Catégorie : Algérie

  • Alger-Moscou: des relations et un climat sereins

    Alger-Moscou: des relations et un climat sereins – Les vaticinations de la presse française et marocaine et souvent israélienne rappellent les falsifications et les contradictions dans lesquelles Paris-Rabat et Tel-Aviv se positionnent contre le droit international.

    Accuser Alger de fer de lance des intérêts de la Fédération de Russie dans la région et en Afrique, c’est le fondement d’une politique de désinformation vieille comme l’Histoire.

    Dans la mesure où les possibilités des relations entre l’Algérie et la Fédération de Russie sont illimitées du fait de leur longue et fructueuse histoire, c’est déjà un atout géopolitique très satisfaisant et qui inquiète certaines parties, notamment au regard de la situation complexe qui prévaut actuellement en Afrique du Nord et en Afrique, au Sahel en particulier. Le climat serein qui préside aux rapports entre Alger et Moscou ainsi que la qualité de leurs liens en perpétuel raffermissement sont la cible de certains… L’évolution de ces rapports algero-russes se situe toujours sur la même ligne droite. Un renforcement de la coopération et une prise de contact fort utile dans la conjoncture régionale et internationale explosive actuelle. Donc un continu rapprochement entre les deux pays qui cadre fort bien avec leur objectif alimentant efficacement la sécurité et la paix à travers le monde.

    Sur cette toile de fond des excellents rapports algero-russes vient de se dessiner comme à l’accoutumé, la campagne d’inventions, de calomnies, de propagande, de surenchère et de désinformation infondée d’une presse internationale, notamment française et marocaine, qui n’a jamais cessé d’abreuver ses lecteurs et l’opinion publique des fantaisies des manipulations professionnelles à desseins multiples sous-jacentes car il s’agit de journalistes à la solde de divers lobbies connus pour leur jugement tendancieux à l’égard des relations historiques entre l’Algérie et l’ex-URSS.

    Il n’est pas nécessaire de reproduire et de réfuter toutes les vaticinations de cette presse française et marocaine et souvent israélienne, tant elles rappellent les falsifications et les contradictions dans lesquelles Paris-Rabat et Tel-Aviv se positionnent contre le droit international, la question palestinienne et le conflit du Sahara occidental et pour la France de s’être embourbée pendant toute son intervention au Mali sans aucun succès.

    Depuis de longues années les deux si proches l’un de l’autre qu’il y a ce besoin d’échanger constamment et régulièrement leurs points de vue, faire en quelque sorte un tour d’horizon sur la situation internationale et leurs rapports bilatéraux. Les résultats ont toujours été à la mesure des espoirs communs des deux pays.

    La visite officielle effectuée au mois de Juin dernier à Moscou par le général de corps d’Armée, Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP marque cette alliance stratégique historique entre l’Algérie et la Russie. Cette visite est intervenue à l’invitation du ministre russe de la Défense, elle marque une nouvelle fois le haut niveau de coopération entre les deux pays. L’offensive médiatique souvent diplomatique balancée par certaines parties vise à  » détruire  » les bonnes relations entre les deux pays.

    Une tactique soigneusement calculée par le lobby parisien anti-algérien à travers ses manœuvres dans la plus grande proximité avec le Maroc et l’entité sioniste et des pressions qu’il exerçait constamment sur l’Algérie pour nouer des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste.

    Il est reconnu dans les milieux diplomatiques que Paris, à partir de l’Elysée, ne tolérerait aucune présence de la Russie ni au Maghreb ni en Afrique et plus particulièrement au Sahel et il en est de même pour la Chine.

    Paris ne pourra convaincre qu’il représente une force de paix et de sécurité dans la région. L’inverse de ce que Moscou vise à savoir : la fin de ce statu quo voulu par la France ou encore le Maroc.

    Par B. Chellali

    Le Maghreb.dz, 02/11/2021

  • Algérie: Les attaques du Maroc remontent à 1957

    Algérie: Les attaques du Maroc remontent à 1957 – Hassan II gardait une rancune contre l’Algérie parce qu’elle ne l’a pas soutenu sur le dossier Sahara occidental.

    Il est historiquement et objectivement établi que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie.

    Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique et prémédité est documenté, avait débuté bien avant la guerre d’agression ouverte de 1963, guerre fratricide déclenchée par les forces armées royales marocaines contre l’Algérie qui venait de reconquérir son indépendance nationale, mais en 1957. Autrement dit en pleine guerre de Libération Nationale.

    Lors d’une rencontre sur « les transmissions durant la Guerre de libération nationale », organisée ce mardi, au Forum d’El Moudjahid, à l’occasion du 59e anniversaire du recouvrement de la souveraineté sur la Radio et la Télévision algériennes, l’ancien ministre et moudjahid, Daho Ould Kablia, en apporte quelques précisions.

    « Les problèmes avec le Makhzen ont commencé en 1957, quand Allal Fassi a conditionné son aide à la révolution par la restitution des terres qui appartiennent à notre pays », a-t-il en effet asséné.

    Par la suite, assure encore Ould Kablia, « Hassan II gardait une rancune contre l’Algérie parce qu’elle ne l’a pas soutenu sur le dossier Sahara occidental ».

    S’enchaînent alors les coups bas et les traîtrises. En 1976, le Maroc a rompu brutalement les relations diplomatiques avec l’Algérie qui venait, avec quelques autres pays, de reconnaitre souverainement la République Arabe Sahraouie Démocratique.

    En fait, la liste est longue et elle va de l’imposition unilatérale, injuste et injustifiée du régime des visas aux ressortissants algériens en 1994 (y compris aux ressortissants étrangers d’origine algérienne) à la suite de l’attentat de Marrakech commis par un réseau de terroristes marocains et étrangers, à la violation injustifiable de l’enceinte du Consulat général algérien à Casablanca, avec la profanation du drapeau national un certain 1er novembre 2013, cette grave atteinte aux symboles et valeurs du peuple algérien n’a pas donné lieu à des excuses ou explication, et son auteur, un activiste issu d’un mouvement dit de la jeunesse royaliste, a écopé d’une peine outrageusement laxiste de deux mois de prison avec sursis pour un acte perpétré contre une institution de souveraineté internationalement protégée, « complaisamment qualifié d’ « atteinte à propriété privée » (sic).

    Aujourd’hui, il est évident que le Royaume du Maroc a renié, en totalité ou en partie, de manière grave et répétée, les quatre engagements fondamentaux qui constituent la base essentielle et le socle normatif sur lesquels s’appuie la normalisation des relations entre les deux pays.

    Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie.

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    Gaz: l’Algérie met fin au contrat GME, l’Espagne alimentée exclusivement par le Medgaz

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné à la Sonatrach de rompre ses relations commerciales avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), mettant fin au contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimentait l’Espagne en passant par le Maroc. »Au regard des pratiques à caractère hostile du Royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Energie et des Mines, le président de la République a donné des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec la société marocaine et de ne pas renouveler ledit contrat », a indiqué un communiqué de la présidence de la République.

    Ce contrat d’exploitation, qui assurait le transport du gaz naturel algérien vers l’Espagne, via le Maroc, a expiré hier, dimanche à minuit, et l’Algérie continuera à honorer ses engagements avec son partenaire espagnol, à travers le gazoduc Medgaz et l’utilisation de méthaniers. L’arrêt de l’exploitation du GME, qui acheminait autour de 10 milliards de mètres cubes (m3) par an de gaz produit à Hassi R’mel vers l’Espagne, n’aura pas d’incidence sur les volumes destinés à la péninsule ibérique grâce à l’augmentation des capacités de production du Medgaz reliant Béni Saf (Aïn Témouchent) à Almeria en Espagne, qui passeront de 8 à 10,5 milliards m3 par an avant la fin de l’année. « Nous avons convenu avec les amis espagnols de les approvisionner en gaz naturel exclusivement via le gazoduc Medgaz », avait récemment déclaré le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, précisant qu’en cas d’imprévus, « l’approvisionnement se fera à bord de méthaniers ».

    La décision annoncée alors par le président de la République a été transmise aux partenaires ibériques qui se sont montrés rassurés par les garanties fournies par l’Etat algérien. Le gazoduc Medgaz permettra à l’Algérie de s’acquitter, largement, de ses engagements, comme l’ont assuré bon nombre d’experts expliquant que l’augmentation des capacités de ce gazoduc, combinée au recours aux capacités importantes de l’Algérie en matière de Gaz naturel liquéfié (GNL), lui permettent de renoncer au GME.

    En basculant vers Medgaz, « l’Algérie offrira à ses partenaires européens un choix commercial plus sûr et moins coûteux », estiment-ils. Il s’agit d’une décision mûrement réfléchie qui a permis à la partie algérienne de présenter des assurances à son partenaire espagnol. Fin septembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares Bueno, en visite de travail à Alger, avait indiqué avoir reçu « des garanties » de la part des autorités algériennes sur l’approvisionnement de l’Espagne en gaz. « L’Algérie est un partenaire économique de premier ordre pour l’Espagne, et a toujours été un partenaire fiable qui a honoré ses engagements. J’ai également été rassuré aujourd’hui quant à la continuité de l’approvisionnement (en gaz) », avait indiqué M. Albares Bueno à l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

    De son côté, le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé récemment à l’issue d’une rencontre tenue avec la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez, que l’Algérie était « prête à discuter avec les responsables espagnols des conditions de livraisons gazières supplémentaires ». Mis en exploitation en 1996, le GME acheminait du gaz algérien à partir de Hassi R’mel vers l’Espagne, sur 1.400 km, en traversant le territoire marocain.

  • France-Algérie: Loin des réactions émotionnelles

    France-Algérie: Loin des réactions émotionnelles – Tout comme le dossier mémoriel, qui ne peut en aucun cas faire l’objet de marchandage, la criminalisation du colonialisme devrait également être placée au même rang et traitée loin des pressions et des humeurs du moment

    L’expérience a montré qu’il ne faut jamais agir sous le coup des émotions dans les relations avec la France. Les initiatives anticolonialistes se multiplient à l’ombre d’une crise entre Alger et Paris après les récents propos du président français, qui a gravement dérapé en accusant le système «politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle» qui «ne s’appuie pas sur des vérités». Une crise qui semble produire un effet boule de neige.

    En parallèle à ceux qui appellent à l’élimination du français dans les échanges administratifs et autres, les députés fraîchement installés annoncent une initiative visant à soumettre à nouveau un projet de loi criminalisant la colonisation française de l’Algérie entre 1830 et 1962. Cela rappelle une précédente initiative coulant dans le même moule parlementaire, qui remonte à 2010, et qui, finalement, n’a pas été approuvée par l’Assemblée populaire nationale. Le nouveau projet de loi, présenté à la présidence de l’Assemblée populaire pour étude, sera transféré au gouvernement avant d’être soumis à la discussion et à l’approbation, pour ensuite entrer en vigueur après la promulgation du président de la République. D’ici là, tant que l’initiative est intimement liée à la crise, les relations entre les deux pays peuvent évoluer de la crispation au dégel, vers le meilleur ou le pire, et personne ne peut jurer ce qu’il adviendra de ce projet.

    Tout comme le dossier mémoriel, qui ne peut en aucun cas faire l’objet de marchandage, la criminalisation du colonialisme devrait également être placée au même rang et traitée loin des pressions et des humeurs du moment. Il est, donc, indispensable de tirer les leçons, d’ordres juridique et politique, de la précédente initiative et aller doucement mais sûrement vers l’approbation de ce projet par l’APN. Les parlementaires français, quand ils ont voté en 2005 la loi glorifiant le colonialisme ou «le rôle positif de la présence française en outre-mer, notamment en Afrique du Nord», n’avaient lié leur initiative à aucun fait du moment. Deux ans après le vote en question, en 2007, l’ex-président Sarkozy avait qualifié lors d’une visite en Algérie le système colonial de «profondément injuste», mais en écartant toute idée de «repentance», idée soutenue par tous les présidents qui se sont succédé à l’Elysée. Une constance dans la démarche qu’on devrait adopter loin des réactions émotionnelles qui semblent dans le moment infaillibles mais qui se dissipent avec la disparition des effets du choc émotionnel. Cette action parlementaire devrait se concrétiser loin des turbulences dans les relations entre les deux pays. Et les responsables du pouvoir exécutif devraient faire avec cette loi, si elle venait à être approuvée, dans leur comportement avec leurs homologues français. Soit se mettre à l’extérieur du cercle de souveraineté de l’APN, et ne pas se laisser entraîner dans des divergences diplomatiques à ce propos.

    Ayoub Benzeghbi

    Le Quotidien d’Oran, 02/11/2021

  • Maroc : Un hiver rude attend le Makhzen

    Maroc : Un hiver rude attend le Makhzen – L’Algérie met fin aux exportations du gaz à l’Espagne via le royaume alaouite.

    Comme attendu, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné dimanche 31 octobre 2021 la cessation des relations commerciales entre le groupe pétrolier algérien Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau (OMEE) qui se traduit par le non renouvellement de l’accord des exportations du gaz à l’Espagne via le royaume alaouite.

    Le contrat auquel fait référence le chef de l’Etat a été signé fin juillet 2011 et stipulait alors la vente de 640 millions de m3 de gaz naturel annuellement au Maroc sur une période de dix ans. Ces quantités ont été exportées via le GME (gazoduc Maghreb Europe). Les 640 millions de m3 s’ajoutaient aussi aux quantités de gaz naturel dont bénéficiait le Maroc en échange du transit, sur son sol, du gaz naturel exporté vers l’Espagne et le Portugal via le GME.
    Ainsi, à partir de ce 1er novembre 2021, aucun mètre cube de gaz algérien ne transitera par le Maroc, à travers le GME.

    En 2019, soit un an avant l’effondrement de l’économie mondiale suite à la pandémie du covid-19, le Maroc avait importé un peu plus de un milliards de mètre cubes de gaz naturel algérien. Ces quantités ont été fournies en contrepartie des redevances GME et en vente contractuel.

    Cependant, suite aux décisions prises par le gouvernement algérien, le makhzen se retrouve, désormais, contraint d’acheter au moins un milliard de m3 de gaz naturel ailleurs qu’en Algérie à partir de ce 1er novembre . Les besoins du marché marocain en gaz naturel en 2025 sont estimés à 1,1 milliard de mètres cubes dont 0,6 milliard pour l’industrie. Or, le Maroc ne dispose pas d’infrastructures de regazéification pour pouvoir importer directement du GNL (gaz naturel liquéfié).

    Le projet de construction d’une unité de regazéification lancé par Rabat est toujours au stade de l’avis d’appel d’offre international. Le 23 mars 2021, le ministère de l’Energie marocain avait lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la construction et l’exploitation d’une unité flottante, de stockage et de regazéification du gaz naturel liquéfié (FSRU). Le 15 octobre dernier, le ministère vient d’annoncer une prolongation de la durée de l’appel d’offres faute de soumissionnaires.

    Pour remédier au déficit en énergie auquel il est exposé, le makhzen explore la possibilité d’importer du GNL, de le transformer en gaz dans les installations en Espagne et ensuite l’acheminer vers le Maroc via le GME. Mais cette solution serait très couteuse, selon des experts car sur le marché spot (libre) du GNL, les prix sont trois fois supérieurs au gaz naturel exporté par gazoduc. En plus, il faudrait rajouter les coûts de regazéification à payer aux usines espagnoles.

    Cette option serait difficilement envisageable mais le makhzen est dans l’obligation de trouver quelque 1000 MW de puissance électrique produite à partir du gaz naturel pour ne pas sombrer cet hiver dans une grave crise énergétique.
    Il lui reste alors une autre option, celle d’acheter de l’électricité à partir d’Espagne. Les deux pays ont une interconnexion électrique sous-marine.
    Toutefois, cette seconde variante serait elle aussi budgétivore que le GNL compte tenu du fait que les prix de l’électricité ont quintuplé en Europe. En parallèle, l’Espagne négocie l’achat de quantités supplémentaires de gaz algérien pour faire faire à la demande croissante en hiver.

    Auparavant, l’office marocain de l’électricité et de l’eau s’adressait à Sonelgaz pour importer de l’électricité pour combler ses besoins. Ce qui n’est plus possible désormais en raison des directives du Président algérien de ne plus renouveler les contrats commerciaux avec les entreprises marocaines.
    En tout état de cause, si au Maroc on se focalise sur le gaz naturel, c’est pour bien occulter d’autres difficultés qui risqueraient fort de s’aggraver dans le cas où l’hiver sera rude notamment pour ce qui est du charbon.

    Plus de 67% de l’électricité du Maroc est produite à partir du charbon. Le pays importe annuellement plus de 8,5 millions de tonnes de charbon pour produire de l’électricité. Depuis le début de l’année 2021, le prix d’une tonne de charbon a triplé passant de 50 dollars en 2020 à plus de 140 dollars actuellement sur le marché australien.
    Cela d’autant qu’il est de plus en plus difficile de trouver ce combustible sur le marché international en raison d’une très forte demande en Chine.
    Le makhzen ne peut pas se permettre le luxe de ne pas trouver le millier de MW qui va manquer en raison de l’arrêt des approvisionnements en gaz naturel depuis l’Algérie. Le fonds monétaire international (FMI) a indiqué dans un rapport le 21 octobre dernier que l’envolée des prix du gaz naturel a des répercussions sur les marchés mondiaux de l’énergie ainsi que sur d’autres secteurs économiques, depuis la production industrielle jusqu’à la distribution de services. Ces hausses vont conduire à une grogne sociale au Royaume dont la population est fortement accablée par la hausse des prix et le chômage notamment dans les provinces orientales qui vivaient du commerce frontalier avec l’Algérie.

    Au Maroc, le prix de l’électricité coûte déjà trois plus chère qu’en Algérie . Ces derniers mois, des dizaines de milliers de marocains ont protestés contre la forte hausse des factures d’électricité. En attendant un hiver qui risquerait fort d’être rude pour la majorité des marocains, le déficit commerciale de ce pays affiche déjà plus de 15 milliards de dollars à la fin du mois d’août passé.

    Par Réda. C

    Le Jeune Indépendant, 02/11/2021

  • Accord d’association Algérie-UE : Une flagrante asymétrie

    Accord d’association Algérie-UE : Une flagrante asymétrie – La nécessité de revoir l’accord est de plus en plus d’actualité, au regard de ses bilans négatifs

    La nécessité de revoir l’accord d’association liant l’Algérie à l’Union européenne est de plus en plus d’actualité, au regard de ses bilans négatifs. Depuis son investiture à la magistrature suprême du pays, le Président Tebboune a fait sienne cette revendication justifiée par l’impératif de faire valoir les intérêts économiques de l’Algérie face aux pertes qu’elle subit unilatéralement depuis la mise en œuvre de l’accord en 2005.

    Lors de la réunion du Conseil des ministres, dimanche dernier, le président de la République a donné des instructions à l’effet de revoir les dispositions de l’accord en question, «clause par clause, en fonction d’une vision souveraine et d’une approche gagnant-gagnant, en tenant compte de l’intérêt du produit national en vue de créer un tissu industriel et des postes d’emploi». En août 2020, et dans le même contexte, le chef de l’État avait donne instruction au ministre du Commerce de procéder à une évaluation des accords commerciaux multilatéraux, régionaux et bilatéraux, notamment le dossier relatif à l’accord d’association avec l’UE, devant bénéficier «d’une attention particulière faisant valoir nos intérêts pour des relations équilibrées».

    Cette démarche a été engagée en raison des pertes constatées en matière de revenus fiscaux, due, en particulier, à une «mauvaise application de l’accord conclu avec l’UE», affirmait Mme Wahiba Bahloul, directrice de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie. Elle avait révélé que «le bilan en termes de chiffres fait ressortir une perte fiscale de 2 milliards de dollars», mais qu’«il y a quand même d’autres pertes dont les dommages collatéraux qu’il va falloir recadrer», précisant que «tout le chapitre relatif à l’investissement n’a pas été pris en charge».

    Dans le même contexte, une analyse de cet accord, diligentée par Dr. Rahal Farah (EHEC d’Alger) et Lydia Harbi (HEC Montréal), actuellement conseillère en stratégie et gouvernance (Arsenal Conseils-Montréal (Canada), établit le constat que l’accord «a été mal négocié», du fait que «l’Algérie sortait d’une période tragique, l’aspect politique a été mis en avant au détriment de l’aspect économique. La priorité était de gagner une légitimité sur la scène internationale», soulignent les auteurs de cette analyse.

    En conséquence, notent les deux universitaires, «le protocole censé garantir les intérêts des deux parties n’a pas généré les résultats escomptés». Bien au contraire, «l’intérêt recherché s’est effectué unilatéralement, presque exclusivement en faveur de la partie européenne».

    À ce titre, l’analyse fait ressortir «une flagrante asymétrie entre les deux partenaires» en matière d’échanges. Aussi, «le manque à gagner de l’Algérie est mis en exergue, vu que des secteurs clés, comme l’industrie ou encore l’agriculture, n’a pas profité des opportunités offertes par l’accord et de l’ouverture du marché européen», indiquent les auteurs.
    D. Akila

    El Moudjahid, 02/11/2021

  • Algérie : La criminalisation du colonialisme repoussée

    Algérie : La criminalisation du colonialisme repoussée – Les parlementaires invoquent l’urgence et l’absence d’un consensus national qui ouvrirait la voie à la publication de ce projet

    Les blocs parlementaires les plus représentatifs de l’Assemblée nationale populaire ont refusé d’approuver l’initiative visant à criminaliser le colonialisme, qui a été présentée par le Mouvement de la société pour la paix, en invoquant l’urgence et l’absence d’un consensus national qui ouvrirait la voie à la publication de ce projet.

    Entre-temps, les initiateurs ont confirmé que les partis politiques représentés au Parlement ont reçu un délai d’un mois pour discuter de cette mesure au niveau des partis, mais sans résultat.

    Les représentants des blocs parlementaires – FLN et RND- ont justifié leur échec à se joindre à l’initiative du projet de criminalisation du colonialisme, qui a été déposé par le Mouvement de la Société pour la Paix, auprès du bureau du Conseil, coïncidant avec la commémoration de l’anniversaire de la Journée de la Révolution, et ont exprimé leur refus d’accorder une « approbation pour un projet urgent qui n’a pas bénéficié d’un consensus national », ce qui a été confirmé par le chef du bloc du parti du Front de Libération Nationale, Sid Ahmed Tamamri, qui a déclaré à Echorouk que le premier accord entre les députés était basé sur l’orientation vers un traitement global du texte du projet de loi et la prise en compte de tous ses aspects politiques, économiques, juridiques et historiques.

    « Le parti MSP a pris l’initiative de présenter ce projet, même si les députés étaient en accord global sur le dossier, et a exigé un délai pour le traiter dans tous ses aspects, donc nous avons vu qu’il y avait une urgence à le présenter, d’autant plus que la question n’est pas seulement liée à une réaction, mais plutôt dans une loi dont dépendent les générations car elle représente le dossier de la mémoire nationale ».

    « Le FLN a été le premier à présenter un projet de criminalisation du colonialisme, mais ce dernier n’a pas vu la lumière pour plusieurs raisons, notamment le manque de connaissance complète du projet, qui nécessite une discussion globale, car la question n’est pas liée uniquement à la classe politique, mais au peuple et au gouvernement et aux institutions dans leur ensemble, ce qui fixe un délai pour présenter une décision incorrecte. Nous ne voulons pas utiliser cet important dossier lié à la mémoire pour des objectifs spécifiques, mais nous voulons qu’il représente l’importance de notre cause ».

    Le leader du Rassemblement national démocratique et porte-parole officiel du parti, Arbi Safi, a le même point de vue et a considéré, dans une déclaration à Echorouk, que le projet de criminalisation du colonialisme est une question nationale qui concerne le peuple algérien et la classe politique du pays, et qu’il a donc besoin d’un consensus national populaire, ajoutant que son parti a longtemps plaidé pour lever la main pour ce projet, mais le reproposer de cette manière est rejeté par le RND, d’autant plus que l’idée n’est pas née aujourd’hui, ce qui rend l’unanimité à son sujet plus que nécessaire car elle n’accepte pas le désaccord.

    « Il était censé élargir la discussion autour et coordonner entre tous pour l’enrichir, en commençant par le Parlement et en atteignant les chefs de partis qui en décident, considérant qu’un tel projet a besoin d’une approche en douceur pour atteindre son objectif sans obstacles qui le ramèneraient au point zéro ».

    Le chef du bloc parlementaire du Mouvement pour une société de la paix, Ahmed Sadouk, confirme que tous les députés, toutes orientations politiques confondues, sont convaincus de la nécessité d’aller vers la résurrection du projet de criminalisation du colonialisme dans les plus brefs délais, mais nous avons été surpris par le retour au point zéro après que les blocs parlementaires aient exigé de lui donner plus de temps, ce qui a été accepté par le MSP, qui a été accordé pour un mois entier sans résultat et sans faisabilité.

    « Nous ne voulons pas de fanfare sans farine. Le premier novembre est une occasion importante pour présenter le projet, ce qui a déjà été fait. Des représentants de l’extérieur de notre bloc, comme le FLN, le RND, des députés indépendants et le Mouvement de la construction nationale ont rejoint l’initiative. Nous nous réservons le droit de refuser de mentionner leurs noms ».

    Echourouk online, 01/11/2021

  • L’Algérie proteste contre un arbitre marocain

    L’Algérie proteste contre un arbitre marocain- Samir Guezzaz va arbitrer le marche Burkina Faso-Niger (Mondial 2022)

    La politique « sportive » dit-on, pour ne pas confondre avec la « politique politicienne », est toujours de mise dans le « sommet » du football mondiale. Et la dernière décision de la Confédération africaine de football (CAF) ainsi que la Fédération internationale de la même discipline la FIFA de désigner un arbitre marocain pour diriger un match du groupe « A » où l’Algérie est leader en compagnie du Burkina Faso en est la meilleure preuve.

    Et pour mieux comprendre la situation, il y a lieu d’abord de noter que le monde entier connait la très mauvaise relation entre l’Algérie et le Maroc que ce dernier a envenimé récemment. Mais cela n’a pas empêché les « deux organisateurs » du Mondial 2022 pour la zone Afrique de désigner l’arbitre marocain Samir Guezzaz pour diriger le prochain match du Burkina Faso contre le Niger pour le compte de la 5è journée des éliminatoires de la Coupe du Monde.

    Ensuite, il faut rappeler que le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, a été élu, en mars dernier à « Rabat », membre du Conseil de la Fédération internationale de football (FIFA), lors de la 43ème Assemblée générale ordinaire (AGO) et élective de la Confédération africaine de football (CAF). Toutefois, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi, a décidé de retirer sa candidature.

    Lekjaa est donc le deuxième vice-président de la CAF et occupe, en outre, plusieurs fonctions au sein des instances et commissions du football mondial et continental. Il est président de la commission des finances de la CAF et vice-président de la commission d’organisation des compétitions inter-clubs et de la gestion du système d’octroi des licences de clubs au sein de la CAF, en plus de siéger à la commission de gouvernance de la FIFA.

    Ainsi donc et pour comprendre la main mise du marocain, on remarque que non seulement le match est prévu au Grand stade de Marrakech au Maroc, mais il sera dirigé par un arbitre du même pays où la domiciliation a été arrêtée par la CAF et la Fifa.

    Or, tout le monde connait la procédure de qualification au Mondial 2022 prévu au Qatar d’où il ressort justement que le Maroc serait un rival des Verts lors d’un prochain tour.

    De plus, il faut savoir que du côté du Burkina Faso, qui doit rencontrer l’Algérie lors de la 6è et dernière journée des qualifications de ce groupe « A », 9 joueurs des Etalons sont sous le coup d’une suspension dans le cas où ils recevraient un avertissement contre le Niger. Ce qui du côté algérien, on s’inquiète vraiment de l’impartialité de l’arbitre marocain dans ce match qui pourrait être bien clément avec les joueurs burkinabés pour ne pas leur infliger des cartons synonymes de suspension contre l’Algérie pour l’ultime match du groupe prévu le 16 novembre prochain au stade Mustapha Tchaker de Blida dont la pelouse vient d’être remise en très bon état.

    Et c’est donc pour assurer l’éthique, la Fédération algérienne de football a envoyé une lettre de réclamation officielle auprès de la Confédération africaine de football (CAF) contre la nomination de l’arbitre marocain Guezzaz pour le match du Burkina Faso face au Niger le 12 novembre prochain au Grand Stade de Marrakech alors que les Verts défieront Djibouti au Cairo Stadium du Caire, le même jour à 15h.

    Belmadi branché sur la CAN du Cameroun

    Cette situation intervient au moment où le sélectionneur national, Djamel Belmadi, qui ne laisse rien au hasard est déjà branché sur la préparation de la participation des Verts à la Coupe d’Afrique des nations CAN-2021(reportée à 2022, ndlr) au Cameroun (9 janvier – 6 février).

    Et justement dans la perspective d’évoquer les préparatifs de la participation de la sélection nationale à cette CAN-2021, la CAF a organisé jeudi dernier une réunion en visioconférence avec les représentants de la FAF.

    La FAF a indiqué sur son site officiel que lors de cette réunion, « tous les points liés au séjour des champions d’Afrique lors de cette compétition ont été passés en revue par les officiels de la CAF à l’aide de présentations thématiques relatives à l’hébergement, les séances d’entraînement, le volet médical, la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage), le volet médical, le contrôle antidopage, le transport, les accréditations, le marketing, les activités médiatiques, la sûreté et la sécurité, et bien d’autres sujets et détails particuliers ».

    Une liste élargie de 30 joueurs doit être transmise à la CAF avant le 30 décembre 2021, avec la possibilité de remplacement d’un joueur blessé, durant la compétition. La numérotation des maillots se fera du 1 au 23, voir plus au cas où la sélection disposera de joueurs supplémentaires, précise la même source.

    Par ailleurs, chaque équipe bénéficiera de trois remplacements au cours du match, plus un quatrième lors des prolongations. Le banc de touche est pourvu de douze (12) sièges, dont huit (08) pour les officiels, et quinze (15) sièges derrière le banc.

    Par ailleurs et contrairement à la dernière CAN-2019 en Egypte, le recours à la technique de la VAR débutera cette fois-ci dès le premier match du premier tour (phase de poules) et portera sur quatre (04) aspects : les buts, les cartons rouges, les penalties et l’identité du joueur à sanctionner.

    Enfin à rappeler que l’Algérie, championne d’Afrique en titre, évoluera dans le groupe E, en compagnie de la Sierra Leone, la Guinée équatoriale, et la Côte d’Ivoire. Les « Verts » entameront la défense de leur titre, le mardi 11 janvier 2022, en affrontant la Sierra Leone, au stade de Japoma à Douala (14h00, algériennes), avant de défier la Guinée équatoriale, le dimanche 16 janvier 2022 à Douala (20h00), puis la Côte d’Ivoire, le jeudi 20 janvier 2022, sur le même stade (17h00).

    Saïd B.

    La patrie news, 01/11/2021

  • Un conseiller de Thatcher pour des pots-de-vin en Algérie

    Un conseiller de Thatcher pour des pots-de-vin en Algérie – SNC Lavalin y est impliquée dans plusieurs affaires de corruption

    SNC Lavalin est impliquée dans plusieurs affaires de corruption en Algérie où elle a obtenu de nombreux contrats dans le BTP et les hydrocarbures. Le groupe canadien a fait l’objet d’enquêtes en Algérie et au Canada sur des versements de pots-de-vin pour obtenir des contrats juteux notamment avec Sonatrach.

    Pour arriver à ses fins, SNC Lavalin ne lésinait pas sur les moyens. Il y a une vingtaine d’années, le groupe d’ingénierie rendu célèbre en Algérie pour avoir construit le monument des Martyrs de Riadh el Feth sur les hauteurs d’Alger, a fait appel aux services du conseiller financier personnel de l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher pour remettre les dessous-de-table à des responsables algériens, selon les révélations du journal canadien La Presse qui dit détenir les documents judiciaires prouvant ces accusations, et cite la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

    Ces pots-de-vin ont été payés pour permettre à SNC Lavalin d’obtenir la construction d’un complexe gazier de Rhourde Nouss, au profit de Sonatrach, selon La Presse qui ne donne pas d’autres détails sur les montants versés et les bénéficiaires. SNC Lavalin a été déjà accusé d’avoir versé des pots-de-vin à des intermédiaires algériens, sans qu’aucun procès n’ait été intenté contre la firme canadienne.

    La GRC « affirme clairement que des pots-de-vin ont été versés et elle identifie un nouveau canal par lequel serait passé l’argent », écrit le quotidien canadien. Les nouvelles révélations sur comment SNC Lavalin a payé des pots-de-vin en Algérie il y a 20 ans ont été faites au cours d’une enquête sur une autre affaire, celle du pont Saint-Jacques à Montréal au Canada.

    Durant cette enquête, les policiers ont levé le voile sur le « stratagème permettant de verser des pots-de-vin qui avait déjà été utilisé dans d’autres dossiers encore plus anciens », indique La Presse.

    Pour obtenir le contrat du pont Saint-Jacques, SNC Lavalin a fait appel aux services d’un mystérieux Hugh Thurston, aujourd’hui décédé. Économiste de renom, collectionneur d’art et d’antiquités, polyglotte, spécialiste des paradis fiscaux, M. Thurston a été conseiller de l’ex-premier ministre britannique Margaret Thatcher. Il offrait ses services aux riches pour cacher leurs fortunes dans les paradis fiscaux, selon le même journal. Il était installé dans le paradis fiscal de Jersey, petite île britannique entre la France et l’Angleterre. Sa société agissait comme le « représentant » de SNC Lavalin en Algérie, et avait utilisé pour des « paiements de pots-de-vin à certains individus en relation au projet Rhourde Nouss », selon La Presse qui cite le sergent Guy-Michel Nkili qui a fait cette déclaration sous serment.

    L’Est Républicain, 31/10/2021

  • Algeria Moroccan pipeline in the world press

    Algeria Moroccan pipeline in the world press – Algerian President Abdelmadjid Tebboune took decision ‘in light of the hostile behaviour’ of Morocco, as tensions between Algiers and Rabat continue to grow

    ALGIERS, Oct. 31 (Xinhua) — Algerian President Abdelmadjid Tebboune decided on Sunday to stop natural gas exports to Spain through Morocco, the official APS news agency reported.

    The presidency announced in a statement that Tebboune ordered the state-owned energy company Sonatrach to stop commercial relationship with Morocco and not to renew the gas pipeline contract with Morocco, which ends at midnight of Oct. 31, 2021.

    The statement stressed that the president made the decision due to Morocco’s « hostile » practices towards Algeria that affect national unity.

    Algeria has used the Gaz-Maghreb-Europe (GME) pipeline through Morocco to transfer natural gas to Spain.

    Algerian Minister of Energy and Mines Mohamed Arkab affirmed on Oct. 11 that his country will remain « the faithful and guaranteed » gas supplier to Europe.

    He said the Medgaz gas pipeline, linking Algeria and Spain by sea, guarantees an annual supply of 8 billion cubic meters of gas, noting that the pipeline capacity is due to increase to 10.6 billion cubic meters by December.

    Algeria, producing 1.2 million oil barrels per day and 130 billion cubic meters of natural gas annually, is Africa’s biggest natural gas exporter. It has been using pipelines and tankers to provide natural gas to European countries.

    Algeria cut diplomatic relations with Morocco in August, citing what it described as the latter’s « hostile » policies.

    Morocco later expressed regret over Algeria’s « completely unjustified » decision to sever diplomatic ties between the two countries

    Xinhua, 21/10/2021

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    Algeria to halt gas exports to Spain via Morocco
    Algerian President Abdelmadjid Tebboune took decision ‘in light of the hostile behaviour’ of Morocco, as tensions between Algiers and Rabat continue to grow

    Algerian President Abdelmadjid Tebboune on Sunday ordered state energy firm Sonatrach to halt gas exports to Spain through a pipeline that traverses Morocco, due to tensions with Rabat.

    Algeria, Africa’s biggest natural gas exporter, has been using the Gaz-Maghreb-Europe (GME) pipeline since 1996 to deliver several billion cubic metres (bcm) per year to Spain and Portugal.

    But the GME contract is due to expire at midnight on Sunday, just over two months after Algiers severed diplomatic ties with Rabat over « hostile actions » – accusations Morocco has dismissed.

    Tebboune « ordered the cessation of trade ties between Sonatrach and the Moroccan National Office for Electricity and Potable Water (ONEE), and the non-renewal of the contract, which expires at midnight Sunday », a statement from the presidency said.

    The move would not have a significant impact, ONEE said in a statement on Sunday night.

    « In anticipation of this decision, the necessary measures have been taken to ensure the continuity of the country’s electricity supply, » it said.

    Tebboune took the decision after consultations with the prime minister and the ministers of energy and foreign affairs « in light of the hostile behaviour of the (Moroccan) kingdom which undermines national unity », it said.

    Algerian and Spanish officials on Wednesday said Algiers would, from now on, deliver its natural gas to Spain exclusively through an undersea pipeline to avoid Morocco.

    But experts have said the alternative undersea line, known as Medgaz, has a smaller capacity than the GME, amid growing concern in Spain of gas shortages and soaring energy prices across Europe.

    Spain’s Ecological Transition Minister Teresa Ribera sought to sound reassuring during a meeting in Algiers earlier this week, speaking of « arrangements taken to continue to assure, in the best way, deliveries of gas through Medgaz according to a well-determined schedule ».

    Months of tensions

    Medgaz can carry eight bcm a year, with planned work to increase its capacity to reach 10.5 bcm.

    Algeria has also proposed increasing deliveries of liquefied natural gas (LNG) by sea.

    Maghreb geopolitics expert Geoff Porter told AFP that the shipping option did not make financial sense.

    Algeria and Morocco have seen months of tensions, partly over Morocco’s normalisation of ties with Israel in exchange for Washington recognising Rabat’s sovereignty over the disputed Western Sahara.

    Rabat has rejected the accusations of hostile acts that Algeria has levelled at its neighbour.

    Middle East Eye, 31/10/2021

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    Morocco says Algerian decision to end gas supply has ‘little impact’ – 2M TV

    Nov 1 (Reuters) – Morocco said on Sunday that the Algerian decision not to renew a gas supply contract with Morocco has “little impact” on the national electricity system, Morocco state-run 2M television said, citing a statement by the National Office for Electricity and Drinking Water.

    The office also added that necessary arrangements have been made to ensure the continuity of electricity supply and that other options are being studied for sustainable alternatives in the medium and long terms, 2M TV reported.

    Reuters, 01/11/2021

  • La fermeture du gazoduc dans la presse internationale

    La fermeture du gazoduc dans la presse internationale – L’Algérie, qui accuse son voisin de «pratiques hostiles», continuera d’alimenter l’Espagne en gaz via des gazoducs passant par la Méditerranée.

    L’Algérie condamne un gazoduc passant par le Maroc
    L’Algérie, qui accuse son voisin de «pratiques hostiles», continuera d’alimenter l’Espagne en gaz via des gazoducs passant par la Méditerranée.

    Nouveau coup de froid sur la relation algéro-marocaine. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné dimanche de ne pas reconduire le contrat d’un gazoduc alimentant l’Espagne car il passe par le Maroc. Le président algérien, qui a récemment rompu les relations diplomatiques avec le royaume voisin, a pris cette décision « au vu des pratiques à caractère hostile du Maroc, qui portent atteinte à l’unité nationale », selon un communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME). Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Énergie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le Maroc. En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97 % de ses besoins. Le gaz algérien alimentait, en outre, deux centrales thermoélectriques marocaines.

    Un impact « insignifiant » ?
    Les conséquences pour la consommation locale devraient néanmoins être « marginales dans la mesure où le Maroc a une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins », a tempéré un expert du secteur de l’énergie qui a requis l’anonymat. Dans un communiqué publié dimanche soir, l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a confirmé que la décision algérienne « n’aura dans l’immédiat qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national ».

    « Eu égard à la nature du voisinage du Maroc et en prévision de cette décision, les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’alimentation du pays en électricité », poursuit le communiqué, sans autre précision. « D’autres options sont en cours d’étude pour des alternatives durables, à moyen et long termes », assure l’ONEE. Le royaume chérifien pourrait notamment se tourner vers l’Espagne, selon des médias marocains.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat. La raison de cette crise : le destin du Sahara occidental, vaste zone désertique revendiquée par le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par Alger.

    Le Parisien, 01/11/2021
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    L’Algérie ferme le robinet du gaz pour punir le Maroc, et c’est l’Espagne qui trinque

    Après la Russie, l’Algérie à son tour utilise le gaz comme moyen de pression : elle met fin au contrat du gazoduc passant par le Maroc qui alimente l’Espagne en gaz.
    L’Algérie ne sait plus quoi faire pour enquiquiner son meilleur ennemi. Cet été, le gouvernement a même accusé le Maroc d’être responsable des incendies qui ont fait une centaine de morts en Kabylie. C’était plus pratique que de parler réchauffement climatique ou de reconnaître ses propres carences en matière de pouvoirs publics. Fin août, de manière unilatérale, Alger a même décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Aujourd’hui, il ferme le gaz.

    Depuis 1996, le Maroc est en effet un pays de transit pour le gaz algérien destiné à l’Espagne et au Portugal. Grâce au gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le pays et transporte chaque année plus de 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel, le royaume touche des droits de péage payés en nature : par du gaz. Et pour les mètres cubes qui lui manquent, il a droit à des tarifs très avantageux. Alors que les prix de l’énergie s’envolent, depuis le 31 octobre au soir, cette manne est officiellement tarie par décision des autorités. Le président Tebboune a demandé au groupe public algérien Sonatrach de ne pas reconduire son contrat avec l’Office national de l’électricité (ONE), l’opérateur marocain.

    Au cœur du conflit, le Sahara occidental
    Pourquoi une telle décision ? Pour protester contre des « pratiques à caractère hostile qui portent atteinte à l’unité nationale ». Au cœur de la crise, il y a encore et toujours le même sujet, le Sahara occidental. L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis et leur droit à l’autodétermination, ne digère toujours pas le fait que les États-Unis aient reconnu la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé, administré depuis 1975 par le Maroc.

    Au cœur de l’été, une petite phrase a brusquement ravivé les tensions : lors d’une visioconférence aux Nations unies, le chef de la diplomatie algérienne rappelle le soutien de son pays à « l’autodétermination du peuple sahraoui ». Le représentant marocain réplique : « Plus que tout autre, dit-il, le peuple kabyle en Algérie mérite de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ». Alger voit rouge. On connaît la suite.

    Ce 29 octobre, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU actant la prolongation du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), n’a rien arrangé. La résolution est jugée « partiale » par les autorités algériennes. Elle « a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’Etat occupant [le Maroc], dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental », précise le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le dernier envoyé spécial de l’ONU sur le Sahara occidental ayant jeté l’éponge, son successeur ­Staffan de Mistura prend justement ses fonctions ce lundi 1er novembre. À lui – une nouvelle fois – de relancer les négociations pour que la guerre du gaz ne se transforme pas en conflit ouvert.

    Une décision à l’impact « insignifiant » pour le Maroc
    Le Maroc réagit en mode « même pas mal ». Dans son communiqué publié dès dimanche 31 octobre, l’Office national de l’électricité explique que la décision algérienne n’aura dans l’immédiat qu’un impact « insignifiant ». Le pays a pris ses dispositions. Et même si les deux centrales qui fonctionnent grâce au gaz algérien s’arrêtent, le consommateur ne s’en rendra pas compte. Le Maroc dispose d’une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins. Le nouveau gouvernement d’Aziz Akhannouch discute également avec Madrid pour que l’Espagne renvoie du gaz au Maroc par le même gazoduc.

    En revanche, pour l’Espagne, ça risque d’être moins indolore. L’Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel du pays. Heureusement, elle ne l’envoie pas par un seul tuyau. Un autre gazoduc, le Medgaz, qui depuis 2011 passe par les fonds marins, va lui continuer de fonctionner.

    Mais le Medgaz est déjà au maximum de sa capacité. Les autorités algériennes se veulent rassurantes : pour que l’Espagne ne manque pas de gaz cet hiver, elles promettent d’augmenter les livraisons de gaz liquéfié par méthanier. Une méthode en réalité aléatoire car ces bateaux sont rares sur le marché. La conséquence possible, c’est une augmentation des prix pour les Espagnols. Une affaire qui embarrasse toute l’Europe, car les 27 n’ont aucun moyen pour aider l’Espagne, cinquième économie de l’Union, à résoudre son problème de dépendance énergétique.

    Franceinfo, 01/11/2021
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    Algérie : le président scelle la fin du gazoduc transitant par le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a «ordonné» dimanche au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz, «au vu des pratiques à caractère hostile du royaume» voisin. Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011.

    «Le président Abdelamadjid Tebboune a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le non renouvellement de l’accord qui expire dimanche à minuit», selon un communiqué de la présidence diffusé par la télévision publique.

    M. Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Énergie, «au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale», selon le communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Énergie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.

    En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97 % de ses besoins. La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des «actions hostiles» du royaume, une décision «complètement injustifiée», selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    Le Figaro, 31/10/2021
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    Crise diplomatique : le président algérien ferme le gazoduc transitant par le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a « ordonné » dimanche au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume » voisin.

    Le torchon continue de brûler entre Alger et Rabat. Le président Abdelamadjid Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) », a annoncé, dimanche 31 octobre, la télévision publique algérienne, diffusant un communiqué de la présidence.

    Abdelamadjid Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Energie, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale », expliquait le communiqué.

    Inquiétude à Madrid
    La décision algérienne de fermer le gazoduc GME qui reliait l’Algérie à la péninsule ibérique, via le Maroc a été prise en août dernier au moment où Alger rompait ses relations diplomatiques avec Rabat. Le pays premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, était depuis resté sur ses positions, ne faisant pas mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    L’Espagne, qui dépend pour moitié de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz, redoute de possibles pénuries ou même une hausse des prix du gaz. Cette semaine l’Espagne a cependant reçu de la part d’Alger l’assurance que l’approvisionnement sera bel et bien assuré. Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011.

    Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Energie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.

    En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97% de ses besoins. La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Rupture des relations diplomatiques
    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    Avec AFP

    Press From, 01/11/2021
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    L’Algérie ferme le gazoduc GME qui reliait l’Espagne, inquiétude à Madrid

    RFI – C’est ce 31 octobre qu’Alger ferme le gazoduc GME qui reliait l’Algérie à la péninsule ibérique, via le Maroc. Une décision prise en août dernier au moment où Alger rompait ses relations diplomatiques avec Rabat.

    L’Espagne, qui dépend pour moitié de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz, redoute de possibles pénuries ou même une hausse des prix du gaz. Cette semaine l’Espagne a cependant reçu de la part d’Alger l’assurance que l’approvisionnement sera bel et bien assuré.

    Mais dans un contexte de crise énergique mondiale, il reste à savoir si les prix ne pas vont flamber à nouveau, comme ils l’ont fait début octobre.

    L’Espagne sera-t-elle la victime collatérale des tensions entre l’Algérie et le Maroc ? Pour tenter de le comprendre, il faut sortir la calculette. Le gaz brûlé dans les centrales espagnoles provient pour moitié des gisements algériens. La moitié de cette moitié empruntait jusqu’à ce dimanche le gazoduc GME passant par le Maroc mais désormais fermé. L’autre moitié circule via Gazmed, un tuyau sous-marin traversant la Méditerranée.

    Alger s’est engagé à honorer ses contrats avec l’Espagne et, pour éviter toute rupture, a entrepris des travaux pour gonfler ce deuxième gazoduc, et lui permettre de palier la fermeture du GME.

    De nouvelles hausses des prix à venir ?

    Mais Gazmed ne suffit pas et l’Algérie propose d’envoyer du GNL, du gaz liquéfié, par bateaux depuis ses quatre sites de liquéfaction. Sur le papier, les Algériens sont confiants. Et si la Sonatrach, la compagnie nationale algérienne, jure avoir les capacités suffisantes, on ne sait pas en revanche à ce stade si les prix vont bouger. Ceux passés sur des contrats à long terme sont garantis et plutôt bas, explique l’expert Philippe Sebille Lopez, mais ceux du marché spot peuvent se révéler plus onéreux.

    Par ailleurs, en ce moment les prix de l’énergie ont grimpé en Espagne dans le sillage des cours mondiaux. D’ailleurs début octobre, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez assurait avoir proposé à la Commission européenne de procéder à des « achats groupés » de gaz afin d’accroître le pouvoir de négociation de l’UE face à la flambée des prix de l’énergie.

    « Si l’achat groupé de vaccins fonctionne, pourquoi n’augmentons-nous pas notre pouvoir de négociation en faisant un achat groupé et une réserve stratégique de gaz en Europe ? ».

    La Commission doit présenter en décembre un paquet de propositions législatives concernant notamment le gaz. Pas sûr que la flambée d’octobre soit la dernière pour les consommateurs espagnols.

    RFI, 31/10/2021