Catégorie : Algérie

  • La FAF déclare la guerre aux arbitres africains « saboteurs »

    La FAF déclare la guerre aux arbitres africains « saboteurs »

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    La Fédération algérienne de football (FAF) a décidé d’aller de l’avant, pour protéger les chances de l’équipe nationale dans les éliminatoires du continent africain qualificatifs pour la Coupe du monde Qatar 2022 », ce qui l’a incité à porter plainte auprès de la Confédération africaine de football (CAF) contre l’arbitre botswanais Joshua Bondo, qui avait dirigé le dernier match contre le Burkina Faso, dans la ville marocaine de Marrakech.

    Selon nos sources proches de la FAF, l’instance dirigée par Charafeddine Amara a déposé une plainte auprès de la «CAF» appuyée par de nombreuses vidéos et photos, confirmant que l’arbitre Joshua Bondo a commis de nombreuses erreurs ayant empêché les camarades de Mahrez de remporter le match qui s’est terminé sur un nul.

    Les mêmes sources ont confirmé que la FAF a accusé l’arbitre Bondo d’avoir commis plus de trois fautes graves qui ont eu un impact direct sur le résultat, comme l’agression dont a été victime Ramy Bensebaini, ainsi que Ramiz Zerrouki. Le même referee a également privé le capitaine des Verts Riyad Mahrez d’un penalty qui ne souffrait d’aucune contestation, de surcroît dans les dernières minutes du match.

    C’est la deuxième fois en l’espace de quelques mois que la FAF décide de porter plainte contre les arbitres. La première c’était après le match contre la Zambie à Lusaka en mars dernier lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de 2022 prévue au Cameroun, et c’était contre l’arbitre Abdel-Eid Ali Mohamed des Iles Comores, qui a offert aux locaux, deux pénalités imaginables. Cet arbitre a écopé d’une suspension de trois mois, suite à cette plainte de la partie algérienne.

    Le sélectionneur algérien Djamel Belmadi avait appelé à plusieurs reprises à protéger ses joueurs des jeux de coulisses, dont l’arbitrage en particulier. Il a estimé que les Verts sont souvent lésés, notamment quand ils se produisent à l’extérieur. Un paramètre qui donne des soucis pour le patron technique des Fennecs surtout à l’approche de rendez-vous décisifs comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde, qui demeure l’objectif majeur du sélectionneur national.

    Hakim S.

    Le Courrier d’Algérie, 26/09/2021

  • ONU : Marathon diplomatique de Ramtane Lamamra

    ONU : Marathon diplomatique de Ramtane Lamamra

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    Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, poursuit son marathon diplomatique à New York dans le cadre des travaux de la 76e session de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.

    Ainsi, il a pris part à deux réunions de haut niveau et tenu une série de rencontres bilatérales avec ses homologues des pays membres, présents à New York dans le cadre de l’AG de l’ONU. Les réunions et rencontres ont constitué « une occasion de réaffirmer les positions de principe de l’Algérie à l’égard des questions régionales internationales et ses approches pour le règlement des crises internes, et de passer en revue les efforts visant à renforcer la paix et la sécurité dans son environnement régional, notamment en Libye, au Mali, au Sahara occidental et dans la région sahélo-saharienne, outre les initiatives visant à renforcer la confiance entre les parties concernées par la crise liée au barrage de la renaissance », a indiqué le MAE. « Ces efforts ont été salués par les participants aux travaux de l’AG dans sa session actuelle portant sur la lutte contre la pandémie, l’interdiction des essais nucléaires et la réunion ministérielle tenue par visioconférence autour du renforcement de l’action internationale dans le cadre multilatéral » , ajoute-t-on.

    Le Chef de la diplomatie algérienne a souligné l’impératif de renforcer « la coopération internationale pour faire face aux défis actuels, notamment les répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus et les changements climatiques », préconisant « un redoublement des efforts pour assurer une distribution équitable des vaccins anti-Covid-19, seul moyen à même d’endiguer la pandémie », précise-t-on. Lamamra a également tenu » des concertations approfondies avec le président de l’AG des Nations unies, Abdulla Shahid, d’autant que la rencontre a constitué une occasion d’aborder les plus importantes clauses inscrites à l’ordre du jour de la session actuelle, notamment celles relatives à la paix, à la sécurité et au développement durable ».

    À ce propos, Lamamra a fait part du « soutien de l’Algérie aux priorités et aux objectifs qu’il a fixés cette année, y compris le renforcement de la coopération et de la solidarité entre les États en vue de lutter contre les retombées et les effets de la pandémie, particulièrement sur les États en voie de développement ».

    Rencontres bilatérales avec de hauts responsables de l’ONU et des MAE de nombreux pays

    Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a tenu des rencontres bilatérales avec ses homologues de Finlande, du Nigéria, de Slovénie et du Portugal, en vue de se concerter, coordonner et réaffirmer la constance des positions algériennes.

    M. Lamamra a également rencontré le secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), Robert Floyd, affirmant l’engagement de l’Algérie à soutenir ses efforts visant à atteindre les objectifs du Traité et à édifier un monde exempt d’armes nucléaires, comme affirmé par le communiqué des MAE. Les entretiens avec le ministre des Affaires étrangères de la Finlande, Pekka Haavisto, au siège de la délégation algérienne à New York, ont permis d’ »examiner les voies et moyens de consolider les relations de la coopération bilatérale, en sus des questions régionales et internationales d’intérêt commun, y compris la situation prévalant au Proche-Orient, au Maghreb, dans la région sahélo-saharienne et dans la Corne de l’Afrique ».

    Lamamra a eu des concertations avec le ministre des Affaires étrangères du Nigéria, Geoffrey Onyeama, autour des principales questions politiques posées au niveau de l’UA, ainsi que les derniers développements enregistrés dans la région Sahélo-saharienne et au Maghreb ». Les deux ministres ont évoqué « les principaux projets stratégiques liés à la coopération bilatérale ».

    Avec le ministre des Affaires étrangères de la Slovénie, Anze Logar, les entretiens ont porté sur « les relations bilatérales et les voies de renforcer la coopération économique entre les deux pays ». Les deux chefs de la diplomatie des deux pays ont également abordé « nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la promotion de la coopération entre l’Afrique et l’Europe au vu de la présidence par la Slovénie du Conseil de l’Union européenne ».

    Lamamra a rencontré le ministre des Affaires étrangères du Portugal, Augusto Santos Silva. Les deux parties ont mis en avant « le niveau privilégié des relations historiques et de la coopération entre les deux pays. Les deux parties ont également passé en revue les développements au Maghreb arabe, dans la région sahélo-saharienne, outre les perspectives de renforcer les efforts afin de relever les défis conjoints dans la région méditerranéenne ».

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 27/09/2021

  • Un italien remporte la médaille des amis de la Révolution algérienne

    Un italien remporte la médaille des amis de la Révolution algérienne

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    La médaille des amis de la Révolution algérienne a été décernée à Enrico Mattei, l’ancien président de la société italienne des hydrocarbures » ENI », à titre posthume, en vertu d’un décret présidentiel publié au dernier Journal officiel. Enrico Mattei, ancien directeur de l`Entreprise publique italienne des hydrocarbures (ENI) a substantiellement contribué à la stratégie de la délégation algérienne, sur le volet des hydrocarbures, aux négociations d’Evian. Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avait fait appel à cette personnalité italienne connue pour ses positions anticoloniales, afin d’apporter son concours à la manière de mener les négociations s’agissant du dossier pétrolier. Enrico Mattei est décédé, deux mois après l’indépendance de l’Algérie, dans un mystérieux crash d’avion.

    Conditions insupportables pour les 50.000 Afghans hébergés aux USA dans huit bases militaires

    Près de 50.000 Afghans se trouvent actuellement aux États-Unis, hébergés au sein de huit bases militaires dans des conditions loin d’être idéales. Une journaliste du Wisconsin State Journal qui s’est rendue à Fort McCoy, où se trouvent 12.500 d’entre eux, a écrit qu’ils doivent faire la queue parfois pendant six heures pour avoir de la nourriture et que quand leur tour arrive il n’y en a plus.

    Mouvement de grève naissant aux Etats Unis

    Depuis mi-septembre, le syndicat représentant plus de 11 000 charpentiers de l’État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis, est en grève pour réclamer de meilleures négociations collectives. Le conflit dure depuis juillet dernier. Dans quatre assemblées, la base a voté contre les propositions contractuelles et la base syndicale s’est regroupé dans un courant, baptisé, Peter J. McGuire, du nom du fondateur du syndicat des charpentiers. Malgré l’intention de la direction du syndicat de limiter le nombre de piquets de grève à quatre seulement, les travailleurs ont dressé des piquets sur des dizaines de sites de construction. Il y a une vague de grève naissante aux États-Unis. Le syndicat représentant dix mille travailleurs de l’usine de tracteurs John Deere dans l’Iowa, l’Illinois et le Kansas a voté ce mois-ci pour se mettre en grève afin de réclamer des améliorations contractuelles. Dans l’industrie alimentaire, Frito Lay et Nabisco ont connu d’importantes grèves ces dernières semaines, face aux tentatives des entreprises d’attaquer les normes de travail, en particulier les tentatives d’augmenter les heures de travail à 12 heures.

    Deux peintures de Vincent van Gogh introuvables et le voleur condamné à 8 ans de prison

    Un tribunal néerlandais a condamné à huit ans de prison un homme reconnu coupable d’avoir volé deux peintures de Vincent van Gogh et Frans Hals dans des petits musées, alors que ces œuvres demeurent introuvables. L’accusé âgé de 59 ans, avait été arrêté en avril à Baarn (centre) pour avoir dérobé en 2020 le tableau de Van Gogh « Le jardin du presbytère de Nuenen au printemps », datant de 1884, et œuvre de Franz Hals « Deux jeunes garçons riant ». »Avec ces vols, cet homme condamné vendredi dernier, n’a pas seulement causé un énorme préjudice aux musées, mais également à la société et au public international », a souligné l’énoncé du jugement du tribunal du district de Lelystad, repris par des médias. « Ils ne peuvent plus contempler et apprécier les tableaux », a ajouté la cour. Le Van Gogh avait été volé en mars 2020 au musée Singer Laren dans la région d’Amsterdam qui était alors fermé au public en raison de la pandémie de Covid-19. Le musée est situé à dix kilomètres de Baarn où le suspect a été arrêté. « Les deux jeunes garçons riant » du grand maître de l’âge d’or de la peinture hollandaise (XVIIème siècle) Frans Hals avait été dérobé en août 2020 au musée Hofje van Mevrouw van Aerden de Leerdam. La police a découvert sur les deux scènes de crime l’ADN du mis en cause. Ce dernier a affirmé n’avoir rien à voir avec les vols et ne pas savoir où se trouvent les tableaux. »La cour n’y croit pas. Son ADN a été retrouvé sur les deux scènes de crime et l’homme a été incapable d’expliquer comment c’était possible », a souligné le tribunal.

    Arrestation de sept individus recherchés par la justice à Aïn Defla

    Les services de sécurité de Aïn Defla ont lancé jeudi des opérations inopinées de lutte contre la criminalité au niveau de six villes de la wilaya, arrêtant sept individus recherchés par la justice pour divers crimes commis, a-t-on appris vendredi auprès de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Ciblant les endroits réputés être le fief de la criminalité de Khémis Miliana, El Attaf, Aïn Defla, Bordj Emir Khaled, Djendel et El Abadia, ces opérations, lancées en soirée de manière simultanée, se sont soldées par l’arrestation de sept individus recherchés par la justice pour leur implication dans divers crimes commis, dont un (1) faisant l’objet de recherches depuis 20 ans, a-t-on fait savoir.
    Une personne (25 ans) en possession d’une quantité de kif traité a, également, été arrêtée au cours de l’opération, a-t-on indiqué de même source. Les procédures réglementaires ont été prises à l’encontre des mis en cause dans l’attente de leur présentation devant les instances judiciaires compétentes, a-t-on précisé. S’inscrivant dans le cadre du plan sécuritaire mis en place par la sûreté de wilaya, ces opérations visent à assurer la quiétude aux citoyens et à lutter contre la criminalité en milieu urbain, a-t-on souligné de même source.

    Plus de 3000 ailerons de requins saisis par les autorités colombiennes

    Les autorités colombiennes ont saisi plus de 3.000 ailerons de requins qui devaient être expédiés illégalement vers Hong Kong depuis l’aéroport de Bogota.Les services du secrétariat à l’Environnement de Bogota ont « saisi 3.493 ailerons de requin et 117 kilos de vessies natatoires de poissons qui allaient être expédiés à Hong Kong » de manière illégale, a annoncé la responsable de ce service, Carolina Urrutia, sur Twitter.Les ailerons, prélevés sur 900 à 1.000 requins mesurant jusqu’à cinq mètres selon le secrétariat à l’Environnement, se trouvaient dans cinq caisses, à l’aéroport d’El Dorado, le plus important terminal aérien du pays, a détaillé Mme Urrutia dans un communiqué.Les caisses sont arrivées à Bogota depuis Roldanillo, une municipalité du département Valle del Cauca, près du Pacifique.Les ailerons, provenant de « plus de trois espèces » de requins, sont issus « très probablement de méthodes de pêche illégales », a ajouté Mme Urrutia, en déplorant « un dommage environnemental irréparable pour les écosystèmes aquatiques du territoire colombien ».

    Une fillette décédée et un enfant blessé dans un accident de la route à Ain Ouessara

    Une fillette a trouvé la mort et un autre enfant a été blessé dans un accident de la route survenu, samedi, dans la ville d’Ain Ouessara, à une centaine de km au Nord de Djelfa, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile de la wilaya. Les secours de l’unité secondaire d’Ain Ouessara ont effectué une intervention aux environs de 10H00, suite au signalement d’un accident à la cité « Mustapha Benboulaid » de la ville d’Ain Ouessara, située sur l’axe de la voie d’évitement réservée aux poids lourds, a indiqué le chargé de la communication auprès de ce corps, le sous-lieutenant Abderrahmane Khader. Il s’agit d’un camion poids lourd qui a percuté un petit vélo en causant la mort d’une fillette de huit ans, et des blessures plus ou moins graves à un garçon de 10 ans. Après avoir bénéficié des premiers soins d’urgence, le petit garçon a été transféré aux urgences de l’hôpital Saadaoui El Mokhtar d’Ain Ouessara, tandis que la dépouille de la victime a été déposée a la morgue du même établissement hospitalier. Une enquête a été ouverte par les services compétents de la police, pour déterminer les circonstances exactes de cet accident, selon la même source.

    Le Courrier d’Algérie, 26/09/2021

  • Arkab : 32 minerais non exploités en Algérie

    Arkab : 32 minerais non exploités en Algérie

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    Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué samedi que 32 minerais non exploités avaient été recensés en Algérie, appelant à l’intensification des investissements dans le secteur minier.

    Participant à un atelier sur “les voies et moyens de redynamisation de l’investissement et de création de richesse et d’emplois durables”, organisé dans le cadre de la réunion gouvernement-walis, M.Arkab a souligné la nécessité de mettre en place des projets structurels dans chaque wilaya. Et d’aller rapidement vers l’exploitation énergétique en accord avec les potentialités du pays.

    Le ministre a fait savoir que les investisseurs étaient conviés dans les 15 prochains jours pour la présentation des potentialités minières du pays, notamment les minerais disponibles. Affirmant que le secteur s’employait à attirer des investissements privés.

    M. Arkab a, dans ce contexte, appelé les walis à soutenir les investisseurs dans le domaine de l’extraction des ressources minières.

    Selon lui, l’intervention d’une quinzaine de secteurs pour trancher les dossiers d’investissement a tendance à dissuader les investisseurs. Et ce, en raison de la multiplicité et de la lenteur des démarches administratives en découlant.

    Le ministre a, dans ce cadre, plaidé pour la mise à contribution des micro-entreprises dans l’investissement minier.

    Ennahar online, 27/09/2021

  • Vols France-Algérie: Des prix exorbitants

    Vols France-Algérie: Des prix exorbitants

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    Billet d’avion France – Algérie: Les compagnies étrangères exigent des tarifs astronomiques

    Selon des témoignages de voyageurs algériens, le prix d’un billet d’avion à bord des compagnies européennes, tel que Air France Transavia, est trop cher. De quoi susciter l’émoi et la consternation d’un grand nombre de notre communauté établie dans ce pays, alors que, à l’inverse, les destinations vers les autres pays de voisinage sont jugés plus abordables. L’Algérie est la destination la plus chère des pays de Maghreb via la France pour le prix de transport aérien, à en juger des récits des voyageurs algériens qui souhaitent faire le déplacement et aussi les plateformes de réservation en ligne. Les tarifs imposés par les compagnies Air France et Transavia sont exorbitants à plus d’un titre.

    Après une fermeture qui a duré plusieurs mois de l’espace aérien en raison de la pandémie de Covid-19, l’augmentation des vols commerciaux vers et en provenance de la France, pays qui compte la plus importante communauté algérienne, a été reçue par la joie. Mais la suite des procédures qui a accompagné ce processus, a fait plus de malheureux que d’heureux.

    Caressant l’espoir de pouvoir enfin regagner leur pays pour revoir les proches et amis, le rêve a vite tourné au cauchemar pour de nombreux voyageurs nationaux en découvrant les prix trop chers des billets d’avion. En effet, les tarifs pratiqués par les compagnies aériennes desservant cette ligne (Air Algérie, Air France, Transavia, ASL Airlines et Vueling) restent inchangés, au grand dam des voyageurs, qui ont partagé leur contestation et mécontentement sur les réseaux sociaux.

    En allant sur les sites de ces compagnies aériennes pour réserver un billet, le voyageur est vite choqué : les billets aller-retour sont parmi les plus chers. Et si le voyage s’effectuera avec de la compagnie ou en famille (conjointe, enfants,…), le voyageur devra débourser encore le double et plus. Un citoyen résidant en France a publié une vidéo sur sa page Facebook montrant le prix d’un vol entre la France et l’Algérie pour une famille de 4 personnes.

    «J’ai seulement essayé de savoir combien me coûterait un voyage en Algérie pour deux adultes et deux enfants entre 4 et 6 ans. Les prix m’ont choqué», a-t-il déclaré. Ce dernier a effectué une recherche sur internet des prix de billets via Air France et Transavia sur un vol entre le 22 octobre et le 6 novembre. Le prix total des billets pour une famille de deux adultes et deux enfants s’élevait à 4.943 € via Air France.

    Et même voyager à bord de Transavia, une compagnie aérienne low-cost (à tarifs bas), ne semble pas être la solution. Les prix sont toujours exorbitants : le prix d’un voyage pour la même période et la destination mentionnée en haut sont à 4.296 € pour quatre personnes. Ces tarifs dépassent les moyens et revenus de la majorité des familles de notre communauté établie en France.

    Les observateurs s’attendent que cette situation de cherté des billets se poursuive encore pour les jours à venir, à moins que les Autorités décident d’augmenter davantage les vols commerciaux entre les deux pays, et pourquoi pas, le retour à la normale (avant Covid-19).

    Si les prix de billet vers l’Algérie imposés par les compagnies étrangères sont jugés très chers, à l’inverse, les prix exercés par Air Algérie à destination de la France sont les plus abordables. En effet, les tarifs des billets d’avion appliqués par la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, sont les moins chers comparés aux tarifs proposés par ses concurrents sur les mêmes destinations qu’elle dessert.

    Selon les données obtenues de la compagnie, Air Algérie aurait proposé durant le mois d’août les prix les moins chers par rapport aux compagnies méditerranéennes pour ce qui est des vols reliant l’Algérie aux autres capitales. Ainsi, pour la destination France, Air Algérie propose, selon ses données, le billet Alger-Paris à 45.240 DA, pour un aller simple alors que le prix du même billet chez Air France est cédé à 60.107 DA, tandis que la compagnie ASL Airlines (France) le propose à 70.500 DA, selon la même source.

    En France, le même billet (aller simple) depuis Paris vers Alger est vendu à 471 € par Air Algérie, 763 € par Air France et 480 € par ASL Airlines.

    M.W. Benchabane

    L’Echo d’Algérie, 26/09/2021

  • Algérie-Affaire Augusta: De quoi Ould Kaddour est-il accusé ?

    Algérie, Augusta, Abdelmoumen Ould Kaddour, Sonatrach, #Algérie,

    Les dessous de “l’affaire Augusta”: De quoi Ould Kaddour est-il accusé ?

    L’affaire de la raffinerie d’Augusta, qui a conduit à l’extradition puis à la détention de l’ancien PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, en compagnie de trois autres anciens cadres dirigeants, a ouvert des pistes insoupçonnées qui révèlent les véritables dessous d’un des plus grands scandales judiciaires dans l’histoire du géant pétrolier algérien. Depuis l’achat de cette raffinerie italienne, située en Sicile, le 1er décembre 2018, experts et anciens cadres de l’entreprise ont dénoncé “la reprise d’une vieille ferraille” à des conditions défavorables faisant saigner les caisses de l’Etat en devises fortes. D’autres évoquent un achat de complaisance au profit d’une entreprise américaine aux influences inégalées sur le marché pétrolier, suscitant, au demeurant, une vive polémique dans les milieux spécialisés. L’équipe dirigée par Ould Kaddour essuyait ainsi des tirs à boulets rouges suite à cette acquisition, perçue comme un véritable gouffre financier aux gains incertains.

    Or, ce n’est pas sur le chapitre de l’achat de cette raffinerie, vieille de 72 ans, que Ould Kaddour et ses adjoints sont pointés du doigt.

    Sur ce volet, rien ne peut leur être reproché vu que la transaction s’est faite de la manière la plus légale et sans la moindre entorse aux lois algériennes, selon une source responsable au sein du groupe pétrolier contactée par le Jeune Indépendant.

    “Plusieurs intervenants ont pris part à la décision de l’achat dans toutes les strates concernées de l’Etat, notamment le Premier ministère, le ministère de l’Energie, voire les deux Chambres du Parlement”, a souligné la même source, qui précise que la responsabilité de l’achat controversé de la raffinerie d’Exxon Mobile ne peut être mise sur le dos de Ould Kaddour et de ses proches collaborateurs”.

    Outre Ould Kaddour et les trois cadres mis en cause sont en détention provisoire suite à l’enquête déclenchée par la justice en juillet 2020, à la demande de l’ex-Premier ministre, Abdelaziz Djerad. Il s’agit d’Ahmed Mazighi, ancien vice-président des activités de la commercialisation, d’Abdelhamid Rais-Ali, ancien vice-président du raffinage et de la pétrochimie et enfin de Brahim Boumaout, conseiller vice-président de la stratégie, la planification et l’économie (SPE) et ancien directeur de la stratégie, nommé, depuis, à la tête du projet gazier de Sonatrach à Lima, au Pérou. Un investissement à l’international qui a vu le jour du temps de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil.

    L’acquisition de la raffinerie Augusta a d’abord été soumise au conseil d’administration de la Sonatrach, lequel a approuvé la transaction. Ensuite, elle a été approuvée par l’assemblée générale dont le président est le ministre de l’Energie de l’époque, rappelle ce responsable à la direction générale à Alger.
    Une fois l’accord de l’assemblée générale des actionnaires obtenue, cette acquisition a été soumise puis approuvée par le Conseil national d’investissement (CNI).

    Forts de toutes ces approbations, le dossier d’acquisition ainsi que le projet de la nouvelle stratégie de développement de Sonatrach, baptisée “SH 2030”, ont été présentés à l’Assemblée populaire nationale (APN), au Conseil de la nation et enfin, en grande pompe, à la presse et aux représentations diplomatiques.
    Suite à ce processus, il ne restait plus à la Banque d’Algérie qu’à payer les 920 millions de dollars pour l’achat d’Augusta en un seul versement, concrétisé officiellement le 1er décembre 2018.
    “Ainsi, toute la transaction a été légale, ce qui absout Ould Kaddour et ses adjoints de ce chapitre”, fait observer le même responsable.

    Stupéfiants contrats

    Toutefois, “les magouilles” ont eu lieu sur un autre chapitre auquel la justice s’intéresse aujourd’hui. Il s’agit d’un nombre impressionnant de contrats de service (plus de 300) conclus par la société de raffinerie italienne de Sonatrach Raffineria Italiana Srl (SRI), dont le siège est à Milan.
    “Cette société a été créée en avril 2018 alors que la raffinerie Augusta a été achetée officiellement huit mois plus tard, soit le 1er décembre 2018”, fait remarquer la même source.

    Les contrats qui ont été conclus entre avril et décembre 2018 avaient pour objectif d’assurer la continuité de service entre Exxon et la SRI, parmi lesquels les prestations de comptabilité, de système d’information, de distribution control system (DCS), de maintenance spécifique, d’inspection.

    Ould Kaddour et son équipe n’ont jamais révélé au grand public l’existence de ces contrats qui ont été exclusivement réservés à des clients au sein de l’Union européenne, c’est-à-dire les anciens partenaires de la compagnie Exxon Mobile, sans qu’aucune clause ne le mentionne.

    D’autres contrats de vente de produits pétroliers ont été signés avec Exxon. Des contrats aux conditions très avantageuses pour cette dernière, notamment la vente, dix ans durant, des huiles de base mais avec une clause qui a stupéfait le milieu des hydrocarbures.

    En effet, dans cette clause, il est stipulé qu’en cas de force majeure, lorsque la raffinerie est incapable de produire ses huiles, elle est contrainte de les acheter et de les fournir à Exxon. “Aucun amateur ne peut commettre un pareil impair, qui ne tient pas compte, dans un contrat, du cas de force majeure”, estime le même responsable.
    Exemple de cas de force majeur, en cas d’irruption du volcan l’Etna en Sicile qui force la raffinerie à l’arrêt, Sonatrach a l’obligation de se procurer la quantité exigée ( 530 milles tonnes) des huiles de bases pour les fournir à Exxon.

    Ce qui intéresse justement la justice, selon le même responsable, c’est le contrat d’”offtake” (accord d’enlèvement) de 10 ans, l’un des points les plus importants du cahier des charges exigé par Exxon Mobil.
    A ces contrats de prestation et de vente de produits s’ajoute le contrat d’achat du pétrole brut saoudien, où la SRI a été soumise à un paiement d’avance de 15 jours pour toute commande alors qu’elle accepte de n’être payée qu’un mois après l’établissement de la facture de vente des produits pétroliers.

    Ces contrats ont été conclus alors que la SRI était censée préparer la reprise (Takeover) de la raffinerie sicilienne pendant que le processus d’acquisition de celle-ci était en cours en Algérie, notamment l’accord final. Comme si les décideurs de Sonatrach avaient la certitude que tous les intervenants en Algérie donneraient leur quitus pour cet achat.

    Et pour financer l’exploitation de sa raffinerie, Sonatrach a accordé à la SRI un prêt de un milliard d’euros, justifiant ainsi le qualificatif de “gouffre financier”.

    En même temps, la SRI a contracté un prêt auprès la société Arab Petroleum Investments Corp (APICORP) à un taux d’intérêt bas, et ce en contrepartie de l’achat du pétrole saoudien et de travaux de maintenance nécessaires à son exploitation. Basée à Dammam dans la province orientale de l’Arabie Saoudite, APICORP est une institution financière multilatérale de développement créée en 1975 en vertu d’un traité international entre les dix pays arabes exportateurs de pétrole.

    En fin d’exercice, la SRI a fini sa première année avec, en plus des différents prêts, un résultat déficitaire et une dette financière de plusieurs centaines de millions d’euros, 700 plus exactement. Entre le 1er décembre 2018 et le 31 décembre 2019, la raffinerie Augusta s’est endettée de deux milliards d’euros, ce qui signifie qu’elle a coûté, au total, trois milliards d’euros au Trésor public.

    Les deux responsables qui se sont succédé à la tête de la SRI et qui ont géré tous ces contrats ne sont autres qu’Ahmed Mazighi, en qualité de premier directeur de la SRI, et Abdelhamid Rais-Ali, en qualité de président du conseil d’administration.

    Il convient de rappeler que Ould Kaddour et les trois anciens vice-présidents mis en cause ont comparu le 11 septembre devant le juge d’instruction de la 4e chambre du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) dans l’affaire de l’achat de la raffinerie d’Augusta alors qu’en juillet 2020, le tribunal de Bir Mourad Rais s’était autosaisi de l’affaire le premier. A ce jour, la justice n’a pas fourni de détails sur les chefs d’inculpation en raison, estime-t-on, de la complexité du dossier et des dessous qui sont en train d’être déterrés par les enquêteurs.

    Plusieurs dirigeants et responsables du groupe Sonatrach ont également été entendus par la justice, notamment les membres de l’ex-conseil d’administration du groupe Sonatrach, dont Omar Maaliou, ancien vice-président chargé de la commercialisation, qui a été en désaccord avec Ould Kaddour, Salah Mekmouche, ancien vice-président chargé de l’exploration et de la production, et Slimane Arbi-Bey, vice-président chargé de l’activité transport des hydrocarbures par canalisation.

    Par Slimane Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 27/09/2021

  • Macron, l’ami qui laisse insulter son ami chez lui

    Macron, l’ami qui laisse insulter son ami chez lui

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Aboud Hichem, #Algérie, #Macron,

    Il est, indubitablement, de l’ordre du sacrilège dans le métier de journaliste que nous exerçons aujourd’hui en Algérie, du moins le peu de déontologie héritée de nos aînés, de mener campagne contre telle ou telle entité politique, que ce soit sur un quelconque ton direct ou subtil, soit-il. Ni de cibler un pays, telle une France et son Président novice qui sifflote Le Bel ami à nos oreilles.

    Il me vient à l’esprit ce dicton chinois disant qu’un ami est une route, un ennemi est un mur.

    Parlant de Guy de Maupassant est simplement une parabole de la morale que véhicule la trame de ce beau récit allant de la mondanité professée à la haute sphère française dans les réputées caves parisiennes où la poésie, l’art, l’élégance, les bons vins se mêlaient à la bêtise, à la ruse, à la prétention des gens de pouvoirs, aux combines pécuniaires entre les grandes instances des châtelains, d’avec l’absence totale de méritocratie, de justice, de démocratie…

    Tout cela, pour dire que le sens d’une amitié aboutie entre deux pays, à l’image de l’Algérie et la France, liés par un tel sentiment d’amour-désamour ne se scelle pas dans une cave animée par le prince de St-Germain des Prés.

    L’amitié est une synthèse de gestes forts. Des concessions concrètes. Des soutiens mutuels.

    Il n’est certainement pas de mon ressort de s’ingérer dans les affaires des prérogatives des services des affaires étrangères des teneurs de toute relation avec les étrangers, spécialement la République française. Même le timing ne le permet pas du moment que les plaques tectoniques diplomatiques algériennes commencent à ne plus être satisfaites d’un ordre qui a causé beaucoup de pertes à l’Algérie à cause de la France. Non. Parler de ce sujet n’est pas le moment opportun.

    Je voulais juste parler d’amitié.

    Cette amitié que M. Macron chante à l’oreille de notre Président est très rigolote.

    Depuis quand un ami laisse-t-il insulter son ami chez lui ? Je parle bien évidemment de Aboud Hichem, exilé en France.

    Oui, diront les Ménard et autres faussaires au nom du droit de la liberté d’expression.

    Insulter, en France, un droit au moment où en France on peut vivre la garde à vue pour avoir mal parlé à sa compagne…

    Ok.

    Que représente ce truand de Aboud Hichem pour la France ? Un ex-officier du renseignement algérien ? Que nenni ! Un ex- secrétaire particulier, un vaguemestre d’un officier supérieur, après avoir raté le métier de scribouillard au sein de la revue de l’Armée populaire algérienne. Pensez-vous, M. Macron, que l’armée du peuple algérien laisse dans la nature un agent de ses services qui aurait la moindre valeur qui porterait du tort au pays ? C’est rigolo ! ou peut-être le niveau réel de la nouvelle France qui se prépare à se livrer incontestablement à un dénaturé et chtarbé comme Zemmour.

    Par conséquent, cet imbécile bonimenteur de Aboud est un cœur à prendre pour vous, que vous gardez, protégez pour une unique et seule raison : insulter notre cher Président, harasser les Algériens, jouer sur les nerfs et tenter de provoquer un délit qui ne viendra jamais.

    De quoi vit ce Aboud pour avoir un studio clinquant neuf, des habits griffés que même les Français de souche n’y ont de droit que du regard ? Des 400 euros d’exilé?

    Et puis connaissez-vous son histoire avec Karl Zéro et les informations que cette taupe de Aboud livrait à Jean-Baptiste Rivoire dans son émission sur Canal+ ?

    Pour nuire à l’Algérie, vous misez,

    M. Macron sur les mauvais poulains aussi bien Aboud, que Al Magharibiyya, que Amir Dz…

    Dans mon édito d’hier, j’ai cité le président Boumediène. Il avait cette tactique d’avoir un Français ou deux dans son premier cercle. Aujourd’hui je vous cite seulement Paul Balta. Un gars talentueux. Un vrai chargé de Com au service du raîs. Il faisait un travail selon un rituel immuable : Une partition étudiée : l’entrée en scène avec le factuel, la description des «sourcés», puis la mise en perspective, «la contextualisation» selon l’agenda politique de Boumediène. Le prix de cette amitié :

    Une sincère poignée de main, une boîte de cigares, et une caisse du cuvée Président tous les ans…

    Jamais une jupe Lacoste tous les jours et des baves crasseuses qui n’atteindront jamais la colombe blanche : l’Algérie.

    S. Méhalla

    Crésus, 23/09/2021

  • Le bras de fer entre le Maroc et l’Algérie menace la facture de gaz

    Le bras de fer entre le Maroc et l’Algérie menace la facture de gaz

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    Le pouls entre le Maroc et l’Algérie : un combat qui menace la facture de gaz des ménages espagnols
    L’approvisionnement en énergie par le gazoduc GME est dans l’air après le conflit diplomatique entre les voisins de l’Afrique du Nord

    Bien que sa part de marché ait diminué au cours de la dernière décennie, l’Algérie continue d’être le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne. Cette année, jusqu’en juillet dernier, le pays africain a fourni près de 50% du gaz importé par notre pays, laissant définitivement derrière lui une période où les États-Unis semblaient contester leur position de leader grâce à la production de gaz de schiste. Cependant, dans l’immédiat, l’hégémonie algérienne est menacée par les tensions politiques entre Alger et Rabat, alors qu’un important gazoduc, le Maghreb-Europe (GME), traverse le territoire marocain. Toutes les sources consultées assurent que l’approvisionnement en gaz des foyers espagnols est garanti, mais les échos des tensions de quartier ont suffi à déclencher l’alarme.

    Le 24 août, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc après plusieurs semaines d’escalade de la tension entre les deux pays voisins. Trois jours plus tard, la première conséquence concrète de la crise bilatérale entre les deux puissances maghrébines se dessinait : le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, laissait entendre dans des déclarations publiques que son gouvernement ne renouvellerait pas l’accord tripartite qui permet l’arrivée de la presqu’île du gaz algérien à travers le GME et qui expire fin octobre prochain.

    Pour le moment, le gouvernement espagnol a exprimé une grande prudence à ce sujet. « Nous suivons l’évolution des relations entre l’Algérie et le Maroc, deux pays voisins, et nous demandons à la fois le confinement et le dialogue. Nous espérons que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne sera garanti dans tous les cas et ne sera pas affecté par la situation actuelle », a déclaré une source diplomatique espagnole, qui n’a pas souhaité répondre à la question de savoir si à La Moncloa les négocviations tripartites étaient écartées plus de deux mois avant la fin du contrat GME. Cependant, une source proche des pourparlers n’a pas fermé la porte à une prolongation de l’accord : « Nous négocions toujours, et nous continuerons à nous battre jusqu’au bout ».

    Le GME est un gazoduc d’environ 1 400 kilomètres de long, dont 540 traversent le territoire marocain avant de traverser le détroit de Gibraltar et de se terminer à Cordoue. Inauguré en 1996, il a la capacité de transporter environ 8 700 millions de mètres cubes de gaz naturel chaque année. L’autre gazoduc, le Medgaz, inauguré en 2011 et reliant les champs gaziers de Hassi R’mel au réseau espagnol de la ville d’Almería, a actuellement une capacité de 8 000 millions de mètres cubes. Cependant, l’été dernier, les gouvernements espagnol et algérien ont signé un accord pour augmenter la capacité de cette infrastructure, qui à partir de janvier prochain transportera environ 10 000 millions de mètres cubes par an.

    Tout le monde perd

    Bien que le ministre Arkab n’ait pas explicitement dit que l’Algérie ne renouvellerait pas le contrat GME, et que le Maroc et l’Espagne aient gardé un silence strict à cet égard, à Alger, on suppose qu’à partir de novembre, le gaz cessera de circuler dans le gazoduc international. « Le gouvernement est déterminé à punir le Maroc, à lui faire payer le prix de ses provocations ces derniers mois. Cela ne veut pas dire que le gazoduc sera inutilisable pour toujours. Il pourrait y avoir un accord plus tard, peut-être en 2022 ou 2023 », pointe un politologue algérien, excluant que les propos d’Arkab n’étaient qu’une simple stratégie de négociation.

    Le principal perdant d’un arrêt d’approvisionnement est sans conteste le Maroc, qui perçoit un péage de 7 % de la valeur du gaz ainsi exporté. En 2019, ce chiffre n’atteignait pas 50 millions d’euros en raison de la baisse des prix des carburants, mais en 2014, il frôlait les 200 millions. De plus, le GME fournit 45% de la demande de gaz du marché marocain à un prix inférieur au marché, qui sert aux centrales thermiques du pays pour générer 12% de l’électricité consommée par le royaume alaouite.

    Cependant, quoique dans une moindre mesure, l’Algérie elle-même est également affectée par le non-renouvellement de l’accord GME. À partir de novembre, sa capacité d’exportation par voie terrestre sera réduite de 16 700 millions de mètres cubes par an à seulement 8 000, puis à 10 000 à partir de janvier. « L’Algérie a exporté 9 000 millions de mètres cubes vers l’Espagne en 2020, mais elle en avait exporté 17 000 auparavant. Nous estimons que 60% de ce volume a été exporté via Medgaz et 40% via le Maghreb-Europe », a expliqué l’analyste énergétique Pravi Joshi au magazine Jeune Afrique.

    Matt Cunningham, expert en énergie au sein du groupe de réflexion barcelonais FocusEconomics, estime que l’Algérie va perdre de la flexibilité dans sa capacité d’approvisionnement par voie terrestre, ce qui pourrait en partie compenser en exportant du gaz liquéfié par voie maritime, mais le prix est plus cher, et donc moins compétitif sur le marché international. « Il est clair que l’Algérie ne pourra pas exporter autant de gaz vers l’Espagne et le sud de l’Europe, du moins à court terme », glisse Cunningham.

    De los tres países, España es el menos afectado por el embrollo diplomático, ya que posee una infraestructura que le permite un alto grado de diversificación en la adquisición de gas natural, responsable de la producción de un 17% de la electricidad generada en el país l’année dernière. « L’Espagne sera en mesure de répondre à ses besoins en gaz en l’obtenant d’ailleurs ou en le compensant avec d’autres sources d’énergie, mais les coûts augmenteront », a déclaré Cunningham. Cette augmentation des coûts, selon l’expert, pourrait être compensée pour les consommateurs finaux par une baisse du prix mondial du gaz à la fin de l’année ou au début de 2022 et par les mesures récemment adoptées par le gouvernement de Pedro Sánchez pour freiner la hausse dans les prix de la facture d’électricité.

    El Pais, 25/09/2021

  • Mali: Le premier ministre accuse la France d’ »abandon en plein vol »

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    Choguel Kokalla Maïga, premier ministre malien, a accusé samedi la France d’un «abandon en plein vol» avec le retrait de la force Barkhane. Une décision qui, selon lui, a mis son pays «devant le fait accompli», contraignant selon lui son gouvernement à conclure des accords sécuritaires avec d’autres partenaires pour lutter contre le terrorisme.

    «La nouvelle situation (…) nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires», a-t-il fait valoir à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Le chef du gouvernement a ainsi justifié l’approche de recourir à des partenaires russes, affirmant qu’il s’agit ainsi de «combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali». Il a notamment déploré le «manque de concertation» et l’annonce «unilatérale» du retrait de Barkhane, sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    Dans un contexte de menace terroriste accrue, «l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus», a-t-il pointé. Et d’ajouter : «en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple».

    Selon le premier ministre, son pays «regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision».

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution à venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient «une posture plus offensive sur le terrain». Il a enfin assuré qu’il n’y avait «pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais».

    L’annonce par le gouvernement du président Assimi Goïta de signer des accords sécuritaires avec des sociétés d’experts et de conseillers russes a non seulement courroucé Paris mais également ses alliés au sein de la Cédéao, ce qui présage d’une dégradation des relations entre les deux pays, mais aussi d’une probable recrudescence d’actes terroristes dans la région, ce qui ne manquera pas d’inquiéter l’Algérie.

    Répondant aux critiques de journalistes maliens, le Premier ministre du Mali, Choguel K. Maïga n’est pas allé de main morte. «On accuse le Mali de vouloir changer de stratégies, le Président Assimi Goïta a dit simplement à la Cédéao, qu’on ne peut pas être dans une situation où par exemple on apprend qu’il y a une attaque quelque part et on a un hélicoptère qui peut voler pour intervenir, on l’interdit au motif que cette zone est une zone d’entraiment d’autres forces partenaires», a-t-il martelé.

    Le Jeune Indépendant, 26/09/2021

  • Tebboune : « L’Algérie est une force de frappe »

    Tebboune : « L’Algérie est une force de frappe »

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, armée, ANP, #Algérie,

    L’Algérie est considérée comme «une force de frappe et une puissance régionale, garante de l’équilibre de la région, envers laquelle on voue tout le respect», a affirmé ce samedi à Alger, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de l’ouverture des travaux de la troisième réunion Gouvernement-Walis.

    Le président de la République a souligné également que l’Etat a fait face à une « soft power (force douce) qui a essayé de faire sauter le pays de l’intérieur», et qu’il est important de faire preuve de vigilance pour empêcher la candidature des personnes financées par l’argent sale.

    Dans le volet économique, la rencontre Gouvernement-Walis, placée sous le thème « Relance économique, équilibre régional, justice sociale », a été l’occasion d’évaluer les politiques du développement socio-économique local et de présenter les résultats réalisés et les contraintes rencontrées, afin de répondre efficacement aux besoins de la population.

    Tout en exigeant l’engagement total des responsables de l’Etat dans la dynamique économique actuelle, le président de la République a ténu à les rassurer en soulignant que la consolidation de l’arsenal juridique de lutte contre la corruption qui vise à garantir la transparence, instaurer la culture de l’évaluation et de la reddition, s’accompagne notamment d’un engagement de protection des responsables intègres.

    « Des instructions écrites ont été données à cet effet et nous allons les conforter par un dispositif juridique spécial », a-t-il assuré, estimant néanmoins que l’instruction présidentielle concernant la non prise en considération des lettres de dénonciation anonymes dans les poursuites judiciaires, est une arme à double tranchant.

    «Quiconque détient des informations dans ce sens est invité à s’adresser aux organes de presse », a-t-il tranché.

    Concernant les investigations dans les affaires de corruption, le Président Tebboune a indiqué avoir donné des instructions pour une centralisation des enquêtes, désormais ne relevant plus des prérogatives des services de Sûreté locaux. Ces enquêtes doivent également intervenir sur autorisation de la tutelle et sur la base de flagrantes violations.

    Par ailleurs, le président de la République, qui compte énormément sur les autorités locales pour booster l’économie, a appelé les walis à être la locomotive de la promotion des investissements, entre autres, en recevant en personne les investisseurs pour barrer la route aux intermédiaires et parvenir à l’objectif de création de la richesse et des emplois.

    Le président a également annoncé que l’Algérie a enregistré pour la première fois depuis son indépendance 3.8 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbure, soulignant par la même occasion la création prochainement de trois agences nationales du foncier industriel, agricole et urbanisable.

    Cette rencontre de deux jours, vise aussi à réfléchir sur une nouvelle approche en matière de développement local qui doit ouvrir des perspectives pour la mise en place d’un nouveau cadre de conception, de concertation, d’exécution, de suivi et d’évaluation des programmes locaux de développement.

    Lors des ateliers tenus l’après midi, les participants se sont penchés essentiellement, sur l’évaluation de l’état d’application des instructions données par le président de la République durant la précédente rencontre, l’examen des voies et moyens de relancer une nouvelle dynamique dans le processus du développement local notamment les axes liés à l’adaptation des programmes du développement local et ceux du développement régional équilibré

    A travers l’adaptation des programmes du développement local, le gouvernement veut atténuer les écarts de développement entre les wilayas et même entre les collectivités et localités au sein du même territoire, de promouvoir les activités économiques adaptées aux territoires et également de promouvoir l’emploi et les activités créatrices de richesse.

    Pour réaliser la justice sociale, il est impératif d’améliorer l’efficacité des programmes et dispositifs sociaux, afin de garantir la stabilité sociale, d’assurer l’équité dans l’accès aux services et prestations de base.

    Par Mohamed Mecelti

    Le Jeune Indépendant, 26/09/2021