Catégorie : Algérie

  • Algérie : Quand sortira-t-on du pétrin ?

    Algérie : Quand sortira-t-on du pétrin ?

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    Les boulangers se prépareraient-ils à se révolter contre l’ordre établi ? Las de revendiquer vainement une hausse du prix de la baguette de pain, des professionnels se seraient entendus entre eux pour décider d’une augmentation unilatérale du prix de la baguette de pain à 15 dinars, selon l’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce), qui a initié sur sa page sur le réseau social facebook, ce jeudi dernier, une campagne nationale pour dénoncer les commerçants violeurs de la loi qui fixe les prix et le poids du pain subventionné.

    Non sans approuver dans la même publication, le droit des boulangers à œuvrer à l’amélioration de leurs conditions et à la défense en faveur de leur marge de bénéfice légitime, auprès des pouvoirs publics.

    Hors de ce cadre, toute décision de hausser le prix du pain est « illégale et inacceptable », juge-t-on encore. Pouvoirs publics et boulangers doivent s’asseoir autour d’une table et ouvrir ce dossier de la baguette de pain, pour trancher définitivement dans le vif du sujet.

    Cette revendication traîne depuis pas mal d’années, et personne ne veut lui donner de l’importance. D’un côté, les boulangers lancent, depuis au moins quatre ans, des cris de détresse incessants sur leur situation socioprofessionnelle, criant haut et fort qu’ils vendent à perte et qu’un prix à 15 dinars la baguette de pain est juste ce qu’il faut comme minimum pour pouvoir continuer leur activité, et de l’autre les pouvoirs publics, qui font la sourde oreille, estimant qu’ils ont assez fait en matière de compensation et de soutien aux prix des matières premières entrants dans la fabrication du pain.

    Au mois de décembre 2017, une quarantaine de boulangers ont été poursuivis devant les tribunaux après avoir augmenté le prix du pain à 15 dinars. Depuis, l’état des lieux n’a pas changé. Une guerre d’usure autour du prix de la baguette de pain ?

    Par dizaines, les boulangers ont mis les clés sous le paillasson, alors que d’autres continuent leur activité par milles acrobaties, dont le recours à la tricherie, sur le poids de la baguette de pain notamment, implicitement reconnue par les représentants des professionnels, qui se répercutent sur la qualité du pain, et d’autres crochets de fabrications de brioches, de croissants et pains « améliorés ».

    En réalité, le prix officiel de la baguette de pain n’est pas respecté, car il est passé de 8,5 dinars à 10 dinars, sans que personne ne trouve à redire. Il est vrai que la petite monnaie (0,50, 1 et 2 dinars) n’a plus cours dans les transactions sur le marché, rendant quasi impossible l’application de ce prix officiel, mais ne fallait-il pas actualiser la règlementation et fixer le prix de la baguette de pain à 10 dinars au lieu de garder l’inapplicabilité et l’inadéquation de la loi en vigueur ?

    Le fait que les algériens soient de gros consommateurs de pain, mais également grands gaspilleurs de cette denrée alimentaire, qui finit en quantités énormes dans les poubelles, devrait donner à penser aux pouvoirs publics pour sortir de ce conflit larvée avec les boulangers. Ou les boulangers devraient-ils prendre leur mal en patience jusqu’à l’application de ces nouveaux mécanismes sociaux, annoncées, qui viseraient à lever les subventions au prix d’une manière générale ?

    Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 04/09/2021

  • Les trois grandes batailles de la diplomatie algérienne

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    Dans sa conférence de presse, M. Lamamra a évoqué la Libye, la Palestine et l’Afrique

    Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que «la solidarité avec le peuple palestinien est le ciment de la solidarité entre les pays du monde arabe et de l’action arabe commune». Une allusion frontale à la mère des batailles diplomatiques de l’Algérie indépendante.

    La réussite de la Conférence ministérielle des pays voisins de la Libye a définitivement replacé l’Algérie dans les sphères diplomatiques majeures de la sous-région et du continent africain. Plus qu’une impression, la dimension prise par la voix algérienne lors de la conférence et à l’occasion de la conférence de presse animée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, démontre le poids du pays dans les choix stratégiques du continent.

    Et comme dit l’adage, l’appétit vient en mangeant, le ministre ne cache pas l’intention de l’Algérie de faire du prochain sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Alger, celui de la réunification. En mettant en exergue l’attachement de l’Algérie «à l’initiative arabe de paix», M.Lamamra a souligné le fait que «le Sommet arabe devrait se tenir à la date prévue». «L’Algérie est prête à l’abriter et des efforts sont en cours pour en assurer le succès», a-t-il ajouté.

    Le ministre des Affaires étrangères a également affirmé que «la solidarité avec le peuple palestinien est le ciment de la solidarité entre les pays du monde arabe et de l’action arabe commune». Une allusion frontale à la mère des batailles diplomatiques de l’Algérie indépendante.

    A ce propos, le refus d’admettre la présence d’Israël comme pays observateur de l’Union africaine fait des vagues parmi les pays membre de l’UA, au moment où l’entité sioniste pensait que les jeux étaient faits. Sur le sujet précisément, M. Lamamra a indiqué que «c’est là une décision qui porte préjudice à l’unité de l’organisation et à l’action africaine commune».

    Cette simple déclaration a été ressentie comme un séisme à Rabat et à Tel-Aviv. La raison en est la cinglante déclaration du ministre qui qualifie l’accord de la présidence de la commission de l’UA, comme une atteinte à la crédibilité de l’UA. Pareil organisation «ne peut être construite dans les fora internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire».

    La voix de l’Algérie a été entendue et les choses se clarifient. Le ministre en veut pour preuve la dernière position des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui se sont opposés à cette décision. «Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s’éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l’Afrique et l’unité de l’UA», d’autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne.

    Toujours en Afrique, l’Algérie a été sollicitée pour jouer la médiation entre l’Egypte, le Soudans et l’Ethiopie sur la question du barrage de la Renaissance qui a généré un conflit sur le partage de l’eau du fleuve du Nil.

    M. Lamamra a précisé que les déclarations du Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, étaient «très positives» puisqu’il a salué les efforts de l’Algérie dans ce dossier. Cela encourage l’Algérie à poursuivre ses efforts dans ce sens jusqu’au règlement du différend, a-t-il ajouté.

    De son côté, l’Algérie a lancé récemment une initiative pour la tenue d’une rencontre entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie en vue de régler leurs différends autour de ce dossier. Cette démarche a été favorablement accueillie par ces derniers.

    Le 8 août, le Président Tebboune s’était dit «optimiste» quant au succès de l’initiative algérienne concernant ce dossier, appelant les pays concernés à «coopérer» et à faire prévaloir la raison pour un règlement pacifique de la crise. M. Lamamra a affirmé récemment que «l’Algérie est disposée à aider l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie à revenir à une situation normale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance», afin de parvenir à une entente qui permettra aux trois peuples de bénéficier de cette ressource précieuse de manière organisée, transparente et équitable.»

    Sur la question libyenne, le ministre des Affaires étrangères a estimé que le succès des élections libyennes, prévues en décembre, «créera un climat favorable» à la réussite du Sommet arabe. Animant une conférence de presse avec son homologue libyenne, Najla El Manqoush, au terme de la réunion des pays voisins de la Libye, tenue à Alger, M. Lamamra a précisé que «le succès des élections libyennes, prévues avant la fin de l’année, créera un climat favorable à la réussite du Sommet arabe».

    Pour le chef de la diplomatie algérienne, «si le défi est relevé et qu’un retour à la normale est possible en Libye avec sa participation au Sommet arabe et à l’action arabe commune, la solidarité entre les peuples arabes concourra à la réussite du Sommet arabe».

    Nadera Belkacemi

    Ouest Tribune, 04/09/2021

  • « La diplomatie algérienne dérange certains » (analyste)

    « La diplomatie algérienne dérange certains » (analyste)

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    Mustapha Heddam, analyste politique : «La diplomatie algérienne dérange certains»

    L’analyste politique Mustapha Heddam décrypte et décortique pour El Moudjahid les derniers évènements survenus sur la scène régionale.

    El Moudjahid : Quelle lecture faites-vous de la politique expansionniste du régime marocain ?

    Mustapha Heddam : Je rappelle que le régime marocain a une politique expansionniste et poursuit, depuis les années 1960, une politique malveillante et hostile à l’égard de plusieurs de pays de la région.

    Le Makhzen a, par exemple, longtemps refusé de reconnaitre l’indépendance de la Mauritanie et a même tenté d’annexer une partie de ce pays voisin. D’autre part, le roi Hassan II, à l’époque où il était prince héritier, a participé activement à des tentatives de déstabilisation de la révolution algérienne avec l’aide des services de renseignements de l’entité sioniste. De même qu’il a attaqué notre pays en 1963.

    Ce régime moyenâgeux a même envoyé plus de 350.000 marocains lors de la marche dite «verte» sur le Sahara occidental pour prendre, par la force, ce territoire qui venait d’être libéré par le front Polisario. Le Makhzen s’est aussi singularisé, dans les années 1990, par son soutien aux terroristes du GIA. Comme si cela ne suffisait pas, la narco-monarchie inonde l’Algérie de drogue dans une entreprise diabolique de destruction de notre jeunesse.

    Ainsi, l’hostilité du Maroc à l’égard de l’Algérie n’a rien à voir avec la question sahraouie. Cette hostilité n’a fait que grandir au cours de ces derniers mois. Par conséquent, l’Etat algérien, respectueux du droit international, a pris une série de mesures à la hauteur de la situation, passant, entre autres, par la rupture des relations diplomatiques et le renforcement de la sécurité au niveau des frontières ouest.

    Le redéploiement de la diplomatie algérienne en Afrique explique-t-il cet acharnement des marocains ?

    le redéploiement de la diplomatie algérienne en Afrique dérange énormément, car le socle de notre diplomatie repose sur la non-ingérence dans les affaires intérieures, la promotion de la paix et de la stabilité, ce qui n’est pas au goût de tout le monde. Enfin, force est de constater que la solution algérienne s’est imposée comme étant la seule viable dans les dossiers malien et libyen. La démarche d’Alger est la seule à même d’apporter la paix au profit des peuples voisins.

    Le Makhzen a toujours agi pour le compte d’autres puissances étrangères. Tout d’abord, pour celui de l’ancienne puissance coloniale et à présent, pour le compte de l’entité sioniste. Le voisin de l’ouest sert de véritable cheval de Troie à l’impérialisme. Il convient de rappeler que le régime marocain a travaillé, en coulisse, pour que l’entité sioniste obtienne un statut d’observateur au sein de l’union.

    M. Lamamra a rappelé que le Maroc soutient activement deux organisations terroristes; le MAK et Rachad…

    Le soutien du Maroc aux deux organisations terroristes, le Mak et Rachad, est un fait bien documenté. Rappelons que l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avait, le mois dernier, présenté une note officielle sur un prétendu «droit du peuple Kabyle à l’autodétermination» constituant une volonté délibérée d’attenter à la souveraineté nationale et à l’intégrité de notre territoire.

    Propos recueillis par Sami Kaidi

    El Moudjahid, 04/09/2021

  • Cinq concessionnaires vont fabriquer des voitures en Algérie

    Cinq concessionnaires vont fabriquer des voitures en Algérie

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    Cinq concessionnaires français, coréens et chinois vont fabriquer des voitures en Algérie

    Cinq groupes internationaux spécialisés dans la fabrication et la commercialisation de voitures ont exprimé leur volonté d’investir sur le marché algérien à travers la mise en place d’unités de production ou d’installation de voitures comme Volkswagen, dont le contrat de partenariat avec Sovac a pris fin en raison de l’incertitude qui règne encore sur le marché.

    Le président du Conseil national de concertation pour le développement des petites et moyennes entreprises, Adel Bensaci, a indiqué à Echorouk qu’ils ont eu des réunions au niveau du conseil avec 5 constructeurs automobiles étrangers, qui ont annoncé leur volonté d’entrer sur le marché algérien pour investir dans le domaine de la fabrication de véhicules, ou en tant qu’installation de première étape sans bénéficier d’exonérations fiscales ou de privilèges fiscaux.

    « Nous avons discuté avec ces fabricants mondiaux au niveau du Conseil national de consultation pour le développement des petites et moyennes entreprises. Nous avons également tenu une réunion avec la Bourse d’Oran, et chacun a confirmé son intérêt pour le marché algérien, et sa volonté d’investir en Algérie même sans bénéficier de réductions d’impôts », a-t-il ajouté.

    « Il s’agit de concessions françaises et sud-coréennes dans le domaine des véhicules utilitaires et d’une concession chinoise. Le marché algérien, dont les besoins atteignent un demi-million de véhicules, attire les constructeurs automobiles mondiaux, malgré tout ce qui circule de la part de certains sur les réticences des investisseurs du secteur automobile en Algérie. Or, les responsables sont aujourd’hui appelés à se prononcer sur ces dossiers, avant d’examiner le reste des demandes, d’autant plus que les cinq concessionnaires n’attendent aucune incitation ou dérogation ».

    « Les nouvelles qui circulent sur les constructeurs mondiaux annonçant qu’ils ne reviendront pas sur le marché algérien, comme l’allemand Volkswagen et le coréen Hyundai, n’ont aucune preuve, en réalité, comme le fait l’expiration des contrats de ces usines avec le concessionnaire Sovac, par exemple. ne signifie pas que Volkswagen n’investira plus sur le marché algérien ».

    « Les concessionnaires avec qui nous avons parlé ont confirmé qu’ils acceptaient toutes les conditions de la partie algérienne et ont exprimé leur volonté d’investir sur le marché algérien ».

    Le porte-parole a demandé la divulgation des résultats des travaux du comité technique au niveau du ministère de l’Industrie chargé d’étudier les dossiers d’agrément pour l’importation de voitures, qui a commencé à travailler il y a quelque temps, confirmant qu’une ambiguïté entoure le marché automobile en L’Algérie aujourd’hui, qu’il s’agisse d’importer ou de fabriquer en raison du retard dans la communication des résultats d’une étude des dossiers.

    Dans un autre contexte, des sources du ministère de l’Industrie ont démenti préparer l’imposition d’un nouveau cahier des charges, pour réglementer l’activité d’importation de voitures, expliquant que le dernier livre publié début mai dernier est valide et est en cours d’élaboration, comme la commission technique chargée d’instruire les dossiers des concessionnaires automobiles agréés étudie selon elle, et a confirmé que les travaux se poursuivent au niveau de la commission, qui travaille à plein régime pour examiner les dossiers déposés sur sa table.

    Plus de 14 groupes automobiles sont actifs sur le marché mondial, avec un nombre total équivalent à 54 marques de véhicules, tandis que le nouveau cahier des charges algérien réglementant l’activité d’importation et de fabrication de véhicules permet aux concessionnaires souhaitant obtenir des licences d’importation et de production de choisir le groupe qu’ils souhaitent traiter en respectant les conditions et normes imposées par le cahier des charges, qui est venu réglementer l’activité des concessionnaires et protéger le consommateur algérien.

    Echourouk online, 01/09/2021

  • Union Africaine: Comment Alger compte bloquer Tel-Aviv

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    La présence d’Israël au sein de l’UA a plongé l’organisation africaine dans une situation très sensible qui offre, à ce stade, très peu de visibilité quant aux répercussions futures que peut engendrer cette affaire.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’entrée de Tel-Aviv en qualité de membre observateur au sein de l’Union africaine n’a pas surpris outre mesure les spécialistes en géostratégie qui s’étaient basés sur deux éléments principaux pouvant précipiter l’officialisation de l’ancrage israélien en Afrique.

    D’abord la cadence avec laquelle Israël entreprend depuis de longs mois sa percée dans un continent où il entretient désormais des relations avec quarante-six pays, ce qui tranche grandement avec le passé tumultueux qui ne lui permettait nullement d’accéder à de tels résultats, puis en dernière instance, la normalisation des relations avec Rabat.

    Tournant le dos à la rue marocaine hostile à ce rapprochement contre nature, Mohamed VI offre aussi à ses amis la clé de la porte de l’UA. Même si le statut qui lui est concédé se limite au poste d’observateur, il revêt une importance capitale aux yeux des concernés.

    Rabat ne dissimule ni sa joie ni ses intentions. Dans une de ces dépêches datée du mois de juillet dernier, la MAP (agence officielle de presse marocaine) qualifie cet «événement» de «défaite pour la diplomatie algérienne».

    Ces propos émanent directement du palais royal, ils cachent difficilement la satisfaction de pouvoir s’appuyer sur un allié de taille au sein d’une organisation qui a déjoué tous les plans du défunt Hassan II et de son fils.

    Le porte-parole de la diplomatie israélienne annonce (le 22 Juillet dernier) que «l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie a présenté ses lettres de créances en tant que membre observateur auprès de l’Union africaine». Il ne fournit pas plus de détails, mais ne cache pas sa satisfaction. Des réactions suivent. L’Égypte, l’Algérie, les Comores, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye soumettent sans tarder une note d’objection à l’Union africaine.

    Il s’agit d’une «note verbale remise au président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki» par les ambassades des pays concernés basés à Addis-Abeba (siège de l’UA). Elle exprime leur objection à la décision d’accorder à Israël le statut d’observateur à l’UA et rappelle le soutien de l’Organisation africaine à la cause palestinienne.

    Les pays concernés s’élèvent aussi contre le fait que la demande israélienne n’ait pas été examinée conformément au règlement constitutif de l’UA «ce qui représente un vice de procédure et un dépassement inacceptable de la part du président de la commission, de son pouvoir discrétionnaire», rapportent des médias arabes. Ils demandent un débat interne sur la question.

    L’Algérie a, elle, réagi deux fois à cette situation. Dans un communiqué publié le 25 juillet dernier, le MAE exprimait le refus d’accepter Israël comme nouvel observateur à l’UA. Il indiquait aussi et surtout que cette décision avait été «prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres», et qu’elle n’avait «ni la vocation ni la capacité de légitimer les pratiques et les comportements dudit nouvel observateur dont les positions sont totalement incompatibles avec les valeurs, les principes et les objectifs consacrés dans l’acte constitutif de l’Union africaine».

    Mardi, le MAE algérien est une nouvelle fois intervenu sur la question lors d’une conférence de presse animée à l’issue d’une réunion des pays voisins de la Libye.

    Sans le citer, il s’est adressé à Moussa Faki (président de la commission de l’UA) pour lui rappeler que l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’UA est «une décision administrative qui porte préjudice à l’unité de l’organisation panafricaine et à l’action commune».

    «La crédibilité de l’UA, ajoute-t-il, ne peut être construite dans les forums internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire (…) l’Algérie est l’un des grands soutiens de l’UA, elle est soucieuse de son unité et de l’unité de l’Afrique».

    Lamamra annonce pour la première fois l’existence de concertations entre pays africains autour de ce dossier qui permettront à l’UA de prendre un nouveau départ concernant cette question.

    «Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s’éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l’Afrique et l’unité de l’UA, d’autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne», poursuit le MAE avant de faire savoir que «la situation est plus claire qu’auparavant», rappelant que des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe se sont opposés à cette décision.

    Plusieurs médias arabes ont récemment annoncé la programmation d’une réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine, prévue en octobre prochain. La position de l’Algérie et des autres pays africains à l’égard de l’entrée d’Israël à l’UA serait inscrite à l’ordre du jour.
    A. C.

    https://lesoirdalgerie.com/actualites/comment-alger-compte-bloquer-tel-aviv-66916

    Le Soir d’Algérie, 02/09/2021

  • Gazoduc : L’Algérie punit le Maroc

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    Tous les approvisionnements en gaz naturel vers l’Espagne passeront désormais sous la mer

    C’est désormais le gazoduc Medgaz, reliant directement la ville de Béni Saf à la ville espagnole Almeria,  en passant par la mer Méditerranée,  qui assurera l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel.

    L’information est donnée par le Ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab qui met ainsi fin à d’interminables  questionnements, ces temps derniers, sur l’improbable reconduction du contrat pour le gazoduc Maghreb-Europe, qui traverse une partie du Maroc et  dont l’échéance prend fin en  d’octobre 2021.

    Selon les déclarations du Ministre de l’énergie et des mines, lors de sa rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Fernando Moran, dans son département ministériel,  l’Algérie s’est toujours engagé  à assurer un approvisionnement régulier pour son client espagnol, d’abord à travers le gazoduc Maghreb-Europe puis  grâce à la nouvelle infrastructure qui est  le  gazoduc Medgaz, dont le lancement s’est fait en 2011.

    « L’Algérie a déployé des efforts pour garantir la sécurité des approvisionnements en gaz naturel du marché espagnol à travers les importants investissements consentis pour acheminer dans les meilleures conditions le gaz naturel sur le marché » rappelle le ministre de l’énergie et des mines.

    IL y a quelques temps et en réponse à une question portant sur la capacité l ‘Algérie à approvisionner régulièrement  le marché Espagnol, surtout en période hivernale,  le premier responsable de Sonatrach avait déclaré  que  toutes les dispositions nécessaires en cas de non renouvellement du contrat d’excellence du gazoduc Maghreb-Europe, ont été prises pour assurer les engagements de notre pays vis-à-vis de ses clients. 

    Le premier  responsable de la compagnie pétrolière Algérienne avait  aussi affirmé que l’Algérie dispose de capacités de liquéfaction conséquentes  qui lui permettent également de répondre positivement à une demande supérieure du marché espagnol, sans aucun problème.

    Pour rappel, le gazoduc Maghreb-Europe a vu le jour suite à un accord intergouvernemental entre l’Algérie, l’Espagne et le Maroc en 1991. Les travaux de construction du gazoduc débutent en 1993 et son exploitation commerciale commence dès  l’année 1996 avec une capacité de transport initiale de 8,5 milliards de mètres cubes. Sa conception devait répondre au besoin de diversification de la structure espagnole de gaz. Entre 2003 et 2005, sa capacité est augmentée à hauteur de 50%.

    Pour ce qui est du gazoduc Medgaz, il est construit à plus de 2000 mètres de profondeur sous la mer, il est d’une longueur de 210KM, et  relie la station de compression de Bénisaf dans la wilaya d’Ain Temouchent au port d’Almeria, avec une capacité annuelle de 10,2 milliards de mètres cubes.

    Il est la voie la plus directe pour approvisionner le sud de l’Europe en gaz naturel. Il est également considéré comme une contribution importante parmi les objectifs de marqués par le protocole Kyoto, en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    Par Yasmine Meddah

    Entre nous, 29/08/2021

  • L’UE vient en aide aux victimes des feux de forêts en Algérie

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    L’Union européenne vient en aide aux victimes des feux de forêts en Algérie

    L’Union européenne (UE) a débloqué 80 000 € de financement humanitaire pour venir en aide à 25 000 personnes, touchées par les derniers incendies qui ont ravagé l’Algérie, avec des secours d’urgence indique un communiqué de l’UE.

    Cette aide permettra au Croissant-Rouge algérien de soutenir les familles touchées par les incendies dans les wilayas de Bejaïa, Tizi-Ouzou, Jijel et Sétif en apportant des abris d’urgence, des articles ménagers, des colis alimentaires et un soutien psychosocial.

    Ce financement s’inscrit dans le cadre de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour les secours en cas de catastrophe (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

    Il permettra également au Croissant-Rouge algérien de reconstituer les stocks de colis alimentaires et de maintenir la mobilisation de son personnel, son staff médical et ses bénévoles. Ces derniers recevront par ailleurs, un équipement de protection individuelle pour éviter qu’ils se retrouvent infectés, au moment où la pandémie de coronavirus 2019 continue de sévir.

    Alimentés par une vague de chaleur et aggravés par le changement climatique, les incendies ont été particulièrement sévères cette année. Ils ont fait plusieurs dizaines de victimes et ont occasionné d’importants dégâts aux maisons, aux forêts, aux oliveraies et au bétail.

    À la suite de cette catastrophe, l’UE a également activé le service Copernicus de Gestion des Urgences pour fournir des cartes basées sur l’imagerie satellite et a répondu à la demande du gouvernement algérien en déployant, le 12 août, deux avions français Canadair dans les régions de Tizi Ouzou et Bejaia via le mécanisme de protection civile de l’UE.

    Reporters, 02/09/2021

  • Maroc-Algérie: Raisons de la rupture selon El Djeïch

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    Désapprouvant les politiques contraires aux rapports de bon voisinage : L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

    Suite à la réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité, où il a été décidé la révision des relations algéro-marocaines, l’Algérie a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le royaume marocain, à partir du 24 août 2021.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le royaume marocain, en revenant sur les raisons de cette décision qui intervient, en fait, suite à une série d’évènements malheureux. A ce titre, dernièrement, le Maroc a affiché une hostilité non justifiée envers notre pays, et ce, à un moment où l’Algérie a tenté de réagir aux provocations avec sagesse et patience.

    A ce propos, M. Ramtane Lamamra a rappelé que l’Algérie a souhaité que le royaume marocain puisse agir de manière positive. Cependant, il a sapé toutes les opportunités, incitant l’Etat algérien à décider de mettre fin à la question et d’annoncer la rupture des relations diplomatiques. M. Lamamra est revenu sur certaines stations historiques à travers lesquelles l’Algérie a enregistré des dépassements fâcheux à son encontre par un Etat censé promouvoir les relations de fraternité, de coopération et de bon voisinage. Il est évident pour tous que le Maroc a une histoire riche en trahisons et une longue pratique dans l’instrumentalisation de moyens les plus ignobles, dont le seul dessein est de nuire à notre pays.

    Dans ce contexte, l’interlocuteur a souligné qu’«il est historiquement et objectivement établi que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays, et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie. Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique et prémédité est documenté, avait débuté avec la guerre d’agression ouverte de 1963, déclenchée par les forces armées royales marocaines contre l’Algérie qui venait tout juste de recouvrer son indépendance.

    Cette guerre dans laquelle le royaume du Maroc avait engagé des armements et des équipements lourds, particulièrement meurtriers, a coûté à l’Algérie 850 valeureux Martyrs qui ont donné leur vie pour la préservation de l’intégrité territoriale de la Patrie dont ils avaient auparavant contribué à sa libération». Malgré cela, l’Algérie a œuvré patiemment pour «bâtir des relations normales avec le voisin marocain. Un traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération et une convention de délimitation des frontières entre les deux pays sont venus, à Ifrane, en 1969, et à Rabat, en 1972, consacrer le principe de l’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance».

    La déclaration lue par le ministre des Affaires étrangères note aussi qu’en 1976, le Maroc a décidé de manière inattendue de rompre ses relations diplomatiques avec l’Algérie qui, avec d’autres Etats frères, a pris la décision souveraine de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique. Après douze ans de rupture, les deux pays ont décidé, en 1988, de normaliser les relations bilatérales et de les inscrire dans une perspective historique qui prend en considération «le destin commun qui unit les deux peuples algérien et marocain» et la nécessité de renforcer la coopération féconde.

    Des engagements envers l’Algérie non respectés par le Maroc

    Le ministre des Affaires étrangère, M. Ramtane Lamamra, a souligné à ce propos que le communiqué conjoint entre l’Algérie et le Maroc, publié le 16 mai 1988, a été rédigé dans une perspective ambitieuse et responsable. Il comporte quatre paramètres essentiels dont le royaume marocain n’a respecté aucun, ou du moins la majorité, sachant que ledit communiqué a porté sur :

    – une volonté de promouvoir des relations permanentes de paix, de bon voisinage et de coopération entre les deux peuples algérien et marocain, et une réaffirmation de la pleine validité des traités, conventions et accords conclus entre les deux pays, un principe que le royaume a bien ignoré.

    – Une contribution efficace à l’accélération de l’édification du Grand Maghreb arabe. Un principe que le royaume est loin de vouloir matérialiser, à travers son occupation durable de la République arabe sahraouie démocratique.

    – Une contribution au resserrement des rangs arabes autour de la cause sacrée du peuple palestinien, en vue de la satisfaction de ses droits nationaux, y compris son droit à la création d’un Etat dans sa patrie, et de la libération de tous les territoires arabes occupés, y compris la ville sainte d’El Qods. Un principe torpillé par le Maroc de par sa normalisation déshonorante avec l’entité sioniste.

    – Le soutien à une «solution juste et définitive du conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination, régulier et libre, se déroulant dans la sincérité totale, sans aucune contrainte. Il s’agit d’un principe qui, jusqu’à présent, est dans une impasse, en raison des positions de l’occupant marocain.

    M. Lamamra a abordé également, lors de cette conférence de presse, plusieurs points qui ont conduit l’Algérie à prendre une telle décision :

    1- un plénipotentiaire du royaume près des Nations unies a osé prétendre à un «droit à l’autodétermination du peuple kabyle», une dérive qui suscite l’ironie et témoigne de l’ignorance de la réalité du peuple algérien, seul et unique. A ce propos, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l’Algérie a demandé publiquement et officiellement des clarifications à la partie marocaine. Seulement, le silence du royaume qui persiste depuis le 16 juillet dernier vient comme un aveu formel qui traduit clairement le soutien politique pour un tel comportement irresponsable de la part des autorités marocaines.

    2-Les rapports qu’entretient le Maroc avec l’entité sioniste et les provocations qui sont loin de s’arrêter à la normalisation officielle et publique avec cette entité. Car, dans un précédent grave, le royaume a accueilli sur son territoire le ministre des Affaires étrangères israélien qui s’est laissé aller à des déclarations non avenantes, en présence de son homologue marocain, évoquant sa prétendue inquiétude quant au rapprochement algéro-iranien. Il s’agit de la déclaration que le ministre des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, a qualifiée d’insensée et qui ne mérite aucune réponse, précisant que les relations algéro-iraniennes sont des relations ordinaires, entre deux Etats appartenant à des organisations connues, à l’instar de l’Organisation de la coopération islamique, le Mouvement des non-alignés et l’ONU. Il a noté que «l’Iran est confrontée à une certaine question liée à son programme nucléaire. Elle négocie avec les Etats concernés et signe et conclut des accords avec l’Agence internationale de l’énergie atomique. L’Algérie n’a absolument rien à voir avec cela», ajoutant que «les relations politiques avec l’Iran sont modestes dans le domaine économique, en raison des sanctions qui lui sont imposées. En revanche, les relations politiques sont établies car nous respectons cet Etat et nous respectons son histoire, comme nous respectons les autres Etats frères et amis». M. Lamamra a exprimé également le refus de l’Algérie qu’on lui dicte sa conduite d’une manière ou d’une autre.

    3- La collaboration du royaume marocain avec les deux organisations terroristes «MAK» et «Rachad», dont l’implication préméditée a été prouvée dans les horribles crimes odieux, liés aux terribles incendies qui ont ravagé dernièrement plusieurs régions du pays ainsi que dans le supplice et l’assassinat abject dont a été victime le citoyen Djamel Bensmaïn.

    4-Le scandale d’espionnage israélien «Pegasus» dans lequel le Maroc est impliqué, sachant que des citoyens et des responsables algériens ont été ciblés par les services de renseignements marocains à travers ce programme.

    5- Le Maroc avait déjà pris une décision unilatérale et non justifiée d’imposer injustement le visa aux Algériens (y compris les ressortissants étrangers d’origine algérienne), à la suite de l’attentat terroriste de Marrakech, en 1994. Il s’est avéré, plus tard, que cet attentat a été perpétré par un réseau terroriste marocain, en connivence avec une partie étrangère et l’Algérie y est complètement étrangère. A cela s’ajoute la violation de l’enceinte du consulat général d’Algérie à Casablanca, en 2013, par un activiste issu d’un mouvement dit «Jeunesse royaliste». Un acte méprisable que le Maroc a traité de manière étrange. Le royaume n’a pas daigné présenter d’excuses officielles ni de clarifications mais a permis à l’auteur du crime d’écoper d’une peine de deux mois avec sursis. Les autorités se sont montrées complaisantes à l’égard de l’accusé, qualifiant le crime «d’atteinte à la propriété privée» !!

    6- Le royaume marocain a renoncé à l’engagement pris par le roi Hassan II et consigné dans les documents officiels des deux organisations, l’Unité africaine et les Nations unies. Les dirigeants actuels vivent désormais dans l’illusion de pouvoir imposer leurs injonctions à la communauté internationale quant à la prétendue thèse d’autonomie. Après avoir fait échouer systématiquement, par mauvaise foi, tous les efforts internationaux menés sous l’égide des Nations unies, le royaume a fini par briser toute confiance en sa parole et ses engagements. Au moment où les dirigeants et les représentants du royaume font semblant de soutenir les efforts de l’organisation onusienne, cette dernière demeure totalement engagée, dans le cadre de ses responsabilités, dans la recherche d’une solution acceptable par les deux parties et qui garantit au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination en toute liberté.

    Autres questions

    Après la lecture de la déclaration annonçant la décision de rupture des relations diplomatiques, la parole a été cédée aux différents médias présents à cette conférence de presse pour poser les questions relatives à cette annonce ainsi que sur d’autres questions régionales et internationales qui préoccupent l’Algérie.

    1- Consensus africain sur le refus d’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste

    Sur une question à deux volets portant sur la possibilité pour l’Etat algérien d’élargir sa décision de rompre les relations diplomatiques aux domaines économique et commercial et sur l’adhésion des Etats africains à la démarche algérienne visant à contenir les visées expansionnistes de l’entité sioniste dans le continent africain, M. Lamamra a répondu  : «Il est connu que lorsqu’une décision de rupture de relations diplomatiques est prise, une révision de l’ensemble des accords bilatéraux s’ensuit pour décider de ce qui est approprié avec la nouvelle situation.» Au sujet du domaine du gaz, il a affirmé qu’il y a «des considérations soumises aux conventions internationales qui sont du ressort de la société nationale Sonatrach et de ses partenaires. La bonne décision sera prise à la lumière de cette évaluation», précisant, par ailleurs, que «la rupture des relations diplomatiques ne signifie en aucune manière que les citoyens algériens résidant au Maroc ou les Marocains résidant en Algérie seront lésés. Les consulats poursuivront leur travail de manière tout à fait normale, conformément aux usages diplomatiques. Ces organes administratifs effectueront leur travail purement consulaire». Concernant le deuxième volet de la question, lié à la pénétration de l’entité sioniste en Afrique, le chef de la diplomatie algérienne a fait remarquer que «ceci n’est pas nouveau», ajoutant qu’il y a «un nombre non négligeable d’Etats africains qui ont certes établi des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, soit 46 pays au total, mais, malgré cela, l’Union africaine campe sur ses positions de principe envers la cause palestinienne, sachant que les Etats africains souhaitent certainement que l’organisation panafricaine contribue aux efforts internationaux visant à réaliser une paix juste et globale au MoyenOrient, à même de permettre au peuple palestinien d’obtenir ses pleins droits inaliénables. Certains dirigeants africains vont d’ailleurs jusqu’à considérer la cause palestinienne comme une cause africaine qui doit être traitée avec le même intérêt et engagement que les questions africaines. Ainsi, cette position de principe des Africains laisse entendre que la simple idée d’octroyer à la partie israélienne le statut d’observateur ne peut être que rejetée et critiquée par davantage de pays».

    2- La médiation algérienne et le barrage de la Renaissance

    Sur une autre question relative à la médiation algérienne dans l’affaire du barrage de la Renaissance, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a répondu qu’il «est du devoir de l’Algérie d’accomplir son rôle par la proposition d’initiatives de médiation audacieuses, surtout lorsqu’il s’agit de pays frères, tels que l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie. Le but est d’aider ces parties à surmonter cette phase critique et trouver un consensus qui puisse permettre aux peuples de ces trois Etats de bénéficier de manière régulière et transparente des ressources hydriques du Nil», ajoutant que «nous savons qu’il y a un nombre d’initiatives de médiation proposés et, sans doute, la valeur ajoutée que l’Algérie peut apporter, grâce à son expérience, réside dans le fait que les parties au conflit ont totalement confiance dans sa médiation et considèrent que nous n’avons pas d’agendas concernant la question. Les efforts de l’Algérie se poursuivent et nous accordons une grande importance à la coordination commune avec les organisations auxquelles nous adhérons, à l’instar de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes. Nous sommes également en contact permanent avec les autres parties concernées par la médiation, avec lesquelles nous y changeons les points de vue et les informations sur ce sujet. Notre objectif voulu par cette médiation est certes de trouver un règlement à ce différend, l’Algérie demeurera toujours et à jamais prenante de toutes les démarches et initiatives assurant la paix et le progrès aux peuples des trois pays.»

    3- La sécurité de la Tunisie est indissociable de la sécurité de l’Algérie

    Concernant une question sur les aboutissants de la visite qui l’a conduite dernièrement en Tunisie, le ministre a affirmé : «La Tunisie est un pays frère et très proche de l’Algérie. Elle traverse une phase particulière de son Histoire contemporaine. L’Algérie comprend ces circonstances particulières et respecte la souveraineté de la Tunisie, son indépendance et son intégrité territoriale. Nous sommes totalement disposés à l’appuyer contre toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures, comme nous n’accepterons pas que des pressions soient exercées sur elle ou que des instructions et des injonctions soient dictées à l’Etat et au peuple tunisiens souverains et seuls habilités à décider qui exerce les pouvoirs et les responsabilités, conformément aux arrangements constitutionnels les plus appropriés», affirmant que sa dernière visite en Tunisie est «une visite fraternelle dont l’objectif est la coordination et l’échange des renseignements et des analyses qui versent dans l’intérêt des deux peuples frères, algérien et tunisien, et répondent à une forte volonté politique ainsi qu’aux tendances et orientations des deux présidents visant à fournir davantage d’efforts pour bâtir un partenariat stratégique intégré et aller ensemble de l’avant vers un avenir meilleur pour nos deux peuples et ceux de l’ensemble de la région.

  • Devises: Le dinar algérien en légère dépréciation face à l’euro

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    Selon Algérie-Expat, le taux de change de l’euro a connu une légère hausse face au dinar algérien sur le marché noir de devises en Algérie. En ce jeudi 2 septembre 2021, la monnaie européenne est, en effet, repassée au dessus de la barre des 210 dinars. Alors que sur le marché officiel, la monnaie européenne a de nouveau franchi la barre des 160 dinars.

    « Les taux de changes de l’euro et du dinar algérien ont connu un changement au niveau des principaux marchés noirs de devises en Algérie. C’est le cas notamment au niveau du Square port Saïd d’Alger, où l’euro a connu une hausse ces derniers jours. En effet, en ce jeudi 02 septembre 2021, la monnaie européenne est achetée par les cambistes à 211 dinars et la revendent à 213 dinars », ajoute la même source.

    Le site algérien indique que « concernant les autres devises présentes au niveau du marché parallèle, on remarque également une certaine hausse des taux de change, à l’image du dollar américain qui est passé à 177 dinars à l’achat et 180 dinars à la vente. Même constat pour la livre sterling qui s’échange désormais à 237 dinars à l’achat, contre 240 dinars à la vente. Alors que le dollar canadien est resté plutôt stable et s’échange en ce jeudi à 136 dinars à la vente et à 139 dinars à l’achat.

    En ce qui concerne le taux de change euro-dinar algérien sur le marché officiel, il signale des « légers changements sur le marché officiel ». Citant « les cours de la Banque d’Algérie », il rapporte que « le taux de change de l’euro est reparti à la hausse. En effet, un euro s’est affiché à 160,78 dinars à l’achat et 160,81 dinars à la vente ».

    « Pour sa part, le dollar américain, qui connu une hausse remarquable face au dinar algérien au cours des dernières semaines, a amorcé une nouvelle hausse face à la monnaie locale sur le marché interbancaire de changes des devises en Algérie. Selon la même institution financière, le dollar vaut 135,73 dinars à l’achat et 135,74 dinars à la vente », conclue-t-il.

  • La capacité de Medgaz hissées à 10,5 milliards M3 fin novembre

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    Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar a effectué mercredi en compagnie de hauts cadres de la compagnie, une visite d’inspection au projet de la quatrième unité de pression de gaz afin de hisser les capacités de production du gaz naturel vers la péninsule ibérique via Medgaz à Béni Saf (Ain Temouchent) de 8 à 10,5 milliards de mètres cubes (M3), a indiqué la société nationale des hydrocarbures dans un communiqué.

    Le rythme des travaux “avance considérablement”, et l’unité devra entrer en vigueur en novembre, note la même source.

    L’Algérie a annoncé la semaine dernière qu’elle couvrirait tous les approvisionnements en provenance d’Espagne via Medgaz, faisant allusion à un éventuel non-renouvellement du contrat pour un deuxième gazoduc Maghreb-Europe via le Maroc, qui expire en octobre.

    Il y a une semaine, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec son voisin marocain, alléguant des « actions hostiles » de la part du royaume nord-africain.