Catégorie : Algérie

  • Au Maroc, un silence assourdissant

    Au Maroc, un silence assourdissant – Le Maroc dit s’accrocher au bon voisinage en réaction au conflit avec l’Algérie

    Rabat, 4 nov. (EFE).- Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustafa Baytas, a déclaré aujourd’hui que son pays s’accroche au « respect des principes de bon voisinage » avec tous ses voisins, interrogé sur la tension actuelle avec l’Algérie qui accuse son pays. de la mort de trois civils algériens dans une attaque au Sahara.

    « En ce qui concerne le voisinage, le Maroc a un respect très scrupuleux des principes de bon voisinage avec tous », s’est limité à déclarer Baytas lors de la conférence de presse après la semaine du Conseil du Gouvernement après avoir été interrogé par la plupart des journalistes sur les tensions actuelles avec le pays voisin.

    Le ministre marocain a en revanche insisté sur le fait que tout commentaire ou réaction sur des questions liées à la diplomatie marocaine et aux relations internationales est de la responsabilité du ministre des Affaires étrangères de les faire lorsqu’ils surviennent.

    La tension entre le Maroc et l’Algérie est montée d’un nouveau cran après que la présidence algérienne a confirmé – dans un communiqué hier – les rumeurs circulant depuis mardi et dénoncé qu’un « avion de chasse sans pilote » (drone) marocain a tué trois civils algériens qui voyageaient dans deux camions le long de routes désertiques qui traversent l’ancienne colonie du Sahara occidental. EFE

    Swissinfo, 04 novembre 2021

  • Nouvelle agression du Maroc: Terrorisme d’Etat

    Nouvelle agression du Maroc: Terrorisme d’Etat – « C’est parce que l’Algérie a coupé le gaz que le Maroc s’en prend aujourd’hui aux faibles et aux civiles désarmés »

    Nouvelle agression du makhzen : L’acte abject est signé

    Le Maroc cherche-t-il à entraîner la région dans un nouveau conflit armé ? Des va-t-en guerre au Maroc ou ailleurs veulent-ils entraîner l’Algérie dans un conflit régional aux conséquences imprévisibles pour la région ? La question se pose et s’impose, après le lâche assassinat de trois ressortissants algériens, lors d’un «bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla dans un mouvement naturel d’échanges commerciaux entre les peuples de la région». Un crime signé, puisque, selon le communiqué de la présidence de la République, plusieurs facteurs désignent «les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat». Le jour choisi — il serait naïf de croire que c’est un simple hasard du calendrier, pour perpétrer ce crime odieux — relève assurément de la provocation à laquelle ne cesse de s’adonner le Maroc, et ce depuis des années. C’est, en effet, le 1er novembre 2021, alors que le peuple algérien célébrait, dans la joie, la sérénité et le recueillement, le 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération nationale, que les assassins sont passés à l’acte. Et si le Maroc est désigné une nouvelle fois comme le coupable, c’est aussi parce que les conclusions de l’enquête menée par les autorités algériennes conduisent vers le makhzen. En effet, l’Algérie, comme à son habitude, ne s’est pas précipitée à condamner le Maroc, avant d’avoir la certitude de l’identité des criminels. Le communiqué de la présidence a rappelé que dès qu’elles ont eu connaissance de la survenance de cet acte ignoble, les autorités algériennes ont pris les dispositions nécessaires pour «enquêter, en vue d’élucider les circonstances qui l’ont entouré». Aussi, c’est sur la base de cette enquête qu’il est permis de dire que ce lâche assassinat est une «nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur». Dès lors, il faut se demander à quel jeu malsain et dangereux le Maroc est-il en train de jouer ? Est-il en train de pousser l’Algérie à franchir ce pas qu’elle se refuse de faire, en dépit de la répétition d’actes agressifs et hostiles à son égard ? Car la mort de ces trois Algériens dans le bombardement de leurs camions est la énième provocation d’une longue liste qui compte, déjà, le soutien à des organisations classées terroristes et qui agissent contre l’Algérie, l’espionnage de personnalités nationales et de militaires algériens via le programme Pegasus, des dérives particulièrement dangereuses et irresponsables, comme celle invoquant un prétendu «droit à l’autodétermination du vaillant peuple kabyle». Ce sont-là les plus récentes marques d’hostilité. Car, faut-il le rappeler, «il est historiquement et objectivement établi que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays, et ce depuis l’indépendance de l’Algérie». et c’est ce que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, n’a pas manqué de faire dans la déclaration dans laquelle il a annoncé, en août dernier, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Il reviendra à la charge en déclarant à un média étranger que «Rabat est allé très loin dans son attaque contre l’Algérie». Mais il est clair, après cette nouvelle agression contre de simples civils algériens, que le Maroc ne s’est fixé aucune limite et que surtout il n’entend pas revenir à la raison, en dépit des nombreux avertissements qui lui ont été adressés. Le communiqué de la présidence a indiqué que «les trois victimes innocentes de cet acte de terrorisme d’État rejoignent, en ce glorieux jour du 1er Novembre, les Martyrs de la Libération nationale qui font de l’Algérie Nouvelle la citadelle des valeurs et des principes de son Histoire éternelle. Leur assassinat ne restera pas impuni». Reste à se demander si le Maroc est prêt à assumer les conséquences de ses actes hostiles et incessants ?

    Nadia Kerraz

    Trois ressortissants algériens lâchement assassinés sur l’axe Nouakchott-Ouargla : Terrorisme d’etat

    -Le camion a été bombardé alors que ses occupants faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, dans un mouvement naturel d’échanges commerciaux entre les peuples de la région.
    -Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat.
    -Dr Idriss Attia, enseignant universitaire et politologue, à El Moudjahid : «Le Maroc veut provoquer une guerre régionale.»

    Trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un «bombardement barbare» de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, a indiqué mercredi un communiqué de la présidence de la République, faisant état de plusieurs facteurs désignant les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme «ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».

    «Le 1er novembre 2021, alors que le peuple algérien célèbre, dans la joie et la sérénité, le 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale, trois (03) ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, dans un mouvement naturel d’échanges commerciaux entre les peuples de la région», précise la même source.
    «Les autorités algériennes ont aussitôt pris les dispositions nécessaires pour enquêter sur cet acte ignoble en vue d’élucider les circonstances qui l’ont entouré», note le communiqué, ajoutant que «plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur».

    «Les trois victimes innocentes de cet acte de terrorisme d’État rejoignent, en ce glorieux jour du 1er Novembre, les Martyrs de la Libération nationale qui font de l’Algérie Nouvelle la citadelle des valeurs et des principes de son Histoire éternelle. Leur assassinat ne restera pas impuni», affirme la même source.

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    Brahim Zitouni, politologue : «Une volonté d’entrainer la région dans une spirale de violence»

    Invité, mercredi, du JT de Canal Algérie, le politologue Brahim Zitouni, établi au Canada, estime que le procédé utilisé lors de l’attaque marocaine dénote la faillite du Makhzen et de son allié sioniste. « C’est parce que l’Algérie a coupé le gaz que le Maroc s’en prend aujourd’hui aux faibles et aux civiles désarmés », déclare-t-il. L’agression marocaine vise, d’après le spécialiste, à saper les échanges commerciaux avec le voisin mauritanien, dont la partie nord devient, par ricochet, un terrain propice pour les opérations de déstabilisation. L’universitaire s’interroge si, derrière cet évènement, ne se cache pas une volonté délibérée d’entrainer la région dans une « spirale » interminable de guerre et de violence

    El Moudjahid, 04/11/2021

  • Attaque du Maroc : La réaction de l’Algérie est légitime

    Attaque du Maroc : La réaction de l’Algérie est légitime – « La gravité de la situation donne à la réaction de l’Algérie toute sa légitimité », selon Abdelaziz Rahabi

    L’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi, réagissant à l’assassinat par le Maroc de trois citoyens algériens, estime que «la gravité de la situation donne à la réaction de l’Algérie toute sa légitimité», tout comme elle justifie les mesures adaptées qu’elle sera amenée à prendre.

    Cette agression «est une provocation qui relève d’une volonté délibérée de passer de la stratégie de la tension diplomatique permanente, qui a montré ses limites, à celle du choix de l’option (de) la pleine militarisation de la question du Sahara occidental», a-t-il écrit dans un post sur sa page Facebook.

    L’ancien ministre de la Communication a ajouté, dans ce même post, que «le Maroc fait le choix de l’escalade au moment où la communauté internationale appelle à l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et porte ainsi l’entière responsabilité de son acte et de ses conséquences sur la paix et la stabilité de la région».

    «Le Sahara occidental est un territoire non autonome qui relève de la décolonisation, au titre de la Charte des Nations unies et toutes ses déclarations et résolutions pertinentes depuis 1963. Il est reconnu comme tel par la communauté internationale et le Conseil de sécurité vient de le rappeler tout récemment», a-t-il ajouté en référence à la résolution 2602 adoptée vendredi dernier.A

    ce titre, soutient-il, il ne peut servir de base arrière à la puissance occupante pour lancer une attaque militaire de quelque nature que ce soit dans ce territoire sous contrôle de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental)».

    Le Maroc joue avec le feu: « Le crime ne restera pas impuni ».

    Le Maroc est allé trop loin dans ses provocations répétées à l’endroit de l’Algérie. En ce premier novembre, alors que les Algériens célébraient le 67ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération, trois (3) ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un «bombardement barbare» de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla.

    Selon les proches des victimes, dont les témoignages sont rapportés par des médias, «les deux camionneurs à bord de leurs véhicules MAN, en étaient à leur premier voyage et étaient accompagnés par un troisième algérien de Ouargla habitué du trajet ».

    L’incident a eu lieu entre Aïn Bentili et Bir Lahlou en territoire libéré, par où passe la route entre l’Algérie et la Mauritanie.
    Les deux camions étaient à l’arrêt lorsqu’ils ont été touchés par des tirs d’artillerie provenant du mur de séparation marocain se trouvant à plus de 25 km des lieux.

    Confirmant l’information ce mercredi, la présidence de la République a fait savoir dans un communiqué rendu public, que plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme «ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».

    «Les autorités algériennes ont aussitôt pris les dispositions nécessaires pour enquêter sur cet acte ignoble en vue d’élucider les circonstances qui l’ont entouré», note le communiqué, ajoutant que «plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur».

    «Les trois victimes innocentes de cet acte de terrorisme d’Etat rejoignent, en ce glorieux jour du 1er Novembre, les Martyrs de la guerre de Libération nationale qui font de l’Algérie Nouvelle la citadelle des valeurs et des principes de son Histoire éternelle. Leur assassinat ne restera pas impuni», affirme la même source.

    Algérie Breve News, 04/11/2021

  • Algérie : Que cherche réellement le Maroc ?

    Algérie : Que cherche réellement le Maroc ? – Les relations déjà tendues entre l’Algérie et le Maroc, semblent avoir atteint le point du non retour.

    Le bombardement, le 1er novembre par l’armée marocaine de deux camions sur l’axe Ouargla-Nouakchott tuant trois citoyens algériens est considéré comme un acte de « guerre ».

    « Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur «, a écrit la présidence de la République dans son communiqué rendu public au lendemain de cet acte barbare.

    Le régime du Makhzen par son implication dans l’assassinat de trois ressortissants algériens, en bombardant leurs camions sur l’axe Nouakchott-Ouargla, aura ainsi, atteint le paroxysme de ses provocations directes et indirectes contre l’Algérie et franchi, avec son impudence habituelle, une spirale de tension, qui risque d’ouvrir la voie à toutes les éventualités, mais dont le prix sera payé très cher.

    La sagesse et la clairvoyance de l’Etat algérien ont su maintenir les relations diplomatiques avec le voisin marocain, en dépit de l’histoire, ô combien noire, de trahison que la cour royale traîne derrière elle, devenue d’ailleurs spécialiste dans les coups de poignard dans le dos, depuis que le peuple algérien a embrassé le principe de la liberté, lutté contre l’injustice et s’est révolté contre les imposteurs.

    Le Makhzen est allé loin au point de commettre des crimes atroces et lâches qui ne resteront pas impunis.
    En perpétrant un acte terroriste «lâche», le régime du Makhzen aura joué toutes ses cartes et confirmé à l’opinion publique internationale ses pratiques relevant du «terrorisme d’Etat».

    Cela étant, l’Algérie qui a décidé, en date du 24 août 2021, de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc, refuse toute médiation ou toute tentative de rapprochement entre les deux pays, car l’on ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité, «l’agresseur et l’agressé», tel que souligné par le Président de la République lors d’une entrevue avec la presse nationale.

    Face à la confusion et à l’imprudence d’un régime qui semble ignorer les rapports de force et qui a échoué à établir de nouvelles alliances géostratégiques , «l’Algérie sait bien ce que coûtent les guerres, car elle compte des millions de chouhada. Nous sommes un peuple résistant qui ne cherche pas la guerre, mais plutôt la paix. Cependant, celui qui cherche la guerre…celui qui nous agressera, le regrettera amèrement», avait mis en garde le Président Tebboune.

    «Il est historiquement et objectivement établi que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays, et ce depuis l’indépendance de l’Algérie. Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique , prémédité et documenté avait débuté avec la guerre d’agression ouverte en 1963, guerre fratricide déclenchée contre l’Algérie», avait déclaré le ministre des Affaires étrangères et la Communauté à l’étranger, Ramtane Lamamra lors de l’annonce de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.

    En 1976, le Maroc «a rompu brutalement les relations diplomatiques avec l’Algérie qui venait, avec quelques autres pays, de reconnaitre souverainement la République Arabe Sahraouie Démocratique», rappelait alors le chef de la diplomatie algérienne.
    Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie.

    Les dernières en date concernent les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le ministre sioniste des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables.

    L’affaire, non moins grave, du scandale Pegasus a révélé au grand jour l’espionnage massif et systématique auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériens ciblés par les services de renseignement marocains.

    Une Guerre déclarée, des objectifs inavoués.

    Face à toutes ces provocations, l’Algérie qui a manifesté son refus du principe du fait accompli et des politiques unilatérales aux répercussions désastreuses sur les peuples maghrébins, a pris plusieurs décisions, notamment la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), la résiliation du contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc, et la fermeture de son espace aérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains.

    Acculé par les mesures algériennes dont les effets ont commencé à se ressentir en interne, le régime du Makhzen n’a eu d’autres choix que de recourir à «un acharnement flagrant» et à «une attaque abjecte», après «l’échec cuisant» de sa campagne propagandiste et de ses hostilités à l’égard de l’Algérie.

    La revue El Djeich avait souligné dans son éditorial du 3 octobre dernier que «ces hostilités et d’autres telles que la propagande destructrice émanant d’officiels marocains sont intervenues en réaction à «la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie».
    La publication souligne, en outre, que «l’Algérie, forte de son peuple et de son armée, ne renoncerait en aucune manière à ses principes profondément enracinés. Cela a lieu à un moment où il ne fait plus aucun doute que l’Algérie ne ferait pas l’objet d’attaques aussi hostiles et concentrées si elle ne disposait pas de facteurs de force».

    Dos au mur, le Makhzen tente de dissimuler la terreur qui le ronge en menant des opérations irréfléchies. Une terreur illustrée par des manifestations continues depuis plusieurs mois dans les grandes villes pour protester contre la dégradation de la situation socioéconomique et des droits de l’homme au Maroc.

    Novembre courant, une autre tension vient enfoncer le clou, à savoir le mouvement de protestation des syndicats du secteur de l’éducation. Les syndicats des avocats et des praticiens de la santé devront, à leur tour, battre le pavé la semaine prochaine.

    L’occupant marocain continue de commettre des violations barbares à l’encontre des civils sahraouis et s’en tient au rejet de l’élargissement des prérogatives de la mission du Minurso, refusant aussi d’autoriser aux organisations indépendantes des droits de l’homme de se rendre aux territoires libérés du Sahara occidental pour s’assurer du respect des droits de l’homme.

    Algérie Breve News, 04/11/2021

  • Sahara occidental : La mise en garde d’Alger

    Sahara occidental : La mise en garde d’Alger – L’Algerie voit d’un mauvais oeil le forcing de certaines puissances étrangères à vouloir imposer une vision injuste et déséquilibrée

    La tournure que prennent les évènements relatifs au Sahara occidental n’agrée pas l’Algérie. Des signes avantcoureurs attestent effectivement que l’Algerie voit d’un mauvais oeil le forcing de certaines puissances étrangères à vouloir imposer une vision injuste et déséquilibrée s’agissant du règlement de la question de décolonisation .

    La toute récente résolution du Conseil de sécurité de l’Onu renouvelant d’une année le mandat de la Minurso entre incontestablement dans cette logique. Il était dès lors évident que l’Algérie n’allait pas se taire et c’est en effet ce qui vient de se produire puisque la position exprimée est on ne peut plus revelatrice de cette tendance. L’Algérie rejette ainsi cette résolution considérée, à juste titre d’ailleurs, comme « largement déséquilibrée et qui n’encourage pas la quête d’un règlement juste et équitable ». suite « à l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la Résolution 2602 (2021) portant renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au sahara occidental (Minurso), l’Algérie exprime son profond regret quant à l’approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil », indique le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l’étranger dans une déclaration rendue publique dimanche.

    « L’Algérie, qui exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie, ne soutiendra pas cette résolution parti le qui a pour effet de conforter les rétentions exorbitantes de l’État occupant dont elle encourage l’intransigeance et les manoeuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du sahara occidental », ajoute la déclaration qui dit attendre du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le sahara occidental qu’il « inscrive strictement son mandat dans la mise en oeuvre de la Résolution 690 (1991) portant le Plan de règlement accepté par les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, et adopté unanimement par le Conseil de sécurité ».

    Rappelons que cette résolution numéro 2602, présentée par les états-Unis, a été adoptée vendredi dernier par 13 voix pour et 2 abstentions : la Russie et la Tunisie. Le Front Polisario n’a pas, dans une réaction, fait montre de sa satisfaction, loin de là,puisqu’il a estimé que ce document est déséquilibré et a appelé l’Onu à prendre ses responsabilités. Le Polisario a, d’ailleurs, réitéré son maintien de la voie des armes pour que le peuple sahraoui recouvre sa liberté. « Toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contreproductive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région », ajoute la déclaration du porteparole du ministère des Affaires étrangères sur un ton qui en dit long sur le grand dépit de l’Algerie face à cettemanoeuvre.

    Riccardo Fabiani, directeur de programme Afrique du Nord à ICG :

    « Rétablir le cessez-le-feu est impossible dans les conditions actuelles, le Maroc étant présent militairement dans la zone, séparant le Maroc du Sahara occidental, qui est censée être contrôlée et vérifiée par l’ONU. La présence du Maroc dans cette zone tampon est une violation du cessez-le-feu. »

  • Algérie: Le PLF 2022 tributaire de la rente des hydrocarbures

    Algérie: Le PLF 2022 tributaire de la rente des hydrocarbures – La loi de finances prévisionnelle 2022 se base sur un cours de 45 dollars le baril et un prix du marché de 50 dollars

    La loi de finances prévisionnelle 2022 se base sur un cours de 45 dollars le baril et un prix du marché de 50 dollars, alors que pour le FMI, l’équilibre budgétaire pour 2022 nécessite plus de 150 dollars le baril, contre 141,3 dollars en 2021 et 83,6 pour 2020, rendant urgentes la rationalisation et des actions ciblées de la dépense.

    1.- Le PLF 2022 prévoit des exportations des hydrocarbures de 32,4 mds de dollars fin 2021 et hors hydrocarbures à environ 5 milliards de dollars. Mais le document le plus fiable n’est pas la balance commerciale mais la balance des paiements qui inclut les sorties de devises des services donnant un déficit estimé à -5,3 mds de dollars (3.3% du PIB), contre -16,4 mds de dollars fin 2020, soit un recul de 67,5%. Le PLF 2022 table sur des recettes budgétaires qui s’élèvent à 5.683,22 milliards de dinars. Quant aux dépenses, le PLF 2022 prévoit un budget de fonctionnement de 6.311,53 milliards de dinars et un budget d’équipement de 3.546,90 milliards de dinars. Au total, nous avons des dépenses de 9.858,43 milliards de dinars donnant un déficit budgétaire de 4.175,21 milliards de dinars, soit au cours de 137 dinars un dollar 30,47 milliards de dollars alors que dans la loi de finances 2021, le déficit budgétaire était estimé à 2.784 milliards de dinars, soit 22 milliards de dollars au cours de 2020.

    Pour les subventions, il est prévu 1.942 milliards de dinars, soit 19,7% du budget de l’Etat contre 24% en 2021 et 8,4% du PIB où en plus pour alimenter les caisses de retraite de retenir 3% de la taxe pétrolière, ce qui donne environ 63 milliards de dinars. Pour le gouvernement, ce déficit sera financé en recourant aux mécanismes du Trésor et au Fonds de régulation des recettes (différence entre le prix réel et 45 dollars) et ne recourra pas à la planche à billets ni à l’endettement extérieur, proposant de ne pas toucher au profit de Sonatrach et Sonelgaz afin de leur permettre de relancer l’investissement. Or, Sonelgaz ne fait pas de profit connaissant un déficit structurel d’environ 70 milliards de dinars pour 2020 qui a besoin, selon le rapport officiel du groupe et nécessitant entre 1,5 et 2,2 milliards de dollars/an au cours actuel entre 2021/2030 pour financer ses projets d’investissement et satisfaire la demande croissante en énergie. Quant à Sonatrach, en matière d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz, ses besoins en investissements pour les cinq prochaines années se situent entre 70/80 milliards de dollars. Mais pour la rentabilité de ces gisements, tout dépendra du vecteur prix au niveau international et du coût, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables, posant le problème de la rentabilité.

    Avec la flambée du prix du gaz, qui connaît avec le coût du transport en Asie un cours dépassant les 30 dollars le MBTU, l’équivalent de 150 dollars le baril de pétrole, et entre 15/20 dollars en Europe et le cours du pétrole à plus de 85 dollars le Brent. A court terme, l’Algérie profite peu de ces hausses puisque selon le rapport de l’OPEP de juillet 2021, les exportations sont passées à plus de 1,2-1,5 million de barils/j, entre 2007/2008 à environ 450.000/500.000 barils/en octobre 2021, et pour le gaz, plus de 65 milliards de mètres cubes gazeux à 40 en 2020, espérant 43/44 pour 2021, du fait de la forte consommation intérieure, près de 40/50% de la production pour le pétrole et le gaz entre 2019/2020 et devant s’accélérer entre 2021/2030, laissant peu pour les exportations. Les études du ministère de l’Energie montrent clairement que la consommation intérieure horizon 2030 dépassera les exportations actuelles, d’où l’importance à la fois de revoir la politique des subventions des carburants, dossier très complexe, de développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique pour pouvoir honorer les engagements internationaux. C’est que l’Algérie ne s’est pas adaptée, faute de prévisions, aux nouvelles mutations gazières mondiales avec la percée du marché libre dit spot, ayant privilégié les contrats à moyen et long terme avec un prix fixe qui ne peut être révisé en cas de hausse ou baisse des prix qu’au bout d’une certaine période, après négociations.

    Aussi, la remontée des prix pour 2021, étant prévu un cours moyen entre 70/80 dollars pour 2022) peut permettre une recette de Sonatrach entre 32/33 milliards de dollars, un gain de 6/8 milliards de dollars par rapport aux recettes de 2020, les opérateurs attendant toujours les décrets d’application de la loi des hydrocarbures et le code des investissements. Encore qu’il faille se méfier du juridisme, l’objectif étant de profondes réformes structurelles pour dynamiser l’économie. Aussi, il serait utile, ayant écarté l’endettement extérieur, restant les seules solutions, d’accroître la productivité et puiser dans les réserves de change, via les recettes de Sonatrach (98% des recettes en devises du pays avec les dérivés) en fonction de différents scénarios, d’évaluer les réserves évaluées au 01 janvier 2014 à 194 milliards de dollars, fin 2019 à 62 milliards de dollars, fin 2020, 48 et mai 2021 44 milliards de dollars.

    2.-La loi de finances prévisionnelle PLF 2022 prévoit une dépréciation progressive du dinar par rapport au dollar, de 149,3 dinars un dollar en 2022, 156,8 en 2023 et 164,6 qui permet d’atténuer le montant de ce déficit budgétaire car si on avait un dollar à 100 dinars, il faudrait pondérer à la hausse d’au moins 37% le déficit, ce qui donnerait un montant supérieur à 42 milliards de dollars. Cela pose le problème du fait de l’extériorisation de l’économie algérienne dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15% des impacts d’actions spéculatives sur les devises, sur le taux d’inflation et de l’opportunité du lancement de projets créateurs de valeur ajoutée dont le retour en capital est à moyen et long terme.

    Cette dépréciation accélère la méfiance du citoyen vis-à-vis du dinar, amplifiant la sphère informelle, servant de soupapes sociales, qui représentent hors hydrocarbures plus de 50% de la superficie économique, idem pour l’emploi, et contrôlant une masse monétaire hors banques, selon les informations données par le président de la République lors de sa conférence de presse, du fait de l’effritement du système d’information, fin 2020 entre 6.100 et 10.000 milliards de dinars, soit au cours de 137 dinars un dollar entre 44,52 et 72,99 milliards de dollars. Les mesures adoptées via la finance islamique ont permis de drainer seulement 100 milliards de dinars, soit à peine 1% si l’on prend le montant de 10.000 milliards de dollars. (Voir étude sous la direction du Pr Abderrahmane Mebtoul pour l’Institut français des relations internationales -IFRI- Paris décembre 2013, les enjeux géostratégiques de la sphère informelle au Maghreb).

    Avec le processus inflationniste interne où la majorité des produits importés, excepté ceux subventionnés, connaissent une hausse entre 50/100%, l’indice officiel de l’ONS non réactualisé depuis 2011, le besoin étant historiquement daté. Sans s’attaquer aux réformes, la vieille recette tant du Fonds de régulation (différence entre le prix du marché réel moyen de l’année et le prix fiscal de 45 dollars) étant un artifice comptable, vision purement monétariste qui n’a fait ses preuves par le passé et la dépréciation du dinar, sans réformes structurelles, il est impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures. Pour preuve, la cotation du dinar a été de 5 dinars un dollar vers les années 1970, 70/75 dollars vers les années 1980, 90/120 dinars un dollar entre 2000/2018 et le cours le 01 novembre 2021 officiel selon la Banque d’Algérie à 136,884 dinars un dollar et 159,4727 un euro, avec un cours sur le marché parallèle le 31 octobre 2021 à 213 dinars un euro à la vente et 21.500 dinars à l’achat, sans dynamiser les exportations hors rente, le blocage étant d’ordre systémique.

    Contrairement à certaines supputations, ignorant la pratique des relations internationales où n’existent pas de sentiments mais que des intérêts, avec la concurrence internationale, un des marché les plus difficiles à pénétrer supposant des entreprises publiques et privées compétitives en termes de coût/qualité, est l’Afrique où d’ailleurs l’on devra analyser les impacts de l’adhésion de l’Algérie à la zone de libre-échange avec le monde arabe, l’Afrique et pas seulement avec l’Union européenne qui nécessitent des dégrèvements tarifaires, l’adhésion à l’OMC dont les contraintes sont plus dures n’étant pas pour demain. Après analyse sur les 3,1 milliards de dollars hors hydrocarbures, pour les neuf premiers mois de 2021, le constat est que 75/80% sont constituées de dérivés d’hydrocarbures et de produits semi-bruts. L’important est d’avoir la balance devises nettes, devant soustraire les matières importées en devises, les exonérations fiscales, les matières subventionnées par l’Etat et aligner le prix de cession du gaz/pétrole sur le prix international pour voir si les entreprises sont compétitives en termes de coûts/qualité : plus de 85% des entreprises publiques et privées étant selon les données du registre du commerce, des unités personnelles ou petites Sarl peu compétitives.

    3.- Le PLF 2022 prévoit une croissance de 3,3% et hors hydrocarbures de 3,7% à prix courants, un taux de croissance se calculant par rapport à la période précédente, un taux positif en 2021, rapporté à 2020, moins de 6% donnant un taux faible, en termes réels entre 0 et 1% largement inférieur à la croissance démographique. On ne peut tout restreindre, quitte à aller vers une dérive économique, uniquement pour le BTPH plus de 150.000 pertes d’emplois selon les organisations patronales, la majorité des unités fonctionnant à peine à 50% de leurs capacités, 85% des matières premières, entreprises publiques et privées fonctionnent avec des importations en devises. Il faudra tenir compte, avec la faiblesse du taux de croissance d’un indicateur souvent oublié, la pression démographique où la population active dépasse en 2021 12,5 millions sur une population totale résidente de 44,7 millions d’habitants au 1er janvier 2021 et du déficit financier de la Caisse nationale de retraite (CNR) qui devrait atteindre 690 milliards de dinars en 2021, le nombre de retraités dépassant les 3,3 millions, la CNR enregistrant un taux de cotisation de sécurité sociale, estimé à 2,2 travailleurs pour chaque retraité et pour un équilibre, le taux de cotisation devrait atteindre cinq travailleurs pour un retraité. C’est que la situation économique actuelle est complexe devant entre 2022-2025 créer plus de 350.000-400.000 emplois par an, qui s’ajoutent au taux de chômage, impliquant pendant plus de 5 à 7 ans un taux de croissance en termes réels entre 8/9%. Cela influe sur le taux de chômage, qui, selon le FMI, en 2021 serait de 14,1% et 14,7% en 2022 incluant les sureffectifs des administrations, entreprises publiques et l’emploi dans la sphère informelle.

    L’Algérie possède encore des marges de manœuvre (voir notre interview quotidien gouvernemental Horizon 28/10/2021), mais de plus en en plus étroites, le ratio du service de la dette extérieure rapporté aux exportations de biens et services est estimé à 1% à fin 2020, le ratio du stock de la dette extérieure rapporté aux exportations était de 20% en 2020, contre 14% en 2019 et le ratio du stock de la dette extérieure rapporté au revenu national brut est estimé à 4% en 2020, à 3% en 2019. Mais selon la Banque mondiale, l’Algérie a peu attiré l’investissement étranger avec une baisse de 21,3%, 1,073 milliard de dollars en 2020, contre 1,364 milliard de dollars en 2019. Mais l’on devra éviter des promesses reposant sur l’utopie. Comment ne pas rappeler que l’Algérie a engrangé plus de 1.000 milliards de dollars en devises entre 2000/2019, avec une importation de biens et services toujours en devises de plus de 935 milliards de dollars pour un taux de croissance dérisoire de 2/3% en moyenne alors qu’il aurait dû être entre 9/10% et une sortie de devises de 20 milliards de dollars en 2020 pour une croissance négative selon le FMI de 6%.

    Selon les données officielles du Premier ministère (source APS), l’assainissement du secteur public marchand durant les 25 dernières années a coûté au Trésor l’équivalent de 250 milliards de dollars et le coût des réévaluations entre 2005/2020, 8.900 milliards de dinars, soit au cours moyen de 135 dinars un dollar, environ 66 milliards de dollars : continuer sur cette voie est un suicide collectif. Evitons les utopies par un langage de vérité : si les projets du fer de Gara Djebilet et du phosphate de Tébessa commencent leur production en 2022, l’investissement de ces deux projets étant estimé à environ 15 milliards de dollars ainsi que le projet du gazoduc Algérie dont le coût est estimé par l’Europe, principal client, nécessitant son accord en plus des pays riverains, entre 19/20 milliards de dollars, la rentabilité ne se fera que dans 5/7 ans.

    En conclusion, toutes les dépenses économiques et sociales prévues auront un impact sur les équilibres macroéconomiques de 2022 qui sont fonction des recettes des hydrocarbures qui, directement et indirectement via la dépense publique, irriguent une grande partie de la société. Malgré ses importantes potentialités, après plusieurs décennies d’indépendance politique en ce mois de novembre 2021, tant sur le plan économique que diplomatique, Sonatrach c’est toujours l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach.

    PR  Abderrahmane MEBTOUL

    Professeur des universités docteur d’Etat en sciences économiques 1974, expert international

  • L’Algérie et l’Europe, deux partenaires stratégiques

    L’Algérie et l’Europe, deux partenaires stratégiques – L’Europe n’est pas contre une révision de l’Accord mais souhaite la création d’un cadre juridique stable et transparent, propice à l’investissement, ainsi que la réduction des subventions, la modernisation du secteur financier et le développement du potentiel des partenariats public-privé qui font partie des réformes structurelles nécessaires qui doivent encore être menées.

    Dans la pratique des relations internationales n’existent pas de sentiments mais que des intérêts et même un  pays comme la France pour les 50 milliards d’euros de marché des sous marins vient de l’apprendre à ses dépens. C’est dans ce cadre que  l’Accord signé le 01 septembre 2005,  que  le  président Abdelmadjid TEBBOUNE  vient de réitérer au dernier conseil des ministres le 31 octobre  2021,  de réétudier les  clauses de l’ Accord d’association  entre l’Algérie et l’Union Européenne, selon une approche « gagnant-gagnant , orientations  qu’il avait  déjà données  par le passé, orientations quoi n’ont pas  été appliquées ;  je  cite l’APS  d’août 2020 «le Conseil des Ministres présidé  par le président Abdelmadjid TEBBOUNE considère  nécessaire de réévaluer les volets économique et commercial de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) qui n’a pas réalisé les objectifs attendus en matière d’investissements européens en Algérie  (voir sur l’Accord d’association, notre interview au quotidien EL Moudjahid du 04 septembre 2020
    1- Fondements de l’Accord d’association et litiges Algérie/ Europe
    L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union Européenne comprend un préambule et 110 articles.  Les neuf titres couvrent les domaines suivants :. 1.-Le dialogue politique (articles 3-5) – 2.  La libre circulation des marchandises (articles 6 – 29).  3. Le commerce des services (articles 30-37)   -4. Les paiements, capitaux, concurrence et autres dispositions économiques (articles 38- 46)  –  5. La coopération économique (Articles 47-66)  –  6. La coopération sociale et culturelle (articles 67-78)  – 7. La coopération financière (articles 79-81)  – 8. La coopération dans les domaines de la justice et affaires intérieures (articles 82-91)  – 9. Les dispositions institutionnelles, générales et finales (article 92). Nous avons les annexes suivants : Annexe1-    Font agricoles et produits agricoles transformés relevant des chapitres 25 à 97 du tarif douanier visés aux articles 7 et 14 de l’accord  – Annexe2 : Les produits industriels originaires de l’Algérie (article 8 de l’accord). (Annexe3 : la liste des produits industriels originaire de la Communauté visés à l’article 9.2 de l’accord d’association – Annexe 4 : les produits soumis au Droit Additionnel Provisoire (D.A.P), cité à l’article 17.4 de l’accord d’association : -Annexe 5 : modalités d’application de l’article 41.1/a et b de l’accord d’association, relatif à la concurrence et autres questions partie intégrante de l’accord les six annexes suivantes : Annexe1 : les produits économiques entre l’Algérie et la Communauté.- Annexe 6 : la protection de la propriété intellectuelle industrielle et commerciale. 

    Font également partie intégrante de l’accord les 7 protocoles suivants :  Protocole 1 : Relatif au régime applicable à l’importation dans la Communauté des produits agricoles originaires d’Algérie visés à l’article 14.1 de l’accord. Ce protocole est réparti en 2 annexes ; – Protocole 2 : Relatif au régime applicable à l’importation en Algérie des produits agricoles originaires de la Communauté visés à l’article 14.2 de l’accord ; – Protocole 3: Relatif au régime applicable aux produits de la pêche originaires d’Algérie importés dans la Communauté, visés à l’article 14.3 de l’accord ; – Protocole 4: Relatif au régime applicable aux produits de la pêche originaires de la Communauté importés en Algérie visés à l’article 14.4 de l’accord ;- Protocole 5 : Concerne les échanges commerciaux des produits agricoles transformés entre l’Algérie et la Communauté visés à l’article 14.5 de l’accord. Ce protocole est réparti en 2 annexes Protocole 6 : Relatif à la définition de la notion de « produits originaires » et aux méthodes de coopération administrative. Ce protocole lui-même est réparti en huit titres et sept annexes :  Prenons les articles les plus importants. Ainsi, ’article 32 stipule que l’Algérie réserve a l’établissement de sociétés communautaires sur son territoire un traitement non moins favorable que celui accordé aux sociétés de pays tiers ; qu’elle réserve aux filiales et succursales de sociétés communautaires établies sur son territoire, conformément à sa législation, un traitement non moins favorable, en ce qui concerne leur exploitation que celui accordé a ses propres sociétés ou succursales ou à les filiales ou succursales algériennes de sociétés de pays tiers, si celui-ci est meilleur. 

    Quant à l’article 37,il stipule que les parties évitent de prendre les mesures ou d’engager les actions rendant les conditions d’établissement et d’exploitation de leurs sociétés plus restrictives qu’elles ne l’étaient le jour précédant le date de signature de présent accord. les parties s’engagent à envisager le développement de présent titre dans le sens de le conclusion d’un accord d’intégration économique au sens de l’article V de l’AGCS. Pour formuler ses recommandations, le conseil d’association tient compte de l’expérience acquise dans le mise en œuvre de traitement de le nation le plus favorisée et les obligations de chaque partie dans le cadre de l’AGCS, et notamment de son article V. l’article 39  met en relief que le communauté et l’Algérie assurent, à partir de l’entrée en vigueur de présent accord, le libre circulation les capitaux concernant les investissements directs en Algérie, effectués dans les sociétés constituées selon la législation en vigueur  ainsi que le liquidation et le rapatriement de produit de ces investissements et de tout bénéfice en découlent. Les parties se consultent et coopèrent pour le mise en place les conditions nécessaires en vue de faciliter la circulation des capitaux entre le communauté et l’Algérie et d’aboutir à sa libéralisation complète. Pour l’article 54 lié à le promotion et protection les investissements, il met en relief que le coopération vise le création d’un climat favorable aux flux d’investissements et se réalise notamment à travers l’établissement de procédures harmonisées et simplifiées les mécanismes de co-investissement ainsi que les dispositifs d’identification et d’information sur les opportunités d’investissements, favorables aux flux d’investissements ainsi que l’établissement d’un cadre juridique favorisant l’investissement le cas échéant, par le conclusion entre i ‘Algérie et les états membres, les accords de protection les investissements et d’accords destinés a éviter le double imposition.   Bon nombre de clauses contenues dans cet Accord  avec pour fondement la liberté des échanges, avec des dégrèvements tarifaires progressifs ,  se retrouvent  au niveau des règles de l’OMC , des accords de libre échange avec le monde arabe et l’Afrique.

    Concernant les  négociations entre l’Algérie et l’Europe concernant l’Accord d’Association avec l’Europe  ont connu de 2005 à 2021 , des divergences qui se sont accentuées suite aux décisions du gouvernement courant 2009 de postuler 51 pour cent aux Algériens dans tout projet d’investissement. Catherine Ashton, ex-commissaire européenne au Commerce, avait invoqué que l’Algérie aurait violé les articles 32, et 37, 39 et 54 de cet Accord. lors de sa visite à Alger les 6/7 juin 2010.  L’ex commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique de voisinage, M.Stefan Füle, avait indiqué que la part de l’UE dans les importations de l’Algérie a régressé au bénéfice de la Chine avec un important déficit  commercial au dépend de l’Algérie, que pout toute analyse objective, qu’il faille inclure les importations européennes de pétrole et de gaz. En dehors des hydrocarbures que peut exporter l’Algérie en direction de l’Europe  et  que si l’Algérie n’a pas tiré profit de l’Accord d’Association, c’est parce que les réformes structurelles n’ont pas été menées. Pour l’Algérie c’est l’Europe qui n’ pas rempli ses engagements avec un déséquilibre croissant de sa balance commerciale hors hydrocarbures  s’étant engagée à favoriser une économie diversifiée et que   l’Algérie a  toujours plaidé pour le renforcement du «dialogue et de la concertation» entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) en vue de «densifier» les relations bilatérales dans «l’intérêt mutuel et l’équilibre des intérêts afin de  faire face aux défis communs de sécurité et de développement   dans le cadre d’un partenariat gagnant -gagnant , ne voulant pas  être considérée comme un simple marché.

    Pour l’Algérie , l`Accord sur le commerce extérieur du pays sur 10 ans (2005-2015  montre que le cumul des exportations algériennes hors hydrocarbures (HH)  vers l’UE  atteint les 14 milliards de dollars (mds USD) durant cette décennie, alors que le cumul des importations algériennes auprès de l’UE s’est chiffré à 220 mds USD, avec une moyenne annuelle de 22 mds USD  et que l’accord a engendré un manque à gagner de plus de 700 milliards de DA aux recettes douanières algériennes durant la même période.. Aux préoccupations soulevées par l’UE concernant ses parts de marché en Algérie suite aux mesures de rationalisation des importations prises par le gouvernement algérien dans un contexte bien particulier, cela n’est pas propre à notre pays comme en, témoigne bien avant  l’épidémie du coronavirus les mesures restrictives de bon nombre de pays  tant pour les USA que l’Europe et les tensions avec la Chine,  mais   restant  convaincu que les discussions engagées par les deux parties sur ce dossier permettront d’arriver à des solutions pragmatiques et acceptables qui prennent en ligne de compte les intérêts légitimes de chaque partie.   La volonté serait de « densifier » cette coopération,  pour qui  la démarche d’évaluation réclamée par l’Algérie ne vise nullement à remettre en cause l’Accord, mais, bien au contraire, à l’utiliser pleinement dans le sens d’une interprétation positive de ses dispositions permettant un rééquilibrage des liens de coopération,

    Du côté européen, on évoque des possibilités de discussions « constructives , des  relation bilatérales prometteuses aussi bien dans le domaine de l’énergie que dans l’activité des entreprises et du commerce, avec  un potentiel inexploré, même si grevé par des lourdeurs administratives et de décisions politiques persistantes. La nouvelle monture de la révision partielle de l’Accord , proposée par l’Union européenne  ne remet  nullement en question la  modification  l’Accord cadre, mais des recommandations qui permettraient de relancer la coopération entre l’Algérie et l’UE dans le but de mettre les relations économiques au centre de cette coopération, de donner à cet accord toute son importance et d’utiliser tout son énorme potentiel dans ses trois composantes: politique, économique et humaine. L’Europe n’est pas contre une révision de l’Accord mais souhaite  la création d’un cadre juridique stable et transparent, propice à l’investissement, ainsi que la réduction des subventions, la modernisation du secteur financier  et le développement du potentiel des partenariats public-privé qui  font partie des réformes structurelles nécessaires qui doivent encore être menées. L’Europe  se félicite de l’assouplissement introduit récemment par les autorités algériennes  de  la règle 51/49, pour cent au moins pour les secteurs non-stratégiques qu’il s ‘agira de définir avec précisions., attendant toujours les décrets d’application de la loi des hydrocarbures et le nouveau code des investissements

    2.- L’Algérie et l’Europe deux partenaires stratégiques
    Comme rappelé dans mes contributions( voir Google 2015/2018) ,  après une réelle inquiétude de la communauté internationale où certains rentiers ont supputé sur la rupture de l’Accord qui lie l’Algérie à l’Union européenne, les responsables algériens ont été clairs.  L’Algérie a introduit une série de mesures protectionnistes, invoquant une détérioration de la balance de paiements.  L’Algérie qui a toujours respecté ses engagements internationaux,  n’est pas question de rompre l’Accord d’Association qui la lie à l’Europe, étant en négociation pour un partenariat gagnant/gagnant, l’Europe ne devant plus considérer l’Algérie uniquement du point de vue d’un marché encore que la   situation du pays reste toutefois tributaire de l’évolution des marchés d’hydrocarbures, des ventes dont le pays tire l’essentiel de ses revenus, en rappelant que la coopération énergétique, basée sur un protocole spécifique, est au centre de la coopération avec l’UE. Aussi  malgré ces divergences conjoncturelles, il s’agit comme je l’ai souligné il y a quelques années lors d’une conférence, à l’invitation du parlement européen à Bruxelles, en novembre 2011 de dépassionner les relations car la stabilité des deux rives de la Méditerranée, nous impose d’entreprendre ensemble,  l’Algérie et l’Europe étant  deux partenaires stratégiques. C’est que l’Europe reste un partenaire clef  pour l’Algérie comme en témoigne la structure du commerce extérieur de l’Algérie pour 2019 avant l’épidémie du coronavirus, l’année 2020 n’étant pas significative du fait de l’intensité de la crise mondiale.

    En 2019, pour les  principaux fournisseurs , les cinq premiers fournisseurs de l’Algérie représentent 50,33 % des importations globales,   la Chine étant le principal fournisseur ayant contribué à hauteur de 18,25 % des importations de l’Algérie, suivie par la France, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne avec des parts respectives de 10,20 %, 8,13 %, 6,99 % et de 6,76 %. Pour les  principaux clients , durant l’année 2019, les cinq premiers clients de l’Algérie représentent près de 50,85 % des exportations algériennes,  la France étant  le principal client de l’Algérie avec une part de 14,11 %, suivie par l’Italie, l’Espagne, la Grande Bretagne et la Turquie avec des parts respectives de 12,90 %, 11,15 %, 6,42 % et de 6,27 %. En termes de répartition des échanges commerciaux (import et export) de l’Algérie par zone géographique au cours de l’année 2019,  montre clairement que l’essentiel de ces échanges reste toujours polarisé sur les partenaires traditionnels. En effet, les pays de l’Europe enregistrent une part de 58,14 % de la valeur globale des échanges commerciaux au cours de l’année 2019, soit un montant de 45,21 milliards USD contre 51,96 milliards USD enregistré durant l’année 2018. Les pays de l’Asie viennent en seconde position des flux commerciaux avec une part de 23,92 %, en passant de 19,07 milliards USD à plus de 18,60 milliards USD pour les périodes considérées. Pour 2020,les principaux fournisseurs de l’Algérie ,sont  la Chine, malgré une baisse de 24,46% qui arrive en premier avec 16,81%, suivi de la France, l’Italie, l’Allemagne et  l’Espagne avec  des parts respectives de 10,60%, 7,05% , 6,48% t 6,22%. Pour les principaux clients, l’Italie arrive premier avec 14,47%, suivi de la France  avec 13,69%,l’Espagne 9,84%,la Turquie 8,91%   et la Chine 4,89% montrant depuis de longues années  un profond déséquilibre commercial au détriment de l’Algérie.

    Selon les statistiques douanières, les échanges commerciaux de l’Algérie avec les pays d’Afrique, malgré l’enregistrement d’une légère amélioration (1,55%) en 2019 par rapport à 2018, restent faibles ayant  totalisé 3,51 mds usd contre 3,46 mds usd. Les pays africains dont les pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), ont acheté des produits algériens pour un montant de près de 2,17 mds usd, contre  près de 2,18 mds usd, en baisse de 0,56%..Concernant l’accord avec les pays de la GZALE, dit le monde arabe, elles sont  dérisoires, les économies fortement dépendantes des hydrocarbures,  concurrentes de l’Algérie , en n’oubliant jamais que ce sont en majorité les firmes internationales qui opèrent dans ces pays, y compris l’Afrique, la   facture d’importation dans le cadre de l’accord avec les pays de la GZALE s’élève à 1,33 milliards USD durant l’année 2019 contre 1,31 milliards USD enregistré durant l’année 2018, soit une augmentation de l’ordre de 1,71 %.  Sur le plan géostratégique, l’Algérie est un acteur déterminant de la  stabilité régionale  et de l’approvisionnement en énergie de l’Europe . Dans  plusieurs rapports entre 2018/2020 l’Union européenne saluant les efforts de l’Algérie en matière de sécurité et de défense où les tensions au niveau de la région influent  par ricochet, sur l’Europe, les autorités algériennes  suivent  de près l’évolution de ces crises, dans le but de  faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel. L’Algérie demeure un acteur-clé au niveau régional et international pour la sécurité.

    L’effort continu, de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes.  L’évolution de la crise libyenne, malienne  et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire (ANP) à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières » selon l’exécutif européen dans son. (voir nos interviews   à l’American Herald Tribune du 28 décembre 2016 et au quotidien financier français, AfricaPresse 2019/2020   et le 10/08/2020 à la télévision américaine Al Hurra) . Mais pour une stabilité durable au niveau de la région , des réformes de structures doivent avoir lieu  avec pour finalité d’encourager l’investissement créateur de valeur ajoutée passant par la refonte du système socio-éducatif, le  foncier, le système financier, (douanier, fiscal, domaine, banques)  l’administration centrale/ locale et une nouvelle régulation sociale au profit des plus démunis. Il y a urgence d’objectifs précis et une nouvelle organisation institutionnelle afin de donner plus de cohérence à la politique socio-économique. Les débats contradictoires en association avec toutes les composantes de la société, tolérant les différentes sensibilités et la nécessaire cohésion sociale me semblent être la seule voie pour dépasser la crise multidimensionnelle actuelle, car les ajustements sociaux seront douloureux. Le cadre macro-économique relativement stabilisé en Algérie est éphémère sans de profondes réformes structurelles .

    L’Algérie sera avant tout ce que les Algériennes et les Algériens voudront qu’elle soit, personne ne pouvant faire les réformes à notre place.  L’essence du blocage réside en Algérie au système bureaucratique que je qualifie de terrorisme bureaucratique, , qui produit d’ailleurs la sphère informelle fonctionnant dans un Etat de non-droit qui accapare 40% de la masse monétaire en circulation, contrôle 65% des segments de produits de première nécessité, existant des liens dialectiques entre l’extension de cette sphère et la corruption . Tout cela renvoie au manque de cohérence et de visibilité dans la démarche de la politique socio-économique qui freine non seulement les investisseurs étrangers mais également les investisseurs locaux sérieux qui peuvent accroître la valeur ajoutée interne et pas seulement se focaliser dans des investissements spéculatifs à court terme. 

    Aussi, l’ Algérie, si elle veut bénéficier de cet Accord, doit  lever les contraintes d’environnement devant favoriser l’épanouissement de l’entreprise, seule source de création de richesses, permanentes et son fondement la valorisation du savoir. Cela implique  une gouvernance rénovée donc à la refonte de l’Etat dont les fonctions nouvelles tenant compte d’une économie ouverte ne peuvent être celles d’un Etat jacobin (centralisation bureaucratique), impliquant de grands pôles économiques  régionaux pour  une participation plus citoyenne car ’ouverture des frontières et la spécialisation accrue au niveau mondial s’imposent de nos jours, comme facteur d’adaptation à la nouvelle configuration géostratégique mondiale. Du fait du dossier stratégique qui engage la sécurité  du pays, il est souhaitable qu’il soit piloté par un comité  interministériel y compris la défense nationale, assisté d’experts indépendants, sous l’autorité soit du Président de  la république et que décision finale soit prise en Conseil  de sécurité.  En ce XXIème siècle ce ne sont pas les Etats qui investissent, jouant le rôle de régulateur,  mais les opérateurs qui sont mus par la logique du profit.

    Certes, les inquiétudes étant légitimes car les baisses tarifaires sont un manque à gagner à court terme du fait du dégrèvement tarifaire, mais devant raisonner en termes d’avantages comparatifs dynamiques à moyen terme. Invoquer la situation mono exportatrice de l’Algérie, ne tient pas la route, la majorité des pays de l’OPEP étant membres de l’OMC (97% du commerce mondial et 85% de la population mondiale).  Pour bénéficier des effets positifs de l’Accord avec l’Europe que d’une éventuelle adhésion à l’OMC, sinon les effets pervers l’emporteront, il faut faire d’abord le ménage au sein de l’économie algérienne en accélérant les véritables réformes structurelles afin de dynamiser les sections hors rente., réformes qui se heurtent à la résistance des rentiers, les gagnants de demain n’étant pas ceux d’aujourd’hui).

    En conclusion  en décembre 2020, lors de la 12ème session du Conseil d’association avec l’UE, l’Algérie a alors assuré que la révision de l’accord se fait sur la base de l’équilibre », soulignant « la volonté de dialogue de part et d’autre.. L’Algérie et l’Europe étant  deux partenaires stratégiques, je suis persuadé que grâce au dialogue productif les relations entre l’Algérie et l’Europe trouveront  une solution garantissant les intérêts réciproques, loin de tout esprit de domination. Afin de favoriser   un partenariat gagnant-gagnant, il  s’agit  de dépassionner les relations entre l’Europe et l’Algérie,  la stabilité des deux rives de la Méditerranée et de l’Afrique ,  nous imposant  d’entreprendre ensemble.

    NB- Conférence à l’invitation du parlement européen Bruxelles, du Pr Abderrahmane Mebtoul , la coopération Algérie-Europe, deux partenaires stratégiques novembre 2011, Etudes sous la direction du professeur Abderrahmane MEBTOUL Institut Français des Relations Internationales IFRI décembre 2011 « la coopération Europe/Maghreb – ouvrage collectif sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul et du docteur Camille Sari de la Sorbonne « Le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » auquel ont collaboré 36 experts internationaux des deux rives de la Méditerranée , Experts militaires, politologues, sociologues, anthropologues, économistes et historiens » Editions Harmattan Paris , 2 volumes 1050 pages 2015/2016

    Dr Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international

    ademmebtoul@gmail.com

  • Air Algérie : Les prix seront-ils revus à la baisse?

    Air Algérie : Les prix seront-ils revus à la baisse? – Les prix des vols pratiqués par «Air Algérie» sont jugés excessifs par la diaspora algérienne

    Est-il facile de voyager ou entrer par avion en Algérie? Depuis la levée des restrictions de voyages via le ciel pour cause de stabilité pandémique en Algérie, des voyageurs, eux, se disent confrontés à une autre restriction d’ordre financière celle-là. Et pour cause, les prix des billets ont flambé. Tout compte fait, les prix des vols pratiqués par «Air Algérie» sont jugés excessifs par la diaspora algérienne. Cette dernière a demandé plusieurs fois à revoir et à plafonner la billetterie de telle sorte qu’elle soit au diapason de leur pouvoir d’achat réel et à la portée des capacités des membres de la communauté nationale, résidant à l’étranger.

    Profitant de la levée du confinement dans plusieurs wilayas du pays et de l’embellie retrouvée du trafic aérien à la faveur du fléchissement du niveau de la pandémie dans le monde, les appels se multiplient afin de reconsidérer les prix des billets d’avion à l’international. «Sur quelle base s’appliquent les prix des vols?». «Pour quelle catégorie «de clientèle, ils devraient être normalement destinés», s’interroge la diaspora, mettant en ligne les effets de la crise sanitaire qui n’a pas épargné leur climat d’affaires, commerces ou salaires, pour ce qui est notamment des employés dans divers secteurs de l’économie des pays d’accueil étrangers et qui veulent rentrer au pays soit pour voir un malade ou assister à un enterrement d’un proche ou conclure une affaire.

    Depuis la décision du président de la République, Abdelmajid Tebboune, concernant l’augmentation du nombre des vols dans le cadre de la réouverture partielle du ciel, Air Algérie a mis en ligne les prix de la billetterie et augmenté à plus de 75% des vols entre l’Algérie et la France, à raison de deux vols hebdomadaires entre les deux aéroports Orly et Charles De Gaulle et des villes algériennes.

    A titre illustratif, en octobre dernier, le prix de vols à partir de Paris vers Alger s’élevait à 473.25 euros soit 10 millions de centimes si on prend en considération le change de lundi 1er novembre de 21,30DA l’euro. Une vraie «corvée financière» selon les voyageurs à destination de l’Algérie encore que ce prix ne concerne que l’aller. Raison qui fait que ces derniers appellent «à revoir ces prix de vols» et à mettre en oeuvre une «stratégie sociale» pour que la diaspora ne soit pas pénalisée de rester constamment «bloquée» financièrement.

    Dans ce contexte, le ministre du Transport a reconnu, mardi, que les tarifs pratiqués par Air Algérie sont excessifs et ne correspondent pas au pouvoir d’achat des Algériens. Le ministre du Transport, Aissa Bekkai, a reconnu, mardi, que les tarifs pratiqués par Air Algérie sont excessifs et ne correspondent pas au pouvoir d’achat des Algériens. S’exprimant mardi sur Chourouk News, le membre du Gouvernement tente néanmoins de justifier cet état de fait, en mettant en regard ces tarifs prohibitifs avec «la situation financière difficile que traverse actuellement l’entreprise qui traîne un déficit chronique imputable en grande partie à un effectif pléthorique (environ 11.000 salariés) et des salaires mirobolants, sans rapport avec les moyens de l’entreprise.

    Le ministre du Transport fait état de «propositions qui sont sur la table pour relancer, à court, moyen et long termes Air Algérie», profitant pour annoncer la création prochainement d’une entreprise qui sera chargée de la maintenance des avions. Air Algérie a annoncé, ce dimanche, l’ouverture de nouvelles lignes qui desservent le Sud du pays et un renforcement de son programme des vols intérieurs.

    Le renforcement des lignes d’Air Algérie vise à «booster le tourisme» à l’intérieur du pays, à «créer une dynamique dans le Sud du pays», à souligné le porte-parole d’Air Algérie, Amine Andaloussi. Les prix appliqués sur ces dessertes sont «étudiés», rappelant que les «lignes domestiques bénéficient d’une contribution de l’Etat», ce qui permet de proposer les billets à des prix «accessibles», a-t-on indiqué.

    Le Carrefour d’Algérie, 04/11/2021

  • Criminaliser le colonialisme menace le partenariat avec Paris

    Criminaliser le colonialisme menace le partenariat avec Paris – Alger se repositionne en Afrique et profite d’un panafricanisme renaissant qui rejette la France et directement ses intérêts.

    Un homme politique en Algérie a annoncé mardi qu’un parti algérien avait initié une tentative de réintroduction d’une mesure criminalisant le colonialisme français de l’Algérie.

    “En tant que députés (du Mouvement pour une société pacifique), nous avons lancé une initiative pour relancer un projet de loi criminalisant le colonialisme français en Algérie”, a déclaré à Aldjazair.org Youssef Ajeisa, vice-président de la chambre basse du parlement algérien.

    Il a justifié cette décision en affirmant que c’était en réponse à “l’assaut flagrant” des présidents français successifs, n’y voyant aucun progrès au fil du temps et quelle que soit la classe politique. Le problème est sur le plan français.

    Macron, dont l’Algérie, vu son jeune âge, attendait beaucoup au niveau mémorielle a dû se résigner à regarder ailleurs après avoir déclaré :

    « L’émergence de l’Algérie en tant que pays est une chose fascinante à voir. Est-il vrai qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? » « Telle est la question », a déclaré Macron, selon le journal Le Monde.

    La criminalisation du colonialisme sonne comme le plan B de la classe politique, en plus des projets de clore le partenariat avec la France en Afrique.

    “Les déclarations de Macron sont une insulte inexcusable à la mémoire de plus de 5,63 millions de martyrs qui ont donné leur vie dans une vaillante résistance au colonialisme français”, a déclaré la présidence algérienne dans un communiqué.

    L’ambassadeur Antar Daoud est toujours en consultation et l’espace aérien algérien toujours interdit aux avions militaires français. Les déclarations de Macron, selon Ajeisa, étaient “intentionnelles” et visaient à influencer les électeurs de droite avant les élections d’avril 2022.

    Il a souligné que sous le mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, un projet de loi criminalisant la colonisation française avait été préparé, mais que l’Etat “l’a gelé en raison de calculs politiques”.

    Toute mesure proposée par les législateurs est d’abord examinée par le président du parlement avant d’être acceptée par le gouvernement, conformément aux règlements parlementaires.

    Ajeisa a déclaré que la France reconnaissait que ses intérêts en Algérie étaient en péril, se référant aux paroles de Macron mardi dans lesquelles il a appelé à une désescalade des hostilités.

    “Ils (les Français) augmentent, et quand la réponse de l’Algérie est forte, ils reculent, car ils sont conscients du danger d’une aggravation des liens avec l’Algérie affectant leurs intérêts”, a expliqué Ajeisa.

    Mais, il faut noter toutefois, que tous ces atermoiements de Paris pour reconnaître ses crimes sans nom, lassent sérieusement Alger qui veut clore le débat sur le sujet en passant par le législatif.

    Alger se repositionne en Afrique et profite d’un panafricanisme renaissant qui rejette la France et directement ses intérêts. La Chine, les USA et la Russie profitent grandement de la perte d’influence française sur le contient … Et l’Algérie est un pays ami de ces puissances alternatives.

    Aldjazair, 01/11/2021

  • Lotfi Nezzar acquitté de toutes les charges retenues contre lui

    Lotfi Nezzar acquitté de toutes les charges retenues contre lui – Les mêmes chefs d’accusation étaient également retenus contre son père Khaled, Saïd Bouteflika, le général Toufik, le général Tartag et Louisa Hanoune avant d’être abandonnés.

    Le tribunal de Sidi M’hamed a acquitté jeudi Lotfi Nezzar, fils de l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, de toutes les charges retenues contre lui, notamment le blanchiment d’argent, transfert illicite de fonds et faux et usage de faux pour l’obtention d’indus privilèges.

    Le procureur de la République avait requis l’application de la loi dans cette affaire.

    Pour rappel, ledit tribunal avait condamné en juillet 2020 par contumace Lotfi Nezzar et son épouse, a une peine de 6 ans de prison assortie d’une amende de 2 millions DA avec émission d’un mandat d’arrêt international.

    L’accusé est entré en Algérie pour vider le mandat d’arrêt international émis a son encontre. Le jugement par contumace prononcé contre lui a été invalidé par son collectif de défense induisant l’enrôlement de nouveau de l’affaire devant le tribunal.

    Procès du fils de Khaled Nezzar: le verdict attendu le 4 novembre

    Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed dans l’affaire de Lotfi Nezzar, fils du général a la retraite Khaled Nezzar, dont le verdit est attendu le 4 novembre prochain.

    Lotfi Nezzar, sa femme et trois autres accusés sont poursuivis pour blanchiment d’argent, faux et usage de faux et abus de fonction.

    Le fils de l’ancien ministre de la Défense nationale était rentré au pays et a comparu devant le tribunal de Sidi M’hamed où il a fait appel du jugement rendu le 20 juillet 2020 le condamnant a six ans de prison ferme et 2 millions de dinars d’amende.

    Selon nos sources, Lotfi Nezzar bénéficie désormais de l’annulation du mandat d’arrêt international émis par le tribunal militaire de Blida qui l’a condamné le 10 février 2020 a 20 ans de réclusion criminelle pour atteinte a l’”autorité militaire” et “complot contre l’autorité de l’Etat”.

    Les mêmes chefs d’accusation étaient également retenus contre son père Khaled, Saïd Bouteflika, le général Toufik, le général Tartag et Louisa Hanoune avant d’être abandonnés.

    Echourouk online, 04/11/2021