Catégorie : Algérie

  • Algérie – France : La dérive de Macron

    Algérie – France : La dérive de Macron

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    Les relations entre et l’Algérie et la France, déjà tendues, s’acheminent droit vers une crise diplomatique.

    Ce samedi, un communiqué de la présidence de la République, a fait état du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, pour « consultation ».

    « Un communiqué sera rendu public ultérieurement concernant cette question », s’est contentée d’écrire la présidence dans son communiqué.

    Pourquoi donc notre ambassadeur à Paris, a-t-il été rappelé ? Tout porte à croire, que c’est en rapport avec les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron sur l’Algérie.

    Emmanuel Macron s’est en effet « lâché » jeudi dernier en s’adressant aux «petits fils de la guerre d’Algérie ».
    Il s’agit notamment des français d’origine algérienne, binationaux et certains Algériens – pour échanger « librement sur ce conflit ».

    En premier lieu, la Guerre d’Algérie, durant laquelle la France a brûlé, torturé, violé, fait disparaitre et tué prés de deux millions d’Algériens, a été réduite à un simple conflit.

    Aussi, le président de la Républqiue, qui pourtant lors de sa visite en 2017, à Alger avait reconnu «les crimes de guerre » commis par son pays en Algérie, affirme sans retenue aucune que «l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie étaient la matrice d’une grande partie de nos traumatismes » estimant qu’il y a « les souffrances qui ont été tues, et qui se sont construites comme étant irréconciliables, je pense tout l’inverse ».

    Non seulement. Macron est allé un peu loin, déclarant que « le système algérien est fatigué ».

    Il ajoute que « le hirak l’a fragilisé ». « J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », a-t-il ajouté encore avant d’enfoncer le clou, notant que l’histoire algérienne a été «totalement réécrite » et qu’elle «ne s’appuie pas sur les vérités » mais qu’elle « repose sur une haine de la France ».

    Pour le président français, cette «désinformation» et cette « propagande » sont portées par les Turcs.
    C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que le président français s’attaque ouvertement à l’Algérie.

    Le 28 septembre dernier, Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, qui « refusent» de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.

    Ainsi, l’octroi de visas à l’Algérie et au Maroc serait divisé par deux et réduit de 30 % pour la Tunisie sur la base des chiffres de 2020.
    Cette décision qui « est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », avait réagit le ministère algérien des Affaires étrangères.

    Affaire à suivre….

    Y. O.

    Algérie Breve News, 03/10/2021

  • Algérie-France: Le grave dérapage de Macron

    Algérie-France: Le grave dérapage de Macron

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    Le président français Emmanuel Macron s’est illustré par un dérapage inédit contre les institutions du pays tenant même de semer la zizanie entre la présidence et l’armée en affirmant que le président Abdelmadjid Tebboune serait l’otage d’un « système très dur ».

    Lors d’une rencontre, le jeudi 30 septembre, avec un groupe de 18 jeunes des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, de tous les bords, le président français a accusé la classe dirigeante en Algérie de vivre de la « rente mémorielle », soulignant que la dernière restriction sur les visas était justement destinée contre cette classe.
    Macron s’est pris ensuite aux institutions algériennes en soutenant que « le système algérien est fatigué et que le hirak l’a fragilisé ». Et d’ajouter, « j’ai un bon dialogue avec le président Tebboune mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur », laissant entendre que Tebboune n’a pas les coudées franches.

    Interrogé sur sa dernière décision de réduire de moitié le nombre de visas accordés au Algériens, Macron a ouvertement assumé que les restrictions visent en premier lieu les responsables algériens.

    « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement », a-t-il dit.
    Mardi 28 septembre, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a annoncé la décision des autorités de son pays de réduire à 31500 le quota de visas à accorder aux Algériens pendant les six prochains mois, soit la moitié du total délivré durant la même période de l’année 2020.

    Macron s’est ensuite tourné sur ce qu’il a appelé « un discours qui repose sur une haine de la France » en faisant référence à la question mémorielle. Selon il existe une « rente mémorielle » en Algérie entretenue par « le système politico-militaire ».

    Suite à ce grave dérapage, l’Algérie a rappelé pour consultations son ambassadeur en France, Mohamed-Antar Daoud. C’est ce qu’a indiqué selon un communiqué de la présidence, précisant qu’un autre communiqué explicatif suivrait.

    « L’Algérie rappelle son ambassadeur à Paris pour consultations et un communiqué sera diffusé sur le sujet », a indiqué le texte de la présidence.

    C’est la première fois dans les annales des relations bilatérales qu’un président français tient des propos aussi hostiles envers des hauts responsables algériens, compliquant davantage des relations déjà très tendues entre les deux pays.

    Rappelant que François Gouyette, l’ambassadeur de France en Algérie, a été convoqué mercredi 29 décembre au ministère des Affaires étrangères, un acte qui n’est pas anodin dans les relations diplomatiques.

    Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Rachid Chakib Kaid, avait convoqué Gouyette, afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien contre la décision de Paris de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Algériens.

    La convocation du diplomate français donne à penser que l’affaire des visas a tourné à une crise de confiance entre les deux pays.

    La première réaction officielle de l’Algérie a été de la part de l’envoyé spécial chargé de la cause du Sahara Occidental et des pays du Maghreb Arabe, Amar Belani qui a qualifié la décision française de durcir l’octroi des visas aux Algériens de «disproportionnée » et « malencontreuse ».

    «Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d’une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l’immigration irrégulière», a souligné M. Belani.

    Par ailleurs, une source diplomatique a affirmé au Jeune Indépendant que l’Algérie ne refuse pas la réadmission de ses ressortissants expulsés de France par voie de justice, lorsque leur identité est formellement établie.

    «Les autorités algériennes n’ont jamais refusé la réadmission des ressortissants expulsés de France par voie de justice. Cette procédure se fait de manière régulière entre les autorités des deux pays », a souligné la même source, qui a expliqué que toute réadmission doit faire l’objet d’une identification minutieuse établie et acceptée par les autorités judiciaires des deux pays.

    Selon la même source, «le pouvoir en France veut se servir de la question des visas et de l’immigration comme carte électorale au milieu d’une campagne dans laquelle cette question fait basculer les voix et les sondages d’un côté comme de l’autre, estimant que “l’opportunité de cette annonce profite au débat interne en France».

    Mohamed Mecelti

    Le Jeune Indépendant, 03/10/2021

  • L’Algérie ne badine pas avec sa sécurité-L’ANP une armée moderne-

    L’Algérie ne badine pas avec sa sécurité-L’ANP une armée moderne-

    Algérie, armée, ANP, sécurité, #Algérie, #Armée, #ANP,

    Hassan Kacimi, spécialiste des questions sécuritaires, affirme, quant à lui, que l’Algérie renforce ses moyens depuis 20 ans et cela n’est pas nouveau. Le programme de modernisation de l’armée algérienne a permis à notre pays de se classer dans les premiers rangs en Afrique et dans le monde arabe.

    En Méditerranée, l’Algérie s’est dotée de moyens redoutables qui ont permis de faire de notre pays une force régionale dissuasive, souligne-t-il. Pour les menaces qui guettent le pays, il affirme qu’il y en a plusieurs auxquelles l’Algérie s’est préparée pour riposter en cas de besoin, de manière efficace et offensive. Kacimi confirme, de ce fait, que l’Algérie dispose d’un arsenal militaire offensif qui fait de notre pays une puissance régionale qui entre dans les équilibres militaires régionaux.

    L’ANP est une armée moderne et professionnelle qui se prépare à la guerre, selon les normes internationales. L’Otan fait les mêmes exercices, en mettant en place tous les scénarios d’une guerre classique, avec un ennemi virtuel.

    Les exercices menés par l’armée algérienne expriment aussi sa capacité opérationnelle à intervenir à tout moment, dès que la menace est imminente. Ce sujet ne doit pas être perçu sous l’optique de ce que disent les gens sur les réseaux.

    L’armée algérienne s’est dotée de moyens militaires d’une technologie des plus sophistiquées qui imposent l’organisation de manière régulière des exercices tactiques et opérationnels, devant permettre de vérifier l’opérationnalité de nos forces.

    L’intensité des exercices exprime une détérioration de la situation sur le plan régional, confirme l’expert, comme pour dire que notre armée ne fait qu’exercer son rôle constitutionnel.

    -Renforcement de l’arsenal militaire 
    -L’Algérie ne badine pas avec sa sécurité
    -L’institution militaire, qualifiée à tort par le passé de grande muette, s’engage dans une nouvelle approche multidimensionnelle.

    L es derniers discours du général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, confirment bel et bien sa mobilisation sur tous les fronts afin de contrer toutes les potentielles menaces. L’institution militaire tient à le faire savoir afin que ces ennemis sachent qu’elle constitue une force régionale implacable et que la moindre manœuvre leur sera fatale. Qu’en pensent les analystes politiques de ce renforcement annoncé de son arsenal militaire et quelles sont ses véritables visées ?

    Le politologue Badis Khenissa explique que la nouvelle posture de l’armée adoptée ces dernières décennies traduit l’adage «si tu veux la paix prépare la guerre». Il pense que l’Algérie affirme, en effet, son retour sur la scène internationale, à commencer par son environnement immédiat. Elle s’appuie sur son riche patrimoine historique, ses principes immuables et sur l’unité de son peuple. Un état renforcé par la légitimité de ses institutions et le professionnalisme de son armée, véritable pierre angulaire dans un monde en mutation permanente, explique-t-il. «La stabilité de l’Algérie est au-dessus de toute considération.

    La protection de nos vastes frontières nationales, nos espaces maritime et aérien et la préservation de notre souveraineté et de notre unité territoriale et populaire sont la priorité suprême. L’attaque de Tiguentourine est la preuve sans ambages que l’Algérie ne badine pas avec sa sécurité, marquée par une nouvelle combinaison de stratégie de défense active et offensive dissuasive contre toute menace où qu’elle se trouve.

    Dans ce sillage, l’ANP, commandée par un état-major aguerri, doit renforcer sa mue et chercher à créer une asymétrie militaire, tactique et diplomatique, en s’inscrivant comme le leader stratégique naturel de la région», souligne Khenissa en faisant remarquer que l’Algérie constitue la 27e puissance militaire de la planète. Mieux encore, elle est dans le top 15 des puissances navales surclassant même la France, et la première puissance sous-marine d’Afrique.

    C’est, pour lui, «le fruit d’un effort d’investissement conséquent en matière d’innovation, de recrutement et de formation, de renseignement d’intérêt militaire (RIM) à la pointe du domaine, d’équipements et matériels novateurs, qui lui permettront sans l’ombre d’un doute, de mener à bien ses missions constitutionnelles et devoirs historiques».

    L’analyste pense que l’Algérie, par sa position géostratégique, doit faire face, avec rigueur et fermeté, à un agrégat d’enjeux et nouveaux défis régionaux et mondiaux. Des conflits modernes, tels que la guerre de 4e génération G4G. Khenissa reconnaît que la nouvelle donne géostratégique, celle des accords d’Abrahams (Normalisation des pays arabes avec l’entité sioniste», que Trump a initiée et que Biden porte à bout de bras, ont eu un effet accélérateur par lequel l’état sioniste est devenu un voisin virtuel de l’Algérie comme bon nombre d’autres pays arabes.

    Les complots et actes hostiles, dit-il, se sont ipso facto décuplés ces derniers temps, dans le seul but est de porter atteinte à la stabilité de notre pays et ses idéaux. L’Algérie, pays pivot et acteur central dans les dossiers régionaux complexes, multiplie ses échanges avec tous ses alliés et polarise ainsi les attentions de nombreuses puissances qui voient en elle un partenaire fiable, loyal à ses principes sur les questions d’intérêt commun.

    Karima Alloun

  • L’Espagne entame l’agrandissement du gazoduc Medgaz

    L’Espagne entame l’agrandissement du gazoduc Medgaz

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    -Le gouvernement oblige les sociétés de négoce à augmenter leurs réserves de gaz de 70%
    -La capacité de transport quotidienne augmente et devrait l’augmenter de 20 % cette année
    -Le MAE se rend aujourd’hui à Alger avec Llardén et Bassolas

    Naturgy et Sonatrach viennent de mettre en service une première augmentation de capacité de Medgaz. Selon Enagás, le responsable technique du système, la capacité physique d’entrée de la connexion internationale d’Almería est passée de 325 GWh/jour à 338 GWh/jour.

    Cette augmentation n’est qu’un apéritif de la forte augmentation que cette canalisation qui relie l’Espagne et l’Algérie va enregistrer, de manière prévisible, avant la fin de l’année où elle augmentera sa capacité de 2 Gm3, soit 25% de plus, pour dépasser les 10 Gm3/an.

    Cette prochaine augmentation ne permettra d’alimenter qu’une petite partie d’une coupure du Maghreb Gas Pipeline, qui à 13,5 Gm3/an est la plus grande interconnexion gazière que possède l’Espagne avec l’Algérie.

    L’activation de l’extension, convenue en juin, renforcera l’alliance stratégique entre Naturgy et Sonatrach. La compagnie algérienne, en plus d’être le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, est le quatrième actionnaire de Naturgy avec une participation de 4 %.

    C’est précisément aujourd’hui que le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, se rend avec le président d’Enagás, Antonio Llardén, et le directeur de la stratégie de Naturgy, Antoni Bassolas, à Alger pour tenter de faciliter les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc et poursuivre l’approvisionnement en gaz. du gazoduc du Maghreb.

    La semaine dernière, le ministre Albares a profité de la rencontre organisée par les Nations unies à New York pour entretenir des contacts bilatéraux avec les deux gouvernements, comme l’indique The Economist. Le voyage en Algérie devient ainsi la première étape pour tenter de parvenir à un accord et son succès dépendra d’un deuxième voyage, qui pour le moment n’a pas de date, au Maroc.

    Début septembre, le directeur de la stratégie de Naturgy, Antoni Bassolas, participait déjà à des réunions de haut niveau au Maroc en vue du maintien de l’approvisionnement en gaz par cette canalisation, une activité qui rapporte à Naturgy de l’ordre de 70 millions par année, mais qui est l’une des principales voûtes d’approvisionnement de l’Espagne avec les usines de regazéification.

    Le projet Medgaz a été attribué en 2006 par l’Etat algérien pour une durée de 35 ans (jusqu’en 2041), prorogeable pour une période supplémentaire de 15 ans.

    Fin 2019, Naturgy a transformé sa participation de 14,95 % dans Medgaz en une participation stratégique de 49 %, après avoir racheté 34,05 % à Mubadala via un véhicule spécial (SPV). Plus tard, en mars de l’année dernière, la société a fermé son entrée dans le SPV avec BlackRock.

    Ainsi, Medgaz est actuellement détenue par Sonatrach (avec une participation de 51%) et Naturgy (avec les 49% restants, via le SPV auquel BlackRock participe) où il existe un pacte d’actionnaires qui leur accorde le contrôle conjoint du gazoduc.

    Forfait hiver

    Le gouvernement a également approuvé cette semaine le plan hivernal qui oblige les commerçants à augmenter les réserves de gaz pour éviter un manque d’approvisionnement, comme l’a annoncé ce journal.

    Le ministère de la Transition écologique a décidé de durcir notablement le plan dit Hiver -qui n’a pas été actualisé depuis 2017- et obligera les agents de la filière à augmenter leurs réserves de plus de 70% pour janvier par rapport à une première ébauche en dont il a à peine augmenté de 28%. Ainsi, l’obligation de stockage de gaz passera des 3,5 jours qui étaient en vigueur aux 5,5 jours qui seront obligatoires pour janvier. Le ministère impose également quatre jours pour novembre et décembre ; quatre jours en février et 1,5 jour en mars.

    Actuellement, les réserves de gaz en Espagne se situent dans la moyenne européenne, c’est-à-dire de l’ordre de 71% et sont bien en deçà des 90% habituels atteints à ce stade de l’année. La situation de l’approvisionnement en gaz est donc compliquée dans un contexte de forte demande mondiale.

    El Economista, 30/09/2021

  • Lettre aux français

    Lettre aux français

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    «Si venait me trouver celui qui veut connaître la voie de la Vérité, pourvu qu’il comprenne ma langue d’une façon parfaite, je le conduirais sans peine jusqu’à la voie de la Vérité, non en le poussant à adopter mes idées, mais en faisant simplement apparaître la vérité à ses yeux, de telle sorte qu’il ne puisse pas ne pas la reconnaître.».

    En 1855, l’Emir Abdelkader quitte Amboise pour Damas. De Turquie, il adresse une «Lettre aux Français», un peuple encore rural, mais qui entame son long chemin vers l’industrialisation. Une société «entre deux mondes». Le télescopage de cette France du xxie siècle, qui prend conscience de son essoufflement face aux nouvelles logiques, et celle du XIXe siècle est saisissant. L’ancienne se préparait à un monde plein de promesses, tandis que l’actuelle se replie sur elle-même en grognant son dépit. Des «marchés du siècle» qui lui échappent, un fossé de plus en plus grand entre les ci-devant et la société du factice, une population égarée qui fonce tête baissée vers les idées qui enterrent définitivement la Déclaration des Droits de l’Homme et des citoyens énoncés 60 ans avant la lettre de l’Emir et qu’aujourd’hui, dans une course éperdue, une classe politique désemparée essaie de courtiser avec un «racisme décomplexé».

    Combien de générations en France et ailleurs ont vécu sur cette rente symbolique d’une déclaration des droits humains, alors qu’à peine 10 ans plus tard, (20 mai 1802) la France des Droits rétablissait l’esclavage. La logique de tous les jours ne doit pas se laisser intimider lorsqu’elle visite les siècles, disait Brecht. Il est né un peu plus d’un siècle après cette déclaration qui a justifié une vision atlantiste des relations internationales et au nom de laquelle un ancien président français, qui risque de purger, bracelet à la cheville, une peine privative de liberté, a bombardé, tué et assassiné. Un autre ancien président avait, dans un total mépris, affublé ses citoyens du sobriquet de «sans-dents». Ces sans-dents que les hommes politiques, plat de lentilles à la main, tentent de capter comme tout «bon chrétien».

    Laics ? Modernes ? Universels ? Rayonnant sur le monde des idées ? Pitoyablement prévisibles ! A chaque élection, ils se découvrent des racines judéo-chrétiennes et vont, kippa sur la tête, prier face au Mur des lamentations en s’en prenant à la population qui ne vote pas.

    On est fatigué à chaque fois de vous rappeler, comme on le fait pour un élève qui ne montre aucune prédisposition aux études, les noms de vos Français qui, à la tête de bataillons et de milices, ont commis les crimes que même l’Histoire n’arrive pas à atténuer.

    Oui, l’Histoire. Elle est là. Chaque date, chaque nom de rue ou de village, dans le parler comme dans le langage savant, ravive les éléments qui viennent, à chaque fois, frapper sur cette petite tête qui croit faire diversion. Il ne s’agit pas de haine de la France mais d’une vérité. C’est vous qui voulez réécrire l’histoire, travestir les faits. Comment peut-on aujourd’hui oser minimiser ou occulter «l’héroïsme» de votre Cavaignac et autres Massu ?

    Aujourd’hui, on se recueille à la mémoire des martyrs d’Issine, des civils que vos avions ont assassinés en octobre 1957. Des Libyens ont payé de leur vie la nature du colonialisme que vous voulez effacer.

    Dans quelques mois, on sera aussi aux côtés des Tunisiens que vos mêmes avions ont tués à Sakiet Sidi Youcef. Mais, comme vous le conseille notre Emir, ouvrez votre esprit. Vous comprendrez alors qu’on ne vit pas que dans les manuels d’histoire. Une Algérie nouvelle émerge. Elle a écrit une page incroyable à Constantine face à un virus comme elle (ré) écrit avec les lettres de noblesse, les appels pour un monde apaisé, solidaire, humain. N’avez-vous pas entendu Lamamra à la tribune des Nations-Unies? Vos histoires, votre histoire, même quand vous nous la destinez, relèvent de la supercherie franco-française.

    Comme pour toutes les «longues histoires», acceptez cette règle. Les civilisations naissent et s’effondrent. Relisez, avant qu’il ne soit trop tard, la Lettre que vous a adressée l’Emir Abdelkader.

    Par Mohamed Koursi

    El Moudjahid, 03/10/2021

  • Algérie: Philip Morris veut développer des alternatives à la cigarette

    Algérie: Philip Morris veut développer des alternatives à la cigarette

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    La firme américaine de production de tabac, Philip Morris International, souhaite offrir aux Algériens des produits sans fumée. Le Libanais, Christian Akiki, vient d’être nommé directeur général en Algérie de la firme Philip Morris. « Il aura pour mission de poursuivre la stratégie de l’entreprise, mais surtout d’implémenter la vision de PMI prônant un avenir sans fumée », précise dans un communiqué de la firme sise à New York.

    Depuis 2008, Philip Morris a investi un montant de 8,1 milliards de dollars pour développer ses produits sans fumée. En 2021, PMI a acquis Vectura, une entreprise britannique qui fabrique du matériel médical pour les traitements respiratoires et Fertin Pharma, une société danoise spécialisée dans les produits de substitution au tabac.

    « Notre objectif est d’offrir aux fumeurs adultes, qui ne veulent pas arrêter de fumer, des alternatives à risque réduit et sans combustion qui représentent un meilleur choix que de continuer de fumer. Nous espérons que l’Algérie sera parmi les premiers pays Africains à introduire ces alternatives », a déclaré Christian Akiki, cité dans le communiqué.

    Philip Morris relèvera-t-il son défi « un avenir sans fumée » ?

    Diplômé d’Harvard Business School, Christian Akiki a débuté en 2006 sa carrière au sein de PMI en s’occupant du merchandising au Liban avant d’intégrer l’équipe de la planification commerciale pour le Moyen-Orient à Dubaï. En charge du marché au Bahreïn pendant une année, il a été désigné au poste de responsable de marques pour le Moyen Orient, l’Europe de l’Est, l’Afrique et en Suisse. À partir de 2015, il a été chargé de la direction de la stratégie en Afrique du Sud avant d’être nommé à la tête du département digital en Russie.

    « En 2018, Christian Akiki a été désigné à la tête des équipes en charge du développement de la commercialisation des produits à risque réduit et sans combustion de PMI à l’échelle mondiale, jouant ainsi un rôle crucial dans la transformation de l’entreprise », souligne PMI qui plaide pour « un avenir sans fumée ».

    « Grâce à des capacités pluridisciplinaires dans le développement de produits, des installations de pointe et des preuves scientifiques, PMI vise à s’assurer que ses produits sans fumée répondent aux préférences des consommateurs adultes et aux exigences réglementaires rigoureuses. Le portfolio de produits sans fumée de PMI comprend des produits qui ne brûlent pas et des produits à vapeur contenant de la nicotine », est-il indiqué dans le communiqué.

    L’Algérie parmi les plus gros consommateurs du tabac en Afrique

    Pour rappel, PMI, propriétaire de la marque Marlboro, est un groupe international engagé dans la fabrication et la vente de cigarettes, ainsi que de produits sans fumée, de dispositifs électroniques et d’accessoires associés, et d’autres produits contenant de la nicotine sur des marchés « en dehors des États-Unis ».

    La Tunisie, la Libye, l’Egypte, l’Algérie, le Maroc, le Gabon et l’Afrique du Sud sont les plus gros consommateurs de tabac en Afrique.

    Dans la région arabe, le Liban, la Jordanie, la Tunisie, le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Irak et la Libye sont les pays où le tabac est le plus consommé.

    APS

  • Algérie-France : Les visas de la discorde

    Algérie-France : Les visas de la discorde

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    Entre l’Algérie et la France rien ne va plus. Les relations entre les deux pays connaissent une nouvelle crise. Une sérieuse crise au point où Alger a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, au ministère des Affaires étrangères.

    C’est la France qui est à l’origine de cette énième crise diplomatique entre les deux pays. En prenant l’initiative de réduire drastiquement le nombre de visas octroyés aux Algériens désirants rendre en France, Paris a fortement courroucé Alger. Et c’est ainsi que l’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué auministère des Affaires étrangères pour donner des explications sur cette déplorable attitude. Cette convocation de l’ambassadeur français a pour but de « lui notifier une protestation formelle du Gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du Gouvernement français », indique en effet un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    La décision de le France, indique le même communiqué « affecte négativement le qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de le France ». Le même communiqué souligne que cette décision « est intervenue sans consultation préalable avec le partie algérienne ». Un acte qui « comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », ajoute la même source.

    L’Algérie, indique ce communiqué « déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération ». Le ministère des Affaires étrangères conclut que les relations entre les deux pays demandent de « la confiance ainsi que le respect, la dignité des personnes humaines et les engagements pris par les deux gouvernements ». Un communiqué qui en dit long sur la colère et le dépit de l’Algérie face à cette position du Gouvernement français.

    Pour rappel la France a donc réduit, mercredi dernier, le nombre de visas octroyés aux citoyens des trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Une réduction de 50%pour les Algériens, ce qui prouve, une fois de plus, que Paris entendait envoyer un sérieux message à Alger.

    Selon ce qui a été avancé comme explication cette mesure intervient suite au refus des autorités de ces trois pays maghrébins de reprendre leurs ressortissants qui se trouvent en situation irrégulière en France. Sur cet épineux dossier l’Algérie et la France étaient en contacts et en discussions de manière permanente et régulière depuis des années en vue de rapprocher les points de vues et de trouver des solutions. Mais apparemment Paris a opté pour une autre approche : le chantage par les visas.

    On comprend dès lors mieux pourquoi cela a fortement déplu à Alger. Ici en Algérie on considérait que cette décision a des relents électoralistes. Les élections présidentielles en France sont en effet prévues au printemps de l’année prochaine. Le Président français, Emmanuel Macron, candidat pour sa propre succession, entend sans doute, à travers cette mesure et bien d’autres encore, séduire un électorat français de droite ou même d’extrême droite.

    En tout cas ceci ne manquera pas d’avoir des incidences sur les relations entre les deux pays au moment même où elles ne sont pas déjà au top.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 03/10/2021

  • Véhicules d’occasion en Algérie: Les prix augmentent encore!

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    Algérie – Les prix moyens des voitures de seconde main ont augmenté, ce jeudi 30 septembre de 300 milles dinars par rapport à la semaine dernière…

    Selon un reportage réalisé par Ennahar TV, le prix des voitures d’occasion ne cessent de flamber sur les marchés de l’automobile. Et ce, en raison de l’”offre qui demeure faible” par rapport à la demande” , selon les explications fournies par certains vendeurs, interrogés sur la question au marché de l’automobile à Bougara (Blida).

    Selon des témoins oculaires au marché, les prix sont en hausse sous l’effet des “offres inexistantes”. D’autant, que les prix proposés aujourd’hui ne correspondent pas au type de voiture proposée sur le marché, a t-on déploré.

    Ennaharonline, 30/09/2021

  • L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

    L’Algérie rejette catégoriquement les propos de Macron

    Algérie, France, Emmanuel Macron, #Algérie, #Macron, #Mémoire, #Colonisation,

    L’Algérie a exprimé samedi son rejet “catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures” à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    “A la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au Président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos”, précise la même source.

    Les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables

    Et d’ajouter : “les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5.630.000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de libération nationale”. La Présidence estime, en outre, que “les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes”.

    Pour la Présidence de la République, “la propension des nostalgiques de l’Algérie française et, aussi, des milieux qui se résignent difficilement à l’indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfumades, destructions de villages, des centaines de “Oradour-Sur-Glane”, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter”.

    “Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’Etat national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre Etats et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des Etats”, souligne-t-on dans le communiqué.

    Tebboune decide le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la France
    “Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française”, conclut le communiqué.

    APS.

  • L’Algérie rappelle son ambassadeur en France pour consultations

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    Selon l’agence de presse algérienne, APS, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations dans le sillage de la vague d’indignation provoqué par les déclaration du président français lors d’une rencontre avec des membres de la communauté algérienne en France.

    Ceux qui croyaient que Macron se distinguait par son appartenance à une nouvelle génération qui n’est pas concerné par le passé colonialiste de l’Hexagone en auront pour leurs frais. Il vient de démontrer qu’il fait bel et bien partie de la France profonde toujours nostalgique de « l’Algérie française ».

    En faisant preuve d’un haut degré de manque de tact, Macron a déclaré que l’Algérie, après son indépendance en 1962, a été bâtie sur « une rente mémorielle », entretenue par un « système politico-militaire ». Il prétend qu’il y a aussi « une histoire officielle » (…) « totalement réécrite » qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

    Une bourde que dit long sur le vrai visage d’un Etat nécolonialiste qui entretient une animosité chronique envers l’Algérie en raison de sa jalousie pour son indépendance et ses ressources naturelles.