Catégorie : Algérie

  • Migration illégale : la Harga prend de l’ampleur

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    En dépit de la chasse que leur mènent les garde-côtes algériens et européens, le nombre de harragas algériens ne cesse d’augmenter. Le traitement sécuritaire semble inefficace pour endiguer le phénomène qu’on ne peut expliquer uniquement par des raisons économiques.

    Ils sont des milliers à tenter la traversée périlleuse pour espérer rejoindre, clandestinement, les rivages de l’Europe. Sur des embarcations de fortune ou des bateaux Go Fast, à la merci de passeurs sans vergogne et des conditions imprévisibles de l’ouest de la Méditerranée, ils mettent leur vie en jeu pour réaliser un rêve qu’ils partagent, sans exagération, avec la majorité des jeunes maghrébins.

    Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur ces derniers temps. Avant, il concernait quelques desperados et têtes brûlées, tous jeunes de sexe masculin. Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des vieux et des vieilles parmi les candidats. Des familles entières jouent parfois à cette roulette, des mères enceintes accompagnées d’enfants en bas âge tentent aussi la folie.

    Rien que ce weekend, une barque avec à son bord 15 harragas Algériens a accosté sur une des plages d’Almeria en Espagne. Presque au même moment, trois autres embarcations transportant 32 Algériens dont une femme enceinte sont arrivées à Alicante. Les garde-côtes espagnols ont, par ailleurs, sauvé de la mort 17 personnes en pleine mer, dont des femmes et quatre bébés. Combien sont-ils ceux qui ont réussi le passage sans être interceptés par les services de sécurité algériens ou ceux des sud de l’Europe ?

    Le Harga est une tendance qui va croissant car la migration est presque inscrite dans les gènes de l’humain. Lorsque celui-ci vit mal, a faim ou soif sur sa propre terre, il se met en route pour se mettre à l’abri sous des cieux plus cléments.

    Les jeunes algériens ne souffrent pas de faim, même si le chômage, l’oisiveté, la dégradation de l’image et l’estime de soi rendent leur quotidien amer. Ils ressentent alors un fort besoin de se surpasser, de mener l’aventure qui peut leur être fatale pour tenter de reprendre la main, croient-ils, sur leur destin. Ce qui les attend sur la terre d’accueil est souvent le contraire de ce qu’ils espéraient mais briser ses chaînes pour réaliser le rêve de partir est en soi une forte motivation de défier la mort.

    La harga en Algérie date du début du 20e siècle. Le mouvement migratoire régulier vers la France a débuté en 1905. A l’époque, l’industrie française cherchait une main d’œuvre bon marché qu’elle recrutait dans ses colonies. Toutefois, par une circulaire du 8 octobre 1924 et des mesures de même nature adoptées en 1926, la libre circulation entre l’Algérie et la France a été stoppée. Sauf que le désir d’émigrer pour améliorer les conditions de vie de leur famille, poussaient des travailleurs à vouloir rejoindre la métropole par n’importe quel moyen. Tout comme aujourd’hui, ils payaient des sommes d’argent pour embarquer clandestinement essentiellement vers Marseille.

    La catastrophe du Sidi Ferruch

    En mai 1926 un incident, resté dans l’histoire sous le nom de « catastrophe du Sidi Ferruch », a coûté la vie à plus de 20 passagers fraudeurs en route vers le continent. Les malheureux étaient morts étouffés dans des réduits où ils s’étaient cachés pour échapper aux contrôles de la police.

    Huit mois plus tard, onze autres algériens ont connu le même sort dans les soutes du Charley-le-Borgne. En février 1927, à Port-la-Nouvelle dans l’Aude, quarante-huit « travailleurs » venus d’Algérie sont retrouvés entassés dans les cales du voilier Afrique et privés de nourriture substantielle après avoir payé la somme de 1 000 francs par tête.

    À l’indépendance, la liberté de circulation entre l’Algérie et la France a été rétablie à la faveur des Accords d’Evian. Le flux sud nord a repris de plus belle puisque l’économie française, en particulier le secteur du BTP, était en plein boom et employait à tour de bras des salariés à bas coût. Face à ce déplacement de masse, le racisme anti-maghrébin a connu une flambée dans les discours politiques, dans les médias et dans la vie ordinaire. Heurté par cette situation le président Houari Boumédiène a décidé en 1973 de suspendre l’émigration algérienne de travail. Une année plus tard, le gouvernement français prend une décision similaire avant d’imposer, en 1986, un visa obligatoire pour les ressortissants du Tiers-Monde voulant entrer sur son territoire.

    Depuis, certains Algériens qui n’ont pas la possibilité d’obtenir ce document se tournent vers les passeurs pour émigrer clandestinement. Les prix sont prohibitifs : près de 500 milles dinars sur une barque normale et plus de 700 mille sur un Go Fast, sur un hors-bord muni d’un moteur de 300 chevaux. Mais ni le prix à payer, ni le risque de noyade, ni le traitement dégradant qu’ils subissent dans les centres de détention des services d’immigration européens ne semblent plier la volonté de ces aventuriers prêts à tout pour changer d’air.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 20/09/2021

  • Un nouveau départ pour l’Algérie

    Un nouveau départ pour l’Algérie

    Algérie, élections locales, #Algérie,

    Les élections locales prochaines constituent l’ultime étape dans le parachèvement du renouvellement institutionnelle. En l’espace de deux années, le président Tebboune, en dépit de la crise sanitaire du Covid-19, a réussi le pari de procéder au renouvèlement de toutes les institutions du pays. Tâche difficile s’il en est, quand on sait toutes les manœuvres qui se sont tramées depuis le départ de Bouteflika pour faire du pays une nouvelle Syrie.

    Les « forces saines » qui se sont soulevées en 2019 pour exiger le changement pacifique du système et un nouveau départ pour l’Algérie, ont vite été étouffés par des intrus qui, surfant sur la colère populaire, poussaient l’extrémisme à son paroxysme en revendiquant carrément la chute de l’Etat algérien.

    Les complots ourdis depuis, contre l’Algérie, se suivaient en se déclinant sous plusieurs formes. Des diverses pénuries provoquées délibérément, aux incendies de forêts en passant par l’ingérence makhzenienne, que de complots ont été mis en œuvre pour casser l’Algérie, mais en vain. La feuille de route des ennemis de l’Algérie soigneusement appliquée ici et ailleurs n’a pas heureusement atteint ses objectifs et ce, grâce à la vigilance du peuple et à l’ANP qui veillait au grain.

    Le rendez-vous électoral du 27 novembre va logiquement démasquer tous les manouvriers qui veulent attenter à la sécurité du pays et à la cohésion sociale. En effet, la campagne électorale qui renouera les citoyens avec la politique et les rencontres de proximité, sera l’occasion de débattre, outre des préoccupations locales, des questions d’intérêt et de sécurité nationales.

    Contrairement aux dernières élections où la participation a été en berne, le rendez-vous électoral prochain s’annonce sous de bons auspices.

    Tout indique que ces municipales seront marquées par un taux de participation appréciable. Constatant que certaines parties ne font que nourrir le statuquo et entretenir la politique de la tension permanente, les électeurs prennent de plus en plus conscience de l’importance d’exprimer leur voix.

    La mobilisation politique sera certainement présente dans le rendez-vous électoral prochain et l’urne s’imposera à tous comme l’option la plus sûre et la plus crédible pour tout changement.

    Selon Le président de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), Mohamed Charfi, un total de 8 928 134 formulaires ont déjà été retirés dont 8.131.524 relève de partis 796. 610 de candidats indépendants. Et ce n’est qu’un début ! les préparatifs pour ce rendez-vous vont bon train au niveau des formations politiques dont la survie dépend justement des élections locales qui ne ressemblent à aucun autre scrutin.

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  • Obsèques d’Abdelaziz Bouteflika : Des honneurs? Presque…

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    Abdelaziz Bouteflika inhumé au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia. Des honneurs? Presque…

    L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, décédé vendredi à l’âge de 84 ans, a été inhumé hier dans l’après-midi au Carré des Martyrs du cimetière El-Alia (Alger) avec ses prédécesseurs, un carré réservé aux héros de la guerre de libération nationale et aux grandes figures nationales.

    L’enterrement a eu lieu en présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait déposé une gerbe de fleurs. Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boughali, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, le Général de Corps d’Armée, Saïd Chanegriha, ainsi que de hauts responsables de l’Etat, des membres du gouvernement, les représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie et des membres de la famille du défunt, ont également assisté aux funérailles.

    Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a prononcé, à cette occasion, une oraison funèbre, avant la mise en terre de la dépouille. Le défunt président n’a pas eu droit aux mêmes honneurs que ses prédécesseurs mais presque. Des salves ont été tirées par la Garde républicaine en hommage au défunt.

    Les anciens chefs d’Etat décédés auparavant avaient été enterrés avec les plus grands honneurs, à l’instar du premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, qui eut droit à des funérailles solennelles, après son décès en avril 2012.

    M. Bouteflika qui avait alors décrété un deuil national de huit jours, avait personnellement accompagné le cercueil du Palais du Peuple où la dépouille avait été exposée, jusqu’au cimetière d’El Alia.

    Affaibli à la suite d’un AVC subi en 2013, M. Bouteflika avait été contraint à la démission le 2 avril 2019, sous la pression de la rue pendant près de deux mois de manifestations massives du Hirak qui refusait de lui accorder un cinquième mandat consécutif.

    Il n’en demeure que feu Abdelaziz Bouteflika a marqué son règne par de grands faits historiques à l’image de la Réconciliation nationale dont il était l’artisan pour mettre fin à une décennie sanglante. Il a également à son actif les millions de logements pour en finir avec une crise datant des années 70 et de résoudre une grande partie de l’épineux problème de l’eau potable.

    Evidemment, la controversée autoroute fait aussi partie de ses réalisations. Mais en dépit d’un bilan controversé, Abdelaziz Bouteflika, chef de la diplomatie pendant quatorze ans, président pendant vingt ans, a marqué l’histoire du pays et les Algériens dont beaucoup estiment qu’il avait quand même amélioré leur vie quotidienne.

    Par: Abdallah.B

    Le Carrefour d’Algérie, 20/09/2021

  • Algérie: Trois séquences « griffées » Bouteflika

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    Abdelaziz Bouteflika est décédé, non comme il l’espérait, c’est-à-dire en plein possession de ses capacités et du pouvoir, mais alité et dépendant totalement d’une prise en charge médical, assuré par l’Etat. Il est parti comme il est venu, sans livrer le moindre secret concernant les dernières années de sa gouvernance.

    Loin des luttes d’influence et des intrigues du sérail, certaines séquences restent néanmoins gravées dans la mémoire des Algériens, qui l’avaient accueilli en 1999 avec beaucoup d’espoir.

    Le 25 juillet 1999, le président de la République, fraichement élu, surprend tout le monde et particulièrement le peuple algérien, en serrant la main du Premier ministre israélien Ehud Barak, en marge des funérailles du roi Hassan II à Rabat.

    Dans le sillage de cette scène « incroyable », un des conseillers de Barak a révélé que le Premier ministre israélien et le président algérien « ont eu un entretien émouvant et amical », précisant qu’il s’agit du « fruit d’une initiative commune de nos deux pays».

    Début novembre 2004, les chaînes de télévision arabes, notamment émiraties, le montrent en train de recevoir les condoléances des chefs d’Etats, venus à Abu Dhabi rendre un dernier hommage à Zayed ben Sultan El Hor Al Nahyane, fondateur des Emirats arabes unis.

    Dans son livre « Bouteflika, l’histoire secrète », Farid Alilat revient en détail sur les liens extrêmement forts entre le président algérien, bien avant qu’il n’accède à la magistrature suprême, et le leader émirati. Pour Bouteflika, Cheikh Zayed était « son mécène, son protecteur, le généreux bienfaiteur qui lui avait offert plus que le gîte et le couvert au milieu des années 1980 », notait le journaliste de Jeune Afrique.

    A la mort de Cheikh Zayed, Bouteflika décréta un deuil de trois jours et fait annuler toutes les festivités commémoratives du 1er Novembre.

    En août 2008, et à l’occasion d’une visite officielle en Iran, Bouteflika s’illustre une nouvelle fois, en se recueillant devant la tombe de Khomeiny. « Il n’est point étonnant que le parcours de ce grand homme jalonné de hauts faits et son rôle prépondérant dans le triomphe de la révolution islamique iranienne restent à jamais gravées dans la mémoire des musulmans », avait déclaré Bouteflika en hommage à un leader chiite, qui ne pourrait en aucun cas être considéré comme une référence pour les Algériens.

    Mohamed M.

    L’Est Républicain, 19/09/2021

  • Algérie: Boutef, une page se tourne…

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    par Maâmar Farah

    Il y a du bon, du moins bon et du franchement mauvais dans l’œuvre de Bouteflika qui vient de nous quitter. En fait, un bilan si fragilement humain mais on n’oubliera pas le fringuant ministre des AE de l’époque dorée des jeunes loups tiers-mondistes.

    On n’oubliera pas le président de l’Assemblée générale de l’ONU participant activement à la réhabilitation de la Chine populaire et à l’exclusion du régime d’apartheid sud-africain et offrant, contre le protocole onusien, le siège présidentiel à Yasser Arafat.

    Puis, ce fut une traversée du désert qui le marquera à jamais et le rapprochera des princes du Golfe, avant un règne présidentiel de vingt années qui usera et abusera des changements constitutionnels devant lui assurer une présidence à vie.

    Entre-temps, une oligarchie opportuniste et prédatrice s’était installée autour du frère de Bouteflika qui profita de la maladie de son frère pour usurper les fonctions présidentielles.

    Puis, ce fut le 22 février…

    La grande erreur du défunt fut de ne pas avoir pris sa retraite après deux mandats, pour un départ courageux et digne.

    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 20/09/2021

  • Algérie: Une obligation salutaire

    Algérie: Une obligation salutaire

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    Il est quasiment acquis que le problème du manque de vaccins en Algérie relève désormais du passé. Aujourd’hui le pays reçoit de manière régulière d’importantes doses du sérum. Des quantités qui sont arrivés jusqu ‘à 5 millions, alors que l’on parle que le mois prochain, le pays recevra 15 millions d’autres doses de vaccins.

    A cela, il faut ajouter le début de la production au niveau de l’unité Saidal de Constantine qui, à terme, pourra mettre sur le marché 5 millions de doses par mois. Un rythme, combiné entre importation et production, qui couvrira de manière plus que satisfaisante les besoins nationaux. D’ailleurs on pense même à exporter le sérum vers les pays africains.

    Autrement dit, et vu sous tous les angles, la pénurie du vaccin relève du passé. Mais cet état des choses ne règle pas pour autant la problématique de la covid dans notre pays, puisqu’il parait qu’une autre guerre est ouverte aujourd’hui, pour convaincre les Algériens du bien fondé de la nécessite de se vacciner à grande échelle pour contrecarrer cette épidémie et la circonscrire dans le plus petit des carrés, à défaut de l’éradiquer, car on le sait très bien, et tous les spécialistes l’ont dit, il nous faut vivre pour longtemps avec ce virus, mais une vaccination à grande échelle permettra de contrôler la maladie et de faire en sorte que le virus circule à petit bruit. Autrement dit, il n’aura aucune incidence sur la santé générale dans le pays, comme il ne pourra en aucun cas influer, ou de très faible manière, sur le fonctionnement de nos hôpitaux. Un objectif qui est urgent à atteindre avant la fin de cette année, comme tracé par les pouvoirs publics qui comptent arriver à garantir l’immunité générale dans les plus brefs délais.

    Mais en voyant les chiffres de vaccination sur le terrain, on doit reconnaître que nous sommes bien loin de cet objectif. A ce jour et dans les statistiques le plus optimistes on parle de 8 millions de citoyens vaccinés. Autrement dit un bien faible pourcentage, bien loin des 20 millions de vaccinés sur laquelle on tablait au début de la grande opération de vaccination mise en place par les autorités sanitaires du pays.

    Alors une question s’impose à nous aujourd’hui. Faut il laisser les choses comme elles sont, au risque de ne plus sortir de cette pandémie qui a paralysé le pays, ou bien faudra-t-il prendre les mesures qui s’imposent et rendre la vaccination obligatoire. La question est plus que d’actualité et la balle est dans le camp des pouvoirs publics qui doivent trancher dans les plus brefs délais.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 20/09/2021

  • Algérie: Les 20 ans de Boutef

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    par Madjid Khelassi

    Abdelaziz Bouteflika est décédé hier ( vendredi NDLR) ont dit les bandeaux des chaînes télés.

    Arrivé au pouvoir en grandes pompes en 1999, celui qui gouverna le pays pendant 20 ans (1999- 2019) meurt à l’âge de 84 ans dans un anonymat monacal.

    Boutef comme on le surnomme ou le pouvoir en projet de vie absolu.

    Ministre préféré de Boumedienne, il survola la scène politique éparse de l’ère Houari, comme un Icare, planant sur le quiproquo des années décrétées socialistes.

    À la mort de son mentor, Bouteflika pensait lui succéder. Niet, ont dit les décideurs de l’époque. Commence alors une traversée du désert qui le mènera de l’Helvétie aux émirats.

    1999, Boutef est porté au pouvoir par une élection- installation, marquée par le retrait de 6 candidats dont Ait Ahmed, Hamrouche et Taleb.

    Il arrive à la fin d’une décennie sanglante, prône la réconciliation nationale, amnistie à tour de bras.

    S’ensuit une embellie économique via un pétrole culminant vers des prix jamais atteints.

    Après le rodage de son système, toujours clanique ( en Algérie), il fit un 2e mandat, amenda la constitution et régna sans partage.

    Chose inédite, de son clan naquit une clique : Hommes politiques marrons, affairistes , ex commis sur le retour, entremetteurs en cols blancs.

    L’oligarchie made in bladi est maîtresse des lieux. La morale expie et la prévarication est un mode de gouvernance.

    Il est où Boutef ? Un AVC, non prévu au programme, bouleverse la donne pendant le 3e et 4e mandat. Le pillage est plus que jamais un modèle économique.

    Boutef est dans un monde antérograde…Sa photo encadrée gouvernera le pays.

    Si Abdelaziz Bouteflika devient « Abdel Cadre Mali », candidat à un 5e mandat.

    Et vlan, un mouvement- né des entrailles du déni -appelé Hirak, envoie Boutef vers une retraite médicalisée.

    Vacance de pouvoir, puis Tebboune est élu président. La suite tout le monde la connaît.

    Le Covid, virus médico- politique plombe le Hirak, le pays, le moral et l’avenir.

    Rapté d’un pays par un destin toujours compliqué …le peuple apprend le décès de Boutef via un bandeau télévisé.

    20 ans de l’histoire du pays réduite à une bande-annonce : le malaise est manifeste.

    La Nation, 19/09/2021

  • Les prix élevés du gaz ne se modéreront pas avant le printemps

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    Les prix élevés du gaz ne se modéreront pas avant le printemps, tant que les tensions géopolitiques ne s’aggraveront pas.

    Les prix du gaz naturel maintiendront leur tendance à la hausse sur les marchés internationaux au cours des prochains mois, mais baisseront une fois l’hiver terminé, tant que les tensions géopolitiques affectant les principaux producteurs tels que la Russie et l’Algérie n’augmenteront pas, selon les experts consultés par Efe.

    La hausse du gaz naturel, qui fait grimper les prix de l’électricité dans toute l’Europe, est une réponse à la reprise économique, à l’attraction de la demande en Asie, notamment en Chine, et au fait qu’il est devenu l’énergie de transition pendant le développement des énergies renouvelables.

    « Si nous regardons les prix du marché à terme, le gaz a un maximum de 4-5% de hausse restante. Ensuite, au cours des mois de mars ou d’avril, on peut observer une forte baisse de 20 ou 30 %. Mais c’est ce que dit le marché à terme, ce qui ne signifie pas que c’est ce qui va se passer », déclare Juan Ignacio Crespo, analyste financier.

    Bank of America estime que la hausse du gaz naturel sera d’environ 30 % sur l’ensemble du mois de septembre et de 7 % en octobre.

    Selon le négociant en énergie Aldro Energía, la tendance à la hausse persistera parce que les facteurs qui stressent le marché persistent.

    « Toutefois, on s’attend à ce qu’une fois l’hiver terminé et la demande diminuée, les prix se modèrent à nouveau », explique-t-il.

    Javier Santacruz, professeur à l’Instituto de Estudios Bursátiles (IEB), estime que le gaz naturel va augmenter le reste de l’année et « la première partie de 2022 » en raison de l’arrivée de l’hiver et de « la réticence du président russe, Vladimir Poutine, à baisser le prix ».

    « La Russie fournit moins de gaz que d’habitude et personne ne sait si c’est parce qu’elle remplit ses réserves ou si elle utilise le gaz comme une arme politique pour que l’Allemagne décide d’approuver le gazoduc Nord Stream 2 après la réticence des États-Unis », explique Crespo.

    M. Santacruz conditionne une baisse des prix au printemps à un apaisement des tensions avec la Russie, qui passe selon lui par un accord sur l’avenir de la Crimée, ce qui permettrait également de débloquer le projet Nord Stream 2.

    Le professeur de l’IEB évoque également le conflit entre le Maroc et l’Algérie, qui met en péril l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien par le gazoduc du Maghreb, qui passe par le territoire marocain.

    L’Espagne reçoit également du gaz naturel d’Algérie via le Medgaz, un gazoduc sous-marin reliant l’Algérie à Almeria.

    « L’Espagne doit voir ce qu’elle peut faire pour s’approvisionner si le pipeline qui passe par le Maroc devait être fermé », souligne M. Santacruz.

    M. Crespo admet qu’une éventuelle fermeture du gazoduc du Maghreb « pourrait entraîner des problèmes d’approvisionnement pour l’Espagne », mais il estime que cela ne risque pas de se produire. « Le Maroc tire un bon revenu du droit de passage du gaz », explique-t-il.

    Les facteurs à l’origine de la hausse des prix du gaz ces derniers mois se situent tant du côté de l’offre que de la demande.

    Selon Aldro Energía, la demande a augmenté en raison de la reprise économique et de la hausse de la consommation en Asie, une tendance qui est accentuée par l’arrivée de l’hiver dans l’hémisphère nord.

    En outre, les réserves sont à des niveaux comparativement bas en Europe, ce qui réduit la marge de manœuvre.

    « L’épuisement des stocks, associé à une très forte demande liée à la reprise économique, a augmenté la pression sur la production de gaz », ajoute M. Santacruz.

    Du côté de l’offre, Aldro souligne les contraintes d’approvisionnement de la Russie vers l’Europe.

    M. Crespo met en avant une raison plus structurelle, liée aux objectifs de réduction des émissions de CO2.

    « Dans cette transition des énergies fossiles vers les énergies propres, le gaz naturel est la gare de passage. Cela signifie que la demande de gaz naturel est en forte hausse », explique-t-il.

    Un autre élément clé est la capacité du secteur à répondre à une demande croissante.

    Dans des circonstances normales, des prix élevés inciteraient à investir dans de nouveaux champs de gaz, ce qui augmenterait l’offre.

    En effet, selon un commentaire récent de la banque privée suisse Julius Baer, « les prix élevés du gaz sont le meilleur remède aux prix élevés ».

    Toutefois, selon M. Crespo, les plans de réduction des émissions de CO2 découragent les investissements dans le secteur du gaz.

    Quoi qu’il en soit, souligne M. Crespo, les prix du gaz étaient « très bas » au début de l’année et les prix actuels sont encore loin des sommets historiques enregistrés en 2005.

    Les prix internationaux du gaz naturel, tant au comptant qu’à terme, sont fixés sur une série de marchés internationaux. Les références sont le TTF néerlandais, en Europe, et le Henry Hub, aux États-Unis.

  • Abdelaziz Bouteflika vu par le Financial Times

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    Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie, 1937-2021

    Abdelaziz Bouteflika, l’ancien président de l’Algérie décédé à l’âge de 84 ans, a dirigé le pays d’Afrique du Nord pendant 20 ans jusqu’à ce que des manifestations l’emportent du pouvoir en 2019.

    Vétéran de la guerre d’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France, il a été crédité par nombre de ses concitoyens d’avoir aidé à rétablir la paix après son accession à la présidence en 1999, à la suite de ce que l’on a appelé la décennie noire lorsque 100 000 personnes ont été tuées dans des violences politiques entre islamistes et militaires.

    Son règne, cependant, s’est terminé dans l’ignominie. Les Algériens, lassés de décennies de corruption et de mauvaise gestion économique, se sont soulevés. Cela a permis à l’armée, la force politique dominante du pays, de le chasser. Il avait déjà été frappé d’incapacité par un accident vasculaire cérébral et était rarement vu en public après 2013, tandis que des rumeurs circulaient sur l’influence exercée par Saïd, son frère et gardien, et une coterie de personnalités d’affaires corrompues autour de lui.

    Bouteflika était un initié bien connu du régime qui avait été ministre des Affaires étrangères bien avant d’être propulsé à la présidence en 1999 par le pouvoir opaque de l’Algérie – les décideurs influents au sommet des institutions militaires et du renseignement qui ont façonné la politique depuis l’indépendance en 1962. Pour les apparences, une élection a eu lieu, mais ses six adversaires se sont retirés à la veille du scrutin, jetant une ombre sur sa victoire.
    Né en 1937, il rejoint la guerre d’indépendance contre la France en 1956 et monte dans les rangs de l’Armée de libération nationale dans l’ouest algérien. En 1963, à l’âge de 26 ans, il est nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu’il occupe jusqu’en 1978.

    À une époque où l’Algérie était considérée comme un phare de la lutte anticoloniale, Bouteflika a joué un rôle de premier plan sur la scène mondiale. Figure influente du Mouvement des non-alignés, il a accueilli en Algérie Che Guevara et un jeune Nelson Mandela.

    En 1992, l’armée algérienne est intervenue pour empêcher les islamistes de remporter les élections, déclenchant une descente dans le sang avec des assassinats, des bombardements et des massacres à grande échelle dans les villages. L’armée et les militants islamiques ont été accusés d’avoir commis des atrocités et de graves violations des droits humains.

    Après avoir pris le pouvoir en 1999, Bouteflika a introduit la loi sur la concorde civile, approuvée par référendum la même année, qui a considérablement réduit l’insécurité en Algérie. Il a ouvert la voie à l’Armée islamique du salut, le mouvement armé le plus important du pays, et à d’autres groupes pour mettre fin à leur insurrection et se dissoudre à la suite d’une amnistie en 2000.

    Bien que le calme soit largement revenu dans le pays, un fournisseur crucial de gaz naturel pour l’Europe, les critiques affirment que sous Bouteflika, les horreurs de la guerre civile ont simplement été balayées sous un tapis sans que personne ne soit tenu responsable des atrocités commises pendant le conflit. Un amendement constitutionnel a criminalisé la critique de la conduite de l’armée pendant l’insurrection.

    La flambée des prix du pétrole a permis à Bouteflika d’investir massivement dans des projets d’infrastructure à grande échelle, des logements, des biens subventionnés et des salaires du secteur public. Mais l’économie est restée fortement dépendante des exportations d’hydrocarbures et la création d’emplois n’a pas répondu aux demandes d’une population jeune. Lorsque les prix du pétrole ont chuté en 2014, l’humeur du public s’est détériorée contre le président invisible et son entourage corrompu.

    Il a passé une grande partie de son règne à se disputer le pouvoir avec des officiers supérieurs dans les coulisses. Il a dit un jour qu’il ne voulait pas être la « décoration sur le gâteau », une façade pour les factions qui se disputaient le contrôle.

    Il a noué des alliances pour étendre son influence aux dépens de ceux qui avaient cherché à le bloquer, mais il n’était pas démocrate et n’a jamais caché son mépris pour les organes élus. Le Parlement n’était qu’un simple tampon et le système multipartite du pays n’était guère plus qu’une façade, avec des décisions importantes prises par le président et les hauts fonctionnaires, selon l’équilibre des pouvoirs en vigueur à un moment donné.

    Malgré une santé de plus en plus fragile, Bouteflika a obtenu quatre mandats à la présidence, après avoir réussi à convaincre ses partisans militaires d’accepter de modifier la constitution en 2008 pour abroger la limite de deux mandats.

    Lorsqu’il s’est présenté pour la quatrième fois à la présidence après avoir subi un accident vasculaire cérébral, il a laissé à ses alliés le soin de faire campagne en sa faveur. Mais, au fur et à mesure que ses absences aux yeux du public se prolongeaient, l’Algérie semblait à la dérive, les gens se demandant souvent qui était vraiment aux commandes, Bouteflika ou son frère.

    Son éviction en 2019 n’a rien changé à la dynamique du pouvoir en Algérie. Le mouvement de contestation a perdu de son élan sous l’impact du coronavirus et de la répression des autorités. L’armée reste la puissance dominante dans le pays, qui est désormais dirigé par Abdelmadjid Tebboune, un initié du régime considéré comme le candidat de l’armée.

    Financial Times, 19/09/2021

  • Mauritanie: El Ghazouzni présente ses condoléances à son homologue algérien

    Mauritanie: El Ghazouzni présente ses condoléances à son homologue algérien

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    Le Président de la République présente ses condoléances à son homologue algérien

    Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a adressé aujourd’hui, samedi, un message de condoléances à M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire suite au décès de l’ancien Président Abdel Aziz Bouteflika, annoncé vendredi.

    Ce message est ainsi libellé:

    « C’est avec consternation et une profonde tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès de l’ancien Président de la République algérienne démocratique et populaire Abdel Aziz Bouteflika, Qu’Allah l’entoure de Sa Miséricorde.

    En cette douloureuse occasion, je présente à Votre Excellence, et à travers vous, au peuple algérien frère et aux membres de la famille du défunt, en mon nom propre et au nom du peuple mauritanien, mes plus sincères condoléances et l’expression de ma profonde compassion.

    Tout en partageant avec vous les sentiments de tristesse pour cette douloureuse perte, à savoir la disparition de l’un des hommes d’État du Monde arabe, j’implore le Tout Puissant d’entourer le défunt de Sa Miséricorde, de l’accueillir en Son immense Paradis et d’inspirer les siens patience et persévérance.

    We Inna Lillahi We Inna Ileyhi Rajioune ».

    Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani

    AMI