Catégorie : Algérie

  • Algérie : Les agriculteurs vendent leurs produits directement au consommateur

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    Les agriculteurs sont désormais autorisés à commercialiser leurs produits directement au consommateur, sans intermédiaire. C’est ce qu’a indiqué le ministère du Commerce, lequel entend faire barrage, à travers cette disposition, à la spéculation.

    Les mandataires semblent être dans l’œil du cyclone. Longtemps désignés comme étant à l’origine de la spéculation, laquelle a un impact sur les prix de certains produits, notamment agricoles, les mandataires n’interviendront donc plus entre le producteur et le consommateur.

    Dans un communiqué publié samedi soir, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a appelé tous les agriculteurs à commercialiser, à partir de ce dimanche, leurs différents produits directement au consommateur au niveau des marchés de gros et de détail, et ce dans le cadre de la lutte contre toute forme de spéculation, précise-t-on.

    «Dans le cadre des efforts consentis par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations pour la réglementation et la régulation des marchés, notamment dans le cadre de la poursuite des opérations de lutte contre toute forme de spéculation, le ministère annonce que les agriculteurs sont habilités à commercialiser leurs différents produits directement au consommateur au niveau des marchés de gros et de détail, à travers tout le territoire national, et ce à partir du dimanche 5 septembre 2021», a-t-on affirmé dans le même communiqué.

    Cela, souligne-t-on, «sans autorisation préalable et sans le recours à un mandataire». Cette décision entend régler le problème de la spéculation sur les prix pour à la fois préserver le pouvoir d’achat des ménages mais aussi consolider la marge bénéficiaire des agriculteurs. Ces derniers se plaignent, en effet, d’un manque à gagner qui profite plus aux intermédiaires de la vente qu’aux producteurs qu’ils sont.

    Les modalités de la mise en œuvre de cette mesure ne sont cependant pas encore connues.

    Cette décision aura-t-elle une incidence sur les prix des produits agricoles ? Ces derniers ont, en effet, enregistré une flambée ces derniers jours, au grand dam des ménages algériens dont le pouvoir d’achat ne cesse de s’éroder.

    Les prix de certains fruits et légumes ont ainsi enregistré une augmentation particulière depuis quelques jours. Des prix excessifs, selon l’Association des consommateurs qui a alerté quant à l’impact de cette flambée sur le pouvoir d’achat des citoyens, notamment à la veille de la rentrée sociale et scolaire.

    L’Association des commerçants a, de son côté, confirmé cette hausse des prix, laquelle est, selon eux, «justifiée». Cette augmentation des prix serait le résultat de plusieurs facteurs, à savoir le manque de main-d’œuvre, les grandes chaleurs et les incendies, l’augmentation des charges des commerçants, mais surtout la sécheresse, selon les précisions du président de l’ANCA, qui n’évoque pas du tout le facteur spéculation qui, selon les observateurs, est souvent à l’origine de l’augmentation des prix.

    Le Jeune Indépendant, 06/09/2021

  • Algérie : Le temps de l’action

    Algérie, diplomatie, envoyés spéciaux, offensive diplomatique, #Algérie,

    Par Mohamed Bouraib

    La création de sept postes d’envoyés spéciaux et le lancement d’un vaste mouvement dans le corps diplomatique, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, concrétise de nouveau la volonté du président de la République de disposer d’une diplomatie dynamique, proactive, dotée de capacités d’initiative pour intervenir sur les grands dossiers régionaux et internationaux.

    C’est là une décision que l’on pourrait qualifier d’inédite dans l’histoire de la diplomatie algérienne, appelée à déborder de son cadre traditionnel pour se fixer les objectifs et les missions que dictent les grandes mutations politiques économiques et géostratégiques que le monde connaît actuellement.

    Cette tâche de grande envergure est confiée à des cadres aguerris et expérimentés pour conforter l’ambition de l’Algérie à jouer son rôle en tant que puissance médiane, exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité.

    Les principes cardinaux de la diplomatie algérienne demeurent toujours conformes à une doctrine immuable, dont les principes les plus pérennes s’incarnent à travers la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, la défense de la paix et de la sécurité, le recours au dialogue et à la concertation, pour régler pacifiquement les crises et les conflits. Par ce nouveau rééquilibrage de l’action diplomatique, l’Algérie entend se redéployer dans des espaces vitaux, tels que le Maghreb, le continent africain, le monde arabo-islamique, la Méditerranée, qui sont, d’un point de vue géopolitique, autant de profondeurs stratégiques.

    «L’action diplomatique sera orientée vers la défense des intérêts de la Nation, la contribution à la sécurité et la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l’Afrique et le monde arabe, le développement du partenariat et de la paix dans le monde, et le redéploiement de la diplomatie économique au service de notre développement », indique le Plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du Programme du Président Tebboune. L’Algérie, au travers de ce réajustement majeur de ses objectifs, ambitionne de donner au monde l’image d’un pays entreprenant, confiant en ses possibilités et en ses capacités, fier de son passé et de son histoire.

    C’est un capital précieux à mettre à l’actif d’une diplomatie soucieuse de peser de tout son poids sur la scène internationale.

    Ceux qui misaient sur un essoufflement des capacités d’agir de la diplomatie algérienne, suite à une conjoncture difficile, marquée notamment par les impacts de la crise sanitaire ou par la chute des prix des hydrocarbures, auront fait fausse route.

    Par ailleurs, l’importance accordée par le chef de l’État à la prise en charge des préoccupations et des aspirations de la communauté nationale établie à l’étranger,vivier de talents et de potentialités pleinement disposés à contribuer à la construction nationale,se retrouve déjà dans la nouvelle dénomination du ministère des Affaires étrangères, confirmant l’orientation stratégique en faveur de la mobilisation de notre diaspora.

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    Repositionnement

    La diplomatie c’est aussi un combat de tous les instants dans l’intérêt de l’Algérie et des Algériens. Un combat à la mesure de notre prestige et à la hauteur de notre sécurité extérieure. Il en sera ainsi dans l’Algérie Nouvelle. Par le passé, il faut le reconnaître, cette dimension de lutte et de prise d’initiatives a laissé voir des signes de ralentissement et des besoins d’encadrement, qualitativement différents, dans une vision nouvelle.

    Il n’est pas besoin de rappeler que toute défaillance d’engagement dans le terrain délicat de la diplomatie, au sein des instances internationales notamment, est impardonnable. C’est dans cette perspective d’audace que le Département ministériel de Ramtane Lamamra vient d’enregistrer un important redéploiement impulsé par la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de créer sept postes d’envoyés spéciaux diplomatiques.

    Le sens de cette décision se justifie par le contexte régional où l’Algérie fait face à des offensives de nuisance directes ou par des velléités de belligérance à peine voilées. Conjugué avec un programme d’une rare importance dans un mouvement de personnel en poste à l’étranger, le but de cette nomination est de donner à la diplomatie algérienne un nouveau souffle et des responsabilités nouvelles pour défendre l’Algérie et imposer haut et fort sa voix dans le monde.

    C’est une première qui intervient dans un contexte de renouveau dans la conduite de notre politique étrangère, déterminée par une volonté de repositionnement à la mesure du poids et de la place qui reviennent de droit à notre pays sur la scène internationale.

    Les sept femmes et hommes «chevronnés et experts de haut niveau», appelés pour ces missions , ont été choisis pour leur expertise et leur parcours particulier dans la gestion des dossiers régionaux et internationaux. Ils seront chargés de missions sensibles liées, notamment, à la géostratégie de l’espace sahélo-saharien ; la paix et la réconciliation chez notre voisin le Mali, les questions de sécurité internationale, la diplomatie économique, la gestion de la communauté nationale à l’étranger, le Sahara occidental et les relations avec les pays arabes.

    Ce changement majeur recèle, sans doute, une nouvelle perception dans la guidance de la diplomatie algérienne orientée, désormais, vers un travail de fond pour une meilleure intégration dans les rapports internationaux.

    Les rapides mutations que l’on observe à travers les mouvements pour les contrôles hégémoniques, les pressions économiques, sinon les guerres ouvertes, concourent à l’engagement d’une diplomatie intelligente, audacieuse et active pour de meilleures performances dans les efforts de négociations pour la paix et la stabilité régionales.

    Comme nous avons su le faire durant la guerre de Libération nationale. Ce qui exclut l’indifférence. Il s’agira de défendre les intérêts de l’Algérie à l’étranger par tous les moyens, et de rompre avec l’esprit bureaucratique figé dans les habitudes sclérosées et timides.


    El Moudjahid, 06/09/2021

  • Algérie-Maroc : Omar Hilale récidive sur la Kabylie

    Algérie, Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale, #Algérie, #Maroc,

    Décidément le Makhzen ne veut pas comprendre. Ou du moins n’a pas la capacité de comprendre. à entendre les déclarations de son ambassadeur à l’ONU, il est évident que la cause de cet entêtement est dû à des problèmes psychiques.

    Et pour cause, moins d’une semaine après la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec Rabat, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU est revenu à la charge sur la Kabylie. Le Maroc poursuit ainsi sa politique de haine envers l’Algérie et qui veut déstabiliser le pays d’un million et demi de Chahids.

    Omar Hilale, qui est à l’origine de la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le royaume, a de nouveau apporté le soutien du royaume au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été classé en mai comme « organisation terroriste » par les autorités algériennes. Il a accusé l’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, d’« oublier qu’il y a des populations dans son propre pays qui réclament de pouvoir bénéficier de ce même droit à l’autodétermination ».

    Omar Hilale s’exprimait lundi lors du séminaire du Comité spécial de la décolonisation des caraïbes en Dominique, selon le compte rendu de l’agence officielle marocaine de presse. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU répondait à son homologue algérien Smail Mimouni, qui lui a rappelé vendredi lors de la même réunion que la question de la décolonisation du Sahara occidental a « été et demeure inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU, depuis 1963 ».

    Ce n’est pas la première fois que Hilale apporte publiquement le soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Le 14 juillet, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a remis aux États membres du mouvement des Non-alignés une note dans laquelle il proclamait le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du « vaillant peuple Kabyle ».

    L’Algérie a réagi vendredi 16 juillet en condamnant une « dérive dangereuse » et demandé des explications au Maroc. « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a déploré le Président Abdelmadjid Tebboune, dimanche 8 août, en réponse à la « main tendue » du roi du Maroc.

    Les Contradictions du discours marocain

    Dans son discours du samedi 31 juillet, le Roi du Maroc, Mohamed VI, a complètement ignoré la demande d’Alger. Au lieu de fournir des explications sur l’appel à la partition de l’Algérie, lancé par son ambassadeur à l’ONU, il a réitéré sa demande pour la réouverture des frontières entre les deux pays, et lancé un appel au Président algérien pour l’établissement de relations « sereines » et « fraternelles » entre les deux pays. Son appel sera qualifié de « prétendue main tendue » par Alger.

    Il a fallu attendre jeudi 26 août, soit deux jours après l’annonce de la rupture des relations entre les deux pays, pour que le chef du gouvernement marocain, Saad Edin El Othmani, évoque la question. Sa réponse illustre la dualité du discours marocain à l’égard de l’Algérie.

    Dans un entretien à Hespress, El-Othmani s’est désolidarisé de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, en affirmant que la note verbale présentée par ce dernier « n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique ».

    Moins d’une semaine plus tard, le même Omar Hilale a récidivé, en réclamant la présence du MAK aux réunions du Comité spécial de la décolonisation.

    L. B.

    PAR LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 02/09/2021

  • Devises : Flambée de l’euro au marché noir

    Devises : Flambée de l’euro au marché noir

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    Taux de change du dinar algérien (DZD) face aux devises (euro / dollar) sur le marché parallèle (Square Port-Saïd) et le marché officiel (Banque d’Algérie, BA), aujourd’hui 05 septembre 2021.

    Effectivement, le taux de change du dinar Algérien (DZD) connaît une baisse de sa valeur face à l’euro et une stagnation face au dollar américain sur le marché parallèle des devises (square) en Algérie. Ainsi, un euro s’échange face au dinar algérien à 216.28 DA pour 100 euros sur le square à la vente et 213.90 DA à l’achat.

    En effet, selon des experts, l’Euro baissera sur le marché noir des devises face au dinar lors de l’ouverture des frontières. En effet, vu la suspension de l’ouverture des frontières et la reprise des vols, la masse des devises, notamment l’euro, en circulation sur les squares a diminué, ce qui a engendré un déséquilibre entre l’offre et la demande.

    Taux de change du dinar algérien (DZD) face aux devises étrangères sur le marché noir (Square Port-Saïd), ce 05 septembre 2021.

    EUR : En effet, l’Euro hausse à l’achat et à la vente sur le marché noir de la devise. Ainsi, un euro s’échange aujourd’hui au prix de 216.28 DA à la vente, contre 216.28 à l’achat, soit, 100 euros.

    USD : Pour sa part, la valeur du Dollar Étasunien, a connu une stagnation à l’achat et à la vente. Ainsi, un dollar s’échange à 135.74 DA à la vente, contre 135.73 DA à l’achat.

    GBP : De son côté, la Livre Sterling connaît une hausse à l’achat et à la vente. Un pound s’échange contre 135.74 DA à l’achat et se vend à une valeur maximale de 252.34 DA.

    Maghreb Info, 05/09/2021

  • Algérie : Une TV dédiée à la diaspora parmi les priorités de Tebboune

    Algérie : Une TV dédiée à la diaspora parmi les priorités de Tebboune

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    Selon le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, la création d’une chaîne TV dédiée à la diaspora est une priorité majeure du président Abdelmadjid Tebboune.

    Dans un entretien accordé jeudi 2 septembre au média arabophone Djalia Dz, Ammar Belhimer a indiqué que le développement institutionnel des médias, le renforcement des moyens de communication électroniques et la « création d’une chaîne internationale », constituent un axe majeur dans le programme du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune.

    D’après Belhimer, la création de cette chaîne dédiée à la diaspora contribuera au renforcement du lien entre la mère patrie et la communauté algérienne à travers le monde. Cet objectif concrétise la volonté des pouvoirs publics de concrétiser leurs engagements vis-à-vis de la diaspora.

    En dépit des impositions de la mondialisation, les flux migratoires ont gagné en intensité et les expatriés algériens semblent plus enclins qu’avant à conserver des liens avec leur pays d’origine.

    « Durant ces derniers mois, souligne le site Algérie-expat, la diaspora algérienne a fait preuve de beaucoup d’engagement et de solidarité avec son pays d’origine. A chaque épreuve et crise, les membres de la communauté nationale à l’étranger se mobilisent spontanément pour apporter de l’aide à leurs compatriotes. Cette diaspora, souvent critiquée, suspectée et tenue à l’écart, nous donne à chaque occasion des leçons fortes de patriotisme ».

    « La communauté transnationale joue également un rôle important dans la mise à profit des avantages de la migration en matière de développement. Ces multiples rôles sont clairement identifiés : expéditeurs de fonds, investisseurs, innovateurs, moteurs de l’expansion du tourisme… », ajoute-t-il.

    « Ainsi, la communauté algérienne à l’étranger est une ressource précieuse pour le développement de l’Algérie. Aux autorités algériennes de lui tendre la main, par des actes concrets, en créant par exemple des partenariats étroits et productifs », conclue-t-il.

  • La Zlecaf, pour quoi faire ?

    La Zlecaf, pour quoi faire ?

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    par Abdelkrim Zerzouri

    Faut-il vraiment miser gros sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour trouver aux produits algériens de nouvelles voies d’exportation ? L’Algérie veut bien y croire, ratifiant récemment l’acte constitutif de la Zlecaf, le 23 juin 2021, soit près de six mois après l’entrée en vigueur du libre-échange dans le cadre de cette zone qui promet d’aider les pays africains à sortir de la pauvreté par le commerce intra-africain.

    Un marché réellement prometteur si l’on se réfère aux chiffres, dont les 1,2 milliard de personnes avec un PIB combiné de 3 000 milliards de dollars et une base solide pour l’industrialisation, mais les défis de cet immense marché devraient quand même refroidir quelque peu les enthousiasmes. En premier lieu, la monnaie des pays africains. Avec quelle monnaie seront payées les marchandises qui transiteront par cette zone de libre-échange ? En devises, forcément. Et, sachant pertinemment que les pays africains n’ont pas assez de réserves en devises pour se lancer dans l’importation, il y a fort à craindre que les échanges soient limités aux pays qui peuvent entre eux le paiement en monnaie locale, selon des accords qui existent entre eux (certains pays sont prêts sur ce plan).

    A moins que chaque pays pense gagner en exportant uniquement ses marchandises et ne rien importer du tout en contrepartie. Une zone de troc, comme celle de Tamanrasset, ne serait-elle pas bien meilleure ? En tout cas, l’Algérie ne cache pas trop ses ambitions dans ce sens, en déclarant, vendredi dernier, par la voie du ministre du Commerce, Kamel Rézig, que la ratification par l’Algérie de l’acte constitutif de la Zlecaf lui permettra de bénéficier des différents atouts offerts, qui s’inscrivant dans la cadre de la politique de diversification économique et de développement des exportations hors hydrocarbures. Ce n’est pas pour rien, ou parce que la Zlecaf n’existait pas, que les exportations intra-africaines restent très faibles, représentant environ 17% du total des exportations continentales.

    Les pays qui font de bonnes affaires en Afrique, il faut en convenir, ne comptent pas sur le marché continental, aussi vaste soit-il, car tous ont les yeux braqués sur les richesses naturelles que recèlent les terres africaines. Toute l’influence se joue à ce niveau de l’exploitation de ces richesses, uranium, diamant, or, pétrole et autres. C’est dans ce sens que l’Algérie devrait envisager une pénétration dans le continent, en nouant une coopération avec les pays africains dans les domaines de l’exploitation des gisements naturels, en échange de services et biens à conclure dans cette zone. Il faut penser à gagner un capital influence en Afrique pour jouer dans la cour des grands, européens, américains et chinois, qui ont des pieds solidement implantés dans le continent. Comment ?

    Certes, rallier la Zlecaf ou d’autres réunions est presque une obligation, mais les clés de l’Afrique sont entre les mains d’une nouvelle génération de riches et puissants hommes d’affaires africains. C’est avec eux que certains pays font des affaires et gagnent en influence, souvent hors des circuits des politiques gouvernementales, qui viennent en aval corroborer des marchés colossaux.

    Le Quotidien d’Oran, 05/09/2021

  • Retour gagnant de la diplomatie algérienne

    Retour gagnant de la diplomatie algérienne

    Algérie, Maroc, Libye, Sahel, #Algérie, #Maroc,

    Après s’être débarrassé des «gamineries » du palais royal en coupant les ponts avec un narco-royaume totalement sous emprise du sionisme international, l’Algérie, à travers sa diplomatie, est partie à l’assaut de la paix dans la région. Il eut récemment la première véritable réunion autour de la Libye à Alger. Le dossier connaît une autre dynamique.

    Les dossiers du barrage éthiopien et de la crise malienne sont désormais les prochaines priorités. Il demeure néanmoins évident qu’il ne suffit pas de souhaiter une fin de conflit pour que cela devienne une réalité du jour au lendemain. Sur ces deux questions, comme sur d’autres, la diplomatie algérienne se doit de faire montre d’un véritable sens de persuasion.

    Cela dit, les signaux de l’efficacité de l’Algérie à l’échelle du continent ne manquent pas. Et pour cause, il n’y a qu’à voir la manière dont a été gérée la crise malienne. Au plus fort des troubles qui ont secoué ce pays, la perspicacité et la détermination de la diplomatie algérienne a bel et bien été démontrée. En effet, amener une majorité de membres de l’Onu à considérer qu’une action armée dans ce pays n’était pas la solution idoine constituait à l’époque des faits une grande victoire pour l’Algérie.

    Rappelons que cette thèse avait contré celle défendue par la France et ses anciennes colonies en Afrique de l’Ouest qui militaient pour une intervention militaire au nord Mali. Pour avoir bien appris la leçon afghane, l’Etat français avait exclu le déploiement de ses troupes, mais avait promis une aide matérielle conséquente.

    Cette approche va-t-en-guerre qui a montré ses limites, à travers l’échec de l’opération Barkhan, n’arrangeait, bien entendu, pas les affaires des pays du Champ qui ont en commun la région du Sahel. Même soutenue par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, la solution du tout militaire n’avait pas trouvé le chemin de sa réalisation sur le terrain. Au final et après beaucoup de tergiversations et deux coups d’Etat, c’est l’option politique qui continue à se faire valoir. D’ailleurs un fait majeur s’est produit très récemment et qui vient appuyer la thèse algérienne d’une issue malienne au problème créé par les Occidentaux en attaquant la Libye.

    Le fait majeur en question est la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et l’ensemble des chefs des mouvements maliens signataires de l’accord d’Alger pour le Mali.

    Cela constitue une forte garantie de la possibilité d’une solution pacifique de la crise dans ce pays.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 05/09/2021

  • Algérie – Maroc : La décision de rupture est sans appel

    Algérie – Maroc : La décision de rupture est sans appel

    Algérie, Maroc, #Algérie, #Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale,

    Le Royaume marocain, qui a constaté à ses dépens avoir perdu sur tous les plans du fait de la rupture des relations diplomatiques décidées par l’Algérie le 24 août dernier, tente par canaux médiatiques de faire revenir à Alger sa décision souveraine. Le Maroc peut toujours courir…

    À entendre récemment parler le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, il y avait à se demander sur les autorités marocaines n’avaient pas réellement appréhendé le degré de gravité de leur attitude belliqueuse à l’égard du voisin qui a poussé Alger à rompre définitivement avec Rabat. Faut-il le leur rappeler encore une fois ?

    Ainsi, dans une déclaration faite au site de l’agence russe « Sputnik », une source diplomatique algérienne qui a requis l’anonymat a affirmé que l’Algérie considère « clos » le dossier de la rupture des relations avec le Maroc. Ceci, comme décision prise sur une « situation antérieure » dont le Maroc s’est rendu responsable et est témoin de ce passif.

    Cette source diplomatique de haut rang a défendu la décision de l’Algérie, qu’il a qualifiée d’ « appropriée » eu égard aux « violations continues » par le Maroc des « obligations fondamentales » qui régissent les relations entre les deux pays. En conséquence, l’Algérie rejette fermement, ajoute la même source, toute entreprise de « médiation internationale » visant « à combler le fossé séparant les deux voisins, soulignant que les Algériens « ne sont pas prêts à répéter le scénario de juillet 1988 », lequel a permis aux deux pays de rétablir leurs relations après la rupture de 1976.

    Pour le même diplomate algérien, à propos de la médiation, « l’idée sur laquelle se fonde la médiation méconnaît la responsabilité du Maroc dans l’état des relations entre les deux pays, et occulte l’étendue des dommages politiques et moraux causés par les faits et méfaits soutenus par divers milieux marocains ».

    D’autre part, la même source diplomatique a exprimé son étonnement devant l’ « incohérence » des déclarations officielles du Maroc après la décision de rompre les relations diplomatiques, déclarant : « Le Premier ministre marocain a justifié l’échec du représentant du Royaume aux Nations unies avec une position officieuse, mais il l’a répétée le 30 août dernier lors de la réunion du Comité spécial sur la décolonisation », « déclarant son soutien public à l’organisation terroriste « MAK ».

    Des déclarations, cite cette source, qui confirment une fois de plus l’adhésion du roi du Maroc Mohammed 6 à la logique d’hostilité contre l’Algérie, et qui contrastent avec les fausses justifications faites par la diplomatie marocaine. »

    Farouk Bellili

    Le Courrier d’Algérie, 05/09/2021

  • Nabil Karoui devant le juge à Constantine

    Nabil Karoui devant le juge à Constantine

    Tunisie, Algérie, Nabil Karoui, Qalb Tounes, #Tunisie, #Algérie,

    L’homme d’affaire tunisien Nabil Karoui devant le juge à Constantine

    Le magistrat près le pole judiciaire spécialisé de Constantine devra se prononcer prochainement sur l’affaire de l’homme d’affaire et le propriétaire de la chaîne de télévision tunisienne Nessma TV, Nabil karoui et son frère, le parlementaire Ghazi Karoui, arrêtés dimanche 29 août dans la wilaya de Tébessa. C’est ce qu’a appris ce samedi le Jeune Indépendant de source judicaire à Constantine.

    Les deux hommes accusés de s’être introduits illégalement dans le territoire algérien devront comparaître en compagnie de quatre autres personnes de nationalité algérienne, trois hommes et une femme originaire de la wilaya d’Alger, mis en cause dans la même affaire pour complicité, précise-t-on de mémé source. Ils ont été entendus par les enquêteurs de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Tébessa qui les a déférés sur instruction des autorités judiciaires devant le pole judiciaire spécialisé de la capitale de l’Est.

    Les deux frères Karoui avaient été arrêtés par les éléments de la sûreté de wilaya de Tébessa dans une maison appartenant à un commerçant activant dans la région.

    Le candidat à l’élection présidentielle de 2019 en Tunisie qui avait rappelons-le obtenu le deuxième score au premier tour du scrutin juste après celui de l’actuel président tunisien Kais Saied, est poursuivi en compagnie de son frère par la justice de son pays dans une affaire de blanchiment d’argent. Le patron de Nessma TV incarcéré depuis décembre 2020 avait été libéré au mois de juin dernier.

    Le président du parti Qalb Tounes interdit de sortie du territoire tunisien avait réussi à s’introduire sur le sol algérien avec la complicité des quatre personnes toutes arrêtées. Il avait réussi d’abord à passer la frontière via la région de Kasserine du coté tunisien au niveau de l’axe frontalier El Houidjbet dans la wilaya de Tébessa où l’attendait un chauffeur avant qu’il ne soit récupéré par un second à bord d’un autre véhicule qui le déposera au niveau d’un appartement appartenant à une femme. Des suspicions amèneront alors le groupe à changer de lieu d’hébergement, le choix sera alors porté sur une maison appartenant à un commerçant présenté comme le frère d’un ex-député de la région où les deux frères tunisiens seront d’ailleurs arrêtés, précise la même source.

    Le candidat malheureux à la présidentielle tunisienne de novembre 2019, n’en est pas à ses premiers déboires avec la justice. Il avait été arrêté le 23 août 2019 en plein campagne électorale pour les élections législatives et présidentielles de 2019, par la justice de son pays suite à des accusations de corruption et placé en détention où il avait passé plus d’un mois, avant d’être relâché quelques jours avant le deuxième tour de la présidentielle.

    Cette affaire avait en son temps défrayé la chronique dans le pays du Jasmin où des accusations avaient été portées contre certaines parties au pouvoir de « manœuvrer contre le patron de Nessma TV pour l’empêcher d’arriver au Palais de Carthage ». La machine judiciaire avait été déclenchée suite à une plainte déposée en mars 2019 par l’ONG « I Watch » auprès du pôle judiciaire économique et financier tunisien pour « suspicion de blanchiment d’argent » à travers des sociétés dont les deux frères Karoui seraient propriétaires en Algérie, au Maroc et au Luxembourg, la justice tunisienne avait alors décidé, en juillet 2019, de geler les avoirs de Nabil et Ghazi Karoui et de leur imposer une interdiction de quitter le territoire tunisien. Avant que le patron du groupe audiovisuel ne soit de nouveau arrêté en décembre 2020, et placé en détention provisoire, il ne sera libéré qu’en juin 2021, il y a à peine deux mois.

    Le président du parti Qalb Tounes n’avait fait aucune apparition publique depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle le président tunisien Kaïs Saïed a décidé de limoger le chef du gouvernement Hichem Mechichi, de geler les prérogatives du parlement et de lever l’immunité des députés de l’Assemblée des représentants du peuple, le parlement tunisien.

    Le Jeune Indépendant, 05/09/2021

  • Algérie-Maroc: Jeune Afrique, bien sucré par le Makhzen

    Algérie, Maroc, Jeune Afrique, Ramtane Lamamra, #Algérie, #Maroc,

    La décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat ; le 24 août dernier, 27 ans, jour pour jour après la décision du Maroc d’instaurer les visas pour les algériens dans le sillage des accusations mensongères à l’égard des services algériens, est ressentie comme un coup de massue qui laissera des traces durant de longues années.

    Les alliés de la monarchie alaouite n’ont pas tardé à porter secours au régime du Makhzen aux abois, en proposant une médiation à Alger. Ses bons offices proviennent essentiellement des alliés traditionnels de Rabat à savoir la France et les monarchies du Golfe, et qui malheureusement n’ont pas réagi au scandale du logiciel espion Pegasus de l’entité sioniste, utilisé par le Makhzen pour espionner 6000 téléphones algériens, suivi des propos de guerre du chef de la diplomatie de l’entité sioniste, tenus à partir de Rabat.

    Pris de court face à la fermeté des autorités algériennes, rejetant toute médiation avec Rabat, paniquant à l’idée de voir Alger hausser le ton en recourant à d’importantes représailles économiques, le Maroc revient à ses anciennes pratiques de mobiliser des instruments de propagande pour plaider sa cause à l’intention de l’opinion publique marocaine. Sur ce plan, le Makhzen fera appel comme d’habitude à son média préféré à savoir Jeune Afrique, qui ne tardera pas à s’attaquer au chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, connu sur la scène internationale pour être un diplomate de grande intelligence en matière de règlement des conflits dans les quatre coins de la planète. Ainsi, Jeune Afrique dans une action médiatique mensongère, titrera à son sujet, à l’issue de l’annonce de la rupture des relations diplomatique entre Alger et Rabat «Ramtane Lamamra, pompier ou pyromane ?»

    Un « contrat de communication » de 700.000 euros lie le Maroc au magazine Jeune  Afrique (Facture) - Maghreb Online

    François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique et signataire d’un récent éditorial dans lequel il s’attaquera au chef de la diplomatie algérienne, manque énormément de professionnalisme et d’éthique, dans la mesure où son magazine est sponsorisé par le ministère marocain de l’intérieur.

    Le pistoléro médiatique du Makhzen et son zélé François Soudan ne peuvent en aucun cas être objectifs ou neutres dans le traitement de l’information, car ce dernier qui excellait dans le journalisme des caniveaux, s’était illustré en 2017, en allant demander pardon à son Commandeur après une Une drapée par l’emblème marocain dans lequel on pouvait distinguer les visages des terroristes être les auteurs des attentats terroristes de Barcelone, avec la mention «born in Morocco», plusieurs contrats publicitaires avaient été annulés.

    200.000 euros pour chaque contrat ! Il a alors supplié le cabinet de les rétablir et a obtenu gain de cause, selon des publications confidentielles françaises

    Algérie54, 31/08/2021