Catégorie : Algérie

  • L’Algerie lance la Production du Vaccin Anti-COVID-19

    L’Algerie lance la Production du Vaccin Anti-COVID-19

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    L’Algérie compte se projeter dans l’exportation vers l’Afrique du vaccin anti-Covid « Corona Vac »dans le cadre de l’initiative « Africa-Vac »
    DAKAR, Sénégal, 4 octobre 2021/ — Le groupe pharmaceutique algérienSaidal a lancé, le mercredi 29 septembre 2021 à Constantine, la production locale du vaccin anti-covid 19 de Sinovac, sous la supervision du premier Ministre, Ministre des finances, M. Aimene Benabderrahmane.

    L’usine de production Saidal de Constantine augmentera progressivement sa production qui passera de (1) un million de doses de vaccin anti-covid 19 dans le courant du mois d’octobre, à (2) millions de doses en novembre, et à plus de 5,3 millions de doses de vaccin à partir de du mois de janvier 2022, selon le directeur de l’unité de production.

    Le Ministre de l’industrie pharmaceutique, M.Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, avait indiqué le 27 septembre 2021 que l’Algérie compte se projeter dans l’exportation vers l’Afrique du vaccin anti-Covid « Corona Vac »dans le cadre de l’initiative « Africa-Vac » en vue de répondre aux besoins des pays africains.

    Il avait également souligné que « l’Algérie avait les possibilités d’être une plateforme africaine de « fil end finish » avec une capacité de production de 200 millions de doses par an, relevant que le groupe Saidal est le seul producteur africain à avoir obtenu la licence de production du vaccin Coronavac.»

    De son côté, le Ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid avait estimé, dans une précédente déclaration que « le lancement de la production du vaccin anti-covid à l’usine de Constantine permettra à l’Algérie de se positionner en tête des pays avancés dans la production du vaccin à l’avenir ».

  • Extrême droite pour droite extrême, autant prendre l’originale!

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    – Dis ! Marine Le Pen, elle se situe où ?
    – À l’extrême droite !
    – Et Zemmour ?
    – Il est à la droite de Marine. Mais tout de même encore un peu à gauche de… Macron !
    – ???

    Bon ! Je note ! Il n’y a jamais eu de sous-marin israélien dans nos eaux territoriales et nos forces navales n’ont jamais pourchassé un sous-marin israélien. Logique, puisque le communiqué du MDN est clair comme une signature sonar au large de Mers-el-Kébir : il n’y a jamais eu de sous-marin de Tonton David dans nos 18 mètres. En revanche, il y a eu un tir de missile français. Ah ! Si ! J’ai un témoin ! Éric ! Éric Zemmour.

    Encore sous le coup d’un fou rire, « Zitouna » de l’extrême droite française n’en revient toujours pas devant cette contrefaçon éhontée dont s’est rendu coupable Manu. Copier l’extrême droite ! Et quelle piètre copie, mes amis ! Un « Duplicate » qui ferait bondir aux faux-plafonds les maîtres de la contrefaçon à Shenzhen, en Chine. D’ailleurs, depuis quelques heures, se pose aux Français une question cruciale. Une question d’éthique : doit-on avoir recours à la contrefaçon grossière de l’extrême droite sous prétexte que le contrefacteur est Président-trader en poste au CAC-40 ? Ah, ben oui ! Opter pour l’extrême droite, autant le faire et voter pour la vraie, par pour la copie, hein ? Pour prendre un exemple tout bête, quand t’as envie d’une bière, une vraie, tu ne vas tout de même pas tremper tes lèvres dans la mousse fade d’une Tourtel sans alcool, n’est-ce pas ? Même chose pour la contrefaçon. Extrême droite pour droite extrême, autant y aller franco et signer pour Marine. Ou pour Éric, vu le rétrécissement des écarts. Une bonne extrême droite avec le poinçon dessus, bien en évidence pour certifier que l’on n’a pas affaire à une copie. Et surtout l’assurance que la gestion des affaires de la cité française, si elle se fascise, revient malgré tout à un adulte. Pas à un gosse gâté-pourri par les bonus, les cadeaux de ses amis de la Défense et soudain apeuré à la perspective terrible de se voir privé de son mandat-jouet ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    par Hakim Laâlam

  • La France et ses crimes coloniaux

    Algérie, France, colonisation, mémoire, #Algérie, #Colonisation, #Mémoire,

    Depuis la fameuse déclaration d’Emmanuel Macron en 2017, sur la colonisation française en Algérie, qualifiée de crime contre l’humanité, les opinions publiques sincères des deux côtés de la Méditerranée attendaient une nouvelle page de l’Histoire que se partagent l’Algérie et la France. Des pas dans le bon sens ont été enregistrés, certes, mais des reculades aussi. Les Algériens et les Français qui rêvaient de rapports réellement apaisés entre les deux pays et les deux sociétés, prirent cela pour des soubresauts «naturels».

    La bête colonialiste française, tapis dans les arcanes du pouvoir, se débattait. Mais il a suffi qu’un loup de la meute haineuse sorte de sa tanière et commence à hurler que le même Macron se sente l’obligation d’hurler plus fort pour être entendu de ce que conserve la France de plus bestial dans son existence. Macron a cédé aux cris des collabos du nazisme, aux barbares qui ont enfumé des populations entières, aux tortionnaires, aux violeurs et autres criminels sans âme qu’acomptée la France dans son histoire.

    Ce sont les descendants de cette minorité raciste et xénophobe qui ont tordu le bras du président français pour l’amener à prononcer des contre-vérités historiques et charger l’Algérie et son armée de tous les maux. Son rôle de premier magistrat d’un pays qui compte plus de 67 millions d’habitants est d’écouter son peuple.

    Dans son écrasante majorité, le peuple français n’est pas haineux. Or, dans son propos truffé d’insanité historique, Macron a fait montre d’une haine colonial caractérisée. Il a tout fait pour couper le peuple français de son aspiration légitime à voir son histoire en face à se réconcilier une bonne fois pour toute avec le peuple algérien. Il a colporté le discours des haineux, des diviseurs et des nostalgiques d’une époque où le crime payait bien en Algérie. L’actuel président de la France qui croit sans doute convaincre ce petit électorat à lui accorder ses voix, en cédant sur un principe intangible des droits de l’homme et la vérité historique, n’a fait, en définitif que s’aplatir devant un ramassis de racistes, sans honneur. En s’attaquant à l’Algérie, il y laisse, lui aussi, son honneur.


    Cinquante neuf ans après l’indépendance, il semble qu’en France, les acteurs de l’horreur coloniale ont fait des petits qui continuent l’œuvre de leurs parents et organisent un véritable travail de sape de l’Histoire. Mais qu’ils sachent donc qu’ils peuvent retourner tous les présidents français, ils ne vaincront pas.

    L’Algérie est indépendante et sa voix porte. Dans dix, vingt ou cent ans, la vérité sur les crimes contre l’humanité commis par la France en Algérie finiront par être connus du monde entier.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 04/10/202

  • France-Algérie : Effet Zemmour

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Eric Zemmour, #Algérie, #Macron, #Zemmour, #Colonisation, #Mémoire,

    Les déclarations d’Emmanuel Macron, rapportées par le journal «Le Monde» notamment, sur la guerre d’Algérie, l’Algérie et son régime, à l’en croire affaibli par le hirak, ne brillent pas par leur originalité, c’est même tout le contraire. Elles pourraient être faites dans les mêmes termes aujourd’hui par bien des gens et des bords en France. Il faut d’ailleurs s’attendre à ce que leur nombre augmente dans la perspective de la présidentielle prochaine, compte tenu de l’influence grandissante de l’extrême droite.

    La conception négationniste qu’elles véhiculent du passé de la France en Algérie était jusqu’à ces dernières années considérée comme une spécialité de ce courant de pensée. On les retrouve à présent sous des formes plus ou moins marquées dans de larges franges de l’opinion, à la droite de l’échiquier politique français. D’ici à ce qu’elles gagnent le centre, il n’y a peut-être pas loin. Tout dépend à cet égard de la progression dans les sondages d’Eric Zemmour. Plus il monte, plus ses idées anti-immigration et anti-algériennes sont influentes, et plus il donne le ton à ses adversaires les plus proches de lui. Ceux-ci se mettent alors à dire au style près les mêmes choses que lui, par crainte de décrochage, de largage en rase campagne. Ce processus s’appelait, il y a encore peu, la lepénisation des esprits.

    Maintenant que Zemmour est à un point seulement de Marine Le Pen, il n’est pas à exclure qu’il change bientôt de nom, pour devenir la zemmourisation des consciences. S’il la dépasse, comme cela ne serait pas pour étonner, Macron dira encore pire sur l’Algérie, son histoire et son régime. Déjà qu’il fait dans le révisionnisme, en disant que l’histoire de la guerre d’Algérie a été complètement réécrite par le régime algérien. Si en plus il voit s’approcher dangereusement de lui Zemmour, ce qui n’est pas non plus à exclure, le risque n’est pas négligeable qu’il se mette à parler carrément de la mission civilisatrice du colonialisme français. Lui qui au début de son mandat parlait de crime contre l’humanité commis par la France en Algérie.

    Comment peut-on passer de ce point de vue à l’autre, diamétralement opposé ? Cela peut sembler la conséquence d’un dédoublement de la personnalité. Ce ne serait pas exactement la même personne celle qui avait qualifié de crime contre l’humanité l’œuvre de la France en Algérie et celle qui maintenant soutient que le régime algérien a complètement revu et corrigé cette même histoire. En fait, il n’est pas besoin de supposer un ressort aussi obscur pour comprendre le revirement en question.

    Le Macron d’aujourd’hui voit avec horreur monter vers lui un nouveau visage de l’extrême droite, sous l’effet d’une dynamique dont rien ne dit encore qu’elle n’est pas à même de le placer plus haut que lui dans les intentions de vote. Si cela devait arriver, sans doute deviendrait-il à la fois plus anti-immigration, plus favorable au hirak et plus révisionniste qu’il ne l’est déjà.

    Sur l’Algérie et les sujets s’y rattachant, on le sait maintenant, il n’a pas une position fixe, mais une posture changeante. Il ne serait même pas à écarter qu’il en vienne à suggérer que les crimes en Algérie, en réalité ce n’est pas la France qui les a commis, mais le FLN. Or il n’y a pas que l’effet Zemmour qui le travaille, qui le pousse plus loin dans le révisionnisme, il y aussi le fait que c’est sous sa présidence que la France a subi le pire affront de son histoire récente.

    La vérité, c’est que les Américains, les Britanniques et les Australiens n’ont respecté aucune forme pour lui arracher le «contrat du siècle». Leur comportement n’est pas sans rappeler celui des Américains, des Russes et des Britanniques à la fin de la Deuxième Guerre du monde, pour qui la France ne comptait plus, ayant choisi préalablement la collaboration avec les nazis.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 04/10/2021

  • Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

    Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

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    Horizons : Graves dérives d’Emmanuel Macron : L’Algérie riposte

    Le président français Emmanuel Macron a osé l’intolérable vis-à-vis de l’Algérie. Par ses récentes déclarations outrancières et démesurées reprises par le journal Le Monde portant atteinte à notre histoire et à notre Etat, il vient de franchir toutes les lignes rouges.
    C’est une immixtion flagrante dans les affaires internes du pays que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, considère comme une dérive d’une extrême gravité. Première riposte : le chef de l’Etat rappelle aussitôt l’ambassadeur établi en France pour consultations. L’Algérie confirme ainsi son refus catégorique à toute ingérence externe. Elle exige le respect de la réciprocité et de la souveraineté nationale. Quelles sont cependant les motivations de ces graves hostilités françaises ? Abdelkader Soufi, chercheur dans les questions stratégiques, met ces déclarations dans leur contexte et explique qu’elles interviennent dans une sorte de campagne électorale présidentielle qui a pris justement comme sujet de débat principalement l’Algérie.

    Macron essaye de puiser dans le parterre de l’extrême-droite, mais aussi des harkis pour faire valoir son droit à la reconduction. D’où cette atteinte à la mémoire de l’Algérie et aux relations bilatérales que nous pensions qu’elles étaient jusque-là en bonne voie. Sachant que le président français incarnait soi-disant une nouvelle génération qui veut se réconcilier avec son histoire sanguinaire. Ces propos sont inattendus et outrageux, juge Soufi, en faisant remarquer qu’ils expliquent dans un autre volet peut-être le revers subi par la France dans le sous-continent sahélo-saharien et les conséquences économiques engendrées par la perte de gros contrats, comme celui des sous-marins australiens et des Rafal suisses.

    Il s’agit pour lui d’un retranchement exceptionnel pour la France qui perd de la vitesse en se repliant sur elle-même sur le plan international et intercontinental aussi. L’expert en questions stratégiques est convaincu «que le retour de l’Algérie sur la scène africaine a beaucoup nui aux intérêts français». Les nouveaux partenariats stratégiques de l’Algérie, notamment avec la Chine, la Turquie la Russie et l’Allemagne, font que les Français se montrent bredouille en définitive et se voient économiquement au bout du gouffre. Ces réactions ont pris donc cette tournure et Macron se trouve obligé de calmer les ardeurs internes en essayant de marchander avec l’Algérie. Il affirme que jusqu’à un temps récent, la France a joué un rôle dans l’instabilité de l’Algérie et du front intérieur. C’est ce qu’elle essaye de menacer de façon directe à travers le dossier des visas. Hostilité qui a pris des dimensions graves sans précédent. Quant à la réaction algérienne, le politologue estime que le rappel de l’ambassadeur algérien annonce dans le langage diplomatique une forme de «crise» entre deux Etats et qui peut aller au-delà dans les outputs de la partie algérienne qui va mesurer justement l’ampleur de l’hostilité et la réponse qui y sied.

    La France va se racheter !

    A propos de l’éventuelle fermeture de l’espace aérien, il précise que l’ouverture du ciel algérien à la France était un privilège qui a été accordé par l’ex Président, notamment pour l’opération Barkhane. La fermeture de cet espace va être considérée, dit-il, comme une gifle, voire une frappe qui fera très mal pour la stratégie française dans le Sahel, surtout au Mali, au Tchad et au Niger impliqués dans cette opération. La France va devoir trouver d’autres espaces dont le circuit serait beaucoup plus pénible. Ce qui mettrait sa logistique en souffrance et va se répercuter sur son action dans la région. En attendant de voir la réaction de l’Etat français par rapport aux déclarations algériennes dans un futur proche, Soufi pense que les Français ne peuvent pas se permettre le luxe d’entrer en conflit de cette manière avec l’Algérie. Ils auront beaucoup à perdre en termes d’intérêts que ce soit dans les relations directes politiques et économiques ou dans la région. Ce qui porterait atteinte cruellement aux intérêts français. Il croit donc que la France va essayer de se racheter dans la mesure où tout s’articule autour de cette campagne électorale présidentielle.

    Les déclarations de Macron sont destinées à une consommation interne, mais n’empêche, enchaîne Soufi, «il s’agit d’un acte très mal calculé puisque les relations algéro-françaises n’ont jamais atteint un sommet de sérénité par rapport aux dossiers lourds et conséquents de mémoire, d’archives, des essais nucléaires et aux millions de martyrs tombés au champ d’honneur». La France, manipulée par les lobbies sionistes, doit se rendre à l’évidence que l’Algérie d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, précise-t-il.
    Karima Alloun

    Macron révisionniste ?

    par Madjid Khelassi

    En recevant jeudi 30 septembre des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, qu’il a qualifié de «petits enfants de la guerre d’Algérie» Emmanuel Macron fait voler en éclats les us et coutumes diplomatiques.

    Exit le partenariat d’exception, les relations stratégiques, et la communauté de destins entre les 2 pays.

    Cette fois, Macron, fonce comme un éléphant, dans «le magasin de porcelaine» des relations algéro-francaises.

    Il passe en revue le système politique algérien fatigué, fragilisé par le Hirak, l’histoire officielle de la nation algérienne construite sur une rente mémorielle, la restriction du visa, qui dit-il , a été décidé pour ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, et qui avaient l’habitude de demander des visas facilement, se demande si il y’avait une nation algérienne avant la colonisation, et termine par sa fascination pour la Turquie, qui a totalement fait oublier la domination qu’elle a exercé en Algérie, «C’est génial, on est les seuls colonisateurs », a conclu Macron ironique.

    Jamais un président français, n’est allé aussi loin dans ses critiques vis-à-vis de de l’Algérie et de son pouvoir, a dit la presse internationale.

    Pourquoi cette sortie inhabituelle? Contexte électoral pressant ? Cap définitivement franchi pour « détabouiser » des relations, empruntant depuis 1962 le contraire de ce qu’elle claironnait ?

    Macron, si intrépide par à coups, aura-t-il le courage de revenir aux accords d’Evian…Qui consacrèrent, ad vitam aeternam, la libre circulation des algériens entre leur pays et la France.

    Au débarquement de Sidi- Ferruch…Qui après la prise d’Alger, laissa les envahisseurs médusés par les indices de civilisation, des habitants de ce pays et à tout point de vues…Technique, agricole, hydraulique, éducationnel.

    C’est dire qu’une nation algérienne existait avant la colo et fut génocidée par Bugeaud et consorts.

    Jupiter-Macron est-il déjà dépassé par son personnage ou ploie- t-il déjà sous les déambulations du spectre de Zemmour ?

    A quelques mois d’Avril 2022, l’ex jeune homme- président s’essaye à inclure l’Algérie dans son chantier électoral. Embardées provocantes , séquences de donneur de leçons, brouillages grotesques.

    Macron se fait – il révisionniste ? Et oublie t-il les millions d’algériens de France , presque tous binationaux. Donc électeurs en puissance ?

    Attention, après la gifle et l’œuf , la tarte algérienne risque d’éclabousser sa campagne électorale.

    La Nation, 04/10/2021

    ELLE REJETTE CATÉGORIQUEMENT une INGÉRENCE INADMISSIBLE : L’Algérie répond, sans ménagement, à la France

    L’Algérie, après avoir accordé une sorte de bénéfice du doute aux hautes autorités françaises qui n’ont pas, au final, démenti les propos d’Emmanuel Macron, a réagi fermement aux assertions l’ayant ciblée, elle, ses institutions et son peuple.

    C’est dire que les déclarations provocatrices du locataire de l’Elysée à l’égard de l’Algérie sont calculées et, ce qui est plus grave encore, assumées en haut lieu. D’où la réponse auguste de l’Algérie qui vient à la hauteur du degré d’hostilité française à son égard. C’est désormais sans ménagement ! Ainsi, samedi soir, l’Algérie a exprimé son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    « À la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », précise la même source.

    « Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5 630 000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de Libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Pour la Présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’Indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de +Oradour-Sur-Glane+, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ». « Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’État national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’Identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des États », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I’Histoire de la légitimité de luttes de la Libération nationale, alors que rien, ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris que l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la même source.

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 04/10/2021

  • Russie-Algérie: Premiers exercices militaires conjoints

    Algérie, Russie, exercices militaires conjoints, manoeuvres militaires, #Algérie, #Russie, #ExercicesMilitaires,

    Les armées russe et algérienne réalisent des exercices conjoints pour la première fois

    Des militaires russes et algériens ont entamé leur premier exercice conjoint sur un terrain d’entraînement du Caucase du Nord, a annoncé le service de presse du district militaire Sud. La cérémonie d’ouverture du premier exercice conjoint russo-algérien s’est tenue sur le terrain d’entraînement de Tarskoïé en Ossétie du Nord (Caucase), a annoncé le porte-parole du district militaire Sud Vadim Astafiev.

    L’événement a réuni des représentants du commandement du district militaire Sud, de l’Armée nationale populaire d’Algérie et un orchestre militaire. “Un meeting a eu lieu après que les drapeaux russe et algérien ont été hissés et que les hymnes nationaux des deux pays ont été exécutés”, a détaillé le militaire.

    Le colonel Dmitri Ouskov, commandant l’infanterie motorisée de la 58earmée russe, a souhaité aux militaires de bien coopérer sur terre et en mer. Il s’est déclaré convaincu que les exercices contribueraient à renforcer la coopération entre la Russie et l’Algérie.

    L’exercice, qui durera jusqu’au 11 octobre, engage 80 militaires de l’infanterie motorisée du district militaire Sud déployés dans le Caucase du Nord et environ 80 militaires algériens.

    L’exercice est consacré aux actions tactiques dans la lutte contre le terrorisme, plus particulièrement a la recherche, a la détection et a la destruction des formations armées.

    Une alliance historique entre Alger et Moscou

    Les liens dans le domaine militaire entre la Russie et l’Algérie ne cessent de se resserrer. En témoigne notamment la visite a Moscou au mois de juin dernier de Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, sur invitation du ministre russe de la Défense.

    Brahim Oumansour, chercheur associé a l’IRIS et spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient, a expliqué à Sputnik qu’”il y a une alliance stratégique historique entre l’Algérie et la Russie”.

    Achat d’armes et formation

    La Russie est aujourd’hui le premier fournisseur d’armes a destination d’Alger qui a augmenté ses importations de 64% entre 2016 et 2020.

    “La coopération militaire ne s’arrête pas a l’achat d’armes. Il y a une importante collaboration en matière de formation. La Russie a accompagné la modernisation de l’armée tout au long des années 2000”, a précisé Brahim Oumansour.

    Echourouk online, 03/10/2021

  • Ferme réaction de l’Algérie aux propos malveillants de Macron

    Ferme réaction de l’Algérie aux propos malveillants de Macron

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    La ferme réaction de l’Algérie atteste bien que les propos du Président français, Emmanue Macron, étaient vraiment désobligeants. Macron s’est rendu coupable de déclarations agressives à l’égard de l’Algérie en violation flagrante, qui plus est, avec les us diplomatiques d’où, sans doute, cette réaction d’Alger.

    Par la voix de la présidence de la République, l’Algérie a dénoncé ce dérapage du Président français. Dans un communiqué sans équivoque, rendu public dans la soirée d’avant-hier samedi, l’Algérie a exprimé son rejet de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française. »

    Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale », ajoute la présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Avant ce communiqué de quelques heures l’Algérie a aussi annoncé le rappel de son ambassadeur en France pour « consultations ». C’est dire combien la coupe est pleine et que le Président français a dépassé tout entendement.

    Pour la présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de Oradour-Sur-Glane, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ».

    En rappelant les crimes commis par le colonialisme la Présidence entend bien dire que l’Algérie n’est pas du tout prête d’oublie ces génocides encore moins, par conséquent, de tourner la page. « pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’État national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des États », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I‘Histoire de la légitimité de luttes de la libération nationale, alors que rien ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à paris dont l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la m me source.

    Macron dévoile sa vraie nature

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué. Il va sans dire que les relations entre les deux pays traversent une forte zone de turbulences à cause de l’attitude française comme le prouve la fermeture par L’Algérie de son espace aérien aux avions militaires français. Une information rapportée par plusieurs medias français et non confirmées par les autorité algériennes. Cette nouvelle crise entre les deux pays a commencé par la réduction de 50% par la France du nombre de visas accordés aux Algériens. L’Algérie réagit en convoquant l’ambassadeur français à Alger. Mais deux jours après et devant un parterre de jeunes, Macron franchit toutes les lignes rouges par des propos malveillants.

    Macron a dénoncé une « histoire officielle, totalement réécrite qui ne s’appuie pas sur des vérités mais sur un discours qui repose sur une haine de la France ». Selon ses dires la nation algérienne post-1962 s’est construite sur « une rente mémorielle » entretenue par « le système politico-militaire ». Macron a exprimé son inquiétude de cette « réécriture » et dit craindre « un renfermement » de la mémoire et « un éloignement » avec le peuple algérien. Il a aussi affirmé souhaiter une production éditoriale portée par la France, en arabe et en berbère, pour contrer ce qu’il qualifie de « désinformation » et « une propagande » portées par les Turcs qui « réécrivent complètement l’histoire ». Autant dire que le Président français, mettant carrément de coté l’obligation de réserve, s’est complètement lâché en déversant sa haine dévoilant ainsi sa vraie nature.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 04/10/2021

  • Macron se retourne contre l’Algérie qui a aidé à son élection

    Macron se retourne contre l’Algérie qui a aidé à son élection

    Algérie, France, Macron, #Algérie, #Macron,

    Macron se retourne contre l’Algérie qui l’avait aidé lors de son élection à la présidence en 2017

    DIA-03 octobre 2021: L’actuel président français Emmanuel Macron s’est retourné contre le pays qui l’avait accueilli et aidé pour devenir président en 2017. Une ingratitude pour ne pas dire une lâcheté de la part d’un président, manipulé par des lobbies opposés à ce que l’Algérie et la France entretiennent des relations privilégiées.

    Alors qu’il était en pré-campagne électorale pour la présidentielle en France en 2017, Macron avait effectué une visite en Algérie au temps du défunt président Abdelaziz Bouteflika. Il a été alors reçu par les officiels algériens et avait fait une déclaration à la presse sur ses “bonnes intentions” quant au renforcement des relations bilatérales entre les deux pays.

    Macron a toujours développé un discours en faveur de la réconciliation des mémoires et d’un partenariat gagnant-gagnant avec l’Algérie. Durant l’année de son élection, il avait effectué en Algérie sa première visite en tant que président français. C’était en décembre 2017, quand le défunt président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah l’avait reçu.

    Macron avait fait part de son ambition de “relancer les relations privilégiées» qu’entretiennent les deux pays.

    Macron qui avait alors effectué une visite éclair “d’amitié”, avait promis de revenir en Algérie à l’occasion d’une visite d’Etat. Mais l’état de santé de Abdelaziz Bouteflika et la précipitation des événements, n’avaient pas permis à cette visite d’avoir lieu.

    Au début du hirak et avec la chute de Bouteflika, Macron et son ministre des Affaires étrangères, le colonialiste Jean-Yves Le Drian avaient tenté de s’ingérer dans les affaires internes du pays, mais ils ont été vite remis en place par les autorités du pays.

    A l’élection de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême, le lobby français anti-algérien avait trompé Macron au départ. Mais il est vite revenu à de meilleurs sentiments en transmettant un message de félicitations au Président Tebboune en 2019.

    Auparavant, le Président Tebboune avait délivré un message clair au président français, lui signifiant que l’Algérie est un Etat souverain, qui ne badine pas avec ses principes consistant en son refus total d’ingérence dans les affaires internes des pays tiers.

    Macron avait compris le message pour devenir par la suite un “ami” du Président Tebboune, pour ainsi dire. Toutefois, avec la campagne électorale pour la présidentielle française de 2022, Macron semble être mal conseillé en s’en prenant à l’Algérie.

    En s’attaquant au pays qui a chassé la France, après une colonisation de 130 ans, Macron fait fausse route. Les propos qu’il avait tenus jeudi dernier avec des étudiants franco-algériens (double nationalité) invités à l’Elysée, ont fait réagir la présidence de la République qui a rejeté l’ingérence dans ses affaires intérieures de l’Algérie.

    Amir Hani

    DIA-Algérie, 02/10/2021

  • Alger-Paris : Tension sur toute la ligne

    Alger-Paris : Tension sur toute la ligne

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    Entre Alger et Paris, c’est la brouille. Le malaise qui semblait être latent jusque là entre les deux capitales a fini par prendre les attributs d’une crise diplomatique.

    L’Algérie a décidé, samedi, de rappeler son ambassadeur à Paris pour «consultation», a informé la présidence de la République, qui a annoncé qu’un « communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question». A l’évidence les malentendus se sont accélérés ces derniers jours notamment depuis que les autorités françaises ont décidé de durcir les conditions d’octroi de visas aux Algériens en reprochant aux autorités (celles du Maroc et de la Tunisie aussi) de ne pas coopérer dans les démarches visant à expulser de France les Maghrébins en situation irrégulière.

    Les choses se sont cependant envenimées à la lecture des comptes rendus de la presse parisienne des déclarations d’Emmanuel Macron à l’occasion d’un déjeuner à L’Elysée avec 18 jeunes entre Français d’origine algérienne, binationaux et Algériens. A l’adresse de ces derniers, Macron a tenu un discours rassurant.

    Le président français Emmanuel Macron s’est voulu plutôt rassurant à l’adresse des jeunes potentiels demandeurs de visas pour poursuivre des études dans l’Hexagone, mais aussi à l’adresse des acteurs du monde économique.
    «Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder», a-t-il déclaré en référence à la mesure des autorités françaises de réduire «drastiquement» le nombre de visas attribués aux demandeurs issus des pays du Maghreb.

    S’exprimant à l’occasio«On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant qui avaient l’habitude de demander des visas facilement.» Il s’agit, pour Macron, de dire aux «dirigeants» que «si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereuse, on ne va pas vous faciliter la vie».

    La déclaration de Macron succède et conforte celle de son ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, lequel a affirmé devant les membres du Parlement que «… la France a drastiquement réduit le nombre de visas accordés aux Algériens, Marocains et Tunisiens tant que ces pays refuseront le retour de leurs compatriotes en situation irrégulière sur notre sol».

    Côté algérien, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a convoqué, mercredi, l’ambassadeur de France en Algérie, «afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France». «Cette décision qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application», relève le département des Affaires étrangères.

    Le ministère fait remarquer que son Secrétaire «M. Rachid Chakib Kaïd a mis en évidence la place centrale de l’élément humain dans la relation algéro-française et souligné la nécessité d’une gestion équilibrée, transparente et conforme aux instruments juridiques bilatéraux et universels du phénomène des mobilités des personnes.

    Concluant que l’Algérie déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération postulant la confiance ainsi que le respect de la dignité des personnes humaines et des engagements pris par les deux gouvernements».

    Auparavant, la première réaction des autorités algériennes a été signée Amar Belani, en sa qualité d’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb arabe. «Nous prenons acte de cette décision disproportionnée et nous la déplorons. Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière», a déclaré, à l’APS, M. Belani. Ce dernier répondait au porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.

    Cependant Macron a parlé de la «haine de la France» en faisant remarquer r qu’il ne visait pas «société algérienne dans ses profondeurs, mais de système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle». Il ne s’est pas empêché par ailleurs de dire que «le système algérien est fatigué», estimant que «le hirak l’a fragilisé». et d’ajouter, «j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur».

    A l’heure où nous mettions sous presse, un communiqué de la présidence de la République était annoncé.

    NAZIM BRAHIMI

    Reporters, 03/10/2021

  • Des harraga recrutés dans la Légion étrangère

    Des harraga recrutés dans la Légion étrangère

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    Il ne se passe pas un jour sans que des cas d’émigration clandestine ne soient signalés en Algérie ou ailleurs. Rien que pour les dernières soixante-douze heures, plus de 1 000 migrants clandestins ont été signalés vendredi dernier, dans un communiqué, par Francisco José Clemente Martin du Centre international d’identification des migrants disparus (CIPIMD) et membre de l’ONG Heroes Del Mar. Jamais la mer de la Méditerranée n’avait enregistré autant de harraga en un seul coup.

    On déserte le pays et on tente l’aventure, au péril de sa vie, à la recherche, vraisemblablement, d’un avenir meilleur. Une fois pied à terre en Europe, les jeunes harraga se mettent à la recherche de n’importe quel travail au noir pour subvenir à leurs besoins. Plusieurs dizaines d’entre eux, jeunes et en bonne forme physique, se sont dirigés vers Marseille, plus précisément vers la caserne de recrutement de la Légion étrangère.

    Ainsi, plusieurs harraga qui avaient réussi, ces derniers mois, à rejoindre, contre vents et marées, les îles italiennes de Sardaigne et de Lampedusa se sont engagés, après s’être rendus en France, dans le corps militaire de la Légion étrangère, dont le quartier général est basé à Marseille. Ces harraga, originaires d’Annaba, d’El-Tarf, de Jijel, d’Alger et de plusieurs autres régions du pays ont téléphoné ou écrit à leur famille pour les informer qu’ils suivaient des stages d’entraînement militaire en France, après avoir quitté en catimini le territoire italien.

    Selon plusieurs membres de leurs familles habitant la ville d’Annaba, d’El-Bouni ou d’El-Tarf, leurs enfants se portent bien et « suivent leurs stages dans ce corps de l’armée française».

    Un père de famille, dont le fils a rejoint l’Italie au mois de mai dernier, a déclaré au Jeune Indépendant : «Mon fils m’a appelé hier pour me dire qu’il s’était engagé, lui et quelques jeunes d’Annaba, d’El-Tarf, d’Alger et de Jijel, dans la Légion étrangère». Ce père de famille a ajouté : «Ils ont signé chacun un contrat de cinq ans, avec un salaire de départ de 1 280 euros par mois.» Notre interlocuteur a signalé au Jeune Indépendant que, selon son fils, ce ne sont pas moins de 60 harraga, sur une centaine, qui ont été sélectionnés et enrôlés dans le corps de la Légion étrangère.

    M. D., frère d’un harrag résidant dans la cité populeuse d’El-Bouni, a confirmé ces dires : «Effectivement, mon frère Mohamed m’a appelé sur mon portable pour m’informer qu’il se portait bien et qu’il s’était engagé dans la Légion étrangère». M. D. a rapporté que son voisin Omar, qui se trouve actuellement dans un camp d’entraînement avec son frère, avait envoyé une lettre avec photo, en tenue militaire, à sa famille. Ainsi, la débrouille d’un harrag en terre étrangère mène à tout.

    Qu’est-ce que la Légion étrangère ?

    C’est un corps militaire français qui n’a rien à voir avec l’armée de terre régulière. Dans la Légion étrangère, on recrute sans distinction d’origine, de religion, de nationalité. Actuellement, elle compte un effectif de 9 000 cadres et légionnaires issus de 136 pays. Les conditions d’engagement sont surtout les aptitudes physiques et être prêts à servir en tous lieux. Elle recrute généralement des hommes âgés entre 17 et 40 ans. La sélection des futurs légionnaires se fait à Aubagne, au sud de la France, près de Marseille. Aucun engagement n’est possible hors de la France. Un légionnaire, une fois accepté, perçoit un salaire de départ de 1 280 euros par mois, et il est logé et nourri gratuitement.

    Un légionnaire peut demander la naturalisation française au bout de trois ans de service. Celle-ci est généralement accordée sous réserve de n’avoir aucun problème avec la justice. Le légionnaire qui ne souhaite pas opter pour la nationalité française peut conserver son statut étranger et peut tout autant rester en France à l’issue de son contrat.

    Nabil Chaoui

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2021