Catégorie : Algérie

  • Algérie :  Avec Belmadi, c’est chacun son job

    Algérie : Avec Belmadi, c’est chacun son job

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    par Madjid Khelassi

    Djamel Belmadi , sélectionneur de l’équipe d’Algérie de foot, reste droit dans ses crampons.

    Après avoir manifesté sa colère sur l’état de la pelouse du stade Tchaker, il a refusé qu’une équipe du service de sports de l’ENTV, soit embarquée dans le même avion que les «fennecs», à destination de Marrakech.

    Au retour et à l’aéroport d’Alger, le coach national a signifié une fin de non-recevoir aux sollicitations de la presse… venue recueillir ses impressions après le match Burkina Faso- Algérie.

    Belmadi ou quand l’homme éclipse le footeux quand il s’agit de dire les 4 vérités…sur le foot, sur le pays, sur les tricheurs en pelouse, sur la vie.

    Et vlan ! La presse du foot s’emballe…il est traité de tous les noms : Bigot, donneur de leçons, pompeux, arrogant.

    Les salonnards du foot prennent mal le fait, que le sélectionneur national ne ressemble pas aux autres. Ne jargonne pas, ne copine pas. Ce n’est ni un taiseux ni un bonimenteur.

    Et là forcément, ça fait désordre dans la presse du foot, habituée à pinailler avec les coachs qui drivent l’EN.

    Pas cette fois-ci, pas avec Belmadi. Chacun son job et les vaches (ries) footeuses seront bien gardées, semble signifier l’artisan de la 2e étoile continentale.

    Belmadi est politiquement incorrect…car il a besoin d’être de son temps. Et ne tangue ni vers la FAF , ni vers le sérail.

    Ses prises de positions sur le Hirak,, sur les tragiques événements de l’été, ne le font pas sortir de son rôle. Elles l’ancrent davantage dans son job…qui est le foot. Mais pas le foot bêta. Un foot progressiste, comme on disait naguère.

    Il y’a du Firoud, du Mekhloufi, du Bentifour, du Hererra dans le coach des verts…côté foot.

    Et du Kateb, du Camus, du Malek Haddad…côté pensée cramponnée.

    L’amitié qu’il eut pour Zetchi fut vraie et sincère…il ne s’en cacha jamais, quitte à renvoyer dos à dos les bobos délateurs de la FIFA et les comédiens- gogos de la FAF.

    L’analyse footeuse déguisée en commère, tare consacrée de notre foot, ne passe pas avec Belmadi.

    A d’autres, semble t-il dire. Sa mission est le Qatar 2022. Qui vivra verra.

    La Nation, 13/09/2021

  • Algérie: Le FFS participera aux élections locales- Motivations

    Algérie: Le FFS participera aux élections locales- Motivations

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    Le parti a décidé la veille de participer aux élections locales : Les motivations du FFS

    PAR NAZIM BRAHIMI

    Engagement, responsabilité et unité nationale ont constitué l’armature de l’oral de Youcef Aouchiche, premier secrétaire du FFS, qui a tenu, hier au siège du parti, une conférence de presse durant laquelle il a expliqué les motivations du choix décidé la veille par le Conseil national à l’unanimité de participer aux élections locales prévues le 27 novembre prochain.

    Le plus vieux parti de l’opposition a ainsi décidé, à travers ce choix, de maintenir sa présence dans les assemblées locales (APW).

    Resté sur une position de boycott des législatives du 12 juin dernier, que le parti semble avoir pris sous la contrainte de la rue, le parti du regretté Aït Ahmed a balayé d’un revers de main l’idée de boycotter les locales anticipées de l’automne prochain qui ne semble pas avoir trouvé de défenseurs parmi les membres du conseil national du FFS.

    S’agissant des motivations qui ont conduit au choix de prendre part à cette échéance, M. Aouchiche, entouré de Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle, et de Oualid Zanabi, fraîchement désigné à la communication du parti – il succède à Chafaâ Bouaiche, décédé il y près de deux mois, n’a pas lésiné sur les mots pour argumenter le choix du FFS.

    La décision de participer aux locales est un engagement de notre parti envers le pays, il a été dicté par «l’attachement» du FFS à l’unité et à la souveraineté nationales, a affirmé M. Aouchiche, qui a ajouté que sa formation politique a considéré comme «choix stratégique» son engagement dans la compétition électorale.

    «Quelle que soit notre opposition au système de pouvoir, nous ne céderons rien de notre Etat-nation, de ses constituants et nous n’accepterons jamais toute atteinte à l’unité, la souveraineté de l’Algérie et de son peuple», a-t-il soutenu. «Nous faisons la part des choses, dans nos analyses, entre le pouvoir, le système et l’Etat», a ajouté le responsable du FFS, qui a relevé, par la même occasion, qu’en dépit «d’une situation politique exécrable», le parti a retenu l’option de participation pour «faire échec aux aventuriers» et barrer la route «aux promoteurs des extrémismes», critiquant les «positions préétablies».

    Il a expliqué, dans le même registre, que le FFS est «conscient» que ce rendez-vous se tiendra dans ce qu’il considère comme «un contexte piège», estimant que «les conditions pour un scrutin libre et transparent ne sont pas réunies», pointant notamment «les atteintes aux libertés».

    Il faut noter que Hakim Belahcel a indiqué, à l’entame des travaux de cette session extraordinaire du conseil national, que ces élections locales «devraient être pour nous une opportunité pour prendre le pouvoir local dans les APC et les APW», soulignant que la décision a pour but «d’empêcher les clientèles du pouvoir et les affairistes de torpiller le seul espace démocratique, malgré ses limites et les entraves auxquelles est confrontée la population».

    Le parti «devra aborder cette question avec lucidité, responsabilité et un sens inouï de patriotisme», tout en ajoutant qu’«il sera d’abord question de faire un diagnostic sans concession sur nos différentes participations, recenser objectivement nos apports, nos atouts et nos manquements», a-t-il conclu.

    Après le choix du FFS de prendre part à cette échéance, une position mal reçue par des acteurs engagés dans le mouvement populaire pour le changement, particulièrement en Kabylie, c’est la position du RCD qui suscite la curiosité.

    Une inconnue qui sera levée ce week-end dans la mesure où le parti de Mohcine Belabbas va se prononcer le 17 septembre.

    Reporters, 12/09/2021

  • Algérie/Affaire Augusta : Ould Kaddour devant le juge

    Algérie/Affaire Augusta : Ould Kaddour devant le juge

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    Par S. Ould Brahim

    L’ancien président-directeur général (PDG) du groupe pétrolier Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a comparu jeudi devant le juge d’instruction de la 4e chambre du pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), dans l’affaire de l’achat de la raffinerie d’Augusta en Sicilie, a-t-on appris ce samedi 11 septembre de sources judiciaires.

    Le même magistrat a également auditionné trois anciens cadres de Sonatrach dont deux sont en détention provisoire dans le même dossier lié à la raffinerie d’Augusta, selon la même source.

    L’ancien patron de Sonatrach a été extradé, le 4 août dernier, par les Émirats arabes unis (EAU) vers l’Algérie, suite à mandat d’arrêt international lancé par les autorités algériennes contre Ould Kaddour impliqué dans des affaires de corruption.

    A ce jour deux cadres supérieurs de Sonatrach impliqués dans l’achat, en décembre 2018, de la raffinerie italienne vieille alors de 70 ans avec un financement de presque un milliard de dollars sont en détention provisoire à la prison d’El Harrach. Il s’agit d’Ahmed Mazighi, ex-vice-président des activités de la commercialisation, et Abdelhamid Rais-Ali, ex-vice-président du raffinage et de pétrochimie Abdelhamid Rais-Ali.

    Toutefois, les trois dirigeants font partie de plusieurs cadres ayant été au cœur de la transaction qui ont été entendus par la justice depuis la relance de l’enquête le 11 janvier 2020.

    Les dirigeants convoqués par la justice qui a été saisie du dossier en juillet 2020, en tant que membre de l’ex-conseil d’administration du groupe Sonatrach sont Omar Maaliou ex-vice-président commercialisation qui a été en désaccord avec Ould Kaddour, Salah Mekmouche, ancien vice-président chargé de l’exploration et de la production, Slimane Arbi-Bey vice-président chargé de l’activité transport des hydrocarbures par canalisation.

    Les personnages clefs qui ont également eu à traiter le dossier sous la coupe de Ould Kaddour et ont été entendus par le juge d’instruction sont Brahim Boumaout qui occupait le poste de directeur Stratégie Planification et Economie (SPE) nommé depuis à la tête du projet gazier de Sonatrach à Lima au Pérou, un investissement à l’international qui a vu le jour au temps de Chakib Khelil, de l’ex-vice-président commercialisation Ahmed Mazighi, en détention provisoire et Mohamed Karroubi qui occupait le poste de directeur exécutif au temps de la transaction devenu par la suite vice-président des finances.

    Dans les prochains jours, les auditions vont s’étendre à d’autres cadres qui vont être cités pour la première fois depuis le début de l’enquête suite aux éléments que devra révéler Ould Kaddour, indiquent des sources au sein de Sonatrach.

  • Algérie-Maroc : L’heure des intérêts stratégiques

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    L’annonce par l’Algérie de se passer du gazoduc Maghreb-Europe (GME) est un coup dur pour le Maroc et son économie. Elle pourrait être à l’origine de la déclaration du Premier ministre du royaume, Saâd Eddine El-Othmani, et sa tentative de minimiser les déclarations de l’ambassadeur de son pays à l’ONU sur la Kabylie. M. El-Othmani a affirmé que la note verbale présentée par Omar Hilale, le 19 juillet 2021, «n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique». Une «tromperie», a jugé l’ancien ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani.

    Par Lyes Sakhi

    D’une capacité de 13 milliards de mètres cubes, cette infrastructure gazière qui relie l’Algérie à l’Espagne et l’Europe via le Maroc et dont le contrat expire en octobre prochain permettait à ce pays d’alimenter ses centrales et de produire 17% de son électricité. Il permettait aussi aux autorités marocaines de toucher les montants des taxes liées au transit vers l’Espagne.

    Avec la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc, ce pays va se retrouver amputé d’une ressource énergétique et économique, dont l’importance vitale a semblé faire réagir le Premier ministre marocain et motiver ses propos dilatoires sur l’initiative de l’ambassadeur Omar Hilale. C’est en tout cas l’avis de l’ancien ambassadeur d’Algérie à Bruxelles pour qui il ne fait aucun doute que M. El-Othmani, apeuré par les conséquences de la rupture du contrat sur le gazoduc Maghreb-Europe, «tente de tromper tout le monde par de fausses déclarations».

    Amar Belani, qui s’est exprimé sur Echouroukonline, a rappelé que le diplomate marocain à l’ONU a présenté à propos du prétendu «droit à l’autodétermination du peuple kabyle», une «note verbale officielle qui engage le roi et toutes les institutions de l’Etat marocain». Il s’agit donc, selon lui, de «fausses justifications» et de «fausses déclarations».

    Selon la même source, la déclaration d’El-Othmani fait partie des «réactions tous azimuts du Makhzen qui continue de mobiliser ses médias en vue de répondre de manière informelle à l’Algérie, à l’instar des récents articles qui parlent du refus de l’ambassadeur marocain en Algérie, Hassan Abdelkhalek, de se rendre au bureau du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra».

    «Ce sont des rumeurs infondées», commente l’ambassadeur Belani. «M. Lamamra est un fin diplomate de haut rang qui ne va pas penser à convoquer un ambassadeur qui n’est plus ambassadeur, depuis la seconde même où il a annoncé la rupture des relations diplomatiques», a-t-il déclaré. «L’ambassadeur du Maroc a été convoqué par l’Administration pour l’informer officiellement de la décision de rupture des relations», a-t-il précisé.

    Pour rappel, l’annonce algérienne de fermer les vannes au Maroc a été annoncé jeudi 26 août, lors d’une rencontre entre l’ambassadeur du royaume d’Espagne, et ministre algérien de l’Énergie et des Mines. Mohamed Arkab y a affirmé «l’engagement total de l’Algérie à couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz» qui relie directement les deux pays.

    M. Arkab a indiqué que l’Algérie a décidé par anticipation d’augmenter les capacités de ce gazoduc reliant directement l’Algérie à l’Espagne à travers la Méditerranée, entre Beni Saf et Almeria. Rabat a tenté de faire profil bas pour espérer renouveler le contrat du GME, mais en vain, l’Algérie ayant décidé de faire valoir ses intérêts stratégiques après avoir épuisé tous les recours politiques et diplomatiques, ainsi que l’a dit le chef de la diplomatie Ramtane Lamamra à l’annonce de la rupture des relations avec le Maroc, mardi 24 août 2021.

    Dans ce contexte, les initiatives de médiation semblent se multiplier. Hier, M. Lamamra a reçu un appel téléphonique de son homologue égyptien, Sameh Shoukry, au cours duquel ils ont évoqué les derniers développements de la situation sur la scène maghrébine», a-t-il signalé sur Twitter.

    Durant le même jour, le chef de la diplomatie a reçu un appel téléphonique du ministre saoudien des Affaires étrangères, l’Emir Fayçal Ben Farhane Ben Abdallah Al-Saoud. L’échange a porté sur «des questions régionales et internationales d’intérêt commun», a twitté M. Lamamra. «Une médiation arabe ou autre n’est pas envisageable, chaque partie doit assumer la responsabilité de ses actes» à l’heure actuelle, a prévenu l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi sur le site TSA.

    Reporters, 30/09/2021

  • L’Algérie commande six corvettes 56 auprès de la Chine

    L’Algérie commande six corvettes 56 auprès de la Chine

    Algérie, Chine, marine, armée, corvettes 56, #Algérie,

    La marine Algérie a passé commandé auprès de la Chine de six (06) corvette de type 56 à la Chine, dont deux qui sont actuellement à quai à Shanghai, selon les informations rapportées par le site spécialisé menadefense.

    Une corvette est un navire de guerre de moyenne importance entre le patrouilleur et la frégate, mesurant de 80 à 130 m et jusqu’à 2000 t, qui est davantage conçu pour la protection d’une force navale ou d’un convoi de navires marchands ou la surveillance d’une zone (militaire ou économique), que pour l’assaut.

    Selon la même source, la livraison des navires à l’Algérie interviendra à partir du début de l’année 2022 jusqu’à l’achèvement de la commande en 2023.

    « Il faudra s’attendre à ce que ces corvettes soient équipées du radar Smart S de Thales qui a eu beaucoup de succès en Algérie à bord des corvettes C28A. Le navire aura une autonomie de 6 500 km. Il embarquera huit silos croisés de missiles YJ-83 contre les cibles en mer et à terre, un système anti aérien HQ-10 (semblable au RAM), de six tubes lance torpilles de 324 mm et un canon de 76 mm avec conduite de tir automatique. » Précise le site menadefense.

    A noter qu’il existe une version « locale » de corvettes lance- missiles, qui sont fabriquées par l’ECRN d’Oran. L’établissement prend en charge les différentes opérations de construction et de réparation navales au profit des Forces Navales et des entreprises civiles. Parmi ces réalisations, figurent des vedettes garde côte 37,5 mètres, des vedette de sauvetage, ponton 50 mètres ou encore des docks flottant 4500 tonnes.

    Maghreb Émergent, 9 septembre 2021

  • Algérie-Maroc : le dangereux rêve d’une guerre

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    Par : Kamel Daoud*

    Étrange maladie des perceptions : à force de nous raconter l’histoire de notre guerre de Libération, on pense déjà que toute libération ne se fait qu’au prix de la guerre. À qui ? À n’importe qui.

    On a la certitude irrationnelle et intime qu’être libre ne se fait pas au prix du travail, de l’effort, de l’intelligence, de la créativité, de la construction d’un État heureux et fort. On a la conviction que tout est affaire de luttes et de défaites, même l’amour et les preuves de la tendresse, même le sommeil ou la paix heureuse.

    On est enfermé dans cet imaginaire épique du sacrifice, de l’héroïsme et de la mort qui mènent au Paradis. Mais encore ?

    La guerre, à force d’être un récit, des images d’archives, des stèles fières et froides, des discours enflammés, des médailles et des commémorations, des pensions et de la vanité, des jours de féerie et des jours de gloire, la guerre s’est désincarnée, fut vidée de son crime sublimé. Elle a perdu son odeur de décomposition des entrailles à l’air, sa couleur de sang sur la peau et pas en dessous, ses bruits qui déchirent les nouveau-nés et leurs immenses coûts.

    On n’en retient que le goût vantard et la preuve que la mort est une cascade, une figuration, un effet secondaire passager. On oublie, on efface le goût amer et de fer, on rappelle le goût de la bravade, le goût “historique”, national, triomphant et inaugural. C’est alors qu’on en rêve pour devenir une stèle ou mériter un verset. Non seulement en croyant qu’elle fut tout le passé, mais qu’elle peut être un bel avenir. On la mène contre la France imaginaire, contre son voisin de palier, contre une femme qui passe, un homme trop riche et, depuis peu, contre le Maroc.

    Laissons de côté les raisons “politiques”, les griefs ou les explications. Retenons, chez nous, juste cette habitude à l’exaltation, ce goût immodéré pour la belligérance, cette imaginaire qui croit tout résoudre par une guerre. On a eu un pays avec une guerre ? Alors, l’idée nationale est qu’on peut tout résoudre avec une guerre. D’ailleurs, l’Algérie est le pays où les armes circulent le plus dans les songes.

    Le récit escamote le fait que la guerre est un cadavre, des corps, des pertes, des chagrins, des deuils, des hurlements de veuves et des ponts brisés. Que ce n’est pas un film. Que ce n’est pas la bataille d’Alger avec cette fin en manifestations heureuses et fières.

    Non. La guerre, c’est autre chose que nous masquent l’autofiction, la sublimation. Ce n’est pas un drapeau mais des tombes et où parfois même les tombes sont un luxe. De part et d’autre. Ce n’est pas une guerre sacrée car il n’y a rien de sacré dans une guerre. Quelles que soient ses raisons. Alors, aujourd’hui, arrêtons d’en rêver. Ce n’est pas un rêve que de rêver faire la guerre. C’est juste une impuissance à rêver la vie. Faire la guerre au Maroc, tous l’évoquent presque comme une fatalité à venir, un argument, une menace et une épopée qui va permettre aux plus jeunes d’être très vite des anciens. Misères et ignorances. Ce chemin tuera beaucoup et il n’y aura pas de vainqueurs que le sable et le vent.

    Ceux qui opposent aujourd’hui, à cette éventualité nourrie, des doutes, des sourires intelligents ou des haussements d’épaules en répétant, las et hautains, que ce n’est pas “possible parce que… etc.” se trompent aussi : rien n’arrive aussi vite, aussi accidentellement que la guerre. Et, aujourd’hui, ce cauchemar est vendu par tous : hypernationalistes, islamistes, réseaux sociaux, etc. On s’étonnera plus tard, après les premiers morts, que le délire ait pu toucher les plus lucides, comme on s’étonne, après la catastrophe, de la vitesse du feu lors d’un incendie ou de la rapidité de l’eau lors d’une inondation. On y a à peine le temps de prendre ses enfants à bras-le-corps. C’est ainsi lorsque la guerre prend les cœurs et leur donne des armes pour les faire battre et se battre.

    La guerre avec le Maroc ? Le Maroc qui fait la guerre à l’Algérie ? C’est la même chose, le même crime, le même rêve pour détourner les regards et les fleuves morts. C’est ce qui rend la chose possible : sa parodie pour le moment, sa fiction, le triomphe de son épopée, sa déréalisation, son modèle.

    La guerre est vécue par certains comme si elle était la mer à prendre pour aller au Paradis, une “réparation” de l’affront fait à l’ego, une façon de vivre quand on ne vit pas, un retour au passé. Et c’est tout le danger. On opposera à l’alerte l’évidence des rues calmes, des esprits encore lucides de part et d’autre, de la haine qui n’est encore que “politique” ou numérique, mais cela n’est jamais une garantie. Une étincelle est toujours infinitésimale comparée à l’infinité placide d’une forêt.

    Ce rêve de guerre qui prétend au sens de la vie, cette guerre rêvée contre le Maroc, Israël, n’importe qui, est un dangereux rêve national, un mythe suicidaire qui confond la fierté avec le meurtre. Aujourd’hui, cette envie de guerre est des mots, des slogans, des manières de joies collectives, des regards. Réformer se dit “faire la guerre à”. Jouer au football aussi. Une équipe nationale est composée de “guerriers du Sahara”, etc.

    Le mot contamine gangs de quartiers, virilisme, machisme, élections, discours des médias, souvenirs et présence au monde, imaginaires et perceptions de l’altérité, militantisme “démocratiques” et lutte contre les feux de forêt. Comme si tout était guerre. Comme si la paix ne pouvait être que pour les morts et les pierres. Comme si pour vivre il fallait être tué et tuer. Comme si c’était là l’unique possibilité de l’union sacrée, du retour au ventre de l’union heureuse, du sens et de la victoire.

    Souvenons-nous : enfin seuls, enfin libres, enfermés et sans issue vers le bonheur et la pluralité, nous avons été capables de faire la guerre à nous-mêmes, les uns contre les autres. Nous avons, pendant dix ans de solitude, réinventé la France, la traîtrise, le maquis et la négociation, la “disparition” et la “pacification”. C’est dire combien ce souvenir nous possède, combien il risque encore de le faire et combien il faut l’exorciser pour enfin vivre et construire.

    *Ecrivain

    Liberté, 09/09/2021

  • Algérie/ FLN : Retrait de confiance à Abu El Fadhl Baâdji

    Algérie, FLN, Baadji, #algérie

    Fini le « règne » d’Abu El Fadhl Baâdji à la tête d FLN. Les membres du comité central (CC) du parti du Front de libération nationale ont en effet retiré ce jeudi, leur confiance à ce dernier en sa qualité de secrétaire générale du parti.

    « Toutes les décisions prises au temps d’Abu El Fadhl Baâdji ont été à ce titre annulées », affirme dans une déclaration à La Patrie News Nacer Farah, membre du bureau politique du parti.

    En attendant de connaître le futur SG du FLN, un directoire « serait mis en place » pour la gestion des affaires courantes du parti.

    Le nom de Salah Goudjil, actuel président du Sénat, circule avec insistance pour prendre sa direction. Il a même été approché par des membres du CC, les cadres du parti et ses militants. On y reviendra…

    La Patrie News, 09/09/2021

  • Algérie : Le mariage du fellah et de la ménagère

    Algérie : Le mariage du fellah et de la ménagère

    Algérie, agriculture, commerce, #Algérie,

    par Madjid Khelassi

    Le ministre du commerce autorise les agriculteurs à vendre leurs produits en dehors du circuit des mandataires…une décision qui soulève le tollé aussi bien chez les mandataires, que chez l’Association nationale des commerçants et artisans algériens.

    D’aucuns jugent cette mesure illégale…qui fera proliférer de facto les réseaux informels.

    Pour le président de l’ANCA, la place des agriculteurs est dans les champs, et non pas au bout de la chaîne de distribution, car se demande-t-il, «qui sèmera, qui labourera, et qui cueillera» si le monde agricole devenait commerçant?

    Mesure populiste ou désarroi? Pomme de terre à 100 dinars, salade verte à 220, haricots verts à 300, tomate à 150, poivrons à 300…Jamais de mémoire de panier de la ménagère, on aura vu une si «haute» flambée des prix des légumes, et ce dans tous les marchés du pays.

    Le ministre, juste après avoir vanté les mérites du troc à Tindouf, donne cette fois-ci le blanc-seing, aux agriculteurs pour copiner avec les consommateurs.

    Solution de facilité qui ne réglera rien, disent les experts en métiers de bouche.

    Qu’est qui fait courir le ministre du commerce vers des mesures non expérimentées?

    Kamel Rezig, via cette décision, semble préférer l’aval à l’amont, le camelot au commerçant, le flibustier au légaliste.

    «Là où passe Rezig, le produit alimentaire (en mode pénurie) ne pousse plus», dit une blague du café du commerce.

    Entre produits raréfiés et produits en hausse vertigineuse, beaucoup ont «disparu» de la liste de la ménagère.

    Lait, fromage, yaourt , pommes , dattes, viande blanche, rouge, poisson…Rayez les produits jadis essentiels, devenus inaccessibles.

    Avec l’actuel panier du consommateur, on peut faire du Dickens à l’aise…tant la claque est mémorable.

    Dans cette frénésie du ministre pour les mesures sans effets, il y’a comme un coté « scènes » inutiles voire vaines, comme si il voulait chasser le bison spéculateur avec des fléchettes. Et la mafia du lait avec le pot de Pierrette.

    Le lait mafieux, les dattes à l’origine détournée , le troc comme innovation commerciale majeure et maintenant le mariage du fellah et de la ménagère…Kamel Rezig dit l’inextricable pagaille de son secteur…totalement inadapté à l’organisation de toute activité commerciale.

    Et si on supprimait Wizarate Etidjara ?

    La Nation, 09/09/2021

  • Lamamra: Le Maroc s’allie à Israël pour attaquer l’Algérie

    Lamamra: Le Maroc s’allie à Israël pour attaquer l’Algérie

    Maroc, Israël, #Maroc, Algérie, #Algérie, Israël,

    Lamamra accuse le Maroc de s’allier à Israël pour s’attaquer directement à l’Algérie

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a accusé, jeudi au Caire, le Maroc de s’être allié avec l’occupant israélienne dans le but de porter atteinte à son voisin l’Algérie.

    “Une analyse de la situation nous fait comprendre que certains cherchent à s’attribuer des rôles influents dans la structure de l’ordre régional et international en établissant des alliances dangereuses dans l’unique but de réaliser des acquis immédiats au détriment des nobles objectifs du système de l’action arabe commune”, a précisé M. Lamamra dans une allocution prononcée lors des travaux de la session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel.

    “Des parties recourent à l’aide et la puissance d’un ennemi historique pour attenter aux frères et s’attaquer directement aux voisins”, en allusion aux actes perpétrés par le Maroc qui s’allie avec l’entité sioniste pour entamer les intérêts de l’Algérie.

    “Si ce constat se fait manifestement et à proximité des frontières communes, nous pouvons imaginer ce qui se trame dans les coulisses”, s’est-il exclamé.

    S’agissant des incidences de telles attitudes, le ministre a affirmé que ces comportements “génèrent davantage de tensions et d’instabilité dans la région et contribuent à l’exacerbation des crises actuelles. Ils nous détournent de notre première et principale cause (cause palestinienne) et la placent à un niveau en deçà des sacrifices et des souffrances du peuple palestinien et des autres peuples arabes, voire aussi son combat inlassable pour établir un Etat indépendant avec El-Qods pour capitale”.

    Lors d’une visite au Maroc le 12 août, le ministre israélien des affaires étrangères Yair Lapid avait affirmé qu’il a évoqué “un rapprochement entre l’Algérie et l’Iran dans la région et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».

    Réagissant aux ces « déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers », la diplomatie algérienne précise qu’il s’agit d’une « sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc ».

    Le Jeune Indépendant, 09/09/2021

  • Pays pouvant être visités par les Algériens vaccinés avec Sinovac

    Algérie, vaccin, Sinovac, UE, #Algérie,

    Voyages : Voici les 8 pays de l’UE accessibles aux Algériens vaccinés avec Sinovac

    Utilisé en Algérie, le vaccin chinois Sinovac est reconnu au niveau de 48 pays au monde. En Europe, ce sont 13 pays qui reconnaissent le vaccin Sinovac, dont 8 seulement font partie de l’espace Schengen.

    Alors que la compagne de vaccination se poursuit en Algérie, plusieurs personnes vaccinées se demandent si le vaccin anti-Covid-19 utilisé en Algérie, en l’occurrence le vaccin chinois Sinovac, est reconnu dans le monde.

    D’après le site spécialisé des voyages, VisaGuide, le vaccin Sinovac-CoronaVac, fabriqué par une société pharmaceutique basée à Pékin est autorisé au niveau de 48 pays dans le monde. La liste comprend un grand nombre de pays du continent asiatique. En Europe, treize (13) pays du vieux continent autorisent l’entrée des personnes vaccinées avec le vaccin Sinovac.

    Vaccin Sinovac : 8 pays de l’UE/Schengen reconnaissent le vaccin chinois

    À l’heure actuelle, tous les pays européens reconnaissent la preuve de vaccination si le processus a été achevé en prenant l’un des vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) : Oxford/AstraZeneca, Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson&Johnson.

    Concernant le vaccin chinois Sinovac, seulement six pays de l’espace Schengen autorisent acceptent Sinovac comme preuve d’immunité valide. Il s’agit de : l’Espagne, la Suisse, les Pays-Bas, la Finlande, la Grèce et l’Islande, l’Autriche et de la Suède.

    Il faut noter également que cinq autres pays situés sur le continent européen acceptent également le vaccin Sinovac comme preuve valable d’immunité pour voyager. Il s’agit de : l’Albanie, l’Arménie, la Géorgie, la Macédoine et de la Serbie.

    Pour rappel, Sinovac est un vaccin qui fait partie de la liste d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le 1er juin, il a été validé par l’OMS pour une utilisation d’urgence assurant qu’il répond aux normes internationales d’efficacité, de sécurité et de fabrication.

    Algérie-expat, 09/09/2021