Catégorie : Algérie

  • Algérie: Rupture confirmée entre Volkswagen et Sovac

    Algérie, Volkswagen, Sovac, #Algérie,

    Le géant allemand de la construction automobile Volkswagen a officiellement notifié au groupe privé algérien Sovac, représentant de la marque allemande en Algérie, de toute relation commerciale, rapportent ce mercredi 11 août 2021, plusieurs médias citant un communiqué de Sovac.

    « Après plusieurs mois de négociations avec le constructeur Allemand Volkswagen, dans la perspective de les activités de Sovac Algérie, notamment le service après-vente, qui n’a jamais été interrompu à ce jour, la Direction Générale de Sovac Algérie Spa a le regret d’informer ses clients qui fréquentent ses ateliers que ces derniers ne représentent désormais plus le constructeur Volkswagen », a indiqué le groupe Sovac dans le même communiqué.

    « Dans une correspondance envoyée par Volkswagen Group, ce dernier a notifié sa décision de rompre toute relation commerciale avec les deux sociétés Sovac Algérie et Sovac Production », selon la même source.

    Le constructeur Allemand a précisé qu’il était actuellement « en phase de trouver un canal après􀀀vente alternatif pour servir ses clients en Algérie, notamment les clients bénéficiant encore de la garantie du Constructeur ». = Il est important de rappeler d’ailleurs que « le parc roulant sous garantie à fin Janvier 2021 est estimé à 97 390 Véhicules et 54 693 prévus pour l’année 2022 ».

    Les ateliers de Sovac Algérie et l’ensemble de son réseau sur le territoire national ne sont plus en mesure d’assurer le service de garantie pour les clients SAV, sélectionnés, selon la même source.

    Le groupe Sovac précise que « les ateliers restent ouverts pour tous les autres services au profit de ses clients hors garantie et sans la représentation des Marques du Groupe Volkswagen ».

    « La Direction de Sovac Algérie regrette cette décision du Constructeur Allemand et assure de déployer tous les moyens nécessaires pour apporter aide et assistance à sa fidèle client le », a conclu le même communiqué.

    Le Midi Libre, 12/08/2021

  • Algérie : Les précisions de la justice sur le jeune lynché et brûlé

    Algérie : Les précisions de la justice sur le jeune lynché et brûlé

    Algérie, Tizi Ouzou, incendies, #Algérie,

    Djamel Bensmaïl lynché et brûlé à Tizi Ouzou: Les précisions de la justice

    Le ministère de la justice a réagi ce jeudi 12 août 2021 sur l’affaire de lynchage puis de l’immolation du jeune Djamel Bensmail originaire de khemis Miliana dans la commune de Larbaaâ nath irathen a Tizi Ouzou.

    Dans un communiqué rendu public, le ministère de la justice a indiqué que le parquet de la république a ordonné l’ouverture d’une enquête autour des circonstances de l’assassinat du jeune Djamel Bensmail, afin de déterminer l’identité des auteurs.

    La même source précise qu’en date du mercredi 11 août, des citoyens ont appréhendé trois individus a bord d’un véhicule, soupçonnés d’être impliqués dans le déclenchement des feux de forêts dans la région.

    Après avoir été battus par ceux qui les ont appréhendés la police est intervenue pour les sauver et les transférer au commissariat », selon la même source, alors que de nombreuses personnes ont reproché aux services de sécurité de n’avoir pas protégé le suspect.

    «Le même groupe s’est attaqué au commissariat et a pu faire sortir un des individus suspects et l’ont traîné a l’extérieur du commissariat, jusqu’a la place du centre-ville où ils l’ont lynché et brûlé, ce qui a causé sa mort. » Selon le parquet, des « éléments de la police qui sont intervenus pour sauver la victime ont été agressés et ont subi des blessures. »

    Le parquet a instruit la police judiciaire d’ouvrir une enquête sur les circonstances de cette affaire afin d’identifier les coupables et les présenter devant la justice pour répondre de leur acte conformément aux lois de la République, « pour que ce crime abominable ne reste pas impuni », conclut le communiqué.

    Echourouk online, 12/08/2021

  • Algérie: 59 ans d’indépendance et pas un seul canadair !

    Algérie, incendies, canadairs, #Algérie,

    par Maâmar Farah

    Moez Tréa, porte-parole de la Protection civile tunisienne, a déclaré que son pays vient d’enregistrer 150 incendies en 36 heures dont la plupart sont situés près de nos frontières. Cela signifie clairement que la vague de feux de forêt qui frappe plusieurs pays du Bassin méditerranéen est due aux conditions climatiques défavorables qui règnent sur la région : canicule extrême, sécheresse, vents, etc. Il est possible que quelques aventuriers aient profité de cette situation pour allumer des feux criminels mais cela ne change pas notre avis : les incendies, dans leur majorité, ont certainement eu des départs naturels. 47 degrés à Tizi le jour de la catastrophe, ça explique beaucoup de choses! Futura, site scientifique de référence, écrit : «Turquie, Californie, Hawaï, Grèce, Sibérie…

    Alimentés par la sécheresse et une canicule exceptionnelle, des incendies de forêt d’une ampleur sans précédent se propagent partout sur la planète. Le phénomène atteint même des régions jusque-là relativement épargnées, signe d’un dérèglement climatique inquiétant.»

    La forêt algérienne est fragile. Les essences qui la peuplent sont facilement inflammables et cette fragilité est renforcée par l’absence d’opérations périodiques de débroussaillage et de traçage de pistes pare-feu partout.

    D’autres éléments facilitent les départs de feux : entre autres, la présence d’un nombre impressionnant de verre sous forme de tessons de bouteilles jouant le rôle de loupes allume-feu et l’absence d’une politique d’habitat rural appropriée aux zones forestières.

    Ce n’est pas nouveau et il est regrettable que l’on n’ait pas retenu la leçon de toutes les expériences passées : on continue de se battre contre des flammes gigantesques avec des bidons d’eau ou… des branches ! C’est parce qu’ils n’ont pas mesuré le danger, lancés qu’ils étaient corps et âme dans la bataille pour sauver des vies humaines, que les jeunes soldats de l’ANP ont trouvé la mort. Il y a des vidéos impressionnantes sur cet engagement et voir ces jeunes combattre le feu sans qu’il y ait eu, auparavant, maîtrise des foyers principaux, pose problème.

    Voilà des décennies que nous appelons à l’acquisition d’avions équipés pour venir à bout de ces incendies car c’est après leur passage que l’on utilise généralement les moyens terrestres. Les équipements de la Protection civile ne sont pas faits pour ces incendies gigantesques en haute montagne où les foyers sont souvent inaccessibles.

    Nous n’avons jamais compris pourquoi ce refus de se doter de canadairs. J’avais personnellement posé la question dans El Moudjahid du temps de Boumediène. J’ai reposé la même question dans Horizons, du temps de Chadli. Énième interrogation dans Le Soir d’Algérie du temps de Bouteflika : pourquoi nous n’avons pas de canadairs ? Toujours aucune réponse et cette question reste posée plus que jamais parce qu’une intervention aérienne aurait pu sauver des vies humaines.

    Dernière nouvelle : nous allons louer des canadairs ! Enfin ! C’est déjà un premier pas mais nous attendons une commande ferme pour que de pauvres citoyens, pompiers et soldats n’aient plus à se présenter devant des flammes de plusieurs dizaines de mètres avec des tuyaux et des bouts de feuillage ?
    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 12/08/2021

  • Algérie: 103 incendies simultanés dans 18 wilayas

    Algérie, incendies, #Algérie,

    Incendies à Tizou-Ouzou et d’autres régions du pays : des lieux judicieusement choisis pour augmenter la difficulté de l’intervention

    Les incendies qui se sont déclenchés lundi et mardi dans les quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou et de plusieurs autres région du pays, n’étonnent pas au regard des départs simultanés des feux sur différentes régions du pays et à la même heure presque. Des éléments tangibles indiquent que ces incendies sont d’origine criminelle et d’une violence inaccoutumée renforcée par la météo, c’est évident. Il fait très chaud et très sec depuis quelques semaines à travers tout le pays. Mais ce qui interpelle, ce sont ces départs simultanés de feux : 103 foyers dans 18 wilayas. Le bilan de ces sinistres est lourd avec 68 morts au niveau national, soit 37 citoyens et 28 militaires.

    Le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire penchent très clairement pour la piste criminelle. Généralement, il est connu qu’un pyromane agit souvent seul, ce qui ne correspond guère sur les débuts de ces incendies dans la wilaya de Tizi Ouzou et les autres régions du pays avec plusieurs départs situés à des endroits différents et à la même heure, incompatible avec l’acte isolé ou involontaire.

    Pratiquement aussi, personne ne croit au réchauffement climatique comme cause principale de ces désastres. L’opinion publique nationale est unanime sur le côté criminel et il y a consensus sur l’identité des criminels surtout que le citoyen n’a aucun intérêt à incendier le patrimoine forestier. On peut dire que ces incendies simultanés dans diverses régions du pays interviennent à un moment où il y a des relations difficiles avec le Maroc

    Il fait se demander à qui profite le crime ? D’où l’hypothèse sans détour de la manipulation et de la main étrangère dans la propagation de ces feux de forêts inédits et qui sont télécommandés. Pour ceux qui en doutent, l’éditorial d’El-Moudjahid dans son édition d’hier rappelle que  » les éléments constitutifs sont-là : une campagne de déstabilisation révélée par la conjuration israélo-marocaine et à la tentative d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie ouvertement proclamée par le Makhzen, transformé, comme proclamé par le secrétaire général de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Aziz Hanawi, en antenne diplomatique israélienne « . Tout ce qui est porteur de sens, tout ce qui représente un facteur de cohésion sont systématiquement visés, infiltrés, détournés et menacés de graves dérives, voire de destruction, résume El-Moudjahid.

    L’implication du Maroc et d’Israël dans ces incendies en Algérie est des plus évidentes.

    Des informations concordantes rapportent que lundi dès les premiers départs des feux dans la wilaya de Tizou-Ouzou, un conclave extraordinaire s’est tenu à Rabat entre un conseiller du roi Mohamed VI, le Makhzen, le Mossad et un représentant du MAK pour suivre l’évolution de la situation en Algérie. Il n’y a pas d’autre élément à élucider que cette réunion de coordination de Rabat qui prouve une fois de plus la conjuration israélo-marocaine contre l’Algérie. Cela autorise à dire que le sentiment populaire, la crédibilité des autorités du pays de ce qu’elles pensent être la cause principale de ces incendies avec la complicité d’activistes du MAK.

    Le directeur de l’information et des statistiques à la Protection civile, le colonel Farouk Achour a, au micro de la chaîne 3, été catégorique pour affirmer que les incendies ont été provoqués :  » lorsque vous avez une vingtaine de foyers qui se déclenchent, au même moment, dans un espace géographique assez limité, vous pouvez être sûr à 1OO % que ce sont des actes prémédités. Ce qui s’est passé à Tizi-Ouzou, des feux à proximité des zones humides mais qui prennent de l’ampleur, nous sommes plus que certains que ce sont des actes criminels « .

    Selon lui des lieux ont été judicieusement choisis pour augmenter la difficulté d’intervention.  » Ces gens-là connaissent la spécificité de la région, ils savent que ce sont des reliefs très accidentés, isolés mais où il y a aussi de l’activité humaine, il y a des hameaux d’habitation à proximité, bien sûr, il y avait une température caniculaire qui n’enclenche pas mais qui favorise, des vents assez importants qui permettent la propagation rapide et des espèces végétales les très vulnérables « .
    B. C.

    Le Maghreb, 12/08/2021

  • Algérie : Un été meurtrier

    Algérie, Incendies, Kabylie, #Algérie,

    Deux jours d’enfer, de psychose et d’apocalypse ont été vécus par les populations de plusieurs wilayas du pays, notamment celle de Tizi-Ouzou et à un moindre degrés celle de Bejaia. Les incendies qui se sont déclarés dans ces régions du pays ont été impressionnants et surtout meurtriers puisqu’on dénombrait jusqu’à hier 65 morts entre civils et militaires. Un lourd bilan qui a ébranlé tout le pays du nord au sud et de l’est à l’ouest.

    Les Algériens à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ont vécu dans leur chair cette catastrophe d’une rare violence qui a touché l’une des régions les plus chère de notre territoire. En Kabylie, mais un peu partout dans le pays, un grand élan de mobilisation s’est instantanément mis en marche pour venir en aide aux familles sinistrées, alors que l’Etat a mis tous les moyens en place pour non seulement contenir ces feux de forets, mais aussi porter secours et assistance à ces dizaines de familles disséminées dans les hauteurs de la Kabylie.

    En parallèle, une enquête est ouverte par les services compétents pour mettre en lumière les vraies raisons de cette série de départs de feux qui se sont déclarés presque en même temps dans plusieurs régions du pays, et qui sont à coup sur, comme révélé par le ministre de l’Intérieur, des actes criminels, dont les visées sont nourries par la haine et l’obsession de déstabilisation du pays et la division des enfants du même peuple. Des tentatives vouées à l’échec, car les Algériens défendront chèrement leur unité et leur stabilité, et ont encore une fois prouvé la solidité de leur ciment, à travers les actions de solidarité mises en place depuis le début de ces incendies.

    L’Algérie et les Algériens vivent un été difficile et meurtrier. Car après une troisième vague de la pandémie très virulente et qui a causé la mort de dizaines de nos concitoyens, voila qu’en ce mois d’août nous assistons à ces incendies qui ont déjà fait plus de 65 morts et causé des pertes matérielles très lourdes.

    Mais le peuple algérien, uni et solidaire, saura se relever de ces épreuves, car c’est un peuple qui a forgé et puisé de tout temps, et depuis la glorieuse guerre de libération, sa force et sa puissance dans sa capacité à unir les rangs et à regarder ensemble dans la même direction pour vaincre toutes les difficultés et tous les ennemis.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 12/08/2021

  • Algérie : La classe politique réagit aux incendies

    Algérie, incendies, réactions, #Algérie,

    La classe politique a réagi aux incendies qui ont ravagé plusieurs régions du pays depuis lundi passé, particulièrement en Kabylie, et ce en pleine pandémie de Covid-19, conjuguée à la pénurie de l’eau et la tension sur l’oxygène médical. Des villages de Tizi- Ouzou ont été dévastés et leurs habitants ont dû être évacués avec des pertes de vies humaines entre civils et militaires qui sont déplorées.

    Le FFS demande l’ouverture d’une enquête « sérieuse »

    Ainsi, le Front des forces socialistes (FFS) a appelé, dans un communiqué, à prendre toutes les mesures et à mobiliser tous les secteurs pour sauver les vies humaines, éteindre les incendies et « contrôler la situation avant qu’il ne soit trop tard ». S’interrogeant en outre sur « la succession et la simultanéité de ces incendies » qui, selon lui, « cachent sans doute des intentions loin d’être innocentes et les visées criminelles et suspectes de ceux qui ont des plans vils visant la patrie et le peuple ». Le FFS appelle la population à « la retenue » tout comme il s’interroge sur la partie à laquelle profite le déclenchement de ces incendies. Enfin, le parti appelle à l’ouverture d’une enquête « sérieuse » et à rendre publiques ses conclusions. Demandant aux autorités à déclarer les wilayas touchées comme zones sinistrées.

    Le PT déplore un manque d’anticipation

    De son côté, le Parti des Travailleurs (PT) s’est interrogé : «Qui a intérêt à embraser le pays au moment où il est frappé durement par l’épidémie de Covid-19 qui ravage des vies humaines quotidiennement et des conséquences économiques et sociales désastreuses». Dans un communiqué rendu public, le parti de Louisa Hanoune déplore que « les moyens adéquats en pareille circonstance ne sont pas disponibles car comme la Covid-19, aucune mesure d’anticipation n’a été prise par les différents gouvernements qui se sont succédés depuis des décennies », soulignant qu’ « aucune leçon n’a été tirée non plus des incendies qui ont ravagé Khenchela récemment ».

    Le RCD appelle au lancement du plan Orsec

    Dans un communiqué rendu public, le Rassemblement pour la culture et la démocratie de Mohcine Belabbas a relevé une totale absence de réactivité et d’anticipation face aux incendies qui ont ravagé plusieurs wilayas et causé la perte de civils et de militaires. « Un plan Orsec aurait permis d’anticiper et remédier à plusieurs problèmes que ce soit pour la réquisition des moyens de transport de marchandises pour livrer des vivres ou pour l’alimentation des hôpitaux en matériels médicaux nécessaires ou même alimenter la Protection civile en cargaisons de retardateurs de flammes », écrit le parti dans un communiqué diffusé lundi soir. « Le RCD a pourtant alerté, à plusieurs reprises, sur les dégâts qu’occasionnent les feux de forêts chaque été et sur l’extrême urgence de renforcer la Protection civile en moyens humains et matériels et a insisté sur la nécessité de doter le pays d’un nombre conséquent en canadairs pour faire face, avec efficacité, à toute menace d’incendie ».

    Le MSP appelle le gouvernement à élaborer un plan d’urgence approprié

    Aussi, le Mouvement de la société pour la paix a appelé le gouvernement à accélérer l’utilisation de tous les moyens matériels et humains pour prendre en charge des blessés et à aménager des espaces pour abriter les sinistrés. Le MSP a également appelé le gouvernement à élaborer des plans d’urgence approprié et à acquérir des moyens efficaces majeurs comme des canadairs, des camions citernes… D’autre part, la formation politique d’Abderrazak Makri a souligné la nécessité d’ouvrir une enquête approfondie pour révéler les causes et les parties qui ont provoqué cette catastrophe majeure et de traiter en toute transparence en informant l’opinion publique nationale des résultats des enquêtes. En outre le parti a appelé le peuple algérien à faire preuve de plus de solidarité.
    Propos recueillis par Sarah Oubraham

  • Comment l’Algérie peut devenir un leader de l’énergie propre

    Algérie, hydrocarbures, économie, énergie propre, énergie verte, #Algérie,

    Pressée par la baisse pour des prix plus longs des hydrocarbures dans un marché exigeant la baisse de carbone exigeant, l’Algérie affiche visiblement ses ambitions pour réussir à atteindre ses objectifs de transition énergétique

    par Reda Amrani, responsable de la discipline des technologies de production chez Shell

    Peu d’événements ont marqué le cours de l’industrie de l’énergie aussi profondément que l’accord de Paris. En effet, pour la première fois depuis des décennies, les acteurs du monde entier se sont réunis en décembre 2015 et ont convenu de limiter l’impact du réchauffement climatique à deux degrés Celsius en dessous des niveaux préindustriels. La rapidité de la transformation qui s’est immédiatement déroulée a laissé perplexes même les observateurs les plus optimistes, alors que les sociétés et les économies se sont dépassées pour avancer vers un modèle énergétique plus décarboné.

    Depuis lors, de nombreux pays de la région MENA riches en hydrocarbures ont rejoint le peloton des défenseurs et des promoteurs des sources d’énergie décarbonées, alors que les décideurs acceptent les réalités dévoilées de la transition énergétique. Incapables d’entraver les vagues de changement, les dirigeants de la région MENA ont commencé à modifier leurs stratégies nationales pour faire face à la transformation des fondamentaux du marché de l’énergie et s’efforcer de récolter les fruits des opportunités émergentes créées par la transition énergétique.

    Membre historique de l’OPEP et deuxième exportateur européen de gaz, l’Algérie entre aujourd’hui dans la course aux énergies renouvelables et à la production d’hydrogène vert. Le pays est sur le point de jouer un rôle important en tant que fournisseur fiable émergent pour alimenter l’ambition de l’Europe vers un bouquet énergétique principalement basé sur les énergies renouvelables.

    En 2020, le gouvernement a créé un ministère de la transition énergétique et des énergies renouvelables et a nommé à sa tête Chams Eddine Chitour, défenseur à long terme du développement durable et professeur renommé du monde universitaire. En quelques mois, le pays a commencé à progresser rapidement dans l’élaboration de sa stratégie de production d’hydrogène vert, en faisant le point sur le potentiel existant inexploité et en s’engageant à inclure l’hydrogène dans son bouquet énergétique d’exportation d’ici 2030.

    De nombreux experts de l’industrie ont fait valoir que l’Algérie n’a pas été à la hauteur de son potentiel d’énergie renouvelable, illustré par une maigre part d’énergie renouvelable de 1% dans ses sources de production d’électricité. Depuis l’indépendance, la succession de découvertes de gisements de pétrole et de gaz dans le désert du Sahara a naturellement favorisé un développement d’une industrie énergétique à prédominance fossile pour remplir les caisses du pays de cash-flows conséquents tout en assurant sa sécurité énergétique. Cependant, la chute des prix des combustibles fossiles sur les marchés internationaux couplée à l’effet de compression des volumes d’exportation induit par la baisse des réserves et la croissance de la demande intérieure ont servi de sonnette d’alarme aux décideurs.

    La crise économique de longue durée a douloureusement contraint le pays à se lancer dans un programme de diversification de la gestion de l’énergie, tardif mais vital. Pressée par l’urgence de maintenir les revenus d’exportation d’énergie sur un marché en transition, tout en satisfaisant son appétit énergétique national, la transition de l’Algérie vers le remplacement des combustibles fossiles par l’hydrogène vert semble être davantage un impératif de survie qu’un résultat facultatif.

    Malgré le manque de capitaux investis dans les projets d’énergie renouvelable, ce qui entraîne une capacité de production marginale et un écart de développement croissant lorsqu’il est comparé au niveau régional, l’Algérie est bien placée pour rattraper son retard et jouer un rôle de premier plan au sein de ses pairs exportateurs d’hydrocarbures. Il existe des catalyseurs clés pour aider le pays à augmenter rapidement sa production d’hydrogène vert :

    Accès au vaste potentiel de production d’énergie renouvelable dominé par le solaire : Occupant une grande partie de la ceinture solaire, l’Algérie est dotée d’une abondance d’énergie solaire et a une formidable opportunité de générer de l’énergie électrique rentable et à haute intensité pour alimenter l’hydrogène vert électrolyseurs toute l’année.
    Proximité du marché en expansion de la demande d’hydrogène : située sur la rive sud de la mer Méditerranée, l’Algérie a développé au fil des ans un réseau de gazoducs transcontinentaux qui fournit des flux de gaz liquéfiés constants aux portes sud de l’Europe. Le respect constant des obligations contractuelles à long terme envers ses clients européens a également renforcé la réputation de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie fiable. En tant que producteur émergent d’hydrogène vert, l’Algérie pourrait reproduire la même stratégie d’exportation en convertissant ou en développant son infrastructure existante de distribution et de stockage de gaz pour expédier de manière rentable l’hydrogène vert produit localement vers ses marchés cibles. Avec sa demande croissante d’hydrogène prévue et la production limitée d’énergie solaire, l’Europe est en passe de devenir un marché de prélèvement idéal pour les producteurs nord-africains à mesure que les importations de gaz diminuent.

    Capacités existantes et main-d’œuvre qualifiée : pour développer ses ressources énergétiques en hydrocarbures, l’Algérie s’est historiquement appuyée sur sa main-d’œuvre qualifiée nationale tout en valorisant le savoir-faire et l’expertise du pays. Dans le sillage de la nationalisation de ses réserves d’hydrocarbures en 1971, l’Algérie s’est lancée dans un ambitieux programme de formation et de développement visant à doter ses actifs amont et aval en expansion des profils qualifiés et des capacités de ressources humaines nécessaires. Bon nombre des compétences développées sont considérées, par de nombreux spécialistes, comme transférables aux énergies renouvelables telles que la gestion de projets de construction à grande échelle, l’ingénierie de discipline ou les fonctions commerciales.

    Élargissement du marché intérieur : la population croissante de l’Algérie a atteint un pic à 43 millions récemment, entraînant une courbe de demande d’électricité en spirale (la demande d’électricité a atteint un niveau record à 15,6 GW à l’été 2019). Parallèlement à l’inflation de la consommation des ménages, l’écosystème industriel algérien couvre un certain nombre de centres de fabrication et de transformation connus pour être de grands consommateurs d’électricité et d’ammoniac (par exemple, pétrochimie, GNL, aciéries, engrais, etc.). La création d’un futur marché intérieur pour l’hydrogène vert pourrait également favoriser les investisseurs privés d’entrée de gamme, mieux équipés pour développer des réseaux de production et de distribution d’hydrogène évolutifs et localisés.

    Une analyse récente co-écrite par McKinsey & Company et le Hydrogen Council et publiée en février 2021 sur les perspectives du marché mondial de l’énergie a souligné le potentiel de l’Algérie à produire et à expédier sa future production d’hydrogène vert vers l’Europe centrale (par exemple, la région de la Ruhr en Allemagne ) à un coût inférieur à 2 USD/Kg, surpassant certains des développements les plus compétitifs déjà sanctionnés dans la région.

    Dans leur quête de sources d’hydrogène vert fiables susceptibles de renforcer leurs stratégies de décarbonisation à long terme, de nombreux ministres européens de l’énergie, des représentants gouvernementaux et des sociétés énergétiques courtisent déjà leurs homologues de la région MENA pour forger de nouvelles alliances, créer de nouvelles chaînes d’approvisionnement et se positionner comme précurseurs de saisir les avantages des opportunités d’affaires à venir. L’Algérie est aujourd’hui le dernier acteur poids lourd de l’énergie à entrer dans la course, vantant son potentiel renouvelable et annonçant notamment ses intentions de le monétiser.

    Malgré toutes les chances réunies en faveur de l’Algérie pour accélérer la transformation du pays du deuxième exportateur de gaz d’Europe à un acteur dominant de l’hydrogène vert sur le marché régional, le chemin vers la livraison du premier kilogramme d’hydrogène reste long et semé de défis de taille. Le pays manque toujours d’un cadre réglementaire sur mesure et d’un régime fiscal adapté régissant la production d’énergie verte qui est toujours dominée par un monopole du secteur public.

    En outre, de nombreuses études analysant la performance économique et les mécanismes de financement des projets d’hydrogène vert ont révélé que les développements à grande échelle sont plus susceptibles d’atteindre une production rentable, en raison des investissements initiaux importants liés à la production d’énergie renouvelable. Pour saper les fournisseurs déjà établis dans l’arène régionale de l’hydrogène vert, l’Algérie doit exploiter tout son potentiel pour viser une production à grande capacité et atteindre les meilleurs prix de vente.

    Le succès d’une telle stratégie dépendra en fin de compte de la capacité de l’Algérie à attirer des financements de projets considérables tout en offrant un terrain fertile pour les investisseurs étrangers qui peuvent apporter une expertise indispensable. Ces dernières années, l’instabilité au sein du paysage de leadership et de gouvernance à la tête du secteur de l’énergie a sapé la capacité de l’Algérie à établir un partenariat commercial durable et a affaibli sa capacité à atteindre ses objectifs.

    Comme dans de nombreuses industries en plein essor, la route vers la construction d’une infrastructure nationale de production et de distribution d’hydrogène est semée de difficultés technologiques, de pénuries de ressources, de risques inhérents et d’incertitudes intimidantes. S’engager dans ce voyage de transformation doit par tous les moyens figurer au cœur de la future stratégie énergétique globale de l’Algérie, qui exploite avec succès les flux de trésorerie générés par les combustibles fossiles pour inciter à une production et à une distribution évolutives d’énergie renouvelable avec de l’hydrogène vert en son cœur. Dans la transition énergétique en évolution d’aujourd’hui, la survie des économies ancrées dans les hydrocarbures comme l’Algérie est en jeu.

    Oil & Gas Middle East, 17/05/2021

  • L’ambassade d’Algérie à Paris lève les restrictions aux dons

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    Selon le site Algérie-Expat, les envois des dons de la diaspora pour les associations et les particuliers en Algérie ne sont plus soumis à une autorisation consulaire.

    D’après un nouveau communiqué rendu public mardi 10 août, la représentation diplomatique algérienne en France explique que les actions de solidarité sont divisées en trois catégories.

    « Concernant les dons destinés aux associations domiciliées en Algérie, aucune autorisation préalable de l’ambassade n’est exigée. Les donateurs doivent toutefois,  « s’assurer que leurs destinataires se sont acquittés des procédures fixées par le ministère de l’Industrie pharmaceutique.»

    Pour les opérations de dons de concentrateurs d’oxygène et autre dispositif médical pour des particuliers,  aucune  autorisation ne sera demandée », précise la même source.

    Les dons destinés au ministère de la Santé soumis à une autorisation

    « Seuls les dons destinés au ministère de la Santé via la pharmacie centrale, sont soumis à une « autorisation d’acheminement de dons ». Ce document doit être demandé aux consulats d’Algérie qui le délivre dans un délai de 24 h », ajoute le site des expatriés algériens.

    « A noter que les conditions fixées le 6 août dernier, par l’ambassade d’Algérie en France, sur l’acheminement des dons de la diaspora en Algérie, ont été largement critiquées. Les autorités algériennes ont été accusées de faire dans la récupération et de l’entrave », a-t-il indiqué.

    « Un diplomate algérien avait soutenu que la répartition des dons et des équipements sur les hôpitaux « relève de la responsabilité du ministère de la Santé. Une personne ne peut pas dire j’envoie 20 ou 30 concentrateurs vers une région bien précise », conclue-t-il.

  • Maroc: Le silence de Rabat refroidit l’Algérie

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    Le Maroc opte pour l’escalade avec l’Algérie

    Convocation de l’ambassadeur d’Algérie à Rabat : Toujours pas de réaction du Maroc

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le Maroc n’avait toujours pas réagi suite au problème survenu, après la convocation par l’Algérie de son ambassadeur à Rabat pour consultation au sujet des déclarations du représentant marocain auprès des Nations Unies.

    « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a précisé M. Tebboune lors de l’entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux diffusée dimanche dans la soirée.

    Le Président Tebboune répondait à une question sur la position de l’Algérie vis-à-vis de « la main tendue » du roi Mohamed VI envers l’Algérie, lui qui plaidait pour l’ouverture des frontières.

    Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger avait rappelé son ambassadeur à Rabat pour consultation, en l’absence de toute réaction positive de la part du Royaume en vue de clarifier sa position définitive sur la situation d’une extrême gravité créée par les propos inadmissibles de son ambassadeur à New York.

    En l’absence de tout écho positif et approprié de la partie marocaine, il a été décidé de rappeler immédiatement, pour consultations, l’ambassadeur d’Algérie à Rabat, sans préjudice d’autres éventuelles mesures en fonction de l’évolution de cette affaire, avait indiqué le ministère.

  • Algérie : Une rentrée scolaire à hauts risques?

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    Par Zahir Mehdaoui

    Tout porte à croire que la rentrée scolaire 2021/2022 prévue pour le 7 septembre prochain sera reportée sine die. La forte vague épidémique à laquelle fait face actuellement le pays et qui augure des jours encore plus dramatiques ne laisse aucun doute sur le fait que la prochaine rentrée n’aura pas lieu à la date fixée. Même si pour le moment, le ministre de l’éducation nationale Abdelhakim Belabed qui a entamé depuis samedi passé des rencontres de concertation avec les partenaires sociaux, ne s’est pas encore prononcé sur la question, tout indique que ce n’est qu’une question de jours pour qu’il le fasse.

    De leur coté les parents qui ont pourtant exprimé leurs inquiétudes devant la recrudescence des contaminations, sont restés circonspects et ne sont pas prononcés ouvertement sur le report de la rentrée scolaire, alléguant seulement que celle-ci est envisageable et que la décision du report revient uniquement au comité scientifique, instance chargé du suivi la propagation de la covid-19.

    Ce n’est un secret pour personne, le temps presse et c’est maintenant que tout doit être envisagé et planifié pour la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Il faut dès maintenant se préparer aux scénarios les plus désastreux, pour ne pas être pris de court , comme c’est le cas pour l’oxygène médical.

    Ailleurs, dans les pays où rien n’est laissé au hasard, le protocole sanitaire mis en place pour accompagner la rentrée scolaire et l’enseignement en présentiel, prévoit une graduation des mesures selon la situation épidémique et les ripostes à mettre en place à chaque niveau de mesure. Tout est prévu à l’avance dans les moindres détails. Ce n’est pas le cas chez nous! mais il n’est pas trop tard pour bien faire.

    En ce moment ou de nouvelles vagues de l’épidémie portées par de nouveaux variants plus contagieux font exploser partout le nombre des contaminations journalières, on n’a pas le droit de tergiverser et de gérer au pif.

    L’expérience de l’année passé doit être mise à profit pour mieux réussir cette nouvelle rentrée scolaire. Les failles, les insuffisances et les relâchements dans l’application des protocoles mis en place l’année passée pour encadrer la reprise des cours en présentiel ne doivent plus se répéter.

    Si l’année passée, la rigueur n’a pas été de mise, cette année aucun laisser-aller ne doit être toléré. Il y va de la santé de toute la nation. La vaccination de la population scolaire qui provoquera certainement des polémiques ou pire des mouvements de grève doit être également discutée et préparée dès maintenant.

    Ne faisant pas l’unanimité au niveau mondial, la vaccination des enfants ne sera pas facilement acceptée par les parents en Algérie. Le comité scientifique doit dès maintenant analyser sérieusement les risques et bénéfices de la vaccination infantile. Des campagnes d’explication et de sensibilisation doivent être lancées immédiatement sur la question avant que la rue ne s’en empare.