Catégorie : Algérie

  • Algérie : « Au cœur de la réforme de l’Etat » voit le jour

    Algérie : « Au cœur de la réforme de l’Etat » voit le jour. L’OPU vient de publier un ouvrage intitulé : « Au cœur des réformes de l’Etat » en hommage au Pr. Mohamed Boussoumah

    Dans le contexte des grandes mutations, l’Office des publications universitaires (OPU), en collaboration avec l’Université d’Alger 1 Benyoucef Benkhedda, vient de publier un ouvrage intitulé : « Au cœur des réformes de l’Etat » en hommage au Pr. Mohamed Boussoumah. Il s’agit d’un travail collectif en deux tomes; le premier en langue française et le deuxième en langue arabe, en guise de reconnaissance envers un homme qui s’est dévoué au service du savoir au sein de l’Université algérienne. Ainsi, un groupe de quatre professeurs a pris en charge la collecte de 38 articles scientifiques dont 15 en langue française et 23 en langue arabe, ponctués des remerciements et signes de gratitude. Il s’agit, de surcroît, de l’effort de quarante-trois (43) professeurs Algériens, Mauritaniens, Marocains, et Français qui ambitionnent d’en faire un ouvrage de référence sur les réformes de l’Etat en Algérie. Dans cette perspective, l’ouvrage est introduit d’une brève présentation du Pr. Boussoumah par une lettre du Recteur de l’Université d’Alger et le mot du Doyen de la Faculté de Droit, ainsi que certains enseignants de renom. Egalement, l’actuel ministre de la Communication, Amar Belhimer n’a pas manqué d’apporter sa touche à l’ouvrage, en publiant une contribution de quatre pages, en sa qualité de professeur à la Faculté de droit. Intitulée « le chirurgien du droit », l’écrivain a abordé, dans cette contribution, les qualités et le parcours exceptionnels de ce Professeur algérien de la première génération indépendante. Dans un autre sillage, l’ouvrage s’est étalé sur les débuts de carrière du Pr. Mohamed Boussoumah, qui faut le préciser, remontent à la période post indépendance, plus précisément à 1964. ¿ l’époque, l’enseignement universitaire était monopolisé par les enseignants français, puisque l’outil pédagogique était globalement dispensé en langue de Molière. Par la suite, Pr. Boussoumah a connu une impressionnante carrière universitaire qui s’est manifestée dans une production scientifique abondante illustrée par la publication de six ouvrages et de nombreux articles scientifiques. ¿ cela s’ajoute, l’encadrement de nombreux étudiants dans leurs thèses de magister et de doctorat dont les titulaires sont devenus de hauts cadres de l’Etat. Il s’est aussi distingué par une remarquable participation à de nombreux congrès et colloques, à travers l’animation de multiples thématiques qui portent principalement sur le droit constitutionnel et ses pratiques en Algérie, le service public, et aussi sur l’établissement public. Comme il a marqué sa présence, à maintes occasions au sein de plusieurs organismes publics en tant que membre des Conseils d’administration et différentes commissions. Nous citerons, entre autres, la Commission nationale d’experts d’Algérie 2005 (février 1993), (2005 ou 1993) le Comité des réformes du système éducatif (mai 2000), le Comité de réforme de la justice (octobre 1999), le Comité de réforme des structures et des missions de l’Etat (novembre 2000). En sus de ses fonctions pédagogiques en qualité de professeur agrégé à la Faculté de Droit d’Alger, Pr Boussoumah a fait un passage, comme enseignant auprès des institutions de l’Enseignement supérieur aussi bien nationales qu’étrangères de haut niveau, à savoir l’Ecole d’administration militaire, l’Ecole supérieure du commerce, l’Ecole supérieure du journalisme, l’Institut d’économie douanière et fiscale, l’Ecole nationale des impôts…etc. ¿ cet égard, il est important de signaler qu’il occupait le poste d’assistant puis professeur à l’…cole nationale d’administration(ENA), durant la période allant de 1965 jusqu’à 2008, o˘ il a fait un long parcours. Pr. Boussoumah est aussi un cadre de l’Administration universitaire. En effet, après avoir occupé son premier poste en qualité de vice- Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques d’Alger, et Directeur de l’Institut des études politiques, il sera par la suite Secrétaire général de la Revue algérienne des sciences juridiques, économiques et politiques (Faculté de Droit d’Alger). Il a aussi apporté sa précieuse contribution dans différents conseils, commissions et associations dans le milieu universitaire et de la recherche scientifique. L’ouvrage qui vise à mettre en lumière les sujets traités, a été structuré en quatre chapitres, à savoir les réformes institutionnelles, les réformes d’action et de gestion publiques, les réformes dans les domaines des droits et libertés et les réformes budgétaires et fiscales. En ce qui concerne les réformes institutionnelles, l’ouvrage apporte des éclairages au sujet du fonctionnement de la Cour constitutionnelle instituée par la Constitution de 2020 ainsi que la délimitation du domaine de la loi et du règlement. La place du président de la République dans les différentes modifications de la Constitution, aussi, la production juridique, les autorités administratives indépendantes ainsi que le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), ont pris dans cet ouvrage une place non négligeable. Le deuxième chapitre dédié au domaine des droits et libertés, renferme un large choix d’articles traitant des questions des droits de l’homme et des libertés publiques, les droits et libertés des personnes handicapées, le mouvement féminin et les droits de la femme, en jetant la lumière sur l’émigration vers l’intérieur et l’extérieur du pays. Quant au troisième chapitre de l’ouvrage, il tente, d’une part, de mettre en évidence les réformes touchant l’action et la gestion publique en tenant compte essentiellement du service public et sa délégation d’une manière particulière, la dualité de la nature du service public industriel et commercial, la consultation et sa relation avec la notion de police administrative, durant la pandémie de la Covid-19, et d’autre part, l’émergence de la relation Administration-citoyen à l’ère du numérique, des technologies de l’information et de la télécommunication, des marchés publics; collecte, protection et diffusion des données publiques et la loi des télécommunications. Le dernier chapitre est consacré aux réformes budgétaires et fiscales o˘ l’ouvrage a ouvert un débat sur l’impôt forfaitaire unique (IFU) et les recettes fiscales locales ainsi que la modernisation de l’Administration fiscale en tant que défi stratégique. Par ailleurs, l’ouvrage donne une définition du budget comme un élément primordial de la gouvernance publique dans la réforme de l’Etat.

  • Algérie. Il est où le maire?

    Algérie. Il est où le maire? Les maires de l’Algérie verticale! Une sous-caste réduite à une imprimante géante crachant des pièces d’état-civil à tire-larigot 

    Et voilà qu’un autre vote pointe le bout de son urne. Les élections communales sont fixées au 27 novembre 2021.

    Ah les maires de l’Algérie verticale ! Une sous- caste de la république réduite à une imprimante géante crachant des pièces d’état- civil à tire-larigot.

    Certains accusent la clique Boutef d’avoir dépouillé le maire de toute prérogative.

    Qu’a cela ne tienne, le maire est un figurant contrarié, récitant la cantate de l’impossibilité… à entreprendre la moindre initiative, sans en référer à son Wali via son chef de Daira, et en s’excusant de les déranger chaque fois, pour l’achat de balais ou de rames de papiers.

    Il a bon dos le système…car le maire contribue aussi à cette faillite en participant gosier cousu à la curée communale.

    A la Casbah d’Alger, commune la plus sale d’Algérie, où on a l’impression qu’il n’existe ni maire ni père édile …tellement la vieille cité tombe en ruines chaque jour davantage.

    Il est 8 heures aux alentours de la mosquée Ketchaoua…les ambulants et les camelots s’emparent de la cité.

    C’est le marché des sous faciles qui ne laisse aucun centimètre carré au passage piéton.

    Il est 18 heures , et c’est une autre légion qui s’empare des lieux…c’est le commerce de la bouffe qui prend la relève et dégouline jusqu’à submerger les rues.

    Bouteilles de butanes à même l’asphalte pour chauffer le poivron qu’on associe à l’œuf dont les restes jonchent le sol pour des mois. Et cuisine en plein air sauce microbe.

    C’est une muqueuse à mille mains, c’est Jules et Jim version les affamés, entre misère des ventres et deuil du civisme…le cocktail est un carnage du vivre-ensemble.

    Ils sont des centaines de hères à venir sur le parvis de la mosquée Ketchaoua et roter après avoir fait ripaille et désordre.

    C’est la fin du jour dans ce quartier qui abrite Dar Aziza , Dar El Qadi, le vieux Palais de justice , le Palais d’hiver, mitoyen à la mosquée Ketchaoua…et la vue sur cour vire au cauchemar.

    L’ob-scène scintille dans une ambiance tantrique. Calcutta à côté de ce décor pourrait ressembler au paradis. Il est où le maire ? Perdu entre rue Hadj « homard létal » et le boulevard du poivron bactérien !

    Madjid Khelassi

    La Nation, 25/10/2021

  • Lamamra : « L’Algérie ne tolère aucune ingérence »

    Lamamra : « L’Algérie ne tolère aucune ingérence » dans ses affaires internes de quelque partie que ce soit à plus forte raison lorsqu’il est question de la France.

    L’Algérie «ne tolère aucune ingérence dans ses affaires internes de quelque partie que ce soit, à plus forte raison lorsqu’il est question des autorités de l’ancien pays colonisateur», a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

    Dans un entretien accordé à la Chaîne russe Russia Today (RT) diffusée samedi soir, M. Lamamra a souligné que «l’Algérie ne pratique pas la diplomatie du haut-parleur, travaille dans le calme, exploite les canaux diplomatiques ouverts et marque ses positions en toute transparence et clarté lorsqu’il s’agit de questions touchant à sa souveraineté nationale et à ses intérêts suprêmes». Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que «l’Algérie ne tolère aucune ingérence dans ses affaires internes de quelque partie que ce soit, à plus forte raison lorsqu’il s’agit des autorités de l’ancien pays colonisateur», en allusion aux déclarations des hautes autorités françaises «attentatoires à la souveraineté nationale et aux intérêts suprêmes de l’Algérie». «L’Algérie a pris des mesures concrètes pour exprimer son mécontentement quant à l’ingérence dans ses affaires internes, à travers la convocation de son ambassadeur pour consultations, mais aussi par une décision souveraine portant fermeture de son espace aérien aux avions militaires français», a-t-il soutenu.

    Lamamra a affirmé, dans ce sens, que les décisions prises par l’Algérie «sont souveraines et appliquées par un Etat souverain pour exprimer sa colère, en réaction à une agression verbale (…)».

    Répondant à une question sur des allégations françaises, selon lesquelles la décision de fermeture de l’espace aérien algérien aux avions militaires français aurait été motivée par une prétendue volonté d’une présence russe au Mali, M. Lamamra a répondu : «Nous n’avons pas d’informations précises, ni de la partie russe, ni de la partie malienne, au sujet de la coopération militaire entre les deux pays». «En Algérie, et partant de notre politique basée sur le non-alignement, nous ne sommes pas pour la présence militaire étrangère dans n’importe quel pays africain indépendant. Nous sommes plutôt pour un continent exempt de toute présence militaire étrangère. Nous reconnaissons, cependant, le droit souverain de chaque pays ami et frère de prendre les mesures qu’il juge adéquates pour défendre sa souveraineté et garantir sa sécurité, de la manière qui lui convient», a-t-il soutenu.

    «Tout ce qui touche les intérêts, la sécurité et la stabilité du Mali touche, dans le même temps, les intérêts, la sécurité et la stabilité de l’Algérie», a-t-il averti, rappelant les relations historiques entre les deux pays.

    S’agissant de la détérioration des relations diplomatiques entre le Mali et la France, M. Lamamra a indiqué que «nous nous devions d’écouter les reproches faits par les autorités maliennes à la France», outre le rejet populaire des attitudes de certaines forces françaises déployées dans ce pays. Nous considérons les déclarations officielles françaises attentatoires à l’Etat du Mali comme étant de l’ingérence dans les affaires internes de ce pays».

    Libye : Forte probabilité d’élections générales

    Evoquant le dossier libyen, le chef de la diplomatie algérienne a salué la réunion abritée par la capitale Tripoli il y a quelques jours, qualifiant cet évènement de «succès» et de preuve que les Libyens ont pris les choses en mains. Désormais, c’est la Libye qui accueille les rencontres sur son devenir, après y avoir été longtemps invitée». La participation de pas moins de 15 ministres représentant des pays frères de la Libye, à la réunion de Tripoli, en plus de délégations de haut niveau provenant de pays membres permanents au Conseil de sécurité dont la Chine, la Russie et les USA, témoigne du niveau de stabilité et de sécurité atteint dans ce pays.

    La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage, tenue il y peu à Alger, a constitué un tournant décisif, a indiqué le chef de la diplomatie algérienne, précisant que les ministres participants avaient affirmé à la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Mangoush, leur disponibilité à se rendre en Libye pour assister à la mise en œuvre de ses initiatives visant à consolider la stabilité dans le pays.
    Evoquant les derniers développements en Libye, M. Lamamra a rassuré que «les choses vont dans le bon sens de manière pacifique et la probabilité d’organiser les élections se confirme de plus en plus et est désormais liée plus aux aspects règlementaires et politiques que sécuritaires».

    «La question du retrait des mercenaires et des forces étrangères du sol libyen est axée sur deux volets : le premier est lié à la pleine souveraineté de la Libye qui est appelée à prendre des mesures concernant les milices internes, leur désarmement et leur organisation de manière à ne pas constituer une force militaire susceptible de s’opposer aux nouvelles orientations», a expliqué le ministre.
    «Le deuxième volet est, quant à lui, relatif à la « nature internationale »», a-t-il ajouté soulignant qu’«il incombe désormais aux auteurs des conclusions du Sommet de Berlin telles que consacrées par le Conseil de Sécurité par une résolution ferme, de prendre les mesures adéquates pour les mettre en œuvre».

    Par ailleurs, l’initiative de l’Algérie pour le règlement de la crise du barrage de la Renaissance vient «parachever l’action de l’UA et ouvrir des perspectives à partir d’un nouvel angle auquel le négociateur africain n’avait pas prêté attention», a précisé le ministre.
    Sur la participation de la Syrie au prochain Sommet arabe prévu à Alger, M. Lamamra a fait savoir que cette question nécessitait des concertations et une convergence de vues, souhaitant voir la Syrie exercer son droit en tant que membre de la Ligue arabe et participer aux travaux.
    Evoquant la normalisation par certains pays arabe de leurs relations avec l’entité sioniste, M. Lamamra a indiqué qu’«il s’agit de décisions souveraines», soulignant toutefois que «la position de l’Algérie est à l’opposé de cette tendance, avec tout le respect que nous avons pour les décisions souveraines des pays».
    «L’unification des rangs arabes pour le soutien du peuple palestinien implique la préservation et l’enrichissement de l’initiative arabe de paix approuvée au Sommet de Beyrouth de 2002», a conclu M. Lamamra.

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    «Rabat est allé trop loin dans son complot contre l’Algérie»

    «Rabat est allé très loin dans son attaque contre l’Algérie, en recourant à des individus et des groupes classés terroristes par l’Algérie», a déclaré M. Lamamra lors d’un entretien à la chaîne Russia Today, diffusé samedi soir.
    «Le Maroc a également employé des méthodes de guerre dite de « quatrième génération » pour déstabiliser le front interne de l’Algérie, recourant même à l’assistance et l’aide d’Israël», ajoute le chef de la diplomatie algérienne.
    Le ministre tient à préciser que l’Algérie «ne critique aucun pays lorsqu’il exerce sa souveraineté. Or, face à cet acte dirigé contre la sécurité et la stabilité de l’Algérie, nous avions appelé l’attention de tous sur la dangerosité et le caractère inadmissible de l’action entreprise par Rabat».

    «Lorsqu’on explique au Maroc par la voix de ministres, aux invités, notamment israéliens que l’Algérie est source d’inquiétude dans la région et qu’elle s’est alliée à un autre pays (…), l’Algérie s’est trouvée dans l’obligation de riposter vigoureusement», a expliqué M. Lamamra en référence à la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Alors que «l’Algérie a été de tout temps un facteur de stabilité et de paix dans la région, comme tout le monde le sait, la partie marocaine fait ressortir délibérément des déclarations fallacieuses sur la politique de l’Algérie et ses actions dans la région» déplore-t-il.

    L’occupation du Sahara occidental, à l’origine de l’instabilité dans la région

    Le chef de la diplomatie algérienne affirme, par ailleurs, que «le Maroc est responsable de l’instabilité dans la région, désormais ouverte sur l’inconnu, du fait de son occupation du Sahara occidental», son refus du plan de paix des Nations unies, et ses entraves à la solution au conflit» qui oppose le Maroc au Front Polisario.
    «Toutes les démarches entreprises jusqu’à présent par le gouvernement marocain visent à imposer un fait accompli incompatible avec le droit international et ne remplissant pas les conditions minimales d’une coexistence pacifique entre les pays de la région, entendre par là, le peuple sahraoui frère qui a des droits inaliénables», explique le ministre. Il rappelle, à ce titre, la position l’Algérie vis-à-vis du conflit au Sahara occidental qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Interrogé sur les déclarations d’un ministre israélien au sujet d’une «relation spéciale» qu’entretiendrait l’Algérie avec l’Iran, M. Lamamra dira qu’il s’agit de «propos inexacts et incorrectes, car c’est là des déclarations relayées délibérément par le Maroc pour nuire à l’Algérie», ajoutant que «les choses sont claires et connues. L’Algérie entretient des relations normales et anciennes avec la République islamique d’Iran depuis le régime du Shah d’Iran». «L’Algérie et l’Iran ont des intérêts au sein de l’OPEP, et l’Algérie a des intérêts à ce que l’Iran entretienne des bonnes relations avec tous ses voisins arabes, et que tout le monde dans cette région et dans d’autres, y compris celle du Maghreb, se conforme aux règles du droit international, sans aucune ingérence dans les affaires internes des pays, a précisé le ministre.

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    Haut degré de concertation entre l’Algérie et la Russie

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé que «les relations entre l’Algérie et la Russie sont caractérisées par un haut degré de concertation».
    Dans un entretien accordé samedi à la chaîne Russia Today, M. Lamamra a indiqué que «la Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie», rappelant la Déclaration du partenariat stratégique entre les deux pays signée en 2001. «La relation entre les diplomaties algérienne et russe est caractérisée par un haut degré de concertation», a-t-il dit, soulignant que «dans ce cadre, l’Algérie a toujours eu des concertations constructives avec la Russie, qu’il s’agisse de certaines questions sensibles soumises au Conseil de sécurité que pour d’autres pouvant porter atteinte aux intérêts de la Russie, débattues dans des foras où l’Algérie est un pays membre». «Les relations entre les deux pays sont appelées à se consolider», a-t-il indiqué, précisant que cela «dépend du degré de concertation, de l’échange des visites, des cadres institutionnels (commission conjointe et commission du dialogue politique) activant dans le cadre des textes mis en place et présentant des opportunités pour les deux parties en vue d’approfondir les consultations et de renforcer les points de convergence».

    Concernant l’élargissement de cette coordination à d’autres domaines, M. Lamamra a indiqué que «le niveau actuel reflète l’intérêt qu’accordent les deux parties à cette concertation. Toutefois, l’évolution des relations et l’accélération des évènements sur la scène internationale nous imposent de développer ces cadres et ces mécanismes de manière à renforcer la concertation et convenir de positions communes lorsqu’il s’agit de questions conformes à notre vision en tant qu’Etat non aligné et qui aspire à établir des relations d’amitié fortes avec la Russie».
    M. Lamamra a, enfin, évoqué l’intérêt qu’accorde la Russie au continent africain, à travers l’organisation d’un sommet Afrique-Russie et la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique et de la Russie qui a été reportée.

    Lamamra : « La Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie »

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a affirmé que « les relations entre l’Algérie et la Russie sont caractérisées par un haut degré de concertation ».

    Dans un entretien accordé samedi à la chaîne « Russia today », M. Lamamra a indiqué que « la Russie entretient des relations historiques avec l’Algérie », rappelant la Déclaration du partenariat stratégique entre les deux pays signée en 2001.

    « La relation entre les diplomaties algérienne et russe est caractérisée par un haut degré de concertation », a-t-il dit, soulignant que « dans ce cadre, l’Algérie a toujours eu des concertations constructives avec la Russie, qu’il s’agisse de certaines questions sensibles soumises au Conseil de sécurité que pour d’autres pouvant porter atteinte aux intérêts de la Russie, débattues dans des foras où l’Algérie est un pays membre ».

    « Les relations entre les deux pays sont appelées à se consolider », a-t-il indiqué, précisant que cela « dépend du degré de concertation, de l’échange des visites, des cadres institutionnels (commission conjointe et commission du dialogue politique) activant dans le cadre des textes mis en place et présentant des opportunités pour les deux parties en vue d’approfondir les consultations et de renforcer les points de convergence ».

    Concernant l’élargissement de cette coordination à d’autres domaines, M. Lamamra a indiqué que « le niveau actuel reflète l’intérêt qu’accordent les deux parties à cette concertation. Toutefois, l’évolution des relations et l’accélération des évènements sur la scène internationale nous imposent de développer ces cadres et ces mécanismes de manière à renforcer la concertation et convenir de positions communes lorsqu’il s’agit de questions conformes à notre vision en tant qu’Etat non aligné et qui aspire à établir des relations d’amitié fortes avec la Russie ».

    M. Lamamra a, enfin, évoqué l’intérêt qu’accorde la Russie au continent africain, à travers l’organisation d’un sommet Afrique-Russie et la réunion conjointe des ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique et de la Russie qui a été reportée.

    El Moudjahid, 25/10/2021

  • Sahara Occidental: Droit sur la vérité

    Sahara Occidental: Droit sur la vérité. En refusant à la participation aux tables rondes l’Algérie revient à ses principes sur une question de décolonisation.  

    En affichant ouvertement son refus de se rassembler à la table ronde pour la reprise des négociations sur le Sahara occidental, comme le propose le projet de résolution sur la prorogation de la Minurso, l’Algérie revient à ses principes cartésiens sur cette vieille question de décolonisation.

    Il n’échappe à personne que la diplomatie algérienne est revenue à l’offensive sur toutes les questions qui engagent ses avis et ses positions et le dossier du Sahara occidental ne peut faire exception. Déjà, on imagine mal l’Algérie s’asseoir autour d’une même table avec le Maroc alors que les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues. On ne chercherait donc pas mieux à bloquer encore une solution politique au Sahara occidental en soumettant, voire en liant, le projet de résolution de la prorogation de la Minurso à un retour au format des négociations en ‘table ronde’ entre le Maroc et le Front Polisario, avec la participation en tant que pays observateurs de l’Algérie et la Mauritanie qui devrait également exprimer sa position sur la question.

    Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts ces trois dernières années et la situation n’est vraiment plus la même que celle qui a vu les quatre parties s’asseoir, à la fin de l’année 2018, autour d’une table à New York pour débattre autour des voies et moyens à mettre en pratique pour trouver une issue politique à ce conflit qui date de près d’un demi-siècle. Les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, doivent reprendre des négociations directes sous l’égide des Nations unies pour ne pas laisser croire que le Maroc négocie avec trois parties.

    Pour le moment, on n’a entendu que l’avis de l’Algérie sur ce format des tables rondes, jugé inefficace et contre-productif, servant plus le Maroc qui fait obstacle à toutes les tentatives de l’ONU pour organiser un référendum d’autodétermination depuis que le Sahara était sous occupation espagnole. Un droit inaliénable auquel n’ont jamais cessé d’appeler clairement, pourtant, toutes les résolutions de l’ONU. Le Maroc qui cherche toujours à dévier le débat de cet objectif, et qui a réussi jusque-là à faire perdurer le statu quo avec l’aide de puissances étrangères, ne peut plus continuer à cacher le soleil avec un tamis. Maintenant, c’est de deux choses l’une, soit la reprise des négociations entre les deux principales parties engagées dans le conflit, en l’occurrence le Maroc et le Front Polisario, telles qu’identifiées explicitement par toutes les résolutions du Conseil de sécurité, soit le retour au langage des armes, qui a en fait déjà commencé depuis l’intervention militaire marocaine à Guerguerate au mois de novembre dernier.

    Droit sur la vérité

  • Quand le Hirak transfigura le peuple algérien

    Quand le Hirak transfigura le peuple algérien. Chaque vendredi, les Algériens troquaient le tapis contre l’asphalte pour faire vibrer la rue de leurs cris de révolte entonnés en chœur contre le système.

    Dès le 22 février 2019, des mois durant, l’Algérie était devenue La Mecque de la contestation. Tous les humbles regards prolétaires du monde entier se tournaient vers l’Algérie, secouée par l’irruption inattendue des forces telluriques populaires, pour prier en chœur à la victoire du peuple algérien en lutte contre le système, l’injustice sociale, le despotisme politique, la dictature de l’argent, l’omnipotence de l’oligarchie prédatrice des deniers publics. Chaque mardi et vendredi, sur leur écran, ils dirigeaient leurs espoirs sur cette Algérie revigorée, rénovée, portée par une jeunesse avide de liberté et d’égalité sociale.

    Chaque vendredi, les Algériens troquaient le tapis contre l’asphalte pour faire vibrer la rue de leurs cris de révolte entonnés en chœur contre le système. Les Algériens troquaient la prosternation religieuse contre la protestation politique. La soumission au Ciel contre le soulèvement contre les cimes du pouvoir du pharaon Bouteflika qui avait momifié l’Algérie par la dévitalisation des forces sociales et intellectuelles du pays, réduit à l’état de cadavre économique à force d’éviscérations financières opérées sur les richesses de la nation par les équarisseurs de la République. Les Algériens troquaient le silence étouffant des salles de prière contre le grondement expressif de la révolte joyeuse piétonnière.

    Le paradis céleste hypothétique impalpable contre l’Eden terrestre, réellement authentique à portée de main. La discrimination sexuelle des lieux de prière contre la mixité égalitaire humaine dans les espaces publics de liberté en lutte. Les Algériens troquaient la peur individuelle des autorités divine et étatique contre l’assurance téméraire collective du peuple désormais confiant en sa force combative inébranlable et invincible. Troquaient la résignation religieuse au sort de l’homme contre l’indignation politique pour révolutionner la vie de l’Algérien. Troquaient la controverse stérile religieuse, vectrice de division, contre le débat politique fécond ferment d’union nationale.

    Les discussions irrationnelles sur la taille de la barbe et la longueur du hijab contre le débat rigoureux portant sur la forme de gouvernement démocratique à établir collectivement et sur le projet de société égalitaire à instaurer en Algérie. Troquaient la tristesse déprimante d’une vie studieuse écrasée par la misère contre l’enchantement galvanisant de la nouvelle existence séditieuse, animée d’une intrépide volonté de transformer la société algérienne pour une vie sociale meilleure, une scène politique assainie, une économie purifiée mise au service des besoins sociaux et non du profit, encore moins d’une caste gouvernementale. Troquaient les dommageables dissensions ethniques et religieuses préjudiciables au pays contre l’union du peuple laborieux algérien, édifiée au-delà de ses artificiels clivages archaïques et crispations identitaires souvent actionnés par un clan du pouvoir aux fins de cultiver et de fomenter la pernicieuse division, profitable qu’aux oligarques maffieux du régime pharaonique de Bouteflika.

    Les Algériens troquaient l’illusoire croyance en tous les partis d’opposition affidés contre l’affirmation du peuple laborieux algérien d’être l’unique véridique et probe représentant collectif oppositionnel, apte à apporter le changement, agent de la transformation socioéconomique et politique authentiquement révolutionnaire. Troquaient la focalisation du regard vers l’Orient féodal contre l’orientation de la vision sur des optiques culturelles et cultuelles nationales conformes aux valeurs algériennes contemporaines et à la modernité universelle progressiste. Troquaient la propension renégate de la fuite vers l’Occident décadent, notamment la France raciste, contre la proclamation patriotique de bâtir leur destin hic et nunc dans leur propre pays révolutionné.

    Troquaient la mentalité du colonisé instillé et entretenu par les pouvoirs dominants locaux vassalisés contre l’esprit révolutionnaire déterminé à rendre gorge aux exploiteurs autochtones, et résolu à combattre les impérialistes de tous bords convoitant les richesses de l’Algérie ou animés par des velléités de déstabilisation du pays.

    Troquaient la posture de pions sur l’échiquier national manœuvré par des imposteurs révolutionnaires des frontières contre la fonction de maîtres des enjeux politiques de la nation, résolus à se réapproprier les règles du jeu du sort du pays depuis 1962 écrasé par la loi du plus fort, parasité par l’esprit gouvernemental retors.

    Troquaient les mœurs patriarcales discriminatoires perpétuées perversement par les islamistes contre l’esprit d’égalité des sexes, catalyseur d’une nouvelle société algérienne fondée sur des rapports égalitaires authentiquement humains entre hommes et femmes.

    Troquaient la mentalité archaïque fossilisée prisonnière de traditions tribales, sous couleur berbéristes kabyles, contre l’esprit rationnel enfin mûr pour se mettre en phase avec notre époque scientifique, servant de tremplin au développement de la critique radicale, à l’épanouissement de controverses philosophiques et politiques fructueuses, vectrices de projets d’émancipation et d’égalisation sociale, de programmes économiques aptes à opérer hic et nunc l’industrialisation et la modernisation de l’Algérie.

    Khider Mesloub

    Le Quotidien d’Oran, 24/10/2021

  • L’Algérie ne participera pas à la future table ronde sur le Sahara occidental et quelles en sont les raisons ?

    L’Algérie ne participera pas à la future table ronde sur le Sahara occidental et quelles en sont les raisons ?- Alger a mis en garde contre un risque « sérieux » d’escalade entre le Maroc et le Polisario.

    Dans une missive envoyée au président du Conseil de sécurité Martin Kimani, et dont le chef de l’ONU a été rendu destinataire, la mission d’Algérie à New York a réagi vivement au format de négociations dits de +tables rondes+ suggéré dans ledit projet.

    Sur instruction de notre gouvernement, je vous écris pour réitérer la position de mon pays concernant la référence dans le projet de résolution sur le renouvellement de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (Minusro) aux soi-disant +tables rondes + », écrit la mission dans cette lettre consultée par l’APS.
    L’Algérie a mis en garde, par la voix de son envoyé spécial pour le Maghreb et le Sahara occidental, Amar Belani, contre un risque « sérieux » d’escalade entre le Maroc et le Polisario.

    Dans une déclaration faite, ce vendredi 22 octobre à l’agence officielle de presse, l’APS, ce responsable évoque la situation dans la zone de Guerguerat, théâtre d’escarmouches entre l’armée marocaine et des combattants Sahraouis.

    « Avec la rupture brutale du cessez-le-feu par les forces d’occupations marocaines et l’annexion illégale de la zone tampon à Guerguerat en violation flagrante des accords militaires, nous sommes face à une situation de guerre et il faut reconnaître que les risques d’escalade sont sérieux », estime Amar Belani, au lendemain de l’ouverture d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la question Sahraouie. Dit-il dans une déclaration exclusive à l’APS.

    Il interpelle ainsi l’Instance onusienne. « C’est pourquoi, plus que jamais, le Conseil de Sécurité doit traiter la question du Sahara Occidental avec lucidité et responsabilité car il y va de la paix et de la stabilité dans la sous-région », ajoute Amar Belani.
    Selon lui, « il serait tout à fait légitime de s’interroger sur la pertinence, voire l’utilité, de la relance d’un processus politique désincarné qui ne serait pas en phase avec les nouvelles réalités sur le terrain et qui légitimerait le fait accompli colonial, y compris dans une zone tampon censée être démilitarisée conformément aux accords contraignants signés par les deux parties et endossés par le Conseil de sécurité ».

    Pour ce responsable algérien, même la mission de la Minurso (mission des Nations Unis pour le référendum au Sahara occidental) devient compliquée dans ces conditions.
    « Il est légitime de s’interroger désormais sur l’exécution du mandat de la Minurso dans ce nouveau contexte, puisqu’il n’y a plus de cessez-le-feu à observer depuis le 13 novembre 2020, compte tenu du refus obstiné du Maroc de revenir au statu quo ante malgré les exhortations du Secrétaire général des Nations Unies, et que la tenue du referendum d’autodétermination, qui est la raison d’être de la Mission, est en attente depuis une trentaine d’années », indique-t-il.

    Et d’ajouter: « Pour toutes ces raisons objectives liées à une situation considérablement détériorée, il est attendu du Conseil de sécurité une approche équilibrée, transparente, et impartiale qui prenne en charge les nouvelles réalités sur le terrain et les attentes légitimes du peuple sahraoui conformément aux paramètres du plan de règlement ».
    Amar Belani émet aussi des critiques concernant la nouvelle résolution du conseil de Sécurité de l’ONU. « La nouvelle résolution dont la première mouture, soit dit au passage, est profondément déséquilibrée, ne fera que consacrer une impasse programmée du processus politique et l’échec anticipé des efforts du nouvel envoyé personnel avant même que ce dernier n’ait pris son service à compter du 1er novembre », ajoute-t-il.

    Le diplomate algérien affirme également que « le format dit des tables rondes proposé n’est pas la solution idéale ». « L’Algérie ne s’est jamais engagée à en faire partie à l’avenir car nous estimons que ce format est loin de constituer la solution idéale et que, bien au contraire, il est devenu contreproductif depuis que le Maroc a décidé, de manière irresponsable et malhonnête, de l’instrumentaliser pour tenter misérablement d’escamoter le caractère de décolonisation de la question du Sahara Occidental au profit d’un prétendu conflit régional et artificiel dont l’Algérie serait une partie prenante « , dit-il.

    Amar Belani explique également que l’Algérie a instruit son représentant à New York  » à l’effet de notifier cette position du gouvernement algérien concernant le rejet de ce format au président du conseil de Sécurité, en lui demandant de faire circuler la note verbale en question à tous les membres du Conseil de sécurité ».

    Tarek Benaldjia

  • Algérie : Le Tourisme opère sa mue

    Algérie : Le Tourisme opère sa mue. Forte de beaucoup de potentialités, la destination Algérie n’attire pas grand monde, pour autant.

    Le ministre du Tourisme, Yacine Hammadi, veut revigorer les activités de son secteur, par un changement en profondeur. Forte de beaucoup de potentialités, la destination Algérie n’attire pas grand monde, pour autant. Aussi, M. Hammadi entend numériser l’activité touristique, de préserver la richesse culturelle et de diversifier les produits de l’artisanat, de sorte à attirer le plus de touristes et valoriser l’image de l’Algérie, comme destination touristique, par excellence.

    Si la situation de ce secteur est jugée bancale par beaucoup de spécialistes, les mesures qui seront apportées seront un plus, mais «restent encore insuffisantes» soulignent-ils.

    Pour M. Hammadi, la destination Algérie, sera encore rehaussée par une production artisanale de qualité et veut s’en donner les moyens. Il a assuré dans ce sens, la poursuite de l’accompagnement des artisans par la formation notamment, et a mis l’accent aussi sur la mise en place d’espaces pour la commercialisation des articles de l’artisanat traditionnel.

    Sur un autre volet, le ministre a insisté sur la promotion du tourisme intérieur, en réunissant les conditions nécessaires à son développement, en plus de valoriser la destination touristique algérienne pour attirer le touriste étranger.

    Il faut dire que ces deux années ont été catastrophiques pour le secteur, et en particulier, l’hôtellerie qui a vu baisser ses réservations de plus de 80%. Aussi, le début du tourisme saharien prévu fin octobre courant, fait naitre beaucoup d’espoirs auprès des acteurs locaux.

    Le tourisme algérien renaitra-il de ses cendres ?

    Pour beaucoup, la tâche sera rude. En effet, des observateurs estiment que le tourisme algérien souffre d’un manque de vision et de stratégie, et «les mesures apportées ou certaines corrections, ne sont pas à même de relancer une activité, qui malgré ses atouts, reste au creux de la vague. On ne peut promouvoir la destination Algérie en améliorant, juste, les prestations artisanales. Elles sont un plus, mais pas la solution», nous affirme Bourad Mohamed, spécialiste et consultant en tourisme durable.

    Derbal Mohamed, gérant d’une agence de tourisme «Select Tour» à Mohammedia, est plus réservé et nous a donné ses impressions. «Nous venons de subir (et nous ne sommes pas les seuls) deux années terribles à cause de la Covid. Notre secteur en a été très impacté du fait des politiques précédentes, où le tourisme, était livré à lui-même, sans organisation ni planification»..

    Ce gérant estime que le tourisme devrait être spécialisé et les activités divisées en sous-secteurs. «Tout le monde ne doit pas faire tout, un spécialiste du tourisme balnéaire se casserait les dents en touchant au saharien et vice versa. Il faut développer chez le citoyen, d’autres formes de tourisme. Il n’ya pas que la mer ou le réveillon de fin d’année. C ‘est tout une culture à mettre en place. C ‘est ainsi que l’on pourra développer le tourisme domestiques (randonnées, séjours courts, de montagne, culturels etc, et surtout, développer les maisons d’hôtes. Pas besoin de structures lourdes pour accueillir un touriste en quête d’authenticité et de terroir». Et de continuer de préciser sa pensée en affirmant «qu’il faut développer certaines niches du secteur très prometteuses, comme le tourisme de luxe par exemple. A condition d’avoir les prestations qui vont avec» nous assure-t-il

    Pour M Derbal, «beaucoup de choses manquent à l’Algérie pour devenir une destination touristique. A commencer par une bonne communication et présentation de l’Algérie. De plus, il faut une souplesse dans l’obtention des visas touristiques; des infrastructures d’accueil touristiques dans les normes; des bureaux de change officiels; une offre de vols plus large, car les vols vers l’Algérie sont une autre problématique majeure, la promotion de la culture et de l’histoire algériennes, une communication sur la sécurité en Algérie; une offre culturelle et de loisirs sur place, accès agréable aux plages, un accueil et une orientation des touristes, un réseau de transports performant et intuitif » et de conclure: «Nous sommes en 2021, et ce n’est que maintenant que l’on commence à réfléchir sur les moyens d’attirer les touristes étrangers mais aussi les membres de la communauté nationale établis à l’étranger, en leur offrant la possibilité de passer des vacances dans leur pays au lieu de choisir des destinations touristiques étrangères», a-t-il soutenu.

    Réda Hadi

    Ecotimes, 24/10/2021

  • Algérie-France: Au bord de la rupture ?

    Algérie-France: Au bord de la rupture ? Les relations entre Paris et Alger traversent une période de fortes turbulences depuis les déclarations d’Emmanuel Macron sur le système algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française

    Les relations algéro-françaises traversent une période de fortes turbulences depuis les déclarations d’Emmanuel Macron sur le système algérien et l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française.
    En réaction aux propos controversés du président français, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar Daoud, et interdit le survol de son territoire par les avions militaires français en opération au Mali.
    Des experts politiques et économiques et des observateurs ont déclaré que l’Algérie a récemment connu une progression importante dans le rapprochement et de la coopération avec la Turquie, au détriment de la France, dont les relations avec les pays arabes connaissent un refroidissement et une crise qui ont renforcé les récentes déclarations du président Emmanuel Macron.

    Les experts soulignent la récente détérioration des relations économiques franco-algériennes, qui peut constituer une opportunité historique pour l’Algérie et Ankara de se débarrasser de l’influence de Paris.
    L’Algérie a proposé à la Turquie à la fin de l’année dernière de créer un conglomérat d’entreprises multinationales pour pénétrer les marchés internationaux, et c’était lors de la réunion du ministre du Commerce Kamal Rezik avec l’ambassadeur d’Ankara en Algérie Mahinur Ozdemir Goktash.

    Ces évolutions positives sont intervenues à un moment où les relations de l’Algérie avec Paris connaissent de vives tensions, sur fond de récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, qui ont suscité de vives réactions officielles et populaires.

    Les observateurs attendent que ces tensions se reflètent davantage sur le déclin progressif de la présence économique de la France en Algérie, qui a été accentuée par l’annonce par les commerçants algériens cette semaine du gel des accords de partenariat d’un montant d’un milliard d’euros.
    En évaluant l’indice coopératif entre l’Algérie et Paris depuis l’avènement du président Tebboune, l’économiste Abderahmane Toumi considère que la coopération se caractérise par un déclin dramatique de plusieurs facteurs dont le plus important est le passé colonial, et la volonté de garder l’Algérie en tant que marché, par l’influence dans la prise de décision.

    Il a cité la suspension du travail avec les bureaux d’études étrangers dans les grands projets, pour la plupart français, car ils drainaient 10 milliards de dollars par an, selon un rapport d’Al-Jazeera Net.
    Il a évoqué une baisse de 50 % des importations de blé pour l’année 2020, la première du genre en 58 ans, estimant la perte de la France à environ 2,5 milliards de dollars.

    Tomy a souligné que le contrat de gestion de l’eau de la société française (Suez) n’a pas été renouvelé, ce qui a entraîné une perte de 277 millions de dollars, ainsi que le non-renouvellement du contrat du métro d’Alger, avec une perte de 130 millions de dollars.


    Les autorités algériennes ont également rejeté l’acquisition par Total de la participation américaine « Anadarko Oil » à 5,5 milliards de dollars, ainsi que l’échec précédent des entreprises françaises à traiter avec la Grande Mosquée à environ 2 milliards de dollars.
    Il a considéré ces indicateurs comme une preuve évidente d’une intention sincère des autorités algériennes de s’orienter vers d’autres destinations plus fiables, plus rentables et plus sûres pour parvenir à l’indépendance économique.


    De son côté, le président du Forum algérien des affaires, Mourad Arouj, a déclaré que le marché algérien dans ses différents secteurs était l’apanage des entreprises françaises jusqu’en 2006, alors que 70 % des marchandises européennes y entraient par les institutions françaises.


    Arouj a critiqué l’accent mis par la partie française sur le secteur des services, comme la gestion d’entreprises publiques, de banques, d’assurances et d’activités de conseil « sans investir d’argent, mais (investissement) avec les ressources du trésor algérien et de l’épargne des citoyens, en échange de privilèges préférentiels sans précédent.»
    En revanche, Toumi estime que les relations algéro-turques ont connu un développement remarquable depuis l’accord de coopération de 2006, sur la base des données statistiques des références officielles des deux pays.


    A cet égard, il a souligné que le volume des échanges commerciaux a atteint environ 4 milliards de dollars fin 2020, dans le cadre d’un plan visant 10 milliards de dollars d’ici fin 2030, ouvrant la voie à un partenariat stratégique qui aboutira à la signature d’un accord de zone de libre-échange.


    Fin 2020, la Turquie enregistrait des investissements de plus de 5 milliards de dollars en Algérie, surperformant la France, distributeur traditionnel avec deux fois l’enveloppe financière, à travers 1 300 entreprises actives dans divers secteurs dont le plus important est « Tosyali Iron and Steel » avec 2,5 milliards de dollars, et l’industrie textile d’une valeur de 200 millions de dollars, avec la création de plus de 30 000 emplois, en plus des sociétés immobilières, qui détenaient la deuxième part après la Chine.


    Tomi a souligné une augmentation notable de la communauté turque, qui a dépassé les 25 000 Turcs et plus de 35 vols hebdomadaires de Turkish Airlines.

    Une alternative plus juste

    D’autre part, Arrouj, qui est le représentant de l’Algérie au Forum international des affaires en Turquie, confirme que les entreprises turques ont été confrontées à de gros obstacles en Algérie et à des blocages de la part des responsables des ministères, ce qui revenait à annuler les accords qu’elles avaient remportés dans les secteurs des équipements, des routes , les ponts, les chemins de fer et les médicaments, à travers le lobby français enraciné dans les centres de gouvernance, comme il l’a dit.

    Aujourd’hui, cependant, la Turquie dispose de nombreuses opportunités fortes pour améliorer ses relations économiques avec l’Algérie en raison de privilèges très importants, qui ont émergé avec les exportations de fer de l’Algérie et la coopération dans l’énergie, en particulier la pétrochimie.

    Arouj s’est concentré sur les perspectives de partenariat turc dans les domaines de la pharmacie, de la cosmétique, de l’alimentation, de la fabrication, du textile, des travaux et de la mécanique.
    Les investissements turcs sont également entrés dans les secteurs de la médecine, de la numérisation, du tourisme, de l’éducation, de la santé, de l’eau, de l’agriculture et des routes, et ils sont impatients de bénéficier de la réalisation du grand port de Hamdania, dans le cadre du projet chinois de la route de la soie.

    L’expert a révélé que des préparatifs sont actuellement en cours pour organiser un sommet avant la fin de 2021 en Algérie, après qu’Erdogan l’ait visité 3 fois, expliquant que le développement de la coopération vient sans contrainte ni condition politique, ce qui confère davantage le caractère de confiance et de rapprochement. D’autres domaines d’un niveau supérieur.
    Il a conclu que le partenaire turc sera une alternative économique à l’influence française et plus équitable et humaine avec les Algériens dans les 5 prochaines années.

    Il est à noter que la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) a signé 3 contrats avec la société turque « Renaissance » pour développer le projet pétrochimique, pour produire du polypropylène dans la ville turque de Ceyhan, pour un coût de 1,4 milliard de dollars.

    Il était politiquement remarquable que le président turc Recep Tayyip Erdogan, accompagné de ses ministres du gouvernement, ait assisté à la cérémonie de signature plus tôt cette semaine.

    L’événement économique a coïncidé avec un nouveau refroidissement des relations algéro-françaises en raison du dossier de la mémoire, et le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a affirmé que son pays et la Turquie « entretiennent des relations historiques profondes », notant qu’Ankara a contribué au développement de l’Algérie, et cherche avec impatience d’autres investissements turcs dans les prochains jours.

    Dans une interview accordée au magazine français « Le Point » fin mai, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné que « l’Algérie entretient d’excellentes relations avec les Turcs, qui ont investi environ 5 milliards de dollars sans aucune revendication politique. Ceux qui sont gênés par cette relation n’ont qu’à venir investir avec nous », a-t-il déclaré, faisant référence aux Français.

    La glaciation entre Alger et Paris est bien réelle et le dégel ne s’annonce pas pour bientôt. Les événements de ces deux dernières semaines pourraient même cacher une volonté de la partie française de revoir profondément ses relations avec l’Algérie.

    C’est l’explication la plus plausible à la nouvelle attitude subite d’Emmanuel Macron, dont le discours peu diplomatique du 30 septembre peut s’apparenter à une manière de brûler ses vaisseaux.

    Tarek Benaldjia

  • Algérie: L’étau se resserre sur les spéculateurs

    Algérie: L’étau se resserre sur les spéculateurs. Le gouvernement compte sévir contre les commerçants véreux et spéculateurs de tous genres. Après l’adoption de la loi réprimant la spéculation, portant la condamnation des contrevenants de 30 ans de prison ferme jusqu’à la perpétuité, le ministère du Commerce s’attèle à mener à bien ces mesures sur le terrain.

    En plus des commissions de contrôle mixte créées au niveau de chaque wilaya, et constituées de représentants du ministère du Commerce, de l’Intérieur et des Finances, le département de Kamel Rezig ne compte pas baisser les bras face aux adeptes de l’anarchie et de la déstabilisation. En effet, M Rezig a présidé, jeudi par visioconférence, une réunion de coordination avec les directeurs du commerce régionaux et de wilayas. Une réunion au cours de laquelle a été évoquée la mise en œuvre des mesures relatives à la régulation des marchés et à la poursuite des opérations de contrôle sur les dépôts de stockage et les chambres froides non déclarées.

    A cette occasion, le ministre a appelé les directeurs de commerce à suivre de près les opérations de commercialisation des marchandises saisies à travers le territoire national, en respectant le prix fixé dans le cadre de la loi, et ce en coordination avec les parties concernées au niveau local. Il a en outre souligné « l’impératif de poursuivre les opérations de sensibilisation des commerçants à la nécessité d’utiliser les factures dans toutes leurs transactions commerciales ».

    De son côté le président de l’ANCA, M Hadj Tahar Boulenouar a invité les commerçants à déclarer, au niveau des directions locales du commerce, les locaux et entrepôts réservés au stockage afin d’éviter d’être taxés comme spéculateurs par les agents de contrôle. Rappelant la gratuité de la procédure de déclaration, il a mis en garde les commerçants contre le non accomplissement de cette démarche, d’autant que les propriétaires d’espaces de stockage non déclarés sont considérés comme des spéculateurs dans cette nouvelle loi.

    Dans le même contexte, M. Boulenouar s’est félicité de la nouvelle loi sur la lutte contre la spéculation présentée dimanche dernier en Conseil des ministres sous la présidence du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et qui prévoit une peine maximale allant jusqu’à 30 ans de prison et la perpétuité pour les individus impliqués dans le crime de la spéculation.

    Pour le président de l’ANCA, l’éradication de ce fléau, nuisible au consommateur, au commerçant et au producteur, appelle à un traitement de ses causes, à savoir le monopole de certains commerçants et les perturbations enregistrées dans la production, outre la mauvaise organisation des marchés de gros. Sur un autre chapitre, le ministre du Commerce a affirmé qu’il n’y avait aucune pénurie d’huile de table, ajoutant que la spéculation et les rumeurs étaient derrière le déséquilibre entre l’offre et la demande en raison d’une forte demande par les citoyens sur ce produit de base. « A chaque fois qu’une pénurie est enregistrée, de nouvelle quantités sont mises sur le marché pour y remédier », a-t-il rappelé, ajoutant que la crise de l’huile de table provoquée en Ramadhan dernier avait coûté à l’Etat 13 mds DA d’indemnisations au profit des opérateurs, d’autant que ce qui a été consommé pendant le seul mois de Ramadhan équivaut à la quantité consommée en 5 mois.

    Concernant la pomme de terre, dont les prix ont récemment augmenté à 140 Da/kg dans certaines régions du pays, le ministre a expliqué qu’après la levée des mesures de confinement et la réouverture des restaurants et hôtels, des revendeurs « malhonnêtes » ont stocké d’importantes quantités de ce produit à des fins de spéculation, provoquant un déséquilibre entre l’offre et la demande.

    Le chiffre d’affaires, 23/10/2021

  • À 85 dollars le baril, le Maroc jaloux et Macron déprimé

    À 85 dollars le baril, le Maroc jaloux et Macron triste, va regretter ses dernières déclarations hostiles à l’Algérie.

    De longue date, avant de prendre mon petit déjeuner, je surveille le prix du pétrole que l’Algérie vend à l’étranger pour se procurer des devises. (Mon moral, pendant la journée, en dépend). Et bien, depuis quelques jours, il est monté à 85 dollars le baril. Youpi ! Quelle bonne nouvelle ! Sûrement que les choses vont aller mieux dans les semaines et les mois à venir : nos pauvres esprits fatigués vont commencer à se détendre, on va pouvoir respirer. À 85 dollars le baril, l’Algérie va devenir un peu une superpuissance, non ? Nos voisins de l’ouest, en tout cas, vont tomber raides morts de jalousie. Le président français Emmanuel Macron va regretter amèrement ses dernières déclarations hostiles à notre pays.

    À 85 dollars le baril, certains vont ricaner, prétendre qu’une partie de cet argent va finir dans les poches de nos mafiosi locaux, mais moi je crois qu’après le Hirak, les escrocs de tous bords vont réfléchir à deux fois avant de détourner un centime. À 85 dollars le baril, les mêmes questions lancinantes vont néanmoins continuer à être posées douloureusement : est-ce que l’Algérie ne va pas refaire les mêmes erreurs qu’auparavant ? Est-ce qu’on ne va pas s’obstiner à prendre des décisions hâtives qu’on va regretter aussitôt après ? Est-ce qu’on ne va pas persister à être davantage cigales que fourmis ?

    Même à 85 dollars le baril, n’est-il pourtant pas grand temps pour nous de devenir des gens sérieux, de renouer, par exemple, avec l’amour du travail bien fait, de construire non des murs mais des ponts et libérer les énergies, de nous regarder en face avec nos qualités mais aussi nos défauts afin de pouvoir avancer ? Alors, à 85 dollars le baril, peut-être qu’il y aura moins, demain, de jeunes harragas qui, pour fuir la mal-vie et la peur du lendemain iront chercher un peu de bonheur ailleurs, au risque de perdre leur vie; peut-être qu’il y aura moins, demain, de désillusions et de rêves brisés, d’opportunités ratées, dans une Algérie aussi belle et fraternelle que l’auront imaginée nos valeureux chouhadas.

    Algérie1, 23/10/2021