Catégorie : Algérie
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Zircon : Une véritable « révolution dans les affaires des forces navales algériennes»
Par #Tarek_Benaldjia
Selon des experts militaires : Un sous-marin doté de missile Zircon , pourrait détruire un groupe de porte-avions américains en une seule frappe.
L’Algérie continue ce que l’on peut désigner sans faute comme une véritable « révolution dans ses affaires militaires ». Après s’être dotée de missiles balistiques tactiques hypersoniques 9K720 Iskander M (et désormais la variante K), du complexe de missiles sol-air S-400, L’Algérie est désormais extrêmement intéressée par l’acquisition du missile de croisière hypersonique antinavire 2M22 Zircon (SS-N-33), qui peut remplacer les Club-S et les Kalibr lancés à partir de ses submersibles, navires de surface et autres vecteurs.
Les essais du missile hypersonique Zirkon à partir des sous-marins militaires utilisé par les forces navales algériennes. Constituent une menace sérieuse pour la marine américaine, écrit le magazine Military Watch,. D’où la colère des Etats-Unis à l’égard de la russie. Cela est venu, après confirmation par l’OTAN, de l’acquisition par l’Algérie des armes nucléaires russes de 5° Génération.
Selon l’auteur de la vidéo ci-après de Abdelhamid Aouini, à ce jour, le Zirkon est un missile unique qui n’a pas d’analogue dans le monde. Il est très maniable et capable d’atteindre des vitesses allant jusqu’à Mach 9. https://www.youtube.com/watch?v=ZxJP3JBWQHA
« La marine occidentale continue de s’appuyer sur des versions améliorées des missiles subsoniques à très courte portée Harpoon et Exocet utilisés pendant la Guerre froide. Cela donne au Zircon un avantage encore plus grand que son prédécesseur, le Kalibr, qui était déjà à l’époque, plus polyvalent que ses homologues occidentaux », explique l’auteur.
Le déploiement des Zirkons sur les sous-marins, à son tour, « change les règles du jeu » face à l’ennemi :
• la cible peut être atteinte à une plus grande distance et les chances d’échapper aux systèmes de défense aérienne avancés augmentent également. Les sous-marins de la classe Kilo peuvent transporter 32 à 40 missiles hypersoniques, capables de détruire même de très grands navires en une seule frappe précise grâce à leur énorme vitesse.
• « Un sous-marin de classe Kilo peut faire preuve d’une puissance de feu suffisante pour éliminer deux fois un groupe d’attaque de porte-avions », conclut l’auteur.
• La veille, Pour la 1ere fois des missiles Zircon et le système électronique de guerre TK25E5 sont utilisés dans les manœuvres navales conjointes algéro-russes : Zircon, un missile de croisière hypersonique développé pour les Forces armées de la Fédération de Russie. D’une portée estimée à 500 km par MBDA7, sa vitesse de croisière atteindrait 8 fois la vitesse du son et il serait furtif. Un combustible solide l’accélère à des vitesses supersoniques, après quoi son super statoréacteur à carburant liquide prend le relais pour lui faire atteindre une vitesse hypersonique.
• Le missile de croisière Zircon a été testé en algérie à trois reprises en juillet, en octobre et ce jeudi 18 novembre. Et le moins que l’on puisse dire est que ce missile a le mérite de rendre obsolète le dispositif militaire de toutes les autres puissances militaires mondiales.
« Le Zircon est le premier missile de croisière hypersonique au monde capable d’un vol aérodynamique soutenu avec des manœuvres dans les couches denses de l’atmosphère, en utilisant la poussée de son propre moteur tout au long du parcours. Il atteint une vitesse maximale d’environ 2,65 kilomètres par seconde à une altitude de 20 kilomètres, soit plus de dix mille kilomètres par heure. La limite d’autonomie est de mille kilomètres ».
« Les Zirkons seront installés sur les frégates du projet 22350, les sous-marins polyvalents les plus récents, le bâtiment de guerre Admiral Gorchkov.
Les spécialistes européens ne s’attendaient pas à que les nouveaux missiles de croisière hypersoniques russes Zircon aient de telles capacités, notamment en ce qui concerne leur vitesse maximale, ainsi que leur portée qui atteint plusieurs milliers de kilomètres, explique l’expert.
A vrai dire, depuis l’annonce par la Russie de la commercialisation du «Zircon », le missile de croisière hypersonique utilisable par les forces navales algériennes, Le Maroc et Israël notamment ont commencé à revoir leurs défenses.
https://www.youtube.com/watch?v=ZxJP3JBWQHA -
Italie : L’ENI vend la moitié de ses parts des gazoducs algériens
Très présent dans l’industrie pétrolière et gazière algérienne, le groupe italien ENI se déleste d’une partie de ses actifs. Précisément ceux qu’il détient dans les réseaux de transport de gaz à partir de l’Algérie. ENI vient en effet de céder près de la moitié (49,9 %) de ses parts « dans des gazoducs stratégiques algériens » à l’autre groupe italien Snam, basé à Milan, ont annoncé hier ces deux groupes dans un communiqué conjoint. Le « montant de la transaction s’élève à 385 millions ’euros », selon la même source.
Les gazoducs concernés sont le Trans Tunisian Pipeline Company (TTPC, gazoducs onshore qui relient la frontière algéro-tunisienne à la côte de la Tunisie sur la Méditerranée) et le Transmediterranean Pipeline Company (TMPC, gazoducs offshore qui relient la côte tunisienne à l’Italie). Selon les deux compagnies, la transaction « permet de réaliser des synergies entre les compétences respectives d’Eni et Snam sur une voie stratégique pour la sécurité des approvisionnements de gaz naturel en Italie, favorisant les initiatives potentielles de développement dans le secteur de l’hydrogène en provenance d’Afrique du Nord ». Mais le principal motif de la cession est la volonté d’ENI de dégager des fonds à consacrer à ses projets dans la transition énergétique. « Cette opération nous permet de libérer de nouvelles ressources à employer dans notre parcours de transition énergétique, tout en maintenant avec Snam la gestion d’une infrastructure stratégique pour la sécurité des approvisionnements à notre pays », a indiqué Claudio Descalzi, directeur-général d’Eni. Le groupe italien s’est fixé comme objectif de réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d’ici à 2050 et d’atteindre la neutralité en émission de carbone dans la production et l’exploration d’ici à 2030. L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. En 2020, l’Algérie a exporté vers l’Italie un volume de gaz de 14,8 milliards m3, soit une progression de 12 % par rapport à 2019, avait indiqué Sonatrach en février dernier. Le gaz algérien est également acheminé par gazoducs vers l’Espagne. Le 1er novembre dernier, l’Algérie a décidé de fermer le gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui fournit la péninsule ibérique via le Maroc. L’acheminement se fait désormais par l’autre gazoduc qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, le Medgaz, dont les capacités devraient être renforcées. -
«L’Algérie est prête à faire la guerre au Maroc, s’il le faut…»
Au moment où les tensions culminent entre les deux pays, le conflit est une option pour les faucons d’Alger
Les faits –
Mercredi 24 novembre, le Maroc et Israël ont signé un accord sécuritaire qui inquiète l’Algérie, alors qu’au début du mois, trois camionneurs algériens ont été tués lors d’une attaque au Sahara Occidental, vraisemblablement menée par un drone marocain récemment livré par la Turquie.
La tension monte chaque jour un peu plus entre l’Algérie et le Maroc, au point que l’on parle désormais de guerre entre les deux pays du Maghreb. « L’Algérie ne veut pas la guerre avec le Maroc, mais elle est prête à la faire », entend-on ainsi dans certains milieux proches de l’armée algérienne. « S’il faut la faire, c’est aujourd’hui, car nous sommes militairement supérieurs à tous les niveaux et ce ne sera peut-être plus le cas dans quelques années », indique une source, qui reconnaît être un « faucon ». Ce qui préoccupe les Algériens, « c’est le soutien d’Israël au Maroc. Cela va changer la donne, dans un délai que l’on estime à trois ans ».
Mercredi 24 novembre, le royaume chérifien et l’Etat juif ont en effet signé un accord sécuritaire, après avoir renoué des liens officiels en décembre 2020, dans le cadre des « accords d’Abraham » entre Israël et certains pays arabes.Les Etats-Unis avaient alors reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, un succès diplomatique historique pour Rabat… au grand dam d’Alger. La coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël n’est pas nouvelle, mais elle a longtemps été tenue secrète pour ménager une opinion sensible à la cause palestinienne. Elle s’affiche désormais à visage découvert et prend de l’importance, au-delà des activités de renseignement, comme avec la vente du logiciel Pegasus. Conçu par l’Israélien NSO, cet outil technologique aurait permis au Maroc d’écouter des téléphones algériens et français. Dont celui d’Emmanuel Macron.
« Pour l’instant, les Américains disent aux Israéliens de ne pas fournir de systèmes d’armes qui pourraient provoquer un déséquilibre militaire immédiat en faveur du Maroc », croit-on savoir à Alger. Les armements qui inquiètent le plus les Algériens sont ceux relevant de la guerre électronique et des drones kamikazes, utilisés en 2020 par les Azerbaïdjanais au Karabakh. Le Maroc vient, par ailleurs, de recevoir des drones de fabrication turque Bayraktar TB2, qui s’imposent comme des « game changers » sur différents théâtres d’opérations.
« L’armée de terre, c’est le défaut de la cuirasse marocaine. La monarchie s’est toujours méfiée d’elle, par peur d’un coup d’Etat »
« Riposte graduée ». La tension entre Alger et Rabat est brutalement montée le 1er novembre, quand trois camionneurs algériens ont été tués alors qu’ils circulaient au Sahara occidental. Selon les sources algériennes, leurs véhicules ont été frappés par un drone. L’attaque a eu lieu dans la partie du Sahara occidental qui n’est pas sous le contrôle du Maroc. Le statut du Sahara occidental est contesté depuis 1975, après le départ de l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne. Il oppose le Maroc et l’Algérie. Si un conflit armé devait surgir entre les deux pays, c’est vraisemblablement là qu’il débuterait. En 1976, le Maroc a pris le contrôle de cette vaste portion de désert (260 000 km2, mais à peine 600 000 habitants), au terme de la Marche Verte lancée par le roi Hassan II.
Un mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie, le Polisario, a toujours refusé cette annexion et a proclamé l’indépendance de la République sahraouie (RASD). Le royaume chérifien considère, lui, qu’il n’a fait que reprendre un territoire qui lui avait été enlevé par l’Espagne. Pour s’assurer du contrôle de la région et repousser les attaques du Polisario, le Maroc a construit un mur de sable — long de 2 720 km du Nord au Sud — que garde son armée. A l’Ouest, environ 80 % du territoire est sous le contrôle des autorités du Maroc. A l’Est, le long de la frontière avec la Mauritanie, se trouve un secteur contrôlé par le Polisario, dont le quartier général est installé à Tindouf en territoire algérien. Vu d’Alger, le facteur déclencheur d’un conflit serait la volonté du roi Mohammed VI de prendre le contrôle de l’ensemble du Sahara Occidental, au-delà du mur de sable. Une manière pour M6 d’achever l’œuvre de son père avant de transmettre la couronne à son fils. A Alger, on estime que « ce serait une humiliation pour nous ».
Côté algérien, plusieurs scénarios militaires seraient sur la table, alors qu’on semble privilégier une « riposte graduée ». L’une des options est une « no fly-zone », une zone d’interdiction aérienne visant les aéronefs marocains — les drones en particulier —, au-dessus de la bande contrôlée par le Polisario. Un appui aérien à ses forces serait également évoqué. On est loin d’une offensive terrestre de grand style, avec divisions d’infanterie et brigades blindées, mais le risque d’escalade est réel. D’autant que l’on observe, à Alger, une forme d’hubris, de complexe de supériorité qui n’incite pas à la prudence. « Militairement, nous sommes très supérieurs aux Marocains », avance un interlocuteur. Ce serait en particulier le cas en ce qui concerne les forces terrestres. « L’armée de terre, c’est le défaut de la cuirasse marocaine. La monarchie s’est toujours méfiée d’elle, par peur d’un coup d’Etat. Contrairement à l’aviation ou à la marine, l’armée de terre, c’est le petit peuple », poursuit-il.
« Nous avons laissé le terrain aux autres et nous devons reprendre notre place en Afrique, avec la mise en place d’une stratégie diplomatique plus agressive »
Bruits de botte. Les spécialistes le savent : la comparaison du nombre d’avions, de chars, d’hommes ou de bateaux n’a souvent guère de sens militaire. Il faut regarder dans le détail pour se faire une idée de la valeur comparée de deux armées : quels systèmes électroniques à bord des avions ? Quel aguerrissement des troupes ? Quelle capacité de commandement ? Quelle stratégie sur le terrain ? Autant de domaines où l’information est rare. Ce que l’on sait, c’est que l’Algérie consacre beaucoup plus d’argent à son armée que le Maroc. Au cours des dix dernières années, Alger a ainsi acheté deux fois plus de matériels (10,5 milliards de dollars) que le Maroc (4,5).
L’attaque du 1er novembre a été le point culminant d’une montée des tensions entre le Maroc et l’Algérie. Les deux pays se sont affrontés militairement lors de la « guerre des sables » de 1963 et depuis lors les relations entre la monarchie pro-occidentale et la république socialisante n’ont jamais été bonnes. Leurs frontières terrestres sont fermées depuis 1994 et tout est prétexte à querelle, jusqu’à — très récemment — la paternité du couscous… L’été dernier, les Algériens avaient déjà accusé leurs voisins d’être à l’origine des gigantesques incendies de forêts qui ont touché le pays.
« Ce qui se joue, c’est le leadership en Afrique du Nord », indique-t-on côté algérien, où l’on souhaite tourner la page des années Bouteflika. « Nous avons laissé le terrain aux autres et nous devons reprendre notre place en Afrique, avec la mise en place d’une stratégie diplomatique plus agressive. » Dont les bruits de botte face au Maroc font sans doute partie. Cette stratégie s’appuie sur une alliance renouvelée avec la Russie. « Bouteflika n’aimait pas la Russie et la Russie ne l’aimait pas », explique un bon connaisseur de la scène algéroise. « Mais il n’a pas pu s’opposer aux liens étroits en matière de défense, qui relèvent de l’armée, alors qu’il a privilégié les Chinois et les Occidentaux dans le secteur civil. »
Jean-Dominique Merchet
L’Opinion, 30 novembre 2021
https://www.lopinion.fr/international/lalgerie-est-prete-a-faire-la-guerre-au-maroc-sil-le-faut -
L’Algérie, modèle de combat contre le colonialisme
L’Algérie, modèle de combat contre le colonialisme
La Révolution libératrice a inspiré plusieurs peuples d’Afrique à se soulever contre l’occupation. Certains de ces pays avaient su tirer les enseignements de l’expérience algérienne et tracer, à partir de ses idées, leurs propres stratégies de combat armé. Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental continue de s’en inspirer pour libérer ses territoires toujours sous occupation marocaine.
La glorieuse Révolution du 1er novembre 1954 est l’un des plus grands évènements de l’Histoire contemporaine, en raison de son impact sur les peuples du tiers-monde, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et du fait qu’elle représentait pour eux un modèle pionnier dans le combat contre le colonialisme et l’autodétermination.
La Révolution libératrice contre le colonialisme français est reconnue de par le monde comme l’une des plus grandes révolutions du 20e siècle. Elle est source d’admiration pour les peuples épris de liberté et désireux de s’affranchir du joug colonial. Ils ont suivi ses pas et se sont inspirés de la force, de la détermination et de la résolution et du peuple algérien à se libérer définitivement du colonialisme qui l’a oppressé pendant plus de 130 ans.
La Mecque des braves et des révolutionnaires
Le soutien de l’Algérie aux mouvements de libération en Afrique était en totale cohérence avec les principes de sa politique et s’est notamment manifesté à travers son plaidoyer dans les tribunes internationales pour le droit des pays sous occupation à l’autodétermination. En ce sens, notre pays a maintes fois affirmé que l’indépendance de l’Algérie ne saurait être intégrale, de même que sa souveraineté demeure inachevée, tant que des pays à l’est, à l’ouest et au sud de l’Afrique n’auront pas vaincu le colonialisme et la ségrégation raciale. Les braves de ce monde se souviennent encore des propos du leader africain Amilcar Cabral qui disait : «Les musulmans vont au pèlerinage à La Mecque, les chrétiens au Vatican et les mouvements de libération nationale à Alger». Cette phrase éternelle résume à elle seule la place dont jouit l’Algérie, Révolution et peuple, auprès des peuples africains et leurs dirigeants. Amilcar Cabral l’avait prononcée en 1968, au moment où il menait son combat contre l’occupation Portugaise de la Guinée Bissau et du Cap Vert. A la tête du mouvement de libération de son pays depuis 1963 il a été assassiné son en 1973, un mois avant l’indépendance de la Guinée Bissau. Le 26 novembre 1974, à la demande du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap vert, l’Algérie a abrité les deuxièmes négociations entre ce parti et le Portugal, qui ont conduit enfin à l’indépendance de la Guinée Bissau en 1974 et du Cap Vert en 1975. Nul doute que l’Algérie, qui avait mené un dur combat contre l’occupant français, avait un devoir moral d’apporter son soutien aux mouvements de libération africains.C’est à ce titre qu’elle a soutenu, conformément aux principes constants de sa politique étrangère, des partis et des organisations africaines qui ont milité et combattu pour s’affranchir de l’occupation étrangère et de la politique fondée sur le racisme et la ségrégation. Outre son appui au Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap Vert, dirigé par Amilcar Cabral, l’Algérie a également soutenu le combat du peuple congolais, à travers le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le combat du peuple de Mozambique représenté par le Front de libération du Mozambique (Frelimo), celui du Zimbabwe, à travers son soutien à l’Union du peuple africain de Zimbabwe(Zapu). Elle a également été d’un appui précieux à l’Organisation de la Swapo, en Namibie, au parti du Congrès national africain (ANC) et au Mouvement pour la libération de Sao-Tomé et Principe. A cet effet, notre pays a abrité des représentations permanentes de ces mêmes partis et mouvements de libération.
L’Algérie a aidé les pays africains à se libérer du colonialisme grâce, notamment, à l’impact et la portée de sa Révolution sur les mouvements de libération africains naissants. Outre le fait que l’Algérie a ouvert son territoire à certains des dirigeants africains pour s’entraîner et se former aux arts de combat et de la guerre, les différents écrits sur la Révolution de libération ainsi que la ténacité et l’héroïsme de ses artisans avaient eu pour effet d’accélérer la prise de conscience des peuples africains sous domination de la nécessité de la nécessité d’engager le combat pour s’affranchir du joug colonial. Ce qui encouragé ces peuples est sans doute le fait que malgré les moyens forts modestes dont disposait la Révolution, elle a réussi à vaincre l’armée d’une des plus grandes puissances de l’époque.
Lorsque Mandela a salué les djounoud de l’ALN
Pour témoigner du rôle de la Révolution dans le combat qu’il avait mené dans son pays, l’Afrique du Sud, le leader africain, le symbole Nelson Mandela a tenu à se rendre en Algérie à sa libération par le régime d’apartheid, le 11 février 1990, après avoir passé 27 années dans les ténèbres des prisons et geôles sud-africaines. Par cette visite, le leader sud-africain a voulu surtout rendre hommage au peuple algérien et à sa Révolution, en reconnaissance au soutien apporté par notre pays au combat du peuple sud-africain contre le régime d’apartheid. Il a déclaré, à cette occasion, qu’il était temps, pour lui, de revenir, après une absence de trente-huit ans, au pays qui l’avait adopté et dans lequel il avait appris les bases du maniement des armes de guerre et l’art de combattre un régime répressif et persécuteur.
Il est connu que Mandela avait reçu une première formation militaire auprès des révolutionnaires du Front de libération nationale en Algérie, et ce, au début de l’année 1962. Il avait, à l’époque,décidé de former l’aile militaire du Congrès national africain et, dès cet instant, l’Algérie n’avait eu de cesse d’apporter un fort soutien à l’ANC qui, fort de cet appui, a fini ainsi par contraindre le régime sud-africain à se soumettre, grâce aux victoires obtenues aussi bien sur le plan politique que militaire.
Dans ses mémoires titrées «Un long chemin vers la liberté», Mandela exprime son vif attachement à la Révolution algérienne et affirme s’être inspiré des valeurs dont elle était porteuse, ainsi que de l’esprit de résistance et de la bravoure du peuple algérien. Dans l’une des parties de cet ouvrage, parlant de la place qu’occupait la Révolution dans son propre parcours révolutionnaire, il écrit : «la Révolution algérienne est le modèle le plus proche du nôtre, parce que les Moudjahidine algériens affrontaient une importante communauté de colons blancs qui régnait sur la majorité indigène». Il a ajouté, faisant l’éloge des éléments de l’Armée de libération nationale, que ceux-ci formaient «une armée de guérilla composée de combattants qui ont gagné leurs galons dans le feu des batailles et qui s’intéressaient plus à la guerre et à la stratégie de combat qu’aux uniformes et aux défilés militaires.Je savais que nos propres forces ressemblaient plus aux soldats de l’Algérie et j’espérais seulement qu’ils combattraient aussi vaillamment». Dans ses mémoires, il affirme également que les dirigeants algériens lui avaient conseillé de ne guère négliger l’aspect politique et diplomatique dans la guerre qu’il menait contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, tant qu’il est vrai que «l’importance et la force de l’opinion publique internationale vaut parfois mieux que la puissance d’une flotte d’avions de guerre».
Le Polisario sur les pas de l’Armée de libération nationale
Au moment où l’Afrique parachevait l’indépendance de ses Etats et pansait ses blessures, le Makhzen marocain a sciemment mis en exécution son plan expansionniste aux dépends d’un peuple sahraoui désarmé, qui s’est vu contraint d’engager la lutte armée comme seule voie de mettre fin à l’occupation de son territoire par le Maroc, et d’exercer ainsi sont droit légitime à l’autodétermination, conformément aux décisions de l’Organisation de l’unité africaine, puis de l’Union africaine et des Nations unies. Face aux tergiversations et manipulations du Makhzen ainsi que son entêtement à faire fi de tous les textes et résolutions onusiennes reconnaissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, ce dernier n’avait plus d’autre choix que l’option de la reprise du combat armé, sous la direction du Front Polisario, son seul et unique représentant légitime. Ceci, après avoir acquis la certitude (comme le montrent les agressions commises par les forces d’occupation marocaine contre des citoyens sahraouis désarmés au passage de Guerguerat), que le Makhzen n’était pas disposé à renoncer à sa politique du fait accompli et à se conformer aux décisions de la légalité internationale.Il cherche toujours à imposer le statuquo, croyant que de cette manière, il arrivera à duper la communauté internationale et l’opinion publique mondiale et aller de l’avant dans l’exécution de sa politique expansionniste. Mais tous les indices prouvent que le peuple sahraoui est plus que jamais déterminé à se battre jusqu’à vaincre l’occupation et la contraindre à se conformer aux décisions de l’Union africaine et des Nations unies sur le conflit au Sahara occidental.
Sur les traces de l’Armée de libération nationale, à laquelle le Front Polisario puise son inspiration, ainsi que d’un peuple qui s’est tracé comme objectif le recouvrement de sa souveraineté nationale au prix de tous les sacrifices, mais aussi sur les traces des mouvements de libération en Afrique, des années 1960 et 1970, le peuple sahraoui avance à pas sûrs vers l’accomplissement de sa destinée qui est d’arracher son indépendance et de vivre libre. A la lumière des victoires successives sur les plans militaire et politique, du Front Polisario, l’instance onusienne se doit maintenant de s’acquitter du rôle qui lui est conféré et d’assumer son entière responsabilité dans le règlement de ce conflit qui n’a hélas que trop duré. Un fait sur lequel le président de la République sahraouie, M. Brahim Ghali, s’est dernièrement arrêté, déclarant qu’il est de la responsabilité du Conseil de sécurité de mettre le train sur les bons rails, faute de quoi, inévitablement, la situation ne fera qu’empirer. Il a ajouté : «La résolution du Conseil de sécurité attendue serait inutile si elle ne comporte pas un mandat clair de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies et sa mission qui est déjà fixée, à savoir le parachèvement de la décolonisation et l’organisation du référendum, sans tarder, ainsi qu’un calendrier de mise en œuvre du processus, en plus de certaines garanties émises par le Conseil de sécurité pour pouvoir s’intégrer au processus»
El Djeïch n° 700, novembre 2021
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WikiLeaks : quand Algériens et Marocains se confient sur le Sahara occidental
Algérie, Maroc, Sahara Occidental,
| 03.12.10 | 22h59 • Mis à jour le 03.12.10 | 23h28
Le conflit au Sahara occidental, né il y a une quarantaine d’années, n’est pas près de trouver une solution. Les positions sont trop éloignées, les rivalités trop profondes, les procès d’intention trop nombreux entre les deux principaux protagonistes: le Maroc, qui occupe le Sahara occidental en dehors de toute légalité internationale, et l’Algérie sans l’appui de laquelle le Front Polisario, favorable à un référendum pour fixer l’avenir de l’ancienne colonie espagnole (indépendance ou rattachement au Maroc), aurait le plus grand mal à exister.La position algérienne est clairement exprimée dans le compte-rendu d’une audience (d’une durée de 3 heures 30) accordée en mai 2007 par le président algérien Abdelaziz Bouteflika à Frances Fragos Townsend, la conseillère du président Bush pour les affaires de sécurité, obtenu par Wikileaks et révélé par Le Monde.
« Si je pouvais résoudre le problème je le ferais, affirme le président algérien. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis . » Ce qu’il faut c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains ».
Les Français, confiera-t-il à une autre occasion, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». D’ailleurs, ajoute-t-il, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Pour lui, elle tente de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».
LE JUGEMENT DE M. BOUTEFLIKA SUR LE ROI DU MAROC
Un an plus tard, en février 2008, recevant un diplomate américain, changement de registre. Le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination. Celui-ci n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes en ont d’avantage vis-à-vis d’Alger, soutient M.Bouteflika.Puis, au fil de l’entretien, le président algérien se laisse aller: il comprend que les Marocains se sentent menacés par la perspective d’un Sahara occidental indépendant mais, dit-il, ils sont les premiers responsables de la situation. Au lieu de faire preuve d’une approche « élégante » en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu’ils auraient pu « contrôler » ou « superviser », ils veulent « un Anschluss, comme Saddam Hussein avec le Koweït ». S’ils n’avaient pas été aussi maladroits, les Marocains « auraient pu obtenir ce qu’ils voulaient », assure le président algérien à son hôte.
L’année suivante, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward, le chef de l’Etat algérien revient à la charge. Selon lui, le projet d’autonomie est à rejeter. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental », fait valoir le président algérien.
Le jugement négatif de M. Bouteflika sur le roi du Maroc n’est pas fait pour arranger les choses. Autant le président algérien apprécie Moulay Rachid, le frère du roi (« On a plaisanté et discuté agréablement » à l’occasion d’une rencontre à Séville, en Espagne) autant le courant ne passe pas avec Mohammed VI. « Il n’est pas ouvert, et manque d’expérience », se plaint-il. Pour M. Bouteflika, aucun dialogue n’est possible entre lui et le roi du Maroc.
LES APPRÉCIATIONS SÉVÈRES DES MAROCAINS
Côté marocain, la suspicion n’est pas moindre. Non pas que Mohammed VI se confie un tant soit peu aux très rares interlocuteurs américains qu’il reçoit. Mais ses proches le font pour lui. Or, ils sont sévères dans leur jugement. Selon leur lecture, la clé du dossier du Sahara occidental se trouve non pas à Tindouf, où siège les indépendantistes du Polisario, mais à Alger. Là-bas, expliquent-ils en juin 2009 au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques, incapables de bouger et « pétrifiés » à l’idée du plan d’autonomie présenté par Rabat.Faut-il miser sur le temps et attendre qu’une nouvelle génération soit aux commandes en Algérie pour résoudre le conflit au Sahara occidental ? Certains conseiller du roi en sont convaincus, mais pas le chef des services de renseignements extérieurs, Mohamed Yassine Mansouri. Dans un « mémo » du printemps 2008, il se dit convaincu qu’un changement de génération « pourrait compliquer la situation ». « L’ancienne génération qui a créé le problème est la mieux placée pour le résoudre », dit-il à son interlocuteur américain.
Dans un télégramme de juin 2009, le même Mansouri confie que Rabat a demandé au président français Nicolas Sarkozy de faire en sorte « de n’être pas perçu, comme par le passé comme aussi pro-marocain sur le Sahara occidental ».
C’était aussi le cas de l’administration Bush, « qui apparaissait trop favorable au Maroc ». A l’équipe diplomatique du président Obama, le patron des services d’espionnage fait observer qu’ »il ne serait pas très judicieux d’abandonner ses vrais amis au profit du pétrole ».Les télégrammes utilisés pour cet article :
http://cablegate.wikileaks.org/cable/2008/03/08ALGIERS261.htmlhttp://cablegate.wikileaks.org/cable/2007/05/07ALGIERS652.htmlhttp://cablegate.wikileaks.org/cable/2008/02/08RABAT185.htmlhttp://cablegate.wikileaks.org/cable/2008/03/08RABAT194.htmlhttp://cablegate.wikileaks.org/cable/2009/12/09ALGIERS1077.html
https://www.lemonde.fr/documents-wikileaks/article/2010/12/03/wikileaks-quand-algeriens-et-marocains-se-confient-sur-le-sahara-occidental_1448853_1446239.html -
Analyste espagnol : L’Algérie est devenue une puissance méditerranéenne
Un analyste espagnol a estimé que l’Algérie avait retrouvé son influence en tant que puissance méditerranéenne. Cela s’est traduit par le choix de l’Italie comme partenaire dans le domaine de l’énergie à la place de l’Espagne, après le changement de position de cette dernière sur le Sahara occidental.
Dans un article publié sur le site Internet « El Independiente », Guillam Borsals a déclaré que la restauration de l’influence de l’Algérie en Méditerranée a conduit au changement de son partenaire préféré en Europe, de Madrid à Rome.
Il poursuit : « Toute cette influence active que pouvait avoir la péninsule a disparu d’un trait de plume. Après une rencontre entre le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le Premier ministre italien Mario Draghi.
Il a ajouté : « L’Europe continuera à recevoir du gaz. Mais l’Algérie a choisi comment elle allait le faire, et avec quel pays. »
L’écrivain a également fait référence à la mise en garde du gouvernement algérien à son homologue de Madrid, contre l’approvisionnement du Maroc en gaz, qu’il enverra en Espagne. Et ce, sous peine de fermer le gazoduc qui relie les deux pays.
Et en conclusion de l’article, l’écrivain a reconnu que « la position algérienne sur la question sahraouie au Conseil de sécurité a plus de valeur que la position marocaine sur le même sujet ».
#Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Gaz #Italie #Espagne #Méditerranée
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Algérie. Prochain remaniement: Qui sera partant?
Algérie. Prochain remaniement: Qui sera partant? – Abdelmadjid Tebboune, Aymen Benabderrahmane, gouvernement,
Fouad SOLTANI
Le président de la république a annoncé lors de son entretien accordé aux médias nationaux qu’il y aura un léger remaniement dans l’équipe gouvernementale dirigée par Aymen Benabderrahmane. Pour le chef de l’État il s’agit plutôt d’un réajustement mais certainement pas d’un changement substantiel. Ce n’est pas la première fois que le président, prenant la température économique et sociale en considération opère des changements dans l’exécutif. Il observe, il écoute et remet quand il le faut les pendules à l’heure. Quand il s’aperçoit que tel ou tel ministre tarde à appliquer une décision prise en conseil des ministres il prend d’abord soin d’avertir le concerner et lui demande d’agir plus promptement et si celui-ci malgré tout n’arrive toujours pas à reprendre en mains la situation a sein de son département alors il est limogé. Cette façon de faire du chef de l’État empêche toute stagnation de la politique décidée car pour le président il suffit qu’un maillon de la chaîne ne fonctionne pas pour que toute la chaîne soit grippée ou qu’un secteur travaille mieux que l’autre à cause d’un dysfonctionnement lequel pour le président doit être réparé le plus vite possible.Ainsi cette stratégie du commandement a permis à l’exécutif de continuer son travail coutumier sans être retardé. On ne sait pas encore qui partira et qui remplacera ce partant. Dans ce genre de remplacement le chef de l’État se montre ferme mais sans faire perdre une once de dignité au partant lequel peut être affecté dans un secteur ou un domaine où il se montrerait plus efficace.
Cette approche d’un remaniement constant quand cela s’avère nécessaire pour la continuité de l’exercice gouvernemental est en train de donner ses preuves car les citoyens ne sont pas bousculés dans leur quotidien et c’est finalement ce que veut Tebboune.
Aujourd’hui l’entreprise, 27/04/2022
#Algérie #Tebboune #Gouvernement #Remaniement
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Nelson Mandela et l’Algérie
Nelson Mandela a remercié l’Algérie et s’y est rendu après sa libération de prison en 1990.
Il a déclaré que l’Algérie avait fait de lui un homme. Il a reçu sa première formation militaire en Algérie en 1961.
Il a reçu une distinction nationale.
De nombreux combattants de l’ANC ont vécu en Algérie, où ils ont reçu des passeports et des armes.Pour les peuples de #إفريقيا , un symbole de libération, un modèle dans le jihad, la lutte et la lutte, une maison pour l’héroïsme, une usine de fierté et un mur basé sur ces peuples qui essaient dur pour se débarrasser de #فرنسا
. Sois fier, Algérien, car je t’ai entendu jihad, sacrifice et révolution.
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Le succès de la diplomatie algérienne derrière les fake news du Maroc
Le Makhzen s’accroche à son phantasme
Une source diplomatique algérienne a nié, encore une fois, l’information relayée par la presse du voisin de l’ouest au sujet d’une éventuelle médiation saoudienne entre Alger et Rabat en vue d’une réconciliation.
Telle une rengaine, la question revient souvent dans les medias marocains. Ces derniers semblent scruter tout mouvement de personnalités étrangères qui débarquent à Alger, ou la visite de notre chef de l’Etat ou MAE à l’étranger, pour y déceler le moindre indice sur une éventuelle tentative de médiation. C’était le cas lors du périple dans les pays du Golfe, notamment au Koweït, du président Abdelmadjid Tebboune, de son déplacement au Caire, de sa visite d’Etat en Turquie, à la venue à Alger du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, de la visite officielle du président mauritanien, de l’ancien MAE français Jean-Yves Le Drian, et enfin dans le cas échéant du MAE saoudien. Soit une multitude d’occasions durant lesquelles la méditation était évoquée, à telle enseigne que cela prend des allures de phantasme cultivé par une certaine presse aux ordres du Makhzen, l’Etat profond, qui appelle de tous ses vœux à mettre fin à une rupture diplomatique devenue pesante à leurs yeux. Au demeurant, les médias, trolls ou mouches électroniques marocains pour rompus qu’ils soient aux pratiques des «fake-news» sont dans leur élément quand il s’agit de désinformation et de propagande destructrice, mais, la nouveauté cette fois-ci, c’est le lien entre leur besoin de médiation et la situation d’impasse vécue par le royaume chérifien sur le plan énergétique. La fermeture du GME suite au non renouvellement en octobre dernier de l’accord de fourniture du gaz algérien à un prix avantageux qui alimentait les centrales électriques de l’est marocain, lui a fait perdre 97% de ses approvisionnements énergétiques et jeté cette région dans le noir, poussant le pouvoir monarchique à recourir au marché-spot beaucoup plus onéreux. Egalement, les avions détenus ou immatriculés au nom du système du makhzen sont interdits de survol dans l’espace aérien algérien depuis fin août 2021, ce qui les a obligés à parcourir des distances supplémentaires, occasionnant d’énormes pertes pour la principale compagnie et le pays.
Lamamra exclut la médiation
Cependant, cette propension du royaume voisin à vouloir forcer la main à l’Algérie, a lieu sans compter sur la vigilance de notre diplomatie pour rétablir les faits. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a nié l’existence d’une médiation entre l’Algérie et le Maroc. Dans une déclaration aux médias en marge de son inspection du déroulement du concours d’entrée dans le corps diplomatique à l’Université Bab Ezzouar, M. Lamamra a déclaré : «La question de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc ne peut être réglée par la médiation, et la position de l’Algérie est claire et bien fondée, car elle estime que la partie qui a poussé les relations à un tel niveau est pleinement et irréductiblement responsable.» Il a ajouté : «Nous partageons des intérêts et un consensus avec l’Arabie saoudite, qui, comme d’autres pays, nous permettent de nous rencontrer régulièrement sans interférer avec notre ordre du jour». La précision du MAE algérien intervient dans le contexte de la récente visite du ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal Ben Farhan, et à la suite de rumeurs dans les médias marocains selon lesquelles une médiation internationale est en cours entre l’Algérie et Rabat. Ceci d’une part et d’autre part, une source diplomatique algérienne a aussi nié les informations relayées par certains médias selon lesquelles Riyad jouait le rôle de médiateur.
Une décision souveraine
«Non seulement, les relations entre l’Algérie et le Maroc n’ont pas été évoquées au cours desdits entretiens (des autorités algériennes avec le MAE saoudien, ndlr) mais plus encore, la position officielle algérienne est on ne peut plus claire à propos de toute initiative de médiation quelle qu’en soit la nature : les raisons qui ont présidé à la décision de rupture des relations (avec le Maroc) n’ont pas changé et la position de l’Algérie, à cet égard, ne changera pas non plus”.
“De ce fait, aucune initiative n’est sujette à discussion car il s’agit d’une décision souveraine fondée et justifiée par la responsabilité pleine et entière du Maroc dans la détérioration de nos relations bilatérales”, affirme-t-on de même source.
Ces deux réactions s’imbriquent avec celle exprimé en septembre dernier par Amar Belani, l’envoyé spécial du président de la République, chargé du Sahara occidental et du Maghreb, pour fermer définitivement la porte aux supputations et appels du pied exprimées par médias interposés et remettre la question de la rupture des relations diplomatiques dans son cadre. «C’est une décision de principe et souveraine, nous n’allons pas la négocier», a-t-il affirmé, en réponse à des rumeurs savamment distillées par certains sites aux ordres du Makhzen dans le cadre de la guerre électronique que mènent le Maroc et son allié sioniste, à l’Algérie. Les autorités algériennes, ont alors, rappelé qu’elles refusent toute médiation tant que le Maroc n’aura pas cessé ses actes hostiles, n’a pas fait son mea culpa.
A. R.
https://lalgerieaujourdhui.dz/le-makhzen-saccroche-a-son-phantasme/ -
Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne
Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne – Italie, Sardaigne, Zone économique exclusive, gaz, Russie,
Nouveaux scénarios énergétiques : l’Italie « se rend » à un État qui conclut des accords militaires et énergétiques avec la Russie de Poutine
On ne peut pas le dire, mais l’enchaînement des dates et des événements est bien plus qu’un test. L’opération « occupation de la mer sarde », celle devant les côtes de l’île de Sardaigne, mise en place par l’Algérie, va bien au-delà d’une prise en charge par le gouvernement maghrébin, le plus occidental. Les implications sont marquées par des rapports confidentiels d’analystes de la défense et du renseignement économique, tous soucieux de comprendre comment l’Italie évolue dans l’échiquier énergétique méditerranéen. Dans ce cas, les scénarios sont racontés par des documents et des affaires, tous joués au pas de la porte, avec la complicité implicite de sujets bien identifiés, et plus généralement du système italien, sous la gifle d’un chantage latent dont personne ne parle explicitement , mais que vous pouvez toucher avec votre main dans tous les coins des Palais de Rome. Pour dicter la ligne, ou plutôt l’imposer,
Bénéfice excessif
Après avoir historiquement prétendu rendre l’Italie dépendante de seulement deux grands fronts d’approvisionnement en gaz, la Russie et l’Algérie, elle tente aujourd’hui la politique de la casserole chaude, pour ne pas compromettre l’énorme rafle de profits supplémentaires qu’elle a apporté à un magazine trimestriel de mille et une nuits à la caisse. Avec les Américains qui vendront le GNL à un prix élevé à l’Europe, et donc à l’Italie, Eni sera celui qui gagnera beaucoup d’argent. Les comptes du « chien à six pattes », sur la période janvier-mars 2022, celle du premier trimestre de la guerre, enregistrent un bénéfice net de plus de 3 milliards d’euros, contre 270 millions d’euros sur la même période de 2021 Pour les multinationales de l’Etat, la « règle d’or » est de garder le niveau d’approvisionnement énergétique sous contrôle, c’est-à-dire de moins en moins que ce qui est nécessaire. Juste pour maintenir le marché sous tension et éviter que les prix du pétrole et du gaz ne chutent trop bas. Ce qui s’est passé dans cette première période de guerre est emblématique : moins il y avait de gaz disponible, plus les compagnies pétrolières et énergétiques gagnaient.En échec
Tout cela explique également la raison pour laquelle Eni ne veut pas construire, ni même laisser construire, de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en gaz, malgré le fait que le scénario stratégique global en Occident a irrémédiablement changé. La logique est de tout garder sous contrôle, à commencer par les gouvernements, de chez nous à ceux de l’autre rive de la Méditerranée, de l’Italie à l’Algérie. Et à l’heure où la question de la Défense, celle militaire, revient sur la table des analyses étatiques, des éléments émergent qui ne laissent guère de place au doute : l’Italie est sous contrôle énergétique non seulement par la Russie, mais aussi et surtout par l’Algérie. Dans le cas du pays maghrébin, les implications qui ressortent des analyses des instituts de renseignement sont cependant beaucoup plus délicates. En fait, en jeu il n’y a pas que l’approvisionnement en gaz capable d’alléger la dépendance vis-à-vis de la Russie, mais il y a un jeu sur lequel l’État italien fait la « sourde oreille », ou plutôt le « transfert » gratuit des eaux internationales vers l’Algérie de l’ouest Méditerranéen, celui devant les côtes de la Sardaigne. Une opération qui, en ces heures, revient à la une des journaux, ne serait-ce que pour ses implications stratégiques, militaires et économiques dans le scénario de guerre modifié entre la Russie et l’Occident.
L’« arrachage » de la mer sarde, en effet, cache des secrets et des complicités, de nombreuses affaires et mille implications de nature internationale. Dans tout cela la Sardaigne perdra trois fois : elle n’aura pas le gazoduc Galsi reliant le Maghreb et l’île, elle ne pourra jamais utiliser les réserves de gaz au large de ses côtes, un état se trouvera devant la maison, l’Algérie, totalement liée au Tsar de Russie. Pour marquer tous ces passages sont des dates et des constatations objectives. Tout d’abord, l’étude américaine dont nous avons fait rapport hier. Un rapport gardé secret dans les bureaux des bien informés, préparé par l’Agence géologique du gouvernement des États-Unis d’Amérique pour surveiller la puissance économique des États en fonction de la disponibilité énergétique. Un plan d’analyse que les géologues stars and stripes ont élaboré en divisant le monde en 8 régions et 937 provinces géologiques, classées ensuite selon les potentiels pétroliers et gaziers. Parmi ces « provinces » énergétiques mondiales, 76 sont définies comme « prioritaires » et 26 comme « boutiques ». Le but du World Energy Project, le projet énergétique mondial, préparé directement pour le chef de la Maison Blanche, Comme on le voit, il n’avait pas pour objectif de vérifier le niveau démocratique de chaque pays ou sa fiabilité, mais celui de déterminer la quantité de pétrole et de gaz dont ils disposaient pour les 30 prochaines années. A ce titre, le « système pétrolier prémessinien total du Bassin provençal, Méditerranée occidentale » a été placé parmi les excellents pics en termes de potentiel.
Le trésor de la mer sarde
Un périmètre qui relie la France, l’Italie et l’Algérie, les Baléares, la Corse, et surtout l’île de Sardaigne, littéralement incorporée dans cette mer de gaz. Une étendue d’eau aux dimensions inimaginables, 300 000 kilomètres carrés. L’analyse de l’Agence américaine a pour la première fois mis en noir sur blanc des chiffres stratosphériques : le bassin « Sardo – Algero – Provenzale » aurait un potentiel de 51 trillions de pieds cubes (1,4 trillions de mètres cubes) de gaz, 0,42 milliard de barils de pétrole et 2,23 millions de barils de gaz naturel liquéfié. Bref, un tiers du potentiel actuel de toute l’Algérie. Tout cela aurait dû attirer l’attention de l’Italie, la première à disposer d’un potentiel infini de ressources énergétiques stratégiques devant ses côtes. En réalité, le seul à ne rien faire était la patrie d’Eni. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes.
La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. en Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.
La communication aux Nations Unies est immédiate. En Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. le savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.
L’Italie dort compliceSept mois seulement se sont écoulés et, sans que l’Italie n’ait encore levé le petit doigt pour bloquer cette « invasion algérienne » dans la mer du pays, les agences internationales ont publié une nouvelle destinée à expliquer beaucoup de choses : « Eni, Sonatrach et Total ont signé deux protocoles d’accord qui prévoient la mise en place d’un partenariat « exclusif » pour l’exploration dans l’offshore algérien, dans une province géologique pratiquement inexplorée ». Claudio Descalzi, PDG d’Eni, celui-là même qui promène les chefs d’État et de gouvernement pour augmenter les pressions de gaz des autres États, déclare : « Avec Sonatrach et Total, nous aurons l’opportunité d’explorer les eaux profondes de l’offshore algérien ». En pratique, le PDG d’Eni sait déjà tout, il connaît la firme américaine, et elle est parfaitement consciente que l’offshore algérien est celui de la Zone Economique Exclusive que les Algériens viennent d’établir dans les eaux internationales, en contact direct avec la mer sarde. Le gouvernement italien, pourtant, nous sommes dans le gouvernement Conte Uno, continue de dormir. Le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi a officiellement protesté à l’ONU le 28 novembre 2018, soit 8 mois après le décret algérien instituant la zone économique exclusive. Le premier contact officiel entre les gouvernements italien et algérien a lieu le 2 mars 2020, mais la délégation romaine rentre chez elle avec un comité modeste et inutile pour discuter du périmètre extérieur de l’occupation algérienne sur la mer sarde. On ne saura rien de plus sur les résultats de ce comité. Le 14 juin 2021, le parlement italien vote une loi pour l’établissement d’une zone économique exclusive au-delà de la limite extérieure de la mer territoriale. Cela aurait dû être la réponse à l’Algérie. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne. Silence absolu. En effet, à Alger, Draghi ne dit pas un mot sur la question. Il faut obtenir l’aumône d’un peu plus de méthane de l’Algérie, qui en échange prend pourtant tout le gaz et la mer devant la Sardaigne. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne.
Affaires russes en Algérie
Il y a une contrepartie qu’on ne peut cependant pas dire : Eni fait tout en Algérie. Dommage qu’en mai 2020, cependant, Sonatrach, l’algérien Eni, ait signé un protocole d’accord avec le russe Lukoil pour un partenariat de production et d’exploration dans le pays d’Afrique du Nord. Et en septembre dernier, le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé qu’il collaborait avec l’Algérie. Ce n’est pas tout : Sonatrach a également communiqué au monde que le champ gazier d’El Assel, en joint-venture avec le russe Gazprom, entrera en production en 2025. Dernière remarque : l’Algérie faisait partie des 35 pays qui se sont abstenus lors du vote du Assemblée générale des Nations Unies contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Chasse et sous-marin
Il y a une raison, qui va bien au-delà des accords entre la Russie et l’Algérie sur le front énergétique : la Russie est le pays qui modernise les forces armées algériennes. Alger, à Poutine, a déjà commandé les 14 premiers chasseurs-bombardiers Sukhoi Su-34 pour l’attaque au sol, tandis que pour le secteur naval Moscou équipe son allié nord-africain des moyens les plus modernes : deux nouveaux sous-marins de fabrication russe sont en route . Le tout pour contrôler et dominer la mer de Sardaigne, celle expropriée au nom et pour le compte des profits supplémentaires de l’Etat.
Mauro PiliL’unionesarda.it, 10 mai 2022
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