Catégorie : Algérie

  • Le documentaire Octobre à Paris sera projeté en France

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    Octobre à Paris, premier long métrage documentaire traitant du massacre du 17 octobre 1961, réalisé par Jacques Panijel, sera projeté à Paris en hommage aux victimes de ce crime colonial commis contre des Algériens durant la guerre de Libération.

    Avec le soutien de « Maghreb des films », plusieurs séances de projection sont prévues dans la capitale française à l’occasion du 60e anniversaire de la manifestation pacifique des Algériens à Paris, violement réprimés par des policiers aux ordres du préfet Maurice Papon.

    Les séances seront suivies de débats en présence de témoins de la répression ainsi qu’une rencontre avec l’historien français Gilles Manceron, auteur de La triple occultation d’un massacre, un récit mettant la lumière sur cet évènement. Réalisé clandestinement en octobre 1961,Octobre à Paris, a été interdit de diffusion en France, avant que le film n’obtienne un visa d’exploitation en 1973. Il est sorti en salles en 2011.

    Créée en 2009, « Maghreb des films » est une association qui œuvre pour la « promotion et la diffusion des cinématographies en lien avec le Maghreb » en France.

    El Moudjahid, 11/10/2021

  • L’Algérie et la Turquie envoient des messages codés à Paris

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    L’Algérie et la Turquie ont signé trois nouveaux contrats pour le développement d’une usine pétrochimique de production de « polypropylène » dans la ville turque de Ceyhan, quelques jours après les déclarations provocatrices du président français Emmanuel Macron, visant à la fois l’Algérie et la Turquie. La signature des contrats s’est déroulée en présence du président turc Recep Tayyip Erdogan et des ministres turcs de l’Industrie et des Transports, un accord qui a donné lieu à un partenariat entre le géant algérien de l’énergie, « Sonatrach », et son homologue turc, « Renaissance », selon un communiqué publié dimanche par la société algérienne.

    Le premier contrat porte sur la réalisation du projet dans toutes ses étapes, y compris les études d’ingénierie détaillées, la fourniture, l’achèvement et le démarrage. Le deuxième contrat concerne les travaux de maintenance périodique des appareils et des équipements, et le troisième contrat porte sur les services de vente et de commercialisation de la production. Ce sont les contrats qui ont couronné plus de deux ans de travail et de négociations.

    La présence du président turc à la cérémonie de signature des trois contrats est considérée comme des messages cryptés, selon les observateurs, au président français, selon lesquels les relations algéro-turques sont plus fortes que ce que Macron imagine, et elles continuent à se diversifier au détriment de l’influence française en Algérie, qui a beaucoup perdu à cause des politiques françaises aux conséquences non calculées.

    Cet accord intervient deux jours après les déclarations du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans lesquelles il a fait l’éloge de l’État turc et de son rôle dans le processus de soutien au développement de l’Algérie ces dernières années.

    Lamamra a souligné que l’Algérie se réjouit de l’intensification des relations de partenariat et des investissements turcs, et a fait remarquer que l’Algérie et la Turquie ont des relations historiques profondes et des liens moraux forts.

    Le président Abdelmadjid Tebboune a été le premier à envoyer des messages codés à la France, dans sa célèbre interview au magazine français « Le Point », dans laquelle il a reproché à Paris de ne pas être sérieux dans son soutien aux investissements en Algérie, lorsqu’il a déclaré que « l’Algérie entretient d’excellentes relations avec les Turcs, car ils ont investi près de cinq milliards de dollars en Algérie sans aucune exigence politique ».

    Il s’est adressé à ceux qui étaient perturbés par le rapprochement algéro-turc, pour qu’ils « viennent investir comme les Turcs ont investi en Algérie ».

    Pour rappel, Macron avait vivement attaqué la présence turque en Algérie, la qualifiant de colonialisme, selon ce qui a été affirmé dans le quotidien « Le Monde », et s’est étonné de la conviction des Algériens que la présence turque est très différente de l’occupation française de l’Algérie, déclarations auxquelles a répondu M. Lamamra en disant : Quelle que soit la cause du problème entre la France et l’Algérie, je ne pense pas qu’il affectera nos relations avec des pays frères comme la Turquie ».

    La réponse turque au président français n’a pas été en reste. Le ministre des affaires étrangères d’Ankara, Mevlut Cavusoglu, a réagi en qualifiant les déclarations de Macron de « bon marché et inutiles », et M. Oglu a déclaré que « la France a récemment essayé de revoir son histoire coloniale », mais il a averti que « les interprétations erronées sont mauvaises. » Les fausses représentations des questions historiques se sont répandues au cours de la période récente, et les points d’interrogation ont commencé à se multiplier quant au degré de sincérité de la France à cet égard. » Dans le même temps, il a salué la réponse algérienne, déclarant : « L’Algérie a déjà énoncé la réponse nécessaire aux déclarations inacceptables faites ces derniers temps par le président français ».

    Echourouk online, 10/10/2021

  • GME: L’Algérie « n’a pas encore de décision » définitive

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    L’Algérie « n’a pas encore pris de décision » définitive sur la reconduction d’un contrat d’utilisation d’un gazoduc passant par le Maroc, qui doit expirer le 31 octobre, a indiqué dimanche soir le président Abdelmadjid Tebboune. « Le contrat qui nous lie court jusqu’au 31 octobre. D’ici là, on verra », a répondu M. Tebboune à un journaliste qui lui demandait s’il « n’y aura(it) plus de gaz algérien au Maroc », après l’expiration du contrat du gazoduc GME desservant l’Espagne via le territoire marocain. « L’Espagne ne sera plus approvisionnée en gaz via le GME. Nous n’avons plus besoin de ce gazoduc », a précisé M. Tebboune.

    Selon le président algérien, toutes les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais via le gazoduc sous-marin Medgaz, qui opère déjà au maximum de sa capacité de 8 milliards de m3 par an, soit la moitié des exportations algériennes annuelles vers ce pays et le Portugal. « Nous nous sommes entendus avec l’Espagne pour que s’il y a un quelconque dysfonctionnement, tous nos bateaux vont se diriger vers l’Espagne pour lui livrer du gaz naturel liquéfié », a assuré le président Tebboune.

    Depuis 1996, l’Algérie expédie vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME (Gaz Maghreb Europe) mais ce contrat est menacé par l’escalade des tensions entre Algérie et Maroc.

    En contrepartie du transit du gazoduc sur son territoire, Rabat reçoit annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97% de ses besoins. La moitié sont des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon les experts du secteur.

    Alger affiche depuis fin août son intention de fermer le robinet le 31 octobre, ce qui, selon les experts, pourrait compromettre la fourniture de gaz à l’Espagne à l’approche de l’hiver, dans un contexte de forte hausse des prix dans toute l’Europe. L’Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat. La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la « cause palestinienne ».

    Connaissances des énergies, 11/10/2021

  • Maroc: A Jerada, du Hirak à la Commune-Enass-

    Maroc, Jerada, Hirak, #Maroc, #Hirak, #Jerada,

    Après des années de luttes sociales, les habitants de Jerada ont décidé de prendre la Commune. ENASS vous raconte le récit d’une victoire populaire et les premières semaines d’un conseil municipal qui cristallise toutes les attentes. Les leaders du mouvement protestataire de 2017 ont été élus à la tête du Conseil municipal de Jerada (530 km de Rabat), ancienne ville minière dans l’est du Maroc. Le 24 septembre dernier, Abdellah Derouich, 37 ans, devient le nouveau président du conseil communal de Jerada. Ce militant du Hirak remplace la notable Mbarka Toutou, du PAM. C’est la première expérience politique de cet enseignant du primaire, qui boycottait jusqu’à-là les élections.

    Avec cette nouvelle dynamique, les habitants veulent tourner la page de plusieurs années de tensions sociales et de répression de leur mouvement. Ils s’offrent une lueur d’espoir pour sauver leur ville. L’expérience menée dans cette même ville de 43 000 habitants, s’annonce inédite au Maroc. Elle sera scrutée par le pouvoir central à Rabat comme par les observateurs de la vie politique et sociale. Les militants devenus élus auront cinq ans pour faire renaitre Jerada de ses cendres.

    Le Hirak change de stratégie

    Le 8 septembre, la ville a voté massivement pour la liste des jeunes qui représentait le mouvement de la protestation de 2017. Cette mobilisation populaire et massive est née après la mort de deux mineurs dans une galerie de charbon clandestine. Ce mouvement dénonçait l’abandon de cette ville sinistrée. Il revendiquait « une alternative économique » aux mines fermées depuis 1998.

    Comme le Hirak du Rif, les protestations ont été sévèrement réprimées par les autorités, les leaders du mouvement ont été tous arrêtés et condamnés, avant d’être graciés par le roi Mohammed VI.Cette approche classique, et qui semble efficace, pour laquelle le pouvoir marocain opte pour faire taire tout mouvement de contestation locale. Mais les militants du Hirak ont décidé de changer leur fusil d’épaule. Ils ont choisi de participer à la gestion de leur ville.

    Les militants du Hirak constituent une liste pour participer aux échéances électorales du 8 septembre dernier sous les couleurs du Parti du progrès et du socialisme (PPS). La liste du Hirak rafle 27 sièges sur les 30 en jeu dans le conseil municipal. Cette liste s’offre ainsi 90% des sièges. Cette victoire leur a garanti une majorité confortable au sein de la Commune, ainsi qu’un siège au sein du Conseil de la région de l’Oriental, et même la présidence du Conseil provincial, en plus d’un élu à la Chambre professionnelle. En somme, un plébiscite populaire pour le Hirak et ses militants.

    Le chemin vers cette victoire passé par la nécessité de convaincre les militants de choisir une casquette politique pour participer aux élections. La plupart des jeunes du Hirak avaient des réserves envers des partis, comme une bonne partie de la population du Maroc. Seule une minorité était proche des partis de la gauche radicale.

    Démocratie directe

    Ce processus a duré quatre mois. Il a été divisé en trois étapes : Délibération population, rencontres politique et sélection des candidats.La première phase consacrée à la délibération populaire sur soit la participation ou le boycott des élections. De aziz Boudchich, ex-détenu du Hirak revient sur ce process qui s’apparente à un exercice de démocratie directe : « Dans les quartiers, la parole a été donné aux habitants. Chaque quartier avait désigné un coordinateur, qui organisait des sessions de Libre Débat. Il s’agissait de ressusciter les mêmes méthodes utilisées durant le Hirak de 2017 », explique-t-il.Après deux mois de discussions, il y avait un consensus pour participer aux élections. « C’était la tendance générale chez la population et il fallait l’accepter, quel que soit nos positions concernant les élections et les institutions », poursuit ce leader du mouvement.

    La population avait son mot à dire dans ces négociations. « C’est la population qui nous a convaincu de nous présenter. Ils ne voulaient plus voir les mêmes visages dans la gestion de la commune. Çela n’avait pas de sens après le Hirak et après tant de sacrifices que les mêmes personnages restent aux commandes », rappelle le nouveau président de la commune.

    Même son de cloche d’Aziz Boudchich, ex-détenu politique et figure de proue du mouvement de protestation qui avait purgé deux ans de prison à la suite de sa participation au Hirak.« Les gens sont venus chez nous pour nous inviter à ne pas boycotter ces élections, car une telle décision conduirait inévitablement au maintien des figures honnies à la gestion de la chose publique de la ville. La population voulait participer», insiste-t-il dans un entretien téléphonique, avec ENASS.Bien qu’il soit privé de ses droits politiques (voter ou se porter candidat aux élections), cette situation n’a pas empêché Boudchich de mener campagne pour ses camarades.

    Puis une deuxième étape a été marquées par des rencontres avec des responsables de partis politique qui avaient exprimé des positions favorables au Hirak. Trois partis ont été exclus dès le départ de ces rencontres (RNI, UC et Istiqlal) en raison de leurs positions hostiles à ce mouvement social.

    Finalement, les habitants acceptent l’offre du PPS jugée « la plus intéressante », décrivent plusieurs sources interrogées par ENASS.D’ailleurs, le SG du PPS, Nabil Benabdallah leurs a donné « une carte blanche et a présenté toutes les garanties nécessaires pour préserver l’indépendance de cette expérience », poursuivent les mêmes sources. A partir de cet accord, les militants contribuent à restructurer les sections locales et régionales du PPS.

    La troisième phase a été dédiée au choix des candidats. Les militants du Hirak se sont retrouvés logiquement en tête des listes municipales et régionales, après l’aval des habitants. Mustapha Adaanine, une des figures du mouvement de contestation retrace cette étape : « Après avoir informé les habitants des offres politiques qu’on a reçu, c’était le tour de chaque quartier de proposer des candidats, des profils populaires et appréciés. Une fois choisi, le candidat ne peut pas dire non, il fallait respecter la tendance générale ». Les candidats choisis sont jeunes (50% des élus ont moins de 35 ans) et disposant d’un niveau universitaire (56% sont diplômés de l’enseignement supérieur). Un record national ! Seul bémol, la faible participation des femmes élues qui ne dépassent pas les 17% parmi les élus au Conseil.

    Said Marzougui, fonctionnaire à la commune de Jerada fait partie des personnes choisies par son quartier. Il a été désigné comme tête de liste aux législatives. Ce fonctionnaire nous raconte cette expérience politique : « J’étais un simple sympathisant du Hirak, mais mon nom a été proposé plusieurs fois, j’ai hésité avant d’accepter de faire partie de cette expérience. Mais la population a son dernier mot », résume Marzougui. Le 8 septembre, ce dernier arrive troisième aux législatives. Des résultats qu’il conteste désormais auprès de la Cour constitutionnelle.

    Les autres listes populaires (régionales et municipales) rencontrent un franc succès auprès de la population désireuse d’un souffle nouveau après des années de gestion marquées par une domination des « barons du charbon » sur la ville.

    Attentes et limites

    Passé le temps de l’euphorie, les militants-élus gardent pied sur terre et sont conscients des limites de cette expérience au sein des institutions. Ils ne se font pas trop d’illusions, puisque les prérogatives et les moyens de la commune sont limitées.

    Les nouveaux élus héritent d’un conseil de commune peu doté de moyens financiers et humains, et de surcroit endetté.

    Abdellah Derouich, nouveau président du conseil rappelle le contrat moral qui le lie à la population : « Dès la campagne, on a été franc avec la population. On n’a pas de baguette magique. Les prérogatives des conseils municipaux ne laissent pas beaucoup de marges de manœuvres. Mais on a promis à la population de se battre pour elle, car on lui doit cette victoire. Surtout que les habitants nous ont honoré par deux fois. La première fois en nous proposant dans les listes, et la seconde fois en menant campagne en notre faveur », reconnait-il, avec fierté.

    Les nouveaux élus héritent d’un conseil de commune peu doté de moyens financiers et humains, et de surcroit endetté. Une situation financière délicate qui leur rendra la tâche difficile.

    Place à l’action

    Le nouveau Conseil a voulu donner le ton de son mandat dès le moment de la passation avec l’ancienne équipe dirigeante. Lors du protocole de la passation, le nouveau conseil a signé en émettant des « réserves » sur les dossiers hérités de l’ancien conseil. « On a opté pour ce choix pour éviter tout blocage du conseil. C’est un choix pragmatique, en attendant d’étudier minutieusement les comptes de l’ancien conseil. Durant les trois prochains mois, on va tout évaluer et réviser », confie Abdellah Derouich, président du conseil.

    On a confiance en nos élus, ils pourront changer les choses.

    Mustapha Adaanine, une des figures du mouvement de contestation

    Le nouveau conseil veut d’abord rendre la vie moins difficile aux citoyens de Jerada. Il promet dans un premier temps d’améliorer l’accès à l’information et un meilleur accès aux services administratifs. « On ne peut plus tolérer qu’un citoyen galère pour obtenir un document administratif », insiste Derouich.L’un des objectifs principaux de ce Conseil composé de militants reste la rationalisation des dépenses et d’assurer une bonne gestion des maigres recettes de la ville. « On ne peut pas continuer de la même manière », martèle-t-il.

    Adaanine se veut optimiste : « On a confiance en nos élus, ils pourront changer les choses. La priorité est de rompre avec le détournement et le gaspillage de l’argent public, c’est certes symbolique, mais c’est essentiel pour maintenir la confiance des gens, et leur prouver que leurs voix ont une valeur, que leur Hirak a servi à quelque chose ».

    A la recherche d’investissements

    Dans un deuxième temps, le nouveau conseil encourage des investisseurs à venir s’installer à Jerada en priorité. « Les élus sortants bloquaient l’arrivée de nouveaux investissements. Une minorité de personnes avait le monopole sur la ville et chassait tout nouvel acteur économique. Aujourd’hui, on doit garantir un climat sain pour attirer les détenteurs des capitaux, et pourquoi ne pas penser à signer un code d’honneur avec les investisseurs ainsi que les syndicats, pour garantir un pourcentage d’emplois pour la population locale », propose Boudchich. Dans une ville où le chômage des jeunes atteint un taux préoccupant de 60%, il faut multiplier les activités économiques. « Les projets industriels lancés en 2018 n’ont toujours pas démarré. Sur place Il n’y a que deux usines, c’est très faible », constate l’ex-détenu politique.

    C’est la preuve que la population a une conscience politique.

    Mustapha Adaanine

    « Le nouveau conseil tend la main à tout le monde pour le développement de la ville, et nous espérons une collaboration positive des autorités locales et de l’Etat en général pour changer l’histoire et l’avenir de la commune », lance le président du conseil, armé d’une volonté populaire. Mais pour le nouvel élu, un premier objectif a été déjà atteint : « Barrer la route aux anciens élus et figures corrompus qui ont passé des décennies à mal gérer les affaires de la commune ». Et Adaanine de renchérir : « C’est la preuve que la population a une conscience politique ». La trajectoire des cinq prochaines années nous dira sur la capacité de collaboration entre les autorités et ses élus portés par un plébiscite populaire.

    Imad Stitou

    Ancrage, 10/10/2021

  • Algérie: Tebboune refuse toute médiation avec le Maroc

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    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accusé Paris, dimanche, de mensonges quant au nombre d’Algériens visés par une procédure d’expulsion du territoire français, et a exprimé son refus de toute médiation dans la crise qui oppose son pays au Maroc. Le ministère algérien des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur de France, voici quelques jours, pour lui signifier le rejet de la décision unilatérale de son pays de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Algériens, arguant que les autorités algériennes ont refusé l’accueil de plus de 7000 personnes sous le coup d’une décision judiciaire d’expulsion.

    Dans un entretien avec des médias algériens, diffusé dimanche par la télévision d’État, le président Tebboune a déclaré que les chiffres du gouvernement français sont « faux », et que les autorités algériennes n’ont pris connaissance que de la situation de 94 personnes susceptibles d’être expulsées du territoire français. Il a expliqué que l’Algérie a accueilli 21 ressortissants expulsés, mais qu’elle a catégoriquement refusé d’en accueillir 16 autres, en raison de leurs liens avec le terrorisme, tandis que le sort des autres n’a pas encore été décidé.

    Le président algérien a rappelé que son pays est lié par un accord d’immigration préférentielle avec la France, signé en 1968, et que Paris aurait dû traiter son pays de manière « privilégiée. »

    Pas de médiation avec Rabat

    Concernant la crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc, Tebboune a exprimé le refus de toute médiation entre son pays et Rabat.

    Et de poursuivre : « Le bourreau et la victime ne peuvent être mis sur un pied d’égalité. Nous avons réagi à une agression, constante depuis notre indépendance en 1962, et dont nous ne sommes pas à l’origine. »

    Tebboune a laissé entendre que la crise avec le Maroc n’irait pas jusqu’au conflit armé, affirmant : « Nous sommes un peuple qui a connu la guerre et qui aspire à la paix, mais nous ne tolérerons pas que l’on nous attaque. »

    Le 24 août, l’Algérie a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, en raison de ce qu’elle a qualifié d’agissements « hostiles et répétés ». Tandis que Rabat exprimait ses regrets quant à cette décision, qualifiant ses justifications de « fausses ».

    Quelques jours plus tard, les diplomaties égyptienne et saoudienne sont entrées en contact avec les ministres des affaires étrangères de l’Algérie, Ramtane Lamamra, et du Maroc, Nasser Bourita, et évoqué des signes de médiation entre les deux voisins.

    Saïed et Ghannouchi

    S’agissant de la situation en Tunisie, Tebboune a déclaré que l’Algérie s’engage à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures tunisiennes.

    La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle son président, Kaïs Saïed, a pris une série de mesures d’exception, dont le gel des prérogatives du Parlement, la levée de l’immunité de ses députés et la suppression de l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois.

    Le président tunisien a ainsi décidé de promulguer des lois par décrets présidentiels, de présider le ministère public et de démettre le Premier ministre pour assumer lui-même l’autorité exécutive avec l’aide d’un nouveau gouvernement.

    Tebboune a ajouté être intimement convaincu que Kaïs Saïed est « un patriote et un démocrate ».

    Il a ajouté que Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha et président du parlement suspendu, devait se rendre en Algérie, sans pour autant révéler si cette visite aura finalement lieu.

    La majorité des forces politiques, dont Ennahdha (qui dispose du plus grand bloc parlementaire avec 53 députés sur 217), rejettent les mesures d’exception décidées par Saïed, et les considèrent comme un « coup d’État contre la constitution ». D’autres forces soutiennent ces mesures, y voyant une « correction de cap de la révolution de 2011 », à la lumière des crises politiques, économiques et sanitaires (« pandémie de coronavirus).

    Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, a déclaré à plus d’une reprise que ses mesures d’exception ne constituaient pas un coup d’État, mais qu’elles s’inscrivaient dans le cadre de la constitution pour protéger l’État contre un « danger imminent », selon son appréciation.

    Élections en Libye

    Concernant la situation en Libye, Tebboune a déclaré que son pays, en raison du peu de temps séparant les élections prévues le 24 décembre, a proposé aux Libyens d’organiser des élections régionales séparées, même si cela prend deux mois de temps.

    Après un conflit armé qui a duré des années, la Libye, riche en pétrole, a connu une percée politique sous les auspices des Nations unies il y a quelques mois.

    Or les tensions sont revenues au premier plan en raison de divergences entre la Chambre des représentants, d’une part, et le Haut Conseil d’État, le gouvernement d’union et le Conseil présidentiel, d’autre part, concernant les questions relatives aux prérogatives et aux lois électorales.

    Anadolou, 11/10/2021

  • Le Maroc, Israël et la France complotent contre l’Algérie

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    Manoeuvres géostratégiques au Maghreb – La volonté d’Alger de changer de partenaire stratégique s’est affirmée avec le développement d’un partenariat dense et fructueux avec Ankara.

    Un recentrage géopolitique majeur est en train de s’opérer dans la région du Maghreb. Des signes probants annonçant la région aux portes d’une nouvelle ère avec se multiplient. La normalisation maroco-israélienne, l’intensification de la guerre de 4e génération menée contre l’Algérie, le soutien plus qu’évident apporté par le Maroc aux mouvements intégriste et séparatiste animé par des intentions terroristes, constituent autant d’indices, voire de preuves tangibles de manoeuvres quasi militaires sous couvert diplomatiques. Le décor planté par le couple israélo-marocain a été complété par l’attitude hostile du président français Emmanuel Macron. Les pseudos démonstrations de force du Makhzen, à travers les sorties de ses diplomates et du roi Mohammed VI, avaient pour objectif d’impressionner Africains et européens, histoire de les amener à reconsidérer la géostratégie de la région et se ranger derrière un Maroc «puissamment» soutenu par les USA et Israël. La clé de voûte de la stratégie devait être la reconnaissance de la «marocanité du Sahara occidental».

    Cette opération, où l’ancien président américain Donald Trump était une pièce maîtresse, a échoué avec sa disqualification électorale. Mais pas seulement, il y a eu l’attitude énergétique, souveraine et proportionnée de l’Algérie. La rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, l’interdiction du ciel algérien aux avions du royaume, le non- renouvellement du contrat gazier, auront été autant de coups durs adressés par Alger. La diplomatie algérienne ne s’est pas contentée de ces mesures. Elle a organisé la contre-attaque et remis Rabat à sa place. Au final, la question sahraouie est revenue au-devant de la scène, comme un cas de décolonisation et les Etats-Unis ont agi dans ce sens.

    Dans cette guerre d’influence, l’Algérie a fait jouer ses atouts et l’on s’attend à ce que le strapontin de pays observateur à l’UA, offert à Israël par quelques amis africains du Maroc, lui sera retiré, sur recommandation de l’Algérie, à la prochaine réunion de l’organisation panafricaine. C’est dire que l’axe géostratégique n’a pas bougé et le travail de chahutage mis en branle par le Maroc a lamentablement échoué. Il reste que l’opération franco-maroco-israélienne a laissé des séquelles sur l’équilibre fragile de la région. Et pour cause, qualifié de zone d’influence de la France, le Maghreb est en passe d’échapper à Paris. En tout cas, beaucoup d’indices plaident pour une volonté algérienne de larguer les amarres qui la retiennent dans ladite zone.

    Le non-renouvellement de la quasi-totalité des contrats de service, dans la gestion de l’eau, du métro d’Alger, de l’aéroport, ainsi que la fin proche de l’approvisionnement en blé français, réduisent la présence économique de l’ancienne puissance coloniale en Algérie à sa plus simple expression. La volonté manifestée par Alger de changer de partenaire stratégique s’est clairement affirmée à travers le développement d’un partenariat dense et fructueux avec Ankara. Cela explique les propos insensés de Macron à l’endroit de la Turquie.

    Ainsi, l’Algérie affiche ses ambitions en apportant au Maghreb un partenaire de taille, mais multiplie les contacts avec l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, histoire de les affranchir de l’idée qu’ils ont de passer par Paris pour traiter avec Alger. Ainsi, le glissement géostratégique est en mouvement, renforçant le poids d’Alger, réduisant celui du Maroc et faisant perdre toute influence de la France dans la région.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 11/10/2021

  • Tebboune au Maroc: « Qui nous cherche, nous trouve »

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    Le président Tebboune a été d’une totale fermeté en évoquant le sujet marocain. « Sujet tout aussi neuf que vieux ». Manière de dire que les agressions et les menaces marocaines ne sont pas du tout nouvelles, depuis l’indépendance de l’Algérie, et jusqu’à ce jour.

    Cela pour dire que nous avons été agressés dès notre indépendance, et que le Maroc est allé jusqu’à héberger des terroristes, et même leur accorder des passeports diplomatiques durant notre décennie noire.

    « Certes, s’exclame Tebboune, il n’est pas facile d’aller vers un affrontement direct, mais l’Algérie ira vers cette éventualité en cas d’extrême nécessité ». Qui nous cherche nous trouve, dira d’un ton menaçant le président algérien.

    Manière de dire que l’Algérie, pays pivot et puissance régionale incontournable, a les moyens de se défendre, et même de faire très mal en cas d’agression. Une fois lancé, point d’arrêt possible.

    Et d’enchainer pour dire que la complicité du Maroc est totalement prouvée dans les actes terroristes et achats d’armements du MAK de Ferhat Mhenni, dont l’Algérie continue de demander l’extradition.

    S’agissant de la désignation de Stefan de Mistura en tant qu’envoyé spécial d SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, le président affirme que contrairement aux louvoiements marocains, l’Algérie a salué cette désignation, en espérant que l’ONU joue pleinement son rôle dans la décolonisation du Sahara Occidental. Car, il s’agit bel et bien d’une affaire de décolonisation et rien d’autre, contrairement aux multiples assertions de Rabat…

    Mohamed Abdoun

    La Patrie News, 10/10/2021

  • Tebboune exige de Paris « le respect total de l’Etat algérien »

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    L’allocution fut concise et sans appel. Macron devrait apprendre le respect dans ses les relations avec d’autres états, s’il souhaite en échange être respecté. Après la crispation sur les visas et les critiques déplacées de Paris, Abdelmadjid Tebboune, le président algérien a exigé le respect total de la France vis à vis de l’état algérien.

    Le week-end dernier, l’Algérie a rappellé son ambassadeur à Paris et interdit les avions militaires français de son espace aérien. La France le survolait pour atteindre ses troupes combattant des militants dans la région du Sahel.

    Après une dispute sur les visas, les mesures ont été suivies par des reportages dans les médias selon lesquels Macron avait déclaré aux descendants algériens de sa guerre d’indépendance de 1954-1962 que l’Algérie était gouvernée par un “système politique et militaire” qui avait “totalement réécrit” son histoire.

    Le bureau du président algérien a répondu aux critiques en déclarant que les commentaires n’étaient pas démentis et constituaient une “ingérence” dans les affaires intérieures du pays. Dimanche était la première apparition publique de Tebboune depuis le débur de la crise avec la France.

    Tebboune a déclaré que le retour de l’ambassadeur d’Algérie en France est conditionné au respect total du gouvernement algérien.

    Le président de la République a rappelé dans ce contexte que “la France doit oublier que l’Algérie était une colonie”. Puis ” L’histoire ne doit pas être falsifiée.”

    « L’Etat est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple », a ajouté le président Tebboune dimanche.

    Tebboune a déclaré que l’histoire de l’Algérie et le passé colonial français ne peuvent être ignorés.

    Bien que les relations entre les deux pays aient été souvent tendues, elles n’ont jamais atteint un niveau aussi bas que récemment.

    Pas de longue diatribe ni de long discours, une mise au point officielle concise. Si ce n’était un Macron émotif en pré-campagne qui sur l’avis de ses conseillers et à la vue de la montée de la droite a voulu réveiller la bête du colonialisme. Prix à payer: une coopération avec Alger que le monde se dispute dans la région de plus en plus enclin au sentiment anti-français, nn espace aérien stratégique pour l’accès au Sahel perdu et des tensions grandissantes à venir jetant Alger tout droit dans les bras des autres puissances.

    Aldjazair, 11/10/2021

  • Voyages : l’étau se desserre sur les Algériens

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    Mercredi dernier, la BBC, l’agence de presse britannique, avait annoncé la levée des restrictions de voyage vers l’Algérie sur une liste où figurait une trentaine de pays. A peine quelques jours plus tard, deux autres pays lui emboitent le pas pour annoncer des mesures d’allégement concernant notre pays.

    Le Qatar, dans un premier temps, décide de placer l’Algérie dans sa liste verte. La mesure a été mise en place le mercredi 6 octobre et concerne également la Tunisie et le Maroc sur une longue liste de 188 pays. Cette nouvelle classification permettra aux voyageurs entièrement vaccinés d’être exemptés de quarantaine en ne fournissant qu’un résultat de test PCR négatif, effectué dans les 72 heures avant leur arrivée sur le sol qatari. Il faut dire que dans l’émirat, à l’instar de nombreux pays dans le monde, la diminution des cas positifs est nette, ce qui permet un retour aux voyages aux personnes entièrement vaccinées. Hier dans la journée, le journal officiel de la République française annonçait également un allégement sensible des conditions de voyage. Cinq pays, à savoir l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Maroc et la Colombie quittent la liste rouge pour être classés dans la zone orange. «Cette décision sera effective le lundi 11 octobre 2021, à 00h et aura une incidence sur les conseils aux voyageurs», a déclaré à l’agence tunisienne TAP un chargé de communication au niveau de l’ambassade de France à Tunis. Sur sa page officielle, l’ambassade à Alger, à l’heure où nous mettons sous presse, n’a pas encore mis en ligne l’information alors qu’elle avait été très réactive pour annoncer le classement de notre pays en zone rouge le 19 août dernier.

    Concrètement, à partir du 11 octobre, tout Algérien se déplaçant vers la France ne subira aucune restriction de voyage pour peu qu’il soit vacciné par un vaccin reconnu par l’Union européenne.

    D’autres pays d’Europe ou des émirats du Golfe pourraient aussi annoncer un allègement des conditions d’entrée sur leur sol. Il faut dire qu’avec la massification de la vaccination sur toutes les régions de la planète, les gouvernants ont tendance à desserrer l’étau des restrictions imposées par la crise sanitaire. Les destinations habituellement fréquentées par les touristes algériens ou étrangers comme la Thaïlande, l’Europe du Sud ou l’émirat de Dubaï retrouvent peu à peu l’animation habituelle. Les grands hubs aéroportuaires comme Frankfurt, Istanbul ou Paris connaissent un retour d’activité quasiment équivalent aux mois qui ont précédé la Covid. Bref, la planète commence à reprendre des couleurs.

    Pour les Algériens qui souhaitent retrouver le chemin de l’aventure et des voyages un seul obstacle reste à lever. «La faiblesse des fréquences des vols à l’international ne permet pas, à l’heure actuelle, un retour à une activité de voyages pour le touriste algérien souhaitant se déplacer à l’étranger», nous expliquera un responsable d’une agence de voyages. Les derniers allégements influeront-ils positivement sur le nombre de vols ? Rien n’est sûr pour le moment.

    A. N.

    L’Algérie Aujourd’hui, 10/10/2021

  • Alger exige de Paris le « respect total de l’Etat algérien »

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    Un éventuel retour de l’ambassadeur d’Algérie en France, rappelé au début du mois à Alger après des propos critiques du président Emmanuel Macron, est « conditionné au respect total de l’Etat algérien » par Paris, a déclaré dimanche le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Le retour de l’ambassadeur d’Algérie en France « est conditionné au respect de l’Algérie, le respect total de l’Etat algérien. On oublie qu’elle a été un jour une colonie française […] L’Histoire ne doit pas être falsifiée », a déclaré Abdelmadjid Tebboune à des médias algériens, dans sa première déclaration publique en réaction aux propos du président français.

    DARMANIN ACCUSÉ DE « MENSONGE » PAR ALGER SUR LE NOMBRE D’IMMIGRÉS CLANDESTINS

    « Darmanin a bâti un gros mensonge » accuse le président algérien

    Après avoir demandé à son ambassadeur de rentrer et interdit le survol par les avions militaires français de son espace aérien, l’Algérie répond à la France par la voix de son président, Abdelmadjid Tebboune.

    « Il n’y a jamais eu 7.000 (Algériens à expulser). La France a évoqué avec nous plus de 94 (Algériens). Jamais il n’y en a eu 7.000 », a-t-il déclaré à plusieurs médias algériens.