Catégorie : Algérie

  • Gazoduc Nigéria-Europe via l’Algérie: l’étude de faisabilité terminée

    Gazoduc Nigéria-Europe via l’Algérie: l’étude de faisabilité terminée

    Algérie, Nigeria, Gazoduc, #Algérie,

    ALGER – Le PDG du groupe pétrolier public algérien, Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué, lundi à Alger, que l’étude de faisabilité du projet du gazoduc transsaharien (TSGP), reliant le Nigeria à l’Europe à travers l’Algérie et le Niger, est terminée et soumise aux entreprises des deux pays africains.

    Intervenant lors du Forum de la Chaine 1 de la Radio nationale, M. Hakkar a précisé que cette faisabilité est liée notamment à la demande sur le gaz et surtout à l’étude du marché au vu de la baisse du prix du gaz, soulignant que le prix de ce dernier est passé de 10 dollars l’unité calorique il y a 10 ans à moins d’un dollar en 2020.

    Ce qui pourrait, selon lui, « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement », d’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet.

    Selon le PDG de Sonatrach, qui a réalisé l’étude de faisabilité, l’étude technique du projet est « ficelée et le tracé du gazoduc défini ».

    Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, avait récemment indiqué que l’Algérie accordait un « intérêt particulier » à la concrétisation « rapide » du projet TSGP visant à connecter les gisements de gaz naturel nigérians à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien.

    « Nous accordons un intérêt particulier à la concrétisation rapide de cet important projet qui donnera un nouvel élan aux relations entre nos deux pays, en termes de coopération technique et de renforcement des capacités », soulignait M. Arkab.

    Le projet induira, selon lui, des retombées socio-économiques importantes dans les pays de transit, dans le respect de la protection de l’environnement et du développement durable.

    A cet effet, le ministre avait ainsi réitéré le souhait de la partie algérienne de voir le Nigéria ratifier l’accord intergouvernemental relatif au projet TSGP signé en 2009 à Abuja.

    Le projet est inscrit au programme du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

  • Algérie-Crise au FLN : Baâdji contre vents et marées

    Algérie, FLN, Abou El Fadhla Baadji, #Algérie,

    Au moment où l’étau semble se serrer par la contestation qui le cible, le secrétaire général du FLN fait de la résistance et défie ses opposants.

    PAR NAZIM B.

    Baâdji a, en effet, présidé hier à l’APN les travaux de la Journée parlementaire à travers laquelle il a convoqué les députés du parti à débattre du contenu du Plan d’action du gouvernement, qui sera présenté aujourd’hui par le Premier ministre.

    Pourtant, Les contestataires ont tenté de faire barrage à cette activité. Tout comme ils étaient devant le siège du parti, à Hydra, pour maintenir la pression sur Baâdji. Une déclaration a été lue à ce propos, dans laquelle a été signifié «le retrait de confiance» au secrétaire général par le comité central, qui fait office, rappelle-t-on, d’instance souveraine entre deux congrès.

    Mais au niveau de l’APN, Baâdji semble ignorer ses détracteurs jusqu’à parler d’un rassemblement de ses partisans devant le siège et des «préparatifs qui vont bon train pour les élections locales» du 27 novembre et à l’issues desquelles il dit s’attendre à des «résultats positifs» pour le FLN.

    Intervenant dans un contexte préélectoral, la crise du FLN risque de se corser dans les semaines qui viennent alors que ses militants s’interrogent sur ce que sera la campagne électorale d’un parti miné par une crise interne. Cependant, l’ex-parti unique a eu déjà à aborder les législatives de juin dernier alors qu’il couvait une crise de moindre intensité.

    On se rappelle qu’après avoir organisé un rassemblement devant le siège du parti, les contestataires de Baâdji se sont adressés, en mars dernier, au Président de la République auquel ils ont demandé de mettre fin aux «dépassements» d’El Baadji.

    Mieux encore, les contestataires demandent également au ministère de l’Intérieur de leur accorder une autorisation de tenir une réunion du Comité central pour «libérer le parti de ceux qui en font mauvais usage». Les protestataires ont pointé du doigt notamment «la situation illégale» dans laquelle se trouve le FLN, à laquelle s’ajoutent «les décisions illégitimes» que prend la direction.

    Dans une déclaration lue par Mustapha Kehiliche, ancien membre du Bureau politique et actuel membre du Comité central, il est fait état «d’une succession de démissions dans les rangs du parti» à cause de la gestion de la direction actuelle. Il a été indiqué, par la même occasion, que «la révolte» est plus que nécessaire pour sauver le parti des «intrus» en rétablissant «la situation légale et la ligne» du FLN.

    Dans l’entourage du Front, les interrogations sont multiples quant aux motivations réelles de cette contestation, qui s’exprime notamment à l’approche de chaque scrutin. Baadji résistera-t-il à la pression qu’il subit jusqu’à la tenue des locales ? Les contestataires seront-ils priés d’abandonner leur action ? Y aurait-il volonté de limiter la présence du FLN dans les Assemblées locales dans le prolongement de son recul dans le Parlement ?

    Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans les semaines à venir et vraisemblablement l’implication active de structures locales du parti car directement concernées par le vote des APC/APW.

    Ce qui semble, en revanche, clair à l’heure actuelle, Baâdji n’est pas près de céder son titre de secrétaire général du FLN.

    Reporters, 13/09/2021

  • Algérie: Dégel du champ politique

    Algérie, électionslocales, FFS, PT, RCD, partis politiques, #Algérie,

    Le changement par les urnes tend de s’imposer à tous après que le brouillard politique qui a enveloppé le pays commence peu à peu à se dissiper. Les décisions du Front des forces socialistes (FFS) et du Parti des Travailleurs (PT), vendredi passé, qui ont annoncé leur participation aux élections locales du 27 novembre prochain ouvrent une nouvelle page dans le paysage politique du pays sclérosé, deux années durant, par un immobilisme sans nom.

    La participation du FFS et du PT au prochain rendez-vous électoral va casser définitivement l’engourdissement qui s’est emparé des partis de l’opposition démocratique et va redonner sa place et sa vivacité au discours politique étouffé par les discours extrémistes relayés sur les réseaux sociaux.

    L’espace politique a été monopolisé ces dernières années par des intrus qui ont tout fait pour disqualifier les partis politiques et les mettre hors-jeu pour mieux imposer leurs conceptions et options qui n’ont, en réalité, d’autres objectifs que d’entraîner le pays dans des turbulences interminables.

    Le peuple qui s’est soulevé comme un seul homme en février 2019 a réclamé l’instauration d’un état de droit où l’indépendance de la justice et la liberté de la presse ne seraient pas de vains mots. Il n’a jamais été question de la chute du pays ou de sa dislocation comme le réclament maintenant ouvertement certaines parties.

    Profitant de la colère légitime du peuple, certains revanchards se sont mis à l’action en ajoutant de l’huile sur le feu. Des mois durant, ils n’ont fait qu’exacerber les tensions en s’opposant à tout dialogue politique et social et à toute solution à la crise !

    Hormis des slogans creux, ils n’avaient présenté aucune alternative et aucun programme aux citoyens qui appelaient de tous leurs vœux à la naissance de la nouvelle Algérie.

    Si l’urne a été choisie dès le départ comme seul instrument du changement, on aurait eu actuellement, un Parlement à majorité « hirakiste » et on aurait évité bien des blocages au pays. Le retour des partis du camp démocratique au verdict des urnes est un indice que le politique va reprendre peu à peu sa place et ses droits, accaparés depuis au moins deux ans par des intrus et des « youtubeurs » très actifs.

    Les partis politiques, notamment ceux du camp démocratique, sensés montrer le chemin, prendre des initiatives et guider le peuple pour mieux servir le pays, se sont laissés guidés, depuis deux années par ces « youtubeurs » qui leur imposaient la marche à suivre. Une situation inédite que la participation du FFS et du PT va enfin inverser.

    Les élections locales qui s’annoncent vont certainement décongeler le champ politique, frappé d’atonie et d’aphonie depuis de longs mois.

    L’Express, 13/09/2021

  • Algérie: Bâadji contre-attaque sur le terrain

    Algérie, FLN, Abou El Fadhl Baadji, #Algérie,

    Mais qu’est-ce qui se passe au FLN ? Une question que les sympathisants du l’ex-parti unique se posent avec de plus en plus d’insistance.

    Aujourd’hui, après l’épisode de la prise d’assaut du siège du parti à Hydra, des partisans de Baadji ont
    organisé un sit in de soutien à celui que d’autres militants rejettent.

    Après les images choquantes qui ont été prises à l’intérieur du siège du FLN à Hydra, que des opposants Baadji ont pris violemment d’assaut, voilà que la contre attaque est arrivé hier.

    Ce 12 décembre 2021, ils étaient des dizaines dans un sit in devant le siège central du parti à Hydra. Les protestataires ont exprimé leur soutien à Abou El Fadhl baadji et à « la légitimité ». La légitimité, seule issue pour le FLN ?

    Au sein des protestataires, un seul mot est sur toutes les lèvres et les banderoles. La légitimité.« Actuellement on est une seule grande famille », indique un des militants du FLN présent sur place. Le même intervenant s’interroge sur le timing choisi par les opposants deBaadji.

    Un timing qui coïncide avec l’arrivée des élections locales. « De deux choses l’une, soit ces gens-là ne veulent pas qu’on participe à ces élections soit ils veulent qu’on y aille faibles et désorganisés », ajoute-t-il. La solution est pourtant simple selon lui : « on participe aux élections locales, puis on organise un conseil nation et celui qui a des hommes qu’il se montre » .

    Il est à rappeler queAbou El Fadhl Baadji a tenu derniérement une conférence de presse. Il assure que le l’ex-secrétaire du parti est derrière ce qui s’est passé jeudi dernier.

    Selon Baadji, ces « Baltagias » sont payés pour semer la discorde entre les militantes et pour parasiter son fonctionnement.

    Pendant que deux courants opposés traversent le FLN, ce dernier se déchire de plus en plus.

    Alors que certains évoquent un complot contre le Parti, un seul fait est sur, l’avenir de l’ex-parti unique s’enfonce dans le flou.

    Ces élections locales, prévues pour le mois de novembre, vont surement sceller le destin du FLN.

    Par : R. N.

    Le Midi Libre, 13/09/2021

  • L’Algérie, sans références lexicographiques propres à elle

    Algérie, références lexicographiques, dictionnaires, #Algérie,

    Le dictionnaire monolingue est un recueil contenant des mots, des expressions d’une langue, présentés dans un ordre alphabétique, et qui en donne les définitions, des informations sur eux quant à leurs différents usages et acceptions. Les dictionnaires bilingues et multilingues sont nécessaires pour aider à la traduction d’une langue à une autre. Ne pas disposer des ses propres références lexicographiques est désastreux pour un pays tel que le nôtre, cela laisse le champ libre à l’usage fantaisiste de sa langue et prive les usagers étrangers de celle-ci, quand elle est en partage, de trouver la signification des algérianismes et des mots et expressions purement algériens en usage dans le parler populaire et dans la sphère médiatique. 

    L’Algérie n’a pas de références lexicographiques propres à elle ; cela est pour le moins dramatique. Depuis son indépendance notre pays n’a toujours pas numérisé ses bibliothèques ni pourvu ses communautés linguistiques de références lexicographiques algériennes, à savoir un dictionnaire monolingue arabe, un dictionnaire bilingue tamazight-arabe, un dictionnaire bilingue arabe-français, un dictionnaire bilingue français-arabe et même un dictionnaire monolingue français. Il se contente d’importer des dictionnaires conçus dans et pour d’autres pays pour leurs populations.

    Pouvons-nous compter sur deux académies mortes-nées ? Aucunement, car leurs textes respectifs de création sont toujours lettre morte. Le ministère de l’enseignement supérieur, celui de l’éducation ainsi que le conseil supérieur de de la langue arabe ne se sont jamais considérés concernés par la conception et l’édition papier et électronique de dictionnaires monolingues arabe et tamazight algériens censés être des références lexiculturelles proprement algériennes destinées à fédérer les algériens en tant que communauté linguistique autour de leurs deux langues nationales et à unifier l’orthographe, la prononciation et la déclinaison de leurs mots.

    Il est pour le moins regrettable qu’à l’heure où des pays disposent depuis longtemps de plateformes lexicographiques numériques gratuitement accessibles en ligne où chercher chaque mot de leurs langues géolocalisé et trouver sa définition, sa signification en fonction des pays où elle est utilisée, et l’origine de chacune de ces significations, l’algérien reste encore démuni de références lexicographiques algériennes.

    Les dictionnaires algériens qui manquent à nous autres algériens avec nos composantes linguistiques ne constituent pas un luxe, ils sont indispensables pour renforcer notre cohésion linguistique nationale. Les pouvoirs publics jusque là défaillants sont appelés à se ressaisir et combler cette grave lacune à l’origine du règne d’usages linguistiques aléatoires, voire anarchiques. La meilleure option et la moins couteuse pour se doter des références lexicographiques nécessaires est de créer une plateforme numérique algérienne qui sera accessible à tous.

    Merzoug Hamimi
    Universitaire

    Algérie1, 08/09/2021

  • Forbes : Kahina Bahloul dans le top 40 des Femmes

    Forbes : Kahina Bahloul dans le top 40 des Femmes

    Algérie, Forbes, femmes, Kahina Bahloul,

    La Franco-Algérienne Kahina Bahloul dans le top 40 des Femmes Forbes

    Kahina Bahloul, islamologue franco-algérienne, figure au classement des 40 Femmes Forbes paru dans l’édition du mois de septembre. La théologienne de 42 ans est devenue en 2019 la première femme à occuper le poste d’imam de France.

    Comme chaque année, un jury constitué de personnalités influentes est réuni par la rédaction du magazine Forbes France pour étudier les parcours de 40 femmes créatives, intellectuelles, inspirantes, et qui ont su briser le plafond de verre.

    Qui est Kahina Bahloul ?

    Kahina Bahloul tient son prénom d’une reine berbère, « La Kahina ». Cette guerrière, qui vécut au VIIe siècle, a notamment organisé la résistance berbère face aux Omeyyades, lors de la conquête musulmane du Maghreb. La Kahina, de son vrai nom Dihya, est aujourd’hui considérée comme le symbole de la femme amazighe héroïque et rebelle.

    Née en France d’un père kabyle et d’une mère française, Kahina Bahloul a confié avoir de la gratitude pour son père qui lui donné ce prénom. Selon elle, cet ancrage historique, culturel et identitaire, lui permet de se sentir assez libre pour s’ouvrir au monde.

    Elle a grandi en Algérie où elle a vécu la montée de l’intégrisme sur la pratique de la religion musulmane. À son retour en France, elle poursuit un doctorat sur la pensée d’Ibn Arabi à la prestigieuse École pratique des hautes études.

    Une vision d’un Islam spirituel et progressiste

    Première femme à occuper la fonction d’imam en France, cofondatrice du projet d’association cultuelle « La Mosquée Fatima », qui promeut un islam libéral, Kahina Bahloul est aussi conférencière sur des thèmes islamiques.

    Elle affirme à Euronews qu’« une crise profonde de sens dans l’islam » l’a poussé à s’engager. « Nous vivons encore sur une pensée qui a été produite au Moyen Âge. Toute la partie normative de la religion musulmane émane d’une pensée médiévale. Aujourd’hui, ce n’est plus possible », explique la brillante islamologue.

    Pour dénouer cette crise, la théologienne incite « les musulmans à se réapproprier leurs textes et se donner la permission de les lire pour les interpréter avec les outils dont nous disposons aujourd’hui au 21ème siècle ».

    Algérie.expat, 09/09/2021

  • Algérie : Le boycott perd du terrain…

    Algérie : Le boycott perd du terrain…

    Algérie, boycott, élections, partis politiques, #Algérie

    L’on s’achemine inexorablement vers la participation de tous les partis politiques ayant boycotté toutes les dernières consultations électorales depuis la chute de Bouteflika et sa clique. Le double scrutin du 27 novembre prochain qui concerne la gestion des collectivités locales (APC et APW) semble avoir donné à réfléchir aux états-majors des partis en rupture de ban avec les élections.

    Lentement mais sûrement, ces formations annoncent leur participation à ce double scrutin pour tenter de placer le maximum d’élus locaux et contrôler les assemblées communales et de wilaya. Après le Parti des Travailleurs de Louisa Hanoune, c’est le plus vieux parti d’opposition, le FFS qui annonce officiellement qu’il sera bel bien partant pour les joutes du 27 novembre.

    Sans doute que son frère ennemi du RCD va le rejoindre dans les tous prochains jours dans cette option qui est, objectivement, la plus lucide en ces temps d’incertitudes. Il est en effet connu que les APC et les APW sont autrement plus importantes concrètement et politiquement que l’assemblée populaire nationale (APN) en ce sens qu’elles impactent directement la vie des citoyens.

    Quand on choisit un maire, on nourrit l’espoir qu’il puisse régler les soucis quotidiens des habitants des communes (eau, logement, électricité, voirie, gaz…). L’APC et l’APW ne votent pas les lois. Elles sont dans le réel, dans le concret, en un mot dans la vraie vie des citoyens notamment dans les régions montagneuses où le développement local est à ses premiers balbutiements.

    En participant à ces élections, les partis maintiennent leur ancrage local et renouvellent leur volonté  d’être à l’écoute des préoccupations des citoyens-électeurs. Ils savent par ailleurs que s’ils boycottent le double scrutin, les sièges des APC et APW seront inévitablement occupés par des indus élus qui, faute de mandats populaires, vont tourner le dos aux citoyens et se consacrer uniquement à se faire du fric sur leur dos.

    Sans doute que les partis jadis boycotteurs ont dû se poser toutes ces questions avant d’acter leur participation. Il va de soi que la question se pose en terme de survie politique pour eux. Déjà absents à l’APN, une non participation dans la gestion des assemblées locales signifierait ipso facto leur mort politique pendant cinq ans. Et pour un parti politique cela risque d’être fatal.

    La décision du PT, du FFS et peut-être du RCD relève donc de la lucidité politique qui commande de ne pas s’égarer dans un « ni nisme » mortifère extrêmement préjudiciable aux collectivités locales et aventureux pour la pérennité des partis. Il va sans dire que l’entrée en lice de ces partis va faire baisser sensiblement la tension dans le pays et réinstaller peut être une ambiance plus calme et des débats politiques plus disputés.

    Ce sera en quelque sorte une « normalisation » par le bas après le ratage des législatives qui aurait pu être un grand moment de rupture avec les méthodes du passé. Mais s’il était écrit quelque part que le salut de l’Algérie passe par les APC et les APW, nous dirons à la bonne heure !

    Par Imane B. 

    L’Est Républicain, 12/09/2021

  • Algérie: Un exercice à suivre de près

    Algérie, Parlement, gouvernement, #Algérie,

    C’est en quelque sorte la journée des premières entre un Premier ministre qui s’adonne pour la première fois à l’exercice de la présentation du Plan d’action de son gouvernement et un parlement constitué dans son écrasante majorité de nouveaux députés qui découvrent pour la première fois l’exercice qui s’ouvre à eux aujourd’hui.

    Certains diront qu’il manque fatalement un minimum de professionnalisme dans cette extrêmement importante rencontre entre l’exécutif et le législatif.

    Une vue d’esprit qui ne peut renseigner que sur la difficile acceptation pour certains cercles d’admettre qu’il est bien venu le temps de la rupture. Et que surtout l’édification de l’Algérie Nouvelle est en train de prendre corps sur le terrain à travers de nouvelles têtes au sein du personnel politique, mais aussi, et c’est tout aussi important, de nouvelles idées appelées à changer l’Algérie et les modes de gestion archaïques que nous avons eu à connaître jusque là.

    Avec la présentation du plan d’action du gouvernement par le nouveau Premier ministre Aimene Benabderrahmane, il est question d’une autre façon de faire les succès en Algérie.

    C’est une vision économique et financière qui tend de plus en plus à se débarrasser du poids de la dépendance envers les hydrocarbures. Autrement dit, c’es tune recherche beaucoup plus difficile que ce que nous avons eu à constater dans la gestion des affaires du pays jusque là. Une gestion qui s’inspire en premier, dans ce plan d’action, du programme du président de la République Abdeklmadjid Tebboune qu’il a clairement exprimé à travers ses 54 engagements lors de la campagne présidentielle.

    Le gouvernement a une colonne vertébrale bien définie et arrêtée. Aujourd’hui, il devra exposer ce programme aux nouveaux députés, qui au final auront à apprécier, à critiquer, à corriger ou à accepter tel quel ce plan.

    Les représentants du peuple, dont une grande partie est constituée d’indépendants, ont déjà exprimé leur soutien au programme du président de la République et à sa politique générale, et donc par ricochets au Premier ministre, mais il reste que les débats qui vont s’ouvrir à l’occasion de la présentation de ce plan seront intéressants à suivre, car ils sont censés être bien différents de ceux que l’on a eu l’habitude de connaître par le passé. Un exercice qui mérite d’être suivi de très près en cette période charnière que connaît l’Algérie.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 13/09/2021

  • Les ordinateurs algériens parmi les plus infectés au monde

    Algérie, Maroc, informatique, piratage, hacking, Pegasus, Espionnage, #Algérie, #Maroc,

    L’expert en cybersécurité Abdelaziz Derdouri à «LSA direct» : «Nos équipements informatiques parmi les plus infectés au monde»

    Le logiciel Pegasus développé par une société israélienne a été utilisé pour espionner des milliers de personnes dans le monde, parmi lesquelles des journalistes, des dissidents, mais aussi des chefs d’État ou de gouvernement. C’est une preuve de plus que nul n’est à l’abri de la cybercriminalité. Pour cela, Hakim Laâlam a invité pour la deuxième fois, l’expert algérien en cybersécurité Abdelaziz Derdouri pour intervenir dans l’émission «LSA direct» du Soir d’Algérie.


    En décembre 2020, l’expert avait évoqué dans une contribution publiée sur les colonnes du Soir d’Algérie, les prédictions de cybersécurité pour l’Algérie en 2021, la coopération entre le Maroc et Israël et le logiciel Pegasus, comme étant parmi les logiciels espions ciblant l’Algérie et «ça c’est confirmé malheureusement après», souligne-t-il. Au total, plus de 6 000 numéros de téléphone appartenant à des responsables politiques, des militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts fonctionnaires, des diplomates étrangers en poste ou des militants politiques ont été sélectionnés.

    Dans le cadre de cette guerre électronique menée contre l’Algérie, il dira que la société israélienne NSO fournit des cyberarmes à certains pays arabes comme le Maroc, pour agresser électroniquement l’Algérie. «Pour les logiciels d’espionnage et les logiciels malveillants, ils sont utilisés dans un but géopolitique», a expliqué Abdelaziz Derdouri avant de s’exprimer sur la menace interne. «Le développement des applications contenant des logiciels malveillants pour mobiles continue de croître à un rythme exponentiel. Le rapport annuel de l’année 2020 du laboratoire russe Kaspersky attribue la deuxième place à l’Algérie en ce qui concerne les équipements infectés par des logiciels malveillants. Cette situation est confirmée dans le rapport annuel de Securelist, une autre compagnie spécialisée dans la sécurité.»

    Pour lui, il faut installer en permanence des correctifs de sécurité et appliquer les mesures d’hygiène numérique car, selon l’expert, si le mail envoyé sur le téléphone peut-être une porte d’entrée pour installer le logiciel sur le téléphone, «les Israéliens ont développé le zéro clic, le logiciel malveillant est installé par un simple sms sans avoir besoin de l’ouvrir».

    Les smartphones de côté, retour aux vieux portables

    À une question relative aux mesures à prendre pour une personnalité politique lorsqu’elle se retrouve victime d’une attaque malveillante, l’expert dira que «la première mesure est d’acheter un portable dit ‘’hatba’’ car les portables primitifs ne possèdent pas une grande mémoire pour contenir beaucoup de logiciels». Les téléphones portables sont aujourd’hui assez puissants pour exécuter les mêmes tâches qu’avec un ordinateur de bureau ou un ordinateur portable. Leur utilisation pour des raisons professionnelles ou personnelles a connu une nette progression en Algérie avec des risques permanents.

    L’expert préconise comme mesures de sécurité également, de ne pas permettre la localisation et l’installation de certaines applications sur les smartphones. En somme, certains responsables continuent d’utiliser des smartphones en raison de leur fonctionnalité, mais «ces téléphones les exposent à des risques», a indiqué l’invité.

    Avant Pegasus, des empreintes de Regin trouvées en Algérie

    Estimant que tous les pays s’adonnent au cyberespionnage, l’expert citera un autre logiciel espion, «Regin, avec une furtivité rarement vue, qui permet la surveillance des télécommunications (GSM) pendant plusieurs années». Selon lui, des empreintes de Regin ont été trouvées en Algérie et ce logiciel cible les protocoles de communication des opérateurs de téléphonie mobile et à travers eux des institutions et des citoyens.

    Selon des forums d’experts en cybersécurité, Regin a été développé par la NSA (États-Unis) et le Government Communications HeadQuarters, GCHQ (Royaume-Uni).

    Dans le rapport d’évaluation sécuritaire «Signaling Security in Telecom SS7» de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité des réseaux et de l’information (Enisa), il est précisé que les réseaux mobiles des générations 2G/3G s’appuient sur les protocoles SS7 et ne bénéficient pas d’une protection suffisante, selon encore les explications de l’expert.

    Ce dernier précisera que «certaines compagnies qui étaient présentes en Algérie et qui vendaient des pare-feux censés protéger nos réseaux avaient des portes dérobées», avant de citer l’exemple de la société Fortinet, spécialisée dans les pare-feux de nouvelle génération (NGFW), qui filtrent le trafic réseau d’une entreprise pour la protéger des menaces internes et externes.

    En Algérie, le recours aux logiciels piratés est très répandu

    Les équipements informatiques utilisés en Algérie sont parmi les plus infectés au monde, car on n’utilise pas des logiciels qui sont fournis par les développeurs mais ceux qui sont piratés, de l’avis de l’invité de Hakim Laâlam, qui avoue, de par son expérience, que «certaines institutions parfois étatiques, continuent à utiliser des logiciels ou des systèmes d’exploitation qui ne sont plus soutenus par le développeur, et ils s’exposent ainsi à des risques».

    En 2020, le président de la République a signé un décret portant sur la mise en place d’une stratégie de cybersécurité, avec la création d’un conseil et d’une agence de cybersécurité. Ce décret constitue le cadre organisationnel pour l’élaboration de la stratégie nationale de la sécurité des systèmes d’information et la coordination de sa mise en œuvre. Il comprend un conseil national de la sécurité des systèmes d’information chargé d’élaborer, d’approuver et d’orienter la stratégie nationale en matière de sécurité des systèmes d’information et une agence de la sécurité des systèmes d’information chargée de la coordination de la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité des systèmes d’information. «Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait», a reconnu l’expert.

    «La cybersécurité qui doit être un état d’esprit par défaut et une culture évolue très rapidement et est un défi croissant que l’Algérie n’a d’autre choix que de relever pour défendre ses intérêts stratégiques nationaux.»

    L’ampleur des cyberattaques

    Poursuivant ses commentaires sur les risques des cyber-attaques, l’invité citera deux exemples, celui du Venezuela victime en mars 2019 d’une cyberattaque ayant ciblé le réseau contrôlant la distribution de l’énergie électrique aux heures de pointe pour assurer un impact maximal sur la société civile. «La panne généralisée d’électricité a provoqué une interruption des transports publics, de l’approvisionnement en eau, du téléphone, de l’internet, des activités des banques et des hôpitaux avec un effet important sur le moral des citoyens. Il s’agit d’affaiblir et de démoraliser un adversaire avant de lui imposer ses conditions», a expliqué M. Derdouri. Avant de poursuivre avec le deuxième exemple, récent, celui du réseau d’affichage d’informations dans les gares en Iran. Deux exemples cités pour montrer l’ampleur des dégâts que peuvent occasionner des cyberattaques ainsi que leurs conséquences.
    Il dira, à cet effet : «Il ne faut pas confiner la menace de la cybersécurité aux réseaux sociaux, et oublier les autres aspects et menaces dans les infrastructures sensibles et le cyberespionnage.»

    Comment limiter les dégâts ?

    Il faut choisir tout d’abord ses fournisseurs et «aller vers la stratégie nationale de cybersécurité, qui doit être élaborée en fonction de la menace», a souligné M. Derdouri. Or «la menace varie et donc notre stratégie ne doit pas être figée, mais changée chaque 2 ou 3 années». Et encore, «la stratégie doit évoluer et s’adapter à la menace actuelle ou future», selon l’évolution de la menace. L’Algérie, et bien qu’elle figure parmi les pays les moins développés, dispose des meilleurs informaticiens dans le monde. «Je saisi l’occasion pour lancer un appel aux autorités pour la protection des informaticiens algériens confrontés à un grave problème d’‘‘hémorragie’’».

    Ilhem Tir

    Le Soir d’Algérie, 13/09/2021

  • Algérie: Les raisons de la flambée du prix du poulet

    Algérie: Les raisons de la flambée du prix du poulet

    Algérie, prix, poulet, #Algérie,

    Par Lynda Louifi

    Le prix du poulet a connu ces derniers jours une hausse vertigineuse à travers le territoire national. Il a atteint un prix inabordable, même pour les bourses moyennes. Il est cédé depuis la semaine passée à 450 DA/kg.

    Curieusement, cette augmentation du prix du poulet intervient avec la rentrée sociale. Les bouchers, les services agricoles et les éleveurs de volaille avancent les mêmes raisons concernant cette augmentation inédite. Trois facteurs essentiels pèsent sur l’augmentation fulgurante du prix du poulet. Il s’agit de la hausse des prix des matières premières, notamment le maïs et le soja, celle des intrants biologiques et enfin l’absence de régulation de la filière avicole.

    Pour le président intérimaire du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), Abderrazak Abdellaoui, parmi les raisons principales de cette hausse on retrouve le déconfinement sanitaire, la réouverture des restaurants et hôtels, la reprise sociale, les feux de forêt et les grosses chaleurs qui ont considérablement affecté le cheptel avicole, en plus de la grippe aviaire qui a provoqué la mortalité de poules reproductrices entre mars et avril derniers.

    Outre ces facteurs, le directeur du CNIFA a ajouté la flambée des cours des matières premières sur le marché mondial, la filière avicole étant fortement dépendante d’intrants importés (maïs, soja, poussins reproducteurs, vaccins…), ainsi que «toute augmentation des cours, influant automatiquement sur les prix du poulet», a expliqué M. Abdellaoui. Le responsable a souligné l’importance de recourir à l’importation d’œufs à couver (œufs de poulet de chair) pour réussir à contenir la flambée conjoncturelle des prix du poulet sur le marché national.

    Selon lui, l’importation temporaire de cet intrant permettrait de faire baisser le prix du poussin de chair, passé de 80 DA l’unité à 150 DA, provoquant, a-t-il expliqué, une envolée des prix du poulet. De son côté, Nadjib Tekfa, vétérinaire et membre du CNIFA, prévoit un retour à la normale. Il a assuré que «les prix connaîtront une baisse dans les 40 à 50 jours à venir» avec la mise en place d’œufs à couver. «Les prix vont tendre vers l’équilibre au fur et à mesure dans le temps, sauf incident majeur (confinement, maladie contagieuse, crise d’aliment)», a-t-il expliqué, affirmant que les poussins destinés à la reproduction, mis en place à partir de janvier 2021, «n’ont pas été touchés par la grippe aviaire et sont entrés en production à la fin du mois d’août».

    Il y aura donc «de plus en plus de poussins disponibles pour atteindre l’équilibre vers la mi-décembre 2021», a-t-il ajouté. Evoquant les raisons des perturbations ayant touché le marché de la volaille depuis 2020, M. Tekfa a notamment évoqué la «pression subite sur la demande», engendrée par le déconfinement et l’ouverture des cantines, restaurants et hôtels, entraînant ainsi une hausse importante de la demande après que cette dernière eut baissé de 30% durant la période de confinement.

    En outre, l’offre a subi «des fluctuations très importantes entre 2020 et 2021, impactant lourdement les aviculteurs dont certains se sont carrément retirés de la profession», a-t-il fait observer. Selon ses explications, il y a d’abord eu des «importations excessives» de poussins producteurs, cédés souvent à crédit aux éleveurs. Une situation qui a profité aux importateurs-revendeurs.

    Quant à eux, les éleveurs qui avaient produit en abondance ont été obligés de vendre du poulet à perte durant toute l’année 2020 et le début de 2021 (janvier), ce qui les a rendus insolvables et incapables de rembourser leurs crédits. Ils ont donc fini par se retirer du marché, a-t-il ajouté.

    Le Jeune Indépendant, 13/09/2021