Catégorie : Algérie

  • Des banques étrangères pour financer des projets dans la pétrochimie

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    Le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a fait savoir que des banques étrangères sont prêtes à financer des projets dans le domaine de la pétrochimie en Algérie. Pour la réalisation de ces projets, M. Hakkar a expliqué que « nous nous adressons en priorité aux banques locales pour les financer ». Mais, si les fonds locaux s’avèrent « insuffisants, nous ferons appel aux banques étrangères », a-t-il dit.

    « Elles nous ont proposé des financements de projets à des taux intéressants (autour de 1%) », a déclaré le PDG de Sonatrach, qui est intervenu lors du Forum de la radio Chaîne 1.

    Il a souligné que 2020 a été une année « difficile pour toutes les compagnies », y compris pour Sonatrach, en raison de la pandémie du coronavirus (Covid-19). À ce propos, il a noté que les investissements dans les hydrocarbures ont baissé de « 1 000 milliards de dollars ».

    Hakkar a rappelé que Sonatrach a investi seule environ « 17 milliards de dollars depuis 2005 » dans l’objectif de « reconstituer » ses réserves en hydrocarbures.

    Au sujet des activités de Sonatrach à l’international, Toufik Hakkar a fait savoir que le gisement de Camisia, au Pérou, rapporte entre « 100 millions à 150 millions de dollars » à Sonatrach annuellement. Il a également indiqué que la compagnie nationale envisage de reprendre ses activités au Niger où elle compte dans son portefeuille une « découverte d’hydrocarbures »

  • Algérie: Les dix chantiers pour relancer l’économie

    Algérie: Les dix chantiers pour relancer l’économie

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    Le plan d’action du Gouvernement est actuellement en débat à l’Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement. Il a été présenté par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane, lundi 13 septembre 2021.

    La relance de l’économie prend une grande place dans ce plan applicable jusqu’à 2024. Voici ce que prévoit le Gouvernement pour redynamiser l’activité économique dans ce plan.

    1- Banques

    – Densification du réseau bancaire et des assurances pour un accès aux mêmes prestations au niveau national. – Déploiement des banques algériennes à l’étranger. – Digitalisation et internationalisation du système bancaire algérien pour réduire les délais de paiement. – Création d’une banque postale. – Accélération du processus de modernisation des systèmes de paiement. – Révision de la politique de change. – Restructuration des bilans des banques et restauration de leur solvabilité. – Réactivation du rôle du taux d’intérêt, « comme instrument indirect de la politique monétaire ». – Captation de la masse monétaire circulant dans le secteur informel. – Récupération des fonds disponibles dans le marché informel, pour les réintégrer le circuit officiel. – Mise en oeuvre de la finance islamique (sukuk et takafoul) pour capter des épargnes hors des secteurs bancaires. – Amélioration de l’offre des titres sur le marché financier. – Redynamisation de la bourse par le développement de produits adaptés à la situation économique actuelle. – Lutte contre le marché informel de la devise. – Mise à niveau du cadre de supervision de la Banque d’Algérie aux standards internationaux. – Mise en place d’un cadre réglementaire applicable aux sûretés mobilières. – Renforcement qualitatif du système d’information de la centrale des risques. – Mise en place d’un cadre réglementaire et de supervision de la micro-finance et du capital-risque. – Introduction en bourse de deux banques publiques. – Réorganisation de la bourse dans le sens du renforcement de la gouvernance des sociétés de marché. – Révision de l’ordonnance 95/07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances. – Transformation de la Caisse Nationale du Logement (CNL) en banque de l’habitat.

    2- Secteur Public Marchand (SPM)

    – Évaluer les capitaux du secteur public marchand, notamment le management des Groupes/ Holdings industriels et les Entreprises Publiques Economiques(EPE). – Engager une restructuration du Secteur Public Marchand à la lumière des audits engagés. – Ouvrir le capital des entreprises publiques. – Réviser le cadre juridique régissant les participations de l’État, de l’entreprise publique et du partenariat. – Encourager l’initiative des dirigeants des entreprises publiques avec la révision du statut des organes de gestion. – Dépénaliser l’acte de gestion et instaurer des contrats de performances.

    3- Gouvernance des entreprises publiques

    – Relancer les activités des Entreprises Publiques Économiques et/ou les unités à l’arrêt et développer une démarche de valorisation de leurs actifs inexploités par un partenariat public-privé national ou étranger. – Étudier les mesures financières pour la relance de l’activité des entreprises exportatrices. – Généraliser la mise en place de structures de R&D et fab-labs en vue de promouvoir l’innovation.

    4- Climat d’investissement

    – Donner davantage de stabilité juridique et institutionnelle aux investisseurs avec la réforme du code de l’investissement. – Dématérialiser les procédures administratives, réduire les délais de traitement des dossiers. – Lutter contre la bureaucratie à travers une commission d’arbitrage sur les relations administration-investisseurs. – Renforcer la coordination entre les organismes en charge de l’investissement pour une intervention publique efficace. – Mettre en place un mécanisme d’évaluation et de suivi du climat des affaires.

    – Créer un organisme de veille et d’intelligence économique. – Mettre en place des systèmes d’information économique et une cartographie des opportunités d’investissement.

    – Favoriser la disponibilité d’instruments de financement appropriés (Crédit-bail, capital-risque,..).

    – Appliquer des taux d’intérêts attractifs dans le cadre de contrat d’engagement sur le résultat. – Encourager le leasing immobilier. – Faciliter l’accès au crédit pour les micros entreprises.

    – Prioriser les entreprises dont le domaine d’activité ne sollicite pas de recours à la devise. – Élargir les prérogatives du guichet unique pour jouer le rôle d’un vrai centre de services aux investisseurs.

    – Renforcer la digitalisation de toutes les administrations et les interconnecter.

    – Faire appel à la diaspora en lui garantissant des avantages incitatifs.

    – Assurer une sécurité juridique aux investisseurs.

    – Mettre en place un mécanisme d’évaluation régulière avec des indicateurs bien identifiés (ex : délai de création d’une entreprise, d’un acte,…).

    – Mettre en place un simulateur de la qualité institutionnelle, pour améliorer le classement de l’Algérie à l’international, en matière d’attractivité des investissements.

    – Mettre en place un système adéquat d’administration électronique pour centraliser l’ensemble des démarches administratives pour les entreprises et les particuliers.

    5- Développement de l’entreprenariat

    – Accompagner les entreprises créées dans le cadre de l’ANADE, l’ANGEM, et la CNAC qui font face à des difficultés.

    – Inculquer la notion de l’entreprenariat dans les cycles d’enseignement. – Alléger les procédures administratives et réglementaires, quant à la formalisation des entreprises.

    – Faciliter l’accès aux marchés des facteurs de production par la mise à disposition de terrains pour l’investissement et l’assouplissement de la réglementation du travail.

    – Mettre en place des mécanismes d’incitation à l’investissement en faveur des projets dans les secteurs des mines, de l’Industrie pharmaceutique, des énergies renouvelables, de l’agriculture…

    – Encourager l’émergence de sociétés d’experts, oeuvrant dans la capitalisation des métiers, expertises et savoir-faire.

    – Promouvoir l’entreprenariat au Sud, dans les hauts plateaux et dans les zones d’ombre.

    – Création du statut de l’auto-entrepreneur.

    – Réviser le dispositif lié au foncier destiné à l’investissement afin de lever définitivement les contraintes.

    6- Foncier industriel

    – Confier le dispositif d’octroi, de gestion, de création de zones industrielles à une agence qui disposera d’une expertise technique en la matière.

    – Simplifier et optimiser l’allocation de la ressource foncière. – Renforcer l’offre foncière destinée à la réalisation de projets d’investissement industriel.

    – Encourager le développement et l’équipement des zones industrielles publiques et privées, par l’ouverture aux privés.

    – Mettre en place un dispositif de récupération des terrains affectés en toute propriété et destinés aux projets d’investissement, restés non exploités ou détournés de leur vocation initiale.

    – Revaloriser les assiettes foncières récupérées en vue de leur réaffectation aux véritables investisseurs sur la base d’une concession non convertible en cession.

    – Actualiser la cartographie du patrimoine foncier national.

    – Poursuivre la réalisation de nouvelles zones industrielles notamment au niveau des hauts plateaux et du Sud.

    7- Industrie

    – Créer un organisme doté des prérogatives requises pour gérer les différents dispositifs réglementaires accordant des avantages douaniers et fiscaux aux entreprises industrielles afin d’assurer un meilleur ciblage de ces avantages. – Encourager et orienter ces entreprises à s’organiser en associations professionnelles à l’effet de renforcer la synergie dans leur activité et leur intégration industrielle. – Orienter les investissements industriels vers les domaines disposant d’importants potentiels et procéder à l’identification des activités en régression.

    8- Agriculture

    – Favoriser les cultures stratégiques et industrielles (Céréales, Colza, Maïs, Betterave sucrière, etc.) – Promouvoir l’investissement privé à travers la facilitation de l’accès au foncier. – Mettre en place des pôles agricolesintégrés. – Dynamiser les programmes de production des semences, plants et géniteurs. – Moderniser l’agriculture par l’intégration de l’innovation et de la numérisation. – Promouvoir les exportations des produits agricoles. – Renforcer des dispositifs de régulation, à travers les différentes plateformes logistiques. – Moderniser les systèmes de veille et de contrôle sanitaire vétérinaire et phytosanitaire. – Étendre les superficies irriguées. – Lancer le dispositif de traçabilité de la farine panifiable. – Développer le foncier agricole, à travers la promotion de l’investissement dans le Sud. – Récupérer les terres non travaillées. – Renforcer les capacités logistiques pour une régulation optimale des productions. – Renforcer l’encadrement financier, de l’assurance agricole et de la protection sociale. par l’institution du Crédit Mutuel Rural (CMR). – Renforcer l’assistance technique pour améliorer le savoir-faire des agriculteurs.

    9- Pêche et des ressources halieutiques

    – Relance de l’élevage halieutique avec l’accompagnement des investissements dans l’aquaculturemarine à grande échelle.

    – Lancement de l’aquaculture d’eau douce dans les zones continentales et sahariennes.

    – Développement de la pêche de grand large, à travers l’extension de la flotte.

    – Amélioration de l’exploitation responsable de la pêche artisanale et côtière.

    – Poursuite des réformes du mode de gestion des ports de pêche.

    – Développement de la construction, de la réparation et de la maintenance navales avec des capacités nationales.

    – Encouragement de la PME, de la microentreprise et des Start-up à l’export à travers les dispositifs existants (ANADE, CNAC, ANGEM).

    – Création d’un mécanisme économique de régulation du marché des produits halieutiques.

    – Mise en place d’un réseau national de halles à marées fonctionnelles.

    – Intégration de la vente des produits de la pêche au niveau de trois marchés de gros.

    – Amélioration des conditions socio-économiques des professionnels de la pêche et de l’aquaculture.

    10- Tourisme et artisanat

    – Mettre en oeuvre un « plan destination Algérie » par le soutien de l’action des agences de voyage.

    – Faciliter les procédures de visas au profit des touristes étrangers.

    – Encourager le recours aux formules incitatives de voyage par le biais des vols charters.

    – S’appuyer sur l’apport des représentations diplomatiques algériennes à l’étranger.

    – Favoriser l’émergence de pôles touristiques d’excellence, répondant aux standards internationaux, au niveau du Sud

    – Moderniser le parc hôtelier public.

    – Mettre en place des circuits touristiques thématiques

    – Réaliser des structures touristiques légères au titre du développement durable.

    – Rehausser la qualité des prestations de service au niveau des normes internationales.

    – Encourager des différentes formules de partenariat public- privé dans des projets. d’investissement touristique.

    – Réactiver le Conseil national d Tourisme CNT, afin d’assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs.

    – Élaborer un projet de loi d’orientation sur le tourisme.

    – Promouvoir des activités artisanales et protéger les produits de l’Industrie artisanale nationale.

    – Lutter contre la contrefaçon en matière de produits artisanaux par rapport à ceux importés.

    – Professionnaliser les opérations de promotion et des produits issus de l’artisanat sur le marché.

    – Soutenir financièrement les activités de l’Industrie artisanale.

    – Encourager l’entrepreneuriat féminin, le travail domestique, l’entrepreneuriat dans les zones rurales.

  • Algérie: L’Etat veut sévir contre la corruption, blanchiment d’argent, crime organisé et cybercriminalité

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    Au courant de cette année, il sera procédé à la mise en place du conseil national de la justice. Aïmene Benderrahmane a, devant les élus de l’Assemblée, mis l’action sur la poursuite inconditionnelle de la lutte anti-corruption par le renforcement des mécanismes de contrôle entre autres la cour des comptes. Une lutte implacable sera accordée à la lutte contre le blanchiment d’argent, le crime organisé et la cybercriminalité.

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué lundi à Alger que le Plan d’action du Gouvernement sera concrétisé par l’adoption de “feuilles de route” sectorielles élaborées par chaque département ministériel, ajoutant qu’un “mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre” sera mis en place.

    Les parlementaires que nous avons rencontrés en marge de cette plénière, avaient affiché un désintérêt particulier à cette intervention du premier ministre, surtout concernant notre question sur les mécanismes à mettre en place concernant le contrôle et la réhabilitation du rôle de la Cour des comptes.

    Cette attitude, somme toute surprenante et choquante à la fois, nous a quelque peu surpris devant cet état de fait, que ces nouveaux députés nés de la dernière législative du 20 juin dernier, avaient affiché de l’indifférence à ce que venait de dire, Aïmene Benabderrahmane, devant les Présents de cette Assemblée, par se contenter de nous répondre, comme pour essuyer leurs échecs et leurs erreurs, que 05 projets de lois relatifs au secteur de la justice seront présentés, incessamment, devant cette Assemblée.

    Les nouveaux élus ont, par contre, excellé dans leur sujet favori que sont les relations bilatérales algéro-marocaines et leur rupture, qu’ils ne cessaient de fredonner à qui osent les interviewer ou les aborder dans l’hémicycle. Signalons que les transfuges ont commencé bel et bien leurs scénarii et déjà plusieurs militants du FLN ont rejoint le parti El Moustakbal, pendant que d’ex députés du RND, sont revenus pour la circonstance en tant qu’indépendants et comptent désormais jouer leur carte de l’opposition et se préparent à l’offensive.

    Tel qu’annoncé dans nos précédentes éditions, le premier ministre s’est présenté, hier, accompagné de son staff gouvernemental, devant les élus de la nouvelle institution, une des dernières législatives anticipées du mois de juin dernier qui a vu le triomphe du plus vieux parti, le FLN, et l’entrée en force des indépendants.

    Aymen Bénabderrahman a été bref et catégorique, hier, lors de la présentation de sa feuille de route par axer, essentiellement, cette intervention sur les grands chantiers sur lesquels s’articulera, désormais, sa politique.

    D’emblée, il situera les priorités dans son plan d’action par la prise en charge du volet social et la dimension humaine. Ensuite, l’intervenant a surtout axé sa prestation, devant les présents, sur la conjoncture et la crise multidimensionnelle qui a bouleversé le pays et qui est la résultante de la crise sanitaire désastreuse pour notre économie, en particulier et pour le pays en général dans ses multiples dimensions.

    Dans le cadre de la poursuite de la lutte anticorruption, l’intervenant a mis en avant la reconsidération des mécanismes de contrôle par reconsidérer le rôle de la cour des comptes.

    Le premier ministre s’étalera dans un temps record sur la situation économico-sociale du pays par insister sur des secteurs clefs, telle la santé, surtout en cette crise sanitaire.

    Côté Economie, il a plaidé en faveur de l’indépendance des hydrocarbures, de la fiscalité et surtout de la fiscalité locale pour permettre à la collectivité locale le financement des projets. Il a notamment axé sa prestation sur le renforcement de la gestion de la collectivité locale, de l’investissement, de l’énergie, de la politique minière, entre autres.

    Le premier ministre a aussi évoqué le rôle des pouvoirs publics dans la moralisation de la vie publique. Les interventions se poursuivent aujourd’hui sur ce plan d’Action avant la réponse, jeudi prochain, du premier ministre sur leurs interrogations.

    Le Carrefour d’Algérie, 15/09/2021

  • Responsable ONU: En Algérie, « tout le monde est khawa-khawa »

    Algérie, ONU, pandémie, #Algérie,

    Immersion dans une Algérie fière et solidaire

    Amis lecteurs,

    Dans quelques jours,ma mission en qualité de Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Algérie touchera à sa fin. Après cinq années de service, je souhaite partager quelques lignes pour faire le bilan d’un mandat professionnellement fructueux en réalisations et humainement enrichissant.

    Représenter l’Organisation des Nations Unies et toutes les valeurs qu’elle véhicule est un honneur et une grande responsabilité. Ma mission en Algérie était principalement dédiée au développement durable, en veillant à ce que l’ONU, à travers ses 15 agences résidentes et non-résidentes, apporte au pays la meilleure expertise technique selon quatre domaines principaux sont inscrits dans le Cadre de coopération stratégique Algérie-ONU : environnement, développement social, gouvernance et diversification économique. Cet éventail large de coopération, et qui répond aux priorités de développement du pays, était une occasion pour mesurer les avancées enregistrées par le pays sur la trajectoire du développement durable, mais aussi identifier les gaps et les efforts à fournir pour atteindre un développement durable, inclusif et solidaire.

    La collaboration avec les différents secteurs m’a permis de connaitre la qualité de l’expertise des professionnels et des cadres algériens et le grand potentiel à partager les bonnes pratiques avec les pays de la région africaine dans le cadre de la Coopération Sud-Sud, pour laquelle l’ONU s’est investie au cours des dernières années. J’ai également découvert un grand engagement et dynamisme de la société civile, particulièrement en temps de crise, qui force le respect et l’admiration. La solidarité des Algériens depuis le début de la crise de la COVID-19 et lors des feux de forêts est une source d’inspiration. L’entraide inconditionnelle est une valeur sûre dans ce pays ou tout le monde est «khawakhawa».

    Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, l’Algérie charme par la richesse de sa nature. De la côte turquoiseembaumée d’absinthe de Tipasa aux paysages lunaires de l’Ahaggar, que des kilomètres de montagnes, de steppes et de vagues de dunes à parcourir.J’ai eu l’occasion de visiter un grand nombre de wilayas, soit pour le travail soit pour letourisme,mais les cinq années passées ici n’ont pas été suffisantes pour connaitre la splendeur et la générosité de la nature et la diversité culturelle du pays. Une générosité qui n’a d’égal que celle des hommes qui peuplent ce pays-continent. Les Algériens de chaque ville, de chaque village, m’ont fait découvrir un peuple sincère, généreux etexceptionnellement respectueux de ces ainés et des personnes âgées. Ma mère, souffrant de handicap, est aujourd’hui nostalgique de son séjouralgérois d’avant COVID , de l’accueil et de l’aide qu’elle avait reçue.L’hospitalité des Algériens est unique car elle est sincère avec un désir profond de faire connaitre son pays, son histoire et sa culture. Ou juste son pain (sa qesra).A Kenchela, Annaba, Djanet ou Tlemcen, j’ai senti cette chaleur humaine des habitants, qui adoptent un étranger juste pour le plaisir de partage. Une ouverture d’esprit et une franchise presque naïve qui dissipe toute hésitation d’aller à la rencontre de ce pays.De même pour l’esprit de pardon. Le mot «smehli» utilisé avec sincérité, est reçu par les Algériens, connus pour être impulsifs, avec la même générosité et simplicité humaine «Smeh».

    Autre chose qui m’a marqué beaucoup est le caractère social du pays, avec les différentes formes de subventions, de transferts sociaux et d’aide qui ont permis de préserver les catégories les plus vulnérables, notamment en période de crise de la COVID -19. Mais la résilience de ce modèle de protection sociale risque de constituer un défi à l’avenir en raison de sa dépendance des recettes en hydrocarbures.

    En dépit de la fierté d’appartenir à ce pays, je ne vous apprends rien de l’attachement à l’emblème national, j’ai souvent été surpris que les Algériens soient très critiques envers leur pays. Il est vrai que le pays n’est pas connu à sa juste valeur dans le monde même s’il recèle tellement de richesses et a un parcours remarquable dans le développement durable. Ayant vécu dans un grand nombre de pays sur différents continents, je garde un esprit positif d’un pays peu connu à l’étranger, victime d’un passé cruel, et d’un peuple remarquable et résilient.

    Certes, comme tous les pays du monde, l’Algérie a aussi ces défis. J’ai été déconcerté par la passivité quant aux quantités de plastique et de déchets,jusque dans les fonds marins , qui agresse le regard à vous mettre en colère. Les champs et les espaces verts décorés de sacs et bouteilles en plastique ou les avaloirs remplis de déchets méritent des actions d’urgence et notamment des actions de sensibilisation de grande envergure pour préserver la nature et la santé des citoyens.Le stress hydrique, les feux de forêts, qui ont endeuillé cet été des familles et ravagés faune et flore, la désertification, les inondations sont autant de défis qui se posent à l’Algérie.

    Face à ces défis et d’autres, la jeunesse algérienne est indéniablement une force majeure pour accélérer le développement du pays, riche en potentiel humain et naturel. Durant les cinq années passées ici, j’ai eu l’occasion d’admirer le grand potentiel de cette jeunesse dynamique et l’espoir qu’elle donne pour le futur du pays. La force de ces jeunes, quand elle est libérée, réside dans leur capacité à développer des projets, des start-ups, à s’organiser et à se mobiliser. Très connectés et curieux, ils s’ouvrent sur le monde sans complexe puisant dans les valeurs, l’histoire et la culture de leur pays. Vecteurs d’espoir, les jeunes algériens m’ont beaucoup inspiré. J’ai eu le grand plaisir d’animer une série de conférences dans plusieurs Universités algériennes de tous les coins du pays, pour présenter l’Agenda 2030 pour le développement durable, et je me suis retrouvé à débattre des défis de la sécurité internationale, du multilatéralisme et sa place dans le monde d’aujourd’hui, des défis environnementaux et de l’appui des Nations Unies aux pays en développement. Un dialogue riche, ouvert, sincère et sans protocole.

    Connaitre l’Algérie, c’est aussi connaitre son art, dont la profondeur témoigne d’un passé difficile, mais aussi d’une grande résilience. L’art algérien mérite d’être valorisé et trouvé sa place dans les galléries de renommée internationale car les artistes possèdent une force créative qui inspire. La diversité et richesse culturelle du pays m’a agréablement surpris et me donne l’envie de revenir à ces terres au carrefour historique des civilisations.

    La belle aventure humaine et professionnelle a certainement changé mon regard sur un pays souvent méconnu mais qui restera dans mon cœur,et qu’une communication plus soutenue rendrait plus visible au monde entier. Je quitte l’Algérie avec d’excellents souvenirs mais aussi avec beaucoup d’espoir que les aspirations des Algériens se réalisent et que la coopération avec le Système des Nations Unies se développe davantage pour que le pays tire un plus grand profit de son appartenance à l’ONU.

    Eric Overvest, Coordonnateur résident de l’ONU en Algérie

    Le Quotidien d’Oran, 15/09/2021

  • Algérie : «Il faut aller vers un nouveau mode de gouvernance»

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    L’analyste politique Mahfoud Kaoubi: «Il faut aller vers un nouveau mode de gouvernance»

    Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahman a présenté, hier, les différents axes du Plan d’action du Gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN).

    A cette occasion, l’analyste politique et économique, Mahfoud Kaoubi, a indiqué que le Plan d’action du gouvernement, «qui vise à créer la richesse, la transparence, la compétence et la compétitivité, doit se reposer sur un nouveau mode de gouvernance». Intervenant à l’émission «Invité de la Rédaction» de la chaîne III de la Radio nationale, qui s’est tenue, hier, depuis l’Assemblée nationale populaire (APN), il a estimé que la transparence doit primer pour concrétiser les différents chantiers du Plan d’action du Gouvernement et le mode de gouvernance doit changer.

    «Le mode de gouvernance doit changer. La transparence est une condition sine qua non pour la mise en place de l’ensemble des modes opératoires sur les plans économique et social, surtout si on prend en considération la faillite de l’ancien système au niveau de la gouvernance», a-t-il déclaré sur la Radio nationale.

    Pour l’analyste politique, l’Algérie fera face à l’avenir à de multiples défis aussi bien sur le plan interne qu’externe, d’où l’impératif de passer à une nouvelle gouvernance. «L’objectif du plan d’action du gouvernement, c’est de passer à une nouvelle gouvernance basée sur une logique de création de la richesse, de transparence, de compétence et de compétitivité car les défis de la prochaine étape sont énormes et le contexte, aussi bien intérieur qu’international, est difficile», a-t-il affirmé.

    L’intervenant a insisté sur la nécessité de mettre en avant les compétences en vue d’une meilleure concrétisation du Plan d’action du Gouvernement, estimant que «sans professionnalisation de la pratique politique et de gestion, nous allons retomber dans les mêmes expériences constatées antérieurement». Et d’ajouter : « Sans compétence, nous aurons perdu la bataille de la légitimité auprès de la société et celle de la qualité des choix techniques dont dépendent les résultats futurs sur les plans économique et social». Il a affirmé que le contexte intérieur est marqué par un tarissement des ressources financières, une demande sociale de plus en plus accrue et une tension qui risquerait d’augmenter si le statut quo perdure.


    L’analyste a mis en avant aussi l’impact de la pandémie du coronavirus au niveau international et ses conséquences sur les différents marchés mondiaux. «Le contexte mondial est lui marqué par les conséquences du Covid-19 avec une rareté des financements, principalement orientés vers les pays du nord au détriment des pays du sud et une concurrence accrue pour capter ces investissements et aussi, une augmentation des prix des denrées alimentaires et différentes ressources qui réduisent et rendent difficiles le champ de manœuvre des gouvernants», a-t-il affirmé.

    Dans le même contexte, l’intervenant a affirmé, pour ce qui est du mode de gouvernance en Algérie qu’il faut «faire des choix techniquement infaillibles et basés sur la réalisation d’objectifs car, c’est uniquement en fixant une feuille de route qui permette d’évaluer l’action du gouvernement sur le court, le moyen et le long terme que cette action sera légitimée, avec un retour positif auprès de la population».

    Il a affirmé que les réformes contenues dans le Plan d’action du Gouvernement doivent être lancées en tenant compte des priorités. «En termes de financement, il faut maintenant prioriser. Jusque-là, nous avons soutenu la consommation, sans donner l’importance nécessaire à l’investissement qui peut créer de la richesse et régler les problèmes de la société algérienne à moyen terme. Ce sont des choix amers, les choses ne se présentent pas avec facilité», a-t-il déclaré sur la chaîne III de la Radio nationale.

    Pour Kaoubi, il y a lieu d’aller vers les détails lors de l’application des réformes du Plan d’action du Gouvernement. «En lisant le plan d’action du gouvernement, on retrouve l’ensemble de réformes à mener mais en termes génériques. Il faut aller dans le détail et donner un contenu réel et pratique à ces réformes», a-t-il conclu.

    Samir Hamiche

    Ouest Tribune, 15/09/2021

  • Plan du gouvernement: Les députés veulent des chiffres et des délais

    Plan du gouvernement: Les députés veulent des chiffres et des délais

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    Les députés de la Chambre basse vivent leur toute première épreuve parlementaire à la faveur du plan d’action du gouvernement soumis à débat en vertu des dispositions constitutionnelles y afférents.

    Plus de 300 parlementaires devraient intervenir au courant de cette semaine autour de cette nouvelle feuille de route de l’Exécutif que le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a résolument défendu à l’ouverture des travaux. Les nouveaux locataires de l’Assemblée ont tenté, malgré leur manque d’expérience, de faire la «différence». Ils ont compris que leur rôle est crucial, notamment dans la réhabilitation de l’image de cette institution tant décriée par le passé. Concernant le plan d’action en question, on retient qu’ils s’accordent tous à dire qu’il renferme bel et bien des ambitions positives et des réajustements non négligeables, mais ils lui reproche «l’absence du délai de sa mis en application et les ressources de son financement».

    On veut des solutions «définitives»

    Le député du FLN Yaâkoub Benamer relève le manque de données chiffrées susceptibles de clarifier la vision à entreprendre pour le futur proche. Il pense que le «changement» véritable doit être opéré en profondeur, afin d’éradiquer à jamais les lacunes empêchant l’épanouissement de notre Algérie nouvelle. Appartenant au domaine de la santé, il propose l’établissement d’un diagnostic sans faille avant d’engager toute réforme.

    De son point de vue, il faudrait impérativement investir «dans le capital humain», afin d’arrêter l’hémorragie dans ce secteur névralgique et surtout garantir un avenir serein aux futures générations. Le but étant d’éviter la fuite des cerveaux et des compétences et remettre enfin les choses sur les bons rails.

    Khelifa Miloud, du même parti, souhaite, pour sa part, que les cinq grands axes de ce plan d’action soient bénéfiques pour toutes les franges de la société, notamment les couches vulnérables. Il insiste à ce que l’allocation chômage soit «palpable» sur le terrain de la réalité et non des «vœux creux». Le gouvernement se doit, dit-il, de présenter des «solutions définitives» à la problématique de l’emploi. Sur le plan économique, le député estime que ce plan d’action laisse entrevoir une bonne volonté visant à éradiquer les lacunes dans lesquelles se débattent les investisseurs et le climat des affaires en général. Ce qui doit passer, indique-t-il, par la diversification de l’économie et la promotion des ressources hors hydrocarbures.

    Kamel Laâouisset, député indépendant, avance lui aussi le même grief relatif aux délais non fixés par le gouvernement pour la mise en application de cette nouvelle feuille de route à laquelle se rattachent beaucoup d’espoirs. Il affirme toutefois qu’elle est «riche et prometteuse» dans la mesure où «elle renferme des garanties devant réactiver l’activité des entreprises mises en suspens, la suppression des blocages administratifs et bureaucratiques». Il est convaincu de la «justesse» de la démarche gouvernementale, à condition qu’elle rattrape la question du reclassement des priorités et la relance des projets d’urgence. Le tout par souci de «réhabiliter la confiance rompue entre le peuple et son Etat».

    Ahmed Hedjala, député indépendant, incite le chef de l’Exécutif à revoir certaines dispositions contenues dans le plan d’action, en prenant en compte les interventions de l’ensemble des députés. Il explique que le député se doit d’avoir connaissance des délais et des sources de financement, afin de «pouvoir assumer convenablement sa mission de contrôle». «Il faut miser sur la concrétisation effective de ce plan d’action et non sur les idées théoriques», lâche-t-il.

    Abdelouhab Yaâkoubi, député du MSP et représentant de la communauté nationale établie à Paris, abonde dans le même sens pour dire que «ce plan d’action manque cruellement de vision». «Tout le monde met en avant le programme du président de la République, sans pour autant présenter des échéances ou des estimations budgétaires. Il n’y a pas d’objectifs mesurables et des ambitions concrètes», reproche-t-il, en rappelant que le MSP est le seul parti de l’opposition siégeant au sein de cette Assemblée et il compte bel et bien assumer jusqu’au bout cette mission. Osman Fouad, député du RND, conditionne tout «à la stabilité politique» sans laquelle rien ne sera exaucé au profit des citoyens qui attendent beaucoup de leurs représentants parlementaires. Ce qui se répercute par ricochet sur la rentabilité économique et l’encouragement des investissements étrangers.

    Soucis «locaux»

    En somme, la plupart des députés ont évoqué des questions locales, peut-être par manque d’expérience, relatives à différents secteurs d’activité, dont les ressources en eau, le logement, l’éducation et surtout la santé, sujet phare de l’actualité nationale compte tenu de la pandémie qui frappe de plein fouet le pays. Beaucoup ont relevé «la richesse du document dans le fond et la forme», mais ont insisté à ce que certaines «cartes» soient jouées afin de revigorer l’économie dans les meilleurs délais possibles.

    A ce titre, le député Hichem Safar, du parti du RND, a plaidé pour la consolidation de la régulation et le contrôle des matières de large consommation, proposant l’activation de la subvention orientée en passant d’un régime global à un régime ciblé en matière de subventions.

    Ibrahim Fakhour, député indépendant, a salué, de son côté, la décision de développer les wilayas du Sud dans le cadre de la nouvelle loi relative à l’organisation territoriale du pays. Il a également appelé à la réactivation du Fonds spécial de développement des régions du Sud «gelé depuis plusieurs années». Pour le député indépendant Mohamed Mansouri, il s’agit d’un plan «ambitieux» qui jette des bases permettant d’édifier la nouvelle Algérie à laquelle aspirent les citoyens, construire une économie forte et sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Il a toutefois déploré l’absence de vision claire et de délais de mise en œuvre précis. Il est nécessaire de concrétiser le plan d’action du gouvernement pour réaliser le développement inclusif, notamment dans le Grand-Sud, et diversifier l’économie nationale, a-t-il dit.

    Le député a évoqué les wilayas frontalières qui constituent la porte d’accès aux marchés africains, soulignant que de nombreux obstacles entravaient l’accès à ces marchés. «Comment voulez-vous accéder aux marchés africains alors que la route nationale reliant Tamanrasset à In Guezzam n’est pas goudronnée et que celle reliant M’sila à Tin Zaouatine n’a pas encore été achevée ?», s’est-il interrogé. Le député indépendant Mohamed Ourni a, quant à lui, soulevé les problèmes dont pâtissent les zones d’ombre, notamment l’absence de routes, la pénurie d’eau et l’absence d’éclairage public. A souligner que le débat se poursuivra aujourd’hui et demain et sera sanctionné par l’intervention des cinq groupes parlementaires de l’Assemblée en plus de la réponse du Premier ministre, avant son adoption finale.

    Karima Alloun

    Horizons, 15/09/2021

  • Un touriste américain fasciné par la générosité du peuple algérien

    Un touriste américain fasciné par la générosité du peuple algérien

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    Tom Turcich, un Américain de 28 ans, né et élevé aux Etats-Unis d’Amérique, aime voyager et voyager, a visité 25 pays, dont l’Algérie, se dit fasciné par sa beauté et la générosité de son peuple.

    Tom dit dans l’un de ses messages sur Facebook: 99% de la population algérienne est musulmane, où pouvez-vous entendre l’appel a la prière de la mosquée dans chaque ville cinq fois par jour.

    Nature charmante et gens honorables

    Le touriste a parcouru 270 000 km a travers le monde, et en Algérie, il a voyagé de Mostaganem, a l’ouest, a Annaba, a l’est, à pied. Il a décidé de visiter l’Algérie après que son ami algéro-américain lui ait parlé de son pays, ce qui a suscité le désir et la curiosité de découvrir l’Algérie lui-même.

    « Tom affirme que l’Algérie est l’un des pays merveilleux qu’il a découvert, en particulier sa nature pittoresque, ses plages et ses montagnes uniques », affirme le touriste citant du site « Top destination en Algérie ».

    L’américain se dit notamment ébloui par la générosité du peuple qui l’invite a manger. Tom pense que son expérience dans la découverte de ce pays est l’une des expériences les plus importantes qu’il ait jamais connues.

    L’Algérie est un pays sûr

    Tom dit qu’en Amérique, ils entendent généralement parler de violence et d’insécurité dans les pays du Maghreb, comme la Tunisie, la Libye et l’Algérie, mais il a découvert que l’Algérie est un pays avec la sécurité, la stabilité et la paix.

    Il fait la promotion des scènes qui l’ont ensorcelé via son compte sur Facebook et les réseaux sociaux. Il transmet des images et des scènes et raconte des événements sur les traditions et le peuple d’Algérie, connaît ses régions et son héritage, et essaie de décrire les caractéristiques de la vie en eux.

    Echourouk online, 14/09/2021

  • Diplomatie algérienne : Un retour tant attendu

    Diplomatie algérienne : Un retour tant attendu

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    Il faudrait au moins 20 ans en arrière pour comprendre le reflux de la diplomatie algérienne.

    A l’époque, l’Algérie entamait une difficile sortie des horreurs de la crise sanglante des années 1990, durant lesquelles la voix de l’Algérie n’était déjà presque plus audible sur la scène internationale, et tentait de desserrer l’étau du quasi-embargo qui l’étouffait et de se relever économiquement.

    Sur ce plan, elle bénéficiera d’une exceptionnelle conjoncture, quasi miraculeuse, en l’ascension fulgurante et à des cimes jamais connues des prix du pétrole. Cela lui permettra de se libérer de ses créanciers en remboursant rubis sur ongle sa lourde dette et, la manne financière tirée des hydrocarbures semblant ne jamais se tarir, lancer des plans d’investissement de plus en plus ambitieux et une opération de charme à l’endroit des puissances occidentales pour leur vendre une nouvelle image du pays, plus apaisé, moins dogmatique, plus libéral et accueillant aux hommes d’affaires.

    L’irruption en 2011 des révolutions du printemps arabe va sensiblement contrarier la stratégie mise en place. L’intervention de l’Otan en Libye contraint la mise en berne du déploiement de l’appareil diplomatique, déjà camisolé par le monopole présidentiel. L’Algérie fait profil bas pour éviter de fournir le prétexte qui la désignera comme la prochaine cible, alors que son armée ne disposait plus de moyens ni n’était préparée à faire face à une guerre moderne.

    Le régime d’alors se résout aussi à fermer les yeux, quand il ne l’organise pas, devant la rapine qui saigne une Algérie devenue subitement trop riche et dépensière. Pis, il n’a aucun scrupule à mobiliser sa ressource diplomatique pour négocier sa survie en quémandant lamentablement un soutien face à la vague citoyenne de février 2019.

    Durant cette longue conjoncture, l’Algérie s’est peu à peu repliée sur elle-même face à une pression extérieure que le régime de l’époque refusait de contenir par peur de représailles, avec comme conséquence le rétrécissement graduelle de son aire d’influence. Chacun se rappelle des menaces clairement proférées contre l’Algérie sans que son ministre des Affaires étrangères ne réagisse, une attitude aux antipodes de l’habitus algérien.

    Le voisin de l’Ouest également s’est longtemps permis des écarts sans jamais susciter la réaction qu’il faut des autorités, lui donnant à penser qu’il pouvait renoncer à assigner des limites à son impertinence. Certes, le reflux de sa diplomatie faisait bien l’affaire de ses ennemis et rivaux, au point que l’Algérie donnait l’image d’une tour assiégée de toutes parts, dont l’effondrement n’était qu’une question de temps.

    PATRIOTISME

    C’était sans compter sur l’instinct patriotique des Algériens qui ont réussi à créer des conditions nouvelles pour remettre le pays sur les bons rails. De fait, les positions politiques algériennes ne sont plus faites de renoncements. Elles sont plus fermes, plus tranchées, n’hésitant aucunement à affirmer les intérêts du pays dans toutes les grandes questions, et surtout celles ayant trait à son voisinage immédiat, sans même hésiter à recourir au langage belliqueux pour bien signifier que l’ère du repli est révolue.

    «La diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments», avait si justement dit le chancelier allemand Otto von Bismarck. Sur ce plan, l’Algérie avait patiemment bâti les moyens d’affirmer sa nouvelle politique. Le voisin de l’Ouest en a eu pour son grade d’avoir cru voir en la réaction de l’Algérie une énième faiblesse à sa énième provocation.

    L’Algérie ne défend pas que son territoire et son carré stratégique, mais s’est aussi pleinement investie, à travers sa diplomatie et ses entreprises, à arracher ce qui lui revient de droit sur toutes les latitudes, et particulièrement sur le continent africain en matière d’opportunités économiques que d’aucuns tentent désespérément de l’en priver.

    L’Algérie est diplomatiquement de retour, son rôle de puissance régionale n’en sera que plus affirmé, son aura de respect que plus éclatante sur le plan international.

    Ouali Mouterfi

    Horizons, 14/09/2021

  • Algérie-diplomatie: Dettes et pragmatisme

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    par Abdelkrim Zerzouri

    L’effacement des dettes de nombre de pays africains et arabes revient au-devant de l’actualité d’une manière inattendue, mais le contexte s’y prête toujours pour cerner ces gestes humanitaires déployés par l’Algérie pour aider des pays amis. Ainsi, selon l’avis de l’expert Mustapha Mékidèche, l’Algérie a toujours soutenu la libération et le développement économique de nombre de pays africains et arabes sans qu’une quelconque demande politique ou diplomatique n’ait été exprimée vis-à-vis de ces pays.

    Cela malmène un peu le proverbe qui dit qu’on ne donne rien pour rien, mais on peut ne pas être au courant de la contrepartie attendue de ces effacements de dettes. Cette contrepartie peut ne pas être formulée en termes clairs, ou publiquement exprimée, mais cela n’exclut pas qu’on s’attende dans ce cadre à un minimum de révérence envers le pays bienfaiteur.

    Ce qui n’a pas toujours été le cas. Et, faut-il l’admettre, cela fait très mal au pays. L’Algérie peut-elle s’enorgueillir de n’avoir pas fait comme les autres pays, comme le relève notre expert, soit réclamer le remboursement des intérêts, puis de la dette, soit transformer cette dette en investissements algériens dans ces pays ? Pourtant, la meilleure option, la plus pragmatique, aurait été de transformer cette dette en investissements algériens dans ces pays.

    Cela aurait été d’un plus grand secours à ces pays, où l’investissement les aurait aidés économiquement et sur le plan de la création d’emploi, et ce n’est pas un mal si cela aurait également permis à l’Algérie d’être plus présente dans ces pays et défendre ses intérêts économiques et politiques. Et de telles opportunités existent toujours, parce que l’Algérie détient encore d’autres créances sur certains pays qui n’ont pas fait l’objet d’annulation, mais font l’objet d’accords pour des échéances de remboursement. Et puis, sait-on jamais, où ira l’argent de ces dettes effacées ?

    C’est le Maroc qui a poussé l’Algérie à la défensive, au repli, en l’accusant d’acheter l’allégeance de ces pays ou d’utiliser ce levier de l’effacement des dettes comme moyen de pression politique sur ces pays, et les amener à s’aligner sur les positions de l’Algérie dans tous les dossiers qui engagent la communauté africaine et internationale. Alors que ce même pays, qui ne trouve aucune gêne à financer des articles de presse, a engagé une vaste politique d’investissement en Afrique, pas d’effacement de dettes ou de leur transformation en investissements, parfois sur fonds propres du Roi, dans le seul but de gagner le maximum de pays à sa cause, la défense de la marocanité du Sahara occidental.

    « La permanence des engagements de l’Algérie en tant que pays africain et arabe solidaire avec les autres pays, que ce soit pour leur libération ou leur développement économique », une position soulignée par M. Mékidèche, mais il ne faut pas être dupe pour aider des pays et les avoir sur le dos quand il s’agit de chercher des soutiens à la cause sahraouie, par exemple.

    Le Quotidien d’Oran, 14/09/2021

  • Vols d’air Algérie: Vers l’augmentation des dessertes ?

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    Selon le conseiller du président de la République chargé du Mouvemen associatif et de la Communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, Air Algérie s’apprêterait à augmenter le nombre de vols internationaux…

    Depuis l’ouverture partielle des frontières aériennes le 1er juin dernier, la communauté algérienne à l’étranger reste en quête de billets et de places sur les rares vols existants pour gagner le pays après 15 mois de fermeture. Certains restent branchés sur les sites officiels des compagnies aériennes dans l’espoir de décrocher un hypothétique billet, d’autres dénoncent la cherté des billets ou encore la rareté des vols.

    Cependant, cette situation devrait aller en s’améliorant. En effet, selon le conseiller du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, Air Algérie s’apprêterait à « augmenter le nombre de ses vols internationaux ».

    Une bonne nouvelle pour la diaspora qui attend depuis le 1er juin dernier de rejoindre le pays. L’annonce a été faite lors d’une rencontre organisée par le consul général d’Algérie à Marseille. Lors d’une conférence le conseiller de Tebboune a échangé avec les représentants de la diaspora algérienne en France, dont le député de la Zone 2 sud de la France, Tawfiq Khedim.

    Lors de la rencontre, le député Khedim a profité de l’occasion pour appeler les autorités à reprendre les dessertes aériennes et traversées maritimes afin de faciliter le retour au pays des Algériens. D’un autre côté, Nazih Berramdane a fait savoir qu’il a remis au Président Tebboune une proposition d’augmentation du nombre de vols.

    Toutefois, Cette dernière dépend de la situation sanitaire. À compter du samedi 21 août, l’Algérie sera officiellement classée sur la liste rouge de la France. Une décision qui a annoncée hier, jeudi 19 août, et qui va compliquer encore plus les démarches aux Algériens qui veulent rejoindre l’Hexagone

    En effet, les voyageurs doivent présenter un motif impérieux ainsi qu’un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures à l’embarquement, en Algérie. Une fois arrivés en France, ils seront obligés de refaire un test antigénique et de se confiner pendant 10 jours.

    Ces conditions draconiennes concernent les Algériens non vaccinés et ceux vaccinés avec un vaccin non reconnu en France. Quant à ceux ayant reçu un des vaccins reconnu par la France (Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson), ils seront épargnés de ces démarches.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI


    http://www.lemidi.dz/