Catégorie : Algérie

  • Rupture Algérie-Maroc : La frontière tracée

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    L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc : La frontière tracée

    par Nawal Imès

    C’est le point de non-retour entre l’Algérie et le Maroc. L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin marocain. Une décision prise en réaction à ce que le ministre des Affaires étrangères qualifie d’hostilité rarement égalée, couronnée par le silence des officiels marocains après les récentes déclarations d’un représentant marocain à l’ONU.

    Les relations entre les deux pays se sont davantage détériorées après les attaques lancées par le ministre des Affaires étrangères israélien depuis le Maroc, mais également la transformation de ce même pays en base arrière pour des attaques dirigées contre la stabilité de l’Algérie, à l’instar des récents feux de forêt. Lamamra assure que l’Algérie prendra toutes les mesures pour la protection de son intégrité territoriale et ses citoyens.

    Le ministre des Affaires étrangères rassure : le profond désaccord entre les deux Etats n’affectera en rien la communauté algérienne établie au Maroc, ni les Marocains vivant en Algérie.

    Nawal Imès – Alger (Le Soir) – La tension rarement égalée entre l’Algérie et le Maroc a fini par pousser l’Algérie à mettre un terme aux relations diplomatiques entre les deux pays. C’est le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui en a fait l’annonce hier, expliquant les raisons de cette décision par l’hostilité du voisin marocain qui a atteint son paroxysme.

    Alger ne cache plus son irritation face au silence qu’ont opposé les responsables marocains à la demande d’éclaircissements dont ils ont été destinataires, au sujet des déclarations du représentant marocain à l’ONU. Mais aux dires du chef de la diplomatie algérienne, ce n’est que la goutte qui a fait déborder le vase.

    Ramtane Lamamra a, en effet, énuméré une longue liste de griefs retenus contre un voisin qui, dit-il, a fini par violer toutes les règles régissant les relations diplomatiques. La réponse de l’Algérie, dit-il, est intervenue après une longue attente d’une réponse qui n’est jamais arrivée, expliquant que l’Algérie croyait encore à la capacité du Maroc à se remettre en cause, regrettant que les opportunités d’avoir des éclaircissements n’avaient malheureusement pas été saisies.

    Si les propos du représentant marocain à l’ONU sont qualifiés par Lamamra de « grave dérive », c’est le silence du Maroc qui a été perçu comme une provocation de plus, voire un soutien politique au diplomate. À cela sont venus s’ajouter les propos du ministre des Affaires étrangères israélien qui s’est attaqué à l’Algérie depuis le Maroc, ce qui fera dire au chef de la diplomatie algérienne que le voisin marocain avait clairement violé les bases et les références des relations diplomatiques en devenant une « base arrière » pour des attaques orchestrées contre l’Algérie, surtout que les propos du ministre israélien avaient, ajoutera-t-il, été tenus en présence de son homologue marocain qu’il dit soupçonner d’en être l’instigateur.

    Lamamra affirme que jamais auparavant, un responsable israélien n’avait émis de jugement sur un pays arabe à partir d’un autre pays arabe, ce qui constitue, dit-il, une véritable violation du traité de fraternité qui liait les deux pays. La capacité de nuisance du voisin marocain, assure le ministre des Affaires étrangères, a encore une fois été démontrée avec des liens avérés avec des organisations terroristes, sans compter le scandale Pegasus qui a mis à nu de vastes opérations d’écoute.

    Le ministre des Affaires étrangères remonte plus loin dans l’histoire pour évoquer la décision unilatérale du Maroc d’imposer un visa aux voyageurs algériens après l’attentat de Marrakech, la violation du consulat d’Algérie à Casablanca par un activiste marocain restée quasiment impunie, la tendance du Maroc à renier ses engagements en faveur d’un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, mais également son peu d’entrain à ratifier des conventions au sein de l’UMA, poussant l’organisation vers une mort certaine.

    Pour Ramtane Lamamra, il est clairement prouvé que l’hostilité du Maroc envers l’Algérie n’avait jamais cessé et avait commencé au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, avec la guerre déclenchée en 1963, et qui avait fait pas moins de 850 martyrs algériens. En dépit de cette hostilité assumée, l’Algérie, assure le ministre des Affaires étrangères, avait tout fait pour entretenir des relations normales avec le voisin marocain, et s’est toujours refusé à s’ingérer dans les affaires internes du Maroc, au moment où, régulièrement, médias et services de sécurité marocains orchestrent de véritables campagnes hostiles.

    Devant une telle situation, le ministre des Affaires étrangères affirme que le Maroc doit en assumer les conséquences, après avoir poussé les relations bilatérales vers un chemin sans horizon, en hypothéquant l’avenir des peuples, et n’écoutant pas les appels pour un retour à la raison. L’Algérie, dit-il, ne pouvait alors accepter la politique du fait accompli, ni les politiques unilatérales, encore moins le maintien d’une situation « inhabituelle », mettant l’ensemble de la région dans un état de tension permanente.

    N. I.

    Le Soir d’Algérie, 25/08/2021

  • L’Algérie rompt avec le Maroc : Il était temps !

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    L’ALGÉRIE ROMPT SES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC LE MAROC : Il était temps !

    Face à un voisin qui démontre chaque jour que Dieu fait son hostilité innée lorsqu’encore il fait mine d’ignorer royalement son entreprise belliqueuse à son égard, l’Algérie, dont la patience aura été de trop, rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc. Cette décision souveraine à bien des égards a été annoncée hier, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse organisée au CIC d’Alger.

    « Dans le prolongement de l’annonce par le Haut Conseil de Sécurité de sa décision concernant les relations algéro-marocaines, je voudrais, au nom de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, et au nom du gouvernement algérien, faire la déclaration suivante », a d’emblée indiqué Lamamra, avant d’exposer les méfaits dont s’est rendu coupable le Maroc, assumés au plus haut niveau de responsabilité du Royaume, sachant qu’il n’a pas fait écho à l’appel officiel de l’Algérie quant à clarifier officiellement sa position sur les dernières provocations en date de son représentation diplomatique à l’ONU. Mais ce n’était là qu’une agression d’une longue série rappelée de fil en aiguille par le chef de la diplomatie nationale.

    Ainsi, Lamamra relève qu’il est établi « historiquement et objectivement » que le Royaume du Maroc n’ « a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie ». Cette animosité, aux caractères systématique, méthodique, prémédité et documenté, avait débuté avec l’agression marocaine de 1963 contre l’Algérie. Cette guerre engagée par les forces royales avec des armements et des équipements lourds et meurtriers a coûté la vie à 850 martyrs algériens, qui ont défendu vaillamment l’intégrité territoriale de leur patrie.

    Malgré le prix fort payé par notre pays et « les blessures béantes laissées par cette confrontation armée », rappelle Lamamra, l’Algérie s’est engagé à bâtir des relations d’Etat à Etat avec son voisin. Ainsi, il rappelle le Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération et une Convention de délimitation des frontières conclus à Ifrane et à Rabat. Des textes qui ont consacré le principe de l’intangibilité des frontières héritées aux indépendances.

    En 1976, lorsque l’Algérie et d’autres pays ont reconnu la souveraineté à la République arabe sahraouie démocratique, le Maroc revient à la charge et rompt alors brutalement ses relations diplomatiques avec l’Algérie. En 1988, rappelle Lamamra, les deux pays ont décidé à nouveau de « normaliser leurs relations » et projeter sur une « perspective historique » focalisée sur le destin commun entre les peuples algérien et marocain et sur « une coopération féconde à impulser entre les deux pays ». Le communiqué commun rendu à l’issue de ces efforts sert de « fondement et d’ancrage à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, est rédigé dans une telle perspective ambitieuse et responsable ». Bref, selon Lamamra, il y avait volonté commune de promouvoir entre les deux peuples des relations « permanentes de paix, de bon voisinage et de coopération, et réaffirmation de la pleine validité des traités, conventions et accords conclus entre les deux pays ». Un effort qui allait même booster la construction du Grand Maghreb Arabe en vue de resserrer les rangs des pays arabes, le tout autour de la question palestinienne, son droit à un Etat tout comme la libération de tous les pays arabes. Également, le soutien à une « solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination, régulier et libre se déroulant dans la sincérité la plus totale et sans aucune contrainte ».

    La propagande médiatique et le concours du MAK et Rachad

    Passant en revue ces éléments qui fondent preuve à l’appui la politique hostile du Maroc à l’égard de notre pays, Lamamra a rappelé que l’Algérie « s’interdit par principe de s’ingérer dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc et des attitudes de sa part, historiquement bien établies, en ont fait l’ample démonstration, singulièrement dans le contexte de graves crises politico-militaires qui ont ébranlé la stabilité et la sécurité du Royaume. » Allusion faite au double coup d’Etat opéré au Maroc dans les années 70. Mais, malgré cela, la machine sécuritaire et de propagande du Maroc, notamment le Makhzen, mène une « guerre médiatique de bas niveau et de grande envergure contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants, n’hésitant pas à forger des scénarios fantaisistes, à inventer des rumeurs et à propager des propos diffamatoires », dénonce le chef de la diplomatie nationale, mettant l’accent sur le plus grave méfait en date opéré par l’ambassadeur Omar Hillale à l’ONU : « Un plénipotentiaire du Royaume s’est illustré par une dérive particulièrement dangereuse et irresponsable en invoquant un prétendu « droit à l’autodétermination du vaillant peuple kabyle », admoneste-t-il ce qui est aujourd’hui un soutien à deux organisations terroristes, le MAK et Rachad, mises à contribution dans les derniers incendies criminels et meurtriers en Algérie. « La provocation a atteint son paroxysme », charge Lamamra, estimant que l’Algérie a fait preuve de retenue lorsqu’elle a demandé officiellement une clarification de la part du Maroc à ce sujet. Mais, « le silence est assourdissant de la partie marocaine », et lequel persiste depuis le 16 juillet dernier. Ce qui, aux yeux de l’Algérie voire une suite logique des choses, « marque d’une caution politique de la plus haute autorité marocaine. »

    Partant de ces faits et méfaits, l’Algérie relève l’évidence selon laquelle le Royaume du Maroc « a renié, en totalité ou en partie », de manière « grave et répétée », les quatre engagements fondamentaux sur lesquels est basé le principe de normalisation des relations entre les deux voisins.

    Base-arrière des actions hostiles contre l’Algérie

    Revenant sur la dernière visite du Mae israélien à Rabat, lequel n’a pas manqué de provoquer l’Algérie à cause de son rapprochement avec l’Iran qui met l’entité sioniste dans tous ses états, Lamamra pointe du doigt le Royaume comme étant une base-arrière qui abrite les ennemis dirigés contre le pays. Autrement, « les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables. »

    Pour mémoire, depuis 1948 aucun membre d’un gouvernement israélien n’a été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe », relève Lamamra. Ce qui est révélateur « d’une hostilité extrême et d’une fuite en avant sans discernement ni limites. »

    En effet, souligne le chef de la diplomatie nationale, le fait que le Maroc fasse entrer une puissance militaire dans la région et d’inciter son MAE à tenir des propos provocateurs à l’égard de l’Algérie constituent « un acte grave et irresponsable sur le plan sécuritaire, notamment suivant le Traité conjoint du 16 mai 1988. Pas que, Lamamra rappelle l’action hostile concernant « la collaboration active et documentée du Royaume du Maroc avec deux organisations terroristes dites MAK et RACHAD » dont il rappelle le crime des derniers incendies en Algérie et l’assassinat odieux du jeune Djamel Bensmail. Il y a également l’affaire non moins grave du scandale Pegasus dont le Maroc est impliqué jusqu’au cou dans l’espionnage de centaines d’Algériens entre citoyens et responsables de l’Etat.

    Dans cette longue liste, l’imposition du visa aux ressortissants algériens depuis 1994 suite de l’attentat de Marrakech commis par un réseau de terroristes marocains et étrangers alors que le Maroc a accusé gravement, à tort et injustement l’Algérie qui avait alors procédé à la fermeture de ses frontières. Non sans rappeler « la violation injustifiable de l’enceinte du Consulat général algérien à Casablanca, avec la profanation du drapeau national un certain 1er novembre 2013 », qui est tout aussi une grave dérive diplomatique.

    La question sahraouie

    À propos de la question du Sahara occidental, il n’y pas lieu de revenir sur la violation flagrante du droit international à travers la rupture par le Maroc du cessez-le-feu, novembre 2020, en agressant militairement les Sahraouis. Un acte par lequel le roi Mohammed VI a renié l’engagement solennel de son prédécesseur Hassan II comme consignés dans les documents officiels de l’OUA et de l’ONU.

    À propos de la construction de l’UMA, il s’avère encore que c’est le Maroc qui « a ratifié le plus petit nombre d’accords avec exclusion des accords structurants », rappelle Lamamra à celui qui prétend que c’est l’Algérie qui bloque le processus. « Le Royaume du Maroc a sapé, systématiquement et durablement, la base consensuelle sur laquelle les deux pays ont tracé le cap et les contours harmonieux d’une relation bâtie sur la bonne foi, la confiance mutuelle, le bon voisinage et la coopération », charge Lamamra ciblant la « très lourde responsabilité » des dirigeants du Royaume dans la succession de crises.

    En tout état de cause, « l’Algérie refuse de subir des comportements et des actes condamnables et qu’elle condamne énergiquement. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins », tranche le chef de la diplomatie nationale. Encore plus, l’Algérie « refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international. »

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 25/08/2021

  • Algérie-Maroc : De la patience à la riposte

    Algérie-Maroc : De la patience à la riposte

    Algérie, Maroc, MAK, Rachad, Pegasus, Espionnage,

    Par Mohamed K.

    Il y a moins de trois ans, un incident grave mais très significatif a eu lieu à Oran. Le consul marocain avait déclaré à ses concitoyens vivant en Algérie que ce pays voisin est “un Etat ennemi”.

    Un mot scandaleux qui avait défrayé la chronique, obligeant le Makhzen à accepter le renvoi de ce consul indélicat et volubile, juste pour étouffer l’affaire. Or, l’incident était symptomatique de la vision que le palais royal marocain avait de ses relations avec son voisin de l’Est.

    D’ailleurs à l’époque, beaucoup d’observateurs avaient clairement exprimé qu’à travers de ce comportement inamical, il était clair que les grands fonctionnaires marocains, ses diplomates et autres agents, sont formés, encadrés et totalement convaincus de la position affichée à Oran: L’Algérie était considérée non pas un pays voisin ou frère, mais un pays ennemi.

    Le système politique monarchiste du Makhzen était bâti depuis des lustres sur cette approche belligérante, sur une idéologie de l’adversité, de l’agressivité et de recours permanent à la duplicité, aux connivences malveillantes, aux mensonges et à l’hypocrisie. Par la grâce des conseils de ses plusieurs “think-think”, financés par des mouvances proches de l’entité sioniste, le Makhzen a accepté cette doctrine diabolique, refusant toute possibilité ou recours à la mise en place d’un partenariat régional ou bilatéral, dans un monde en pleine mutation et à la recherche de la paix et de la stabilité.

    L’incident d’Oran préfigurait, pour nos observateurs, d’une future tension qui ne pourrait déboucher que sur une inévitable rupture. C’est exactement depuis cette date fatidique, que le Makhzen a lancé sa guerre permanente et insidieuse contre l’Algérie, son territoire, son histoire, ses cultures, sa population, son économie.

    Cette guerre façonnée par les laboratoires israéliens va prendre des proportions incroyables, notamment dans l’univers cybernétique et électroniques.

    Des milliers de sites anti-algériens sont crées en Europe et en Amérique du Nord, des milliers d’autres blogs sont financés et orientés, des milliers de mouches électroniques propagandistes sont mobilisées pour combattre le discours officiel algérien, pour créer des abcès de fixation et des conflits virtuels au sein de la société algérienne. Le complot est immense, alors que le pays vivait une conjoncture des plus délicates, marquées par une lente transition entre un régime déchu d’Abdelaziz Bouteflika après un hirak populaire qui dura plus d’une année, et une effervescence politique et électorale.

    Après tant d’actes hostiles et de graves provocations de la part du Maroc, la patience algérienne aura été plus que exemplaire. Elle a été légendaire pour ne pas couper le cheveu de Mouyaouia, en dépit des appels citoyens à des ripostes circonstanciées et à une défense de notre souveraineté et de notre sécurité.

    Aujourd’hui, c’est chose faite. En décidant d’aller vers la rupture avec ce régime belliqueux, agressif, subversif et complètement paranoïaque, Alger a fait le meilleur choix. Impossible de maintenir un semblant de rapport alors que des actes incessants et documentés d’hostilité sont menées par le Maroc contre l’Algérie depuis l’indépendance, soit depuis plus de soixante ans et qui se sont accumulées ces derniers mois, notamment après la normalisation avec l’entité sioniste et ses accords de coopération militaire et d’espionnage.

    Pour le ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra, qui a lu un communiqué au nom du président de la république Abdelmadjid Tebboune, ” le Maroc a fait de son territoire une rampe de lancement d’une campagne de dénigrement et accusations et des mensonges contre l’Algérie qui se sont traduits par les propos sans précédents tenus par le ministre israélien des affaires étrangères à partir de Rabat contre l’Algérie”.

    Pour rappel, la tension entre Alger et Rabat est montée crescendo depuis l’action jugée plus qu’hostile menée par le représentant du Maroc à l’ONU Omar Hilal, qui a diffusé récemment un discours au groupe des non alignés dans lequel il appelé à l’indépendance de la Kabylie, ce qui a été perçu comme un soutien direct au mouvement de l’autonomie de la Kabylie (MAK) classée comme organisation terroriste par l’Algérie.

    Cette tension a pris de l’ampleur après les fracassantes révélations de médias occidentaux sur l’utilisation massive du logiciel d’espionnage israélien Pegasus, pour espionner en Algérie des milliers de personnalités politiques, militaires, hommes d’affaires et d’activistes algériens.
    En dépit des demandes officielles d’explication de la part des autorités algériennes, le Makhzen s’est muré dans le déni et le silence.

    Le Jeune Indépendant, 25/08/2021

  • Nouveau vols vers la France programmés par Air Algérie

    Nouveau vols vers la France programmés par Air Algérie

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    Selon une information diffusée ce mercredi par le ministère des transports la société publique Air Algérie, a augmenté le nombre de ses vols internationaux à partir du samedi 28 août prochain.

    Cette décision a été approuvée lors du Conseil des ministres de dimanche dernier. le Gouvernement a approuvé l’augmentation du nombre des vols hebdomadaire, de et vers l’Algérie, dans le cadre de la réouverture progressive des frontières, officiellement fermées depuis mars 2020.

    Le même communiqué précise que selon le principe de réciprocité, « les compagnies aériennes étrangères seront autorisées à opérer le même nombre de vols qu’Air Algérie ».

    Selon le nouveau programme, annoncé ce mercredi, le nombre le plus important des vols ,au total 64 par mois, revient à la France avec 24 vols par semaine.

    Le programme hebdomadaire des vols annoncé par la tutelle est détaillé comme suit :

     24 vols vers la France réparties sur :

    Trois vols par jour les dimanches, lundis, mercredi et vendredis

    Quatre (04) vols par jour les mardis, jeudi et samedis vers la Turquie.

    Deux vols par semaine entre Alger-Istanbul-Alger les dimanches et jeudis.

    Deux (02) vols vers l’Espagne, répartis entre Alger-Barcelone-Alger les mercredis et vendredis.

    Un (01) vol hebdomadaire vers l’Italie, il sera effectué sur Alger-Rome-Alger chaque samedi

    Un (01) vol hebdomadaire vers l’Allemagne chaque Alger-Francfort-Alger chaque mercredi

    Un (01) vol hebdomadaire vers la Russie chaque vendredi Alger-Moscou-Alger

    Un (01) vol hebdomadaire vers la Tunisie chaque vendredi, Alger-Tunis-Alger.

  • Maroc-Algérie: Fini la fausse normalité (Edito du Moudjahid)

    Maroc-Algérie: Fini la fausse normalité (Edito du Moudjahid)

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    «L’Algérie refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international.»

    Trop d’attaques, d’invectives et de manquements flagrants aux règles de bon voisinage, de fuites en avant, de complots contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants ne peuvent avoir qu’une réplique cinglante : la rupture des relations diplomatiques. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, l’a annoncé, hier à Alger.

    Cette décision est mûrement réfléchie. Le chef de la diplomatie algérienne l’a abondamment explicitée et en a exposé les raisons.

    Le Royaume du Maroc a fait de son territoire une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie. «Depuis 1948, aucun responsable israélien n’a fait de déclaration hostile à un pays arabe à partir d’un autre pays arabe», s’est indigné Ramtane Lamamra, faisant référence aux propos hostiles d’un responsable de l’entité sioniste envers l’Algérie, lors d’une récente visite à Rabat. Aussi, la réaction de notre État est logique.

    La dernière réunion du Haut Conseil de Sécurité, présidée par le président de la République, a souligné que les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest.

    Rabat fomente des crises en œuvrant à leur aggravation. Orchestre des campagnes de presse haineuses contre le peuple algérien et ses dirigeants. Colonise le Sahara occidental, bloque son droit à l’autodétermination, au mépris du droit international.

    Manœuvre pour introduire l’entité sioniste au sein de l’UA. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins.

    Ce n’est pas de cette manière que l’on marque l’histoire, mais en faisant preuve de clairvoyance et de sens de responsabilité. Ce qui n’a jamais été le cas pour le makhzen qui ne cesse d’avouer son animosité. Cette attitude condamne les peuples de la région à la mésentente et à la confrontation.

    Face à cet entêtement, l’Algérie est déterminée à jouer pleinement un rôle pivot dans son espace régional, conformément à sa doctrine immuable de non-ingérence dans les affaires des États. Le Président Tebboune s’est pleinement investi dans l’exportation de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans le continent africain, à commencer par l’espace sahélo-saharien.

    El Moudjahid, 25/08/2021

  • Maroc-Algérie : Game over (Edito de Horizons)

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    Bellicisme et duplicité

    Sans trop y croire, c’était déjà dans l’air et c’est maintenant acté. L’Algérie a officiellement rompu ses relations diplomatiques avec son voisin de l’Ouest. L’Algérie avait, mercredi dernier, annoncé, par la voix de son Président, à l’issue d’une réunion du Haut-Conseil de sécurité, que les relations avec le Maroc allait être révisées. Usant d’une politique toute de duplicité à l’égard de son voisin des années durant, Rabat a réussi finalement à user la patience d’Alger.

    En effet, pendant que le roi tenait un discours conciliant envers l’Algérie, son gouvernement, dans un partage des tâches bien étudié, ne manquait aucune occasion de nuire à sa réputation et à ses intérêts et dénigrer ses dirigeants qu’ils décrivaient dans les termes les plus offensants. Tant que le Maroc se tenait à bonne distance des lignes rouges, l’Algérie gardait son sang-froid et répondait avec mesures aux attaques du Makhzen, haussant à peine le ton quand celui-ci s’armait d’un surcroît d’audace.

    On peut ainsi citer l’exemple de l’atteinte à l’emblème national décroché du consulat d’Algérie à Casablanca par un manifestant marocain. On peut également rappeler que l’ambassadeur du Maroc à Alger avait traité publiquement l’Algérie, sans honte ni retenue, d’ennemi de son pays. Il n’a en fait qu’avouer ce que le Makhzen avait placé au cœur de sa stratégie politique : traiter l’Algérie comme un ennemi, faire passer l’Algérie pour l’ennemi du Maroc aux yeux du peuple marocain, donner une image internationale déplorable de l’Algérie en engageant ses médias, ses lobbies et ses services interlopes, en la désignant comme une source de terrorisme, comme une menace militaire pour ses voisins et pour le bloc occidental, comme une économie faillie au bord de l’effondrement, comme une société pervertie, corrompue, raciste… car le Maroc n’a épargné aucun outrage à son voisin.

    Ce n’est pas une exagération, il suffit de surfer sur le net et de constater l’incroyable nombre de titres marocains qui font de l’Algérie leurs choux gras en des termes exécrables ou les commentaires alimentés par les mouches électroniques du Makhzen sur les réseaux sociaux.

    Toute cette stratégie était déployée dans le but de contraindre l’Algérie à abdiquer sur la question du Sahara occidental. Vains espoirs, car l’État algérien s’est bâti sur le combat contre le colonialisme et il est inconcevable qu’il puisse renier ses principes pour une illusoire paix avec un Makhzen qui n’a d’ailleurs jamais caché ses prétentions expansionnistes.

    Le rêve d’un Grand Maroc, au dépend de l’Algérie, de la Mauritanie et même du Sénégal, est aussi vivace que celui du Grand Israël, sur lequel il s’est calqué. Mais, dans la guerre qu’il a déclaré à l’Algérie, le Makhzen était décidé à exploiter à fond ce jeu morbide dont les misérables gains étaient rangés dans la case de ses «succès diplomatiques».

    Rabat a poussé trop loin ses pions, cette fois-ci, en ouvrant la porte du Maghreb à Israël, en espionnant l’Algérie au profit de tierces puissances, en permettant aux sionistes de faire d’inquiétantes déclarations à partir du territoire marocain, mais, surtout, en jouant la carte du soutien à deux mouvements algériens classés terroristes et accusés d’être derrière les incendies meurtriers qui ont ravagé récemment le pays.

    Game over, vient de décider Alger, qui avertit ainsi Rabat que toute action hostile future aura désormais son prix.

    Horizons, 25/08/2021

  • Algérie-Maroc : Les raisons de la rupture

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental,

    Déclaration du Ministre des Affaires Étrangères et de la Communauté Nationale à l’Étranger

    Dans le prolongement de l’annonce par le Haut Conseil de Sécurité de sa décision concernant les relations algéro-marocaines, je voudrais, au nom de Monsieur le Président de la République, chef suprême des Forces armées, Ministre de la Défense nationale, et au nom du Gouvernement algérien, faire la déclaration suivante :

    1- Il est historiquement et objectivement établi que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie. Cette animosité, dont le caractère systématique, méthodique et prémédité est documenté, avait débuté avec la guerre d’agression ouverte de 1963, guerre fratricide déclenchée par les forces armées royales marocaines contre l’Algérie qui venait de reconquérir son indépendance nationale. Cette guerre dans laquelle le Royaume du Maroc avait engagé des armements et des équipements lourds particulièrement meurtriers a coûté à l’Algérie 850 valeureux martyrs qui ont donné leurs vies pour la préservation de l’intégrité territoriale de la patrie dont ils avaient contribué à la libération.

    2-  Malgré les blessures béantes laissées par cette confrontation armée, l’Algérie a patiemment bâti des relations d’Etat à Etat avec son voisin marocain. Un Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération et une Convention de délimitation des frontières entre les deux pays sont venus, à Ifrane en 1969 et à Rabat en 1972, consacrer le principe de l’intangibilité des frontières héritées aux indépendances. 

    3- En 1976, le Maroc a rompu brutalement les relations diplomatiques avec l’Algérie qui venait, avec quelques autres pays, de reconnaitre souverainement la République Arabe Sahraouie Démocratique. Douze ans après, les deux pays ont décidé en 1988 de normaliser leurs relations et de les inscrire dans une perspective historique centrée sur la “communauté de destin des peuples algérien et marocain” et sur une coopération féconde à impulser entre les deux pays. Cette normalisation est intervenue après les efforts méritoires déployés par des Chefs d’Etat de bonne volonté dont le Serviteur des deux lieux saints, le Roi Fahd Ibn Abdelaziz, dont l’engagement personnel dans une médiation active avait permis de créer un climat politique favorable à une évolution positive de la situation.

    Le communiqué commun du 16 mai 1988 qui sert de fondement et d’ancrage à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, est rédigé dans une telle perspective ambitieuse et responsable. Il comporte 4 paramètres essentiels qui constituent autant d’engagements inter-reliés que le Royaume du Maroc a acceptés, faute de quoi la normalisation des relations entre les deux pays n’aurait pas été possible :

    • Une volonté de promouvoir entre les deux peuples algérien et marocain des relations permanentes de paix, de bon voisinage et de coopération ; et réaffirmation de la pleine validité des traités, conventions et accords conclus entre les deux pays ;
    • Une contribution efficace à l’accélération de l’édification du Grand Maghreb arabe ; 
    • Une contribution au resserrement des rangs arabes autour de la cause sacrée du peuple palestinien, en vue de la satisfaction de ses droits nationaux, y compris son droit à la création d’un Etat dans sa patrie, et de la libération de tous les territoires arabes occupés, y compris la ville sainte d’El-Qods ;
    • Le soutien à une « solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination, régulier et libre se déroulant dans la sincérité la plus totale et sans aucune contrainte ».  

    4- L’Algérie s’interdit par principe de s’ingérer dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc et des attitudes de sa part, historiquement bien établies, en ont fait l’ample démonstration, singulièrement dans le contexte de graves crises politico-militaires qui ont ébranlé la stabilité et la sécurité du Royaume. Pour leur part, les appareils sécuritaires et de propagande du Royaume du Maroc mènent une guerre médiatique de bas niveau et de grande envergure contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants, n’hésitant pas à forger des scénarios fantaisistes, à inventer des rumeurs et à propager des propos diffamatoires. Plus grave encore, un plénipotentiaire du Royaume s’est illustré par une dérive particulièrement dangereuse et irresponsable en invoquant un prétendu « droit à l’autodétermination du vaillant peuple kabyle ». Face à une provocation qui atteint son paroxysme, l’Algérie a fait preuve de retenue en demandant publiquement une clarification de la part d’une autorité marocaine compétente. Le silence assourdissant de la partie marocaine à ce propos qui persiste depuis le 16 juillet dernier traduit clairement la marque d’une caution politique de la plus haute autorité marocaine.    

    5- Aujourd’hui, il est évident que le Royaume du Maroc a renié, en totalité ou en partie, de manière grave et répétée, les quatre engagements fondamentaux qui constituent la base essentielle et le socle normatif sur lesquels s’appuie la normalisation des relations entre les deux pays. Le Royaume du Maroc a fait de son territoire national une franchise diplomatique et une  tête de pont  pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie. Les dernières en date concernent les accusations insensées et les menaces à peine voilées proférées par le Ministre israélien des Affaires étrangères en visite officielle au Maroc et en présence de son homologue marocain qui a manifestement été l’instigateur de tels propos injustifiables. Il faut bien se rendre compte que jamais depuis 1948 un membre d’un gouvernement israélien n’a jamais été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe. Cette performance inégalable de l’Etat marocain, contraire à la cohérence de l’Histoire, est révélatrice d’une hostilité extrême et d’une fuite en avant sans discernement ni limites. Sur le plan de la sécurité régionale, le fait pour les autorités marocaines d’introduire une puissance militaire étrangère dans le champ maghrébin et d’inciter son représentant à tenir des propos fallacieux et malveillants à l’encontre d’un pays voisin constituent un acte grave et irresponsable qui viole les dispositions de l’article 5 du Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération ainsi que les engagements souscrits au titre du communiqué conjoint du  16 mai 1988.

    6- Ces actions hostiles concernent également la collaboration active et documentée du Royaume du Maroc avec deux organisations terroristes dites MAK et RACHAD dont les derniers crimes odieux sont liés à leur implication préméditée dans les incendies qui ont ravagé plusieurs wilayate du pays et dans le supplice et l’assassinat abjects de notre compatriote Djamel Bensmail. Pour sa part, l’affaire, non moins grave, du scandale Pegasus a révélé au grand jour l’espionnage massif et systématique auquel ont été soumis des responsables et des citoyens algériens ciblés par les services de renseignement marocains. En fait, la liste est longue et elle va de l’imposition unilatérale, injuste et injustifiée du régime des visas aux ressortissants algériens en 1994 (y compris aux ressortissants étrangers d’origine algérienne) à la suite de l’attentat de Marrakech commis par un réseau de terroristes marocains et étrangers à la violation injustifiable de l’enceinte du Consulat général algérien à Casablanca, avec la profanation du drapeau national un certain 1er novembre 2013; cette grave atteinte aux symboles et valeurs du peuple algérien n’a pas donné lieu à des excuses ou explication, et son auteur, un activiste issu d’un mouvement dit de la jeunesse royaliste, a écopé d’une peine outrageusement laxiste de deux mois de prison avec sursis pour un acte perpétré contre une institution de souveraineté internationalement protégée, complaisamment qualifié d’“atteinte à propriété privée” (sic).

    7- S’agissant de l’engagement relatif à l’organisation d’un referendum d’autodétermination au Sahara occidental, le Royaume du Maroc l’a renié, alors qu’il a été solennellement pris par le Roi Hassan II et consigné dans les documents officiels de l’OUA et des Nations Unies, et les dirigeants actuels du Royaume nourrissent désormais l’illusion de pouvoir imposer leur diktat à la communauté internationale concernant une prétendue prééminence et exclusivité de leur thèse de l’autonomie. Après avoir fait échouer, systématiquement et en faisant usage d’une singulière mauvaise foi, tous les efforts internationaux menés sous l’égide des Nations Unies, le Royaume du Maroc a ainsi détruit toute confiance en sa parole et en sa signature alors qu’il fait semblant de soutenir les Nations Unies dont la responsabilité est pleinement et irréversiblement engagée dans la recherche d’une solution mutuellement acceptable pour les deux parties, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    8- Pour ce qui est de l’engament relatif à l’accélération de la construction maghrébine, et après la création de l’Union du Maghreb Arabe en tant qu’organisation régionale mise sur pied dans le prolongement de la normalisation des relations algéro-marocaines, le Royaume du Maroc se présente comme le pays membre de l’Union qui a ratifié le plus petit nombre d’accords avec exclusion des accords structurants. Plus révélateur encore, le Maroc a décidé unilatéralement, le 20 décembre 1995, le gel des activités des institutions de l’UMA vouant cette dernière à une mort lente.

    9- De toute évidence, le Royaume du Maroc a sapé, systématiquement et durablement, la base consensuelle sur laquelle les deux pays ont tracé le cap et les contours harmonieux d’une relation bâtie sur la bonne foi, la confiance mutuelle, le bon voisinage et la coopération. Ce faisant, ses dirigeants portent une très lourde responsabilité dans la succession de crises, dont la gravité ne fait que s’accentuer, et qui vouent sans rémission la relation algéro-marocaine à suivre péniblement un chemin étroit côtoyant l’abîme. L’attitude marocaine condamne les peuples de la région à la mésentente et à la confrontation. Cette attitude hypothèque dangereusement le présent et l’avenir de nos peuples. La mise en cause publique et solennelle de ladite attitude par l’Algérie met en évidence la nécessité urgente de la prévalence de la raison en lieu et place du pari sur le pire qui semble animer la posture du Royaume du Maroc envers l’Algérie. 

    En tout état de cause, l’Algérie refuse de subir des comportements et des actes condamnables et qu’elle condamne énergiquement. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins. L’Algérie refuse de continuer à entretenir une fausse normalité ayant pour effet de maintenir l’ensemble maghrébin dans une situation de grave précarité, en porte-à-faux par rapport au droit international. 

    C’est pourquoi et sur la base de tous ces facteurs et de toutes ces données, l’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc avec effet immédiat.      

    Je vous remercie de votre attention.

    Rédaction/MAE

    Source : Algérie62, 24/08/2021

  • L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

    L’Algérie rompt ses relations diplomatiques avec le Maroc

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    Alger, 24 août (EFE) – Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé aujourd’hui la décision de son pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, son voisin et rival pour l’influence en Afrique du Nord.

    Lors d’une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères a expliqué que la décision a été prise par le Président de la République, Abdelmedjid Tebboune, après avoir entendu les recommandations du Haut Conseil de Sécurité, et en réponse à ce qu’il a appelé les actes hostiles du Maroc, notamment son soutien à ce que son ambassadeur à l’ONU a appelé le droit à l’autodétermination des « braves gens de Kabylie », une région à majorité berbère du nord de l’Algérie.

    À cet argument, il a ajouté la décision du Maroc d’établir des relations diplomatiques avec l’État d’Israël en échange de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur les territoires qu’il occupe depuis 1975 au Sahara occidental et les récentes déclarations du ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, lors de sa visite officielle historique au Maroc le 11 août.

    Dans sa déclaration, M. Lamamra a également fait allusion au soutien de Rabat à deux organisations d’opposition bien connues, classées comme terroristes par les autorités algériennes, ainsi qu’à l’implication présumée des services secrets marocains dans le programme d’espionnage Pegasus, un virus de technologie israélienne qui a été introduit dans les téléphones de journalistes, de militants et de décideurs du monde entier.

    Et il a dénoncé les infractions passées, telles que « la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013 » et la paralysie du processus de dialogue engagé il y a 30 ans pour résoudre le conflit du Sahara occidental par un référendum d’autodétermination parrainé par l’ONU, une situation dont il rend responsable « le Maroc et ses politiques expansionnistes au Maghreb ».

    « L’Algérie rejette la logique du fait accompli. Pour toutes ces raisons, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui », a-t-il ajouté. EFE

    Swissinfo, 24/08/2021

  • L’Algérie conforte sa place de puissance militaire

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    par Mikhail Gamandiy-Egorov

    La République algérienne mise sur la constance. La puissance militaire indéniable du pays s’appuie sur un partenariat historique, notamment avec la Russie et la Chine, et aucun des adversaires des cités ne peut jusqu’à maintenant pouvoir faire basculer la donne dans le domaine de l’interaction militaro-technique d’Alger.

    L’Algérie maintient sa place indiscutable de la deuxième puissance militaire du continent africain, selon le classement du portail américain Global Fire Power pour l’année 2021. Au niveau mondial, le pays est monté d’une place – passant en une année de la 28ème à la 27ème place du classement.

    La constance de l’État algérien est également dans le choix de ses principaux partenaires militaro-techniques : la Russie (représentant 69% des livraisons) et la Chine (près de 10%). Le pays fait également partie du Top 10 des principaux importateurs d’armements au niveau mondial.

    Si l’interaction russo-algérienne dans le partenariat militaro-technique est effectivement restée au plus haut niveau stratégique, ce n’est pas faute pour nombre de pays occidentaux, dont la France, à avoir tenté de modifier la donne. Ou encore les États-Unis, ayant menacé de nombreux pays de sanctions économiques pour des contrats d’armement avec la Russie (la fameuse loi CAATSA qui vise « à contrer les ennemis des USA par le biais des sanctions »). Des USA qui n’ont également pas réussi à pouvoir bouleverser d’une quelconque façon la donne dans le partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie dans la sphère militaro-technique.

    En d’autres termes – les campagnes de lobbying à l’élyséenne ou les menaces et intimidations à la washingtonienne – n’ont pas été des éléments jusqu’à maintenant convaincants dans les choix stratégiques de l’Algérie. Confirmant par la même occasion une approche pleinement indépendante et souveraine.

    Si de nombreuses forces hostiles à Alger critiquent cette interaction avec la Russie, qu’il ne leur déplaise que c’est justement grâce à cette capacité défensive indéniable, que l’Algérie peut se tenir prête à toute tentative de déstabilisation ou d’agression extérieure, à l’instar de ce qui s’est passé en Libye. Un tel scénario est aujourd’hui inconcevable sur le sol algérien.

    La puissance et la capacité défensive de l’armée algérienne est d’autant plus importante que suite à l’intervention de l’OTAN contre la Jamahiriya libyenne de Mouammar Kadhafi, le chaos et la menace terroriste se sont propagés à de nombreux endroits de la région, notamment au Sahel. Un Sahel en proie à l’instabilité et dans lequel la présence militaire de troupes françaises et étasuniennes n’a apporté aucune amélioration de la situation. Au contraire, de nombreux observateurs parlent d’une détérioration évidente, qui risque d’autant plus de s’amplifier.

    D’où l’importance d’une armée régionale forte, efficace, pouvant faire faire aux défis sécuritaires, tout en maintenant une politique constante, y compris dans le choix de ses partenaires historico-stratégiques. L’Algérie fait partie du Top 3 des principaux partenaires de la Russie dans le domaine militaro-technique au niveau mondial, et représente pour Moscou son deuxième partenaire économico-commercial au niveau continental africain. Le pays fait également partie des principaux partenaires de la Chine en Afrique. Cette constance dans les choix stratégiques est également une arme qu’il ne faut pas négliger.

    Observateur Continental, 23/08/2021

  • Bonne nouvelle : Vers plus de vols d’Air Algérie ?

    Bonne nouvelle : Vers plus de vols d’Air Algérie ?

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    Bonne nouvelle pour la diaspora algérienne. Vers plus de vols d’Air Algérie ?

    2020 aura été une véritable année blanche par excellence pour le secteur du tourisme en Algérie et particulièrement pour les voyages . La crise sanitaire qui sévit depuis un certain décembre 2019, la fermeture des frontières et le gel des transports ont été catastrophiques pour les compagnies de transports aérien et Air Algérie spécifiquement.

    Depuis l’annonce par le gouvernement de la réouverture progressive des frontières et la reprise des vols, la diaspora nationale établie à l’étranger ne cessait d’appeler à haute voix à travers les réseaux sociaux à une augmentation du nombre de dessertes de et vers leur pays d’origine durant cette saison estivale et de tourisme exceptionnelle.

    La compagnie aérienne nationale a été l’un des partenaires du secteur à avoir été la plus affectée par les conséquences terribles de la crise pandémique et ses corollaires la réduction du nombre d’employés de cette entreprise et de ses chiffres d’affaires annuels. Le gouvernement aurait donc décidé de répondre par « oui » à l’appel de la diaspora algérienne.

    Le président Tebboune a annoncé une reprise partielle des vols internationaux à partir du 1er juin dernier. Air Algérie avait aussitôt mis en ligne son calendrier des vols et les prix des billets, protocole sanitaire durci avec test- PCR anti covid obligatoire pour les voyageurs compris.

    Ces mesures n’ont pas été cependant sans mauvais goût pour une certaine diaspora qui n’avait pas les capacités financières de palier aux charges inhérentes au séjour de confinement à domicile, aux tests antigéniques « excessifs » exigés par certains pays étrangers aux voyageurs algériens désireux de regagner le territoire national, ainsi qu’aux tarifications des billets pratiquées par certaines agences de voyages à l’étranger. Mais à toute chose « malheur » est bon dit-on.

    Bonne nouvelle en effet pour les Algériens et plus particulièrement la diaspora algérienne établie dans différents pays étrangers. Selon plusieurs journaux électroniques, les autorités du pays envisagent d’augmenter le nombre de vols de et vers diverses destinations dans les tous prochains jours. Les émigrés de France encore en stand-by en raison du nombre insuffisant des vols programmés vers l’Algérie et le problème lié aux remboursements des billets vols « annulés » à cause du Covid, a toujours l’air de persister.

    Le député de l’émigration, Tawfiq Khedim, a fait état de la décision du gouvernement de revoir certaines dispositions relatives aux modalités de facilitations des voyages de et vers l’Algérie en faveur de la communauté algérienne résidente dans plusieurs pays étrangers.

    C’est en effet une initiative louable qu’aurait prise le président algérien pour répondre favorablement aux préoccupations soulevées sans cesse par nos émigrés depuis la réouverture des liaisons aériennes. Dans une déclaration publiée le jeudi 19 août sur sa page Facebook, ce dernier a affirmé qu’il tient cette information du conseiller du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane.

    Le même parlementaire a fait état, dans son communiqué, d’une réunion qui s’est tenue jeudi au niveau du consulat général de l’Algérie à Marseille. Plusieurs personnalités ont pris part à cette rencontre. Il cite entre autres, le consul d’Algérie à Nice et des représentants de la société civile et élus locaux algériens et français.

    Etait présent également à cette réunion, le conseiller du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger Nazih Berramdane. Plusieurs points relatifs à la communauté algérienne établie en France ont été abordés lors de cette rencontre, indique le même député.

    L’amélioration de la qualité du service au niveau des consulats et la prise en charge effective des différentes doléances des ressortissants algériens font partie de ces points abordés. Les présents ont également évoqué le sujet crucial lié au prix des billets d’avion ainsi que celui du nombre des vols, jugé faut-il le signaler, insuffisant par les Algériens.

    Selon le même député, le conseiller du président de la République chargé de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, lui a assuré lors de ce rendez-vous, que les hautes autorités de l’Etat projettent de procéder au rajout de quelques vols pour différents aéroports algériens, sans toutefois avancer une date précise, souligne le parlementaire.

    Voilà donc une nouvelle qui ne pourra que réjouir la diaspora algérienne, cela en attendant le concret.

    Le Carrefour d’Algérie, 24/08/2021