Catégorie : Algérie

  • Algérie-Maroc: Une équipe sur les lieux de l’attaque barbare

    Tags : Maroc, Algérie, camionneurs algériens, ONU, MINURSO,

    Les premières révélations de la Minurso. Dans un contexte bouillonnant, l’Algérie abritera, à partir d’aujourd’hui, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne.

    Les fonctionnaires de l’ONU ont très officiellement confirmé l’endroit exact, théâtre du bombardement des camions algériens. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, est on ne peut plus clair. Le bombardement s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou. Cet endroit est distant de plus de 70 km du mur de sable érigé par le Maroc. La zone tampon dont font référence certains écrits de presse marocains, débute justement à partir du mur de la Honte et s’étend à 5 kilomètres à l’intérieur des territoires libérés du Sahara occidental. Dans ce périmètre il a été convenu au terme de l’accord militaire n°1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998, que cette zone soit une sorte de no man’s land,de même que l’interdiction de toute activité militaire de 25 kilomètres à l’est et 30 kilomètres à l’ouest du mur. Il convient de souligner que ces restrictions concernent spécifiquement les activités militaires. C’est là le pacte conclu par l’ONU pour s’assurer du cessez-le-feu signé en 1991 et récemment violé par le Maroc. Les médias marocains ont tenté de faire accréditer la thèse d’une intrusion des camionneurs algériens dans cette zone de conflit. Le porte-parole adjoint de l’ONU déconstruit cette thèse et affirme avec assurance: «Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou», a déclaré Farhan Haq. Le collaborateur d’Antonio Guterres a précisé dans un point de presse que «la Minurso a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés».

    C’est, d’ailleurs, ce qu’a constaté une patrouille de la Minurso, qui s’est déplacée sur les lieux du bombardement 24 heures après en avoir été informée, le 2 novembre dernier. Les précisions sur l’endroit de l’attaque, situé à des dizaines de kilomètres de toute zone susceptible de faire passer les camions pour des cibles militaires, crédite la version de l’Algérie qui, du reste s’est d’abord informée sur les circonstances exactes de l’agression avant de la rendre publique. Farhan Haq s’est appuyé, non pas sur le communiqué de la Présidence algérienne, mais sur un rapport réalisé par des agents impartiaux. Ces derniers ont relevé l’exacte vérité de ce qu’ils ont eux-mêmes observé.


    Ce premier constat des circonstances de l’assassinat de trois Algériens, en territoire sahraoui libéré, par une arme sophistiquée, sera certainement suivi par une investigation détaillée qui mettra en lumière tout le scénario de cet acte relevant du terrorisme d’Etat. Officiellement saisi par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le secrétariat général de l’ONU, en charge du dossier, est dans l’obligation d’agir dans le sens de tirer au clair cette gravissime affaire. D’autres investigations spécialisées seront certainement entreprises pour connaître la nature de la minution qui a détruit les camions algériens, sachant que la piste de l’arme sophistiquée est déjà privilégiée par les experts en armement.

    Il est entendu que l’Algérie ne se contentera pas de simples missives transmises à l’ONU, l’UA, l’OCI et la Ligue arabe. Il faut s’attendre à ce que, dans un avenir proche, d’autres initiatives seront prises par la diplomatie algérienne pour exiger la diligence d’une enquête impartiale et sérieuse sur cette attaque. On retiendra d’ailleurs dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public jeudi dernier, la conviction de l’Algérie que «l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région». C’est dire que l’affaire ne s’arrêtera pas là. Elle connaîtra certainement d’autres développements. Dans ce contexte bouillonnant, l’Algérie abritera à, partir d’aujourd’hui, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne. Les travaux de cette Commission seront coprésidés par le ministre de l’Intérieur et son homologue mauritanien.

    Saïd BOUCETTA

    Mohammed VI: le roi de la dérobade

    Dans son discours à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche verte, le roi du Maroc, Mohammed VI, a sciemment éludé l’assassinat des trois camionneurs algériens, commis par son armée sur le territoire sahraoui libéré. Une fuite en avant? Sûrement, puisqu’en la matière, Mohammed VI est un redoutable sprinter. Il l’a déjà démontré, il n’ y pas a si longtemps, en tendant une fausse main à l’Algérie et invitant même le président Tebboune à faire confiance à son voisin de l’Ouest.

    Lors de ce discours, prononcé à l’occasion de la fête du Trône, Mohammed VI avait délibérément négligé la sommation d’Alger de donner des explications claires sur les déclarations de son ambassadeur aux Nations unies qui avait soutenu «l’autodétermination du peuple kabyle». Mais entre les deux agressions, il y a tout un monde. Car si pour le soutien du Makhzen à une prétendue «autodétermination du peuple kabyle» -une dérive qui s’ajoutait à une longue liste d’agressions et d’actes hostiles- l’Algérie a décidé de rompre définitivement ses relations diplomatiques avec le royaume chérifien, dans la dernière provocation du Maroc, il y a mort d’hommes et cela ne peut pas «rester impuni» comme l’a déclaré le chef de l’Etat.

    Le roi n’a pas répondu à une accusation directe dont il fait l’objet mais n’a pas manqué de lancer des messages détournés à son voisin de l’Est. En évoquant la question du Sahara occidental qui est une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale à travers les résolutions du Conseil de sécurité, Mohammed VI va s’attaquer non seulement à l’Algérie, visée pour son soutien aux causes justes, mais au monde entier qui refuse de reconnaître la marocanité du Sahara. Le roi va commencer par bomber le torse et s’enorgueillir de la reconnaissance de l’administration Trump de «la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara» affirmant que cette décision «est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures». Il lance de ce fait, un affront direct à l’actuel président américain, Joe Biden qui a décidé de rééquilibrer la politique américaine sur le dossier du Sahara occidental notamment avec la dernière décision du Sénat.

    La chambre haute américaine a opposé son veto à l’ouverture d’un consulat dans la ville occupée de Dakhla affectant les fonds destinés initialement à la construction du consulat pour la recherche d’une solution politique au conflit. Il va ensuite exiger des pays arabes et africains d’afficher publiquement leur soutien et défier la Cour de justice européenne en annonçant à ses partenaires «le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commerciale qui exclurait le Sahara marocain». En fait, le roi sait pertinemment que la dernière décision de la Cour annulant deux contrats du Maroc avec l’UE et donnant gain de cause au Front Polisario, est une éclatante victoire pour ce dernier. Le Tribunal de l’UE a affirmé que le Front Polisario «est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental».

    En invitant l’Europe à l’appuyer pour aller à l’encontre du droit international, le roi risque de se retrouver seul! Qu’importe, cela n’est pas le problème de l’Algérie mais c’est plutôt l’insistance de Mohammed VI à déclarer à répétition que le «Sahara est marocain et que les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national». N’est- ce pas là une anticipation du roi pour justifier, une fois les conclusions de l’enquête menée par la Minurso rendues publiques et confirmant l’implication de l’armée royale dans l’assassinat des trois Algériens dans un territoire libéré sahraoui, qu’il ne s’agissait que d’une défense puisque des Algériens ont transgressé un territoire qui fait partie «intégrante du Maroc». Mais cela ne se passe que dans la petite tête du roi qui cherche désespérément à se voiler la face en refusant de voir la vérité du droit et de la légalité internationale. Il peut, autant qu’il veut pratiquer la politique de l’autruche, la réalité ne changera pas pour autant. 

    Hasna YACOUB

    L’Expression, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Camionneurs_algériens

  • Une alliance se forme contre l’Algérie

    Tags : Algérie, Maroc, France, Israël, Emmanuel Macron, Rothschild,

    Les chefs de la diplomatie israélienne et marocaine ont signé des accords portant notamment sur la coopération politique, l’aviation et la culture, lors de la première visite au Maroc d’un haut responsable israélien, sept mois après la normalisation des relations entre les deux pays.
    Le lecteur large d’esprit doit garder une chose à l’esprit, qu’Emmanuel Macron, avant qu’il soit désigné par la finance internationale président de la France, il était un banquier d’affaires chez les Rotchilds ? « Un élément valable et prometteur pour assurer la mission de la présidence de la république et réussir d’autres alliances », ce qui sera précieux pour les Rotchilds? Les succès de ce genre d’intrus sont extrêmement précieux pour nouer des alliances futures et pour avoir un impact immédiat sur l’économie mondiale par ceux qui se sont engagés dans le travail de banquiers.

    Juste pour comprendre, comment un ordre devrait-il être désigné si une personne est à la fois un initié et un actionnaire important dans l’échiquier politique international? Sinon, à quoi peuvent bien servir les contrats et les protocoles de confidentialité et de non-divulgation dans la politique des banquiers?
    En conséquence, comme agent provocateur le président français, Emmanuel Macron, fut désigné par les règles des jeux du plus fort, les politiques n’étant que leurs marionnettes, président informel de l’alliance tripartite dirigée contre l’Algérie. A première vue, il s’est posé la question se savoir comment allons-nous renverser Abdelmadjid Tebboune le président Algérien? Comment arrêterons-nous l’Algérie?


    Telles étaient les questions qui tourmentaient l’esprit du président Macron . Il n’a pas daigné penser : «La France menace l’Algérie de l’étranger, en vain. Nous attaquons via le MAK, en vain. Nous redessinons les frontières des peuples de la région, en vain. Peu importe à quel point nous soutenons l’opposition berbéro-sioniste, nous ne pouvons pas arrêter l’Algérie. Qu’y a-t-il à faire et comment le faire? « Devrions-nous déclencher un conflit entre l’Algérie et le triumvirat dont je suis président? Devrions-nous conspirer intérieurement ?
    Il ne fait aucun doute qu’il pensait : « Si seulement nous pouvions s’accaparer de l’Algérie en Méditerranée, si seulement nous pouvions la forcer à un jeu fatal, dont elle ne peut s’échapper, si seulement nous pouvions la faire s’affronter avec l’Israël et toute l’Europe.

    Si nous pouvions mobiliser tous les agents provocateurs, groupes d’influence occidentaux- autochtones, et investir dans des complots internes, serions-nous peut-être victorieux ? »
    Pourquoi Macron, n’avait-t-il pas déclaré que la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder ? Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française? Ça, c’est la question », déclarait-il. Les algériens, la qualifiant d’acte d’agression qui, par ses caractéristiques, sa gravité et son ampleur, constitue une violation manifeste. N’était-il pas exacte qu’avec cette déclaration, Macron s’est placé du côté de ceux qui justifient la recolonisation de l’Algérie? Plutôt que de se retrancher derrière le fait que la France est accusée de crimes graves?

    Il est possible d’observer cette désignation et les préparations conçues pour cet objectif dans tous les domaines : en politique intérieure, en économie, dans les opérations visant la psychologie sociale des algériens, dans les relations avec l’occident et les tensions avec la nouvelle alliance tripartite créée à l’effet d’arrêter l’Algérie, tant en raison de son importance géostratégique que pour les différents enjeux qu’elle représente.

    Renversez Tebboune et arrêtez l’Algérie.
    Tel sont les slogans du complot de la tripartite ?
    Pour mieux comprendre cette équation, il suffit seulement de considérer la position des pays et des puissances dans le système international, les positionner correctement, interpréter les développements conformément à la carte des puissances et aux confrontations de puissance révélera même leurs pensées et leurs idées non exprimées. Surtout qu’on n’a déjà vu ça avec le conflit opposa l’Égypte et une alliance secrète actée par le protocole de Sèvres, dont les entretiens se sont tenus du 21 au 24 octobre 1956, formée par la France, le Royaume-Uni et l’État d’Israël, à la suite de la nationalisation du canal de Suez par l’Égypte le 26 juillet 1956.

    Il est bien connu que l’histoire se répète toujours comme une farce ou comme une tragédie. L’agenda qu’ils poursuivent en collaboration avec certains groupes politiques parmi nous, ainsi que la mentalité de ces mêmes groupes, se révèle. Ce n’est, en aucun cas, affilié à la politique intérieure. Il ne s’agit en aucun cas d’une poursuite politique innocente. Tous les projets sont construits sur le principe fondamental de « renverser Tebboune et d’arrêter l’Algérie ».
    Si au début de son mandat en Algérie en tant que président de la république, il était favorablement accueilli par la communauté internationale comme le « représentant légitime du peuple algérien» dans le monde, l’approche des médias français vis-à-vis de son personnage, a progressivement évolué dans un sens extrêmement négatif voire caricatural.

    Aujourd’hui injustement décrit comme « Président imposé par l’armée», le véritable homme fort du pays n’est pas « le président Tebboune », mal élu en décembre 2019, mais « le chef d’état-major Saïd Chengriha » et derrière lui « les décideurs » militaires qui, sous une forme ou une autre, accaparent le pouvoir depuis des décennies ». Il est présenté au même titre que le président russe Poutine comme un président « populiste » qui ne respecte pas la démocratie et les droits de l’homme mais qui n’agit qu’à des fins politiques et électoralistes.

    C’est ainsi à son sujet que nous assistons aux pires manipulations. Ses propos et discours sont souvent détournés pour mettre en avant un personnage haineux et radical, comme le montre clairement les médias mainstream à la solde du Quai d’Orsay et de ses alliés, au nom de prétendues violations des droits de l’homme.
    Ses prises de position courageuses sur l’actualité internationale créent de la matière à exploiter : de l’affaire du Sahara occidental au statut de Jérusalem « capitale éternelle des palestiniens », la guerre civile en Lybie, des attentats terroristes dans le monde aux tragédies mondiales comme l’accueil des réfugiés subsaharien et syrien ou encore le grand jeu auquel s’adonne Paris avec ses anciennes colonies, des projets extraordinaires qu’il met en place en Algérie aux partenariats qu’il développe dans le monde, Tebboune se démarque clairement de la France.

    L’Algérie se bat sur deux fronts majeurs

    L’Algérie se bat sur deux fronts majeurs : les pressions étrangères, ainsi que les interventions visant à la décourager, l’effrayer et l’arrêter. Auxquelles, il faut ajouter les tentatives sournoises de certains groupes politiques de promouvoir ces soucis à l’intérieur de la forteresse en appelant à renforcer la coopération et l’intégration avec l’axe du mal dans lequel, se trouve l’alliance dirigée contre nous dans sa sale guerre de nature coloniale.
    Ces deux fronts ont subi une défaite dans tous les domaines depuis la tentative d’exploiter le « Hirak béni » en 2019 à des fins géopolitiques. Ils ont été vaincus à l’est, au sud, à l’ouest, en Méditerranée et à l’étranger où il y a une forte diaspora algérienne jalouse des intérêts suprêmes du pays. Plus important encore, ils ont fait face à une défaite « intérieure » Dans l’assassinat de « Djamel Bensmain » survenu alors que la région faisait face depuis trois jours à d’immenses incendies qui ont fait 90 morts et d’énormes dégâts matériels.

    Maintenant, leurs préparatifs pour la grande attaque finale sont clairs. Même s’ils seront de nouveau vaincus, l’attaque lancée sera d’une immense destruction. A contre-courant, l’Algérie se prépare en réponse à toutes ces menaces nouvellement révélées.
    L’Algérie répondrait aux attaques, ainsi que le reste du monde, avec le potentiel des ondes de choc bien au-delà de nos frontières, qu’elle continuera entretemps de briser l’ordre mondial existant à travers une résistance extraordinaire. L’Algérie produira des étonnements à cet égard, pour nous éviter des surprises désagréables au vu du résultat ou y remédier si cela se produit. Elle gâcherait les plans mis à contribution dans l’élaboration des plans d’action, par une pléiade de génie algériens de talents.

    L’Algérie doit continuer telle quelle, et le fera, car c’est le retour de l’héritage politique, s’étalant sur des siècles, Il s’agit de la plus grande distinction honorifique du pays depuis sa sortie des griffes de ceux qui gèrent la mort? L’influence de l’histoire et de la géographie de l’Algérie, dans les frontières les plus larges du continent ont dépassé les mensonges et les affabulations du makhzen et de son royaume. La configuration de l’Algérie dans le contexte actuel a dépassé les puissances coloniales. La plus grande surprise du 21ème siècle sera celle de l’Algérie nouvelle. Ces revendications ne peuvent être remises en causes. C’est une nation de missions émergentes, dont l’histoire est marquée par la persécution et la souffrance.

    Ce « front » a été construit contre l’Algérie
    Franchement, le partenariat entre l’organisation terroriste de Rachad et du MAK, qui visait à détruire le pays, n’est pas une alliance politique. Ce partenariat est un front qui a été établi par la volonté de l’axe du mal au sein duquel se trouve au bord du désespoir, l’alliance composée de la France de l’entité sioniste d’Israël et du makhzen marocain dans notre région et non dans quelque endroit lointain. Son objectif le plus ultime est d’arrêter l’Algérie, de la diviser et de la réduire.

    L’« opposition conservatrice » rejoignant ce front représente la même notion. Ceux qui se sont détournés de l’héritage politique national sont passés au front des projets multinationaux. Une alliance de partis politiques a été conçue pour arrêter l’Algérie conformément aux priorités des organisations terroristes. Il s’agit d’une façade interne. C’est l’arme priviligiée de ces trois larrons pour « renverser Tebboune et arrêter l’Algérie».
    Nous sommes dans une période où nous devons être « défensifs et offensifs ». Nous l’avons déjà fait, nous le ferons donc à nouveau, Si l’on veut activement transformer un conflit, il convient de se concentrer sur le niveau où se situe le problème. Nous répondrons aux attaques par des attaques, aux infractions par des infractions et aux menaces plus sophistiqués par des interventions encore plus sophistiqués, prévues par des lois internationales d’une manière indépendante, impartiale et juste. Et du principe de responsabilité doit être pleinement appliqué par toutes les forces en présence.

    Toute tentative qui entraverait l’Algérie à l’intérieur et dans la région sera stoppée. L’Algérie dispose à la fois la détermination et le pouvoir de le faire. L’Algérie doit achever les travaux qu’elle avait entrepris dans le grand sud. Elle doit purger les trois principales zones chaudes enjambant ses frontières des menaces marocaines, des troupes libyennes de Haftar et des djihadistes du Sahel, sources de tous les maux. Ce sont là les principales menaces de l’Algérie auxquels, elle doit faire face. Ces zones doivent être dégagées de la présence des terroristes présents.
    Ils se préparent maintenant à frapper l’Algérie à partir de ces zones, auxquelles le pays est confronté quotidiennement avec les forces assaillantes implantées aux quatre points cardinaux. Les préparatifs sont actuellement en cours pour une nouvelle opération. Nous ne devons jamais hésiter à utiliser davantage la force si c’est nécessaire pour faire régner la paix et assurer le respect des droits des algériens. Notre réplique à ces menaces permettra non seulement de nettoyer la région de la présence des terroristes, mais aussi d’arrêter les pressions exercées sur nous et de gâcher la moindre occasion de trouver un compromis avec les assaillants. Ces ripostes nous feront gagner le XXIe siècle. L’Algérie deviendra certainement l’une des dix premières superpuissances mondiales.
    Ni la France ni encore moins l’Israël n’ont la capacité nécessaire d’arrêter l’Algérie. Compte tenu du risque qu’ils encourent, ils ne pourront pas le faire, car on ne leur donnera pas de répit. Le Maroc ne peut pas arrêter l’Algérie. Une fois que les risques qu’il devra prendre sont soigneusement étudiés, il se prononcera contre. C’est sur ces avancées qu’il faut s’appuyer pour être une superpuissance continentale.

    Nous avons besoin de déclarations audacieuses! Frappez-les là où ils s’y attendent le moins !
    Les périodes extraordinaires nécessitent des déclarations complètes, même dans les domaines militaires, politiques de bonne volonté à des mesures concrètes afin d’accélérer les progrès sur le terrain et de contribuer ainsi à la réalisation du mandat. Des positions essentielles qui transcendent les préoccupations mondaines doivent être adoptées. Des déclarations fortes doivent être faites contre le marmitage médiatique de la perception mentale et environnementale.

    Ces déclarations doivent être des actions bouleversantes et révolutionnaires qui arrêteront toutes les forces assaillantes dans leur élan et leur effort commun. Le peuple courageux de l’Algérie doit laisser derrière lui toutes ses vendettas personnelles et produire des réponses historiques à cette confrontation qui se transforme en un conflit contre nous.

    C’est nécessaire car un jeu visant à briser la volonté de l’Algérie se joue à toutes les échelles. Une tempête de chaos, basée sur la trahison intérieure, est en train d’être cultivée.
    Alors qu’ils sont occupés à mettre en œuvre leur plan pour « arrêter l’Algérie », nous devons développer des ondes de choc qui les arrêteront dans leur empressement et enthousiasme contre l’Algérie. Nous devons agir là et au moment où ils s’y attendent le moins.
    C’est le résultat inévitable

    Si le pays est capable d’atteindre ses objectifs majeurs, il établirait un système politique fort qui mènerait de profondes réformes structurelles dans l’économie et la société, aboutissant à l’Algérie comme une véritable puissance régionale en Afrique du Nord et en Méditerranée occidentale. Élargirait les horizons d’influence extérieure de l’Algérie sur les plans militaire, économique et culturel à l’ensemble de l’Algérie.
    En effet, l’un des éléments qui font que des nations soient des nations, ce sont ces victoires dans leur histoire qui sont marquées par les douleurs, les âmes et le sang à la lumière de l’Algérie. Nous savons que notre patrie millénaire n’est pas une roseraie sans épines, nous passons presque chaque jour à lutter.

    Nous payons le prix de garder et de faire de ces terres une patrie depuis mille ans. C’est un fait que lorsque nous voyons ce qui s’est passé dans les régions d’Afrique et d’Asie au cours des dernières années, nous obtenons notre récompense en sauvant notre unité, notre solidarité, notre fraternité, notre État et notre avenir.
    Depuis le 22 février 2019, l’Algérie est le pays qui a accumulé le plus de puissance, développé le plus son champ d’activité, surpris le plus le monde, suscité la curiosité de plus d’un spectateur. Elle s’est demandé quelle serait-elle alors sa prochaine étape?

    L’Algérie n’a jamais ralenti ses efforts pendant la période de pandémie. Elle n’a jamais freiné son avancement et sa capacité de soutenir son rythme de développement. Elle a toujours luttée contre la pandémie et à la dépression économique mondiale causée par l’épidémie. Ce sont des signes précurseurs d’une grande nation et selon toute vraisemblance, elles inquiéteraient beaucoup ses ennemis qui causaient tant de désordres dans la société.
    Pourquoi cette alliance est dirigée contre l’Algérie ?

    La réponse à la question : Pourquoi une telle alliance franco-israélienne et du makhzen marocain contre l’Algérie ? Tient, pour une large part, dans les points évoqués ci dessus.
    Aux yeux de la « France et de ses alliés se trouvant dans l’alliance», l’Algérie a commis dix (10) «fautes impardonnables» :
    1 – Elle entretient de trop bonnes relations avec la Russie, pays dans lequel elle forme les officiers de son armée depuis fort longtemps et auquel elle achète beaucoup de matériels militaires majeurs (dont les fameux S 300-400) ( Sukhoi 30-34 et bientôt 57).

    2 – Elle entretient de trop bonnes relations avec l’Iran, ennemi désigné des USA et d’Israël, et, par conséquent, pas vraiment ami du Maroc et de la France, derrière des discours hypocrites et trompeurs, n’ont rien fait d’efficace pour remplir leurs engagements dans l’affaire du Sahara occidentale.
    3 – Contrairement à la gouvernance de plusieurs pays arabes (dont le docile Maroc, son voisin), l’Algérie novembriste a refusée de rejoindre la grande coalition saoudienne, soutenue par les occidentaux, dans son intervention armée au Yémen.

    4 – En outre, depuis le début du conflit syrien la gouvernance d’Algérie libre et indépendante a entretenue de bonnes relations avec celle de Bachar el Assad en Syrie et refusé de participer à la curée et au démembrement de ce pays programmé par les occidentaux et certains de leurs alliés arabes au profit de l’État hébreu.
    5 – Enfin, l’Algérie des principes de novembre reste l’un des derniers bastions arabes dans la défense de la cause palestinienne. Chacun peut comprendre que cette position indispose l’État hébreu et alliés qui peuvent y voir un obstacle sérieux au « deal du siècle ».

    6- Quant à la France et à l’État hébreu, la fin de la Guerre d’Algérie peut être considérée comme la grande ligne de partage du temps dans leurs relations. Car entre les deux nations, rien ne sera alors plus jamais comme avant…
    7- Enfin, économiquement, une Algérie française aurait été aussi, pour Israël, un tremplin économico-commercial, mais aussi diplomatique vers l’Afrique noire (chose dont l’État hébreu s’est finalement aisément passée puisque son implantation commerciale et économique, mais aussi diplomatique sur le continent africain a été un succès). Mais surtout, n’oublions pas que la France était sur le point de devenir une puissance pétrolière et gazière grâce au Sahara, cet immense espace stratégique offrait lui aussi des possibilités inestimables dans les domaines de la recherche nucléaire mais aussi spatiale. Tous ces avantages qui, du fait des liens très étroits entre les deux pays, auraient bien sûr inévitablement profité à l’État hébreu, lui qui est dépourvu de ressources naturelles.
    8-Israël a longtemps considéré la France comme un sein maternel, omniprésent et inépuisable. Mais cet État nourrisson a été brutalement sevré de la région par l’Algérie.

    9- La fin de la Guerre d’Algérie et le rétablissement de relations diplomatiques de l’Algérie avec la majeure partie des pays arabes dès l’issue du conflit ont de quoi inquiéter la position « franco-israélienne» … En effet, pour ces deux larrons en foire et surtout leur maintien en Afrique du nord, revêtaient une importance capitale.

    10- lorsqu’on parle de l’Algérie, de nombreuses autres questions importantes entrent en jeu dont notamment, le soutien franco-marocain porté aux déserteurs, opposants et Hommes politiques poursuivis par la justice algérienne, préférant se rendre dans ses pays notamment pour y trouvés refuge est pour l’argent volé et pour leur besoins vitaux, l’Islam, les sujets relatifs à la migration, au terrorisme et à la sécurité des frontières, tous étant des sujets d’actualité de première importance

    Tarek Benaldjia

    #Algérie #Maroc #France #Israël #Rothschild

  • Le silence « complice » des instances internationales

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, ONU, Union Africaine, Antonion Guterres, Moussa Faki, Sahara Occidental

    L’Algérie a affirmé avec certitude que le Maroc était derrière l’assassinat de trois de ses ressortissants dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit. Saisies officiellement par Alger, les instances internationales concernées gardent toujours le silence.

    Mercredi 3 novembre dernier, la présidence de la République avait annoncé que trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla. Selon la même source, plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat. Aussitôt, le chef de la diplomatie algérienne a adressé des messages à plusieurs instances internationales. En effet, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a adressé des messages au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et a

    Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Les réactions timides de l’ONU À ce jour, soit après près d’une semaine de l’assassinat des trois ressortissants algériens et 5 jours de l’annonce officielle de l’information, aucune réaction officielle n’a été faite par les instances concernées saisies par l’Algérie. Quoique, le SG de l’ONU Antonio Guterres, effleure la question lors d’un discours habituel appelant les « deux parties au dialogue pour apaiser les tensions ». Une réaction considérée comme « insignifiante et inappropriée au vu de la dangerosité de la situation ». Pourtant, le chef de la diplomatie avait clairement indiqué dans son message envoyé à l’ONU que cette situation est « porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région ». Il convient également de noter que le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a confirmé, avanthier lors d’un point de presse, le lieu de l’attentat. « Nous pouvons maintenant confirmer que le site du bombardement se trouve dans

    lpartie orientale du Sahara occidental près de Bir-Lahlou », a-t-il déclaré en se basant sur un constat établi par une patrouille de la Minurso. « Blackout » à l’Union africaine et la Ligue arabe Mis à part ces deux réactions qui sont loin des exigences de la situation, l’on peut considérer que l’ONU garde toujours le silence et n’a pas réagi officiellement. Même constat d’ailleurs auprès des instances régionales, pourtant censées réagir et prendre des décisions concrètes. Au niveau africain, le silence de Moussa Faki en sa qualité de président de la Commission de l’Union africaine en dit long. En effet, il est à noter que ce dernier est au coeur d’une large controverse depuis juillet dernier, lorsqu’il avait accepté l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’UA. Sans surprise aucune, la Ligue arabe s’est également résignée au silence. Si l’on considère que cette instance se retrouve sous les commandes des monarchies des pays du Golfe, son alignement avec le Maroc devient donc une certitude. Son silence également ne surprend personne. À n’en citer que cela, force est de constater que le silence des instances internationales n’est pas fortuit

    Par : ROSA CHAOUI

    Sahara occidental : La fuite en avant du roi

    Décidément, le Maroc reste fidèle à sa politique de la fuite en avant. Sur la question du Sahara occidental, comme sur d’autres questions, le Maroc cultive la politique du déni.

    Le roi Mohamed VI vient de donner la preuve éclatante que ce pays n’en fait qu’à sa tête. Dans l’affaire du Sahara occidental, le roi vient en effet d’ignorer totalement le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Pour lui la solution à ce problème de décolonisation demeure l’autonomie que propose depuis des années son pays. Il en va de même, s’agissant de l’assassinat des trois Algériens puisque, motus et bouche cousue, le roi n’en a soufflé mot. En effet le discours prononcé par le roi du Maroc, samedi soir à l’occasion de la commémoration de la sinistre « Marche verte » qui a débouché sur l’occupation d Sahara occidental,

    Mohamed VI a sans doute privilégié la politique du silence alors que l’Algérie a ouvertement accusé son pays d’avoir assassiné les trois Algériens. Mohamerd VI confirme la stratégie du silence puisque, à part une source anonyme qui s’est confiée aux médias sur la question, le Maroc n’a pas eu la moindre réaction officielle. Sur la question du Sahara occidental le roi a été, comme à son habitude, très ferme s’agissant de ce qu’il considère la « marocanité » de ce territoire. C’est une attitude connue depuis que ce pays a adopté la proposition de l’autonomie proposée au Front Polisario alors que ce dernier, s’en tenant à la légalité internationale, maintient sa revendication de l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. « Le processus politique en marche (…) est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’Initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine », a ainsi indiqué le roi en ajoutant que « la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation. »

    Autant dire que Mohamed VI ferme la porte à toutes négociations futures avec le Polisario car pour lui il n’y a de négociation que dans le cadre de son plan d’autonomie. C’est un défi à l’ensemble de la communauté internationale et ce au moment où un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Stafan di Mistura en l’occurrence, a été désigné pour relancer le processus de paix dans ce territoire après l’arrêt, depuis de nombreuses années déjà, du processus de négociations entre les deux parties en conflit. Il a poussé le bouchon un peu plus loin en menaçant l’Europe d’accepter le fait accompli marocain. « A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a en effet martelé le roi. Il faut savoir que la Cour de justice européenne ne reconnaît pas la marocanité du Sahara occidental, un territoire sous occupation. La décision de cette cour de justice, saisie pour rappel par le Polisario, a permis d’annuler deux accords commerciaux .

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Antonio_Guterres #Union_Africaine #ONU #Moussa_Faki #Camionneurs_algériens #Sahara_Occidental

  • GME : L’Algérie ne payait pas de droits de passage au Maroc

    Tags : Maroc, Algérie, Gazoduc Maghreb-Europe, Medgaz, gaz,

    Gaz : Les volumes contractuels exportés vers l’Espagne entièrement assurés par le MEDGAZ

    Le gazoduc MEDGAZ, entré en activité en 2011, assure actuellement l’ensemble du volume des exportations algériennes de gaz naturel (GN) vers l’Espagne, fixé dans le cadre des contrats à long terme.
    Avec l’entrée en service du 4ème turbo compresseur d’ici à la fin de l’année, la capacité de Medgaz sera sécurisée pour assurer 10,7 mds m3 /an. La capacité de cet ouvrage pourra même être augmentée à 16 mds m3 en cas de besoin moyennant la réalisation d’autres investissements supplémentaires. Les études relatives à une telle augmentation (16 mds m3) ont été déjà réalisées, mais la décision finale d’investissement d’un tel ouvrage ne peut être prise qu’en cas de conclusion de contrats à long terme de gaz naturel entre Sonatrach et les clients européens pour des volumes plus ou moins équivalents à la capacité de l’extension du Medgaz et sur une durée suffisante pour la récupération des investissements dans l’amont et dans le transport par gazoduc.
    Sonatrach et Naturgy avaient renforcé leur position sur le Medgaz en acquérant, en 2020, les parts de Cepsa. Sonatrach est devenue de ce fait actionnaire à 51% dans la société Medgaz, alors que 49% des actions sont détenues par le partenaire espagnol.

    Cette canalisation sous-marine, liant directement Béni Saf à Almeria, a transporté, à ce jour, 64 mds m 3 de GN algérien vers l’Espagne. Il semble donc évident, selon des observateurs, que Sonatrach et son partenaire Naturgy privilégient le Medgaz pour l’acheminement du gaz naturel vers l’Espagne afin de rentabiliser leur investissement dans cet ouvrage stratégique.L’orientation vers le Medgaz pour assurer la totalité des livraisons de GN vers l’Espagne et le Portugal intervient suite à l’arrivée à échéance, le 31 octobre dernier, des trois contrats dÆachat et de vente de gaz naturel (Espagne, Portugal, Maroc) via le Gazoduc Maghreb Europe (GME), dont celui qui concerne l’ONEE (Office national de l’électricité de l’eau) marocain, datant de 2011.

    Ces trois contrats totalisent un volume de 6,7 mds m 3 alors que la capacité du GME est de 11,5 milliards m 3 /an. Mis en service en 1996, le GME a acheminé, depuis sa mise en exploitation, 238 mds m3 (en 25 ans) dont 6 mds m 3 (en 10 ans) a Maroc. Une continuité de l’exploitation du GME, au-delà de l’échéance du 31 octobre 2021, dépendait de l’existence de contrats gaziers sur cette ligne entre Sonatrach et ses clients.

    Mais, lesdits clients n’ont pas renouvelé leurs contrats, sur ce gazoduc, explique l’expert énergétique Mahmah Bouziane. C’est ainsi que Sonatrach a convenu avec ses clients, dans le cadre du projet d’expansion de la capacité du Medgaz, de transférer une partie de leurs volumes qui devaient transiter sur le GME vers le Medga, soutient-il dans une déclaration à l’APS.

    A titre de rappel, Sonatrach avait déjà pris la décision de réaliser une extension de GPDF, le tronçon du GME reliant Hassi R’Mel à El Aricha (wilaya Naama), qui est une propriété de Sonatrach et exploité par ses propres moyens, sur une longueur de 521 km et un diamètre de 48 pouces.

    L’extension consiste à relier le Terminal Arrivée du tronçon GPDF au Terminal Départ du gazoduc Medgaz (Béni Saf) par une canalisation de 48 pouces d’une longueur de 197 km. Un projet qui vise également à sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel du marché national, en particulier la région ouest du pays.

    «GME : L’Algérie ne payait pas de droits de passage au Maroc»

    Pour ce qui est du tronçon de GME qui traverse le territoire marocain, d’une longueur de 540 km et un diamètre de 48 pouces, en plus de la partie sous-marine de 47 km, l’expert Mahmah Bouziane a tenu à expliquer que ce tronçon est la propriété de la société Maghreb Pipeline Limited (EMPL), détenue par Naturgy (Espagne) à 77,2% et Galp Energie (Portugal) à 22,8%.
    Il ajoutera que la réalisation et l’exploitation de ce tronçon ont été confiées à la société Metragaz, détenue par Naturgy à 76,68%, Galp Energia à 22,64% et l’Office national des hydrocarbures et des mines marocain (ONHYM) à 0,68%.

    Ainsi, l’Algérie n’était impliquée ni dans la propriété ni dans l’exploitation du tronçon GME transitant par le Maroc, a-t-il souligné en expliquant que les contrats entre Sonatrach et ses clients pour la vente de GN vers l’Espagne, le Portugal et vers le Maroc, exigeaient de Sonatrach d’acheminer le gaz jusqu’à El Aricha.
    Au-delà de ce point frontalier, l’Algérie n’était pas concernée par la gestion du 2ème tronçon du GME. De ce fait, l’Algérie ne payait aucun droit de passage de son gaz via le GME, ni en espèce ni en nature, du moment qu’il s’agissait d’une infrastructure dont la concession ne la concernait pas, a-t-il clarifié.

    Par contre, ce sont les parties espagnole (Naturgy) et portugaise (Galp Energie) qui payaient ces droits au Maroc, étant la partie bénéficiaire de la concession à travers la société EMPL.

    Horizons, 08/11/2021

  • Une nouvelle feuille de route pour la diplomatie algérienne

    Tags : Algérie, diplomatie, feuille de route, lobbying,

    Les diplomates algériens en poste à l’étranger ou qui viennent d’être nommés pour l’être, devront être destinataires d’une feuille de route dont les grandes lignes leur seront tracées aujourd’huipar le président de la République à travers son discours inaugural de la conférence qui se tient à cet effet au Palais des Nations et qui s’étalera en principe sur trois jours.

    Comme annoncé dans notre édition du samedi 6 novembre en page 4, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger réunira aujourd’hui et pendant trois jours les chefs des missions diplomatiques et consulaires au Palais des Nations de Club des pins, à Alger.

    La conférence regroupera, comme indiqué par des sources diplomatiques, «tous les ambassadeurs et les consuls généraux actuellement en poste ou nouvellement désignés, les cadres du MAECNA et certains membres du gouvernement».

    Il est attendu que le président de la République prononce un discours qui devra recadrer les missions de l’ensemble des diplomates algériens en poste à l’étranger en vue de défendre les intérêts nationaux quelles qu’en soient les conjonctures, les circonstances et les difficultés.

    L’intitulé même de la conférence « La diplomatie algérienne et les défis internationaux» porte en effet en lui toutes les complications et les obstacles qui pourraient empêcher l’Algérie de progresser voire de se préserver contre toute sorte de provocations et de menaces. Encerclée par des guerres géostratégiques, par de lourds conflits armés, sécuritaires, militaires, tribaux, ethniques, économiques, sociaux, l’Algérie ne peut plus se contenter de réagir par des rodomontades contre des provocations ou des bravades que certains responsables étrangers se plaisent à lui lancer de temps à autre. « Ce n’est pas avec des piètres artifices de communication, marqués par une grande légèreté et désinvolture, que l’on croit pouvoir continuer à anesthésier et à tromper l’opinion publique sur des résultats décevants (…), au moment où se dessinent les nouvelles cartes géostratégiques et géopolitiques de la région», écrivait en août dernier un spécialiste des relations internationales dans ces mêmes colonnes. Il avait relevé que « l’absence d’encadrement ou d’accompagnement diplomatique a lourdement impacté négativement, certains dossiers cruciaux notamment, lorsque l’Egypte et les Emirats et non les Etats-Unis, comme le pensent certains, se sont mobilisés pour bloquer la nomination, par le secrétaire général de l’ONU, de Ramtane Lamamra en qualité d’Envoyé spécial en Libye. Aujourd’hui, le contexte international est en ébullition avec le retour du soft power américain et le rebond du multilatéralisme après le traumatisme des années Trump et son piétinement du droit international».

    Les impératifs «de la perspicacité, la clairvoyance et du discernement»

    Depuis quelque temps, faut-il le rappeler, ce sont carrément les bruits de bottes qui se font entendre au niveau de toutes ses frontières nationales. Des échos en provenance des différentes régions militaires avancent que l’état d’urgence est décrété par le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire dont les troupes se tiennent prêtes pour réagir promptement à tout imprévu. «Les signes ne sont pas bons», a lâché un des dignitaires habitant aux frontières ouest après l’assassinat le 1er novembre dernier de trois ressortissants algériens à Bir Lahlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental. Dans notre édition du samedi, nous écrivions que pour nos diplomates, la conférence d’aujourd’hui vient à point nommé pour redéfinir la feuille de route aux personnels des chancelleries algériennes accrédités à l’étranger, appelés à défendre les intérêts du pays avec tous les moyens légaux et de lobbying nécessaire. « La dernière offensive marocaine, avec beaucoup d’agressivité contre l’Algérie, oblige aujourd’hui notre diplomatie à déployer de grands efforts pour sortir le pays de l’encerclement qui lui est imposé par des forces qui veulent lui nuire à lui et à toute la région», soutiennent nos sources. Bien que certains milieux nationaux et étrangers s’attendent à ce que l’Algérie riposte avec la même force et les mêmes moyens lourds qui ont perpétré l’assassinat de ses ressortissants en territoires sahraouis, « il est de la sagesse de la Nation qu’elle a été tout au long de son histoire, qui respecte les peuples, leurs principes, leurs valeurs et leur dignité, de ne pas sombrer dans l’adage œil pour œil et dent pour dent, un Etat digne de ce nom doit garder son sang-froid et affronter les défis avec tout ce que cela exige comme courage, perspicacité et clairvoyance», soutiennent des stratèges d’institutions de l’Etat. L’appel au «discernement entre qui fait quoi dans chaque escalade contre les intérêts nationaux, par quelles voies et pour quels objectifs» en est pour nous sources un préalable impératif à toute décision politique, diplomatique ou militaire.

    L’initiation au lobbying

    Pour l’heure et pour toujours, pour reprendre notre éditorialiste, la parole doit être donnée à la diplomatie même s’il est évident que les hautes instances sécuritaires du pays prônent la vigilance et veillent sur tous les fronts. Les diplomates algériens sont instruits pour anticiper les défis régionaux et internationaux auxquels l’Algérie devra faire face avec une grande vigilance et beaucoup d’attention tant ils s’annoncent dangereux, difficiles et même destructeurs de l’Etat et de la Nation. Les nouveaux représentants permanents auprès des Nations Unies, de la Ligue des Etats arabes et d’autres organisations régionales, les ambassadeurs accrédités auprès des pays puissants, doivent désormais se préparer à affronter des campagnes féroces contre l’Algérie. L’ouverture des hostilités par de nombreux Etats n’est plus à prouver. L’Algérie est poussée à l’esseulement au fur et à mesure que les Etats arabes officialisent leurs relations avec Israël et que les Occidentaux continuent de verser dans le néocolonialisme en se disputant ce qu’ils appellent le tiers monde. «C’est un contexte régional inflammable marqué par des turbulences et des crises où les puissances régionales et internationales se livrent avec acharnement y compris dans les pays voisins en crise, à des luttes féroces pour préserver et gagner des zones d’influence géopolitique et des espaces géostratégiques ne laissant aucune place à l’amateurisme, à la mollesse diplomatique ou à l’improvisation », a encore écrit le spécialiste.

    Il estime ainsi que «dans cet environnement tendu, les signes d’une nouvelle géopolitique arabe voire méditerranéenne apparaissent notamment avec le rétablissement des relations diplomatiques de certains pays arabes avec l’entité sioniste ou les acteurs notamment régionaux se déploient dans de nouvelles stratégies d’alliance pour se positionner et gagner des zones d’influence, même au prix de la déstabilisation des États. La tenue récemment du Sommet du G7 et celui de l’OTAN augure de l’émergence de ce qui semble être un directoire mondial avec des nouvelles formes de conflictualité dominées notamment par la rivalité sino-américaine sur l’innovation technologique».

    La «remontada diplomatique»

    Comme il l’a avancé, il est urgemment attendu de Ramtane Lamamra d’«entreprendre une véritable remontada diplomatique (terme connu par les amateurs de football)» pour que l’Algérie puisse tenir bon «face à ces vastes zones de turbulences internationales avec leurs enjeux et défis majeurs».

    Le MAECNA se doit « de reconstruire un secteur stratégique largement laminé de ses compétences et renouer avec une diplomatie active, réactive et d’influence pour permettre à notre pays de retrouver son rôle d’acteur clé d’équilibre, crédible pour peser de tout son poids dans la solution des crises régionales».

    L’on apprend que Lamamra voulait organiser depuis longtemps une conférence comme celle d’aujourd’hui pour avoir en face tous les diplomates algériens en poste à l’étranger et leur donner les orientations nécessaires. L’on sait que beaucoup d’entre eux ont manqué de perspicacité dans une conjoncture où des pays sans grande envergure ont senti « le bon moment» pour (re)bondir et se placer en interface pour contenir de profonds antagonismes.

    L’on pense qu’aujourd’hui (propos du spécialiste) qu’avec «la grande capacité d’anticipation de Lamamra et sa vision de prospective stratégique, l’Algérie peut percevoir les évolutions et les développements géopolitiques et géostratégiques en vue de les accompagner et tenter de les infléchir dans le sens de ses intérêts, ainsi la voix de notre pays cessera d’être inaudible dans une région considérée comme notre profondeur géostratégique, où les risques d’instabilité aux frontières sont importants et où les rapports de force se redéfinissent brutalement».

    Le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine prévu en février prochain sera un véritable test pour Lamamra et ses équipes diplomatiques pour tenter de rejeter l’intrusion d’Israël au sein de l’organisation panafricaine. La tenue du sommet arabe à Alger en sera autant sinon plus, parce que l’Algérie aura la lourde responsabilité d’atténuer des empressements de nombreux pays arabes qui veulent renverser les équilibres en faveur de l’entité sioniste au détriment de la cause palestinienne.

    Et aussi de peser pour obliger la Ligue à se réformer et à se débarrasser de ses vieux carcans. Des tests certes très difficiles mais qui devront au moins permettre à la diplomatie algérienne de se repositionner d’une manière pertinente dans les arcanes régionaux et internationaux et pratiquer le lobbying, la diplomatie de l’ombre et celle parallèle qui en sont devenus la règle.

    Le Quotidien d’Oran, 08/11/2021

    #Algérie #Diplomatie #Relations #Lobbying

  • Algérie-France : Le président Tebboune persiste et signe

    Tags : France, Algérie, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, histoire, mémoire, colonialisme,

    Si l’escalade politique et médiatique entre l’Algérie et le France, qui a ponctué pendant plusieurs semaines les relations (historiquement tumultueuses) entre les deux pays, nous assistons ces derniers jours à une baisse palpable de tension, comme si entre Alger et Paris on a pris conscience de la nécessité de tempérer les ardeurs belliqueuses. Pour autant, les choses vont encore attendre longtemps avant de se normaliser, du moins en se fiant aux propos du président Tebboune, dans son entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel dans lequel il s’est longuement attardé sur la nouvelle crise politico-diplomatique entre l’Algérie et la France. « Les déclarations du président Macron sont extrêmement graves en cela qu’elles remettent en cause l’existence même de la nation algérienne avant la colonisation française en 1830 », fait valoir le président Tebboune pour qui « jamais au grand jamais nous n’accepterons une quelconque remise en cause de notre Histoire, ni une quelconque atteinte à l’honneur de notre peuple ».

    Loin de décolérer, le chef de l’Etat estime que « les déclarations du président français ont causé beaucoup de tort aux relations bilatérales », l’accusant en outre « d’avoir cherché délibérément à faire mal à l’Algérie, à son peuple et à son histoire, lors d’une rencontre à l’Elysée au cours de laquelle il avait reçu les descendants des Harkis et des pieds- noirs avec la complicité du journal Le Monde ».« C’est une des pires phases de nos relations bilatérales depuis quinze ans » insiste le président Abdelmadjid Tebboune qui accuse une bonne partie de la classe politique, intellectuelle et médiatique française « d’avoir encore sur l’Algérie un regard néo-colonial , alors que « nous nous apprêtons à célébrer cette année le 60 ème anniversaire de note indépendance, le 5 juillet prochain ».

    Le président Tebboune a rappelé dans les colonnes du journal allemand, les mesures qu’il avait prises en réaction aux propos agressifs et inélégants de son homologue français, citant le rappel de l’ambassadeur à Alger ainsi que l’interdiction de survol du territoire algérien par les avions militaires français engagés dans le cadre de l’opération Barkhal au Mali. Si les propos du président français constituent en quelque sorte l’étincelle qui a provoqué la déflagration, des dossiers de fonds sont à la base de la crise actuelle, notamment la question de la mémoire, la question des visas ( à la lumière des Accords de 1968) , les échanges économiques et le très sensible dossier du Sahara occidental avec la partialité de la France en soutenant le plan marocain de « large autonomie interne » au détriment du référendum sur l’autodétermination soutenu par l’Algérie et l’ONU. Trop de nuages en somme pour espérer une nouvelle embellie d’autant que le président algérien reste ferme en assenant sans ambages ni afféteries diplomatiques que « Je ne serai pas le premier à prendre l’initiative (N.D.L.R pour relancer les relation bilatérales), sinon je perdrai (le soutien NDLR) du peuple algérien ».Car, a conclu le président Tebboune ,l’enjeu « dépasse la personne du président de la République, c’est toute la nation algérienne qui est au centre de la problématique »

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 07/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Colonialisme #Histoire #Mémoire

  • Assassinat des 3 ressortissants algériens: le droit de vérité

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine, MINURSO,

    Il est clair pour un très grand nombre d’observateurs que l’attaque, le 1er nombre de trois civils algériens à bord de leurs camions dans le territoire du Sahara occidental administré par le Front Polisario avait pour but de  » provoquer une réponse militaire d’Alger  » et qui viserait  » à impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental « .Une implication que le Maroc a toujours souhaitée. Contacté par Sputnik, le professeur de droit constitutionnel à l’université de Saint- Jacques-de- Compostelle, Carlos Ruiz Miguel estime qu’  » il y a d’autres hypothèses qui pourraient expliquer cet acte d’une extrême gravité. Certaines disant que c’est une erreur de la part de l’armée marocaine, d’autres disent que ce sont des Israéliens qui pilotaient ces drones et qu’ils sont donc responsables de cette attaque. En tous cas, c’est une situation extrêmement grave car c’est une action qui a ciblé des civils. Du point de vue du droit international humanitaire, c’est une action qui est tout à fait illégale et criminelle. L’Algérie est dans son droit de demander une enquête pour déterminer les responsabilités dans cet acte « .

    A ce propos et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux du lâche assassinat de trois ressortissants algériens en territoire sahraoui libéré , le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales dont le SG de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le SG de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheït, et au SG de l’Organisation de la coopération islamique, Youcef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Dans ces correspondances officielles, M. Lamamra a informé les responsables des organisations internationales de la  » gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier « .

    Il a souligné que « l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité du Sahara occidental et dans toute la région « . Le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans ce cadre,  » la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances « .

    Le professeur Carlos Ruiz Miguel considère que l’Algérie peut exiger de la  » Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso, mission de maintien de la paix dans ce territoire non-autonome) de faire un rapport de terrain pour déterminer les responsables dans cette affaire ». « La Minurso est chargée du suivi de la situation du cessez-le-feu. Je pense que c’est tout à fait pertinent de la part de l’Algérie d’exiger un tel rapport. Bien sûr, l’Algérie peut obtenir des informations précises en s’appuyant sur d’autres sources pour savoir comment cet événement s’est produit. Elle peut notamment obtenir des renseignements à travers des données satellite, en collaboration avec la Russie par exemple. Il est vrai qu’un rapport d’une mission officielle des Nations unies renforcerait la positions de l’Algérie et son récit des événements « , explique Carlos Ruiz Miguel à Sputnik.

    B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Camionneurs_algériens #ONU #UA #MINURSO

  • Attaque marocaine: l’étrange silence de Guterres et de Faki

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, camionneurs algériens, Antonio Guterres, ONU, Moussa Faki, Union Africaine,

    Alertées jeudi dernier par l’Algérie endeuillée suite à la mort de trois de ses ressortissants bombardés par le Maroc, les instances internationales gardent un silence qui en dit aussi long que l’insignifiante réaction du SG de l’ONU à l’égard d’un aussi grave événement.
    Les propos d’Antonio Guterres ne peuvent en fait même pas s’apparenter à une réaction à proprement dire car il s’agit d’une phrase lâchée au cours d’un briefing habituel et au cours duquel il a appelé les «deux parties au dialogue pour apaiser les tensions».

    Ces mots sont à l’évidence loin de s’adapter à la situation décrite par l’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères qui a saisi officiellement le secrétaire général des Nations-Unies pour l’informer de la mort de trois camionneurs algériens sous des projectiles tirés par l’armée marocaine et «l’emploi par le Maroc d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, ce qui constitue un acte de fuite en avant». Cette situation est «porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région», ajoutait le message transmis.

    Antonio Guterres n’a pas réagi de manière officielle ni sous une quelconque autre forme que dicte le protocole en pareille circonstance ni même présenté ses condoléances dans une affaire où il y a eu mort d’hommes. La légèreté de la phrase qu’il a prononcée ne peut aussi être mise sur le compte de l’absence d’éléments car il aurait fallu à ce moment qu’il évoque l’enquête menée dans les territoires sahraouis par une équipe de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara Occidental).

    À aucun moment, le SG de l’ONU n’a cité ce point primordial. C’est pourtant au niveau de l’institution qu’il représente que les conclusions des Casques bleus onusiens ont été ou seront transmises. Dans cette affaire, le rôle d’Antonio Guterres reste ambigu à ce stade.

    Le silence du président de la commission de l’Union africaine (UA) laisse aussi perplexe et soulève plusieurs interrogations car il ne reflète en aucun cas les réactions habituellement observées à ce niveau lorsque des événements aussi graves surviennent entre deux États membres. On ne peut de ce fait que s’interroger sur le rôle de Moussa Faki qui est lui-même au centre de grosses accusations depuis juillet dernier, date à laquelle il avait accepté unilatéralement l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’organisation africaine. L’infiltration de Tel-Aviv s’est faite grâce au Maroc et au Tchad, ce qui a laissé de lourds soupçons peser sur le président de la commission de l’UA lui-même originaire de ce pays (le Tchad). Son statut ne lui permet pas pour autant de garder le silence ou de se suffire de déclarations de circonstance sur l’affaire sur laquelle il a été alerté par l’Algérie.

    Le silence que gardent la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est plus que naturel. L’une comme l’autre se trouvent entre les mains de pays du Golfe qui souscrivent à la sacro-sainte alliance entre monarchies et s’alignent ouvertement sur les thèses marocaines.

    Il y a dix jours, le représentant permanent de l’Arabie Saoudite avait, une nouvelle fois, clairement affiché le soutien de son pays au Maroc et affirmé que son pays se tenait prêt à défendre l’intégrité de son territoire si celle-ci venait à être menacée.

    L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et les autres monarchies du Golfe sont aussi connus pour avoir toujours tourné le dos à l’Algérie dans des conflits l’opposant au Maroc. Leur silence dans l’affaire des camionneurs algériens tués au Sahara Occidental est légitimement complice et leur réaction dépend, à l’évidence, des premières réactions officielles en provenance de Rabat.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 07/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Camionneurs_algériens #ONU #Union_Africaine #Antonio_Guterres #Moussa_Faki_Mahamat

  • Les mensonges de M. Zemmour

    Tags : France, Eric Zemmour, extrême droite, Algérie, Colonialisme, Histoire, Mémoire,

    Si, durant la colonisation turque, le rythme de croissance de la population algérienne évolua naturellement malgré les expéditions punitives contre les résistants et les tribus réfractaires au paiement des impôts, il en fut autrement lors des premières années de la présence française. Un génocide en règle ! M. Zemmour ment quand il dit que la population algérienne a été multipliée par 10 entre 1830 et 1962. Au contraire, cette population, martyrisée et affamée, n’a jamais connu une courbe naturelle entre ces deux dates. Évaluée à 3 millions d’habitants en 1830, elle n’a augmenté que de 9 millions en presque un siècle et demi !

    Donc : multipliée par quatre et non par dix ! Autre précision pour notre «Berbère juif» : en 1962, l’espérance de vie était de 48 ans. M. Zemmour doit savoir qu’elle est actuellement de 78 ans !
    Encore un «méfait» de l’indépendance !

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    La dernière blague de M. Zemmour : la France a laissé en Algérie des hôpitaux, des routes, des écoles, etc. alors que les Turcs n’ont rien laissé du tout. Sur la seconde partie, je suis entièrement d’accord avec M. Zemmour : hormis prendre les impôts, épouser les belles Algériennes et utiliser le port d’Alger au profit des guerres ottomanes, les Turcs s’en f… royalement des Algériens. Mais nos tribus vivaient sur leurs terres qui n’avaient pas été volées. Car l’occupation turque ne fut pas une colonisation de peuplement ! En plus clair, si la France a construit hôpitaux, routes et écoles, ce n’était pas pour nos gueules ! Dépossédés de leurs terres, ruinés, affamés, massacrés, les Algériens vivaient en marge de la civilisation… Les réalisations françaises qui font la fierté de M. Zemmour étaient destinées aux Français !
    C’est l’indépendance qui donna au peuple algérien, dans son ensemble, l’accès au progrès social et au confort moderne. Pas la colonisation ! Pas du tout !

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    M. Zemmour, qui joue un one man show intitulé : «je suis candidat mais je ne le sais pas encore !», continue de multiplier les fausses vérités. Ainsi, il affirme que les parents des immigrés maghrébins, «venus des gourbis de leur bled, ont bénéficié de logements décents dès leur arrivée en France». Totalement faux ! Cette main-d’œuvre malléable et corvéable à merci, dont usait et abusait la France pour ses chantiers, n’a jamais pu accéder au stade de la dignité humaine. Parqués dans des foyers de triste mémoire, quand ils n’étaient pas entassés dans des bidonvilles aux noms qui sonnent comme une flagrante injustice dans la mémoire collective, ces immigrés n’ont accédé à des cités modernes qu’au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Mais leurs problèmes de fond sont loin d’être réglés. Et la solution ne viendra sûrement pas d’un raciste nommé Éric Zemmour !
    Un conseil : rendez visite aux derniers chibanis. Ils vous raconteront…

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    M. Zemmour se considère comme un exemple parfait de l’étranger devenu français qui a su parfaitement s’intégrer dans son nouveau pays. Selon lui, ceux qui tiennent à garder leur identité d’origine seraient de mauvais citoyens. Et il va plus loin : ce semblant de pays d’où il vient (l’Algérie) a été inventé par la France ! Je laisse le soin aux psys d’analyser ce reniement extrême mais j’y lis les dégâts d’une idée fixe, une obsession : je suis tellement français et j’aime d’un amour fou la France et rien d’autre que même le territoire de mes aïeuls n’existe que grâce à… la France !
    À croire que le consul de France, et tous les autres diplomates en mission à Alger, du Moyen-Age jusqu’à 1930, se trouvaient sur une terre inconnue ! J’ai déjà cité Voltaire pour répondre à une bêtise semblable proférée par Macron. Le célèbre penseur français citait les grands philosophes de Madaure qu’il situait dans la régence d’Alger et pas en Papouasie Nouvelle ! Il se désolait que notre pays ne soit connu que par ses corsaires et pas par les lumières de Madaure qui, selon lui, constituèrent la «première école de philosophie après Atlas».

    L’Algérie existe en tant que peuple et État depuis l’Antiquité (Massinissa, Jughurta, Juba, Kahina, etc.) Si Macron et Zemmour font référence au nom «Algérie», il est certain que notre pays ne portait pas cette appellation, comme les territoires des Francs, Alamans, Burgondes, Wisigoths, n’étaient pas encore la France, ni la Lombardie, le Piémont Vénétie et la Sicile, l’Italie !
    Les ancêtres de M. Zemmour, juifs berbères vivant en parfaite harmonie avec les musulmans, doivent se retourner dans leur tombe devant tant de contrevérités historiques.

    On connaissait ceux qui renient leurs origines. Mais quand on nie même l’existence de là d’où l’on vient, allant jusqu’à considérer que c’est une «invention» d’une autre nation, il faut se faire soigner rapidement ! La France ne mérite pas d’avoir à sa tête un si piètre hâbleur !

    Mâamar Farah

    Le Soir d’Algérie, novembre 2021

    #France #Algérie #Elections_présidentiellles #Eric_Zemmour #Extrême_droite #Colonialisme #Histoire #Mémoire #Macron

  • Le royaume des mirages

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, drones,

    1975…Le Maroc annexe un territoire jusque là administré par l’Espagne. C’est le Sahara occidental où le Rio de Oro pour les ibères.

    Une guerre se déclenche entre l’armée sahraouie appelée Front Polisario et l’armée marocaine. Le conflit perdure depuis.

    2021, le Maroc établit et normalise ses relations diplomatiques avec Israël. C’est de la « Réal politique » dit le royaume qui emboîte le pas aux pays du golfe.

    Depuis, le royaume chérifien se sent pousser des ailes. Et multiplie les incartades contre son voisin algérien. Entre autres la sortie tonitruante du représentant marocain à l’ONU, qui appelle dans une tribune la reconnaissance du peuple kabyle colonisé par l’état algérien. Furax, l’Algérie, après avoir longtemps balayé d’un revers de main toutes les turpitudes marocaines , rompt ses relations avec son voisin de l’Ouest. Fermeture de l’espace aérien , rappel définitif de la mission diplomatique.

    Et alors que tout le monde pensait que le temps finirait par apaiser les choses et « mieler » les différents, voici que le Maroc joue au texan féru de drones. Et vlan ! Trois camionneurs algériens se dirigeant vers la Mauritanie sont pris pour cibles entre Bir Lahlou et Zouiret.

    Alger crie au crime d’état via un moyen de guerre sophistiqué, et déclare que cet acte ne restera pas impuni.

    A quoi joue le Maroc se demande les peuplades d’un Maghreb impossible ? Au fier à bras défiant l’ogresse Algérie via des drones au sifflement yiddish ? Au royaume des mirages qui s’étendrait de Dakhla à Tlemcen ? Il est aisé de dire que depuis qu’Israël partage le lit du Maroc , le royaume chérifien est en ébriété politique permanente. Cela pourrait s’appeler Exodus dans le pays des autres. Ou errance chez les voisins avec les drones pour joujoux.

    Certains parlent d’une possible guerre entre les meilleurs « amis » du Maghreb. Les drones ont déjà remplacés les soldats marocains disent les commentateurs du café du commerce. Et les sujets marocains ? Sont-ils déjà binationaux avec les israéliens ? Le grand Maroc dans ces conditions s’étalerait jusqu’au confins du Néguev.

    Shalom ya Sidi. La terre promise est plus que jamais frontalière. Décidément, il se passe de drones de choses dans la tête pavotée de notre voisin de l’Ouest.

    Madjid Khelassi

    La Nation, 08/11/2021