Mabdul a confirmé que le projet progresse très rapidement et que lorsqu’il atteindra la ville de Kano, il sera connecté à la frontière du Niger et de là, il se déplacera vers l’Algérie, et les pipelines algériens ont presque atteint ses frontières avec le Niger.

    Hacene Houicha

    Echourouk online, 22/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Maroc #Gazoduc_transaharien #Transaharan_pipeline

  • Jeux méditerranéens: L’espoir du renouveau

    Jeux méditerranéens: L’espoir du renouveau

    Algérie, Jeux méditerranéens, culture, sport – Jeux méditerranéens : L’espoir du renouveau

    Les Jeux méditerranéens, célébrés tous les quatre ans, constituent pour les pays du bassin méditerranéen l’événement sportif pluridisciplinaire le plus prestigieux, après les jeux Olympiques. Ils permettent la rencontre de diverses cultures et de peuples mais aussi de consacrer les plus hautes vertus du sport.

    Il faut rappeler que l’Algérie avait déjà abrité les JM, en 1975, à Alger.
    Les autorités de l’époque voulaient administrer la preuve de leur capacité à prendre en charge de grands événements sportifs. Le pari a été gagné et le souvenir de cette confrontation demeure toujours vivace dans les esprits.
    Après Alger, Oran va associer son nom à la Méditerranée, en obtenant le privilège de renouveler l’expérience en 2022.
    Elle a supplanté Sfax, lors d’un vote organisé à l’issue de l’assemblée générale du Comité international des Jeux méditerranéens qui s’est déroulée à Pescara.

    La 19e édition, initialement prévue du 25 juin au 5 juillet 2021, a été décalée d’une année, jour pour jour, en raison de la pandémie de nouveau Coronavirus.
    Le report est essentiellement motivé par le souci de rehausser la qualité des Jeux et leur rayonnement, ainsi que la préservation de la santé des athlètes, tout en leur assurant une préparation optimale.

    Près de 4.500 athlètes sont attendus dans les 26 disciplines sportives prévues au programme, dont quatre sports aquatiques (natation, voile, aviron et canoë-kayak), les plus symboliquement suivis, car représentatifs du dénominateur commun entre tous les pays participants : la Méditerranée.

    Les Algériens attendent avec impatience ces Jeux, quand on sait que la dernière compétition majeure date de 1990.
    Alger avait, alors, abrité la Coupe d’Afrique des Nations de football qu’elle a brillamment remportée.
    Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait déclaré que le président de la République accorde une attention particulière à cette manifestation et veille pour que toutes les conditions soient réunies pour sa réussite.

    Tous les moyens, financiers, humains et matériels sont fournis, tant sur le plan matériel qu’humain.
    Les pouvoirs publics ont mis en place un ambitieux programme de réalisation de nouvelles infrastructures sportives et de réhabilitation des structures existantes.

    On peut, à titre d’exemple, citer la nouvelle aérogare de l’aéroport international Ahmed-Ben- Bella, le tramway d’Oran, la rénovation de plusieurs autres équipements, tels que le Palais des sports Hamou-Boutlelis et le complexe de tennis de la cité Essalem. Ils ont tous été mis à niveau selon des critères internationaux.

    La culture n’a pas été omise. Les Jeux graviteront autour d’activités culturelles multiples: promotion de l’artisanat national, expositions diverses, musique et chants… Le pays nourrit de grands espoirs quant à la réussite de ces Jeux, étant reconnu que le sport est un indicateur de la vitalité d’une nation.

    Par conséquent, il s’agira de répercuter l’image d’un pays dynamique, confiant en ses possibilités, déterminé à redorer son blason sur la scène internationale.
    Cela permet aussi d’affirmer que le mouvement sportif national va reprendre de la vigueur après avoir vécu de nombreux déboires. Nul doute que la capitale de l’Ouest sera à la hauteur de cette ambition.

    El Moudjahid, 25/11/2021

    #Algérie #Jeux_méditerranéens #Culture #Sport

  • L’Algérie fait peur à ses ennemis

    L’Algérie fait peur à ses ennemis

    Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental – L’Algérie fait peur à ses ennemis

    Les sionistes utilisent le Maroc pour leurs intérêts
    Au moment où les relations algéro-marocaines sont sous tension, le Maroc continue dans le processus de normalisation avec l’entité sioniste. Le ministre de la Défense de l’entité sioniste Benny Gantz se rend au Maroc, pour s’apprêter à conclure un accord visant à renforcer la coopération militaire. La force militaire de l’Algérie et sa puissance régionale a fait peur à ses ennemis qui font des alliances en essayant de s’implanter dans la région pour créer un déséquilibre dans les pays nord-africains.

    Le Maroc cherche un nouvel allié politico-militaire dans la région à travers l’officialisation de sa relation avec l’entité sioniste, afin de réaliser ses objectifs et ses intérêts même en détriment la stabilité géostratégique de la région, a déclaré à Maghreb Info le Docteur en relations internationales Abdelhamid Kerroud. Cette relation existait depuis 60 ans d’une façon officieuse et déclarée officielle durant ces derniers mois, a-t-il indiqué. Dans le cadre du processus de normalisation des relations entre l’entité sioniste et les pays arabes des «accords d’Abraham », soutenu par l’administration Trump, le Maroc a établi officiellement des relations avec l’entité sioniste en décembre 2020. Comme récompense, Washington avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidentale, le territoire occupé par les Marocains.

    L’analyste a souligné que l’entité sioniste cherche à s’implanter officiellement dans la région et à avoir un débouché en Méditerranée. Le Maroc constitue un relais de l’entité sioniste et il représente un sous-traitant dans la région, a-t-il ajouté. En matière de coopération de défense, le Makhzen cherche de l’équilibre militaire avec l’Algérie qui est une puissance militaire navale et aérienne régionale selon le classement de plusieurs organismes spécialisés dans le monde. « Le Maroc invite l’entité sioniste de loin pour s’implanter au nord de l’Afrique ce qui constitue aussi une menace pour la région. Le Maroc essaye de tenir de l’équilibre avec l’Algérie mais à travers l’entité sioniste et non pas à travers les relations bilatérales ou multilatérales des pays de la région », a confirmé Kerroud. Il a précisé que le Maroc d’aujourd’hui s’accroche de tous les moyens et mettre en œuvre n’importe quelle politique qui réalise ses objectifs dans la région au détriment de sa population, de l’Algérie et de la stabilité au Maghreb et en Méditerranée orientale. L’Algérie est sur son territoire aérien, terrestre et maritime et est en train de s’armer depuis des décennies pour la défense de son territoire. « L’Algérie opère chez elle et non pas dans un autre territoire lointain comme le cas de l’entité sioniste ou d’autres puissance qui émergent dans la région. Par contre le Maroc est en train de faire un rattrapage en matière de défense pour arriver au même niveau que l’Algérie qui la dépasse dans plusieurs volets », a indiqué l’analyste.

    L’entité sioniste vise l’Algérie pour sécuriser ses intérêts

    L’Algérie est visée après la chute de certains pays durant le printemps arabe, a déclaré à Maghreb Info l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, le colonel à la retraite, Abdelhamid Larbi Chérif. « L’entité sioniste veut détruire tous les pays arabes et cherche à les diviser pour les affaiblir. Elle n’accepte pas l’existence d’un pays arabe plus grand et plus fort que l’entité sioniste dans son projet du grand Moyen-Orient qu’il ne faut ignorer », a-t-il souligné. Il a ajouté que l’entité sioniste planifie son implantation dans la région de la Méditerranée et vise l’Algérie depuis sept ans, après la crise de sécurité en Syrie où l’entité sioniste est impliquée ainsi que la chute de la Lybie et l’Irak. « L’Algérie a eu rôle important dans le refus de la normalisation avec l’entité sioniste et dans la guerre arabe contre les sionistes en 1967-1973. Le peuple algérien refuse entièrement qu’il y ait un Etat sioniste durant toute son histoire», a précisé l’ex-colonel. Il a expliqué que l’entité sioniste prend en charge la situation dans le nord africain suite à la décision des Etats Unis, son allié, de renforcer ses alliances sans le sud-est de l’Asie pour faire face à la puissance chinoise.

    Selon l’expert, l’entité sioniste utilise depuis 1977 des groupes terroristes dans son agenda de détruire les pays arabes en commençant par l’Afghanistan à l’intervention militaire étrangère dans les pays arabes. « Les groupes terroriste sont des outils de renseignement à l’entité sioniste », a-t-il affirmé. L’expert des questions sécuritaires et stratégiques a précisé que le danger de l’entité sioniste sur l’Algérie est de nourrir les mouvements séparatistes et la création de l’instabilité dans le pays. En ce qui concerne le Maroc, il a souligné que le problème réside dans la construction d’une force militaire algérienne que les Marocains n’ont pas pu atteindre depuis l’an 2003. Sur le plan économique, l’entité sioniste vise également le potentiel que possèdent l’Algérie et les pays de la région nord-africaine. A ce propos, l’expert a confirmé que l’implantation de l’entité sioniste dans l’ouest de la Méditerrané est étudiée, en cherchant à sécuriser son passage économique dans la méditerranée dans le cas où un conflit s’est déclenché sur cette zone car le littoral algérien s’étend sur plus de 1.600 kilomètres. Pour rappel, la société de l’entité sioniste Ratio Petroleum avait annoncé récemment un partenariat avec le Maroc pour l’exploration d’hydrocarbures au large de Dakhla, au Sahara occidental.

    Le Makhzen et l’entité sioniste suivent tous les deux la politique d’occupation

    La visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste ouvre la voie à l’installation d’une alliance militaire contre le Sahara occidental et en Palestine occupé. Le Maroc et l’entité sioniste ont plusieurs points en commun et une politique de convergence. Selon l’analyste Abdelhamid Kerroud, le cas de Sahara occidental est une affaire de décolonisation du territoire en Afrique que l’ONU supervise depuis près de 50 ans et que le Maroc essaye d’entamer le processus de résolution de ce conflit en faisant appel à l’entité sioniste, cette dernière qui est rejetée par plusieurs forces vives même au sein du Maroc. « L’entité sioniste est une force d’occupation de la Palestine au même titre que le Maroc occupe illégalement le Sahara occidental », a-t-il indiqué. Pour sa part, l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, Abdelhamid Larbi Chérif a déclaré que le Polisario et le peuple sahraoui doivent réévaluer la situation du Sahara occidental car il n’existe aucun pays qui a eu son indépendance par l’ONU ou le conseil de la sécurité. « Qui peut parier sur l’entité sioniste qui n’a pas pu faire face à la résistance palestinienne ? », a-t-il indiqué. L’entité sioniste vit actuellement, selon l’expert, une peur et se pose des questions sur sa capacité de rester dans la région de Moyen-Orient si une guerre sera déclenchée contre elle.

    La coopération militaire entre le Maroc et l’entité sioniste définit leur but d’imposer une force étrangère dans la région de la Méditerranée. Cet accord pose la première pierre de l’installation d’importantes relations de sécurité qui menacent tous les pays nord-africains. La puissance e l’Algérie et tout son potentiel dans le cadre militaire a fait peur au Maroc ainsi que l’entité sioniste qui essayent de la déstabiliser. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les sionistes ne font jamais un pas sans qu’il ne réponde à leurs intérêts en premier lieu et leur relation avec le Maroc n’est qu’un outil pour arriver à leurs propres objectifs dans la région.

    Maghreb Info, 23/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Benny_Gantz

  • Algérie-Nigeria: Signature de plusieurs accords de coopération

    Algérie-Nigeria: Signature de plusieurs accords de coopération

    Algérie, Nigeria, coopération – Algérie-Nigeria: Signature de plusieurs accords de coopération

    L’ambassadeur du Nigeria en Algérie, Mohammed Mabdul, s’est penché sur les avantages économiques du partenariat entre les deux pays, ainsi que sur le projet de gazoduc « Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP) », reliant le Nigéria à l’Europe via l’Algérie.

    L’avantage économique de ce projet sera « énorme » pour toutes les parties concernées. « C’est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent », a souligné l’ambassadeur, dans un entretien publié avant hier dans le quotidien nigérian « Punch », expliquant que le Nigeria pourrait fournir à travers ce gazoduc 30 milliards M3 de gaz par an, précisant que les réserves de gaz au Nigeria sont « quasi-illimitées ».

    À l’heure actuelle, « l’Algérie fournit la majeure partie des besoins en gaz de la plupart des pays européens. Elle dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2 000 km. Son principal gisement Hassi R’mel, possède la quatrième plus grande réserve de gaz au monde » a-t-il affirmé.

    Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigéria en passant par le Niger », a-t-il soutenu.

    Interrogé sur le niveau de mise en œuvre du projet TSGP, l’ambassadeur a indiqué que la réalisation du tronçon traversant le Nigéria « avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger) il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie ».

    Un câble à fibre optique pour booster l’activité économique
    L’ambassadeur se confiera également le projet de câble à fibre optique, qui selon lui vise à renforcer la connectivité Internet entre l’Afrique et l’Europe. Ce projet sera soutenu, selon le diplomate, par la connexion entre trois ports en eau profonde qui seraient construits pour booster l’activité économique de la région. Il s’agit du port en eau profonde à Lagos, d’un port qui serait construit dans une ville côtière en Algérie et un troisième prévu à Gabès, en Tunisie.

    « Les marchandises en provenance d’Europe et d’autres parties du monde transiteraient par ces ports et seraient acheminées via ces réseaux routiers communs. C’est un énorme projet qui créerait une chaîne d’activités pour les transporteurs, les hommes d’affaires, les commerçants. C’est une aubaine pour ces régions de s’épanouir », s’est-il réjoui.

    Evoquant les relations bilatérales, l’ambassadeur les a qualifiées de « très profondes, cordiales et respectueuses », relevant la mise en place de la Commission mixte qui avait défini les relations entre les deux Etats.

    120 étudiants nigérians en Algérie
    La relation entre l’Algérie et le Nigéria est très profonde, cordiale et respectueuse, dira M.Mabdul. Plusieurs accords ont été signés entre les des deux pays. Certains d’entre eux ont été mis en œuvre et d’autres sont en cours de réalisation. « Nous avons, par exemple, l’Accord bilatéral sur l’éducation qui a été signé pour l’échange d’étudiants entre l’Algérie et le Nigéria » dira-t-il.

    À l’heure actuelle, « nous avons environ 120 étudiants nigérians qui suivent divers cours en Algérie. L’avantage est que la première année est consacrée à l’étude du français puisque l’Algérie est un pays francophone. Après cela, ils poursuivent quatre autres années de diplôme et s’ils le terminent avec succès, ils ont la possibilité de poursuivre leur maîtrise pendant deux autres années » a-t-il expliqué.

    Selon l’ambassadeur « l’Algérie est l’un des pays les plus alphabétisés d’Afrique avec un taux d’environ 87 pour cent. Pour combler le vide, certains de leurs universitaires ou académiciens se sont associés à certaines universités du Nigeria. Nous leur fournissons des visas de trois à six mois pour leur recherche et d’autres activités académiques, au Nigéria ».

    Ouverture d’une ligne aérienne vers Abuja
    Par ailleurs, M. Mabdul a souhaité la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos, pour faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays.

    « Nous avons également convenu d’un service aérien bilatéral, mais comme le Nigeria n’a pas de transporteur national, nous avons convenu que l’Algérie ouvrirait une ligne aérienne vers Abuja et Lagos afin que nos hommes et femmes d’affaires puissent voyager librement et facilement » a affirmé la même source. Ajoutant : « avant cela, pour se rendre en Algérie, il fallait passer par la Turquie. Ce qui fait six heures de vols jusqu’à Istanbul, puis une correspondance de trois heures jusqu’à Alger ».

    Il expliquera aussi que « les vols vers Doha avec Qatar Airways, durent six heures en plus des cinq heures de plus de Doha à Alger, ce qui fait en tout 11 heures de voyage ». Cette nouvelle ligne, « nous permettra de gagner plusieurs heures de trajets, il faut compter seulement quatre heures de vols pour rejoindre l’Algérie. Un énorme avantage pour nous ».

    Le projet de cette nouvelle ligne a été prévu pour 2020 mais « nous n’avons pas pu conclure l’accord en raison de la propagation de la COVID-19. Nous espérons que cela se réalisera très bientôt » dira la même source.

    Le troisième projet concerne, selon M. Mabdul l’exemption de visa sur les passeports diplomatiques et officiels pour les deux pays. « Il a été signé et cette année, notre Président l’a gracieusement approuvé en février 2021 », a-t-il avoué.

    L’Express, 23/11/2021

    #Algérie #Nigeria #Gazoduc #Pipeline

  • Quand Alger était la « Mecque des révolutionnaires… »

    Quand Alger était la « Mecque des révolutionnaires… »

    Algérie, révolution, Houari Boumediène – Quand Alger était la « Mecque des révolutionnaires… »

    Le soutien constant et «sans réserve» apporté par le défunt président Houari Boumediène à l’autodétermination des peuples en lutte pour le recouvrement de leur liberté avait fait qu’Alger était qualifiée de «la Mecque des révolutionnaires», ont souligné jeudi d’anciens proches de Boumediène. Lors d’une conférence sur le thème «Boumediène et l’autodétermination des peuples», organisée au centre de presse d’El Moudjahid, par l’association Machaâl Chahid, l’ancien haut responsable du FLN, M. Djelloul Melaïka, a apporté une somme de témoignages sur le soutien «sans réserve» apporté par Boumediène aux mouvements de libération à travers le monde.

    La défense des causes justes des peuples en lutte pour leur autodétermination et leur indépendance, notamment en Afrique, qui était un principe sacré du président Boumediène, avait fait dire à l’ancien militant indépendantiste bissau-guinéen, le défunt Amical Cabral, que “si les musulmans font leur prière dans les Lieux saints, les chrétiens au Vatican, les révolutionnaires la font en Algérie’’. D’où le qualificatif «Alger, Mecque des révolutionnaires», donnée par Cabral dans les années 1960, alors en déplacement en Algérie», a expliqué M. Melaïka. Il a, d’autre part, évoqué des faits relatifs à l’engagement du président Boumediène pour les causes des peuples colonisés, surtout en Afrique, en citant le cas du Mozambique, de la Guinée-Bissau, du Cap vert, alors sous-occupation portugaise, rappelant que Boumediène avait refusé de nouer des relations diplomatiques avec le Portugal du dictateur Salazar.

    Le soutien aux militants anti-apartheid avait conduit Boumediène, selon M. Melaïka, à recevoir Nelson Mandela et ses compagnons à la frontière algéro-marocaine avant l’indépendance de l’Algérie, ce qui avait été la cause de l’arrestation du leader de l’ANC à son retour en Afrique du Sud. «Non seulement, Boumediène soutenait les mouvements de libération dans le continent noir, le Monde arabe et l’Amérique latine, mais il accueillait les leaders indépendantistes en Algérie, où ils étaient formés politiquement et militairement», a-t-il ajouté.

    S’agissant de la lutte du peuple palestinien, le président Boumediène avait laissé sa fameuses expression : «L’Algérie est avec la Palestine à tort ou à raison», a-t-il encore rappelé. Boumediène a également fait du soutien à l’indépendance du peuple sahraoui sous domination marocaine, un principe puisé de l’expérience de l’Algérie en tant qu’ancien pays colonisé, a dit M. Melaïka, ajoutant qu’il a même convaincu le général Franco de reconnaître que la question sahraouie est un problème de décolonisation.

    Sur le même sujet, M. Abderrazak Bouhara, vice-président du Conseil de la nation, a apporté son témoignage notamment sur le cas du Vietnam, où il était ambassadeur, en soulignant que Boumediène soutenait «sans réserve» la lutte du peuple vietnamien pour son indépendance dans les années 1960 et 1970. «La position de l’Algérie vis-à-vis de la lutte du peuple vietnamien avait amené les leaders vietnamiens à demander à Boumediène de nouer des relations diplomatiques avec les Viet-minhs formant le gouvernement du Laos pour, selon eux, aider la cause du Vietnam, en étant en contact avec les ambassades occidentales sur place», a-t-il dit. M. Bouhara a expliqué que la défense du droit des peuples colonisés à l’autodétermination a été héritée par Boumediène du mouvement national, mais aussi de sa formation politique en Egypte auprès des étudiants qui militaient pour l’indépendance des pays du Maghreb.

    L’engagement de Boumediène aux côtés des causes justes de par le monde a été également réaffirmé par les représentants de l’Autorité palestinienne et du Front Polisario, qui ont souligné l’aide apportée par l’Algérie à ces causes encore aujourd’hui, sans issue.

    Mme Anissa Boumediène, l’épouse du défunt, a quant à elle a affirmé que le Président était «pragmatique» dans ses positions de soutien aux peuples en lutte pour leur liberté, «privilégiant les faits aux paroles». Mme Boumediène a appelé, à cette occasion, les anciens collaborateurs ayant côtoyé le président défunt de transmettre aux générations actuelles et à venir leurs témoignages.

    El Watan, 27/12/2008

    #Algérie #Révolution #Autodétermination #Colonialisme #Afrique #Impérialisme

  • Algérie-Russie : Une amitié à l’épreuve du temps

    Algérie, Russie, Maroc, Israël, Etats-Unis, armes hypersoniques – Algérie-Russie : Une amitié à l’épreuve du temps

    La Russie a développé des armes hypersoniques. Alors que la tension monte entre l’Algérie et le Maroc, Alger consolide ses relations avec Moscou…

    L’annonce date de 2018. Le président russe Vladimir Poutine évoquait alors la mise en service d’armes hypersoniques « invincibles ». Trois ans plus tard, Moscou est entrée dans une phase plus opérationnelle. Le missile de croisière Zircon a été testé à trois reprises en juillet, en octobre et ce jeudi 18 novembre. Et le moins que l’on puisse dire est que ce missile a le mérite de rendre obsolète le dispositif militaire de toutes les autres puissances militaires mondiales.

    A vrai dire, depuis l’annonce par la Russie de la commercialisation du « Mini-Kinzhal », le missile hypersonique utilisable par les avions de chasse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont commencé à revoir la défense de leurs alliés, au Japon et en Europe notamment.

    Pour le moment, la Russie n’a vendu ces nouvelles armes qu’à la Syrie. Mais des négociations sont actuellement en cours avec l’Iran et il semble de plus en plus envisageable que le premier allié africain de la Russie, l’Algérie, acquière également des armes hypersoniques russes.

    Une amitié à l’épreuve du temps
    Les relations entre Moscou et Alger ne datent pas d’hier. En pleine Guerre froide, l’Algérie avait accueilli de nombreuses figures du tiers-mondisme, des militants panafricains ou de simples partisans de l’idéologie du bloc de l’Est : Amilcar Cabral, Frantz Fanon, Che Guevara, Nelson Mandela ou encore Eldridge Cleaver. Il faut aussi rappeler que le deuxième chef de l’Etat algérien, Ahmed Ben Bella, était l’un des rares non-Russes décorés de l’Etoile d’Or de l’ordre de Lénine depuis 1963.

    Depuis son indépendance, l’Algérie s’est rapprochée de la Russie, et cette relation n’a jamais connu de bas. Outre les intérêts diplomatiques communs et l’idéologie « gagnant-gagnant » portée par les deux Etats, ainsi qu’un désamour séculaire pour l’Occident, Algérie et Moscou sont devenus au fil du temps de réels partenaires.

    Un partenariat qui touche d’ailleurs à plusieurs secteurs : aéronautique, aérospatiale, culture, éducation, commerce, hydrocarbures, coopération militaire… La Russie organise chaque année les Journées de l’Algérie à Moscou et à Saint-Pétersbourg, et le pays nord-africain accueille de son côté les Journées de la culture russe dans ses trois villes majeures depuis une décennie.

    Une coopération militaire, mais pas seulement
    C’est surtout depuis 2001 que la coopération militaire entre l’Algérie et la Russie a franchi un cap, s’appuyant sur les liens d’amitié de longue date entre les deux pays.

    En 2006, le président russe Vladimir Poutine avait effacé la dette algérienne estimée à 4,7 milliards de dollars. Les échanges commerciaux, qui plafonnaient à 200 millions de dollars en 2000, dépassent aujourd’hui les 5 milliards de dollars. En 2018, plus des deux-tiers des armes algériennes provenaient de Russie.

    Surtout, depuis 2007, l’alliance entre l’entreprise russe Gazprom et la major africaine Sonatrach a bouleversé le marché gazier mondial. « Vers l’OPEP du gaz », annonçait Roman Kupchinsky. Et pour cause : l’alliance gazière algéro-russe fournit aujourd’hui plus de 27 % de son gaz à l’Europe et contrôle en majeure partie les prix du gaz naturel.

    Cerise sur le gâteau : les revenus du gaz algérien ont été multipliés par deux et représentent, pour la Russie, plus de 11 % de son PIB et 8 % de ses exportations.

    Un pacte solide dans un monde qui bouge
    Côté diplomatique, l’Algérie et la Russie font souvent front, surtout en ce qui concerne les dossiers africains. De quoi conforter Alger, dont la politique diplomatique a été revue ces trois dernières années, notamment avec le retour au premier rang du ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.

    Ce dernier a relancé plusieurs projets africains datant de 2015, de la Transsaharienne à l’Accord d’Alger, en passant par la lutte antiterroriste au Sahel ou la recherche d’une solution africaine au dossier libyen. Là où Alger intervient, la Russie n’est pas loin. On l’a d’ailleurs vu au Mali ou avec la montée des tensions entre la France et les pays africains francophones.

    Parallèlement, une course à l’armement a débuté, notamment à cause des relations qui se dégradent d’année en année entre les deux voisins nord-africains, l’Algérie et le Maroc. En cause, le conflit sahraoui et la normalisation des relations entre le royaume chérifien et israël. Et bien que la supériorité militaire algérienne soit indiscutable, et que le conflit entre les deux Etats reste très hypothétique, la dissuasion militaire reste importante. Pour le Maroc comme pour l’Algérie, se munir des dernières technologies militaires est une étape cruciale en pleine guerre froide nord-africaine.

    Le rôle de la Russie dans le conflit Algérie-Maroc
    Si le Maroc peut compter sur la France et Israël, l’Algérie, elle, s’est tournée vers son alliée de toujours, la Russie, pour renforcer son arsenal. Après les derniers incendies dans l’est algérien, Alger a promptement acheté le module de la Beriev russe pour tous ses avions militaires, permettant de les transformer en Canadairs en puissance, pour à peine 20 % du coût d’un avion bombardier d’eau occidental.

    Dans le secteur de la cyberdéfense, l’Algérie compte sur la technologie russe depuis des années. Et depuis le scandale Pegasus, ce volet de la coopération sécuritaire prend davantage d’importance. « Etant donné que la Russie est le premier partenaire militaire de l’Algérie, une collaboration avec ce pays serait nécessaire pour lancer le développement de ce genre de technologies, dont celles du cryptage électronique, avant que les ingénieurs algériens ne se mettent à développer leurs propres outils en y associant les universités », affirme le docteur Mohamed Salah Djemal, spécialiste de sécurité en Afrique au Centre européen des études de contreterrorisme (ECCI).

    Pour ce qui est des drones et des technologies de pointe, l’Algérie, comme le Maroc, a récemment conclu des accords avec la Turquie et les Etats-Unis, qui préfèrent rester en marge du conflit entre voisins.

    Mais avec l’arrivée sur le marché des armes hypersoniques, la Russie a pris un coup d’avance. Un avantage, par ricochets, pour l’Algérie qui pourrait bien devenir le premier allié africain de Moscou à obtenir ces armes.

    Le Journal de l’Afrique, 19/11/2021

    #Algérie #Russie #Maroc #Israël #EtatsUnis #Armes_hypersoniques

  • Ecozium, le premier robot pompier de fabrication algérienne

    Algérie, ecozium, robot pompier – Ecozium, le premier robot pompier de fabrication algérienne

    Parce que le slogan du salon cette année était « innovation », le « robot » fabriqué par la société algérienne « BK FIRE » est devenu le centre d’attention des visiteurs.

    Khaled Basta, le directeur de l’entreprise, qui a été fondée en 2015 et emploie 35 travailleurs, a déclaré que l’innovation du robot « Ecozium » spécialisé dans la lutte contre les incendies était le résultat d’un travail continu pendant deux ans et soulignant que ce robot est à 100% algérien et peut aider et protéger les pompiers.

    Ce nouveau robot algérien peut être contrôlé à distance de 300 mètres et a la capacité de jeter de l’eau à une distance de 80 mètres pendant six heures complètes grâce a son indépendance énergétique, en plus de la possibilité de convertir en un transporteur pour les blessés.

    Fonctionnalités de Ecozium
    – Entrer dans des zones dangereuses et monter des escaliers.
    – Détection de la présence d’incendie grâce à la température ambiante.
    – Programmé avec intelligence artificielle pour déterminer le type de feu.
    – Equipé de dispositifs de notification (chaleur, gaz).
    – Équipé d’une caméra de jour | nuit.

    Source: Jazair Hope,21/11/2021

  • Algérie. Les élections consolident la République

    Algérie, élections locales – Algérie. Les élections consolident la République

    A partir de demain, c’est le silence électoral. Les partis et les indépendants engagés dans la bataille sont censés arrêter toute action pour laisser aux électeurs le temps de la réflexion. Même si la tendance générale est au boycott en Algérie, on ne cessera jamais de dire que l‘acte électoral constitue pour les citoyens-électeurs, que nous sommes censés être, une démonstration de notre pleine citoyenneté. C’est par ce geste que nous confortons le modèle républicain auquel nous tenons tous. Cet acte, éminemment politique, renvoie aux fondements même de la nation et réaffirme le pouvoir qu’a le peuple sur sa destinée. Un pouvoir que les Algériens ont tendance à abandonner à une minorité de «citoyens-militants» qui dans la seule mobilisation de leurs premierd cercles parviennent à remporter des sièges à l’APN et bientôt dans les APC.

    Il va de soi qu’un simple discours ne pourra pas amener la société à revoir sa copie vis à vis de sa participation, aujourd’hui très modeste, aux élections. Mais disons que les trois jours qui nous séparent du jour J devraient, en principe, servir à sensibiliser les 24 millions d’électeurs. Il faut donc convaincre les Algériens sur le fait que le vote est un acte de citoyenneté, mais aussi un geste par lequel la société exerce son pouvoir légitime, celui de choisir ses gouvernants centraux et locaux. Il est entendu que depuis que les Républiques existent de par le monde, il a été clairement établi que les élections sont l’expression la plus moderne de la gouvernance, pour la simple raison qu’il y a dans cet acte une notion de réversibilité au sens où tout mandat est limité dans le temps. Au-delà des mauvaises expériences passées en Algérie et partout ailleurs dans le monde, il reste que fondamentalement, le scrutin du 27 novembre prochain est véritablement un rendez-vous crucial comme l’ont été les précédents et comme le seront les prochains.

    Cela pour dire qu’il n’y a pas d’alternative aux élections dans n’importe quel pays au monde et notamment en Algérie. Rappelons-nous, au cœur même de la tempête sécuritaire des années 90, c’était par le vote lors de la Présidentielle de 1995 que le peuple a dit son mot et rejeté l’islamisme radical et son pendant, le terrorisme sauvage. Aujourd’hui et deux ans après le formidable mouvement populaire qui fait entrer l’Algérie dans une nouvelle ère, la situation est différente, l’Algérie est apaisée et la société entrevoit son avenir avec sérénité malgré la double crise économique et sanitaire et les tentatives de déstabilisation dont elle fait l’objet. Un état de fait qui conforte l’importance du rendez-vous électoral, car c’est à travers des actes pareils que se construisent les grandes nations.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 23/11/2021

    #Algérie #Elections

  • Algérie-Nigeria: Le gazoduc Transaharien devient une réalité

    Algérie-Nigeria: Le gazoduc Transaharien devient une réalité

    Algérie, Nigeria, gazoduc transaharien – Algérie-Nigeria: Le gazoduc Transaharien devient une réalité

    /Le «corridor de développement», rêvé et voulu par l’Algérie et le NigEria se concrétisera-t-il dans les prochaines années ? Ce couloir de développement explique l’importance des relations économiques entre l’Algérie et le Nigeria. Les deux pays ont compris depuis longtemps qu’il est de loin préférable pour leurs peuples de s’engager dans une coopération entre Africains, plutôt que de regarder seulement vers l’occident. Trois grands projets ont été lancés : la route transsaharienne, le gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie, et la liaison par fibre optique Alger-Abuja.

    D’ailleurs, l’ambassadeur du Nigeria à Alger a souligné toute l’importance de ses projets et cette coopération tous azimuts entre les deux géants africains. L’avantage économique du projet de gazoduc Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP), reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, sera « énorme » pour toutes les parties concernées, c’est un projet très important qui générerait beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent », a souligné l’ambassadeur dans un entretien accordé au quotidien nigérian « Punch ». Le Nigeria, qui possède la 9e réserve mondiale en gaz, pourrait fournir à travers ce gazoduc 30 milliards m3 de gaz par an, selon le diplomate nigérian. Dans ce cadre, M. Mabdul a mis en avant les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. « A l’heure actuelle, l’Algérie fournit une bonne partie des besoins en gaz de la plupart des pays européens. Elle dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2.000 km. Son principal gisement de gaz, Hassi R’mel, possède la quatrième plus grande réserve de gaz au monde », a-t-il fait valoir. Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoducs, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger », a-t-il soutenu.

    Un projet important pour le Nigeria

    Le ministre du Pétrole de la République du Nigeria, Timipre Sylva, avait annoncé, le 23 septembre dernier, que son pays allait entamer la construction d’un gazoduc pour transporter le gaz nigérian vers l’Algérie, qui à son tour l’exportera vers d’autres pays. Dans une interview à la chaîne CNBC Arabiya, M. Sylva avait déclaré : « Nous avions l’intention de réaliser un gazoduc pour exporter du gaz nigérian depuis longtemps. Nous avons rencontré quelques difficultés à ce sujet, mais nous, au Nigeria, avons commencé la mise en œuvre de ce projet ». Et d’ajouter: « Nous avons commencé la construction d’un gazoduc du sud du pays vers le nord dans le but de transporter le gaz nigérian vers l’Algérie », qui l’exportera, après accord avec elle. Dans ce contexte, il a souligné que l’opération de construction avait effectivement commencé. Il a également souligné que son pays ambitionne d’acheminer le gaz nigérian en Europe afin de valoriser au maximum cette ressource énergétique avant la fin de « l’ère des énergies fossiles » et la transition vers les énergies renouvelables. A cet égard, le ministre a révélé que le Nigeria a pu, lors de ses opérations de prospection, explorer 256 milliards de mètres cubes de gaz. Une semaine avant lui, le PDG du groupe pétrolier public algérien, Sonatrach, Toufik Hakkar, avait indiqué que l’étude de faisabilité du projet du gazoduc est terminée et soumise aux entreprises des deux pays africains. Intervenant lors du Forum de la Chaine 1 de la Radio nationale, M. Hakkar avait précisé que cette faisabilité est liée notamment à la demande sur le gaz et surtout à l’étude du marché au vu de la baisse du prix du gaz, soulignant que le prix de ce dernier est passé de 10 dollars l’unité calorique il y a 10 ans à moins d’un dollar en 2020. Ce qui pourrait, selon lui, « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement », d’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet. Selon le PDG de Sonatrach, qui a réalisé l’étude de faisabilité, l’étude technique du projet est « ficelée et le tracé du gazoduc défini ».

    Le vieux rêve de la transsaharienne

    Abordant les autres projets de partenariat engagés par les deux pays, Mohammed Mabdul a évoqué le projet de câbles à fibre optique qui vise à renforcer la connectivité internet entre l’Afrique et l’Europe. Pour rappel, le mégaprojet de fibre optique reliant Alger aux frontières du sud avec le Niger a été achevé avec la livraison du dernier tronçon Tamanrasset-In Guezzam d’une distance de 440 km en novembre 2019. L’ambassadeur nigérian a évoqué aussi le projet de la route transsaharienne de 9.900 km qui traverse également le Tchad et le Mali, et qui a atteint un taux d’achèvement d’environ 90%, a-t-il indiqué, relevant que « la partie algérienne a terminé la sienne et n’attend que l’inauguration ». Ce projet sera soutenu, selon le diplomate, par la connexion entre trois ports en eau profonde qui seraient construits pour booster l’activité économique de la région. Il s’agit du port en eau profonde à Lagos, d’un port qui serait construit dans une ville côtière en Algérie et un troisième prévu à Gabès, en Tunisie. « Les marchandises en provenance d’Europe et d’autres parties du monde transiteraient par ces ports et seraient acheminées via ces réseaux routiers communs. C’est un énorme projet qui créerait une chaîne d’activités pour les transporteurs, les hommes d’affaires, les commerçants. C’est une aubaine pour ces régions de s’épanouir », s’est-il réjoui. Lancé à la fin des années 1960, l’axe Alger – Lagos, connu aussi sous le nom de «Transafricaine 2» fait partie du réseau des 10 principales routes transafricaines. Elle dessert actuellement 37 régions, 74 centres urbains pour 60 millions d’habitants répartis dans les six pays (le Nigeria, le Tchad, le Mali, le Niger, la Tunisie et l’Algérie). Outre le financement des pays concernés, cet axe a bénéficié du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres partenaires au développement. Par ailleurs, M. Mabdul a souhaité la concrétisation de lignes aériennes reliant Alger à Abuja et Lagos, pour faciliter les déplacements des communautés d’affaires des deux pays. En l’absence d’une compagnie aérienne nigériane, c’est Air Algérie qui sera chargée d’ouvrir cette route aérienne entre Alger et les aéroports d’Abuja et Lagos.

    Nawfal Abbas

    L’Algérie d’aujourd’hui, 22/11/2021

    #Algérie #Nigeria #GazoducTransaharien #TransaharanPipeline

  • Algérie. « Le retour au confinement est actuellement exclu »

    Algérie. « Le retour au confinement est actuellement exclu »

    Algérie, confinement, covid19, – Algérie. « Le retour au confinement est actuellement exclu »

    Le porte-parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie du coronavirus, Djamel Fourar, a déclaré hier que « l’Algérie vit dans un état stable par rapport à la pandémie, où nous n’avons pas encore franchi le seuil des 150 cas de contamination ».

    Le Docteur Fourar a déclaré qu’un retour au confinement est actuellement exclu, d’autant qu’on ne sait pas encore, selon lui, quelle sera la puissance de la quatrième vague. Le Docteur Fourar avait confirmé auparavant que si le taux de vaccination n’augmente pas ces jours-ci, nous atteindrons la quatrième vague. Il a souligné que la situation sanitaire actuelle est actuellement stable et que le taux de vaccination a beaucoup diminué.

    Il a révélé que 286 000 personnes avaient été vaccinées avec la troisième vague. Une fois la situation stabilisée, une grande réticence à se vacciner a été enregistrée. Selon lui, 5 millions de personnes ont reçu les deux doses du vaccin contre le virus Corona. C’est-à-dire seulement 25% du groupe ciblé. Covid-19 et surconsommation d’antibiotiques De son côté, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a mis en garde, hier contre la surconsommation d’antibiotiques lors de la propagation de l’épidémie du coronavirus, soulignant que cela pourra favoriser la résistance aux antimicrobiens. Intervenant lors de la célébration de la semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens, le ministre indique que la célébration de cette journée dans le contexte de la pandémie de Covid-19 relève d’une « grande importance ». Selon lui, la prolifération de la résistance aux antimicrobiens « requiert des médicaments plus chers, prolonge la durée de la maladie, du traitement et de l’hospitalisation et augmente les coûts des soins sur les familles et la société ».

    L’importance de « la surveillance de la résistance aux antimicrobiens » Après avoir annoncé le lancement d’une journée nationale dédiée à cette question, il rappelle que l’Algérie « continue à célébrer cette semaine, à l’instar d’autres pays, pour faire face à ce danger en affirmant son engagement à mettre en oeuvre le plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens ». Dans ce cadre, il a souligné l’importance de « la surveillance de la résistance aux antimicrobiens en collaboration avec l’Institut Pasteur comme laboratoire de référence qui devrait être renforcé dans la surveillance et le suivi de cette résistance chez les animaux à travers le dispositif mis en place par le ministère de l’Agriculture ». Cette journée s’inscrit également, selon le même intervenant, « dans le cadre du plan d’action national qui vise à informer le grand public, ainsi que les professionnels de la santé humaine et animale, sur la problématique de la résistance aux antimicrobiens et de les sensibiliser aux conséquences de celle-ci ». l’inquiétant rebond des cas graves Depuis quelques semaines, le danger d’une 4e vague du coronavirus guette l’Algérie. Les mises en garde des spécialistes et des responsables du secteur sanitaire se multiplient. À Alger, l’on constate désormais une hausse des cas graves de Covid-19.

    Dans une déclaration rapportée par la Radio nationale, le chef de service réanimation au CHU Beni Messous à Alger le Professeur Réda Malek Hamidi met en garde contre une hausse inquiétante des cas graves de Covid-19 et des admissions aux services de réanimation. Affirmant que « la situation est très préoccupante », il fait savoir que « le nombre d’admissions au service de réanimation a triplé » ces derniers jours. À ce propos, il témoigne d’une hausse du nombre de patients atteints de formes graves du Covid-19. Ainsi, le spécialiste estime que « nous devons être prêts pour ne pas revivre le scénario de la 3e vague ». Par conséquent, il appelle la population à « aller se faire vacciner » d’autant que « le vaccin est disponible ». Il insiste, en effet, « qu’il faut aller se faire vacciner pour se protéger et protéger les autres ».

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi libre, 23/11/2021

    #Algérie #Covid19 #Confinement #Frontières