Catégorie : Algérie

  • Algérie: L’Armée assèche le «hash» marocain

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    L’exploitation de renseignements a permis aux détachements de l’ANP de neutraliser 13 éléments de soutien aux groupes terroristes, dans des opérations mixtes, à travers le territoire national.

    Selon le bilan quotidien rendu public par le ministère de la Défense nationale (MDN), des réseaux de soutien aux groupes terroristes ont été démantelés, grâce au renforcement du travail de renseignement et à la vigilance des éléments de l’ANP, qui mènent une guerre sans répit contre «les bases arrières» des groupes terroristes. En outre, la lutte contre le narcotrafic demeure l’une des priorités majeures du Haut Commandement de l’ANP, d’autant que les enquêtes ont démontré la connexion entre les réseaux du narcotrafic et les groupes terroristes. Ces derniers, qui tentent de de déstabiliser l’Algérie, s’autofinancent par le trafic du haschisch marocain. Des détachements de l’ANP opérant aux frontières Sud et Sud-Ouest ont ainsi réussi la saisie de plus de 10 quintaux de kif traité à Béchar. Au niveau des territoires des 2e et 3e Régions militaires, 10 narcotrafiquants ont été interceptés par des détachements combinés de l’ANP (armée-services de sécurité), mettant ainsi en échec l’introduction de 430 kilogrammes de kif traité provenant du Maroc. Les opérations menées, par ailleurs, dans les autres Régions militaires, se sont soldées par l’arrestation de 28 autres narcotrafiquants et la saisie, en plus de 90 kilogrammes de kif traité, d’une quantité de 473.328 comprimés psychotropes.

    Dans l’extrême Sud de l’Algérie, la traque aux orpailleurs illicites se poursuit. L’ANP a appréhendé, à Tamanrasset, à In Guezzam, à Bordj Badji Mokhtar, à Djanet et à Tindouf, 311 individus et saisi 47 véhicules. Le matériel utilisé dans l’orpaillage illégal a été récupéré, dont 400 groupes électrogènes, 284 marteaux-piqueurs et des quantités d’explosifs.

    Dans le registre de la lutte contre la contrebande, l’ANP se distingue, pareillement, par la qualité des opérations réussies. Une quantité de 653.360 unités d’articles pyrotechniques destinées à la commercialisation, à l’occasion d’El-Maoulid Ennabaoui, a été saisie, outre des quintaux de tabac, et 4.873 unités de différentes boissons à Adrar, Biskra, Annaba, M’sila, Sétif, Tébessa, Batna et El-Oued. Au plan de la sécurisation des frontières maritimes, des tentatives d’émigration clandestine ont été déjouées par les garde-côtes, qui «ont procédé au sauvetage de 57 individus à bord d’embarcations de construction artisanale», rapporte le bilan de l’ANP.

    Le carburant algérien reste très prisé par les contrebandiers, notamment au sud et à l’est du pays. Les patrouilles et les embuscades menées par l’armée se sont soldées par la saisie de 71.724 litres à Bordj Badji Mokhtar, à Tébessa, à El-Tarf et à Souk Ahras.

    L’ANP poursuit ses «nobles missions de défense et de sécurisation du territoire national contre toute forme de menaces», témoignant l’«infaillible engagement de nos Forces Armées à préserver la quiétude et la sécurité dans notre pays».

    N. B.

    El Moudjahid, 14/10/20

  • L’Algérie peut approvisionner l’Espagne et le Portugal via Medgaz

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    Un rapport de l’Oxford Institute for Energy Studies a indiqué que le non-renouvellement par l’Algérie du contrat de gazoduc traversant le territoire marocain aurait un impact limité sur le marché hispano-européen, étant donné que l’Algérie dispose de capacités d’approvisionnement direct, en plus de la capacité de liquéfier gaz et le livrer par bateaux à l’Espagne, sachant que « Medgaz » peut fournir à l’Espagne et au Portugal les quantités de gaz requises.
    Selon le rapport publié par l’Oxford Institute for Energy Studies, pour le mois de septembre 2021, dont « Echorouk » a revu un exemplaire, intitulé « Le gazoduc Maghreb-Europe constituera-t-il un nouveau casse-tête pour le continent européen ? Dans le cas où les expéditions de GNL de l’Algérie vers l’Espagne ne sont retardées que pendant la saison hivernale, elles doivent arriver rapidement en raison de leur besoin urgent.

    Le rapport estime que les répercussions du non-renouvellement de ce contrat par l’Algérie pousseront probablement les autorités algériennes à se concentrer davantage sur la manière d’utiliser leurs installations pour exporter du gaz naturel liquéfié « GNL », afin de renforcer leur compétitivité et le coût de l’approvisionnement en gaz. vers les marchés du sud de l’Europe, afin de saisir rapidement les opportunités disponibles.

    Selon les auteurs du rapport, l’Algérie peut répondre aux besoins en gaz de l’Espagne et du Portugal grâce au gazoduc « Medgaz » qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, compte tenu des quantités contractées, qui sont de 9 milliards de mètres cubes pour l’Espagne et 2,5 pour le Portugal, tandis que la capacité de « Medgaz » après l’expansion est estimée à environ 10,5 milliards de mètres cubes.

    Le rapport a souligné qu’il existe une situation similaire entre l’Algérie et la Russie en ce qui concerne les gazoducs transnationaux, la Russie ayant décidé de lancer le gazoduc « North Stream 2 », qui part du territoire russe à travers la mer Baltique pour atteindre l’Allemagne directement, ainsi contournant l’Ukraine, tandis que l’Algérie a lancé « Medgaz », qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, sans passer par le Maroc.

    Il y a quelques jours, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que l’Algérie garantirait l’approvisionnement en gaz de l’Espagne via le gazoduc Medgaz uniquement, en plus des navires de gaz naturel liquéfié, alors qu’il évoquait à propos du gazoduc passant à travers le Maroc qu’aucune décision n’a encore été prise, ajoutant que lorsque le contrat expirera le 31 décembre, chaque événement aura une discussion. .

    Echouroukonline, 13/10/2021

  • Algérie. Lamamra à Addis Abeba

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra , a participé aujourd’hui, jeudi, à la 39e session du Conseil exécutif de l’Union africaine, qui a commencé ses travaux ce matin. Lamamra a tweeté : « La participation de l’Algérie à la trente-neuvième session du Conseil exécutif de l’Union africaine, qui a commencé ses travaux ce matin en discutant du projet de budget. Il a souligné le besoin urgent de rationaliser l’utilisation des ressources financières nationales pour éviter une trop grande dépendance vis-à-vis des partenaires internationaux. »

    Hier, mercredi, le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a rencontré « Frédéric Chafa », ministre des Affaires étrangères de la République du Zimbabwe. Selon le tweet publier par Ramtane Lamamra indique : « Avec mon frère Frédéric Chafa, ministre des Affaires étrangères de la République du Zimbabwe. Nous avons discuté des questions liées à la paix, la sécurité et le développement en Afrique. Nous avons convenu de travailler ensemble pour préserver les intérêts supérieurs de notre organisation continentale et faire avancer l’agenda africain commun.

    Hier, mercredi, le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a rencontré « Frédéric Chafa », ministre des Affaires étrangères de la République du Zimbabwe.

    Selon le tweet publier par Ramtane Lamamra indique : « Avec mon frère Frédéric Chafa, ministre des Affaires étrangères de la République du Zimbabwe. Nous avons discuté des questions liées à la paix, la sécurité et le développement en Afrique. Nous avons convenu de travailler ensemble pour préserver les intérêts supérieurs de notre organisation continentale et faire avancer l’agenda africain commun.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a rencontré jeudi à Addis-Abeba, peu avant le début des travaux de la 39e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), plusieurs de ses homologues africains avec lesquels il s’est concerté sur les principales questions inscrites à l’ordre du jour de la réunion.

    « Ravi de rencontrer, peu avant le début de la 39e session du Conseil exécutif de UA, mes collègues, ministres des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, de la Zambie, du Togo, de Burundi, du Tchad, du Nigéria et de Djibouti, avec lesquels j’ai évoqué les principales questions à l’ordre du jour de notre réunion », a tweeté M. Lamamra.

    Le chef de la diplomatie algérienne a eu, mercredi, des rencontres de concertation avec plusieurs de ses homologues africains et avec des responsables de haut niveau à la Commission de l’UA, dont le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avec lequel il a abordé les domaines de coopération entre l’Algérie et l’UA et les voies et moyens de les consolider dans le cadre des agendas africains communs en matière de paix, de sécurité et de développement.

  • Ses origines lui font de l’ombre : Benzema le mal-aimé

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    Pour ceux qui ne le savent pas, Karim Benzema a des origines 100 % algériennes. Né le 19 décembre 1987 à Lyon de parents tous deux d’origine algérienne, Karim Benzema est autant français (droit du sol) qu’Algérien (droit du sang).

    Si ses jambes l’ont hissé au firmament du football français en lui offrant, lundi dernier, la Ligue des Nations, en revanche ses origines dont il est fier, ne l’ont pas toujours servi dans cette France qui ne s’est pas encore départie de sa « nostalgérie ». Suite à son exploit après une absence qui n’a que trop duré au sein des Tricolores, Karim Benzema était départagé entre les louanges des uns et les critiques des autres. En effet, s’il est désormais cité parmi les trois candidats favoris à l’obtention du prochain Ballon d’Or France Football, pour son mérite, ses exploits et surtout pour son talent, d’autres sons de cloches ont surgi des bas – fonds de l’ignominie pour dénoncer cela.

    Daniel Riolo, journaliste sportif, qui pourtant sait que Benzema n’aura pas volé le trophée s’il venait à être couronné, cache difficilement sa désapprobation au micro de RMC.

    Pour justifier cette position qui va à contre-courant des centaines autres journalistes, il dit « avoir beaucoup de mal avec une partie des supporters du joueur », (entendre les Algériens !). Sur les réseaux sociaux, ses relents xénophobes lui ont dicté d’écrire ceci : « La seule chose positive qu’il y avait à l’absence de Benzema en bleu, c’est qu’on évitait tous les crétins qui te traite de raciste si tu te mets pas à genou devant lui. Le grand mal de ce joueur, c’est d’être aimé par autant de demeurés. On ne s’en sortira jamais de ces idiots. ». pas moins que ça pour ce journaleux en mal de notoriété.

    Par ailleurs, et à l’opposé de ces trouble-fêtes sans consistance, celui que les médias considéraient comme le pire ennemi de Karim Benzema, en l’occurrence Olivier Giroud buteur de l’ACMilan et tricolore, ne nourrit, selon lui, aucune animosité envers Benzema. Il avoue même « adorer jouer à ses côtés ».

    « Toute ma carrière en équipe nationale, ils m’ont opposé à lui. Vous aviez les pro-Benzema et les pro-Giroud. J’ai toujours dit que je n’avais aucun problème avec lui et que j’adorais jouer avec lui, mais c’était une chose médiatique de faire croire que nous nous battions. Cela n’a jamais été vrai », a déploré Olivier Giroux.

    Ferhat Zafane

    La Patrie News, 14/10/2021

  • Algérie: Saisie de cannabis aux frontières avec le Maroc

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    Plus de 15 quintaux de kif traité ont été saisis lors d’opérations menées entre le 6 et 12 octobre courant, par des détachements de l’Armée nationale populaire (ANP), en coordination avec les différents services de sécurité, au niveau des régions frontalières avec le Maroc, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) rendu public mercredi.

    « Dans le cadre de leurs nobles missions de défense et de sécurisation du territoire national contre toute forme de menaces, des détachements et des unités de l’ANP ont mené, du 6 au 12 octobre 2021, de multiples opérations qui témoignent de l’engagement infaillible de nos Forces armées à préserver la quiétude et la sécurité dans notre pays », indique la même source.

    « S’agissant des opérations de lutte contre la criminalité organisée, et dans la dynamique des efforts soutenus visant à contrecarrer le fléau du narcotrafic dans notre pays et en sus de l’énorme quantité de kif traité s’élevant à plus de 10 quintaux saisie à Béchar, objet d’un communiqué rendu public précédemment, des détachements combinés de l’ANP ont intercepté, en coordination avec les différents services de sécurité au niveau des territoires des 2e et 3e Régions militaires, 10 narcotrafiquants et mis en échec des tentatives d’introduction d’autres quantités de drogues via les frontières avec le Maroc, s’élevant à 430 kilogrammes de kif traité, tandis que 28 autres narcotrafiquants ont été arrêtés, en plus de 90 kilogrammes de la même substance et 473.328 comprimés psychotropes saisis dans diverses opérations exécutées à travers les autres Régions militaires », précise le communiqué.

    Dans le cadre de la lutte antiterroriste, des détachements combinés de l’ANP ont appréhendé « 13 éléments de soutien aux groupes terroristes dans des opérations distinctes à travers le territoire national ».

    Par ailleurs, des détachements de l’ANP ont appréhendé, à Tamanrasset, In Guezzam, Bordj Badji Mokhtar, Djanet et Tindouf, « 311 individus et saisi 47 véhicules, 400 groupes électrogènes, 284 marteaux piqueurs, des quantités d’explosifs, d’outils de détonation et d’autres équipements utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite, ainsi que 8 tonnes de mélange d’or brut et de pierres.

    Onze (11) autres individus ont été arrêtés, 23 fusils de chasse et un pistolet de confection artisanale, 653.360 unités d’articles pyrotechniques, 44 quintaux de tabac, 4873 unités de différentes boissons ont été saisis à Adrar, Biskra, Annaba, M’Sila, Sétif, Tébessa, Batna et El-Oued.

    De même, des tentatives de contrebande de quantités de carburants s’élevant à 71.724 litres ont été déjouées à Bordj Badji Mokhtar, Tébessa, El-Tarf et Souk Ahras.

    Dans un autre contexte, les Garde-côtes ont déjoué, au niveau de nos côtes nationales, « des tentatives d’émigration clandestine et ont procédé au sauvetage de 57 individus à bord d’embarcations de construction artisanale, alors que 77 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été appréhendés à Tlemcen, Mostaganem, In Amenas et In-Guezzam », conclut le MDN.

    Le Rédacteur, 13/10/2021

  • Saïd Bouteflika instrumentalise les secrets d’Etat

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    L’ancien diplomate, Abdelaziz Rehabi dans une déclaration n’a pas manquer de répondre aux dernière déclarations faite par Saïd Bouteflika hier devant le juge.

    La réponse de Abdelaziz Rehabi n’a pas tardé a venir dans une publication sur Facebook à déclaré :
    « L’ancien conseiller et président de fait depuis 2009 déclare devant le tribunal détenir « des secrets de nature à ébranler l ‘Etat » ajoutant ainsi une autre phase dans la déliquescence de l’Etat entamée en 1999. Le juge pas plus que les pouvoirs publics, qui ne sont pas d’ailleurs servis par le faible et inopérant cadre légal actuel, n ‘ont pas jugé utile de rappeler publiquement et fermement que les secrets sont la propriété exclusive de l’Etat et que les porteurs de ces secrets sont soumis à de strictes règles de protection d’informations acquises au moment de l’exercice de fonctions étatiques quel qu’en soit le niveau, ou par le fait même de leur implication dans le processus de prise de décision stratégique. Je n ‘ai pas cessé de le dénoncer depuis 2008 quand j’ai observé la confiscation progressive du pouvoir en Algérie par des aventuriers dénués de tout sens de l ‘Etat.

    Il est regrettable de voir la persistance en toute impunité d’un véritable souk informel aux informations sensibles instrumentalisées selon le cas comme une arme de chantage, un outil privilégié dans les luttes de clans , une monnaie d’échange ou encore un gage de fidélité et une offre de service dans l’intelligence avec des puissances étrangères. Les secrets officiels sont par nature destinés à servir l’Algérie et à le protéger , non pas à l ‘ébranler dans ses fondements déjà fragilisés par la corruption généralisée et la mauvaise gouvernance.

    L’Algérie doit se doter , à l ‘instar de tous les Etats organisés , d’une véritable loi de protection des secrets officiels , d’affaires, d’ actes, documents et données car la divulgation d’informations sensibles peut constituer un risque pour la sécurité et la défense de notre pays .

    Cette loi doit évidemment veiller au respect des droits fondamentaux du citoyen et ne pas constituer une restriction à l ‘accès à l’information. »

    Abdelaziz Rahabi

    L’Evénement, 13 octobre 2021

  • La France, pays ami ou ennemi ?

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    La réponse à cette question ne souffre d’aucun doute pour l’ancien ministre du Travail de la République Algérienne Démocratique et Populaire, qui a qualifié la France « d’ennemi éternel et traditionnel » le 7 avril 2021 lors d’une question parlementaire sur le déficit actuel de la Caisse de retraite algérienne.

    Un vrai vent de franchise et de courage qui tranche avec la langue de bois dont usent tous les responsables algériens depuis la disparition de Boumediène et la soumission frisant la servilité qu’ils ont adoptée devant l’ancien colonisateur. C’est peut-être pour cela que son expression a suscité cette incroyable levée de boucliers en France et aussi, bizarrement, en Algérie où on lui a reproché d’avoir fait intrusion dans un domaine qui n’était pas celui de ses compétences ministérielles. Comme si, lorsqu’on on est ministre, on devait se départir de ses convictions et même de ses attributs d’homme et de citoyen !

    Définitions

    Selon le dictionnaire  » Le Robert « , l’amitié est un sentiment réciproque d’affection et de sympathie qui ne se fonde ni sur les liens du sang, ni sur l’attrait sexuel. Quand il s’agit de relations entre pays ou entre collectivités,  » Le Larousse « , définit l’amitié comme  » des relations fondées sur une bonne entente « , au contraire de l’ennemi entre nations, celui à qui on s’oppose constamment.

    A la lecture de ces définitions données par les références mêmes de la langue française, il est évident que, sans parler d’éternité, la France n’a jamais été une amie de l’Algérie à n’importe quel moment de l’Histoire et de quelque manière que ce soit. Et surtout après l’indépendance algérienne, tout en minimisant l’ampleur de sa défaite et sa piteuse débâcle, cherchant même à les transformer en acte volontaire conforme au  » courant de l’Histoire « , avatar français du fameux  » déterminisme historique  » marxiste.

    Jusqu’à nos jours, la France n’a jamais donné sa voix à une seule initiative menée par l’Algérie indépendante dans le cadre de ses activités diplomatiques et de sa participation dans les instances internationales. Elle a toujours voté contre et, dans les cas où c’était incompréhensible, sinon indécent de voter contre, elle s’abstenait.

    Aux origines de cette hostilité

    L’Histoire nous dit que tout cela a commencé il y a bientôt 1000 ans, en novembre 1095 plus exactement, après le concile de Clermont mené sous la houlette du pape français Urbain II, et au cours duquel la religion chrétienne subit la plus profonde métamorphose de son histoire : son passage d’une religion de paix et de fraternité en la religion la plus belliqueuse, la plus violente et la plus cupide de toutes les religions monothéistes.

    C’est là que fut initiée et lancée, sous couvert de l’alibi religieux, la plus grande agression impérialiste jamais menée contre le monde arabo-musulman par l’Occident chrétien : les Croisades. Le concile de Clermont, par la voix du pape Urbain II, dit  » Le Bienheureux « , a transformé la religion chrétienne, cette religion dont la devise était  » Tu ne tueras point « , en une religion qui autorisait et poussait ses adeptes à tuer en son nom ; et même de bénéficier des récompenses divines pour avoir tué d’autres humains qui ne partageaient pas leur foi, les Musulmans en l’occurrence. Les Croisades seront le précurseur de l’autre génocide planétaire, celui des peuples amérindiens, toujours mené sous l’égide de la  » vraie religion  » et son corolaire, l’or et l’argent. Les Croisades durèrent deux siècles et se terminèrent officiellement en 1270 après la mort peu glorieuse du roi de France Louis IX, dit  » Saint-Louis « , (dont les Francs ramenèrent le squelette, démembré après avoir bouilli le corps pour le débarrasser des parties putrescibles afin de résister aux aléas du transport et éviter ainsi qu’il ne soit enterré en terre d’Islam), même si deux autres expéditions furent mises sur pied ultérieurement et qui firent long feu. Et, convenons-en, même si elle revêt d’autres formes, la série est actuellement toujours en cours avec les drames irakiens, libyens, syriens, afghans, yéménites, l’agression continue contre l’Iran et les catastrophes annoncées au Mali, Burkina-Faso, Tchad et Niger et, bien sûr, le drame palestinien dans lequel la France est, proportionnellement à sa taille et à sa population de confession hébraïque, le premier soutien mondial de l’Entité sioniste, tant sur le plan diplomatique, technique ou financier, que sur celui de la fourniture de conscrits au service de l’entreprise génocidaire que le monstre sioniste mène contre le peuple palestinien. Ces croisades, même si elles ont bénéficié d’une participation européenne, ont, en réalité, toujours eu pour principal maître d’œuvre le royaume des Francs. Et, d’ailleurs, les Musulmans ne se sont jamais trompés sur l’identité réelle de leurs agresseurs qu’ils ont toujours nommés  » al Franj « ,  » les Francs « .

    Pierre, tout comme Aïssa (Jésus), était palestinien, Paul et Jean étaient syriens, Constantin était romain, Augustin était algérien et Clovis, le premier roi de France chrétien ne s’est converti au christianisme qu’au début du VIème siècle, soit plus de 500 ans après la mort du christ, mais c’est la France qui se proclame jusqu’à ce jour  » fille aînée de l’Eglise  » et défenseuse d’une religion venue d’autres lieux, appartenant à d’autres peuples et à l’émergence de laquelle elle n’a que très peu contribué. Cela semble anecdotique et incroyable aujourd’hui mais la  » défense  » de la religion catholique face à la montée en puissance de l’Islam et la lutte implacable et sans merci que mène le monde occidental chrétien depuis des siècles contre l’émergence d’un Etat arabe ou musulman puissant, n’importe où qu’il soit dans le monde, et surtout au sud de la Méditerranée, reste un des moteurs principaux de la politique extérieure actuelle de la France et d’une partie du monde occidental chrétien et, certainement, pour longtemps encore. Mais cette persistance et ces réminiscences du passé ne peuvent expliquer à elles seules toute l’hostilité que la France a toujours manifestée à l’encontre de l’Algérie indépendante. Et les explications simplistes, naïves, voire infantiles, avancées par l’Algérie officielle à propos de l’existence d’un lobby pied-noir revanchard et nostalgique du paradis perdu qui imposerait ses quatre volontés à la France, cet Etat puissant, centralisé et jacobin, disposant d’une administration et de forces de sécurité hors du commun, dans ses relations avec un pays majeur, ne tiennent pas la route à notre époque. En fait, les enjeux sont ailleurs.

    Pour comprendre les enjeux

    Sur le plan historique, notre pays a constitué depuis des siècles une cible privilégiée pour la France, comme pour d’autres puissances en désir d’hégémonie, parce qu’il est le mieux doté par la nature de ce côté-ci de la Méditerranée, disposant de très grands espaces regorgeant de ressources et, surtout, défendu depuis des millénaires par son propre peuple, quel que soit le nom que les uns et les autres lui ont donné. Sans négliger les motivations religieuses avec leur désir aussi féroce qu’insensé de faire revenir à la foi chrétienne ce rivage sud de la Méditerranée, cette patrie de Saint Augustin, le père de l’Eglise latine dont la France nous envie tant la paternité jusqu’à nous la dénier, et, surtout, celle de Tarik ibnou Ziyad, le conquérant de la Péninsule Ibérique et de la France méridionale. Cela sans oublier les motivations bassement cupides et leur soubassement raciste et suprématiste, et que la France n’a jamais formellement reniés malgré les oripeaux humanistes dont elle se drape. Et, aussi, malgré le fait que, durant des siècles, la France ait bénéficié de généreuses concessions commerciales accordées par les différents pouvoirs algériens, comme l’établissement de comptoirs, ces zones franches avant l’heure,sur de nombreux points de la côte algérienne, rien ne l’a empêchée de mener l’agression ultime qui a débuté un certain juillet 1830 et qui ne s’est achevée que 132 années plus tard après qu’elle ait dévasté le pays, volé tout ce qui pouvait l’être et saboté tout ce qui ne pouvait pas être emporté. Pour rappel, la France a emporté tous les plans des VRD (voiries et réseaux divers) des grandes villes algériennes, incendié la bibliothèque universitaire d’Alger après l’avoir délestée de ses trésors, des ouvrages et manuscrits uniques et emporté avec elle les plans de minage de milliers de kilomètres carrés qui continueront à faire des milliers de victimes avant que l’Armée Nationale Populaire ne parvienne à nettoyer la terre des chouhada.

    Que craint donc la France de l’Algérie ?

    Objectivement, que peut craindre la France de l’Algérie aujourd’hui ? Que peut craindre une des premières puissances économiques, industrielles, financières, militaires et impérialistes du monde actuel de la part d’un pays empêtré dans les affres du sous-développement et du réchauffement climatique, submergé par sa démographie, trahi par ses propres dirigeants, cerné de toutes parts par des ennemis féroces ; bref, un pays qui a gâché la quasi-totalité des valeurs fondatrices de son identité, qui a perdu deux fois son élite en l’espace de 40 années (l’hécatombe de la guerre coloniale et celle de la folie islamiste), dont 87% des étudiants ne rêvent que de partir ailleurs, une fois leurs études (entièrement gratuites et même rémunérées !) terminées ? Sans parler de cette tragique propension à jouer son avenir à la roulette russe à chaque échéance électorale depuis bientôt 33 années. Pas grand-chose mais cela ne veut pas dire que la France n’a rien à craindre de l’Algérie. Là est la nuance.

    L’Algérie constitue un des centres de préoccupation et de fixation les plus importants de sa politique étrangère, un pays qu’elle scrute et surveille comme le lait sur le feu, une obsession qui arrive juste derrière les grands complexes existentiels qu’elle nourrit envers quelques rares autres pays, l’Allemagne et les U.S.A. en tête.

    Depuis 1830, l’exploitation effrénée de l’Algérie a permis à la France de se renflouer alors qu’elle était en faillite, traversant une phase de déclin dramatique, menacée de dépeuplement après des décennies de guerres qui ont exterminé une grande partie de sa population mâle. Elle a trouvé dans l’eldorado algérien tous les ingrédients pour sa survie et même pour sa renaissance : argent, espaces, main d’œuvre laborieuse et rustique et des contingents militaires qui ont constitué le fer de lance de toutes ses aventures guerrières ou coloniales, depuis la guerre de Crimée au milieu du XIXème siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale en passant par la guerre de 1870 contre la Prusse, la première guerre mondiale ou la conquête de Madagascar, sans oublier les aventures mexicaines de Napoléon III (1862-1867).

    Les 132 années de relations extrêmement intenses, même si elles ont été imposées par les crimes les plus atroces qu’un être humain pouvait imaginer ont tissé des liens innombrables, variés et intenses qui ont rendu la situation inextricable et complexe des deux côtés de la Méditerranée. Mais, une fois le divorce prononcé, au lieu que ces relations soient refondées et les liens renforcés sur une base apaisée, c’est l’inverse qui s’est produit car, visiblement, la France ne conçoit d’autres relations avec un pays faible, proche d’elle et musulman de préférence, que dans un rapport de suzerain face à des vassaux.

    Cependant, personne ne peut effacer d’un trait de plume les conséquences incommensurables que ce passé commun a laissées sur le plan humain, social et culturel et on nous dit aujourd’hui que l’Algérie est le deuxième pays francophone du monde et que la France compte aujourd’hui 5 à 6 millions, sinon plus, de citoyens d’origine algérienne, un chiffre énorme qui montre que, jamais la population française ne s’est autant mélangée à une autre population depuis l’Antiquité et la fameuse période gallo-romaine.

    Les Algériens sont présents en masse dans le pays et y sont vitaux en termes économiques, démographiques et culturels. Dans le climat de méfiance, voire d’hostilité permanente, qui sévit depuis des décennies, que faire pour éviter qu’une telle force sociale et économique aussi imposante par son nombre, et irrépressible dans sa progression, ne se double d’une force politique capable d’influer sur la marche du pays comme le font actuellement les citoyens juifs au profit de l’Entité sioniste alors qu’ils sont dix fois moins nombreux que les Algériens?

    La parade française

    La France a rapidement pris conscience de l’arme redoutable que constituait pour l’Algérie cette présence massive de citoyens d’origine algérienne chez elle, et elle est passée à l’action dès que Boumediène a commencé à afficher sa volonté de construire un état puissant, respectable et respecté et totalement dégagé de son emprise, la nationalisation des hydrocarbures ayant constitué le déclencheur de sa parade et de sa riposte . En plus des mesures économiques et financières tant médiatisées, celles-ci comportaient des mesures anodines ou anecdotiques en apparence, mais redoutables dans leurs effets :

    – Limitation puis suspension de l’appel à la main-d’œuvre algérienne, qui sera rapidement remplacée par l’immigration portugaise et marocaine,

    – Détection, isolement et élimination du champ politique ou associatif français, de toute personnalité française d’origine algérienne pouvant contribuer, par son action ou ses positions, à créer un lobby français en faveur de l’Algérie ;

    – Et, sur le long terme : saturation médiatique, désinformation tous azimuts, campagnes de dénigrement continues, mise en exergue des échecs algériens, même les plus minimes, et négation de tous les succès et de toutes les réussites. Et pourtant, Dieu sait que ces réussites sont innombrables, ne serait-ce que par le taux d’alphabétisation de la population qui est passé de 7% d’hommes et 3% de femmes alphabétisées en 1962, à 97% et 95% aujourd’hui !Avec un nombre d’étudiants dans les universités algériennes équivalent à celui de la France.

    Même si les moyens mis en œuvre étaient exclusivement puisés dans la panoplie de qu’on appelle aujourd’hui la  » soft-power « , la France venait de déclarer la guerre à l’Algérie de Boumediène et qui ne s’arrêtera pas à la disparition de ce dernier.

    Bien au contraire, celle-ci n’a jamais cessé de prendre de l’ampleur et d’user les armes nouvelles que le monde occidental chrétien ne cesse de mettre au point dans ses labos et d’expérimenter sur ses cibles, la France cherchant visiblement toujours à porter l’estocade à l’occasion des crises qui ont secoué et secouent périodiquement l’Algérie.

    Pour cela, elle a accueilli et accueille toujours sur son sol tout ennemi de la République Algérienne, tout voleur avec son butin, tout traître ou gredin ayant nui, ou voulant nuire d’une façon ou d’une autre à l’Algérie, tout en lui assurant la protection et toute l’assistance politique, administrative, policière et financière nécessaire à la poursuite de ses nuisances ; du terroriste islamique le plus sanguinaire au séparatiste le plus enragé.

    La diaspora algérienne et surtout sa descendance, a subi de plein fouet les effets de cette politique et, lentement, imperceptiblement, elle est passée d’un soutien sans failles au pays de ses racines pour glisser dans un scepticisme méfiant et critique, avant d’arriver à l’hostilité féroce envers tout symbole des institutions algériennes, en premier lieu celles qui sont à leur service immédiat, tout en limitant leur apports, surtout pécuniaires, déjà historiquement bien maigres, en les immergeant dans le circuit informel, cet autre redoutable ennemi de la RADP.

    L’Algérie, par l’arrogance et la suffisance de ses dirigeants auxquelles s’ajoutent la myopie et la servilité de leurs assistants, par la trivialité des discours et du comportement de la majorité de ses représentants à l’étranger qui ont reproduit le schéma de ce qui se pratiquait au pays, a fini par retourner contre elle l’arme absolue dont elle disposait face à l’ancien colonisateur.

    En plus de ça, et comme un malheur ne vient jamais seul, la pandémie du Covid 19, avec toutes les restrictions de déplacement, même si elles sont tout à fait logiques, légitimes et justifiées qui en ont découlé, ont été perçues comme des mesures d’hostilité supplémentaires de l’Algérie vis-à-vis de sa diaspora, diaspora qui voue aujourd’hui une haine de plus en plus marquée au pays de ses racines, pays qu’elle dit par ailleurs tant aimer. Quel gâchis! La France a compris tout ça et ne tardera pas à user de cette arme qu’elle a patiemment construite depuis des décennies.

    La situation actuelle

    Après avoir vécu de bout en bout et sans trop de dégâts la première phase du processus dit  » démocratique  » et exécuté dans ses moindres détails le scénario pensé et écrit il y a des décennies par l’Occident féroce, l’Algérie est à nouveau en train de vivre une période extrêmement difficile car assaillie de toutes parts : pandémie, sécheresse, incendies canicule, crise financière, voisinage instable et même souvent agressif, le tout dans un climat de défiance interne que le pays n’a jamais connu auparavant, même du temps du FIS. Pris en étau, le pouvoir clame et affiche sa bonne foi, son patriotisme, son engagement de faire de l’Algérie un pays fort, respectable et social.

    Il donne des gages et promet d’exécuter toutes les demandes et desiderata du peuple, lequel peuple voudrait bien s’extirper de la situation de citoyen d’un pays sous-développé et arriéré dans beaucoup de domaines dans laquelle il se réveille et qu’il découvre un peu tard, une fois le festin du baril à plus de 100 dollars terminé.

    Malheureusement, tous ces signaux sont perçus comme des signes de faiblesse, très loin du message que le pouvoir voudrait faire passer. Le peuple veut que tout change sans que lui ne change d’un iota.

    Et sans faire d’efforts, sans examen de conscience : personne n’est coupable à partir du moment où d’autres le sont parce qu’ils ont commis des actes plus répréhensibles que les siens, personne n’a volé à partir du moment où d’autres ont volé plus que lui, et seul l’Etat est chargé d’en faire ! Comment sortir de ce cauchemar? La tentation autoritaire est là, elle est latente et elle se manifeste d’une manière sporadique, parfois brutale mais, visiblement, elle n’a aucune portée réelle sur l’état d’esprit de la majorité du peuple et, surtout, de la jeunesse. Et, plus grave, l’Etat a perdu le contrôle de l’administration locale, celle qui constitue la courroie de transmission et le fer de lance de la volonté centrale pour faire appliquer les lois et les règles de la République au pays profond.

    Ses lois, ses instructions et ses ordres ne sont même pas pris en compte et quand ils le sont, ils sont accommodés à la volonté du fonctionnaire ou de l’employé qui est chargé de les appliquer. Cela n’est pas nouveau et a toujours survenu dans les Etats défaillants ou trop présomptueux de leur force.

    Personne ne sait ni n’ose prédire sur quoi tout cela va déboucher. Même la France, notre ennemi éternel et traditionnel, semblait à un moment indécise et quasi désemparée : que faire si l’Algérie basculait à son tour dans le chaos après la cuisante désillusion subies en Afrique et ailleurs ?Mais ces interrogations ne sont que passagères et ont été vite balayées par des motifs de politique interne, d’échéances électorales et, bien sûr, l’élément central et structurant qu’est la haine que l’ancien colonisateur a toujours vouée à ses anciens départements une fois indépendants.

    Et la France a repris comme jamais ses manifestations ouvertement hostiles, insultantes et mensongères par la bouche même de son premier magistrat.

    Et pis, elle dévoile au grand jour sa volonté d’utiliser la descendance de l’émigration algérienne comme arme de destruction de l’Etat algérien ! Du côté algérien, un président qui essaie de calmer le jeu et qui louvoie face à un ennemi puissant et féroce, quelques réactions de la part de quelques responsables politiques ou personnalités intellectuelles exaspérés par la férocité des médias et hommes politiques français, mais qui ne restent que des réactions individuelles, isolées et ne relevant aucunement d’un plan global étudié et mis en œuvre pour contrer notre ennemi éternel et traditionnel. Même l’expression  » se regarder en chiens de faïence  » ne peut plus qualifier les relations entre les deux pays car, parmi eux, il y a un chien méchant, féroce et agressif, celui de la France.

    L’Algérie possède chez elle et ailleurs les femmes et les hommes qui peuvent la sortir la tête haute du caniveau dans lequel ses dirigeants et son peuple l’ont enfoncée. Il suffit de leur faire confiance et de les écouter et, surtout, de les associer à la réflexion et à l’élaboration de la décision politique, économique et culturelle.

    Parmi les urgences, il faudra renouer les liens et le dialogue avec la diaspora algérienne, les rétablir avec elle, partout où elle se trouve dans le monde et particulièrement en France, là où elle est la plus nombreuse, et la former, la politiser, lui faire comprendre les enjeux pour former une ligne de front capable de défendre les intérêts de l’Algérie et d’endiguer les manœuvres agressives de ses ennemis à la tête desquels se trouve l’ancien colonisateur.

    Nous sommes loin de l’explication infantile de l’existence d’un lobby pied-noir qui s’opposerait et bloquerait la soi-disant volonté française d’établir des relations saines et amicales avec l’Algérie.

    Mohamed Chouieb*

    *Retraité, ancien cadre technique Sonipec

    Le Quotidien d’Oran, 17/10/2021

  • Général Giap: L’impérialisme est un mauvais élève!

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    Décidément, l’indépendance de notre pays, chèrement acquise, est restée en travers de la gorge des nostalgiques de l’Algérie française qui ne ratent aucune occasion pour faire des déclarations toxiques qui transpirent le mépris des réalisations d’un peuple au demeurant laminé par 132 années d’une colonisation des plus barbares et des plus cruelles. Elles ont toutes pour dénominateur commun, rabaisser son prestige et ses réalisations pour faire croire que c’était mieux sous la gouvernance colonialiste. Naturellement les déclarations de personnalités politiques, médiatiques n’ont rien à voir avec des logorrhées prononcées dans un moment d’égarement, de perte de ses esprits ou d’énervement. Elles sont au contraire bien élaborées et orientées. J’en veux pour preuve, s’il en fallait une, les dernières déclarations dégradantes faites le 30 septembre par le Président de la République Français devant 18 jeunes français, médusés.

    Aussi, chaque patriote est invité à se remémorer les attaques verbales visant notre pays, son peuple, ses institutions, son histoire…, de cet acabit pour se faire une idée des dangers qui guettent notre patrie et à rester vigilent car les ennemis de l’intérieur qui gangrènent notre pays, identifiables à leurs comportements antinationaux, gravitant tels des charognards autour de gites de corruption, de détournements des biens du peuple, de sabotage de notre économie… etc et bien sûr la traîtrise et la lâcheté opèrent cachés, en catimini, constituent une pénétrante aux ennemis extérieurs.

    En effet, comme il fallait s’y attendre au regard de la portée historique de notre Révolution, admirée par les peuples et maladivement jalousée par des nostalgiques, notre pays ne cesse d’enregistrer depuis son accession à l’indépendance de manière cyclique à la veille de chaque date marquante de notre histoire récente, essentiellement : le premier novembre 1954, le 20 août, le 19 mars et le 05 juillet, des déclarations troublantes faites de manière péremptoire par des personnalités politiques, médiatiques, publiques assez influentes pour troubler les esprits des concitoyens. Il faut admettre que l’avènement de « présidents cocotte-minute », produits dans les laboratoires de la haute finance et des lobbies et vendus par des médias lourds transformés en de redoutables machines à propagande, grassement financés par ces derniers, ce genre de dérapage mis en scène et de propos nauséabonds chargés de mépris à l’égard de l’autre, semble favoriser ce type de comportement dévalorisant la fonction.

    TAPAGE MÉDIATIQUE POUR FAIRE DIVERSION

    C’est pour servir de relais que l’aboyeur de service et mercenaire à la parole aisée, Eric Zemmour pour ne pas le nommer, qui ne recule devant rien au point de faire passer des mensonges pour des vérités, qui fait feu de tout bois pour faire passer ses messages, est dans son rôle de rabatteur de voix. De fait, il est là pour exécuter un mandat de ses commanditaires qui le rétribuent grassement. Pour donner l’illusion que ce qu’il débite est partagé par des français à la recherche de solutions de rechange, les marionnettistes l’appuient par des sondages orientés et gonflés à l’hélium pour leur donner l’illusion qu’il caracole au-dessus de tous les autres, au point de le présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2022.

    Le fiel qu’il déverse quasi quotidiennement à grand flot sur les immigrés et leurs pays d’origine (comprendre les Algériens et l’Algérie) aidé en cela par des médias en quête de l’audimat semble se transformer en miel pour lui. En fait, son discours racoleur, démagogique et stigmatisant, construit sur le rejet sélectif de l’autre, instillant dans le corps social beaucoup de haine et de méfiance, n’est autre que la synthèse de la pensée et des échecs de la droite dans toutes ses nuances et déclinaisons les plus abjectes. C’est à ce redoutable aboyeur qui fait office de porte-voix des droites réactionnaires, qu’échoit le rôle de dire tout haut ce que pense tout bas cette dernière.

    LES VISAS COMME MOYEN DE PRESSION ET DE CHANTAGE

    L’angle d’attaque de notre pays privilégié par la France officielle, une mesquinerie de plus, est celui de la délivrance de visas. Cette arme des visas que les pouvoirs politiques français dégaine de manière intempestive, est devenue cette rengaine lassante, utilisée comme moyen de pression voire de marchandage et de chantage. Elle vise un double objectif qui est celui de priver les Algériens de leurs droits universels à la libre circulation des personnes et des biens garantie par la déclaration universelle des droits de l’homme dont la France, comble de l’ironie, s’arroge la paternité, d’humilier nos compatriotes et de chercher par cette pratique ignoble, à soulever le peuple contre ses gouvernants.

    Pourtant, ils ne sont pas sans savoir que les visas de circulation régis par une stricte réglementation ne doivent pas être soumis à des quotas comme c’est le cas pour les visas de travail et/ou d’émigration. Autrement dit, chaque citoyen demandeur de visa de circulation ayant satisfait à toutes les formalités réglementaires doit obtenir son visa. Mieux encore, en cas de refus, la réglementation oblige l’autorité consulaire à motiver son refus et permet au demandeur, s’il s’estime lésé dans son droit, d’introduire un recours et si besoin est, de saisir les juridictions compétentes en la matière pour recouvrer son droit.

    Seulement, la France officielle, en faisant fi de sa propre réglementation en vigueur en la matière, a choisi d’infliger arbitrairement une punition collective à tout un peuple au motif que les pouvoirs politiques de ces ex colonies (c’est ce complexe dont les gouvernants de l’ex puissance coloniale n’arrivent pas à se départir) n’acceptent pas de reprendre des délinquants jugés et détenus en France pour, entre autre, terrorisme. La question qui se pose ; En quoi un citoyen algérien désireux de rendre visite à sa famille et à ses amis, ou de voyager en France est-il responsable des agissements de ces délinquants ?

    Ce qui revient à dire que les pouvoirs politiques français considèrent que tous les Algériens sont des clandestins potentiels, ce qui, de mon point de vue, est ressenti par nos compatriotes comme une insulte suprême. Ils se gardent bien évidemment de parler des millions d’Algériens qui ont fait de nombreux voyages en aller-retour nullement intéressés par l’immigration fut-elle légale. L’idée de braquer l’opinion publique travaillée au corps à corps par un tapage médiatique qui n’a rien à envier à celui des États totalitaires et abreuvés de sondages dirigés sur la poignée de délinquants présentés d’ailleurs comme la source de tous les maux quitte à terroriser les potentiels électeurs, est privilégiée.

    Pourquoi l’État algérien souverain, doit-il servir de base pour soulager les prisons françaises ? Cette histoire de délivrance de visas agitée souvent par l’ex colonisateur à des moments bien choisis pour troubler les esprits de nos concitoyens et rassurer un certain électorat, n’est en fait que l’expression d’une volonté de certains réactionnaires de remettre en cause les prétendus avantages accordés indument aux Algériens par l’accord de 1968 régissant l’immigration algérienne conclu entre les deux États en application des accords d’Evian. C’est souvent que nos compatriotes entendent dire par des fonctionnaires haineux: « vous avez voulu votre indépendance, alors restez chez vous ! » Et dire que ces décisions sont le fait de gouvernants prétendument démocrates d’un pays revendiquant la paternité de la déclaration universelle des droits de l’homme !

    À noter que dans un premier temps, c’étaient toutes les catégories de demandeurs de visas qui sont touchées par cette mesure arbitraire ; il s’en est suivi un rétropédalage pour préciser que seuls les dirigeants ayant bénéficié jusque-là de faveurs et d’un traitement privilégié sont concernés, une manière de jeter l’opprobre sur ces derniers et de les désigner à la vindicte populaire. En fait, le corrupteur c’est qui ?Très clairement, il est anormal et injuste de faire payer les insuffisances de gestion des administrations chargées de gérer le flux et le reflux des voyageurs aux demandeurs de visas sous prétexte qu’une poignée d’entre eux pourraient resquiller. Ce jugement de valeur fait d’à priori, qui considère sans aucun discernement, que tout demandeur de visa est, jusqu’à preuve du contraire, un resquilleur est arbitraire, infamant et indigne d’un État de droit. Il est juste instructif de se poser la question pour comprendre pourquoi les pouvoirs politiques français n’avaient pas retenu l’angle d’attaque, comme cela se passe au niveau mondial, la sanction économique ? La réponse est certainement dans la structure de nos échanges commerciaux largement favorables à l’économie française. La France nous achète des hydrocarbures indispensables à son économie, a implanté depuis les années 1980 quelques 450 entreprises pour pomper les devises que nous procurent le gaz et le pétrole et écouler en Algérie ses produits manufacturés.

    ÉLÉMENTS DÉCLENCHEURS DE CETTE SALVE DE DÉCLARATIONS

    Nonobstant les questions liées à la campagne électorale qui s’annonce rude et dont l’issue est des plus incertaines, un certain nombre de faits et évènements pourraient avoir agacé le Président français pour le faire sortir de ses obligations de réserve, de perdre son sang-froid au point de quitter la diplomatie (science des rapports internationaux) pour calomnier, invectiver, dénoncer, outrager, manipuler l’histoire. Parmi ces événements qui rognent sérieusement l’emprise que la France officielle avait sur notre pays durant de longues années, il convient de citer :

    – le retour en force, tant attendu, sur la scène internationale de la diplomatie algérienne caractérisée par sa constance et son indépendance, qui rappelle fièrement celle conduite par le regretté Mohamed Seddik Benyahia, dont le point d’orgue fut la libération des diplomates américains retenus en otage par les Ayatollah iraniens ;

    – la rupture inattendue des relations diplomatiques avec son protégé royaume marocain qui vivait depuis longtemps en concubinage avec l’entité sioniste avait décidé d’officialiser cette relation contre nature par les liens sacrés du mariage contre une promesse faite par un président sans pouvoirs, la reconnaissance du droit de propriété du Maroc sur le Sahara occidental ;

    – la déclaration officielle des autorités algériennes signifiant clairement que la rupture des relations diplomatiques avec le makhzen est sans appel et qu’elle n’est sujette à aucune médiation, ferme définitivement la porte aux tentatives de l’Elysée de se saisir de ce dossier ;

    – la fin de l’attribution de juteux marchés de gré à gré selon la procédure accélérée, le renouvellement des contrats de service et la remise en cause des avantages mirobolants accordés à certaines sociétés françaises, inquiète les milieux d’affaires et politiques.

    – La décision inattendue des autorités algériennes de fermer le gazoduc MEDGAZ alimentant le Maroc en gaz algérien, (gaz fourni à prix d’ami 20% moins cher), pose de sérieux problèmes aux entreprises françaises installées au Maroc.

    DIVISER POUR GAGNER : LA STRATÉGIE DE RECONQUÊTE DU PERDU

    En politique rien ne se fait au hasard surtout quand on a à sa disposition une armada de conseillers et d’experts en tout genre et dans tous les domaines qui arrivent à qualifier une attaque virulente contre un pays et ses institutions, que rien ne justifie en dehors de la campagne électorale française de simple dérapage, un euphémisme qui ne passe pas. C’est pourquoi de prime abord, les propos rapportés par le journal « le Monde » tenus par le Président de la République Française devant 18 jeunes médusés, ne peuvent et ne doivent être interprétés autrement que comme une attaque en règle contre nos institutions et au-delà. Il a usé et abusé de sa posture présidentielle, convaincu qu’il est, pour faire non sans arrogance, dans le déni de notre histoire plusieurs fois millénaires en déclarant que l’Algérie est une « création française » rejoignant ainsi, la cohorte de nostalgiques de l’Algérie française, dont l’aboyeur en est le porte étendard.

    « Macron excelle dans l’art de diviser pour régner » (dixit une intellectuelle malienne) ! On ne peut mieux dire. En effet ses dernières déclarations et actions entreprises qu’il convient de rappeler succinctement par ce dernier, corroborent cette affirmation et semblent s’inscrire dans le cadre d’un plan murement réfléchi visant à rassurer un électorat déçu par son bilan et au-delà. Pour arriver à ses fins, se faire réélire et peu importe la moralité des procédés, il s’autorise de passer outre les règles de bienséance que tout responsable se doit d’observer dans ses relations avec l’autre, de s’ingérer dans les affaires intérieures de ses voisins, de juger et de noter les responsables de pays de son ancien empire. Tel un enfant gâté, il transforme le majestueux palais de l’Elysée qui a vu défiler des personnalités hors du commun en une vaste cour de récréation où l’on peut se lâcher sans retenu ni respect pour les lieux et ses camarades. Pourquoi tout ça et en ce moment précis ? Là est la question !Pour avoir une idée plus précise de la stratégie mise en place en vue de l’élection présidentielle prochaine, il est utile de rappeler les éléments saillants, qui de notre point de vue, font partie intégrante de ce plan de reconquête de l’électorat :

    Le rapport Stora sur les questions mémorielles attendu par des crédules comme une avancée, a accouché après plusieurs mois de gestation, d’un sapin de noël enveloppé du burnous de l’Emir AEK, orné de la panthéonisation de Madame Halimi, de la reconnaissance de l’assassinat par la France de notre Grand Ali Boumendjel,… pour cacher une montagne d’horreurs commises à l’endroit de la nature et des humains commises durant 132 ans de colonisation française. Il a aussi permis de remettre en cause les déclarations faites par le candidat Macron à Alger en 2017 et de renoncer à demander pardon au peuple Algérien.

    – le recul et le renoncement à la panthéonisation de Madame Gisèle Halimi, présentée pourtant comme mesure phare préconisée par le rapport Stora. Pour glaner les voix des harkis il n’a pas hésité à accéder à la demande des femmes de harkis qui s’opposaient à la panthéonisation de cette dame courage, dont le seul tort est d’avoir défendu des indigènes.

    – Réception en grande pompe et au palais de l’Elysée de quelques 300 harkis pour leur demander au nom de la France pardon de les avoir parqués comme des sous êtres (en vérité et dans toutes les cultures les « colabos » désignés sous le vocable de harkis, dans des conditions inhumaines dans des endroits grillagés avec barbelés et miradors pendant de longues années. En même temps, il s’obstine à refuser de demander pardon aux descendants des 45.000 indigènes massacrés le 08 mai 1945 dont des parents et proches, furent mobilisés pour chasser les nazis de la France.

    – Rencontre avec les 18 jeunes français au somptueux palais de l’Elysée, à la veille de la commémoration des massacres perpétrés par Papon le 17 octobre 1961 et du déclenchement de la révolution de libération nationale. Le public cible ; 18 jeunes français choisis sur des critères que seul leur auteur en détient le secret. L’objet de cette rencontre est la réécriture l’histoire de la guerre d’Algérie. Cela renseigne sur l’importance de cette messe qui a servi de décor au Président de la République Française pour lancer sa campagne électorale et faire des déclarations inacceptables visant notre pays qui, le moins que l’on puisse dire, déshonorent sa fonction.

    – Et ce n’est certainement pas par hasard que parmi ces jeunes convoqués à cette messe on y trouve le petit fils du sanguinaire Salan et le petit fils de notre grand patriote Ali Boumendjel assassiné par la France (assassinat que le président de la république française en place venait de reconnaître) pour entendre leur Président dire que leurs parents leur ont menti sur l’histoire de la guerre d’Algérie et qu’il leur promet dela réécrire.

    – Les déclarations, le Président de la République Française, par certains aspects, envoient un signal clair aux organisations classées comme organisations terroristes qu’il héberge déjà, en leur promettant des émissions destinées à diffuser la vraie histoire de l’Algérie (comprendre par-là que celle écrite par ses historiens est entachée de contre-vérités). Soucieux du détail, il n’oublie pas de préciser que ces dernières seront diffusées en langue en arabe et en langue kabyle ! la précision est édifiante !

    – Le sommet Afrique-France :hier, c’était les descendants de gaulois, partis coloniser des contrées lointaines pour agrandir leur empire qui avaient fait appel, voire obligé, de pauvres indigènes analphabètes pur porter la tenue de « colabo » harki, pour les aider à coloniser et à piller leurs pays. Les temps ont changé, mais les procédés demeurent globalement les mêmes. Aujourd’hui, fidèles à leurs ancêtres, les enfants de ces rustres gaulois, dont l’actuel Président de la République Française en serait le digne héritier, tout en ne dérogeant pas à ce qu’ils conçoivent comme une règle, ayant évolué en néocolonialistes, avaient décidé de convoquer 3.000 personnes triées sur le volet pour assister à une messe organisée à Montpellier, baptisée pour la circonstance « sommet Afrique-France ». Le but affiché est de dresser ce qu’ils nomment pompeusement « société civile » contre les dirigeants de leurs pays qualifiés de vieillissants, de corrompus…etc, et de recruter des« harkis » modernisés, bardés de diplômes, de connaissances, pour servir de têtes de pont au néocolonialisme et gérer directement l’aide extérieure. Pour les promoteurs de ce rendez-vous qui semble avoir bénéficié d’une préparation minutieuse, il n’y pas l’ombre d’un doute que les jeunes africains allaient adhérer allégrement à cette démarche visant à court-circuiter les États et qu’ils dégageront leurs dirigeants pour permettre à leur mentor de régenter leurs pays respectifs. Aveuglés qu’ils sont, ces apprentis néocolonialistes oublient d’admettre que cette ère est définitivement révolue et que les aspirations des Africains en général et de sa jeunesse en particulier n’est pas de servir de suppôts aux visées néocolonialistes mais de support au développement et à l’émancipation de leurs pays.

    – Le Président de la République Française, non repu avec tout ce qu’il s’est permis de déverser comme fiel sur notre pays et ses institutions, affirme de manière péremptoire, que l’Algérie est une « création française » confortant ainsi, les promoteurs et les défenseurs de la colonisation positive. Et pour caresser dans le sens du poil et rassurer l’électorat de droite réactionnaire, il franchi sans état d’âme le Rubicon en passant par perte et profit, les quelques cinq millions d’indigènes victimes de la colonisation française et la dévastation de notre écosystème par l’atome et le napalm.

    L’INSTRUMENTALISATION DE L’ALGÉRIE POUR DES BESOINS DE POLITIQUE INTÉRIEURE

    À travers les faits historiques saillants rappelés ci-après pour souligner le fait que notre pays a de tout temps été utilisé par les pouvoirs politiques français pour faire diversion, sauvegarder leurs privilèges et faire prospérer leur économie. Deux siècles plus tard, pour sauver le soldat Macron, ou à défaut, son clone idéologique, à l’élection présidentielle prochaine, ses promoteurs n’ont pas dérogé à la règle en choisissant de s’en prendre, sans raison, à notre pays pour mobiliser leurs électeurs.

    – Décidée en conseil des ministres le 31janvier 1830, l’expédition d’Alger, pour sauver l’autorité chancelante du roi de Charles X, opération en préparation depuis 1827, a permis au roi de garder pour quelque temps son trône et à la France de s’affranchir du paiement du blé qu’elle avait reçu d’Algérie, faire mains basse sur les richesses et les réserves d’or évaluées par des historiens et des chancelleries à environ 3.000.000 or, éloigner les officiers présentant un danger, agrandir son empire. Évidemment, la prise d’Alger fut fêtée dans l’allégresse et la joie par le gotha de la classe politique et bien naturellement l’église.

    -1ière et 2ième guerres mondiales, notre pays occupé avait servi de base arrière pour la métropole occupée, fourni de la chair à canon, approvisionné la population et l’armée françaises, au détriment bien évidemment de la population indigène décimée par les maladies et la faim, fournir des matières premières pour faire fonctionner son industrie.

    1954, Les gouvernants de la 4ième République très chancelante, avaient, pour sauver les meubles, du moins ce qui reste de cette dernière, pris comme mesure de sauvegarde, le transfèrement des officiers défaits dans la bataille de Dien Bien Phu au Vietnam, humiliés par le Général Giap, directement en Algérie pour leur offrir en guise de consolation un champ de tir où ils pouvaient canarder à volonté des indigènes, chose qu’ils avaient faite avec l’extrême sauvagerie pour assouvir leur soif de sang, laver leur honneur et se réhabiliter aux yeux des tenants de la colonisation. Ils subiront, en Algérie, une 2ième humiliation dont ils se souviendront à jamais pour transmettre à leur descendance un récit orienté.

    -1962, Pour sauver la France, isolée diplomatiquement au niveau mondial grâce à la diplomatie agressive, engagée et patriotique menée par le FLN qui avait rallié à notre cause un grand nombre de pays et la guerre que lui avait livrer sur le terrain notre ALN, soutenues par tout un peuple, les gouvernants français, contraints et forcés, avaient entrepris de s’asseoir à la table des négociations qui ont débouché sur les accords dits d’EVIAN. Effectivement, l’indépendance de notre pays a permis à la France de repartir économiquement et diplomatiquement à la reconquête de sa place sur la scène mondiale.

    -1982 ; La visite officielle, d’ailleurs très folklorisée, effectuée en France en 1982 par le président algérien (soit vingt ans après notre indépendance), une France dirigée alors par celui qui avait dit que l’Algérie c’est la France et n’avait pas hésité à faire actionner à trois reprises, (ce qui en droit est interdit), la guillotine sur le coup de notre Zabana, s’était soldée par une moisson de contrats juteux qui ont permis à la France de se redresser économiquement, de se replacer premier fournisseur de notre pays devenu poubelle de cette dernière (les voitures de moins de trois ans) et d’ouvrir le marché algérien aux entreprises françaises pour le siphonner. Le néocolonialisme, c’est aussi ça !

    Conclusion

    Affirmer péremptoirement que le peuple algérien cultive la haine, histoire de justifier les bouillons de culture de la haine anti ex colonisés (particulièrement visés les algériens), est une façon tendancieuse de faire passer aux yeux de l’opinion publique française, les Algériens pour ce qu’ils ne sont pas. Ce que l’auteur de cette avalanche de déclarations méprisantes indignes d’un chef d’État, doit savoir, au minimum, deux choses :

    -1- Pour le peuple algérien, la haine c’est péché et de fait, il la rejette et la combat car elle est tout bonnement contraire à ses croyances et à ses valeurs intrinsèques.

    -2- La famille et l’esprit de famille qui caractérisent le peuple algérien constituent la ligne rouge qu’il n’est pas permis de franchir. Ce qui est permis aux membres de la famille à l’intérieur de celle-ci ne l’est pas forcément aux étrangers. Autrement dit, quand la famille est attaquée même verbalement, tous ses membres, transcendent leurs éventuels différents pour se dresser comme un seul homme pour défendre l’honneur de la famille à l’exception de quelques uns : comme Boualem SANSAL dont Eric Zemmour le haineux nous dit compter comme son ami en s’appuyant sur son argumentaire, pour ne pas dire sa « prophétie » de voir la France plongée dans la guerre civile si la droite et son extrême ne récupère pas le pouvoir pour nettoyer la France de la « vermine » algérienne en premier. Il y a aussi Addi Lahouari « l’inventeur » de la régression féconde (à propos du FIS) qui dans son statut « d’intello de service », a volé au secours de Macron par son écrit dans le journal le Monde. Ils ne sont malheureusement pas les seuls, ces « colabos » qui ont vendu leur dignité et celle de « leur » peuple en contrepartie d’une reconnaissance éphémère, pour qu’il soit utile d’en établir la liste exhaustive… Faut-il encore remercier Zemmour et Macron pour avoir débusquer ces « lièvres honnis » ? Les Algériennes et les Algériens sauront se souvenir ! Et l’Histoire de l’Algérie en marche retiendra !

    Pour conclure il est toujours utile de rappeler une des sagesses de notre terroir que nos aïeux à travers nos parents, nous ont enseignées ; Ne jamais oublier que la personne que vous avez humiliée publiquement cherchera à se venger, il faut s’en méfier. Et si par le fait d’une force majeure vous devez faire un bout de chemin ensemble, il faut la mettre devant ou à défaut sur le côté et garder des distances de sécurité. Les colonialistes français, administration et armée, humiliés par des indigènes, n’oublient pas et semblent, si l’on juge à travers les déclarations de l’actuel Président de la République Française et pas que, pas prêts d’oublier. C’est pourquoi cette sagesse que nous ont léguée par nos aïeux est plus que jamais d’actualité et mérite d’être observée dans nos relations avec l’ex puissance coloniale. Ne dit-on pas à toute chose malheur est bon !? Les déclarations du Président de la République Française doivent nous interpeler et nous incitent à rester vigilants et unis pour signifier clairement aux nostalgiques de l’Algérie Française que nous somme une famille.

    Je reste persuadé que les déclarations intempestives et autres provocations sus-rappelées, auxquelles il faut ajouter toutes celles qui ne sont pas rendues publiques, qui ont heurté profondément les patriotes attachés à leur indépendance très chèrement acquise, produiront un effet contraire à celui attendu par leurs auteurs et ne manqueront pas de booster notre cohésion nationale, déjà au beau fixe, comme vient de le démontrer le mémorable mouvement populaire authentique de février 2019.

    Mahmoud Chabane

    Le Quotidien d’Oran, 14/10/2021

  • France-Algérie: Tebboune assène ses quatre vérités

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    « La vengeance est un repas qui se mange froid » dit l’adage. Le président de la République semble le faire sien, car il a donné au temps le temps de faire baisser la tension et de calmer les ardeurs pour revenir froidement et calmement sur le dernier épisode d’escalade diplomatique entre Alger et Paris. La mise en distance observé par le président Tebboune par rapport surtout aux propos inélégants de son homologue français n’exclut pas une fermeté dans le ton qui montre bien que l’Algérie entend répondre du tac au tac et non faire profil bas quand bien même la relation entre les deux pays reste stratégique. Et visiblement, les choses ne vont pas entrer dans l’ordre de sitôt car le président Tebboune pose des conditions strictes pour un possible retour de l’ambassadeur d’Algérie en France, qui pour mémoire, a été rappelé pour « consultations immédiates » dans la foulée des propos du président rapportés par le Journal le Monde.

    « Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l’Etat algérien » a martelé le Président Tebboune qui s’exprimait dimanche soir lors d’une rencontre périodique avec des journalistes, ajoutant que « l’Histoire ne peut être falsifiée » que « les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’Histoire » et que « la France doit oublier que l’Algérie était une colonie ».

    Des propos forts dans la bouche du président Tebboune qui renvoie en quelque sorte l’accusation de « rente mémorielle » à son homologue français qui, lui aussi, a convoqué l’histoire de la colonisation de l’Algérie pour des buts électoralistes dans une France préélectorale où la question de l’émigration, de l’histoire de la colonisation est devenue un enjeu de politique intérieur imposé dans le débat par un certain Éric Zemmour.

    Ayant mis les points sur les « i » sur la très inflammable question de la mémoire, le chef de l’Etat est revenu sur ce qui est à l’origine de cette nouvelle brouille, à savoir la décision des autorités françaises de réduire de 50 % le nombre de visas octroyés aux Algériens. Le président Tebboune, loin de toute polémique par rapport à la décision elle-même considère que « C’est une décision souveraine de l’Etat français mais ce genre d’affaire se règle diplomatiquement et non à travers des déclarations de presse. »

    Et le président Tebboune de faire à nouveau appel à l’histoire pour rappeler au respect des conventions préférentielles qui lient la France à l’Algérie en matière de visas et circulation des citoyens. « Il faut que les accords d’Evian et ceux de 1968 soient respectés par la France avec laquelle nous sommes liés par des conventions, l’Algérie demeure à part et nous refusons qu’elle soit mélangée avec d’autres pays ». En France les partis politiques de droite dans leurs différentes déclinaisons ont régulièrement fait de ce régime d’exception de l’Algérie un cheval de bataille électoral en réclamant son abolition pure et simple.

    Le président Tebboune n’a pas ménagé ses mots en évoquant l’autre dossier qui fait partie des ingrédients de la crise, à savoir celui des citoyens algériens qui font actuellement l’objet d’une obligation de quitter le territoire français et pour lesquels les autorités algériennes refuseraient de délivrer des visas d’expulsion.

    Direct et sans ambages, il accuse le ministre français d’être un menteur en jetant, non sans arrières pensées politiciennes, le chiffre de 7.000 ressortissants algériens pour lesquels les autorités consulaires algériennes en France refuseraient les visas de rapatriement.

    « En ce qui concerne le ministre de l’Intérieur français, Moussa Darmanin, c’est un grand mensonge, il n’y a jamais eu 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne, la France n’a jamais évoqué plus de 94 cas », fait observer le président algérien avec un agacement bien visible. Il a expliqué qu’entre la liste parvenue à l’Algérie en 2020 et les trois autres listes de 2021, « il y a un total de 94 cas, dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme ». Le président Tebboune a ajouté que « parmi ces 94 individus, il y a eu aussi des personnes impliquées dans l’extrémisme en France, un ou deux binationaux, alors que d’autres n’ont pas de familles en Algérie ».

    Le message du président Tebboune en direction de la France est claire : respecter l’Etat algérien et ne pas en faire, à l’occasion de chaque rendez-vous électoral un objet de surenchère pour séduire l’électorat de la droite.

    Au président Emmanuel Macron d’en faire bonne lecture s’il tient vraiment à ce fameux « partenariat privilégié » qui, du côté français, semble être une entourloupette politicienne.

    H.Khellifi.

    L’Est Républicain, 12/10/2021

  • Mali: L’Algérie dénonce une manipulation grossière du DGSE français

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    Le porte-parole du ministère des Affaires a démenti ,mercredi, les allégations relayées par un organe de presse étranger sur “un prétendu financement algérien de milices au Mali”.

    Dans une déclaration a la presse nationale, le porte-parole du MAE a affirmé que “ces allégations n’avaient aucun fondement” et qu’elles étaient relayées par “un média connu pour être a la solde de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), le service de renseignement français, dirigé par l’ancien ambassadeur de France a Alger, Bernard Emié”.

    “Il s’agit d’une manipulation grossière et malveillante de la part des parrains d’un pays voisin, qui tirent les ficelles de la misérable marionnette qui publie dans les colonnes d’un blog de mercenaires”, a-t-il ajouté.

    Echouroukonline, 14/10/2021