Catégorie : Algérie

  • Algérie: L’Etat est déterminé à récupérer l’argent pillé

    Algérie: L’Etat est déterminé à récupérer l’argent pillé

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    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a réaffirmé jeudi la volonté de l’Etat et sa détermination à récupérer l’argent pillé et détourné vers l’étranger et ce, à travers l’activation d’une série de mécanismes juridiques dans le cadre des conventions internationales.

    Répondant aux questions des député lors du débat du Plan d’Action du Gouvernement (PAG), le Premier ministre a fait état de « l’adoption d’une approche globale concernant ce dossier (argent pillé) à travers la mise en place de mécanismes de coordination de haut niveau, outre le lancement d’une série de procédures avec les pays vers lesquels les fonds pillés ont été détournés ».

    Il a expliqué que cette approche passera par « l’activation des outils juridiques disponibles dans le cadre des accords internationaux bilatéraux et multilatéraux, notamment la Convention des Nations Unies contre la corruption ».

    En outre, ajoute le Premier ministre, « des mécanismes et des initiatives de coopération ont été activés dans le cadre d’organisations internationales spécialisées afin de suivre la traçabilité de ces biens, les localiser et échanger des informations à leur sujet ».

    Concernant le mécanisme de règlement à l’amiable pour la récupération des fonds pillés détournés vers l’étranger, M. Benabderrahmane a indiqué que ce mécanisme « s’est avéré efficace dans de nombreux pays et considéré comme une pratique idéale et efficiente dans la lutte contre la corruption.

    Cependant, il ne concerne pas les personnes physiques mises en cause, ni les sanctions prononcées à leur encontre, mais concerne plutôt les personnes morales, à savoir les sociétés étrangères impliquées dans des opérations de corruption, qui ont également bénéficié de ces fonds détournés dans le cadre de transactions et de projets, objet de pratiques de corruption.

    Il par ailleurs réitéré « la volonté de l’Etat de lutter sans relâche contre la corruption et les corrupteurs et de récupérer l’argent du peuple pillé, et ce par la mobilisation de toutes les institutions de l’Etat, y compris son poids diplomatique, dans le strict respect de la loi et de l’indépendance de la justice ».

    « L’Etat ne cédera sur aucun dinar volé ou détourné, ni aucune parcelle de terrain pillé ou détourné de sa vocation. C’est là une ‘Amana’ que nous veillerons tous à préserver ».

    Horizons, 16/09/2021

  • Algérie: L’APN approuve le plan d’action du gouvernement

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    Les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté, jeudi après-midi, à la majorité, le plan d’action du gouvernement lors d’une séance plénière présidée par le président de l’Assemblée, Ibrahim Boughali, en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, et des membres du gouvernement.

    Le plan a été adopté par 318 députés qui ont voté « oui » et 65 « non » sur 380 députés présents.

    Le plan d’action du gouvernement est axé essentiellement sur l’engagement de réformes structurelles destinées à relancer l’économie nationale et moderniser le système bancaire et financier.

    Il est composé de cinq chapitres, qui s’inspirent des 54 engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à savoir la consolidation de l’Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et le renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la défense nationale.

  • Le Nigeria et l’Algérie envisagent de réactiver le gazoduc transaharien

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    Le Nigeria et l’Algérie envisagent une infrastructure de transport de gaz pour le marché européen

    Le Nigeria et les principaux pays d’Afrique du Nord sont les fers de lance des investissements dans les infrastructures gazières pour acheminer le gaz vers les marchés européens.

    Le patron de la compagnie pétrolière publique algérienne Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé que les études techniques sur la future construction d’un gazoduc transsaharien étaient terminées et qu’Alger se préparait à des discussions avec le Nigeria et le Niger sur la construction du gazoduc.

    Selon un reportage du quotidien algérien El-Jaza’ir, Hakkar a fait cette annonce lors d’une interview avec la radio nationale Channel One, notant qu’un itinéraire pour la ligne avait été choisi.

    Un pipeline traversant l’immense désert du Sahara a été proposé depuis les années 1970, mais a été jugé d’un coût prohibitif et s’est heurté à une opposition sur plusieurs fronts, notamment des groupes environnementaux dans le delta du fleuve Niger, ainsi que le danger d’attaques militantes contre les équipes de construction et les canalisation terminée.

    S’il est achevé, il créera une nouvelle connexion entre les sources de gaz au Nigeria et les marchés européens, via les propres conduites de gaz de l’Algérie qui s’enfoncent profondément dans le désert.

    Hakkar a averti que « la décision de lancer un tel investissement » dépendrait fortement du prix du gaz qu’il transporterait, notant que depuis 2010, le prix était passé de 10 dollars par unité thermique à moins de 1 dollar en 2020.

    Mohamed Arkab, ministre algérien de l’énergie et des mines, a récemment indiqué qu’Alger accorderait « une attention particulière » à la concrétisation « rapide » du projet, « qui donnera un nouvel élan aux relations entre nos deux pays en termes de coopération technique et de capacité. renforcement. »

  • Algérie: Lourdes peines requises contre Melzi, Ouyahia et Sellal

    Algérie: Lourdes peines requises contre Melzi, Ouyahia et Sellal

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    PAR NAZIM B.

    Le procureur de la République près le pôle économique et financier de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé, hier, son requis dans l’affaire Hamid Melzi, ancien directeur de la résidence d’Etat (Sahel) dans laquelle sont poursuivis, en plus de l’accusé principal, les deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal déjà en prison après leur condamnation dans d’autres affaires de corruption.

    Le Parquet a, en effet, requis une peine de 7 ans de prison ferme et une amende de 4 millions de dinars à l’encontre de Hamid Melzi, 12 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars à l’encontre d’Ahmed Ouyahia, ainsi qu’une peine de 8 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars à l’encontre d’Abdelmalek Sellal.

    Par ailleurs, le procureur de la République a requis une peine de 4 ans de prison ferme et une amende de 5 millions de dinars à l’encontre des enfants de Melzi, à savoir Mouloud, Ahmed et Salim, alors qu’une peine de 3 ans de prison et une amende de 500 000 DA a été requise à l’encontre de son quatrième fils Walid.

    Dans la même affaire, le représentant du Parquet a également requis une peine de 6 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de dinars à l’encontre de l’ancien Directeur général de la compagnie nationale Air Algérie, Bekhouche Allache, 7 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars à l’encontre de l’ex-Directeur général d’Algérie Télécom, Choudar Ahmed.

    Une peine de 4 ans de prison ferme et une amende de 500 000 DA a également été requise contre de l’ex-Directeur de l’accueil et des résidences officielles, Fouad Cherit.

    A noter que le collectif de défense a entamé les plaidoiries au terme des réquisitions du Procureur de la République qui a auditionné les accusés et les témoins dans l’affaire qui a vu l’accusé principal, Melzi, porter des accusations contre l’ex-patron de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, en fuite à l’étranger, d’être à l’origine du «règlement de comptes» dont il se dit être victime.

    Au deuxième jour des auditions mardi, le juge a notamment auditionné l’accusé Hamid Melzi dans l’affaire de «blanchiment d’argent» révélée par l’enquête, tout comme il l’a interrogé au sujet du «rapport de ses enfants avec son activité et son poste d’ancien directeur de la résidence d’Etat depuis 1997».

    Les questions du juge ont porté sur l’entreprise VitaJus et sur les biens réels de Melzi qui s’est contenté de dire qu’il «n’était pas propriétaire de maison et disposait d’un seul véhicule».

    Placé en détention provisoire depuis mai 2019, Hamid Melzi est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont blanchiment d’argent, transfert de biens provenant de la criminalité, abus de fonction à l’effet d’accorder d’indus privilèges, incitation d’agents publics à exploiter leur influence en vue de violer les lois et réglementations en vigueur, outre la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

    Reporters, 16/09/2021

  • Transport maritime: Pourquoi l’Algérie doit se doter de sa propre flotte

    Transport maritime: Pourquoi l’Algérie doit se doter de sa propre flotte

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    Au cours des dernières décennies, le commerce maritime mondial s’est développé de manière presque exponentielle, à mesure que la sous- traitance des activités de fabrication des sociétés américaines et européennes se développait, sous l’effet de la mondialisation économique.

    L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a rendu les chaînes d’approvisionnement mondiales pour la livraison des marchandises plus fragiles que jamais dans l’histoire. L’augmentation du coût du transport maritime par conteneurs témoigne de cette fragilité.

    À cette augmentation des prix s’ajoutent d’énormes pénuries de main-d’œuvre dues aux mesures mondiales prises contre le Covid.

    L’Algérie a trop longtemps dépendu de navires loués, perdant et du temps et de l’argent. Le moment est venu de se doter d’une flotte importante, synonyme de rentabilité et de souveraineté, mais aussi d’efficacité et de compétitivité à l’ombre de règles iniques édictées aux pays émergents par les maitres du monde.

  • Maroc: Flagrants délires à Marrakech

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    Paris-Marrakech: luxe, pouvoir et réseaux, un livre de Ali Ammar et Jean-Pierre Tuquoi

    C’est une enquête très fouillée et d’une brûlante actualité menée par ces deux journalistes experts du Maghreb.

    Comment expliquer le silence tombal observé par des officiels français sur le grave scandale Pegasus, un logiciel dont a usé le Makhzen à satiété pour espionner même le président Emmanuel Macron?

    Pourquoi Paris acquiesce les exactions répétées des forces marocaines contre le peuple sahraoui? Qui ne dit mot consent: quel intérêt a la France quand elle admet les intentions expansionnistes du Royaume et détourne le regard sur les attitudes bellicistes marocaines contre l’Algérie? La réponse se trouve dans Paris-Marrakech: luxe, pouvoir et réseaux, un livre publié, il y a quelques années, par Ali Ammar et Jean-Pierre Tuquoi. C’est une enquête très fouillée et d’une brûlante actualité menée par ces deux journalistes experts du Maghreb.

    «Marrakech, une ville française?», s’interrogent-ils dans l’introduction de l’ouvrage pour planter le décor d’une ville que l’ancien Premier ministre britannique, le glorieux Winston Churchill, peintre à ses heures perdues, avait qualifiée de « Paris du Sahara».

    Les deux journalistes nous font voir, par le trou de la serrure, la face sombre des relations franco-marocaines, qui se nouent derrière les murs de la ville ocre. Ils décrivent le gratin politique français et des hommes d’affaires convergeant vers Marrakech, pour faire bon ménage où se nouent l’affairisme, les conflits d’intérêts et les histoires de moeurs légères.

    De Nicolas Sarkozy à Dominique Strauss-Kahn, de Bernard – Henri Lévy à Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi, les hommes politiques, de droite comme de gauche, les intellectuels de tous bords, les patrons du CAC 40, sans parler des vedettes du show-biz, des ambassadeurs et des vedettes de la télévision cotés à Paris, se retrouvent chez eux à Marrakech.

    Le flux d’informations croustillantes qui ont alimenté notre imagination n’étaient pas toutes fausses. On est même souvent très loin de la réalité. Le livre rapporte que l’on est bien dans le royaume de la prostitution. «Elles seraient 20000 âgées de 16 à 30 ans à offrir leurs services contre la somme de 15000 euros par mois pour les plus sollicitées. La passe furtive, elle, se négocie autour de 10 euros dans les bosquets attenants aux murs de la Koutoubia, la vénérable mosquée du XIIIe siècle, symbole de la cité».

    Tarifs identiques, notent encore les deux journalistes, dans les jardins du centre-ville et sur la fameuse place Djemaâ El-Fna, lieu de la drague que les habitants de Marrakech ont rebaptisée le «souk des pédés». Paris-Marrakech, nous plonge dans un décor féérique de Es-Saâdi, un palace de cinq étoiles dont la milliardaire? Liliane Bettencourt? en a longtemps été une inconditionnelle, en particulier de son restaurant, connu depuis un demi-siècle comme la meilleure table du Maroc.

    Cet hôtel dégoulinant de luxe n’est pas ce qui se fait de mieux à Marrakech. Le summum c’est le Royal Mansour, un palace classé en 2011 parmi les hôtels «les plus extraordinaires du monde» par le Conde Nast Traveler, la bible des touristes huppés.

    C’est dans ces lieux luxueux que le gratin français se prélasse. Une invitation tous frais payés à un festival de musique, à un colloque, à l’inauguration d’un palace, une exposition… rien de tel pour se faire des obligés français qui auront à coeur de renvoyer l’ascenseur (…)

    La liste des amis de la monarchie a beau être très fournie, elle n’et jamais close. L’obsession quotidienne pour les «guetteurs» marocains postés en France est de recruter encore et encore de nouvelles têtes.

    On comprend pourquoi Paris restera toujours du côté de Rabat quelles qu’en soient les dérives et les événements. Ni l’attentat du café l’Argana en 2011 qui a coûté la vie à 17 personnes, dont huit Français, ni l’arrivée en force des islamistes du PJD au pouvoir en 2012, ni les scandales de pédophilie encore moins les bisbilles politiques comme la convocation par le juge d’instruction du patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi, en 2014, pour s’expliquer sur une affaire de torture, n’ont eu raison de l’engouement des Français pour Marrakech.

    Les plaisirs sexuels, la chair fraîche dans un riad de la médina, au bord de la piscine d’un palace, ou dans une villa au coeur de la palmeraie, enivrent la France d’en haut.

    Brahim TAKHEROUBT

    L’Expression, 16/09/2021

  • Algérie: Qui va combattre les voleurs et les corrompus ?

    Algérie: Qui va combattre les voleurs et les corrompus ?

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    par Maâmar Farah

    Cette dernière Halte estivale de la saison reproduit une chronique datant de 2008. Elle a été écrite après les scandales Khelifa et Chakib Khelil mais avant l’époque dorée de la corruption qui touchera tous les secteurs quand, suite à la paralysie de Bouteflika, le pouvoir présidentiel sera monopolisé par une caste illégale et prédatrice. Ce cri du cœur n’aura servi à rien…

    Ce pays a un grave problème à régler avec la morale. Nous ne pouvons pas parler de développement durable, de mutations socioéconomiques patentes, de démocratie et de liberté tant que nous traînerons, comme de lourds boulets rattachés à notre conscience collective, ces graves affaires de corruption qui défrayent la chronique et découragent tout effort honnête.

    La corruption est devenue un acte normalisé et un secteur d’activité florissant, structuré et institutionnalisé. Le marketing a ses règles que la morale ne connaît pas. Les fameux 10% et les transferts vers des comptes bloqués en Suisse sont des affaires ordinaires. Que cet argent se retrouve au Panama ou à Tataouine-les-Bains n’est pas le problème ! Il serait peut-être temps que les nouveaux services secrets s’occupent de ces millionnaires en euros qui n’ont ni gagné au loto français, ni hérité une parente en Ecosse. On sait ce qu’il est advenu de certaines enquêtes menées par le DRS ancienne version. Le nouveau devrait nous montrer de quoi il est capable dans ce domaine, à moins qu’il n’ait plus aucun rôle à jouer dans la répression du crime économique ; ce qui serait une catastrophe !

    L’ancienne-nouvelle mode chez les corrompus et les voleurs est d’acheter des biens immobiliers dans les quartiers huppés des capitales européennes. Il serait temps de leur demander de s’expliquer sur l’origine de telles fortunes, car ces messieurs ont piqué tellement de dinars que cela «ne remplit plus leurs yeux», comme on dit en langage populaire. Passe encore sur les études de leur progéniture, payées sur les caisses de l’État et les soins à l’étranger, dans les cliniques réputées, pour de petits bobos qui peuvent être traités ici, par des médecins algériens qui n’ont rien à envier à leurs homologues étrangers. À ce propos, je reste toujours perplexe devant l’hypocrisie de beaucoup de nos hauts fonctionnaires qui expriment en public leur satisfaction à propos des «acquis du secteur de la santé algérien», mais qui préfèrent se confier à des toubibs étrangers ! Drôle de logique d’une partie de la direction du pays et même de l’opposition qui trahit la confiance placée en elle par le peuple.

    Cette digression m’amène à parler aussi de la dilapidation de l’argent public qui est utilisé pour se pavaner dans le luxe, car cette caste, souvent issue de milieux jadis écrasés par la misère et le dénuement, veut rattraper le temps perdu et se venger sur le sort ! Arrivistes à souhait, ces gens-là font tout pour effacer de leur mémoire les privations du passé. Un simple calcul sur la base de leur fiche de paie indique clairement qu’ils ne pourront jamais amasser le dixième de ces sommes faramineuses au cours de toute une vie de labeur. Enfin, labeur, voilà un terme inapproprié pour ces blagueurs en costume cravate qui nous racontent des histoires pour nous endormir.

    Boumediène vivait dans un trois-pièces et n’avait pas plus de 600 dinars en banque à sa mort. Son ultime voyage à Moscou, imposé par ses médecins, aura été de courte durée et il est revenu pour être traité à l’hôpital Mustapha-Pacha où il est mort d’ailleurs. Et même si des sommités mondiales sont venues à Alger pour étudier son cas, même si des équipements ont été commandés en dernière minute pour traiter sa maladie, l’homme a su donner à son ultime bataille, celle qu’il a menée courageusement contre la maladie, l’image d’un Algérien soigné en Algérie dans un établissement hospitalier populaire qui est aussi le symbole de ce que la santé publique algérienne avait de meilleur ! Sa mort à l’étranger aurait donné au peuple le sentiment qu’il y a une médecine à deux niveaux, l’une pour la caste au pouvoir et les riches et l’autre pour monsieur Tout-le-monde.

    Quelle confiance accorder à des gens qui n’ont pas… confiance dans les hôpitaux de leur pays ? Quel crédit donner à leur discours sur l’amélioration des conditions de vie, de l’école et de la sécurité quand ils préfèrent les produits occidentaux de luxe pour se nourrir et s’habiller, envoient leurs gosses étudier à l’étranger et prennent une armée de barbouzes pour se protéger dans leurs déplacements ?

    Elle est belle l’Algérie. Hier, à l’heure du socialisme, ils nous menaient en bateau en faisant de belles phrases sur l’engagement révolutionnaire, la justice sociale et l’égalité des chances. Dès qu’ils achevaient leurs discours, ils montaient dans des limousines et s’en allaient vers leur vie de nababs. Nous étions les dindons de la farce. Nous les avons tellement crus que nous avons été nombreux à faire don de nos terres à la Révolution agraire. Mais, nous ne regrettons rien ! Nous avons mené avec courage, énergie et dévouement la grande bataille pour le socialisme et quand ils sont venus nous dire que ce système n’arrange plus les affaires de l’Algérie, nous les avons encore crus. En fait, ils avaient tellement amassé d’argent qu’il leur fallait l’investir dans des créneaux porteurs ici même. Ils décident le matin et investissent le soir. Prête-noms, filles et fils gâtés ramenés d’Amérique ou d’Europe : vite, vite, il faut faire le max d’affaires avant qu’un semblant de transparence ne vienne tout gâcher ! Le peuple n’a rien vu venir de cette «reconversion». Les apparatchiks, si ! Débrouillards invétérés, ils se retrouvent toujours aux meilleures loges ! Dans le socialisme ou le capitalisme ! Et même dans le trabendisme, système qu’ils ont créé sur mesure pour leurs vastes ambitions mercantiles. Ou encore dans leur dernière trouvaille : l’islamisme… Et puis, il y eut l’affaire Khalifa, la goutte qui a fait déborder le vase, l’énorme scandale qui a éclaboussé presque tout le monde. Depuis le procès sans relief qui a permis de régler leurs comptes aux sous-fifres, en épargnant les éternels «intouchables», nous savons que la justice ne pourra rien contre ces monstres tant qu’elle sera maintenue dans la dépendance du pouvoir politique et le jeu des clans.

    Car la clé de voûte de ce système de la corruption est le secteur de la justice. Quand on met fin aux fonctions du procureur courageux qui a poursuivi Chakib Khelil, on se demande si le mot justice a encore un sens dans ce pays ! Si l’on veut réellement combattre la corruption dans la justice, on peut le faire facilement ! Une manière efficace de lutter contre cette corruption est de rapprocher les justiciables de la justice en les poussant à dénoncer toutes les carences et les déviations (…)

    La corruption peut demain prospérer et atteindre des niveaux insoupçonnables si l’on n’y met pas un terme aujourd’hui. Les affaires qui secouent le monde politique sont si nombreuses qu’il n’est plus possible de les occulter ou d’en réduire l’impact. C’est une réalité connue de tous et les organisations mondiales non gouvernementales qui ont classé notre pays dans des positions peu honorables le savent mieux que d’autres. Allons-nous encourager les voleurs et les corrompus ou, au contraire, nous réveiller brutalement d’un long cauchemar pour que vérité et justice soient confortées dans un pays où l’une et l’autre ont subi les pires outrages ?

    Au moment où les masses populaires peinent sous le fardeau d’une vie devenue impossible, au moment où le pouvoir d’achat croule sous le coup des augmentations successives du coût de la vie, sans que les salaires y apportent les correctifs nécessaires, au moment où tout un pays se fige dans une position d’abandon total, les quelques actions de replâtrage social, bien en deçà des besoins réels des populations, ne semblent pas en mesure de redonner cet espoir dont nous avons tant besoin ! Au contraire, la corruption et les injustices qu’elle provoque finissent par décourager les plus braves. Les cadres qui bâtissent, par le travail et la probité, l’avenir du pays, tous les intègres, les profs des lycées et des universités qui connaissent des fins de mois difficiles, les magistrats propres et tous les directeurs qui ont su échapper au complot du dinar, tous ceux-là sont au bord de la ruine morale.

    Le mal continuera-t-il de malmener le bien dans ce pays qui attend, depuis des lustres, de retrouver le chemin de la Justice ? La vraie, pas celle qui se cache dans les Palais…
    M. F.

    Chronique publiée sous ce titre le 13 mars 2008.

    Le Soir d’Algérie, 16/09/2021

  • La stabilité de l’Algérie? Pourquoi mobiliser de grands esprits pour en parler?

    La stabilité de l’Algérie? Pourquoi mobiliser de grands esprits pour en parler?

    Algérie, stabilité, unité nationale, développement durable, #Algérie,

    Puisque c’est un devoir, un fait d’expérience quotidien dans tous les domaines et sur tous les fronts. Mais la stabilité primordiale, celle qui est la matrice de l’unité nationale, du développement durable, c’est la nature même des voies et outils conceptuels que tout un chacun emploie pour appréhender les conditions de cette stabilité. Celle-ci commence par la mise en valeur de la citoyenneté automatiquement suivie par le civisme, par le verbe et le langage de la solidarité pour qu’ensuite interviennent la mobilisation et la vigilance.

    C’est déjà une théorie de fait. Il y aurait une mobilisation et un engagement passionnant pour imposer collectivement la tranquillité et la quiétude tant politique, démocratique que sociale. Une mobilisation qui scande et soutient les étapes du renouveau national. L’expression rejette a priori la rigidité cadavérique de la citoyenneté et du civisme.

    Cela implique, en l’occurrence, un dynamisme ascendant vers la quiétude sociale et politique et ouvre la voie grande à la poursuite du développement durable. Comme toujours, il y a une hiérarchie des sociétés, dont les plus éminentes, les plus émancipées politiquement sont celles qui arrivent aujourd’hui en tête de l’accumulation des biens de la mondialisation. Les sociétés attardées, dit-on, souffrent d’un décalage. Mais un décollage peut récompenser leurs efforts si elles se conforment au modèle qui les devance de plusieurs étapes.

    Dans tous les cas, le critère d’appréciation, est essentiellement qualitatif et repose sur les indicateurs de la prise de conscience individuelle et collective. Or, même à ce niveau, il y a maldonne. Aujourd’hui, en termes absolus, ce sera d’éviter le piétinement du climat général, c’est-à-dire dans ce sens que, l’action telle que celle qui cherche à dominer aujourd’hui le paysage national en terme de pratiques politique et démocratique sinueuses, et qui d’ailleurs se font de plus en plan dénoncer, voire rejeter par l’opinion.

    Aux yeux de celle-ci c’est une forme de vulgarité et donc un péché originel particulièrement vicieux et sadique pour tous ceux et celles qui en acceptent la problématique. En effet, elle aiguille mal l’esprit citoyen, puisqu’elle ne lui laisse pas le loisir de réfléchir tranquillement à ce renouveau national, partant, sur la voie pour y parvenir ou à surmonter les défis et enjeux de la conjoncture actuelle.

    La frustration sera sûrement très grande pour ceux qui se laissent prendre à ce  » génie  » de formule politicienne. Un piège engageant l’énergie créatrice de la société algérienne dans les impasses stériles. Mais il y a plus grave. Les pratiques politiques et démocratiques en vogue, sous leur apparence  » neutre  » de simples faits ou de constats sociopolitique et socio-économique, tendent à occulter les liens et la symbiose entre l’Etat et le peuple.

    Dans le même désir, on omet de relever, de faire référence et de reconnaître les acquis populaires sur le plan politique, économique et social. On s’abstient de dire aussi que la stabilité du pays, aujourd’hui, est nationale que, l’Algérie occupe une bonne place dans le concert des nations.

    La façon de toutes les critiques qui s’élèvent, émises jusqu’ici par l’opposition relèvent de l’approche anatomique plate et éclaboussée. La réalité et la philosophie du pouvoir, de son programme politique sont complètement ignorées. Mais l’opposition omet de reconnaître, qu’elle s’est transformée en une case qui renferme de nombreux nerveux, que les creux de son élan correspondent en termes de causalité physiques et politiques, aux protubérances que l’on voit dans un chemin impraticable et plein de nids de poule. C’est donc un mystère politique et une malédiction inguérissable, induits et injectés en grande partie à l’extrême dans la société et entretenue pour des desseins inavoués.
    R. N.

    Le Maghreb.dz, 16/09/2021

  • Algérie: l’ex diplomate ou l’histoire à reculons

    Algérie: l’ex diplomate ou l’histoire à reculons

    Algérie, Lakhdar Brahimi, guerre de libération, France, colonisation, #Algérie,

    par Madjid Khelassi

    Lakhdar Brahimi , diplomate au long cours et ancien ministre algérien des affaires étrangères, s’est fendu d’une sortie pour le moins inattendue voire surprenante.

    Interrogé par le quotidien français Le Monde , sur le retrait américain d’Afghanistan après 20 ans de présence, l’ancien diplomate a répondu: «Ce n’est pas une défaite militaire, comme de nombreux médias l’ont laissé entendre. C’est comme pour les français en Algérie. Ce sont les États-Unis qui ont décidé de partir» !

    Et vlan ! La levée de bouclier est bruyante. Et l’ancien chef de la diplomatie algérienne est cloué au pilori de sa déclaration.

    Mais quelle tempête a pu se produire sous le crâne de Lakhdar Brahimi, pour qu’il fasse ce parallèle saugrenu et toucher à la sacro-sainte guerre d’indépendance, se demande la vox populi?

    Âgé de 87 ans, le diplomate serait- il dans un si piteux état de réflexion, pour pondre une si légère déclaration?

    Le représentant d’une organisation des anciens combattants algériens, trouve que Mr Brahimi «hallucine». Le malaise est là. Et la temporalité de la déclaration hors du temps.

    Reste le parallèle qui toune au dérapage. Il y’a comme une délectation bonhomme à déraper, chez certains ex hommes politiques.

    Et voila que Mr Brahimi qui n’habite sûrement pas l’Algérie, se la joue au dessus de l’histoire, surtout si celle-ci date de 60 ans.

    Et puis «Le Monde» est d’une certaine hauteur…donc il faut être à cette hauteur…du déni. Sinon la presse Hexagonale vous boudera.

    Révisionniste l’ex diplomate algérien? Ou se fait -il l’apologue d’une histoire à rectifier, à contester?

    En s’épanchant sur l’Algérie, alors qu’il était questionné sur l’Afghanistan, il se fait le sourcier d’une eau trouble dans laquelle il mélange la petite et la grande Histoire.

    Questionné d’une manière simple sur l’inattendu retrait américain, par un journaliste du Monde, Lakhdar Brahimi. a laissé enfler sa voix jusqu’à la prophétie, pour s’égarer ensuite dans les ornières de l’analyse inutile. L’ex diplomate ou l’histoire à reculons. C’est vain, pathétique et nullissime.

    La Nation, 16/09/2021

  • Algérie-Maroc: Belani dément toute médiation

    Algérie-Maroc: Belani dément toute médiation

    Algérie, Maroc, médiation, #Algérie, #Maroc,

    L’ALGÉRIE N’A SOLLICITÉ AUCUNE MÉDIATION POUR UN RÉTABLISSEMENT DE SES RELATIONS AVEC LE MAROC : Belani cloue le bec au Makhzen

    L’envoyé spécial du président de la République, Amar Belani, chargé du Sahara occidental et du Maghreb a démenti, dans une déclaration, faite hier à Echorouk news, la prétendue tentative de l’Algérie d’obtenir une médiation des Émirats arabes unis, pour le rétablissement de ses relations avec le Maroc.

    Tout en prêtant cette rumeur à des sites, sous les ordres du makhzen, spécialisés dans les fake-news, il a affirmé que les autorités algériennes ont pris une décision souveraine qui découle d’une longue analyse de la situation des relations entre Alger et Rabat et qui ont connu, ces derniers temps une crispation en raison de l’attitude inamicale et hostile du Maroc.

    « C’est une décision de principe et souveraine nous n’allons pas la négocier », a estimé M. Belani qui a inscrit les rumeurs relayées par certains sites aux ordres du Makhzen dans le cadre de la guerre électronique que mènent le Maroc et son nouvel allié, Israël, à l’Algérie.

    Il faut rappeler, dans ce contexte, que les autorités algériennes ont été claires dans leur approche en affirmant que la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est un acte réfléchi et bâti sur la conviction que le voisin de l’Ouest a foulé aux pieds les principes de bon voisinage et de fraternité qui unissent les deux peuples pour verser dans une entreprise de déstabilisation et commettre des actes hostiles et inamicaux.

    La presse proche du Makhzen a tenté, ces derniers jours, de prêter à Alger sa volonté de quémander, tantôt la médiation de Paris et tantôt la médiation de l’Égypte et des Émirats pour rétablir ses relations avec Rabat.

    Les autorités algériennes, qui observent l’agitation du makhzen et ses relais, ont rappelé qu’elles refusent toutes médiations et que le Maroc se doit de cesser ses actes hostiles, de faire son mea culpa après les déclarations de son ambassadeur à l’ONU et les menaces du ministre israélien des Affaires étrangères proférées à partir de Rabat, tout comme il doit montrer sa volonté, par des actes concrets et sincères, de négocier le lourd dossier du contentieux entre les deux pays.

    Le makhzen, qui croyait bien faire en quémandant le soutien d’Israël à sa politique coloniale et expansionniste ne s’attendait pas à une réaction ferme des autorités algériennes. Son coup de bluff, il en paye aujourd’hui les conséquences aussi bien sur le plan politique que social ou économique. Sur le plan politique, son activisme pour faire admettre Israël à l’Union africaine, comme observateur, a subi un échec puisque plusieurs pays africains et la Ligue arabe, ont apposé leur véto au projet.

    De plus, l’administration Biden a fait connaître à Rabat qu’elle ne reconnaissait pas sa souveraineté sur les territoires du Sahara occidental qu’elle considère comme occupés. L’attitude du nouveau pensionnaire de la Maison blanche est en totale contradiction avec celle de son prédécesseur, Donald Trump, qui concepteur d’un marché de dupe, qui a permis à Israël de mettre un pied au Maghreb.

    Sur le plan social, le peuple marocain continue de rejeter la normalisation des relations de son pays avec l’entité sioniste et la colère sourde pourrait provoquer une explosion sociale dans les prochains jours. En sus, la décision de l’Algérie de ne pas renouveler le contrat du gazoduc « Maghreb Europe », inattendue pour le palais royal, fait perdre à Rabat les royalties qu’il percevait du passage de ce gazoduc ainsi qu’un quota de gaz qui lui permettait de couvrir une large partie de sa demande nationale.

    À noter qu’en 2019, le Maroc avait engrangé, du passage de ce gazoduc, 51 millions de dollars. C’est dire que Rabat perd beaucoup en engageant un bras de fer avec son voisin de l’Est.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 16/09/2021