Catégorie : Algérie

  • Envolée du prix du gaz : les accusations de Moscou

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    C’est lors d’une réunion tenue aujourd’hui avec les responsables du secteur énergétique russe, que Vladimir Poutine a accusé les pays européens d’avoir été la cause principale de l’actuelle envolée du prix du gaz car, a-t-il affirmé : « l’Europe n’a pas conclu suffisamment de contrats de livraison à long terme avec la Russie pour leur approvisionnement en gaz et c’est ce qui a favorisé la flambée record des prix ».

    Pour rappel, le prix des mille mètres cubes de gaz approché aujourd’hui de 2000 dollars US, soit dix fois son prix d’il y a une année, atteignant ainsi un record historique, hier mercredi le cours du gaz a augmenté de 25%.

    Le président russe estime que la politique des pays européens de sortir des contrats à long terme ‘était erronée’.

    En Europe, chacun essaie de se disculper en accusant les autres à un moment où la recherche d’une solution idoine fait encore défaut.

    Ceci en rappelant qu’un tiers des besoin de l’Europe en gaz sont couverts par la Russie par des contrats à long terme qui se basent sur des prix fixes alors que les européens préfèrent payer leur gaz au jour le jour, au prix coutant et au comptant, espérant ainsi profiter de prix plus bas.

    Mais pour cette année, les ventes au comptant sur lesquelles tablaient l’Europe ne peuvent pas combler la différence entre les besoins et les livraisons de la Russie, ce qui a poussé les prix du gaz vers des cimes jamais atteintes auparavant. Devant cette situation, le président russe, Vladimir Poutine, déclare que son pays ‘était prêt à parler de contrats à long terme avec les européens’.

    Face à la Russie qui essaie de faire signer plus de contrats de livraison à long terme, les pays européens, tout autant d’ailleurs que les USA, pointent du doigt la fédération de Russie de leur forcer la main pour les obliger à recourir à ces contrats à long terme, beaucoup moins bénéfiques pour eux. Ils estiment que la Russie participe à la rareté du gaz durant cette période pré-hivernale où la demande a augmenté sensiblement à un moment où les stocks sont à leur plus bas niveau.

    Ils affirment aussi que la Russie tarde sciemment à ouvrir les vannes de son nouveau et controversé gazoduc Nord Stream 2 dont le terminal est en Allemagne, qui est terminé et dont le remplissage est commencé.

    En revanche, Gazprom (entreprise russe chargée de la production et de la commercialisation du gaz) annonce une production record qui devrait dépasser les 510 milliards de m3 en 2021, mais cela ne devrait pas vraiment suffire pour faire baisser les prix car l’Europe et une bonne partie du monde s’attend à un hiver particulièrement froid.

    Les analystes déclarent que la flambée des prix du gaz (et des autres énergies) est ‘unique cette année’ car ‘jamais auparavant les prix de l’énergie n’avaient augmenté aussi haut et aussi vite’ et l’expliquent par ‘un mouvement de panique et de peur face à des stocks bas à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord’.

    Il y a aussi la forte reprise économique post-covid19 et les conséquences du réchauffement climatiques qui participent à l’augmentation des prix du gaz, mais aussi de toutes les énergies. Une bonne nouvelle pour les pays producteurs ? Attendons pour voir.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 07/10/2021

  • Lamamra se félicite du niveau de partenariat algéro-italien

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue italien, Luigi Di Maio se sont félicités du niveau de partenariat établi entre les deux pays et du volume important de potentialités offertes pour sa promotion au plus haut niveau.

    Lors d’une séance de travail coprésidée par M. Lamamra et son homologue italien Luigio Di Maio, dans le cadre de sa visite à Rome, les deux responsables ont passé en revue « l’état des relations algéro-italiennes, notamment dans les domaines, politique, économique et commercial, en sus des dossiers de coopération en matière d’énergie et de migration ».

    Les deux responsables ont exprimé « leur satisfaction du niveau de partenariat entre les deux pays et leur conviction commune quant aux potentialités offertes pour sa promotion à de plus hauts niveaux qualitativement et quantitativement ». Les chefs des deux délégations ont réaffirmé leur engagement commun à intensifier la concertation et la coordination pour bien préparer les prochaines échéances bilatérales, à commencer par la visite du président de la République d’Italie en Algérie, prévue à la première quinzaine du mois de novembre prochain, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Au niveau régional, les deux parties ont convenu de l’impératif d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations euro-méditerranéennes, notamment le partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), et échangé les vues sur les derniers développements politiques survenus sur la scène libyenne, à l’approche des échéances électorales dans ce pays.

    L’évolution des situations dans la région du Sahel et du Sahara occidental s’est également imposée lors de cette réunion, notamment « la situation sécuritaire actuelle dans la région Sahélo-saharienne et le dossier du Sahara occidental à la lumière de la reprise du conflit armé et l’absence du lancement d’un processus politique sérieux en vue d’un règlement juste et permanent de la décolonisation dans le Sahara occidental ».

    L’hôte de l’Italie avait accordé plusieurs interviews à la presse au club des reporters étrangers à Rome lors desquelles le Chef de la diplomatie algérienne a donné un exposé exhaustif sur la réalité et les perspectives du renforcement des relations algéro-italiennes dans tous les domaines.

    Il a évoqué, en détail, les positions, les visions et les initiatives de l’Algérie en tant qu’acteur important dans la région et son souci de participer à la recherche et la promotion de solutions pacifiques aux conflits et crises dans les pays du voisinage.

    APS

  • Macron et la maîtresse d’école Leïla Salamé

    Algérie, Emmanuel Macron, Colonisation, Leïla Salamé, #Algérie, #Macron, #Colonisation, #Mémoire,

    Avec Macron on aura tout vu : savoir recevoir une gifle en public, avaler des couleuvres lors de son entretien avec Joe Biden sur l’affaire des sous-marins australiens et maintenant faire l’idiot devant la maîtresse d’école Leila Salamé quand on lui demande de préciser sa pensée sur les propos inacceptables tenues sur la nation et le peuple Algérien.

    La tète inclinée, ballotante, Macron s’exprime sur ces dernières déclarations avec une argumentation qui caractérise le discours de l‘idiot qui se veut innocent avec une rhétorique des plus insidieuses.

    Ce discours qui se veut naïf et neutre en reprenant ce que pense les autres, Benjamin Stora and Co, lui évite de préciser sa pensée en espérant qu‘on va lui pardonner ses écarts et les mots blessants envers une nation trois fois millénaire.

    Non, Monsieur Macron quand on est le produit de la Finance, que votre prédécesseur voulait, disait-il , combattre et qui a fini par l’engloutir, n’est pas Charles De Gaulle qui veut car il vous manque la profondeur et la puissance de l’esprit la marque des chefs d‘État.

    En pré-campagne électorale „faire l’idiot „n‘augure pas un horizon des plus sereins pour une réélection.

    Par Abdel Boudemagh

    Algérie54, 05/10/2021

  • L’icône de la chanson algérienne Rabah Driassa nous quitte

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    L’icône de la chanson algérienne Rabah Driassa nous quitte

    Algérie54 vient d’apprendre que l’icône de la chanson algérienne Rabah Driassa, s’est éteint ce vendredi matin, à l’âge de 87ans.

    En cette douloureuse circonstance, Algérie54 présente à la famille du défunt ses sincères condoléances, priant Allah le Tout-Puissant à lui accorder sa Grande Miséricorde et l’accueillir dans Son Vaste Paradis.

    A Allah, nous appartenons et à Allah,nous retournerons

    Algérie54, 08/10/2021

  • De Bamako, le Mali et l’Algérie narguent la France

    Algérie, France, Emmanuel Macron, colonisation, #Algérie, #Macron, #Colonisation, #Mémoire,

    Aux propos provocateurs du président Macron contre l’Algérie, le chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra, en visite symbolique comme stratégique au Mali, a répondu à la France officielle qu’il appelle à revoir sa propre histoire qu’il nomme « faillite mémorielle », au lieu de se mêler des affaires intérieures de l’Algérie.

    Ainsi, les propos du président français sur le système algérien, la colonisation et la Nation algérienne continuent à susciter des réactions en haut lieu en Algérie. Après la présidence de la République et le Premier ministre, c’est au tour du chef de la diplomatie de dénoncer, depuis Bamako, l’ingérence manifeste de la France officielle dans les affaires de l’Algérie.
    Lors de sa visite officielle mardi à Bamako, pour « témoigner la solidarité agissante » de l’Algérie à l’égard du peuple et du gouvernement maliens, Lamamra a appelé la France officielle à décoloniser sa propre histoire. « La France officielle a besoin de décoloniser sa propre histoire, afin de réparer en urgence la faillite mémorielle qui est malheureusement intergénérationnelle chez un certain nombre d’acteurs de la vie politique française parfois aux niveaux les plus élevés », a-t-il indiqué.

    Ajoutant « nos partenaires étrangers ont besoin de décoloniser leurs propres histoires. Ils ont besoin de se libérer de certaines attitudes, de certains comportements, de certaines visions qui sont intrinsèquement liées à la logique incohérente portée par la prétendue mission civilisatrice de l’occident qui a été la couverture idéologique, utilisée pour essayer de faire passer le crime contre l’humanité qui a été la colonisation de l’Algérie, la colonisation du Mali, la colonisation de tant de peuples africains », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne.

    « La décolonisation qui doit s’opérer aujourd’hui est une décolonisation qui s’annonce comme une priorité » pour remédier à la « faillite mémorielle que trahissent les propos tenus récemment sur l’Algérie et le Mali » par la France officielle. Pour le chef de la diplomatie algérienne « cette faillite mémorielle est malheureusement intergénérationnelle chez un certain nombre d’acteurs de la vie politique française parfois aux niveaux les plus élevés ». « Cette faillite mémorielle, qui pousse les relations de la France officielle avec certains de nos pays dans des situations de crises malencontreuses, devrait pouvoir s’assainir par le respect mutuel inconditionnel, respect de nos souverainetés, respect de notre indépendance, et par des décisions et acceptation de partenariat sur une base de stricte égalité », affirme Lamamra.

    À propos des relations qu’entretiennent l’Algérie et le Mali avec la France, le chef de la diplomatie nationale relève que désormais, « il n’y a pas de cadeau, mais une logique de donner et de recevoir ». Précisant que dans les relations avec le partenaire français « il y a une logique de donner et de recevoir, il n y a pas de cadeau, il n y a pas de front à sens unique », enchaîne Lamamra.

    Mais, « ce qu’il y a c’est des intérêts stratégiques, des intérêts économiques, des intérêts bien compris qui ne peuvent durer, qui ne peuvent être promus, qui ne peuvent se consolider et subir l’épreuve de la durée que dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts », précise le chef de la diplomatie nationale.

    Et à Lamamra de peser ses mots en conclusion: « c’est pourquoi en tant que pays africains fortement attachés à notre indépendance nationale nous nous tenons aux côtés du Mali frère et nous rappelons à qui veut bien nous entendre et entendre la voix de la raison que l’Afrique qui est le berceau de l’humanité, est également le tombeau du colonialisme et du racisme et la lutte de libération nationale du peuple algérien a contribué à l’accélération de cette histoire et nous en sommes très fiers ».

    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 07/10/2021

  • Réactions aux propos d’Emmanuel Macron sur l’Algérie

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    Une salve d’indignations! – Députés, représentants de la société civile…ont haussé le ton pour dénoncer les déclarations du président français.

    Les propos tenus par le locataire de l’Elysée ont fait mal. Des voix continuent de s’élever pour afficher leur désapprobation totale à ces paroles inamicales, ces «agressions verbales». Députés, représentants de la société civile, analystes…ont haussé le ton pour dénoncer les déclarations du président français, dire leur colère, leur indignation. Le chef de l’État est à nouveau épinglé sur des règles de bienséance qu’il semble avoir volontairement ignoré. Et lorsque qu’il est question d’un pays (ex-colonie de surcroît), de son peuple, de son histoire, de sa mémoire, de son identité, il faut s’attendre à ce que la riposte soit plus que vigoureuse. Les déclarations du président français, Emmanuel Macron, sur l’Algérie, sont extrêmement belliqueuses et relèvent d’une méconnaissance des règles de la diplomatie et de la géopolitique, a affirmé le chercheur et analyste politique aux multiples casquettes, Ahmed Bensaada.

    «Les propos, non démentis, que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président Emmanuel Macron, sont extrêmement belliqueuses et gratuites», a déclaré, mardi dernier, depuis Montréal, l’ex-enseignant de l’université d’Oran sur les ondes de la Radio nationale, estimant que les déclarations du président français ne sont pas innocentes. Un constat qui se justifie à travers sa toute récente sortie médiatique où il a prôné l’apaisement. «Il ne s’est pas excusé, il a tourné en rond pour justifier ses déclarations», a relevé le chercheur à l’École polytechnique de Montréal, qui a qualifié d’«insensées» les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’Algérie. Elles «épousent les idées d’organisations classées par l’Algérie comme terroristes et aident le Makhzen» a-t-il asséné.

    Le discours du chef de l’État français avait-il des visées? Les propos tenus par Macron sur l’Algérie ont plusieurs buts, assure Ahmed Bensaada. Quels sont-ils? Le premier objectif est d’ordre politique avec l’approche de la présidentielle française. Il cherche à glaner des voix à l’extrême droite française, a-t-il expliqué. Le deuxième but a trait à la perte de vitesse de l’armée française au Mali, alors que le troisième but ne peut s’expliquer que par «une collusion avec le Maroc», dans un contexte régional de tension avec l’Algérie qui avait décidé, le 24 août dernier, de rompre ses relations diplomatiques avec ce pays voisin, protégé par la France, note l’auteur d’Arabesques, une enquête sur le rôle des Etats-Unis dans les révoltes arabes.

    Le quatrième but a trait au revers essuyé par la France dans l’affaire de vente de sous-marins à l’Australie, concluera l’analyste. Les organisations et les associations de la société civile ont, de leur côté, réagi aux déclarations hostiles du président français Emmanuel Macron contre l’Algérie par le biais d’un communiqué.

    Qualifiant ses déclarations d’irresponsables, elles affirment que la sortie médiatique du locataire de l’Elysée représente un «outrage à la société algérienne, à son histoire et à sa nation et d’ingérence flagrante dans les affaires internes du pays dans le but d’attenter à la souveraineté nationale».

    Ces graves dépassements ne sont qu’«une preuve tangible d’une haine viscérale et d’une nostalgie du passé colonial qui demeurera une tache noire pour la France», notent les rédacteurs du document qui soulignent que «l’Algérie nouvelle, forte de ses institutions souveraines, issues du Hirak populaire authentique et de son Armée nationale populaire, autour de laquelle adhère le peuple, ne se pliera jamais et n’acceptera pas non plus ces harcèlements».

    Le groupe parlementaire Alliance des députés, a indiqué, pour sa part, avoir fermement désapprouvé les déclarations hostiles du président français à l’égard de l’Algérie qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du pays et une provocation attentatoire à l’État, à ses symboles et à son peuple. Une véritable salve verbale dont aurait bien pu se passer le président français.

    Mohamed TOUATI

    L’Expression, 07/10/2021

  • Urbanisme : Alger devient un souk non régulé

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    En dépit de quelques opérations de plâtrages et de ravalement de façades, la capitale qui possède, pourtant, un inestimable patrimoine immobilier se dégrade. La cité est, d’autre part, mal habitée et mal utilisée.

    Le centre-ville d’Alger n’a plus rien à voir avec celui d’une capitale. Avec ses trottoirs dépareillés et, par plusieurs endroits, défoncés, ses magasins dans la plupart des cas poussiéreux ou mal agencés, ses cafés en majorité mal entretenus, Alger ressemble de plus en plus à un capharnaüm qu’à une cité aux beaux atours. Pourtant, que ce soit la Médina, appelée passivement et par mimétisme la Casbah, ou la ville européenne construite par la colonisation, la métropole possède un tissu urbain des plus luxuriants. En mille ans d’existence en tant que grande agglomération méditerranéenne, Alger a su harmoniser des styles architecturaux hétérogènes pour les faire coexister dans un mode unique.

    Si la Casbah, qui est aujourd’hui menacée de ruine, a préservé pendant dix siècles, tel un musée à ciel ouvert, l’art de construire mauresque enrichi, plus tard, par des influences andalouses, Alger des XIXe et XXe siècles est un maelstrom créé par une multitude d’écoles suivant les évolutions du temps. On y trouve du classique, du néo-classique, de l’art-déco, du néo-mauresque, du moderne ainsi que d’autres audaces architectoniques.

    Mais qu’en reste-il aujourd’hui ? Bien que les bâtiments soient toujours là, résistant au temps, leur état ne cesse de se dégrader en dépit de quelques coûteuses opérations de plâtrage et de ravalement de façade. Ce qui lui est, toutefois, plus dommageable que l’usure c’est la manière dont on l’habite et l’utilise.

    La rue Hassiba Ben Bouali par exemple, l’une des plus longues artères de la ville, débute à par un tronçon très commerçant qui va du boulevard Amirouche à la place du Premier mai. Ce bazar long de quelques centaines de mètres réunit une population d’acheteurs appauvris qui guettent les bonnes occasions dans des magasins de vêtements contrefaits, dans des friperies et se nourrissent de pizzas au fromage industriel pour en contrepartie d’une poignée de dinars dévalués. La rue attire aussi une faune de vendeurs à la sauvette, en majorité jeunes, affichant parfois une attitude inquiétante. Vêtus de tenues de sport de marque, les cheveux traités à la kératine et coupés à la manière de guerriers tribaux, ils proposent, imposent presque, une panoplie d’objets en toc ou des parfums de mauvais aloi.

    Sans gêne ni retenue

    Tout le temps en train de négocier bruyamment entre eux, de s’interpeller à voix haute de part et d’autre de la rue créant ainsi un bain sonore des plus désagréables. Sans gêne ni retenue, ils coupent le chemin aux passants pour les asperger d’eau de toilette de bas de gamme ou pour leur mettre sous le nez un tas de bimbeloteries.

    Les magasins ayant pignon sur rue sont, eux aussi, adeptes de la manière forte, parfois agressive. En plus de faire leur réclame sur des affichettes format A4 tirées sur des imprimantes, ils haranguent, pour certains, les clients en pleine rue, n’hésitent pas à sortir leurs mannequins dans la rue et à établir une relation de ruse avec la clientèle.

    Parfois des bagarres éclatent entre les marchands installés et les jeunes loups de l’informel qui harcèlent, chassent littéralement, les éventuels acheteurs les détournant ainsi des boutiques. Hassiba Ben Bouali est un ring où se battent, avec férocité, des intérêts contradictoires sans régulation, sans contrôles et sans bénéfices pour les caisses de l’Etat. La majeure partie des marchandises, de qualité médiocre, qui s’y écoulent sont produits dans des ateliers asiatiques ou turcs et revendus sans aucune déclaration.

    Hier, comme avant-hier, un important dispositif policier était déployé dans la capitale mais, contrairement aux souhaits de ses habitants, il n’avait pas pour mission de lutter contre ces trafics ou contre la petite délinquance de plus en plus visible et à l’œuvre contre les citoyens. Selon la Direction générale de la Sûreté nationale, cette descente avait pour objectif la sécurisation du Métro dont l’activité reprendra aujourd’hui. Ce plan prévoit « la mobilisation de formations sécuritaires fixes et mobiles, comportant 300 policiers formées répartis sur toute la ligne du Métro y compris les entrées et sorties et dotés des différentes techniques modernes à même de faciliter le contrôle et la sécurisation », a expliqué la DGSN.

    A rappeler que le marché de Hassiba se trouve tout près du commissariat central d’Alger et du siège de la Bourse dont la façade est si sale qu’elle peut tout inspirer sauf la prospérité. L’avenue présente ainsi un échantillon du climat des affaires en Algérie ; un climat favorable au clandestin, au frauduleux, et toxique aux activités qui respectent la législation.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 07/10/2021

  • Lazhar Maroc: « Priorité à la sécurité en Afrique »

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    El Moudjahid : L’Algérie célèbre le 8 octobre le 59e anniversaire de la Journée nationale de la diplomatie…

    M. Lazhar Maroc : Le 8 octobre 1962 est l’une des dates phare de notre histoire contemporaine. Elle correspond à l’adhésion de l’Algérie aux institutions internationales et son admission au sein de l’ONU. Historique, cet exploit, consacré au lendemain de l’indépendance arrachée de haute lutte, est le fruit de l’offensive algérienne menée durant le combat libérateur où l’internationalisation de la juste cause nationale était parmi les objectifs inscrits dans la Proclamation du 1er novembre 54, confortée deux années plus tard dans la plateforme du Congrès de la Soummam. La diplomatie algérienne a pleinement assumé ses missions durant la guerre de Libération pour accélérer l’avènement de l’indépendance et du recouvrement de la souveraineté nationale. A ce titre, citons la participation remarquée de l’Algérie à la Conférence afro-asiatique de Bandung (Indonésie) le 18 avril 1955.

    Le soutien de la communauté internationale, États et organisations, à la cause algérienne n’a cessé de croître depuis. Une autre date phare de la dynamique diplomatique durant la guerre de Libération : la célébration à travers le monde de la journée de Solidarité avec l’Algérie combattante, le 30 mars 1958, à un moment où, à l’intérieur du pays, le combat de l’ALN ébranlait l’édifice colonial. La création du GPRA, dont l’annonce officielle a été faite le mois de septembre de la même année, a d’ailleurs été très vite reconnue par plusieurs pays.

    Au lendemain de l’indépendance, la diplomatie algérienne a rayonné par ses actions de soutien aux mouvements de libération, au droit à l’autodétermination des peuples, à la souveraineté des États, au respect de l’égalité internationale, à la défense des causes justes, à la promotion des valeurs de la paix, de la stabilité et de la solidarité internationales, autant de principes adoptés en tant que positions constantes.

    Quels sont les défis de l’heure pour la diplomatie algérienne?

    La diplomatie algérienne devrait être redéfinie sur de nouvelles bases plus pragmatiques pour faire face aux mutations profondes survenues dans notre environnement régional et d’autres pays du Moyen-Orient et du Sahel.

    Quant aux menaces nées de ces mutations, elles sont essentiellement au nombre de trois. La première porte sur la persistance du plan de destruction de l’Etat-nation, objet de plusieurs scénarios exécutés dans d’autres pays comme en Irak ou en Syrie. La seconde, la prolifération des groupes terroristes dans la région du Sahel dans le but de susciter un climat de violence et d’insécurité devant servir de motif pour justifier le recours à l’ingérence étrangère, voire l’installation de bases militaires étrangères qui ont un impact négatif sur la souveraineté des États.

    La troisième menace concerne le potentiel de richesses naturelles dont dispose l’Algérie et d’autres pays du voisinage, qui sont l’objet de convoitise de parties étrangères qui n’hésiteront pas à recourir à des stratégies détournés et au complot pour s’en emparer. Pour mieux juguler toutes ces menaces, la contribution et l’appui de la diplomatie algérienne sont plus que jamais recommandés.

    Qu’en est-il des priorités pour optimiser l’apport de la diplomatie dans la défense des intérêts suprêmes de la Nation ?

    La première priorité est de conforter davantage la présence de l’Algérie dans le continent africain et au sein de l’organisation de l’Union africaine. L’Afrique est le prolongement naturel de l’Algérie et pour des considérations sécuritaires et économiques, la diplomatie algérienne est appelée à être plus active, plus dynamique sur le continent africain pour la consécration des objectifs de paix, de stabilité et atteindre des niveaux de coopération qui sont à même d’impacter positivement sur le devenir des Etats africains. Poursuivre et approfondir la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme devrait être érigé au rang des priorités de notre diplomatie, non seulement pour mieux sécuriser nos frontières mais aussi pour asseoir une stabilité durable dans le Sahel.

    D’autre part, il est nécessaire d’affiner et de mieux consolider nos relations diplomatiques avec l’Union européenne, vu l’importance de la coopération économique et des échanges entre l’Algérie et les pays européens. Il est également attendu de la diplomatie algérienne de mieux valoriser la place de ses partenaires historiques, ceux de l’Amérique latine et de la Chine ou de la Russie, de rehausser le niveau de coopération avec les USA et d’œuvrer à conférer un meilleur avenir aux relations algéro-françaises dans le but de mieux défendre nos intérêts en tant qu’Etat et peuple souverains.

    Entretien réalisé par Karim Aoudia

    El Moudjahid, 07/10/2021

  • Algérie : Rabah Madjer convoqué par la justice

    Algérie, Rabah Madjer, justice, #Algérie #RabahMadjer,

    Sidi M’hamed: Rabah Madjer a la barre

    L’ancien sélectionneur national, Rabah Madjer a comparu dans la matinée de ce jeudi 07 octobre 2021, devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed.

    Echorouk a appris de sources bien informes, que l’ancien entraîneur des verts avait été convoqué directement.

    Echouroukonline, 07/10/2021

  • Lamamra appelle à la « décolonisation des esprits en France »

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    Les propos d’Emmanuel Macron sur l’Algérie et la colonisation continuent de susciter des réactions de la part des autorités algériennes.

    Après la présidence de la République samedi et le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane lundi, en attendant une éventuelle réaction du Président Abdelmadjid Tebboune, c’est au tour de Ramtane Lamamra de répondre au Président français. En visite officielle mardi à Bamako pour « témoigner la solidarité agissante de l’Algérie à l’égard du peuple et du gouvernement maliens », le chef de la diplomatie algérienne s’est longuement exprimé sur le sujet. Il a appelé à la « décolonisation des esprits en France » et pointé la « faillite mémorielle » que représenten les propos de Macron sur l’Algérie, le Mali et la colonisation. « Nos partenaires étrangers ont besoin de décoloniser leur propre histoire », a estimé Lamamra. Et d’ajouter : « Ils ont besoin de se libérer de certaines attitudes, comportements et visions qui sont intrinsèquement liés à la logique incohérente portée par la prétendue mission civilisatrice de l’Occident ».

    Cette « prétendue mission civilisatrice a été la couverture idéologique pour essayer de faire passer le crime contre l’humanité qui a été la colonisation de l’Algérie, du Mali et de tant de peuples africains », a encore rappelé Lamamra. Le ministre des Affaires étrangères a jugé « prioritaire cette décolonisation qui doit s’opérer aujourd’hui ». Les propos de Macron « trahissent une faillite mémorielle », a-t-il dit. « Cette faillite mémorielle est malheureusement intergénérationnelle chez un certain nombre d’acteurs de la vie politique française, parfois aux niveaux les plus élevés », a regretté le chef de la diplomatie algérienne.

    « Faillite mémorielle intergénérationnelle »

    Cette « faillite mémorielle pousse les relations de la France officielle avec certains de nos pays dans des situations de crise malencontreuses », a regretté encore Lamamra qui donne sa vision de la relation franco-algérienne, et au-delà des rapports que la France doit entretenir avec ses ex-colonies africaines. Ramtane Lamamra a estimé que « l’assainissement des relations avec la France passe par un respect mutuel inconditionnel, un respect de notre souveraineté, de notre indépendance de décision, de l’acceptation d’un partenariat sur une base de stricte égalité ».

    Le ministre des Affaires étrangères a souligné la base sur laquelle les relations franco-algériennes doivent être construites. « Nous savons que dans les relations avec le partenaire français, il y a une logique de donner et de recevoir, il n’y a pas de cadeaux, il n’y a pas d’offrandes à sens unique, ce qu’il y a, ce sont des intérêts stratégiques et économiques qui ne peuvent durer et être promus que dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts », a développé Ramtane Lamamra. Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé au Président français et à ceux qui veulent « entendre la voix de la raison », que l’Afrique est non seulement le berceau de l’humanité, mais elle est « également le tombeau du colonialisme et du racisme. » La « lutte de Libération nationale du peuple algérien a contribué à l’accélération de cette histoire, et nous sommes très fiers de cette contribution à l’émancipation des peuples africains.

    Le destin de l’Algérie et le destin du Mali sont étroitement liés », a encore souligné Lamamra, qui a appelé la France à « décoloniser sa propre histoire ». Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé la contribution du Mali à l’indépendance de l’Algérie, et souligné le « destin commun des peuples algérien et malien ». Les « Algériens lisent dans leurs livres d’histoire la contribution inestimable du Mali à l’indépendance de l’Algérie, à travers la décision du Président Modibo Keita en 1960, d’ouvrir sa frontière à l’ALN pour lancer un front contre le colonialisme, pour que la libération de l’Algérie qui était inévitable en 1960, se fasse dans le respect de son intégrité territoriale », a rappelé M. Lamamra pour rappeler que les « deux pays voisins partagent une lutte commune contre le colonialisme français ».

    Par : KAHINA HAMMOUDI

    Le Midi Libre, 07/10/2021