Catégorie : Algérie

  • Les rêves laitiers de l’Algérie pourraient réduire ses importations

    Les rêves laitiers de l’Algérie pourraient réduire ses importations

    Tags: Algérie, lait – Les rêves laitiers de l’Algérie pourraient réduire ses importations

    Les revenus de l’État étant mis sous pression par la baisse des prix du pétrole et de la production ces dernières années, l’Algérie a dû puiser massivement dans ses réserves de devises étrangères pour financer les importations de denrées alimentaires, notamment le lait ainsi que d’autres produits subventionnés. Avec une facture annuelle totale de produits alimentaires importés de 19 milliards de dollars, le gouvernement est impatient d’augmenter la production alimentaire nationale alors qu’il s’apprête à réformer avec prudence certaines parties d’une économie longtemps dominée par le pétrole et le gaz.

    L’éleveur laitier algérien Brahim Bouaicha pense que son pays peut mettre fin à ses coûteuses importations de lait si le gouvernement tient ses promesses d’encourager les agriculteurs.

    Le gouvernement dépense 1,3 milliard de dollars par an pour les importations de lait, mais il est souvent indisponible dans les magasins algériens , reflétant des problèmes plus larges avec la production et la distribution alimentaires nationales dans l’économie encore largement gérée par l’État. « Nous sommes en mesure d’améliorer l’élevage du bétail. Nous ne devrions pas importer de lait », a déclaré Bouaicha, 58 ans, à la ferme qu’il dirige avec ses frères à quelque 100 km (60 miles) à l’ouest de la capitale Alger. Il compte 68 vaches laitières.

    « Nous pouvons atteindre l’autosuffisance (en lait) », a ajouté Bouaicha, dont le père a commencé à élever des bovins laitiers en 1968. Avec les revenus de l’État sous la pression de la baisse des prix du pétrole et de la production ces dernières années, l’ Algérie a dû puiser massivement dans ses réserves de devises étrangères. pour financer les importations de denrées alimentaires, y compris le lait ainsi que d’autres produits subventionnés.

    Avec une facture annuelle totale de produits alimentaires importés de 19 milliards de dollars, le gouvernement est impatient d’augmenter la production alimentaire nationale alors qu’il s’apprête à réformer avec prudence certaines parties d’une économie longtemps dominée par le pétrole et le gaz. DES INCITATIONS

    Le gouvernement a esquissé des réductions de subventions dans son dernier budget, mais cela n’a pas encore été adopté par le parlement et l’ Algérie a historiquement été réticente à toucher aux droits sociaux de peur de déclencher des troubles sociaux. Parallèlement, il envisage une série d’autres mesures, notamment une politique d’« agriculture stratégique » qui stimulerait la production nationale via des exonérations fiscales et d’autres incitations pour les agriculteurs.

    Les agriculteurs comme Bouaicha se plaignent depuis longtemps des taxes élevées ainsi que des aliments pour animaux coûteux et des obstacles bureaucratiques qui, selon eux, freinent la production. Bouaicha espère également que le gouvernement lèvera son gel sur le forage de puits imposé pour préserver les réserves d’eau souterraine. Cela aiderait à irriguer l’herbe et le fourrage d’hiver après les dernières années de sécheresse.

    Le ministre de l’Agriculture Abdelhamid Hamdani a déclaré vouloir augmenter le cheptel laitier algérien de 8 000 à 20 000 d’ici 2024. Le gouvernement garantit actuellement un prix d’achat pour le lait et offre des primes pour des taux de production plus élevés.

    L’agriculture génère déjà 13 % de la production économique de l’Algérie et emploie 2,5 millions de personnes. Cependant, le secteur dépend des précipitations, paie mal les travailleurs et voit peu d’innovations technologiques qui pourraient stimuler la croissance. Mais les responsables de l’État s’inquiétant des factures d’importation élevées voient de plus en plus la nécessité d’un changement.

    « Nous avons importé des oranges lors de la récolte des oranges en Algérie… Soutenons-nous les agriculteurs étrangers au lieu des nôtres ? » a récemment déclaré le président Abdelmadjid Tebboune . Ce commentaire a touché une corde sensible chez le cultivateur d’agrumes Latreche Jamal.

    « Le gouvernement doit arrêter les importations (d’agrumes), nous pouvons produire suffisamment et même exporter le surplus », a-t-il déclaré. « L’avenir de l’Algérie est dans l’agriculture, pas dans le pétrole. »

    (Cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de Devdiscourse et est générée automatiquement à partir d’un flux syndiqué.)

    Devdiscourse, 18/11/2021

    #Algérie #Produits_laitiers #Importations

  • « Vaccinophobie »

    Tags : Algérie, vaccination, covid 19, coronavirus – « Vaccinophobie »

    Pourquoi les Algériens bouderaient-ils le vaccin anti-Covid-19? Nous sommes d’accord sur le fait que pas mal d’Algériens avaient -rappelle-t-on- obtempéré aux instructions des autorités sanitaires concernées, d’accepter de se faire vacciner. Les pouvoirs publics insistent-ils sur les vaccins importés, en dépit des résultats pas tout à fait positifs, comme étant antidote agissant sûrement, contre la contamination. Une grande frange de la population estime que le vaccin est plutôt commercial dont les grands labos du monde en avaient profité de la pandémie, pour se faire «un peu d’argent».

    L’opportunisme et la cupidité des cartels de l’industrie pharmaceutique de par le monde, ne sont plus à démontrer. Une dose du vaccin doit faire deux dollars et la première cargaison importée par les autorités algériennes était -si je ne me trompe pas- 30 mille doses. Donc, ça va faire, quand même 60 mille dollars, juste pour la première cargaison qui va être empochée par le labo fournisseur, sans résultats positifs sûrs.

    Pour d’autres, le vaccin serait comme une sorte de remède placebo, se basant surtout sur la force de la croyance de celui qui est vacciné. C’est pour ça, que parfois ça marche et parfois, c’est évidemment, l’échec fatal… Faudrait-il avouer que pas mal de citoyens qui n’étaient pas contaminés, avaient succombé des suites de la prise du vaccin.

    Les scientifiques les plus sincères et les plus intègres sont à cheval sur cette pertinente question. Ils continuent à dire qu’il n’existe pas encore de remède radical, à cent pour cent contre la Covid-19. C’est ce climat d’incertitude qui fait pousser les Algériens et même les gens dans d’autres pays à la suspicion à l’égard de cette aventure du vaccin anti-Covid-19. Même les caractéristiques thérapeutiques et les symptômes du Coronavirus ne sont pas encore déterminés de façon définitive, c’est un virus -dirait-on intelligent et avisé- qui se mute à chaque tournant, afin de fuir aux antidotes, cherchant à l’anéantir.

    Cependant, c’est l’incertain qui aurait poussé les Algériens à ne pas mettre toute leur confiance dans une chose qui n’est pas certaine, d’autant plus que cette chose est intimement liée à leur survie… ou du moins à leur santé. Les pouvoirs publics agissent en tant que responsables de la santé et des vies de leurs administrés. Ils ne pouvaient pas agir autrement. On réagissait face à la pandémie comme tout le monde en avait fait ailleurs, sous d’autres cieux et sous l’égide solennelle de l’OMS qui menait le bal de la lutte contre la pandémie.

    Faudrait-il savoir qu’il n’y a pas d’autres alternatives possibles pour les responsables algériens, que de faire ce qu’ils ont fait.

    Le Carrefour d’Algérie, 18/11/2021

    #Algérie #Covid19 #Coronavirus #Vaccination

  • Algérie. Nouveau record à la baisse du dinar face au dollar

    Algérie. Nouveau record à la baisse du dinar face au dollar

    Tags : Algérie, change, euro, dinar, dollar – Algérie. Nouveau record à la baisse du dinar face au dollar

    Le dinar algérien poursuit sa baisse face au dollar américain, en enregistrant un troisième record à la baisse en quatre jours. Dimanche 14 novembre, le billet vert s’est rapproché de la barre des 138 dinars pour s’établir à 137,98 dinars contre 132,22 dinars le 7 janvier dernier. Mardi, il a franchi la barre des 138 dinars pour atteindre 138,47 dinars et ce mercredi, le dollar est tout proche du seuil des 139 dinars.

    Selon les cours des principales monnaies sur le marché interbancaire des changes, publiés par la Banque d’Algérie, le dollar est à 138,77 dinars, un niveau qu’il n’avait jamais atteint auparavant. À ce rythme, le billet vert, qui a franchi la barre des 137 dinars le 30 septembre dernier, ne tardera pas à atteindre le seuil des 140 dinars pour la première de l’histoire. Le dinar poursuit ainsi sa dégringolade dans un contexte économique morose en Algérie qui peine à relancer son économie, après une année 2020 particulièrement difficile en raison du Covid-19.

    La pandémie a plombé l’économie mondiale et porté un coup dur aux économies dépendante de l’exportation des hydrocarbures, en raison des restrictions imposées aux transports qui ont à leur tour provoqué une baisse historique des prix du pétrole.

    Si le dollar a pris l’ascenseur, l’euro en revanche a reculé. Ce mercredi, la monnaie unique européenne est cotée à 157,11 euros sur le marché interbancaire des changes. Mardi, un euro valait 157,99 dinars sur le marché officiel.

    La hausse du dollar face au dinar survient alors que le billet vert est au plus haut face à l’euro depuis 16 mois à 1,1321 dollar pour un euro hier mardi

    L’Est Républicain, 18/11/2021

    #Algérie #Devises #Dinar #Euro #Dollar #Change

  • Espagne: Les expulsions des harraga d’Espagne s’accélèrent

    Espagne: Les expulsions des harraga d’Espagne s’accélèrent

    Tags : Espagne, Algérie, Migration, harragas – Espagne: Les expulsions des harraga d’Espagne s’accélèrent

    Un nouveau groupe d’environ 30 Algériens a été expulsé d’Espagne à bord d’un ferry qui a pris la mer, ces dernières 24 heures, depuis le port d’Almeria en direction d’Oran. Ces harraga étaient détenus au centre d’internement pour étrangers (CIE) de Barcelone, l’un des huit sites qui existent en Espagne, notamment à Madrid, à Murcie ou encore à Valence, rapporte l’activiste espagnol Francisco José Clemente Martin, du Centre international pour l’identification de migrants disparus (CIPIMD), sur sa page Facebook.

    Quelques jours plus tôt, c’est un autre groupe composé de 26 harraga qui a été embarqué à bord d’un navire en direction de Ghazaouet. Ils étaient au CIE de Valence. Il semble que le port d’Almeria soit le point de départ de ces expulsions, puisque le 10 novembre dernier un navire de Transmediterranea, l’une des compagnies principales de ferries de l’Espagne, avait quitté la ville de la province d’Andalousie, embarquant au moins 30 clandestins algériens en direction d’Oran. Ils étaient également internés au CIE de Barcelone.

    Le 3 novembre, un ferry de la même compagnie avait transporté au moins 100 Algériens expulsés vers leur pays à partir du port d’Almeria. Francisco José Clemente Martin indique qu’ils étaient détenus aux CIE de Valence, de Barcelone et de Madrid, expliquant que ces opérations de rapatriement des harraga allaient se poursuivre chaque semaine. Cependant, il semble que ces rapatriements se soient accélérés à la suite de la visite, la semaine dernière, du ministre algérien de l’Intérieur à Madrid.

    En août dernier, des dizaines de migrants clandestins algériens avaient été remis par l’Espagne aux autorités algériennes. Ils avaient embarqué à bord d’un ferry espagnol en direction de Ghazaouet. Une semaine auparavant, une trentaine de harraga, qui se trouvaient dans un CIE, avaient entamé une grève de la faim pour s’opposer à leur extradition vers l’Algérie.

    En vain. Rappelons que depuis l’année dernière les harraga algériens avaient repris en force leurs traversées vers l’Espagne. Si la plupart des migrants clandestins algériens étaient remis en liberté par les autorités espagnoles, les choses ont changé depuis août dernier. Ce sujet avait donné lieu à des tensions politiques en Espagne, puisqu’en 2020 le gouvernement de Pedro Sanchez était accusé par l’opposition de faire preuve de laxisme. Un parti d’extrême droite et un syndicat de policiers avaient même exigé des sanctions contre les pays du Maghreb, dont l’Algérie, en réduisant le nombre de visas. Après des discussions bilatérales, Madrid a pu arracher, en décembre 2020, un accord des autorités algériennes pour le retour des migrants en situation illégale sur le sol espagnol.

    Le quotidien El Pais avait confirmé l’information auprès du ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui avait confirmé que “l’Algérie est le troisième pays d’Afrique du Nord à accepter à nouveau des expulsions, après le Maroc et la Mauritanie”. Le même mois, des harraga avaient été expulsés vers le port de Ghazaouet. Le site d’informations espagnol El Independiente indique, pour sa part, que le ministère de l’Intérieur espagnol avait fait appel aux services de la compagnie maritime Transmediterranea afin de transporter les harraga algériens d’Almeria vers leur pays. Le tarif total de l’opération est estimé à quelque 300 000 euros, à raison de 75 000 euros la traversée.

    S. Oussad

    Liberté, 18/11/2021

    #Espagne #Algérie #Migration #Harragas

  • France-Algérie : Messages apaisants, mais pas d’explications

    France-Algérie : Messages apaisants, mais pas d’explications

    Tags : Algérie, France, Jean-Yves Le Drian – France-Algérie : Messages apaisants, mais pas d’explications

    LES OFFICIELS FRANÇAIS MULTIPLIENT LES DÉCLARATIONS EN DIRECTION D’ALGER
    Messages apaisants, mais toujours pas d’explications
    Il ne se passe plus une occasion sans que le sujet des relations algéro-françaises soit abordé par les officiels à Paris. Cette fois, c’est au tour de Jean-Yves Le Drian d’exprimer des propos apaisants.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Le chef de la diplomatie française s’est exprimé devant l’Assemblée, affirmant que la France «regrette un certain nombre de malentendus récents, car cette situation ne correspond pas à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays», avant d’ajouter : «Nous avons le plus profond respect pour la nation algérienne et pour la souveraineté de l’Algérie.» Jean-Yves Le Drian, qui répondait en fait à une question soulevée par la présidente du groupe d’amitié France-Algérie à l’Assemblée nationale française, s’est ensuite attelé à rappeler les «liens qui unissent les deux pays (…) La France et l’Algérie sont unies par un partenariat qui est indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen et nous sommes convaincus de l’intérêt des deux pays de travailler ensemble dans tous les secteurs».

    Le Drian déclare, ensuite, que «cette vision de la relation franco-algérienne est partagée par des responsables algériens avec qui j’ai eu l’occasion de travailler de manière approfondie sur de nombreuses questions d’intérêt commun et avec lesquels nous avons toujours trouvé des solutions aux problèmes lorsqu’ils sont survenus», puis fait part de la volonté française de «travailler avec sérieux dans le respect mutuel et dans le respect réciproque de la souveraineté de chaque pays et c’est sur cette base que nous entendons poursuivre notre action». Puis il conclut : «Des efforts ont été engagés afin de rétablir les conditions d’une relation apaisée avec l’Algérie.»

    Les déclarations du MAE français ne sont pas les premières du genre à avoir été prononcées sur la question. Le 10 novembre dernier le conseiller Afrique du Nord et Moyen-Orient de Macron avait exprimé les «regrets» de son Président après «les malentendus nés des propos rapportés». Ces propos critiquant sévèrement le système algérien, accusé de vivre sur une «rente mémorielle», avaient été prononcés lors d’une rencontre avec de jeunes binationaux invités par Macron à l’Élysée. Ils avaient provoqué le courroux d’Alger qui a rappelé son ambassadeur et fermé son espace aérien à l’aviation militaire française enrôlée dans l’opération Barkhane, au Nord-Mali. Le conseiller du chef d’État français avait prononcé d’autres mots apaisants au nom de son Président, notamment en évoquant le «rôle primordial de l’Algérie dans la région». Bien que favorablement accueillies, ces déclarations n’ont pas suffi à dissiper les grosses tensions entre les deux pays.

    Abdelmadjid Tebboune, qui affirmait, il y a quelques jours, avoir refusé de répondre aux appels téléphoniques de Macron, ne s’est pas rendu à la conférence sur la Libye à Paris à laquelle il avait été convié, et l’Algérie avait été représentée par son MAE qui n’a eu aucun contact diplomatique ou officiel avec les dirigeants du pays. Si les interventions d’officiels français se multiplient sur la question des relations bilatérales, Alger reste, en revanche, silencieuse. Entre les deux pays, la brouille est aussi partie de questions qui n’ont toujours pas trouvé réponses. Ces questions sont, entre autres, liées à la décision française de réduire de 50% le quota de visas à octroyer aux Algériens.

    Le ministre français de l’Intérieur a annoncé que cette décision était entrée en vigueur au début du mois de novembre. Elle a été justifiée par le «refus de l’Algérie (mais aussi le Maroc et la Tunisie) de rapatrier des ressortissants en situation irrégulière». Là également, une bataille des chiffres oppose les deux pays. Paris parle de 7 737 personnes en attente d’expulsion mais Alger, par la voix du Président Tebboune, affirme que la liste comporte 94 personnes à expulser.
    Plusieurs sources annoncent que l’Algérie serait d’ailleurs en attente de réponses à toutes ces questions. La réduction du quota de visas réservé à l’Algérie a été perçue comme étant une remise en cause des accords passés en la matière entre les deux pays.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 18/11/2021

    #Algérie #France #Visa #Macron

  • Le code qu’attend l’Algérie

    Le code qu’attend l’Algérie

    Tags : Algérie, investissement, PIB, économie – Le code qu’attend l’Algérie

    La promulgation du code des investissements annoncé par le Premier ministre, espérons-le dans les plus brefs délais, constitue une étape cruciale de l’acte d’investissement étranger en Algérie du fait que cette importante loi ouvre des perspectives prometteuses sur des secteurs à forte valeur ajoutée et grands pourvoyeurs d’emplois.

    L’industrie mécanique, comme le tourisme, deux dossiers lourds auront certainement la part de lion dans les IDE. Et pour cause, l’un comme l’autre passent pour être des domaines d’activité auxquels les autorités centrales accordent un intérêt particulier, sans que cela ne débouche, à ce jour, sur une véritable relance à même d’agir efficacement sur le marché national de l’emploi. En d’autres termes, à voir l’état des industries mécanique et du tourisme, l’évidence qui saute aux yeux est que l’on est encore loin de la rampe de lancement.

    La part de ces activités économiques essentielles dans la structure du PIB est encore tellement faible qu’il serait même difficile d’imaginer qu’il fut un temps où l’Algérie disposait d’un bourgeon d’industrie dans divers domaines. Il faut donc voir la vérité en face et reconnaître que les décennies passées à travailler pour un essor de l’industrie mécanique et du tourisme n’ont abouti à presque rien du tout. Mais, il y a tout de même ces négociations difficiles et complexes qui devront nécessairement être menées avec des partenaires étrangers. Mais il faut bien admettre que la seule promulgation d’un code des investissement pourrait être pour l’économie nationale, le très attendu déclic que tout le monde attend en Algérie.

    Un vrai complexe industriel diversifié et pérenne, à même de constituer une sorte de locomotive pour tout une flopée d’investissements étrangers dans l’ensemble des domaines porteurs, jetterait, à n’en pas douter, les bases d’une économie diversifiée et véritablement tournée vers l’export.

    L’enjeu sera de renverser les tendances actuelles en matière de commerce extérieur. Il faut néanmoins dire que la seule confection d’un code d’investissement, fut-il, le meilleur au monde, ne réglera pas forcément tous les problèmes du pays. Il reste cependant qu’il aura certainement un effet d’entraînement susceptible de rapprocher sérieusement l’économie nationale de la rampe de lancement que tout un chacun en Algérie espère voir de visu. Le confortement de notre indépendance en dépend.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 18/11/2021

    #Algérie #Code_investissement #Investissement #Economie

  • Algérie. Loi des finances approuvée, fin des subventions

    Algérie. Loi des finances approuvée, fin des subventions

    Tags : Algérie, loi des financesn subventions – Algérie. Loi des finances approuvée, fin des subventions

    La loi de finances et le projet de réforme du système des subventions ont reçu, ce mercredi, le quitus de la majorité des membres l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’exception du mouvement de la Société pour la Paix qui a voté contre le projet de loi. A cette occasion, le gouvernement a décidé de revoir le système des subventions qui coûte au Trésor public plus de 19 milliards de dollars par an. Des subventions qui ne profitent pas seulement aux couches populaires, mais aussi aux riches.

    Les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée ont apporté un amendement à l’article 187 du projet de la loi de finance 2022. L’article stipule qu’il est prévu la mise en place d’un mécanisme national de subventions touchant les produits essentiels et orientées aux couches les plus démunies à travers des aides pécuniaires.

    Cet article a été soumis au vote des députés : 144 ont voté oui, 71 ont dit non et sept se sont abstenus.

    La commission des finances s’est alignée sur les propositions du comité de pilotage installé, il y a un peu moins d’un an, en vue de créer un mécanisme d’aides plus équitable et orienté exclusivement vers les couches moins aisées, suivant un barème évolutif. Le comité a proposé un seuil de 120 000 DA pour bénéficier des subventions.

    Les ménages dont les revenus cumulés dépassent 120 000 DA ne sont pas éligibles aux aides publiques sur les produits essentiels au nombre de 12 : le pain, la semoule, la farine, le lait en sachet, l’huile alimentaire de soja, l’eau potable, l’essence, le diesel, le GPL, le gaz butane, l’électricité et le gaz de ville.

    Le Jeune Indépendant, 18/11/2021

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – —

    Système de subventions directes : les députés approuvent les réformes à leur manière

    Alors que le gouvernement voulait une réforme du système des subventions plus radicale, les députés de l’assemblée populaire nationale (APN) ont nuancé la problématique.

    En procédant mercredi au vote du projet de loi de finance 2022, les députés ont choisi de suivre l’amendement apporté par la commission des finances et du budget à l’article 187 du projet de la loi de finance 2022ojet visant la réforme du système des subventions.

    L’article, après amendement, stipule qu’il est prévu la mise en place d’un mécanisme national de subventions touchant les produits essentiels et orientées aux couches les plus démunies à travers des aides pécuniaires.

    Cet article a été soumis au vote des députés : 144 ont voté oui, 71 ont dit non et sept se sont abstenus.

    En somme, la commission des finances s’est alignée sur les propositions du comité de pilotage installé, il y a un peu moins d’un an, en vue de créer un mécanisme d’aides plus équitable et orienté exclusivement vers les couches moins aisées, suivant un barème évolutif. Le comité a proposé un seuil de 120 000 DA pour bénéficier des subventions.

    Les ménages dont les revenus cumulés dépassent 120 000 DA ne sont pas éligibles aux aides publiques sur les produits essentiels au nombre de 12 :   le pain, la semoule, la farine, le lait en sachet, l’huile alimentaire de soja, l’eau potable, l’essence, le diesel, le GPL, le gaz butane, l’électricité et le gaz de ville.

    Cette issue n’était pas encore gagnée jusqu’à hier, puisqu’un bras de fer agitait la commission des finances de l’APN entre les députés se disant en faveur de la réforme proposée par le comité de pilotage composé de 14 ministères, et ceux qui veulent maintenir le système de subventionnement généralisé.

    Celui-là même que le premier ministre a dénoncé lors de la présentation du PLF 2022 devant la première chambre du Parlement. Devant les députés, Aimene Benabderrahmane a déploré que les subventions des produits de consommation courants n’ont pas fait de distinction entre les familles nécessiteuses et celles plus aisées. « Or, cela ne correspond pas avec l’ambition de l’Etat visant à réduire les inégalités sociales», a-t-il clamé.

    Le système algériens des subventions coûte, annuellement au Trésor public plus de 19 milliards de dollars par an.

    Il se trouve que ce système ne fait la différence entre les riches et les pauvres. Tout le monde en profite. Et la façon avec laquelle est géré donne à penser qu’il profite dans la plupart des cas aux riches qu’aux plus nécessiteux.

    C’est la première fois, depuis des décennies de discours, de débats, d’arguments et de contre arguments que l’Etats décide de mettre à exécution sa décision à reformer ce système… Une décision qui va dans les prochains mois affronter une réalité plus que compliquée.

    La Nation, 18/11/2021

    #Algérie #Loi_finances_2022 #Subventions

  • Algérie. Un week-end à Tamanrasset

    Algérie. Un week-end à Tamanrasset

    Tags : Algérie, tourisme, Tamanrasset – Algérie. Un week-end à Tamanrasset

    Samedi 13 novembre 2021, atterrissage à Tamanrasset. Le mercure plutôt doux, temps ensoleillé et frais à la fois. Une virée s’impose pour redécouvrir cette immense et attractive contrée. Il n’y a pas foule.
    Le directeur de tourisme explique clairement que les habitants ont une tradition sacrée, sortir se détendre durant le week-end. Pour ce faire, sillonner plusieurs sites de la région s’offre en alternative. Pour ne pas retomber sous le charme du haut plateau des montagnes du Hoggar, à savoir l’Assekrem. Une prétention qui va compenser en une nouvelle découverte aussi palpitante que l’Assekrem.

    Un paysage à couper le souffle. Particulièrement fascinant, éblouissant et bluffant à la fois. Le coucher de soleil à Erg Mehedjebat. Des familles s’y déplacent de différentes communes de la wilaya pour un moment de détente et de farniente. Cela semble irréel, une dune rouge, le vent porte à peine le sable et sculpte des formes géométriques, laissant juste un soupçon de l’image réelle dans sa forme originelle. Un moment à vivre. Cette dune ne ressemble jamais à une autre et demain sera une autre forme. Poétique mais tellement réelle. Il faut dire que les visiteurs connaissent par cœur le site mais ne retombent jamais dans le routinier. C’est toujours un plaisir renouvelé. Même si les cas de contaminations à la Covid-19 ne sont pas aussi importants par rapport à d’autres wilayas, néanmoins, les habitants, sans masque, veillent quand même à respecter la distanciation physique.

    Très attachée à ses us et coutumes, la population locale renoue avec les regroupements au sein de la famille, en quête de moments agréables, à travers des conversations sur tout et sur rien.

    Profitant de ce cadre naturel majestueux, les habitants se regroupent autour d’un braséro. Chacun prépare, notamment les hommes, avec dextérité, le thé. Ils réunissent d’abord les ustensiles et les ingrédients nécessaires au rituel du breuvage, indispensable pour cette population locale. Du charbon ou encore des morceaux de bois, le thé, le sucre et la menthe suffisent pour apprécier le moment. Pour les non-initiés au thé traditionnel, il est déconseillé de consommer les trois premiers verres. Mais un quatrième verre, pourquoi pas, a un goût plutôt agréable, rehaussé de menthe fraîche.

    Des rencontres en famille sont ponctuées par des contes pour enfants, différents des histoires rapportées du nord du pays. C’est surtout la bravoure des aïeux qui est sublimée, histoire de sauvegarder la mémoire et transmettre ce legs aux générations montantes. Pour l’ensemble des familles rencontrées, ces sorties durant le week-end consolident les liens sociaux. Elles qui ont été lasses de rester cloîtrées à la maison et contraintes surtout, par le passé, à respecter le confinement à cause de la situation sanitaire liée au coronavirus. Abdallah témoigne qu’il se plaît dans cet espace. Il confie aussi qu’en une journée, il éteint son téléphone cellulaire et profite de sa famille. Pour déstresser du travail.

    Le musée du Moudjahid : un outil pédagogique
    Le musée du Moudjahid de Tamanrasset est un véritable outil pédagogique non négligeable et un espace de la mémoire des hauts faits de la guerre de Libération nationale, affirme son directeur, Abdellatif Djabour. Dans ce musée au timbre architectural typique des régions du Sud, le visiteur est happé par d’abord la beauté du site, ensuite par la matière muséale qu’il détient, notamment des photos de chouhada et de moudjahidine, des tenues de combat et autres curiosités exposées. Ces mêmes objets plongent dans l’histoire et rappellent surtout l’atrocité, la barbarie et la sauvagerie du colonisateur. Peu savent qu’il y avait dans cette contrée lointaine, une résistance et des combats d’hommes et de femmes qui ont sacrifié leur vie pour une indépendance chèrement payée. Le responsable fait savoir que son institution a instauré une tradition, depuis quelques années, sur la collecte des témoignages vivants des moudjahidine de la région afin de servir la recherche et les générations montantes qui veulent connaître les différentes étapes de notre vaillante histoire.

    Dans ce sens, le directeur de ce musée n’a pas omis de citer les massacres de Tit que certains ignorent. Perpétré le 7 mai 1902 contre une population sans défense, ce massacre constitue, à chaque commémoration, une occasion de rappeler au colonisateur français ses atrocités perpétrées contre les habitants du Grand-Sud algérien et de l’Algérie en général, ainsi que de dévoiler ses crimes et les classer comme crime contre l’humanité, éveiller la conscience des jeunes sur la vérité de la période coloniale. Dans le souci d’accomplir ses missions pédagogiques, le musée organise régulièrement des expositions itinérantes, des conférences, des rencontres et des projections de films documentaires.

    À Tahabort, de l’eau gazeuse à flot
    De l’eau gazeuse à Tamanrasset. C’est, en effet, bien réel. Cette eau existe bel et bien sur le site naturel et touristique de Tahabort, se trouvant sur le célèbre mont Ihaghen.

    Cette source d’eau naturelle, qui s’élève entre les rochers des montagnes de la région, est une destination pour chaque visiteur, compte tenu de la valeur de l’eau de source, ainsi que du lieu où se trouve la source. Selon Boudjemaâ, guide touristique, l’endroit a été découvert par un voyageur de Targui nommé Al-Shabi il y a de nombreuses années, et depuis lors, les habitants de la région l’ont appelé In Shabi. D’après le guide, cette eau aurait des vertus curatives notamment, soigne les maux de l’estomac, le côlon, les reins et les allergies cutanées. Le guide a cependant précisé que l’effet agréable de l’eau gazeuse n’est profitable qu’à la source, car elle perd de sa valeur et de sa magie une fois éloignée de ce site. C’est-à-dire les nombreuses personnes qui ramènent des bidons pour les remplir de cette eau repartent déçus vu que l’eau devient normale une fois éloignée de sa source originale.
    De notre envoyée spéciale : Samira Sidhoum

    Réception de l’hôtel El Aroui El Dhahabi : Promouvoir le tourisme
    Un hôtel classé deux étoiles, situé à la cité Soro, la poste centrale, au centre-ville de Tamanrasset, a été inauguré mardi dernier par le wali de Mustapha Guerriche, en présence du directeur de tourisme, de l’artisanat et du travail familial, Habib Allah Ourzig, des opérateurs touristiques et des autorités locales. Baptisé «El Aroui El Dhahabi» (Mouflon d’or), cet hôtel est d’une capacité de 27 chambres avec 64 lits, réparties sur trois étages. Il a coûté 150.000.000.00 DA et a été réalisé en quinze mois, a indiqué le directeur de tourisme. Dans ce sillage, le responsable a indiqué qu’un autre hôtel sera réceptionné la première quinzaine du mois de décembre 2021 avec une capacité de 32 chambres avec 87 lits, dans le cadre de la promotion de l’investissement dans le secteur du tourisme.

    Le wali a lancé un appel lors d’un point de presse aux opérateurs économiques désireux investir dans la wilaya de Tamanrasset, assurant qu’il n’y a aucune difficulté ni barrière qui entravent le bon déroulement de cette opération. L’augmentation du nombre d’infrastructures touristiques dans la wilaya de Tamanrasset permettra, sans aucun doute, d’améliorer le service hôtelier avec une meilleure maîtrise des prix, et ce, dans le but de promouvoir le tourisme et d’améliorer la capacité d’accueil des espaces touristiques en Algérie et d’offrir des prestations de qualité aux touristes étrangers. A noter que le secteur du tourisme à Tamanrasset comprend 90 agences de voyages, offrant 134 postes de travail. Actuellement, la wilaya de Tamanrasset dispose de 17 structures hôtelières, à savoir 10 campings ouverts et 7 hôtels ouverts.
    S. S.

    Horizons, 18/11/2021

    #Algérie #Tourisme #Tamanrasset #Sahara_algérien

  • Algérie. Année charnière

    Algérie. Année charnière

    Tags : Algérie, loi des finances, pandémie, croissance – Algérie. Année charnière

    Nous sommes au seuil d’une échéance décisive pour le pays. L’année prochaine sera celle de l’amélioration des indicateurs de la performance de l’économie nationale à la faveur des réformes opérées et des mesures incitatives pour concrétiser l’option pour sa diversification, tout en garantissant toutes les dispositions pour préserver le pouvoir d’achat.
    Dans ses grandes lignes, le projet de loi de finances 2022, voté hier par l’APN, s’inscrit dans cette démarche par le biais de deux axes essentiels : la relance économique et la préservation du caractère social de l’Etat.

    S’agissant de la relance de l’économie, l’accent est mis sur l’encouragement des investissements et des jeunes entrepreneurs à entreprendre pour créer de la richesse et du travail.
    Leurs activités seront exonérées totalement de l’Impôt sur le revenu global, de l’impôt sur le bénéfice des entreprises et de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour une période de trois ans.
    Le PLF 2022 prévoit également des mesures incitatives pour favoriser les exportations hors hydrocarbures et s’affranchir progressivement de la monoexportation du gaz et du pétrole.

    La question du renforcement du pouvoir d’achat constitue l’une des préoccupations du président de la République et fait partie de ses 54 engagements électoraux.
    C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la nature des dispositions importantes qu’il a prises lors d’un Conseil des ministres consacré à l’examen de l’avant-projet de loi de Finances 2022.

    L’Etat assumera son devoir en permanence malgré une conjoncture économique marquée par une baisse des prix des hydrocarbures et une crise sanitaire marquée par la Covid-19.

    Au regard de cette situation pour laquelle une énergique réaction de l’Etat est amplement revendiquée par les Algériens, il est également question d’une action d’immunisation du front social en le mettant hors de portée de toute tentative d’instrumentalisation.
    Pour traduire dans les faits le principe de l’égalité devant l’impôt, le PLF 2022 propose une refonte totale du barème de l’impôt sur le revenu global pour alléger la pression fiscale sur les revenus des ménages et le remplacement des subventions publiques par un dispositif de compensation.

    Selon le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, la réforme fiscale escomptée vise le renforcement de la justice fiscale par une répartition plus juste de la charge fiscale entre les acteurs économiques, les individus et les ménages.

    La réforme du système de subvention sociale se fera par le passage au virement au profit des familles nécessiteuses qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire pour supporter la hausse des prix engendrée par la suppression des subventions directes. Cette réforme vise un meilleur ciblage de la subvention publique.

    En effet, l’expérience acquise par l’Etat dans la politique sociale a démontré que la majorité des dispositifs généralisés sont abusifs, du fait qu’ils profitent essentiellement aux couches de populations aisées,ce qui, d’un point de vue économique est une aberration.

    El Moudjahid, 18/11/2021

    #Algérie #2022 #Loi_finances_2022

  • Comment Israël utilise le Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    Comment Israël utilise le Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    Tags : Maroc, Israël, Algérie -Comment Israël utilise le Maroc pour déstabiliser l’Algérie

    «L’entité sioniste considère l’Algérie comme un «État pivot» au Maghreb arabe, qui se dresse devant ses visées dans la région», a affirmé, hier, l’académicien et politologue jordanien, Walid Abdelhay, qui a fait remarquer qu’«Israël emploie le Maroc pour tenter d’affaiblir l’Algérie».

    «Les études publiées par les institutions israéliennes, notamment l’Institut israélien de sécurité nationale (INSS), révèlent un suivi constant de la situation au Maghreb arabe… Les Israéliens considèrent l’Algérie comme étant un Etat pivot au Maghreb arabe. De par son histoire révolutionnaire, l’Algérie constitue une entrave à la conquête israélienne dans cette région, ce qui explique ses tentatives d’employer le Maroc pour affaiblir la cohésion algérienne», a précisé M. Abdelhay dans une déclaration à l’APS. L’académicien a précisé qu’Israël œuvrera indirectement à soutenir certaines parties libyennes et certaines forces en Tunisie pour provoquer des problèmes régionaux à l’Algérie et tentera de renforcer, en coordination avec le Maroc, sa présence au Sahel, a-t-il souligné.

    Concernant la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, au Maroc, il a expliqué «qu’il s’agit d’une étape entrant dans le cadre d’un programme de coopération entre les deux parties remontant aux années 1960».

    Un programme relancé en décembre 2020 à la faveur de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays dans le cadre du deal entre les Etats-Unis et le Maroc. M. Abdelhay a rappelé que le Maroc est connu pour son rôle dans l’arrangement des rencontres entre Anouar El-Sadate avec Israël qui ont précédé les accords de Camp David, estimant que la visite du ministre israélien s’inscrit dans le cadre d’un programme de coopération secrète et annoncée entre les deux parties. Ce programme englobe une coopération de renseignements militaire, économique et politique visant à concrétiser les accords d’Abraham.

    Sur l’éventuelle signature d’un accord de coopération en matière de défense, M. Abdelhay a déclaré qu’il ne pense pas que l’orientation dans la visite de Benny Gantz soit vers une défense commune entre le Maroc et Israël, expliquant que cela «impliquerait Israël dans les multiples problèmes du Maghreb arabe».
    «Il sera probablement question du renforcement de la coopération militaire, notamment la production militaire dans certains domaines comme les drones, les échanges des visites militaires et la participation dans des entrainements militaires», a-t-il estimé.

    Interrogé sur les raisons qui motiveraient le Maroc à signer un accord de coopération militaire avec Israël, le politologue a fait remarquer que «la politique du Maroc repose sur ce point sur un pragmatisme démesuré…, à savoir la réalisation des acquis en s’appuyant sur le lobby sioniste aux Etats-Unis et en Europe au détriment des droits légitimes du peuple palestinien».

    Pour Walid Abdelhay, le Maroc pourra à l’avenir renoncer à la présidence du Comité d’El Qods en dépit de la symbolique de cette présidence. Il tentera de faire échouer la démarche algérienne pour annuler l’octroi à
    Israël la qualité d’observateur à l’Union africaine (UA), indépendamment de l’espionnage qu’il exerce dans les affaires internes de l’Algérie, chose à laquelle Israël accorde une grande importance. «Israël utilisera le Maroc pour avoir autant d’informations que possible sur l’activité iranienne, précisément en Afrique de l’Ouest».

    Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, devrait se rendre à Rabat le 25 novembre prochain pour une visite de deux jours au cours de laquelle des accords de coopération militaire devront être signés. Il rencontrera le ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita, et des responsables du ministère marocain de la Défense. Cette visite officielle n’est pas la première depuis la normalisation des relations entre les deux pays.

    Au mois d’août dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères s’est rendu au Maroc où il a supervisé l’ouverture d’un bureau de représentation diplomatique à Rabat après une réunion avec son homologue marocain. Après les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan, le Maroc est le quatrième pays arabe à avoir normalisé ses relations diplomatiques avec Israël dans le cadre des Accords d’Abraham.

    El Moudjahid, 18/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Benny_Gantz