Catégorie : Algérie

  • Air Algérie : reprise timide

    Tags : Algérie, Air Algérie, vols, voyages, transport aérien – Air Algérie : reprise timide

    Après une année 2020 chaotique, le transport aérien commence à reprendre graduellement le service un peu partout dans le monde. Les compagnies de navigation aérienne retrouvent ainsi un tant soit peu le sourire en attendant des jours bien meilleurs.

    Les compagnies aériennes ont été durement impactées par la crise sanitaire en 2020. Leurs avions étant cloués au sol des mois durant suite à la fermeture des frontières à cause de la situation sanitaire, ces entreprises ont essuyé en effet des pertes colossales. Certaines d’entre elles ont carrément mis la clé sous le paillasson à l’image de la compagnie italienne Alitalia.

    Beaucoup d’autres cependant ont réussi à tenir le coup et commence d’ailleurs à se refaire une santé. Depuis quelques mois, la situation sanitaire s’est nettement améliorée. Suite à quoi, les pays commencent à rouvrir leur frontières aux quatre coins de la planète et ce au grand bonheur des compagnies aériennes qui ont repris le boulot. Elles ont ainsi pu renflouer leurs caisses notamment pendant l’été dernier durant lequel elles été très sollicitées.

    Ainsi la compagnie française, Air France-KLM a vu leurs revenus s’accroître de 85% durant le troisième trimestre de 2021 par rapport à la même période en 2020. Selon le journal français la tribune, Air France a dégagé un bénéfice d’exploitation de 132 millions d’euros l’été dernier. De son côté, le groupe allemand, Lufthansa a enregistré un bénéfice estimé à 17 millions d’euros.

    Air Algérie : reprise timide
    Qu’en est-il de la compagnie aérienne Air Algérie ? Ce n’est pas nécessaire d’être un expert en la matière pour déduire que celle-ci n’arrive toujours pas à sortir la tête de l’eau. Cela étant donné qu’elle n’a repris que timidement le service, et ce, depuis le 1er juin dans le cadre de l’ouverture partielle des frontières algériennes. Air Algérie n’assure d’ailleurs que 98 vols internationaux chaque semaine de et vers l’Algérie.

    Des voix ne cessent d’ailleurs de s’élever appelant les autorités algériennes à ouvrir complètement les frontières afin de permettre à cette entreprise publique de reprendre le service d’une manière plus conséquente.

    Algérie-expat, 09/11/2021

    #Algérie #Air_Algérie #Vols #Transport_aérien

  • L’Algérie est prête à envoyer des troupes au Mali

    Tags : Algérie, Mali, Sahel, – L’Algérie est prête à envoyer des troupes au Mali

    Abdelmadjid Tebboune a déclaré dans une interview, que le pays est prêt à envoyer des troupes au Mali, si les autorités de Bamako en font la demande, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

    Au centre de l’accord de paix signé entre les autorités maliennes et les principaux chefs des groupes armés, l’Algérie veut s’impliquer davantage dans la crise sécuritaire qui secoue le Mali. Selon le président algérien Abdelmadjid Tebboune, son pays est prêt à intervenir militairement au Mali, si les autorités de Bamako font la demande. La déclaration du dirigeant algérien intervient après le renforcement de la coopération entre l’Algérie et le Mali.

    Selon plusieurs sources, de nombreux soldats algériens ont été formés par la Russie pour intervenir au Mali, afin d’aider le pays à rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue de son territoire. L’Algérie est la deuxième puissance militaire en Afrique et un éminent responsable de l’accord d’Alger.

    Début juin, le chef de l’Etat algérien avait déclaré dans une interview accordée au Magazine Le Point, que son pays ne « laissera jamais le nord du Mali devenir un sanctuaire pour les terroristes, ni permettra une partition du pays ». « Pour régler le problème au nord du pays, il faut y redéployer l’Etat. Via les accords d’Alger, nous sommes là pour aider Bamako, ce que nous faisons déjà avec la formation des militaires maliens », a-t-il expliqué, ajoutant: » En Afrique et dans le monde arabe nous sommes leaders contre la lutte antiterroriste. Cette expérience a bénéficié à tous les pays occidentaux, y compris les Etats-Unis… ».

    La Russie a invité, début octobre, six cent soldats algériens en Ossétie du Nord afin de sécuriser ensemble la junte militaire malienne. Pire, cette formation militaire a été dispensée aux cotés des mercenaires de la société Wagner, dont l’arrivée à Bamako est imminente. Au grand dam du président français inquiet qui craint un départ sans gloire des troupes françaises du Mali. Ce qui pourrait miner sa campagne électorale pour la Présidentielle.

    Une alliance Alger-Moscou-Bamako semble prendre forme pour éviter l’embrasement du Mali après des années d’impuissance, voire d’amplification des violences dans la région depuis l’arrivée de Barkhane.

    Aldjazair.org, 09/11/2021

    #Algérie #Mali #Sahel

  • Algérie. La diplomatie nationale fait peau neuve

    Tags : Algérie, diplomatie, ministère des affaires étrangères, -Algérie. La diplomatie nationale fait peau neuve

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, affirme que les nominations à la tête des structures centrales de la diplomatie algérienne se poursuivent.

    C’est dans son allocution, faite hier lors de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, tenue au Palais des Nations à Club des Pins, que le chef de la diplomatie nationale s’est exprimé sur cette feuille de route intitulée « Diplomatie algérienne et défis internationaux pour la nouvelle Algérie ». Elle s’inscrit dans le contexte de la mobilité « sans précédent » de l’appareil diplomatique de notre pays, grâce aux décisions prises par le président de la République récemment, en vertu de laquelle près de 80 chefs de missions diplomatiques et consulaires à l’étranger ont été nommés.

    Rappelant la création de sept postes d’envoyés spéciaux en charge des activités internationales de l’Algérie.
    Lamamra a indiqué que ce mouvement se poursuivra avec l’achèvement des nominations à la tête des structures centrales de la diplomatie algérienne. De plus, elle a organisé des concours généraux pour soutenir sa base en embauchant des dizaines de diplomates dans les rangs des attachés et commis du ministère des Affaires étrangères.
    Il a expliqué que ce processus global aura un grand impact pour donner un nouveau souffle à l’activité diplomatique. Car il prend en compte les facteurs professionnels qui consacrent la volonté du président de la République de renouveler le secteur.

    Par ailleurs, Lamamra a souligné le souci d’augmenter le pourcentage de représentation des femmes tout en recrutant un certain nombre de hauts fonctionnaires. Dans une approche intégrée visant à renforcer la capacité de notre diplomatie à interagir et à influencer à tous les niveaux.

    Le chef de la diplomatie nationale a souligné enfin que notre diplomatie est aujourd’hui appelée à redoubler d’efforts et à travailler pour suivre le rythme des objectifs stratégiques de la politique du calendrier national, ce que le président de la République s’est engagé à incarner dans le processus de construction d’une Algérie nouvelle.

    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 09/11/2021

    #Algérie #Diplomatie #Ministères_affaires_étrangères

  • Algérie. Une diplomatie offensive

    Tags : Algérie, diplomatie, ambassades, consulats, Sahara Occidental, Front Polisario, Sahel, Libye, Maroc – Algérie. Une diplomatie offensive

    Devant les membres des missions diplomatiques et consulaires algériennes, le président de la République a assigné au corps diplomatique des objectifs et des missions axées sur la nécessité de défendre les intérêts de l’Algérie dans tous les domaines.
    L’allocution qu’il a prononcée, hier, fait office de feuille de route quant aux missions assignées au corps diplomatique appelé à faire preuve de plus d’audace, de sens de l’initiative, d’imagination pour faire de la destination Algérie un objectif essentiel dans leur travail.
    Le pays est à un tournant décisif dans ses rapports avec la communauté universelle.
    Pragmatisme dans la défense de ses intérêts, adaptation aux mutations mondiales en cours, en sont les ressorts les plus significatifs qui vont légitimer le redéploiement d’envergure de cet appareil diplomatique.
    Notre région est particulièrement convulsionnée par des foyers de tension dans plusieurs Etats voisins, notamment au Sahara occidental avec la reprise des hostilités militaires entre le Front Polisario et les forces d’occupation marocaines, et la crise en Libye qui connaît encore des tensions dues aux multiples interventions étrangères, en sus du statu quo qui se poursuit dans la région du Sahel.
    Dire que le péril est présent ne relève pas d’une vue de l’esprit, des indicateurs et des actes avérés le confirment.
    Notre pays est ciblé par une série de manœuvres hostiles, dangereuses et systématiques, par des campagnes médiatiques mensongères, planifiées dans le cadre de ce qu’il est convenu de qualifier de guerre de quatrième génération.
    Il faudrait manquer de perspicacité politique, d’intelligence tactique, pour ne pas prendre conscience des motifs les plus évidents qui nourrissent cette croisade contre l’Algérie.
    L’animosité portée à l’encontre d’un pays reconnu pour sa fidélité aux principes de non-ingérence dans les affaires internes des Etats, dans la politique de dialogue inclusif des parties en conflit, dans son refus de cautionner le règlement de ces conflits par les armes, de garder une neutralité en toute circonstance, tout cela irrite ceux qui attisent les guerres et les suscitent, ceux qui ne respectent pas la souveraineté des Etats et la sécurité de leurs peuples.
    Eu égard à toutes ces considérations et pour d’autres facteurs liés à des questions de géostratégie, la diplomatie algérienne doit redoubler d’efforts pour s’inscrire dans une stratégie globale devant préserver l’indépendance, la souveraineté et l’unité nationale.
    En cette occurrence, la Communauté nationale à l’étranger, n’a jamais failli à l’appel de la patrie et recèle des compétences lui permettant d’apporter un plus qualitatif aux efforts de développement dans notre pays.
    Quant à la diplomatie économique, nos diplomates sont désormais invités à se positionner à l’avant garde des efforts nationaux visant le renforcement de l’attractivité de l’Algérie.
    La diplomatie économique, sans remplacer la diplomatie politique, en est devenue le complément inséparable.
    Elle n’est plus l’expression d’une politique étrangère dans la mesure où elle touche au plus profond des économies nationales.
    En prendre conscience est essentiel pour que le pays ne rate pas les innombrables possibilités de choix et d’action que le monde extérieur met à sa disposition.

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    Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires : la feuille de route du président Tebboune

    La conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires, présidée lundi par le Président Abdelmadjid Tebboune, se décline comme «une feuille de route», pour les diplomates, pour promouvoir la diplomatie (économique et politique) et la prise en charge des préoccupations de la communauté algérienne à l’étranger.

    Le Président a donné une série d’orientations et d’instructions aux titres des «nouvelles missions» dévolues aux représentants diplomatiques, ajustées au contexte régional et international. Dans le discours d’ouverture de la conférence diplomatique, le président de la République a réaffirmé l’intérêt particulier accordé à la communauté algérienne à l’étranger et à la diplomatie économique. «J’accorde personnellement, dit-il, un intérêt particulier à notre communauté nationale à l’étranger.»
    Il est impératif, enchaîne-t-il, de créer les mécanismes approprié pour son encadrement. «Il ne faut pas se limiter à la prise en charge des préoccupations de notre communauté, mais de renforcer ses liens avec son pays et l’impliquer dans le processus du développement économique, afin de renforcer l’influence de l’Algérie à l’étranger. La diaspora, rappelle-t-il, recèle des compétences et des capacités qui constituent une valeur ajoutée motivée par une volonté forte pour contribuer dans l’effort collectif à travers les échanges des expériences.» Par conséquent, le Président Tebboune ordonnera la mise en place de numéros verts et l’ouverture de canaux de communication électronique avec notre communauté expatriée.
    Le Président a réitéré son engagement à la défendre, instruisant, sur-le-champs, les chefs des missions diplomatiques à prendre la défense des «intérêts des Algériens établis à l’étranger». Évoquant les difficultés auxquelles sont confrontés nos émigrés, souvent victimes d’injustices, le Président a exhorté les représentants diplomatiques et consulaires algériennes à leur constituer des avocats. Il ordonna également la création d’un fonds pour la prise en charge des frais de rapatriement des Algériens décédés à l’étranger et la mobilisation d’«accompagnateurs» pour assister les compatriotes en détresse. «Je me suis engagé à défendre n’importe quel Algérien partout dans le monde, même s’il est loin, il demeure algérien attaché à son pays, car il est sous la protection de l’État», a-t-il insisté.
    Neila Benrahal

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    Le sommet arabe se tiendra en mars prochain

    Le renforcement de l’Union africaine (UA) est l’une des priorités de la diplomatie algérienne, a indiqué le président de la République, qui a insisté sur la poursuite des efforts pour consolider l’action arabe commune. «Le sommet arabe se tiendra en Algérie au mois de mars prochain», annonce le Président. Il a soutenu que cette «réunion sera une opportunité pour un engagement collectif pour le soutien à la cause palestinienne (…) et la mise à jour de l’Initiative arabe».
    N. B.

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    «L’Algérie nouvelle, l’aspiration civilisée des algériens»

    La conférence diplomatique se tient au «bon moment», a estimé le président de la République. «Elle coïncide avec la célébration de du 1er novembre, date du déclenchement de la Révolution, qui constitue la référence de la diplomatie algérienne», dit-il. Cette rencontre est appelée à devenir une «tradition», à être programmée «chaque année ou chaque six mois, pour évaluer notre position et notre image à l’étranger», lance-t-il.
    Le Président met en relief la contribution de la diplomatie pendant la guerre de Libération et après l’indépendance, insistant sur l’œuvre des générations successives de diplomates. «C’est à travers le parcours de générations, que les fondements de la politique étrangère ont été élaborés, dont le droit à l’autodétermination des peuples, le refus d’ingérence dans les affaires internes des pays, ainsi que le règlement pacifique des conflits, la promotion des droits de l’homme et de relations internationales et équilibrées». «L’Algérie nouvelle, mentionne-t-il, est l’aspiration civilisée de tous les Algériens.»
    N. B.

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    Ramtane Lamamra
    «Rajeunir et renouveler la force diplomatique»

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a indiqué, lundi à Alger, que la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes se tient dans un contexte de «dynamisme sans précédent» que connaît l’appareil diplomatique de notre pays, «grâce aux décisions prises récemment par le président de la République». Le MAE a rappelé, dans son discours d’ouverture de cette conférence, placée sous le thème «La diplomatie algérienne et les défis internationaux de l’Algérie nouvelle», que parmi ces décisions, figure la nomination de près de 80 chefs de missions (diplomatiques et consulaires) à l’étranger, ainsi que la création de 7 postes d’envoyés spéciaux chargés de l’activité internationale de l’Algérie. Des nominations, assure-t-il, qui renseignent sur les «intérêts et les priorités de la politique étrangère de notre pays dans le contexte actuel». Lamamra annonce, à l’occasion, que la présente «dynamique va se poursuivre par la finalisation des nominations à la tête des infrastructures centrales de la diplomatie algérienne». Il s’agit également de l’organisation de concours ouverts pour le renforcement de sa base, «à travers le recrutement de dizaines de diplomates comme attachés et secrétaires du ministère des Affaires étrangères», fait-t-il savoir.
    Le ministre a assuré que «cette opération globale aura un grand effet pour donner un nouveau souffle à l’activité diplomatique, car elle prend en compte les critères professionnels, conformément à la volonté du président de la République de rajeunir et de renouveler le secteur, ainsi que l’augmentation de la représentation des femmes dans le corps diplomatique et la mobilisation des compétences riches des cadres supérieurs», soutient-il. Il a précisé que cela s’inscrit dans le cadre d’une approche intégrée, qui vise le renforcement de notre force diplomatique et son influence sur tous les plans, pour la préservation des intérêts suprêmes du pays.
    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger affirme que la «politique étrangère du pays est un prolongement ordinaire de la politique interne», dont le renforcement est soumis à sa promotion dans les forums internationaux.
    S’adressant aux chefs des missions, Lamamra exhorte à «redoubler d’efforts et à s’adapter aux objectifs stratégiques» tracés par le président de la République, pour les «concrétiser dans le cadre du processus de l’édification de la nouvelle Algérie», insiste-t-il. Le ministre a ajouté que la mise en œuvre de ce processus passe par une «coordination solide et efficace» de tous les départements et les institutions de l’État. Il incombe aux diplomates de «s’ouvrir sur les opérateurs économiques publics et privés», vu que «les intérêts de l’Algérie sont indissociables», précise M. Lamamra.
    De cette conférence, la première du genre, le ministre augure des «résultats concrets» en termes «d’actualisation et d’ajustement des outils de la diplomatie algérienne», pour l’engager sur les nouveaux mécanismes d’actions modernes. «Notre objectif majeur est de hisser haut le drapeau de l’Algérie et la défense de sa souveraineté, son indépendance nationale et son intégrité territoriale, ainsi que les valeurs de la Révolution du 1er novembre». N. Benrahal

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    Salima Abdelhak, ambassadrice d’Algérie à La Haye
    «La diaspora et la diplomatie économique, priorités du Président Tebboune»

    «La diaspora et la diplomatie économique sont les deux priorités définies par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans ses orientations aux chefs de missions diplomatiques et consulaires. Le Président a identifié deux priorités : la communauté nationale à l’étranger et la diplomatie économique», a soutenu l’ambassadrice d’Algérie à La Haye, Salima Abdelhak.
    Soulignant que le chef de l’État a eu à répéter, lors de son allocution, «les principes de notre politique étrangère», la diplomate algérienne a expliqué qu’il s’agit aujourd’hui «de regarder les approches et les moyens de mettre en œuvre cette politique, de faire connaître l’Algérie et d’assurer sa présence aux niveaux régional et international».

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    Leila Zerrougui, Envoyée spéciale chargée des grands partenariats
    «Une rencontre de grande importance»

    L’Envoyée spéciale, chargée des grands partenariats, Leila Zerrougui, a souligné lundi la «grande importance» de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, car réunissant pour la première fois tous les membres du corps diplomatique algérien.
    Dans une déclaration à l’APS, Mme Zerrougui a indiqué que «c’est pour la première fois que tous les ambassadeurs algériens en fonction ou qui prendront leurs fonctions se réunissent avec les cadres du ministère des Affaires étrangères, mais aussi avec le président de la République, en présence du Premier ministre et d’autres ministres».
    Mme Zerrougui a précisé que «la conférence permet aux diplomates algériens d’avoir une vision globale, à travers les orientations des responsables, que ce soit du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a donné des directives, du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, ou celles des hauts fonctionnaires des différents ministères et institutions, qui collaborent avec les diplomates à l’étranger pour mener à bien leur travail».

    EL MOUDJAHID, 09/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Libye #Sahel #Diplomatie

  • Campagne électorale axée sur les menaces planant sur l’Algérie

    Tags : Campagne électorale axée sur les menaces planant sur l’Algérie, Algérie, campagne électorale, élections municipales, dangers extérieurs, unité,

    Les journaux édités à l’Est du pays ont rapporté, dans leur livraison de dimanche, que la mise en garde contre les dangers auxquels l’Algérie est confrontée domine les discours des responsables de partis politiques durant les premiers jours de la campagne électorale pour les locales, prévues le 27 novembre courant.

    Dans ce contexte, le quotidien «Ennasr» a titré en page 5, «La souveraineté nationale et l’élargissement des pouvoirs des élus, thèmes des discours de la campagne électorale», relevant que le discours électoral des partis politiques participant aux prochaines élections n’a cessé d’alerter sur les menaces qui pèsent sur l’Algérie en tant que pays pivot dans la région et sur l’importance de la cohésion du front social, de la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale.

    Le même quotidien a ajouté que le discours des candidats aux prochaines locales n’a pas non plus négligé les dossiers liés au développement local et à l’élargissement des pouvoirs des élus. De son côté, le quotidien d’expression française «Le Quotidien de Constantine» a relayé les déplacements hier, samedi, de responsables de partis politiques dans les wilayas de l’Est du pays, pour parler de la gouvernance locale, notamment le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, qui a appelé depuis Mila au «changement des mentalités et des comportements pour avancer sur la bonne voie et parvenir à un changement qui ne peut se faire par décret ou par décision politique».

    Il a également appelé ses candidats, s’ils sont élus, à «la créativité dans la gestion et à répondre aux préoccupations des différents segments de la société», souligne la même publication qui a rapporté les déclarations du secrétaire général du Rassemblement national démocratique ((RND), Tayeb Zitouni, affirmant depuis El Tarf que «la population est appelée à participer massivement au prochain rendez-vous électoral pour exprimer son soutien aux dirigeants du pays face aux dangers géopolitiques qui entourent le pays».

    «L’Est Républicain», quotidien d’expression française édité à Annaba, a relevé le début «timide» de la campagne électorale pour les prochaines locales, quant à «Akher Saa», quotidien publié également à Annaba, a rapporté en page 2 que les candidats aux prochaines élections qui ont dénoncé la bureaucratie administrative au sujet des décisions liées au développement, ont plaidé dans leurs discours pour la révision du Code communal et de wilaya.

    L’Echo d’Oran, 08/11/2021

    #Algérie #Elections_locales #Campagne_électorale #Dangers-extérieurs #Menaces_extérieures

  • Mort des camionneurs algériens: Les révélations de l’ONU

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, ONU, MINURSO, Mort des camionneurs algériens: Les révélations de l’ONU

    L’assassinat, par le Maroc, de trois camionneurs algériens par un armement sophistiqué meurtrier a eu lieu dans le territoire sahraoui, près de Bir Lahlou, a confirmé l’ONU, apportant un démenti cinglant aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression pour occulter la responsabilité du Maroc dans ce crime : »Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou », a déclaré le porte parole adjoint du SG de l’ONU, Farhan Haq, au cours d’un point de presse.

    « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.

    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    On serait bien avancé si on pouvait prédire de quoi sera fait demain pour le Maroc, après cette énième confusion auprès des instances internationales, quelques petits mois uniquement après le scandale Pegasus. Mais il y a fort à craindre que là encore, Rabat saura trouver les lobbys sionistes qui ont tempérer la fougue du président français Macron, qui avait appris à ses dépens qu’il avait été lui aussi la cible du logiciel espion maroco-israélien. Mais ici comme là-bas, le cumul de ces mauvaises notes risque d’éclabousser le Maroc, qui sera, dorénavant, tenu pour être un « pion turbulent » dans ce curieux jeu de Monopoly qui se déroule sous nos yeux.

    L’Express, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #ONU #MINURSO #Camionneurs_Algériens

  • L’Algérie se tourne l’Italie et l’Allemagne

    Tags : Algérie, Allemagne, Italie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, colonialisme, histoire,

    DIA-08 novembre 2021: La sortie médiatique du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour corriger la France, coïncide avec la visite d’Etat qu’effectue le président italien en Algérie, à la tête d’une importante délégation. En ce sens, la France continue de payer les frais des déclarations irresponsables de son président, Emmanuel Macron.

    Ainsi, au moment où l’Algérie signe des accords de coopération avec l’Italie et accueille son Président pour une visite d’Etat de deux jours, le Président Tebboune descend en flammes Macron dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand Dier Spiegel.

    La synchronisation de ce coup dur de la part de l’Algérie à la France est parfaite, quand on sait que l’Allemagne et l’Italie sont d’éternels rivaux pour ne pas dire ennemis de la France !

    Ce samedi le Président Tebboune a accueilli à Alger son homologue italien Sergio Mattarella.

    A cette occasion, trois accords dans les domaines de l’Education, de la Justice et de la sauvegarde du patrimoine culturel ont été signés entre les deux pays.

    Il s’agit d’un accord d’ouverture d’une école internationale italienne à Alger, la signature d’un protocole de jumelage entre les Ecoles supérieures de la magistrature d’Algérie et d’Italie et un accord-cadre signé entre l’Ecole nationale supérieure de sauvegarde du patrimoine culturel et sa restauration de Tipasa (Alger) et l’Institut central de la restauration de Rome (Italie).

    Le président italien a qualifié les relations avec l’Algérie de “solides” et de “stratégiques”, affirmant que son pays travaille dans le sens de les renforcer et de les consolider davantage.

    Pour ce qui est de l’Allemagne, le Président Tebboune, a mis en exergue, dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, le “potentiel” existant dans la coopération entre les deux pays et a fait état de “grands projets” de partenariat en perspective.

    “Je voudrais que nous construisions ensemble un grand hôpital à Alger. Un établissement qui couvre toutes les spécialités de la médecine”, a-t-il précisé, soulignant que l’Algérie serait disposée à financer une “grande partie” de ce projet.

    Le président Tebboune s’est félicité de la qualité des relations politiques entre les deux pays. “Les Allemands nous ont toujours traités avec respect, ils ne nous ont jamais traités avec arrogance, et il n’y a jamais eu de désaccord sur la politique étrangère”, a-t-il souligné.

    En revanche dans ce même entretien, le Président Tebboune n’a pas ménagé la France, qualifiant les propos d’Emmanuel Macron sur l’Algérie de “très graves”.

    “Quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave”, a indiqué le Président Tebboune dans cette interview, soulignant qu’il “ne s’agit pas d’un problème personnel (avec Macron), mais d’un problème national”.

    “L’on ne touche pas à l’Histoire d’un peuple et on n’offense pas les Algériens”, a-t-il dit, qualifiant les propos de Macron de “vieille haine”.

    “Macron a relancé complètement et inutilement une vieille querelle”, a précisé le chef de l’Etat, faisant observer que “si le journaliste d’extrême droite Eric Zemmour tenait de tels propos, personne n’y prêterait attention, mais quand un chef d’Etat déclare que l’Algérie n’était pas une nation à part entière, cela devient très grave”.

    Interrogé sur la question de la Mémoire, le président de la République a indiqué que “l’Algérie n’a pas besoin d’excuses de la part de Macron pour des événements qui se sont déroulés en 1830 ou en 1840, mais exige une reconnaissance pleine et entière des crimes commis par les Français”.

    “Macron l’a déjà fait quand, en 2017, il avait déclaré publiquement que la colonisation était un crime contre l’humanité”, a ajouté le Chef de l’Etat, relevant que “les Allemands ont détruit un village entier à Oradour-sur-Glane en 1944 et que ce massacre est encore commémoré à ce jour”.

    Pour M. Tebboune, “il y a des dizaines d’Oradour-sur-Glane en Algérie où les Français avaient amené les habitants de nombreux villages dans des grottes et y ont mis le feu pour les asphyxier”.

    A une question sur une éventuelle réouverture de l’espace aérien aux avions militaires français, il a répondu en affirmant: “Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger, désormais ils devront voler 9 heures au lieu de 4. Toutefois, nous sommes disposés à faire une exception pour secourir les blessés”.

    Mieux encore, le président de la République a afirmé qu’il ne fera pas le premier pas pour une éventuelle réconciliation avec Macron au risque de perdre son estime auprès des Algériens.

    Amir Hani

    Dernières infos d’Algérie, 08/11/2021

    #Algérie #France #Emmanuel #Macron #Histoire #Mémoire #Colonialisme

  • Affaire Condor: Le procès reporté au 15 novembre

    Tags : Justice, Algérie, Condor, procès

    Le pôle pénal financier et économique près le tribunal de Sidi M’hamed (Cour d’Alger), a décidé lundi, de reporter le procès des propriétaires du groupe Condor, en l’occurrence les frères Benhamadi, au 15 novembre.

    La décision de report fait suite à la demande de la défense qui a également introduit une demande de libération de l’accusé Omar Benhamadi, qui a été rejetée. Les propriétaires du groupe et les coaccusés sont poursuivis entre autres pour « blanchiment d’argent et dilapidation de deniers publics, incitation d’agents publics à exploiter leur influence pour l’obtention d’indus avantages, et financement occulte de partis politiques ».

    Outre les frères Benhamadi, sont poursuivis dans cette affaire, des cadres des secteurs de la Santé, des Transports, de la Poste et des télécommunications et de la Banque extérieure d’Algérie (BEA).

    Times Algérie, 08/11/2021

  • Algérie-Maroc: La fuite en avant de Mohammed VI

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, Front Polisario, marche verte, Mohammed VI,

    S’exprimant à l’occasion de ce qui est appelé «la marche verte», il n’y a eu dans la déclaration du roi aucun mot sur cette affaire, même si c’est son armée qui est pointée du doigt.

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, a éludé, lors du discours qu’il a prononcé samedi soir, l’assassinat des trois Algériens, conducteurs de camions, dans une attaque commise par les forces d’occupation marocaines sur le territoire sahraoui libéré.

    S’exprimant à l’occasion de ce qui est appelé «la marche verte», il n’y a eu dans la déclaration du roi aucun mot sur cette affaire, même s’il y a eu mort d’hommes et que c’est son armée qui est pointée du doigt.

    Le moindre des égards diplomatiques aurait voulu que Mohammed VI s’exprime sur le sujet qui a vivement ému en Algérie et aggravé à l’extrême la crise entre les deux pays.

    Ce faisant, le souverain marocain a fait savoir que lui et sa monarchie n’ont aucunement l’intention d’œuvrer à faire baisser la tension qui règne aujourd’hui, alors que tous les éléments disponibles actuellement soulignent la responsabilité directe de l’armée marocaine dans l’attaque meurtrière contre des civils désarmés.

    «Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur», avait indiqué la présidence de la République mercredi 3 novembre.

    Jeudi 4 novembre, s’exprimant lors d’un point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Bitas, avait fait également l’impasse sur la question.

    «Le Maroc tient toujours au principe de bon voisinage avec tous, basé sur le respect», s’est-il contenté de dire en réponse à une question à ce sujet. Malgré les graves accusations, le Maroc a donc choisi d’opter pour le silence. Une attitude qui tend à devenir la règle ces derniers temps apparemment.

    C’était le cas, notamment, après l’affaire de la note distribuée aux membres de l’Organisation des non-alignés le 13 juillet dernier à NewYork par un diplomate marocain, dans laquelle il avait évoqué «le droit à l’autodétermination de la Kabylie».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères avait saisi les autorités marocaines pour avoir une explication, mais aucune réponse n’est parvenue.

    LE SCANDALE PEGASUS

    Il y a eu par la suite le scandale d’espionnage, Pegasus, du nom du logiciel israélien et qui, selon des médias internationaux, a été utilisé par, entre autres, le Maroc pour espionner des responsables civils et militaires algériens ou encore la déclaration faite le 12 août, depuis le Maroc et en présence du chef de la diplomatie marocaine, par le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, qui avait exprimé ses «inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région».

    Malgré les protestations exprimées par Alger, via des communiqués soit du Haut Conseil de sécurité (HCS), soit du ministère des Affaires étrangères, le Maroc n’avait pas réagi. C’est ce qui avait conduit à l’annonce par l’Algérie, le 24 août, de la rupture de ses relations diplomatiques avec le voisin de l’Ouest.

    Ainsi, samedi soir, le roi marocain n’a pas dérogé à cette «règle» d’éluder cette crise importante. Par contre, celui-ci a profité de cette occasion pour réaffirmer encore une fois la «marocanité» du Sahara occidental, un territoire qui, d’après lui, «n’est pas à négocier». «Si nous engageons des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel», a-t-il encore ajouté, alors que l’ONU avait décidé d’un référendum d’autodétermination, signé pourtant par le Maroc, depuis 1991.

    «Le peuple sahraoui qui a accepté la paix permanente avec le royaume du Maroc en signant le plan de règlement en 1991, après 16 ans de guerre, n’arrêtera pas sa lutte tant que le Maroc ne mettra pas fin à son agression et à son occupation illégale du territoire de la République sahraouie», a réagi, hier, le ministère de la Communication de la RASD pour qui le discours du roi marocain est «un mélange de sophismes, d’inventions et d’illusions pour justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme».

    Abdelghani Aïchoun

    El Watan, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #MohammedVI #Marche_verte

  • Crise diplomatique Algérie-France: Partie pour durer

    Tags : Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, histoire, colonialisme, mémoire,

    Dans son interview au journal allemand Der Speigel, le président Tebboune a laissé entendre que le retour à la normale dans les relations algéro-française n’est pas pour demain.

    Rythmées par des turbulences cycliques, les relations entre Alger et Paris, fortement tendues après les propos d’Emmanuel Macron, début octobre, ne risquent visiblement pas de s’arranger de sitôt.

    La crise est même partie pour s’installer dans la durée. Les dommages infligés par les propos d’Emmanuel Macron aux relations entre les deux pays ne sont pas de nature à apaiser les tensions entre les deux capitales et encore moins à envisager un retour de sérénité dans l’immédiat tant que le président français n’aura pas fait amende honorable.

    C’est en substance ce qui ressort des propos d’Abdelmadjid Tebboune à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. “Je ne serai pas celui qui fera le premier pas”, a prévenu Abdelmadjid Tebboune. “Sinon, je vais perdre tous les Algériens, il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national”, a-t-il dit.

    “Aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés”, a-t-il encore ajouté. Non seulement, le chef de l’État exclut un “contact de sa part”, mais il exclut également une perspective de dénouement à court terme en évoquant, notamment, le maintien de la fermeture du ciel aux avions militaires français qui se rendent au Mali.

    “Non, si les Français veulent aller au Mali ou au Niger maintenant, ils devront juste faire neuf heures de vol au lieu de quatre”, a répondu Tebboune à la question du journaliste avant de concéder qu’une “exception” serait faite pour “le sauvetage de personnes blessées”. “Mais pour tout le reste, nous ne sommes plus obligés de coopérer les uns avec les autres, c’est peut-être terminé maintenant”, a-t-il tranché, accusant Emmanuel Macron d’avoir “porté atteinte à la dignité des Algériens”.

    Ces propos, après ceux de Ramtane Lamamra ayant dénoncé une “faillite mémorielle qui est malheureusement intergénérationnelle chez un certain nombre d’acteurs de la vie politique française, parfois au niveau le plus élevé” et le communiqué officiel dénonçant des “propos irresponsables” et “une ingérence dans les affaires intérieures” traduisent de nouveau la colère, toujours à fleur de peau, d’Alger qui n’est visiblement pas prête à digérer la sortie de piste du président français.

    D’ailleurs, même le plaidoyer de Macron en faveur de l’apaisement n’a pas eu d’effet sur l’attitude des dirigeants algériens. Très attendue, sa récente sortie à l’occasion des événements du 17 Octobre où il s’est contenté d’un communiqué dénonçant des “crimes inexcusables” n’a pas réussi non plus à apporter la sérénité peut-être espérée.

    À l’examen des propos d’Abdelmadjid Tebboune, notamment en assurant que l’Algérie n’est pas tenue par l’obligation de “coopérer”, Alger envisage même de revoir en profondeur ses rapports avec l’ancienne puissance coloniale.

    C’est peut-être ce qui explique, par certains égards, cet accueil en grande pompe réservé au président de la République italien et les louanges de Tebboune à l’égard de la chancelière Angela Merkel. Cela sans compter sur ses relations déjà privilégiées avec la Chine et la Russie, ou encore la Turquie. Peut-on pour autant parler d’un point de non-retour ? Compte tenu du poids et de la dimension autant historique qu’humaine qui lient les deux pays, il paraît très peu probable, voire impossible, de concevoir un divorce entre les deux pays.

    Mais combien de temps encore la tension et le froid vont-ils durer ? Si pour l’heure, aucun signe n’indique que la relation retrouvera son état normal dans l’immédiat, il apparaît clair qu’elle risque de prendre plus de temps que prévu, particulièrement avec les chamboulements géopolitiques qui s’opèrent dans la région et le contentieux mémoriel toujours vif.

    Karim K.

    Liberté, 08/11/2021

    #France #Algérie #Macron #Tebboune #Histoire #Mémoire #Colonisation