Catégorie : Algérie

  • Algérie-Maroc: Vigilance et unité

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens,

    Le régime du Makhzen, par son implication dans l’assassinat de trois ressortissants algériens, aura atteint le paroxysme de ses provocations et aggravé la spirale de tension, mettant en péril, la paix et la stabilité dans la région. C’est un constat que font nombre d’analystes et d’observateurs politiques pour qui, le royaume chérifien, a, une fois de plus, franchi une ligne rouge. Dans son communiqué, la présidence de la République a affirmé que plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat. Ce faisant, il est historiquement et objectivement établi que le Maroc persévère dans ses attaques et n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de notre pays, et ce depuis son indépendance.

    Cette animosité atavique, dont le caractère systématique et prémédité avait débuté avec la guerre d’agression ouverte en 1963, au moment où l’Algérie sortait exsangue mais victorieuse d’une héroïque lutte de libération nationale. C’était une des perfidies les plus infamantes du Makhzen. D’ailleurs, cette animosité, couvée de longue date, à coup de rancunes tenaces, a poussé le Maroc à faire de son territoire une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie.

    La revue El Djeich avait souligné dans son éditorial du 3 octobre dernier que ces hostilités et d’autres telles que la propagande destructrice émanant d’officiels marocains sont intervenues en réaction à la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie. C’est là que réside le motif de l’obstination marocaine et son refus de regarder la vérité en face. L’occupant marocain continue de commettre des violations barbares à l’encontre des civils sahraouis.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales, informant leurs responsables de la gravité extrême de l’acte de ce terrorisme d’Etat qu’aucune circonstance ne saurait justifier. Il a souligné la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances. «L’Algérie sait bien ce que coûtent les guerres, car elle compte des millions de chouhada. Nous sommes un peuple résistant qui ne cherche pas la guerre, mais plutôt la paix. Cependant, celui qui cherche la guerre…celui qui nous agressera, le regrettera amèrement», avait mis en garde le Président Tebboune.

    Le Parlement, les partis politiques, les associations, les organisations nationales, les citoyens ont énergiquement condamné cet acte odieux et stigmatisé l’horreur de ce crime inqualifiable.

    Devant ces circonstances difficiles, ils ont tous appelé à davantage de vigilance et de mobilisation autour des institutions de l’Etat, souligné la nécessité de se rassembler tel un seul homme face à toute agression visant le pays, de repousser le plan haineux de ses ennemis, de ses détracteurs et tous ceux qui tentent de porter atteinte à son unité et à sa stabilité. Ils ont tous insisté sur la nécessité de demeurer vigilants et unis.

    Mohamed Bouraib

    El Moudjahid, 05/11/2021

  • France: Harkis indemnisés, victimes de Reggané ignorés

    Tags : Algérie, France, harkis, Reggane, essais nucléaires,

    Les autorités françaises ont alloué 302 millions d’euros pour indemniser et honorer les Harkis, les épouses et les enfants des défunts, dans une opération qui touchera 50 000 personnes, alors que les familles des victimes des essais nucléaires dans le désert algérien attendent une décision équitable depuis 2010, et qu’un seul dossier d’indemnisation a été approuvé.

    Dans ce contexte, le projet de loi portant reconnaissance de la nation française envers les Harkis, leurs familles et les déportés d’Algérie, présenté par le Premier ministre John Castex, Florence Parly, ministre des Armées, et Genoviave Dariusac, ministre déléguée auprès du ministère des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, a revu un exemplaire d’ »Al-Shorouk ». Dont, que les autorités ont alloué un budget de 302 millions d’euros (4,832 milliards de centimes) à titre d’indemnisation des Harkis, de leurs enfants et des épouses des défunts.

    Le document, qui a été déposé au niveau de l’Assemblée nationale française (Parlement) le 3 novembre 2021, indique le format de la procédure d’urgence, mais les estimations pour juillet 2021 concernant le nombre de Harkis déportés ou les épouses des défunts sont estimées à 7000 personnes, ce qui signifie que 7000 entre les Harkis ou leurs veuves. Le même document estime le coût financier de ce qu’il appelle la reconnaissance des Harkis par la France à environ 56 millions d’euros (90 milliards de DZD).

    Le nombre d’enfants de Harkis nés en Algérie avant les déportations consécutives à l’accord de cessez-le-feu du 19 mars 1962 et l’indépendance plus tard en juillet 1962 atteint 18.000 personnes, et le coût financier de leur compensation financière est de 126 millions d’euros (200 milliards de DZD).

    Les enfants des Harkis sont nés dans les structures d’hébergement et de transit qui leur ont été attribuées en France après l’indépendance de l’Algérie. Leur nombre, au 20 juillet 2021, atteint 10 000 personnes, alors que le coût financier de l’indemnisation de la reconnaissance s’élève à 90 millions d’euros (144 milliards de DZD).

    Le nombre de Harkis, de leurs épouses et de leurs enfants ayant séjourné moins de 90 jours dans les centres d’hébergement et de transit que la France a désignés pour les accueillir après l’indépendance de l’Algérie s’élève à 15 000 personnes, et le coût financier de leur indemnisation à 30 millions d’euros (480 milliards de DZD).

    Ces mesures françaises urgentes en faveur des traîtres de la révolution de libération, soulèvent des questions et des interrogations sur la politique de deux poids deux mesures des autorités françaises, en termes d’approbation de la reconnaissance en faveur des Harkis et de leurs familles, entraînant une compensation financière estimée à 302 millions d’euros.

    En revanche, les dossiers d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français dans le désert algérien sont restés enfermés dans les tiroirs, et un seul dossier a été indemnisé depuis l’adoption de la loi en 2010, et les déchets des essais sont restés sans nettoyage et provoquent toujours, selon les experts, des maladies et des défigurations pour les habitants de ces zones.

    Echourouk Online, 07/11/2021

  • Algérie: Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachedi acquités

    Tags : Algérie, Abdelghani Hamel, Noureddine Berrachedi, abus de fonction,

    Le tribunal de Blida a prononcé dimanche l’acquittement de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel et de l’ancien chef de sûreté de la wilaya d’Alger Noureddine Berrachedi dans l’affaire liée a l’abus de fonction.

    Ainsi, Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachedi sont définitivement acquittés du chef d’accusation relatif a l’abus de fonction.

    Le 24 octobre dernier, le procureur général près le tribunal de Blida avait requis une peine de 7 ans de prison ferme et 500.000 dinars d’amende a l’encontre de l’ancien patron de la Police nationale et l’ancien chef de sûreté d’Alger et la confirmation du jugement les condamnant chacun a une peine 4 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 100.000 DA.

    L’affaire a éclaté lorsque l’ancien chef de sûreté d’Alger Noureddine Berrachedi avait de nouveau enquêté sur le blanchiment d’argent dont le montant estimé a 125 millions de dinars, le financement des groupes terroristes dans l’affaire de Kamel Chikhi dit “Kamel le boucher” et ce après le renvoi du dossier devant le procureur de la République ce qui est contraire a la législation en vigueur.

    Berrachedi avait demandé alors qu’on lui donne des renseignements sur des bénéficiaires de logements auprès d’une promotion immobilière appartenant a Chikhi sans pour autant envoyer une commission rogatoire, ce qui va a l’encontre de la législation.

  • Les traitres ont coupé le dernier espoir de rentrer en Algérie

    Tags : Algérie, armée, MAK, Rachad,

    La revue El-Djeïch de l’Armée nationale populaire, dans son dernier numéro édité pour novembre, n’a pas été tendre avec les ennemis de la Patrie. Les traitres de tout acabit en particulier, ceux qui ont vendu leur âme au diable qui, depuis les capitales orientales qui leur déroulent le tapis, continuent à jouer le jeu des puissances qui veulent le mal à leur propre pays. L’édito d’El-Djeïch, consacré à la sacralité de la Révolution algérienne de novembre, après avoir introduit son sujet, reste focus sur les attaques à répétition ciblant l’Algérie, son Président, ses Institutions et son Armée, à travers la stratégie dite de pression permanente.

    « Les ennemis d’hier et d’aujourd’hui ont réalisé que l’ANP est le prolongement naturel de l’ALN, imprégnée des mêmes valeurs et principes et plaçant l’intérêt national au-dessus de tout », réplique l’ANP sonnant ainsi le glas de « certaines voix » qui « se sont élevées dans le but d’ébranler la confiance régnant entre le peuple et son armée et de briser le lien fort les unissant afin qu’il leur soit facile de mettre en péril le devenir de l’Algérie et de ses constantes ». Le qualificatif de traître renvoie aux youtubeurs algériens tapis derrière l’écran et jouissant de la protection et de la bienveillance des pays d’accueil et qui assument publiquement leur statut de dociles à la solde des lobbies franco-maroco-sioniste qui cherchent coute que coute, à détabiliser l’Algérie.

    « Cette bande de traîtres et de comploteurs tente d’exploiter la conjoncture que traverse notre pays pour saper les fondements de l’État national à coup de slogans creux, dans le but d’abuser l’opinion publique nationale et plonger le pays dans le chaos et l’insécurité », pouvait-on lire dans le texte, dénonçant « ceux qui ont vendu leur honneur et leur dignité en s’alliant avec les ennemis qui ont attaqué la Patrie, abusé le peuple, répandu des rumeurs et fabriqué de toutes pièces des mensonges, ont mis fin au dernier espoir de repentance et de retour dans le giron de la mère Patrie et coupé le dernier fil les reliant à l’Algérie ».

    À ces vassales des fauteurs de troubles qui ont vendu leur Patrie au profit de quelques sous, l’ANP dira que « leurs obscénités et leurs grossièretés ne les honorent point comme ils n’affectent en rien les convictions des hommes honnêtes et les croyances des femmes sincères. Quant aux ennemis historiques et traditionnels, ils ne pourront jamais ébranler la détermination des dignes fils de la Nation algérienne ni jeter la suspicion sur leur appartenance, leur civilisation et leur combat, tant que chaque Algérien authentique, au fait de l’Histoire de sa Nation, aura retenu les leçons et fait siennes les recommandations des ancêtres ».

    Dès lors, poursuit l’édito d’El-Djeïch, « toutes ces conspirations et intrigues, ourdies depuis l’autre rive ou à nos frontières, seront vouées à un cuisant échec, à l’exemple du sort de nombreux autres complots » comme souligne le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’ANP, à l’occasion du 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution.

    Autrement que, «Voilà qu’aujourd’hui des voix de certains néo-colonialistes s’élèvent pour titiller les sentiments de certains extrémistes à travers la justification des crimes odieux de la colonisation dans notre pays et prétendant que la Nation algérienne n’existait pas avant l’occupation.

    Tout cela afin que notre existence ne s’enracine pas dans un monde où le conflit des civilisations fait rage et où les nations s’affrontent afin d’affirmer leur prééminence et leur existence séculaire, dans le but de rompre le lien sacré entre notre peuple et son Histoire et se fonde dans les projets des autres… Mais leur quête sera déçue et notre Histoire et Novembre demeureront à jamais une épine dans leur gorge, tant que le peuple algérien sera fier de sa glorieuse Histoire et de ses valeurs civilisationnelles ancestrales».
    F. Bellili

    Le Courrier d’Algérie, 07/11/2021

  • Aucun contact n’est accepté avec ceux qui insultent l’Algérie

    Tags : Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Histoire, Mémoire, Colonialisme,

    Dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, paru vendredi 5 novembre, mis sous le titre évocateur « Quand Macron appelle, il (Tebboune, ndlr) ne décroche pas. Pourquoi? », le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu aux questions relatives à l’état des lieux des relations entre l’Algérie et la France.

    D’emblée, le Président a qualifié de « très graves » les propos tenus par Emmanuel Macron mettant en cause l’existence de la Nation algérienne avant la colonisation française. En effet, Tebboune a qualifié de « très graves » les propos du président français qui a exprimé des doutes sur l’existence de la Nation algérienne avant la colonisation. « On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », a précisé l’interviewé au très influent magazine allemand. En mettant en doute l’existence de l’Algérie avant la colonisation française, exprimée le 30 septembre dernier lors d’une rencontre à l’Elysée avec des jeunes, « M. Macron a blessé la dignité des Algériens. Nous n’étions pas un peuple de sous-hommes, nous n’étions pas des tribus nomades avant que les Français viennent », tonne le Président. En outre, Tebboune ne voit pas dans un avenir proche, le retour à la normal des relations entre l’Algérie et la France. Dans ses réponses aux questions des journalistes de Der Spiegel, il écarte de voir la reprise à court terme des contacts et des relations entre les deux pays. « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens », a assuré le Président, car « c’est un problème national, ce n’est pas un problème du président de la République », ajoutant qu’« aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes ». « M. Macron a blessé la dignité des Algériens », a-t-il réprimandé. Ensuite, et concernant le dossier de la mémoire, le Président a clairement indiqué que « la France devait reconnaître tous ses crimes coloniaux, et non ce qui s’est passé en peu de temps, comme l’affirme le rapport de Benjamin Stora », allusion aux 132 ans de colonisation française derrière un crime de 5,5 millions d’Algériens. À la question de Der Spiegel de savoir s’il existait une possibilité que la crise bilatérale entre l’Algérie et la France prenne « fin bientôt », le chef de l’État a répondu crûment par un grand « NON ».
    Et pour cause, Tebboune a estimé que les propos de son homologue français font « partie de la vieille haine coloniale », même s’il a admis que « M. Macron est loin de la haine coloniale ». « Pourquoi l’a-t-il dit alors ? », « Il l’a dit pour des raisons électoralistes. », répond l’interviewé, précisant que Macron «a repris le même discours que tient le journaliste et auteur Eric Zemmour depuis longtemps », à savoir que « l’Algérie n’était pas une Nation et que c’est la France qui en a fait une nation ». « Malheureusement, M. Macron s’est placé du côté de ceux qui justifient la colonisation en disant cela », déplore le Président, renvoyant aux déclarations de Macron, tenues en 2017 depuis Alger en tant que candidat aux présidentielles françaises, où il avait reconnu les faits, selon lesquels, « la colonisation était un crime contre l’humanité ».
    À propos de l’interdiction de survol de l’espace aérien par des avions militaires français, le chef de l’État a noté que les français s’ils veulent « aller au Niger ou au Mali, ils vont mettre neuf heures et non plus quatre comme avant ». Il a précisé que l’Algérie va toujours « rendre possible de rapatrier des blessés, mais sur le reste, on n’a plus à coopérer ensemble… Peut-être que c’est simplement fini maintenant ». Il est bon de rappeler que les propos provocateurs d’Emanuel Macron, rapportés par le journal Le Monde, avaient déclenché une crise ouverte avec l’Algérie, qui avait réagi immédiatement par rappeler, pour consultation, son ambassadeur à Paris. Comme elle a décidé aussi, en toute souveraineté, d’interdire aux avions militaires français le survol de son espace aérien dans le cadre des opérations armées françaises au Sahel. Ce coup de froid, le plus grave depuis une quinzaine d’années entre les deux pays, avait été précédé d’une série de contentieux autour de la question des visas, dont la France a réduit de moitié le quota aux Algériens. Pour le reste, la mémoire de la colonisation française, les contrats économiques entre les deux pays et la politique pro-marocaine française sur le Sahara occidental, ont attisé les tensions.
    Sarah O.

    Le Courrier d’Algérie, 07/11/2021

  • Algérie-France : pas de réconciliation à l’ordre du jour

    Tags : Algérie, France, Abdelmadjid Tebboune, Emmmanuel Macron, Colonialisme, Histoire, Mémoire, Italie, Mattarella

    Abdelmadjid Tebboune refuse catégoriquement de faire un quelconque premier pas en direction du président français Emmanuel Macron pour un éventuel réchauffement des relations après les propos « très graves » tenus par ce dernier envers l’Algérie.  

    « On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens » a-t-il affirmé dans un entretien avec le magazine allemand Der Spiegel, ce vendredi 5 novembre. « C’est un problème national, ce n’est pas un problème du président de la République », a-t-il insisté en précisant que Macron a blessé la dignité des Algériens. « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens (…) aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes », a-t-il dit.

    L’Algérie officielle et populaire reproche au chef de l’Etat français d’avoir usé d’une rhétorique de l’extrême droite sur l’Algérie et la colonisation, allant jusqu’à douter de l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. Pourtant, lorsqu’il était candidat à la magistrature suprême dans son pays en 2017, il avait osé qualifier, à Alger, le colonialisme de « crime contre l’humanité ».

    Ce retournement ainsi que les paroles hostiles à l’Etat algérien et à son histoire ont profondément choqué l’opinion à tel point que des voix se sont élevées pour réclamer la remise en cause en profondeur des relations entre les deux pays. D’ailleurs, rapidement, les autorités ont décidé d’interdire le survol du territoire algérien par les avions de guerre français en partance pour le Mali. Tebboune a maintenu que la décision était définitive et expliqué que les appareils français mettent « neuf heures et non plus quatre comme avant » pour se rendre au Niger ou au Mali.

    Tebboune s’est montré, enfin, pessimiste sur l’avenir des relations franco-algériennes, en affirmant que la fin de la crise n’est pas pour demain.

    Ali-Younsi-Massi

    Partenariat algéro-italien : Le baromètre est au beau-fixe

    Entre l’Algérie et l’Italie, l’entente, qu’elle soit diplomatique ou économique, est cordiale. La visite du président Sergio Mattarella confirme cette lune de miel.

    C’est fort d’une importante délégation que le président italien Sergio Mattarella est arrivé hier à Alger pour une visite d’Etat de deux jours. Au menu des discussions qu’il aura avec son homologue Abdelmadjid Tebboune et avec les plus hauts responsables du pays : dialogue politique et partenariat stratégique dans divers domaines ainsi que la coordination des efforts pour faire face, ensemble, aux problématiques du bassin méditerranéen et des développements que connaît le continent africain.

    L’Algérie et l’Italie ont, de tout temps, entretenu des relations équilibrées et, par différents aspects, amicales. Tout plaide donc pour le renforcement des ces liens. Rome a besoin de sécuriser ses approvisionnements en hydrocarbures, particulièrement en gaz qu’elle reçoit via le pipeline Enrico Mattei (du nom de l’ancien patron de l’ENI favorable à l’indépendance de l’Algérie) et d’une coopération en matière de lutte contre les migrations clandestines et le terrorisme transfrontalier. Les Italiens cherchent aussi à prendre une plus grande part du marché algérien où leurs entreprises sont déjà très bien représentées. Ils veulent aussi une porte d’entrée vers l’Afrique qui suscite actuellement la convoitise et la concurrence acharnée des puissances.

    De son côté, l’Algérie attend de son partenaire du nord une plus grande implication pour dynamiser son économie à travers des investissements directs et par le transfert de technologie. Les autorités, à commencer par le président Tebboune, ne tarissent pas d’éloges sur le Know how italien qui, selon les pouvoirs publics, pourrait facilement s’adapter au contexte algérien.

    Sur le plan diplomatique, les deux pays partagent des points de vue convergents sur plusieurs dossiers internationaux. Ainsi, concernant la Libye, les deux Etats œuvrent pour le retour rapide de la paix et la stabilité dans ce pays et pour le départ des forces étrangères ainsi que les mercenaires qui tentent de le contrôler par la force des armes.

    Il en est de même pour la question sahraouie. La solution à ce conflit doit tenir « dûment compte des droits du peuple sahraoui », a ainsi affirmé Sergio Mattarella qui a exprimé le souhait d’une reprise des négociations directes entre les parties en vue d’une solution « équitable et durable » de la question qu’il dit suivre de près.

    « Nous avons toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies » a-t-il ajouté, notant avec « satisfaction » la nomination du diplomate italo-suédois Staffan De Mistura comme envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU.

    D’autre part, au niveau bilatéral, l’Algérie et l’Italie ont signé, hier, trois accords dans les domaines de l’Education, de la Justice et de la sauvegarde du patrimoine culturel. Ceux-ci permettront déjà l’ouverture d’une école internationale italienne à Alger et le jumelage des Ecoles supérieures de la magistrature d’Algérie et d’Italie. Un accord-cadre a également été ratifié entre l’Ecole nationale supérieure de sauvegarde du patrimoine culturel et sa restauration de Tipasa (Alger) et l’Institut central de la restauration de Rome (Italie).

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 07/11/2021

  • Algérie-Maroc: L’ONU démonte les mensonges du Makhzen

    Tags : Algérie, Maroc, Camionneurs marocains, Farhan Haq, ONU, MINURSO, Sahara Occidental,

    L’assassinat, par le Maroc, de trois camionneurs algériens par un armement sophistiqué meurtrier a eu lieu dans le territoire sahraoui, près de Bir Lahlou, a confirmé vendredi l’ONU, apportant un démenti cinglant aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression pour occulter la responsabilité du Maroc dans ce crime. “Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou”, a déclaré le porte parole adjoint du SG de l’ONU, Farhan Haq, au cours d’un point de presse

    “La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés”, a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    L’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar. Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.

    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le “lâche assassinat” de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.

    “L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région”, a indiqué la diplomatie algérienne.

    Le Jeune Indépendant, 07/11/2021

    #Algérie #Maroc #CamionneursAlgériens #SaharaOccidental #ONU #MINURSO

  • Algérie – France : Tebboune maintient le cap

    Tags : Algérie, France, Abdelmadjid Tebboune, Emmanuel Macron, Colonialisme, Mémoire, Histoire,

    Les relations entre l’Algérie et la France sont toujours assez tendues. Cela fait en effet un peu plus d’un mois que ces relations traversent une grande crise et aucun fait n’est venu l’atténuer un tant soit peu.

    La France, à l’origine de cette dégradation des relations, n’a fait aucun pas positif à même de satisfaire l’Algérie et de répondre à ses préoccupations. Et c’est donc en toute logique que l’Algérie campe sur sa position d’intransigeance. Une position confirmée, une fois de plus, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. « Je ne vais pas être le premier à faire le pas, sinon je perds tous les Algériens », a indiqué le Président Tebboune dans un entretien accordé à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Pour lui « aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui ont formulé ces insultes ». Le propos est clair net et précis et s’adresse en premier lieu à son homologue français, Emmanuel Macron, qui est à l’origine de cette crise dans les relations entre les deux pays.

    On se rappelle que le Président français s’est attaqué au « système politico-militaire » en Algérie et allant plus loin encore dans cette attaque il a osé s’interroger sur l’existence de la nation algérienne. Une sortie médiatique qui a très vite mis le feu aux poudres dans les relations entre les deux pays tant la riposte de l’Algérie a été à la hauteur de cette gravissime offense. L’Algérie a ainsi convoqué, dans un premier temps, l’ambassadeur français en Algérie avant de rappeler son propre ambassadeur en France pour, selon le communiqué des affaires étrangères, des « consultations ». De plus, l’Algérie a aussitôt interdit le survol de son territoire par les avions militaires français. Depuis les choses sont restées en ’état puisque l’ambassadeur d’Algérie en France est toujours à Alger. La France ne semble pas avoir bien compris cette colère de l’Algérie et c’est sans doute pourquoi rien n’a été fait par les dirigeants français pour apaiser cette colère. « On ne touche pas à l’Histoire d’un peuple, on n’humilie pas les Algériens », a aussi indiqué Tebboune dans cet entretien au journal allemand. Sur la question de la réconciliation mémorielle le Président Tebboune a affirmé que

    « l’Algérie n’a pas besoin des excuses de Macron pour quelque chose qui s’est passé entre 1.830 ou 1.840, mais d’une pleine et absolue reconnaissance des crimes coloniaux. » Macron « reconnaît les faits, il a déjà di en 2017 que la colonisation était un crime contre l’humanité », a précisé le chef de l’état. Tebboune a en outre reproché au Président français de reprendre le discours de l’extrême droite s’agissant de la question migratoire. Revenant à la question du survol du territoire algerien par des avions militaires français Tebboune s’est montré catégorique en soulignant que cette décision est « irrémédiable ». Pour lui, si les « Français veulent aller au Niger ou au Mali, ils vont mettre 9 heures et non plus 4 comme avant ». Enfin sur la perspective d’avenir Tebboune s’est montré pessimiste quant au devenir des relations entre les deux pays.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 07/11/2021

  • Maroc-Algérie: « belle carte postale » et « la Corée du Nord »

    Tags : Algérie, Maroc, Abdelmadjid Tebboune, Union Européenne, Europe, « belle carte postale », « la Corée du Nord »,

    Dans un entretien au Spiegel, le célèbre magazine allemand d’investigation considéré comme le plus lu et le plus influent des hebdomadaires d’information en Allemagne, paru vendredi 5 novembre, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a dénoncé de nombreuses idées préconçues et des préjugés négatifs colportés à l’encontre de l’Algérie. 

    Selon Tebboune, l’Europe a tort de percevoir le Maroc comme une « carte postale » et l’Algérie comme « une Corée du Nord ».  » Vous savez, il y a quelque chose qui me dérange dans la perception publique des deux pays », a expliqué ainsi Tebboune aux journalistes allemands selon lequel la presse européenne occulte les véritables réalités du voisin marocain.  « Au Maroc, le roi est riche, mais le taux d’analphabétisme est toujours de 45 %, dans notre cas il n’est que de 9 % », a déclaré ainsi Tebboune aux journalistes du Spiegel auquel il avait expliqué également que la perception de l’Europe de l’Algérie est fausse et injuste car « nous Nous sommes un pays très ouvert ».

    Concernant le fléau de la harga, à savoir l’émigration clandestine, qui ronge la jeunesse algérienne, Tebboune a balayé d’un revers de main les accusations formulées par ses détracteurs qui pointent à l’origine de l’aggravation de ce fléau la politique répressive actuellement menée le régime algérien ou la faillite économique du pays.

    « Ce n’est pas la situation économique qui pousse les jeunes vers l’Europe », croit savoir ainsi Abdelmadjid Tebboune. « C’est le rêve d’une vie en Europe », a-t-il encore estimé dans cet entretien au Spiegel dans lequel il a expliqué qu’en Algérie, « personne ne souffre de la faim ».

    « Parmi ceux qui fuient, il y a beaucoup de médecins et d’avocats qui gagnent relativement bien. Mais n’oublions pas qu’il y a aussi beaucoup d’Algériens qui obtiennent des visas, s’envolent pour Paris et Marseille et rentrent chez eux après deux semaines », a souligné en dernier lieu Tebboune pour relativiser l’ampleur de la harga qui fait régulièrement la Une de l’actualité algérienne. Il est à signaler que l’entretien de Tebboune au Spiegel a été réalisé le 26 octobre à Alger.

    Algérie Part, 06/11/2021


  • Lieu du massacre marocain: L’ONU met les points sur les « i »

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs marocains, Sahara Occidental, Front Polisario, décolonisation,

    Le porte parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a apporté un démenti catégorique aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression perpétrée contre trois algériens. Il a déclaré lors d’un point de presse, « Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou ».

    Il explique que, « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.
    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le « lâche assassinat » de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.

    « L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région », a indiqué la diplomatie algérienne.

    Et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux de cette agression, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a saisi les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique.

    ONU: Zakia Ighil rejette le récit marocain « trompeur »

    La diplomate algérienne à l’ONU, Mme Zakia Ighil, a rejeté le récit marocain « trompeur » visant à déformer les réalités juridiques et politiques du conflit au Sahara occidental et à blanchir les pratiques coloniales du Maroc dans ce territoire non autonome.

    La chargée d’affaires de la mission algérienne à l’ONU réagissa it aux propos hostiles, tenus mercredi par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale devant la 76e session du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, et dans lesquels il a imputé à l’Algérie la « responsabilité » dans la « création » et le « maintien » du différend régional au Sahara occidental.

    « Nous sommes contraints d’aborder le discours partial et déformé de la délégation marocaine et de rappeler que la question du Sahara occidental est et reste inscrite à l’ordre du jour de cette auguste assemblée depuis 1963 comme une question de décolonisation relevant de la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux », a déclaré la diplomate algérienne dans son droit de réponse devant la 4e Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Mme Ighil rappelle que, « conformément aux résolutions 1514 et 1540 ainsi qu’à l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de justice (CIJ) de 1975, l’achèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit être atteint par l’exercice par son peuple de son droit inaliénable à l’autodétermination ».

    « Les recommandations du séminaire régional 2021 du C24 telles que reflétées dans le rapport soumis à ce comité, ainsi que la dernière résolution du Conseil de sécurité adoptée (2602) ont rappelé la nécessité de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettrait le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle souligné.

    La représentante algérienne à l’ONU a fait savoir que « la rhétorique farfelue et creuse des autorités marocaines visant à présenter l’Algérie comme le protagoniste d’un soi-disant conflit régional n’est rien d’autre qu’une autre tentative du Maroc de dissimuler derrière un écran de fumée de mensonges et de tromperie sa nature coloniale cruelle et son appétit expansionniste et de se soustraire à ses responsabilités dans la création et la perpétuation d’une situation de colonisation ».

    « Ceci est clairement démontré dans la résolution 380 du Conseil de sécurité déplorant l’invasion et appelant le Maroc à se retirer du territoire », a-t-elle noté, rappelant que « cette même instance a adopté la résolution 34/37 exhortant le Royaume du Maroc à se joindre au processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ».

    L’engagement du Maroc dans le processus de paix est « inconstant »

    La déclaration marocaine, poursuit Mme Ighil, « est une tentative futile de détourner l’attention de la situation au Sahara occidental par, entre autres, une interprétation unilatérale des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et des attaques irresponsables contre mon pays ».

    « Une simple lecture des nombreuses résolutions et rapports des Nations unies sur la question du Sahara occidental montre que, depuis son origine, le conflit au Sahara occidental a opposé le Royaume du Maroc au Front Polisario (…) », a-t-elle soutenu.

    Concernant le référendum d’autodétermination « prétendument enterré », la diplomate a tenu à rappeler que, « depuis sa création en 1991 par la résolution 690 jusqu’à la toute dernière résolution qui a renouvelé pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), ce dernier n’a jamais été modifié, ce qui signifie que l’organisation et la garantie d’un référendum libre et équitable reste un élément clé du mandat de la Mission, d’où le R de la MINURSO ».

    « Le soutien de l’Algérie au droit à l’autodétermination des peuples sous domination coloniale fait partie de sa culture et de son héritage et est enraciné dans un principe démocratique à validité universelle », a-t-elle assuré.

    Soulignant, par ailleurs, « qu’il est déplorable de constater à quel point l’engagement du Maroc dans le processus de paix a été inconstant (et) a conduit à la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui », Zakia Ighil a réfuté « les allégations infondées de répression des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf », les qualifiants de « cynisme ».

    A cet égard, elle renvoie le Représentant marocain à l’ONU, « à la déclaration des plus hautes autorités de la Commission européenne ainsi qu’à celles du Programme alimentaire mondial réfutant ces sophismes calomnieux dirigés contre l’Algérie et contre les efforts considérables des acteurs humanitaires au Sahara occidental ».

    « Nous réaffirmons ici que la seule solution politique juste et durable à cette question est celle qui garantira le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle signalé, rappelant que le Front Polisario est le représentant légitime du peuple du Sahara occidental auprès des Nations unies, un territoire qui figure depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes et dont le droit à l’autodétermination n’est pas encore exercé.

    La diplomate algérienne assure, entre autres, que « le refus du Maroc d’autoriser les ONG, les mécanismes de surveillance des droits de l’homme des Nations unies, les parlementaires et les journalistes à visiter les territoires occupés montrent clairement la crainte du royaume de voir les graves violations des droits de l’homme et les multiples exactions perpétrées contre le peuple du Sahara occidental exposées à la communauté internationale ».

    Algérie Medinfo