Catégorie : Algérie

  • L’Algérien Bouteflika languit chez lui un an après sa chute

    Alger (AFP) – Un an après la chute inattendue du président algérien de longue date Abdelaziz Bouteflika, l’octogénaire malade reste enfermé dans sa maison en peluche et médicalement adaptée, ses détracteurs exigeant toujours justice.
    Bouteflika a assumé la présidence en 1999, régnant omniprésent sur la vie politique de l’Algérie jusqu’à ce qu’un accident vasculaire cérébral le rende largement invisible en 2013.
    Depuis qu’il a démissionné sous la pression des manifestants et des militaires en avril 2019, le public n’a rien entendu de lui.
    Sa dernière apparition a eu lieu le 2 avril de l’année dernière, lorsqu’il a pris la parole à la télévision pour annoncer la fin de son règne.
    Sa chute était devenue inévitable après des semaines de manifestations massives qui ont suivi sa déclaration au début de l’année dernière qu’il se présenterait pour un cinquième mandat. Finalement, l’armée, alors dirigée par Ahmed Gaid Salah, l’a libéré.
    Depuis lors, l’ancien dirigeant, qui a eu 83 ans en mars, n’a que rarement quitté son domicile côtier dans la capitale.
    « Il vit entouré de sa sœur et d’une équipe médicale », a expliqué à l’AFP une source proche de son entourage.
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    Bouteflika continue de « jouir de tous les privilèges » dignes de son rang d’ancien dirigeant, selon Mohamed Hennad, ancien professeur de sciences politiques à l’Université d’Alger.
    Mais on ne sait pratiquement rien de sa vie quotidienne.
    « Il reçoit peu de visites. Il est confiné à son fauteuil roulant et reste pratiquement sans voix », a déclaré le journaliste algérien Farid Alilat dans une interview accordée le mois dernier au journal Le Point.
    « Cependant, il est au courant de tout ce qui se passe en Algérie », a ajouté Alilat.
    L’isolement de Bouteflika n’a pas empêché certaines personnalités publiques d’exiger qu’il soit traduit en justice pour la corruption qui a infecté le pays pendant ses 20 ans au pouvoir.
    Les Algériens ne pourront jamais tourner la page des années Bouteflika à moins qu’il ne soit jugé pour les dommages douloureux infligés par son gouvernement, a déclaré Hennad, qui est maintenant un analyste proche du mouvement de protestation « Hirak » qui a forcé Bouteflika à quitter le pouvoir.
    – «Parrain de la corruption» –
    Le pouvoir judiciaire algérien a depuis la chute de Bouteflika poursuivi et dans certains cas emprisonné une flopée d’anciens politiciens et d’hommes d’affaires influents pour avoir abusé de leurs privilèges et liens avec le clan de l’ancien président.
    Nacer Djabi, un éminent sociologue, soutient que l’ancien chef de l’Etat devrait comparaître devant les tribunaux – « même symboliquement » – car des affaires récentes l’ont dépeint comme « le parrain de la corruption ».
    « Il ne devrait pas échapper à la punition. C’est une demande des Algériens qui ont découvert avec horreur l’étendue des dégâts causés par cet homme et sa famille », a expliqué Djabi à l’AFP.
    Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate et ancien ministre du premier gouvernement Bouteflika qui est devenu un opposant, a également appelé à ses poursuites.
    L’ancien président « est responsable de la corruption. Il l’a dissimulée », a déclaré Rahabi lors d’une interview télévisée.
    « Un jugement serait symbolique », a-t-il déclaré, ne demandant pas l’emprisonnement de Bouteflika en raison de sa mauvaise santé.
    D’un autre côté, le frère de l’ex-président Said Bouteflika – un conseiller influent considéré comme le véritable détenteur du pouvoir dans le pays pendant son mandat – croupit en prison.
    Saïd Bouteflika a été condamné en septembre dernier à 15 ans de prison pour complot contre l’armée et l’Etat, condamnation confirmée en appel en février.
    Les Algériens sont clairement passés du régime de Bouteflika, selon le politologue Hasni Abidi.
    Mais « ils ont le sentiment que tant que l’homme est parti, les mauvaises pratiques persistent et le système qui a fait de Bouteflika ce qu’il était reste en place », a-t-il dit.
    Les mêmes partisans et copains « sont prêts à se regrouper autour d’un nouveau mécène, reproduisant le même réseau dans un système antidémocratique », a ajouté Abidi.
    Un renforcement du statu quo est la principale crainte du mouvement Hirak.
    Les protestations ont été suspendues face à la pandémie de coronavirus, mais les partisans de Hirak jurent de poursuivre leur lutte, afin de remanier l’ensemble du système de gouvernement en place depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.

  • Algérie : Le Consul du Maroc à Oran était un espion

    Le désormais ex- consul du Royaume du Maroc à Oran, qui avait osé qualifier l’Algérie de «pays ennemi» a bel et bien pris un aller simple jeudi dernier vers Rabat. En effet, la présidence de la République par la voix de son porte-parole, a confirmé ce mardi le départ de ce diplomate qui a accompagné la semaine dernière le rapatriement de 300 ressortissants marocains à partir d’Oran à bord de deux avions de la Royal Air Maroc (RAM). «Le consul a quitté effectivement le territoire algérien. Il a dépassé ses limites », a déclaré, hier, le porte-parole de la présidence de la République Mohand Oussaid Belaid, au cours de la traditionnelle conférence de presse actuellement au siège de la Présidence. « Nous avons demandé son départ. Son comportement était prévisible. Nous avons découvert que c’est un agent des services de renseignements marocains qui a été désigné consul à Oran pour d’autres raisons», a révélé M. Belaid, en soulignant que «la page de cet incident est tournée». Voilà des éléments nouveaux qui confirment que la saillie inélégante et agressive du sulfureux diplomate marocain n’était finalement pas sortie malencontreusement de sa bouche mais bien assumée. En précisant qu’il s’agissait d’un «agent des services de renseignement» et non pas un diplomate, le porte-parole de la présidence remet les pendules à l’heure s’agissant des propos de ce diplomate qui avait déclaré au sujet de l’Algérie en s’adressant à ses compatriotes à Oran: «Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement». Une déclaration tellement gravissime que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait convoqué le lendemain l’ambassadeur du Maroc en Algérie pour lui faire savoir que le consul de son pays était indésirable en Algérie après les propos inacceptables qu’il avait tenus à Oran.

  • Algérie : Pourquoi l’élite algérienne se trompe de cible en visant l’ANP

    Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage, c’est selon toute vraisemblance ce qui arrive en ce moment à ceux qui tentent de créer une dissension pour s’incruster dans la cohésion entre le peuple et son armée. En quoi cela générait certaines ailes que l’armée face appel à la justice pour déterrer des dossiers que Bouteflika disposant d’un pouvoir constitutionnel et institutionnel de part son statut de président de l’Organe National de Prévention et Lutte contre la Corruption (ONPLC) les a mis en hibernation pour couvrir son entourage comme. Il n’est pas des habitudes de l’armée de s’immiscer dans ces affaires mais c’est à une insistante demande du peuple dans des circonstances particulières en s’engageant conformément à l’article 28 de la constitution qui confère le devoir de l’armée de défendre la souveraineté, laquelle souveraineté appartient de droit au peuple. Il se trouve et cela personne ne pourra le contester que le peuple a choisi conformément à l’article 8 de cette constitution, l’armée pour l’exercer en toute liberté. L’armée n’a pas instruit les magistrats et elle n’a pas le droit de le faire mais elle a uniquement exprimé une demande populaire pour sensibiliser les magistrats au moment même où eux sont sortis soutenir le Hirak pour une justice « juste et équitable ».

    Sur le plan pratique, la défense nationale fait partie des organismes sur lequel s’appuie l’ONPLC par l’intermédiaire de la gendarmerie nationale et le service central de la police judiciaire (SCPG), considérés les deux comme instruments pour les enquêtes à mettre à la disposition des magistrats. Ce qui a été fait à l’époque mais l’ordre établi a décidé de les mettre de côté pour des raisons qu’on connait. Donc dans les faits, même si ce n’est pas le moment opportun, l’armée a le devoir de mettre fin à la dilapidation des richesses du peuple qui lui a fait confiance que ces oligarques vont certainement accélérer leur saignée à l’extérieur du pays. Ce n’est pas l’armée qui a transmis la convocation ou rendu public ses affaires d’arrestation mais le secteur judiciaire lui-même. Il est impensable que l’armée ait voulu tout ce bruit autour de ces tribunaux mais circonstances obligent, lorsque le peuple sort, il est difficile de l’arrêter et c’est compréhensible lorsqu’on le vide de son sang pendant plusieurs décennies.

    Maintenant si certains pôles pour des desseins occultes mais faciles à deviner poussent les avocats à exiger plus de discrétion, c’est à la justice de la demander mais certainement pas à l’armée. Maintenant s’il est vrai que la détention est réservée à un état exceptionnel, on est y est par excellence. Pourquoi ? Tout ce beau monde est susceptible de quitter le pays à la moindre occasion et par tous les moyens possibles. La position dans laquelle on a arrêté Haddad à Oum T’Boul : jean, casquette, cache-nez etc, les interventions en faveur de Rebrab de l’intérieur comme à l’étranger en sont des preuves irréfutables de douter de leur civilité et citoyenneté. Dans ce domaine précis. Les juges d’instructions qui ont pris cette décision encore une fois et non l’armée n’ont aucun complexe à se faire.

    Les avocats quant à eux devraient se focaliser sur le fond des dossiers au lieu de rester sur la forme et c’est déjà peine perdue étant donné la pression actuelle du Hirak. Préserver la présomption d’innocence est plus que nécessaire mais la prévention pour un jugement équitable reste de mise pour garantir le secret pour se permettre de laisser ces prévenus dehors avec toutes les relations qu’ils ont. Pourquoi cet assainissement des dossiers par le bas et monter progressivement vars le haut ? Parce qu’il y a urgence étant donné l’alerte lancée par l’Espagne sur des transferts de fond douteux en provenance de l’Algérie.

    1- Ces nouveaux riches ne sont ni oligarques et encore moins des industriels

    Certains diront mais où se situe la différence, combien même Rebrab sort du lot de part sa capacité potentielle de créativité. Désormais, elle est de taille. L’industriel donne à ses projets une portée stratégique, dans ce cas ces gains évolueront en dents de scie doucement mais surement et pour plusieurs générations. L’homme d’affaire par contre recherche le gain facile et s’appuie sur un « pay out time » le plus court possible pour amasser des capitaux qu’il fructifie par diversification dans tous les domaines. L’objectif est seulement de gagner plus. Il n’est pas loin du spéculateur. C’est la raison pour laquelle l’actif de ces hommes d’affaire est passé à une vitesse exponentielle.

    Même si sur le plan éthique et moral, cette évolution reste discutable, elle est humaine. Selon une étude toute récente de New World Wealth (NWW), une ONG qui donne des informations sur les richesses dans les pays africains, quatre pays du Maghreb figuraient en 2018 dans le top 10 des pays qui comptent le plus de millionnaires en dollars sur le continent africain. La Tunisie viendrait en tête avec 6500 millionnaires, suivie de la Libye (6400), le Maroc (4900) et l’Algérie (4100).

    Les toutes premières places du top africain reviendraient à l’Afrique du Sud avec 48 800 millionnaires, suivie de l’Egypte (23 000), le Nigeria (15 900) et le Kenya (8400). L’étude New World Wealth définit le millionnaire comme étant un individu ayant des actifs nets de plus d’un million de dollars. Dans ce cadre justement l’Algérie mi 2018 compte plus 40 milliardaires. Il est clair que ces informations s’appuient sur les données compilées au moyen d’enquêtes diligentées à cet effet et les chiffres fournis par des institutions transnationales comme la Banque mondiale et l’OMC etc.

    Si en Tunisie, au Maroc, ou en Egypte pour ne citer que ceux là, ce nombre de millionnaires se justifie par plusieurs décennies de libéralisme, d’autres par l’extraversion de leur économie depuis plus d’un demi siècle, en Algérie la poussée de l’informel fausse et biaise ces résultats. En effet, si comme le prévoit l’étude New World Wealth le millionnaire est un individu ayant des actifs nets de plus d’un million de dollars, les Algériens savent pertinemment que les barons de l’import-export et du marché informel qui disposent d’énormes sommes en liquide (s’hab echkara) et d’actifs non déclarés sont nombreux et politiquement très influents.

    Aucune étude ne leur est consacrée, seuls les services de renseignement algériens et, dans une moindre mesure, le fisc, ont une idée assez précise de l’immensité de leurs richesses et, bien entendu, de leur capacité de nuisance. Ces donnés échappent donc complètement à ces organismes et viendraient gonfler le nombre de milliardaires et millionnaires en Algérie et qui sont amassés dans le processus de spéculation dans des importations sans exportation. Toutes ces raisons et bien d’autres n’ont pas favorisé des actions efficaces des programmes gouvernementaux malgré un bon diagnostic. Les objectifs « prioritaires » assignés au gouvernement actuel, combien même remanié, risquent de l’éloigner encore plus longtemps des aspects économiques. Ceci va certainement creuser le fossé et pourra mener vers l’irréparable.

    2- La relation jeunesse algérienne avec l’armée est intacte

    En effet, plus de 62% de la génération facebook ont une confiance totale dans l’armée nationale populaire (ANP). Ce n’est pas une lecture et encore moins une analyse mais une étude qui rentre dans le cadre d’une préoccupation mondiale de sa jeunesse, intitulée « génération what » et financée par l’union européenne. La partie algérienne à été faite par un sondage sur une population se situant dans une tranche d’âge entre 18-34 ans et conduite par le professeur en sociologie, Belkacem Mostefaoui.(01)

    Comme le hasard fait bien les choses, ces résultats ont été publiés quelques jours seulement avant le 22 février, date du déclenchement du mouvement national. Ce Hirak, qu’on veut l’appeler ainsi, a confirmé cette symbiose entre le peuple et son armée par différentes formes ; cris, appels, pancartes, symboles etc. Pourtant de nombreuses forces occultes ont réduit cette institution à un pseudo- charisme d’Ahmed Gaid Salah pour certainement créer la zizanie en faisant croire que l’Algérie évoluait vers un scénario égyptien. L’élite d’abord politique ensuite celle universitaire qui s’appui sur des lectures loin de la réalité du terrain n’ont désormais rien pu ramener à la solution de cette crise mais parfois, bien au contraire une tentative de la complexifier saute aux yeux.

    Ainsi, les tables rondes se multiplient autour d’un débat sur l’issue possible à la crise qui secoue le pays et le cheminement qui mettra la transition en selle. Plus, le temps passe, plus ces analyses et discussions, parfois anxiogènes se sont avérées improductives. Dans un mouvement de l’ampleur de celui du 22 février, il était prévisible que des intérêts étroits veuillent se placer par un lobbysme dans ces différentes formes aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur du pays.

    Ainsi, pendant qu’aucun signe ou pancarte apparaissent les vendredis sur la constituante, des groupuscules qui se disent d’initiative citoyenne organisent des réunions pour en parler voire parfois influencer par considérer que c’est la voie unique pour refonder un Etat de droit , républicain et même citoyen. De l’extérieur, quelqu’un qui se dit professeur d’université, double nationalité, ayant choisi délibérément de vivre outre- mer parce qu’il s’y plait et on le comprend est allée très loin en proposant des noms précis dans une liste non exhaustive où il ne manque que lui mais implicitement espère s’imposer par cette initiative comme il le fait chaque année dans d�autres forums avec les oligarques algériens.

    Partant du principe que l’environnement démocratique dans lequel il évolue lui-même, le choix se fait par les urnes même s’il doit confirmer un charisme, mais pour l’Algérie, dans son cher pays, tout est possible lorsqu’il y a une brouille. Pourtant, ce Hirak ne veut pas une représentation et insiste pour ne pas en avoir et ne veut pas non plus rentrer dans les débats stériles qui l’éloignerait de l’essentiel. Il ne s’agit donc plus d’un simple réaménagement de façade d’un Etat mais éminemment et fondamentalement un changement en profondeur que le « Hirak » revendique quelqu’en soit les conséquences pour en finir une fois pour toute avec cet ordre établi sans aucune négociation possible lorsqu’on leur dit ouvertement «dégagez tous.» les jeunes n’ont jamais remis en cause leur sentiment d’apparence à un territoire, à une religion, à une langue et surtout et ils insistent sur l’unicité de la nation.

    Dans toutes leurs sorties, ces jeunes, n’ont montré aucun complexe d’appartenance à la nation, acceptent les constantes nationales. Pourtant, lit-on dans ce rapport le 1/3 des garçons et les 1/4 des filles se sentent heureux sans croyance mais la majorité soit les 2/3 interrogés disent ne pas vouloir la politique se mêler à la religion pour permettre tout cela. C’est exactement ce que prévoit la constitution actuelle. Par contre ce qui remplit leur cœur d’amertume c’est sans aucun doute leur rapport aux institutions de l’Etat et plus acide à la politique en général. Or, l’Etat n’est pas la nation, celle algérienne est déjà fondée en 1962 mais le rouage administratif qui permet un vivre ensemble respectueux de la liberté de chacun n’était pas approprié pour une jeunesse qui a démontré qu’elle pouvait prendre son destin sans l’aide de personne.

    Pendant plus de cinq décennies, lorsque l’Algérien ne se plait pas dans son pays, il prend le large au péril de sa vie. C’est la preuve par 9 qu’il ne veut pas de tuteur pour lui montrer le chemin de sa destinée. Bien que prés des ¾ de jeunes algériens peuvent trouver leur bonheur ailleurs, il leur est arrivé cette fois-ci de prendre la décision de déblayer le terrain par des moyens pacifiques dans leur propre pays. La preuve statistique est qu’il n’y a plus de Harragas depuis le 22 février dernier.

    Donc cette élite qui s’ennuie dans ses laboratoires pour les influencer à un débat et l’orienter vers une constituante dont l’objectif est la désunion par l’éclatement de ce front uni pour refonder un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. L’environnement de gouvernance contiendrait des normes juridiques hiérarchisées de telle sorte que cette puissance publique s’en trouve balisée. Un tel système assurera une justice « juste et équitable » avec une juridiction indépendante.

    La souveraineté appartient au peuple, lequel peuple exerce le pouvoir public directement ou par l’intermédiaire de ses représentants qu’il aura à choisir lui-même en toute liberté et transparence. Dans ce système c’est l’initiative citoyenne qui permettra à la jeunesse de se sentir bien dans son pays. Pour cela, il devient évident qu’on a pas besoin de rentrer dans des débats stériles et de parler plutôt d’une « révision de la constitution » qui permettra dans un temps relativement court, 6 à 9 mois de s’attaquer à l’équilibre du pouvoir, les mécanismes pour assurer une échéance transparente, le verrouillage de la constitution au tripotage etc.

    Dans les conditions actuelles, ce sondage n’a pas tort, seulement l’Armée Nationale Populaire restera la seule institution qui permettra au peuple d’exercer sa souveraineté sans déviation possible.

    par Reghis Rabah*

  • Le Président suppléant de l’Algérie critique l’ouverture des consulats à Laayoune


    (26.11 El Khabar)
    Le Président par intérim du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a souligné que l’Algérie vivait une guerre des médias et a critiqué la décision prise par certains pays, dont les EAU, d’ouvrir des consulats dans la ville occupée de Laayoune.
    Dans un discours de clôture après l’approbation de la loi de finances, Goudjil a déclaré que les trompettes, particulièrement à l’étranger, ont exploité la maladie du président pour répandre des rumeurs. Il a souligné la nécessité de l’unité pour faire face à ce qu’il a qualifié de « guerre des médias » face à l’Algérie.

    Goudjil a souhaité au président Abdelmadjid Tebboune un prompt rétablissement et un retour à la patrie pour reprendre ce qu’il a appelé « ses nobles devoirs » et construire une nouvelle Algérie. Goudjil a ajouté que l’Armée nationale populaire protégeait la stabilité et l’indépendance de l’Algérie, ce qui a incité les ennemis à la dénigrer comme ils ont dénigré l’armée de libération pendant la révolution de libération.

    Dans la première réponse officielle à la décision des EAU d’ouvrir un consulat dans la ville occupée de Laayoune, Goudjil a souligné que la position de l’Algérie concernant la question sahraouie était ferme et s’inscrivait dans le cadre du soutien des causes de libération. Il a remis en question les raisons et les motifs de la décision prise par certains pays, y compris les EAU, d’ouvrir des consulats dans la ville occupée de Laayoune.

    le 15 septembre, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn ont signé les accords de normalisation avec Israël à la Maison Blanche (Etats-Unis) sous l’égide du président américain Donald.

    20 sept 2020: Lors d’une entrevue accordée à des médias nationaux et qui sera diffusée ce soir sur l’ENTV, le président Tebboune a indiqué que « nous participerons pas à la course à la normalisation, et nous ne la bénissons pas ». Le président de la République a réaffirmé la position de l’Algérie sur la question palestinienne qu’il a qualifiée de « sacrée pour nous et pour le peuple algérien ». « C’est la clé du Moyen-Orient », a déclaré le chef de l’Etat en rappelant les positions fixes de l’Algérie vis-à-vis de la question palestinienne.

  • Martin Luther King et l’Algérie

    Ben Bella’s visit to the United States received coverage in the mainstream American press as well, as the New York Times ran, among other articles on Ben Bella’s visit, one on his historic meeting with Dr. Martin Luther King, Jr. Meeting at the Barclay Hotel, Dr. King and Ben Bella spoke with one another, with the aid of a translator, for nearly two hours. The New York Times headline read, “Ben Bella Links Two ‘Injustices,’” along with the subheading, “Tells Dr. King Segregation Is Related to Colonialism.” Thus, chief among the issues they discussed was the nature of the relationship between the segregation that African Americans were facing, the colonialism that the Algerian people faced under French rule, and Europe’s continuing colonial and neocolonial domination of much of Africa and of the so-called Third World.12 Arriving at a press conference following their meeting, Dr. King was described as having “emerged sounding more like Malcolm X than the civil rights leader reporters knew.”13 King explained that “Ben Bella had made it ‘very clear’ that . . . he believed there was a direct relationship between the injustices of colonialism and the injustices of segregation here [in the U.S].”14 King went on to say that he agreed with Ben Bella and that “the struggle for integration here was ‘a part of a larger worldwide struggle to gain human freedom and dignity.’”15 Ben Bella followed King by noting that the African American struggle was “widely publicized in Algeria, and in Africa more generally,”16 and concluded by declaring that “the United States could lose its ‘moral and political voice’ in the world if it did not grapple with segregation problems here in a forthright manner.”17 After his meeting with Ben Bella, King wrote an article himself for the widely read Black newspaper New York Amsterdam News titled “My Talk With Ben Bella” in which he detailed the nature of their conversation. He described Ben Bella and Algeria in these terms: “A few days ago I had the good fortune of talking with Premier Ben Bella of the New Algerian Republic. Algeria is one of the most recent African nations to remove the last sanction of colonialism. For almost two hours Mr. Ben Bella and I discussed issues ranging from the efficacy of non violence to the Cuban crisis. However, it was on the question of racial injustice that we spent most of our time.”18 King continued, apparently surprised and encouraged, “the significance of our conversation was Ben Bella’s complete familiarity with the progression of events in the Negro struggle for full citizenship. Our nation needs to note this well. All through our talks he repeated or inferred, ‘We are brothers.’ For Ben Bella, it was unmistakably clear that there is a close relationship between colonialism and segregation. He perceived that both are immoral systems aimed at the degradation of human personality. The battle of the Algerians against colonialism and the battle of the Negro against segregation is a common struggle.”19 Before returning to Algeria to assume his role as president, Ben Bella went on to meet with Adam Clayton Powell, Jr., as well as Malcolm X—both significant figures in the emerging Black Power movement—at the well-known Absynnian Baptist Church in Harlem.20 As Malcolm X embarked on a trip to the Middle East and Africa some two years later, he would again meet with Ben Bella during his stop in Algeria. The impact that his experience there had on him became evident when, just after returning from his trip, he spoke at the Militant Labor Forum in May 1964. In responding to the allegations that there existed some sort of “hate-gang” called the “Blood Brothers” that was based in Harlem and calculatedly committed crimes against whites, Malcolm declared,

    I visited the Casbah . . . in Algiers, with some of the brothers—blood brothers. They took me all down into it and showed me the suffering, showed me the conditions they had to live under while they were being occupied by the French . . . They showed me the conditions that they lived under while they were colonized by these people from Europe. And they also showed me what they had to do to get these people off their back. The first thing they had to realize was that all of them were brothers; oppression made them brothers; exploitation made them brothers; degradation made them brothers; discrimination made them brothers; segregation made them brothers; humiliation made them brothers . . . The same conditions that prevailed in Algeria that forced the people, the noble people of Algeria, to resort eventually to the terrorist-type tactics that were necessary to get the monkey off their backs, those same conditions prevail today in America in every Negro community.21

    In this speech, and in others that he made after this time, Malcolm X drew important parallels between the Algerian revolution and the African American freedom movement. As a result, he helped spread awareness of the Algerian struggle but 104 Black Routes to Islam simultaneously advocated for a global perspective on the situation and conditions of African Americans in America. In particular, his comparison of the Casbah in Algiers to Harlem in New York City was to become a familiar one, especially with the release of the film The Battle of Algiers in 1966

    https://static1.squarespace.com/static/52465f31e4b0cd3b08443d51/t/525b213ee4b0107b330a106f/1381703998209/FromHarlemToAlgiers.pdf
  • Rapatriement d’Algériens bloqués à l’étranger: Boukadoum s’exprime!

    Plus de 30 000 Algériens bloqués à l’étranger ont été rapatriés depuis le début de la pandémie de Convid-19. Mais beaucoup d’autres n’ont pas eu cette chance et attendent toujours de pouvoir rejoindre leurs familles.



    C’est le sénateur du FLN Abdelouahab Benzaim qui a abordé la question lors d’une lettre consignée au ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum.

    Ce dernier avait réitéré que l’Etat a mis tous les moyens humains et matériels pour la réussite des opérations de rapatriement’’.

    « Actuellement, nos représentations diplomatiques continuent d’inscrire les citoyens bloqués désireux de revenir au pays’ », précise le chef de la diplomatie algérienne.

    Le MAE a notamment dévoilé que les hautes autorités du pays ont maintenu trois vols quotidiens depuis Paris pour permettre à la communauté algérienne de revenir au pays ‘avec une priorité donnée aux cas urgents comme les personnes malades, les personnes âgées, ainsi que les étudiants qui ont terminé leur cursus et les travailleurs en fin de contrat.

    https://www.echoroukonline.com/rapatriement-dalgeriens-bloques-a-letranger-boukadoum-sexprime/
  • L’Algérie nomme un nouveau ministre de l’Énergie dans le remaniement gouvernemental

    Source : Arab News, 21 fév 2021 (Traduit de l’anglais)

    Mohamed Arkab, ancien ministre des Mines, a remplacé Abdelmadjid Attar
    Le gouvernement a approuvé l’année dernière une nouvelle loi sur l’énergie offrant des conditions attractives aux investisseurs
    ALGER: L’Algérie a nommé dimanche un nouveau ministre de l’Energie lors d’un remaniement gouvernemental, a annoncé dimanche la présidence. Mohamed Arkab, un ancien ministre des Mines, a remplacé Abdelmadjid Attar, a-t-il indiqué dans un communiqué.

    Arkab avait été ministre de l’Énergie d’avril 2019 à juin 2020 lorsqu’il a été remplacé par Attar lors d’un remaniement par le président Abdelmadjid Tebboune.

    L’Algérie, membre de l’OPEP, a cherché à attirer plus d’investisseurs étrangers après une baisse de la production de pétrole et de gaz, provoquant une baisse des recettes d’exportation d’énergie qui représentent 60 pour cent du budget de l’État et 94 pour cent du total des recettes d’exportation.

    Au début de l’année dernière, le gouvernement a approuvé une nouvelle loi sur l’énergie offrant des conditions intéressantes aux investisseurs, y compris des incitations fiscales.

    Le coronavirus a également eu un impact négatif sur les finances de l’État, la baisse des prix mondiaux du pétrole obligeant le gouvernement à réduire les dépenses et à retarder certains projets d’investissement prévus.

    L’entreprise énergétique d’État a réduit de moitié les dépenses d’investissement prévues à 7 milliards de dollars en 2020, le gouvernement cherchant à limiter les effets économiques d’un verrouillage.

    La plupart des ministres ont conservé leur poste lors du remaniement de dimanche, y compris ceux en charge des finances, du commerce et de l’agriculture.

    Tags : Algérie, énergie, remaniement, gouvernement,

  • L’Espagne, partenaire efficace de l’Algérie dans le processus de résolution de la question sahraouie

    A l’ombre du climat de tension entre Rabat et Madrid

    L’Espagne, partenaire efficace de l’Algérie dans le processus de résolution de la question sahraouie

    Dernièrement, la question sahraouie a remporté nombre d’acquis, tant au niveau régional qu’international. En contrepartie, la position du colonisateur marocain s’est affaiblie au regard de la multiplication des condamnations de la communauté internationale, suite aux agissements du Makhzen, accusé de vouloir miner la paix et la stabilité dans la région.

    A diplomatie espagnole a donné une leçon au Maroc sur le respect des traités internationaux, après une série d’échecs qui confirment que les murs du bureau de Nasser Bourita sont plus fragiles qu’une toile d’araignée. Le ministère marocain des Affaires étrangères a ignoré tous les us diplomatiques pour confirmer, une fois de plus, son manque d’expérience et le long chemin qui lui reste à parcourir pour rejoindre la cour des grands. La réponse de l’Espagne face à la polémique lancée par le Maroc suffit à elle seule, formulée cette fois par sa ministre des Affaires étrangères, Mme Aranxa Gonzales Laya, qui a affirmé publiquement, en toute clarté, que son pays a accueilli le président de la République arabe sahraouie démocratique, M. Ibrahim Ghali, afin de lui prodiguer des soins médicaux sur son sol, des suites de complications sanitaires dues à son affection par la Covid-19. Cette position honorable de la part de la diplomatie espagnole a mis un terme à la campagne de désinformation menée par le Maroc, tout comme elle a confirmé l’attachement de l’Espagne à la légitimité internationale à propos de la question sahraouie, ce qui correspond parfaitement à l’approche algérienne qui appelle à une solution équitable et durable à la question sahraouie, considérée comme la dernière colonie en Afrique.

    Déjouer les chantages du Maroc

    «Oui nous avons accueilli le président sahraoui.» C’est par cette réponse brève et précise que la ministre des Affaires étrangères espagnole, Mme Aranxa Gonzales Laya, a répondu à une question concernant les accusations du Maroc à propos de l’accueil par l’Espagne du président sahraoui, M. Ibrahim Ghali, en marge d’une conférence de presse, en présence de la ministre des Affaires étrangères du Paraguay, le mois de mai dernier. Ces propos traduisaient le fait que cette situation ne nécessitait pas un tel brouhaha de la part du Makhzen et que l’Espagne est un Etat souverain qui respecte les droits de l’homme et n’attend aucun dictat ni de leçons de personne et que ces allégations ne représentent dans les faits qu’une tempête dans un verre d’eau.

    La cheffe de la diplomatie espagnole avait souligné, lors d’une de ses déclarations, que son pays avait promis de fournir aide et assistance humanitaire au président sahraoui, car il était dans un état critique du fait de ses problèmes de santé, en plus de son affection par le coronavirus.

    La ministre avait souligné que la position de l’Espagne par rapport au Sahara occidental est «constante», «n’a pas changé et ne changera pas» et repose sur «le respect des us internationales et des décisions de l’ONU». L’Espagne fut l’un des premiers pays à condamner la décision de l’ancien président américain, Donald Trump, d’une prétendue reconnaissance de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. Chose qui a irrité le Makhzen et l’a poussé à monter de toutes pièces des scénarii de propagande afin d’arracher la reconnaissance de Madrid et masquer ses échecs diplomatiques.

    A côté de la position officielle espagnole, les plus grandes villes d’Espagne ont connu des manifestations populaires de solidarité avec le peuple sahraoui qui ont regroupé les acteurs de la société civile espagnole, en plus des ressortissants sahraouis établis en Espagne. Cet élan de solidarité avait pour slogan «Liberté au peuple sahraoui» et a reflété l’étendue du soutien de l’Espagne au peuple sahraoui.

    Une diplomatie en carton

    Tous ces développements et victoires successives réalisés par la question sahraouie sur le terrain, ont révélé l’étendue de la confusion dans laquelle est plongé le régime du colonisateur marocain qui a même fait à plusieurs reprises dans l’extravagance. Le Makhzen a refusé d’entendre la voix de la raison pour traiter humainement la question de la maladie du président de la Rasd, M. Ibrahim Ghali. En réponse à l’accueil par l’Espagne du président sahraoui pour raison médicale, le Maroc a provoqué une crise migratoire sans précédent, les 17 et 18 mai dernier, en autorisant plus de 8000 migrants marocains, dont 1500 mineurs, à passer la frontière maritime entre le Maroc et la ville espagnole de Ceuta. A travers ces agissements, le colonisateur s’est donné le rôle du bourreau ne s’embarrassant à sacrifier des vies humaines, n’excluant pas même les enfants de ses vils plans visant à faire pression pour réaliser des acquis politiques.

    Ce qui interpelle c’est que le Makhzen a voulu jouer la carte des migrants comme moyen de pression sur le gouvernement de Pedro Sanchez, dans une tentative de faire du chantage afin que son gouvernement change sa position envers la question sahraouie. Il a tenté ainsi de le forcer à adopter certaines positions contraires aux règles internationales, notamment de s’aligner sur la décision prise par Donald Trump qui, au demeurant est remise en cause après le refus du Congrès américain d’ouvrir un consulat des USA dans la ville de Dakhla occupée, en plus de son rejet de l’accord de vente de drones au Maroc. Ce sont là les deux promesses faites par l’ancien président américain, Donald Trump, à Rabat en contrepartie de la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste. Cependant, l’ensemble des analyses indiquent que la nouvelle administration américaine, conduite par le président Joe Biden, est sur la voie d’annuler définitivement la prétendue reconnaissance de Trump.

    Le Maroc entre le marteau de la condamnation internationale et l’enclume de la normalisation avec l’entité sioniste

    Les agissements irréfléchis du Makhzen ont soulevé une vague de contestations et réactions de la part de la communauté internationale qui a condamné la politique du gouvernement marocain tendant à faire pression sur l’Espagne et l’Union européenne. En réponse à la crise migratoire, l’Espagne a déployé des forces militaires spéciales. Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a promis de rétablir l’ordre et de rapatrier les migrants au Maroc.

    Aussi, l’Espagne s’est hâtée d’étudier la possibilité d’annuler l’accord autorisant le passage sans visa des ressortissants marocains vers Ceuta et Melilla, en réponse au chantage imposé par le Maroc et pour freiner la vague de migrants illégaux. Juan Gonzales Barba, secrétaire d’Etat espagnol chargé des affaires européennes, a déclaré lors de sa visite à Ceuta que son gouvernement « envisage de mettre fin au régime sans visa des Marocains qui vivent autour des deux villes».

    De même, l’armée espagnole a refusé de participer aux manœuvres militaires African Lion 2021, organisées au Maroc, en coordination avec les USA, du 7 au 18 juin 2021, pour des raisons directement liées, d’après de nombreux experts, aux comportements imprudents du Makhzen envers l’Espagne. Ces manœuvres ont été précédées par une campagne médiatique de désinformation menée par le Maroc, stipulant que le champ de manœuvres de ces exercices concernera aussi les territoires sahraouis occupés, étant, selon le Maroc, un territoire marocain. Chose qui a été fortement démentie par le Pentagone avant le début des manœuvres et même durant les exercices. Le général Stephen Townsend, commandant des forces américaines Africom a affirmé : «Les manœuvres n’ont inclus aucune partie des terres sahraouies occupées», contrairement à ce qui a été rapporté par la propagande marocaine. De son côté, le Parlement européen a annoncé par communiqué son refus catégorique de la politique du royaume chérifien et son utilisation méthodique des mineurs comme moyen de «chantage politique honteux» contre l’Espagne et l’Europe et la menace sur la sécurité de leurs frontières par l’immigration guidée à des fins politiques, la considérant comme comportements irresponsables de la part du Maroc, habitué à ce genre de pratiques depuis des années.

    En conséquence, le Makhzen se trouve piégé entre les accusations de violation du droit humanitaire au Sahara occidental, son rejet de toute approche tendant à trouver une solution à la question sahraouie conformément aux exigences de la légitimité internationale et les directives de l’ONU, et la normalisation avec l’entité sioniste. Cette dernière, appuyée par l’ancien président US, Donald Trump, dans le cadre de l’accord «Abraham», est considérée par certains de coup de poignard dans le dos des frères palestiniens et un acte de félonie envers la cause arabe.

    L’Algérie, la Mecque des révolutionnaires et le complexe perpétuel du Maroc

    Le Makhzen mène une campagne médiatique abjecte contre notre pays afin de justifier ses revers devant l’opinion publique interne et externe. De tout temps et en tout moment, il porte des accusations envers l’Algérie, lui reprochant de constituer un frein à la solution de la question sahraouie. Face à cela, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a affirmé à plusieurs occasions que l’Algérie n’est pas partie prenante dans le conflit. Sa position en adéquation avec les règles de la légitimité internationale qui considère le Sahara occidental comme une question de décolonisation, reste constante et non négociable et n’accepte aucun chantage, elle n’a de cesse d’appeler à la consolidation des efforts de la communauté internationale pour la décolonisation en Afrique et dans le monde. Les positions de l’Algérie envers les causes justes sont immuables, elle œuvre de tout temps, dans le cadre des Nations unies, à faire triompher les peuples aspirant à leur liberté et appelle au respect de la souveraineté des Etats et à bâtir des relations fraternelles. De par ce principe, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, accompagné par Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, a rendu visite au président sahraoui, M. Ibrahim Ghali, à son retour d’Espagne et son admission à l’hôpital militaire Dr Mohamed-Seghir Nekkache de Aïn Naâdja, pour parachever son traitement et sa convalescence.

    De son côté, le président sahraoui, M. Ibrahim Ghali, a souligné les positions claires et franches de l’Etat algérien et de son président, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, qui n’a eu de cesse d’exprimer et d’apporter à plusieurs occasions son soutien aux causes humanitaires justes, preuve des principes fermes de l’Algérie de soutien aux peuples opprimés. Le respect voué à l’Algérie par la communauté internationale, en reconnaissance à sa politique étrangère qui repose sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays et le respect du principe d’autodétermination des peuples, n’est pas du goût des dirigeants marocains.

    L’Algérie continuera de soutenir indéfectiblement toute initiative ou approche visant un règlement juste et équitable de la cause sahraouie conformément aux règlements internationaux garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination et au recouvrement de sa souveraineté sur son territoire

    El Djeïch n° 696

  • Maroc- Algérie : Bonnet d’ane pour le makhzen

    Par Oliver Queen*
    Chapeau, Mr Bellani. Vous avez remis ces officiels marocains à leur place en éventant leur duplicité et leurs discours hyprocrites qui ne peuvent, au demeurant, abuser que les crédules…et encore.
    Vous avez parfaitement décortiqué la fuite en avant marocaine et ses diktats pitoyables, pétards mouillés par excellence, et explicité la position doctrinale algérienne sur les problématiques de l’intégration maghrébine, des relations bilatérales et celle du Sahara Occidental.
    Rabat devrait comprendre une bonne fois pour toute que sa folle ambition de parvenir, à terme, un eretz maroc, certainement cher à André Azoulay, l’avocat du diable, n’aboutira jamais et que cet empire qui s’étend jusqu’au fleuve Sénégal relève de la chimère pure et simple. Enfin, il n’est pas interdit de faire des reves insensés…
    Le role d’etat pivot, le leadership sont trop gros pour un pays comme le Maroc, et c’est ce qui les fait enrager… la grenouille qui voulait se faire aussi grosse qu’un boeuf !
    Vous avez raison d’indiquer que leur hargne a débuté avec le discours d’Abuja du Chef de l’Etat qui, pourtant, reprenait la position de principe bien connue de l’Algérie sur le Sahara Occidental. La raison est, en fait, à chercher.
    Sans doute une situation interne catastrophique et la politique de la diversion pour occuper les marocains.
    En tout cas bravo l’Algérie et bonnet d’ane pour le makhzen.
    *Pseudonyme