Catégorie : Algérie

  • Marine Le Pen dézinguée par deux chanteuses d’origine algérienne

    Algérie, France, Camélia Jordana, Amel Bent, Vitaa,

    Camélia Jordana et Amel Bent, deux chanteuses d’origine algérienne, ont décidé d’unir leur voix avec Vitaa pour la production de leur nouvel album « Sorore ». 

    Les artistes issues de l’immigration ont repris la célèbre chanson de Diam’s intitulée « Marine » en procédant à quelques modifications en vue de descendre en flamme la présidente du parti raciste français Rassemblement National, Marine Le Pen.

    Annoncé via les réseaux sociaux, depuis plusieurs mois, le disque baptisé Sorore est sorti et mis en vente récemment. Sa parution était initialement, programmée pour le 6 juin. Mais ‘’Marine’’ était accessible sur les plate-formes de streaming depuis avril.

    Le rendez-vous des élections présidentielles en France étant proche, beaucoup voient dans cette sortie du trio, très populaire en France, une campagne contre l’extrême droite, notamment sa tête de pointe, le Rassemblement national.

    Marine Le Pen avait d’ailleurs, réagi en affirmant que ce texte n’aura eu aucune « influence » sur les citoyens Français. « Encore une fois, moi le message que je voudrais passer aux jeunes, c’est que la jeunesse, c’est la curiosité. Ne vous laissez pas enfermer, par rien. Tout cet univers-là, dans lequel on veut vous enfermer et bien souvent tous ceux qui souhaitent vous enfermer dans une religion, dans une origine, dans une catégorie sociale… Ne vous laissez pas enfermer », a-t-elle déclaré dans entretien accordé à Valeurs Actuelles.

  • Covid-Solidarité: Communiqué de l’Ambassade d’Algérie en France

    Algérie, covid19, solidarité, communauté algérienne à l’étranger,

    L’Ambassade d’Algérie en France a annoncé vendredi que les opérations de solidarité visant la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, initiées par les membres de la diaspora algérienne, sont désormais soumises à une autorisation d’acheminement de dons.

    « L’Ambassade d’Algérie en France porte à la connaissance des associations communautaires, collectifs et ressortissants algériens, que la concrétisation des opérations de solidarité initiées par les membres de la communauté nationale à l’étranger, venant en appoint aux actions menées par l’Etat dans la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, obéissent à des conditions», précise la représentation diplomatique dans un communiqué.

    Elle précise que « les initiateurs d’opération de collecte et d’acheminement de dons sont tenus de prendre attache avec les représentations consulaires territorialement compétentes à l’effet de solliciter la délivrance de l’Autorisation d’acheminement de dons « .

    Le dossier de demande d’autorisation doit comporter les indications suivantes: L’identité des donateurs (associations, collectifs, particuliers), agrément, le cas échéant, la liste du matériel médical (concentrateurs d’oxygène), des consommables et des produits pharmaceutiques collectés, comportant les indications sur le volume, le poids et la valeur.

    La Pharmacie centrale seul et unique destinataire de dons

    L’Ambassade précise encore que « le ministère de la Santé (Pharmacie Centrale) est le seul et unique destinataire des dons recueillis. Il se charge de la répartition du matériel médical, des consommables et produits pharmaceutiques collectés selon son évaluation des besoins au niveau national », ajoutant que l’acheminement de ces aides « s’opère à partir des trois plateformes (aéroports) suivantes : Paris, Marseille et Lyon ».

    S’agissant du déplacement en Algérie des praticiens de la santé dans le cadre du bénévolat, l’Ambassade invite les professionnels et praticiens de la santé désireux de se rendre au pays pour contribuer, au sein des structures sanitaires, à la prise en charge des malades atteints du Covid-19, à se rapprocher de la représentation consulaire dont ils relèvent afin de manifester leur engagement et d’être portés sur la liste des volontaires.

    A l’effet de programmer le déplacement des personnes concernées, ces dernières sont priées de communiquer les éléments d’information nécessaires, notamment la spécialité et la période de disponibilité, ajoute le communiqué.

    L’ambassade souligne que la répartition des personnes volontaires au niveau des infrastructures sanitaires relève du ressort exclusif du ministère de la Santé. Elles seront contactées par les Représentations Consulaires pour notification de la destination et période retenue pour leur mission.

    Les volontaires trouveront à leur arrivée à Alger le moyen de transport adéquat pour rejoindre leur lieu d’affectation, de même qu’ils seront informés de leurs conditions de travail et de séjour, selon le communiqué.

    APS

  • Algérie : En attendant septembre

    Algérie, #Algérie, covid 19, pandémie,

    Après une éclipse qui n’avait que trop duré, voilà que le Pr Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), réalise deux sorties médiatiques deux jours de suite. La première avant-hier à la radio Chaîne III, et la seconde, hier, sur une autre

    Des interventions dont l’impact n’était pas négligeable. Si les dernières déclarations du ministre de la Santé ont été loin d’être appréciées – surtout concernant cette disponibilité de l’oxygène médical déclamée, alors que la réalité du terrain dit tout le contraire -, celles de Kamel Sanhadji ont été, il faut l’admettre, mieux accueillies. Pourtant, c’était loin d’être un discours rassurant.

    Dans sa sortie d’hier, le président de l’ANSS a «réhabilité» le terme de «immunité collective» qui semblait, depuis quelque temps, être oublié. Au-delà des approximations habituelles des officiels, Kamel Sanhadji a donné des chiffres et un délai. Il estime ainsi qu’il faudrait accélérer le rythme de la vaccination contre la Covid-19, en Algérie, à 400 000 par jour, pour atteindre cette fameuse «immunité collective», tant galvaudée sous d’autres cieux, même si sa fiabilité est parfois remise en cause. Le chiffre donné n’est pas fortuit. Selon le Professeur, il permettra surtout d’atteindre 50% d’immunité d’ici le début de l’automne. Donc, le délai en question est à établir vers la fin de septembre prochain. Un mois qui semble lié cette année, davantage à la lutte contre la pandémie qu’à la rentrée sociale, d’ailleurs très appréhendée (encore une fois).

    L’occasion ainsi de rappeler qu’en septembre prochain, un rendez-vous crucial pour la crédibilité du gouvernement est en jeu. Il avait été donné, il y a un peu moins d’un mois, par le ministre de l’Industrie pharmaceutique. A partir du mois prochain, selon Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, l’unité Saidal de Constantine produira, mensuellement (comme première phase) 2,5 millions de doses de deux vaccins, le russe Sputnik V et le chinois, Sinovac.

    Entretemps, il y a les faits. En se fiant aux chiffres d’hier, mercredi, donnés par la carte interactive conçue par des chercheurs de l’université américaine Johns-Hopkins, qui permet de suivre l’évolution du Coronavirus dans le monde, l’Algérie a vacciné près de 3,5 millions de personnes (exactement 3 421 279). Un bilan bien maigre pour une opération lancée il y a plus de 6 mois, et c’est surtout bien loin des 50% d’immunité préconisée par le Pr Sanhadji.

    Reste donc à savoir comment la cadence de vaccination va pouvoir atteindre les 400 000 par jour ! Un défi lancé par le président de l’ANSS et qui implique tout le monde.


    Les dernières interventions médiatiques des responsables du secteur de la santé semblent augurer d’un réveil (il n’est jamais trop tard pour bien faire), qui, il faut l’espérer, sera concluant. Ouvrir les yeux sur la réalité est certes nécessaire, mais c’est d’une évidence criante que cela reste insuffisant.

  • Elaine Mokhtefi traduit les mémoires de son mari sur l’Algérie

    Elaine Mokhtefi traduit les mémoires de son mari sur l’Algérie

    Algérie, Elaine Mokhtefi, FLN, guerre de libération, Mokhtar Mokhtefi, #Algérie,

    Rebelle et combattante de la liberté, Elaine Mokhtefi traduit leur vie remarquable dans les mémoires de son mari
    Par Joseph Hammond | Religion News Service

    (RNS) – De Fidel Castro à Ho Chi Minh, Elaine Mokhtefi a rencontré certains des plus importants révolutionnaires socialistes du 20ème siècle.

    Née dans une famille juive à Hampstead, New York, en 1928, elle a souffert de l’antisémitisme de l’époque et a rapidement nourri un intérêt pour la politique progressiste. À l’âge de 16 ans, elle est acceptée au Wesleyan College en Géorgie. Cependant, après un an dans cette école chrétienne, elle est expulsée en raison de son opposition aux politiques ségrégationnistes de l’époque.

    Elle s’engage dans divers mouvements pour la paix et la justice à la veille de la Seconde Guerre mondiale et, après la guerre, s’installe en France pour travailler comme traductrice pour divers groupes politiques. En 1960, elle fait partie d’un petit groupe qui fait pression sur les Nations unies au nom du Front de libération nationale algérien (FLN).

    « Ils n’ont jamais remis en question ma religion ou mes origines. Cela en dit long sur ces hommes », a déclaré Mme Mokhtefi à Religion News Service. « Je me sentais tout à fait chez moi, et j’étais moi-même un produit de la discrimination, donc il y avait une compréhension très profonde de nos expériences mutuelles. J’étais complètement en phase avec eux. »

    En effet, c’est l’Algérie qui allait devenir le centre de sa vie à bien des égards. Elle finira par épouser Mokhtar Mokhtefi, un combattant algérien de la liberté. La traduction par Mokhtefi des mémoires de son mari, « J’étais un Français musulman », sera publiée en septembre par Other Press.

    « Il était essentiel pour lui de dire la vérité », a déclaré Mme Mokhtefi. « (Ces mémoires) reflètent sa déception à l’égard de l’Algérie indépendante. Il était déçu que l’Algérie ne parvienne pas à défendre les idéaux de démocratie, de justice et de liberté. »

    L’Algérie a obtenu son indépendance de la France en 1962, mais la déception de son mari est apparente dans les derniers passages des mémoires, lorsque l’auteur visite pour la première fois une Algérie libre, contre la volonté de ses supérieurs du FLN. Pourtant, malgré ces premières déceptions, les Mokhtefis vivront en Algérie après l’indépendance, et elle travaillera comme traductrice et facilitatrice pour un certain nombre de groupes rebelles.

    Au cours des années 1960, l’Algérie indépendante a ouvert ses portes à des groupes du monde entier, dont les Black Panthers, avec qui Mokhtefi a eu des contacts personnels.

    « Ils ne se voyaient vraiment que sur un plan romantique », dit Mokhtefi à propos des Black Panthers et du gouvernement algérien. Pour l’essentiel, les opinions des Black Panthers sur l’Algérie ont été forgées par les écrits de Frantz Fanon et le film « La Bataille d’Alger », dit-elle.

    « (Les Panthères noires) n’avaient jamais été à l’étranger et se sont retrouvées dans un pays du tiers-monde qui avait très peu de moyens techniques. De leur côté, les Algériens considéraient les Black Panthers comme les membres d’un autre groupe discriminé. »

    Elle et son mari sont rapidement désillusionnés par le tournant illibéral de l’Algérie indépendante et s’installent à New York. Pourtant, ce n’est qu’après le tournant du millénaire que le couple a commencé à travailler sur des livres séparés concernant la période historique dans laquelle ils ont tous deux joué un rôle clé.

    Mokhtefi a publié son propre livre, « Alger, capitale du tiers monde : Combattants de la liberté, révolutionnaires, panthères noires », en 2018. Trois ans après le décès de son mari, ses mémoires n’étaient toujours pas publiées. Son œuvre est hétérodoxe par rapport aux autres mémoires de l’époque, en partie en raison de sa représentation de la religion et de son portrait des colons européens en tant qu’individus.

    Lorsque Mokhtar Mokhtefi est né en 1935, il y avait environ un million de colons pied-noir, ou européens, vivant en Algérie. L’écrasante majorité d’entre eux étaient favorables au maintien de l’union avec la France, bien qu’une poignée d’entre eux fassent exception. « J’étais un Français musulman » évoque ses rencontres avec des membres du clergé catholique favorables à la cause de l’indépendance algérienne.

    « Ces membres du mouvement des prêtres-ouvriers étaient exceptionnels et offraient un soutien très fort à la cause algérienne, ce qui tempérait ses vues sur la France. Parmi eux, il y avait de très belles personnalités, qui ont pris des risques énormes », a déclaré Mokhtefi.

    Ces prêtres ont même aidé son mari à se rendre en France, où il a rencontré un médecin bosniaque travaillant comme cuisinier et qui espérait rejoindre le FLN. Des décennies plus tard, le flux de combattants étrangers ira dans l’autre sens lorsque de nombreux Algériens combattront pour la Bosnie au début des années 1990.

    Le livre comprend quelques exemples de la façon dont l’islam populaire s’est mélangé à l’idéologie de gauche du FLN. Une histoire souvent racontée est celle d’un camion rempli de guérilleros du FLN qui est arrêté pour inspection à un poste de contrôle français. Pourtant, lorsque les Français ont soulevé le volet à l’arrière du camion, les soldats français n’ont trouvé qu’un camion rempli de moutons.

    « Il y avait beaucoup d’histoires comme ça pendant la guerre d’Algérie, et celle-là était l’une des plus célèbres », se souvient Mokhtefi. « Les gens semblaient croire aux miracles pendant la guerre. Pourtant, la victoire était le véritable miracle. Qui aurait cru en 1954, lorsque la lutte armée a commencé, que le peuple algérien, avec ses mains nues, de vieux fusils français rouillés, était capable de vaincre la quatrième puissance militaire de l’époque ? »

    The Washington Post, 07/08/2021

  • Algérie : le Hirak a-t-il échoué politiquement ?

    Algérie, Hirak, covid 19, pandémie, #Algérie,

    Propos recueillis par Sofian Philip Naceur/RLS

    Entretien avec Prof. Dr. Rachid Ouaissa (Université de Marburg, MECAM Centre Tunis)

    Dr Rachid Ouaissa est professeur au Centre d’études du Proche et du Moyen-Orient (CNMS) de l’Université de Marburg en Allemagne et, depuis 2020, directeur du Centre Merian d’études avancées pour le Maghreb (MECAM) à Tunis. Nous avons discuté avec lui de la situation politique, économique et sociale actuelle en Algérie, de l’échec de l’État à gérer la pandémie de Covid19, des échecs et du potentiel du mouvement de protestation Hirak (en arabe pour « mouvement »), du rôle de la Kabylie, et de la des difficultés sociales et économiques croissantes dans le pays qui devraient être considérées par le Hirak comme une opportunité de se réorganiser et de créer une vision plus tangible pour une Algérie plus juste socialement. L’entretien a été réalisé par Sofian Philip Naceur fin août 2021.

    Le régime algérien a de plus en plus recours à des tactiques répressives contre l’opposition depuis la reprise des manifestations du Hirak en février 2021. Le régime tente de mettre un terme au mouvement de protestation une fois pour toutes. Actuellement, le pays connaît également une autre vague de coronavirus, de loin la pire depuis le début de la pandémie. De quelles options dispose le Hirak pour exercer à nouveau une pression sur le régime après la vague actuelle de Covid-19 ?

    Ouaïssa : Ce n’est en effet pas clair et dépend également des traces que la crise corona laissera derrière elle. La vague corona actuelle est la plus grave que le pays ait connue jusqu’à aujourd’hui. L’échec de l’État à gérer la pandémie est évident. Les hôpitaux sont surchargés et il y a une pénurie généralisée d’oxygène. Les traces du système Bouteflika [l’ancien président algérien Abdelaziz Bouzeflika, en poste entre 1999 et 2019, ndlr] sont désormais encore plus visibles. Il est donc bien probable que le Hirak réagisse à la défaillance de l’État. Presque toutes les familles ont vu des proches mourir. Cela peut contribuer à un potentiel de protestation encore plus grand dans la société algérienne. Par conséquent, je m’attends à ce que le Hirak se concentre davantage sur les demandes économiques et socio-économiques à l’avenir. Dans le même temps, la situation financière de l’État devrait se redresser au moins dans une certaine mesure, comme une augmentation à moyen terme des prix du pétrole devrait se matérialiser. Cependant, les représailles de l’État peuvent également conduire à des intimidations réussies. Pour ces raisons également, le Hirak émergera de plus en plus au niveau régional plutôt que national. La région de Kabylie va certainement continuer à se révolter. Finalement, les gens continueront de descendre dans la rue dans les grandes villes également. Mais je ne crois pas que le Hirak saura réussir à se mobiliser à l’échelle nationale comme il l’a fait en 2019, du moins au début d’une nouvelle vague de protestation qui est encore à venir. La région de Kabylie va certainement continuer à se révolter. Finalement, les gens continueront de descendre dans la rue dans les grandes villes également. Mais je ne crois pas que le Hirak saura réussir à se mobiliser à l’échelle nationale comme il l’a fait en 2019, du moins au début d’une nouvelle vague de protestation qui est encore à venir. La région de Kabylie va certainement continuer à se révolter. Finalement, les gens continueront de descendre dans la rue dans les grandes villes également. Mais je ne crois pas que le Hirak saura réussir à se mobiliser à l’échelle nationale comme il l’a fait en 2019, du moins au début d’une nouvelle vague de protestation qui est encore à venir.

    Plus récemment, la Kabylie était le dernier rempart du Hirak. Les manifestations se sont poursuivies sans relâche jusqu’au début de la vague actuelle de coronavirus. Cependant, nous avons également vu depuis 2019 que le régime essaie de diviser le Hirak selon les affiliations ethniques et de monter Arabes et Berbères les uns contre les autres. Alors que les manifestations ont été réprimées dans presque tout le pays au moyen d’une forte répression, seules les Kabylies continuent de manifester. Des personnes sont continuellement poursuivies pour avoir arboré le drapeau berbère. Le régime essaie-t-il d’utiliser des moyens sectaires pour diviser le pays et sa société et maintenir son pouvoir en exacerbant violemment le conflit en Kabylie ?

    Ouaissa : Le régime recourt encore et encore aux mêmes moyens et suit des schémas notoires. Il tente de diviser par des moyens autoritaires. La Kabylie est présentée comme un cas exceptionnel, tandis que le Hirak s’appuie sur une sorte de conscience nationale – l’Algérie est vue dans son ensemble – et tente de se défendre contre cette division régionale. Je ne pense pas que le Hirak et le peuple algérien tombent dans le piège. Cependant, je considère le Hirak comme un échec politique. Néanmoins, le mouvement a fait en sorte que la confiance en soi du peuple s’est accrue. Il est clair pour tout le monde aujourd’hui que c’est le régime qui est le problème, pas la Kabylie.

    Pourquoi pensez-vous que le Hirak a échoué ?

    Ouaïssa : Si une nouvelle vague de protestations se matérialise après l’actuelle urgence corona, j’espère que le mouvement a appris de ses erreurs. Le Hirak a échoué parce qu’il a malheureusement laissé de côté toutes les questions idéologico-politiques sérieuses. La principale raison de son échec sont les islamistes. Le mouvement Rachad [un mouvement islamiste principalement actif dans les pays européens qui a émergé des ruines du Front islamique du salut, ndlr] a détruit le Hirak car, sous sa pression, toutes les questions importantes sur l’avenir de l’Algérie ont été laissées de côté. Le problème était toujours centré sur le régime, mais pas sur le système. La question du système en tant que tel n’a jamais été soulevée. Le problème n’est pas seulement l’élite, il est bien plus profond. Voulons-nous une Algérie où l’on change simplement les élites ou voulons-nous une Algérie où l’on remet aussi en cause et change le système éducatif et économique ? Les islamistes n’ont jamais remis en cause les structures néolibérales de l’économie algérienne. Ils n’ont jamais remis en cause le système éducatif en ruine, considéré comme fortement influencé par la religion. Et ils ont insisté pour que toute question susceptible de diviser le Hirak ne soit pas posée en premier. Le même schéma a déjà été appliqué en Algérie pendant la guerre d’indépendance entre 1954 et 1962 : notre ennemi est la France et ce n’est qu’après la victoire contre le régime colonial que nous discuterons dans quelle direction le pays doit s’orienter. Cela n’a pas fonctionné à l’époque et cela ne fonctionne pas maintenant. Nous devons poser et discuter de cette question clé maintenant.

    Une question centrale, cependant, a été abordée de manière assez cohérente par le Hirak, à savoir le pouvoir de l’armée ou le rôle politique de l’armée. La revendication d’un État civil est même aujourd’hui l’une des revendications les plus importantes du mouvement.

    Ouaissa : C’est exact. C’est une question clé et elle est considérée comme une priorité pour le Hirak. Mais les dirigeants laïcs du mouvement disent aussi : l’armée et la religion ne doivent jouer aucun rôle au sein de l’État. Cependant, alors que la question de l’armée a été largement débattue, le rôle de la religion dans une nouvelle Algérie ne l’a pas été. Mais cela ne fonctionne pas. De plus, il ne peut y avoir de véritable révolution si les acteurs économiques n’en sont pas convaincus. Les acteurs économiques ont peur. Ils craignent qu’après une véritable révolution, des règles soient encore pires que celles imposées par les militaires. Pour les acteurs économiques, c’est plus sûr avec les militaires au pouvoir car ils connaissent déjà très bien les règles.

    Cependant, les questions économiques et sociales ont également été abordées par le Hirak. Il y a eu des déclarations répétées dans lesquelles les représentants du Hirak ont ​​ouvertement appelé à la justice sociale – bien qu’il n’y ait généralement pas eu de vision présentée de la façon dont cela pourrait être réalisé. Le Hirak discutait aussi régulièrement de la dépendance de l’État vis-à-vis des rentes pétrolières. Le Hirak a donc certainement essayé de mettre l’accent sur les questions socio-économiques et économiques, et une partie du mouvement a tenté à plusieurs reprises de stimuler les débats correspondants. Mais jusqu’à présent, ces débats n’ont abouti qu’à une impasse.

    Ouaïssa : Exactement. Cette discussion a été bloquée encore et encore. J’ai moi-même vécu des débats dans lesquels les droits des femmes étaient revendiqués et puis on disait que la question des droits des femmes était de nature idéologique et que les débats idéologiques devaient être ajournés pour le moment. Mais une telle approche ne convainc pas les gens, la vision du Hirak était trop vague. Quand on est sur le chemin d’une révolution, on veut déjà savoir où va le pays. Il faut présenter une vision plus concrète de l’avenir de l’Algérie, mais le Hirak ne pouvait pas offrir cela.

    En raison de la couronne, les problèmes sociaux pourraient être placés au centre de la scène du Hirak. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? La situation socio-économique est actuellement extrêmement tendue, non seulement à cause de la vétusté du système de santé. Des protestations socio-économiques ont eu lieu à plusieurs reprises dans le sud de l’Algérie ces derniers temps, par exemple à Ouargla. Cela pourrait se traduire par de nouveaux afflux de partisans pour le Hirak. Cela pourrait-il également remettre en cause le caractère pacifique du mouvement puisque nous avons soudainement affaire à des gens dans les rues qui ont simplement faim et ne se joignent pas à une manifestation pour des raisons politiques ?

    Ouaïssa :Le risque est là. Jusqu’à présent, cependant, le mouvement a échoué principalement parce qu’il s’agissait d’un amalgame de classes moyennes. Ces classes moyennes sont à la fois islamistes et laïques. Leurs visions sociales diffèrent, mais en matière de politique économique, ils ont des idées similaires. Les couches socio-économiquement marginalisées de la société ont reçu peu d’attention. Cependant, si ces couches de la société doivent rejoindre le Hirak en tant que nouveaux acteurs, un pacte doit être conclu entre elles et la classe moyenne. Les enjeux économiques et les aspects socio-économiques doivent être valorisés et devenir des enjeux clés. Il ne doit plus s’agir uniquement de changement de régime. Au lieu de cela, un débat sur un changement de système doit être porté au premier plan. Seule la coopération entre la classe moyenne idéologiquement divisée et les couches sociales à faible revenu peut transformer le Hirk en une véritable révolution.

    Depuis plus d’un an, le Hirak est principalement associé à des ONG, des partis d’opposition et des personnalités publiques telles que d’éminents avocats et militants des droits de l’homme, mais pas avec les syndicats. En 2019, les syndicats indépendants marchaient toujours aux côtés de l’opposition partisane. Aujourd’hui, ils ne jouent plus aucun rôle. Pourquoi donc?

    Ouaissa : Pour une vraie révolution, il faut impliquer les acteurs économiques, qu’ils soient avec de l’argent ou sans argent. Ceux qui ont de l’argent doivent être rassurés pour qu’ils investissent à nouveau. En même temps, il faut donner l’espoir à ceux qui n’ont pas de moyens – les démunis – que quelque chose changera pour eux plus tard et qu’ils tireront quelque chose de ce soulèvement. Ces deux acteurs – les employeurs et les salariés, majoritairement représentés par les syndicats – doivent être convaincus et activement impliqués dans le Hirak. Si l’État se rétablit financièrement à moyen terme en raison de la hausse des prix du pétrole, les employeurs et les employés pourraient également se calmer. Si un tel scénario se produit, le Hirak aura perdu de toute façon.

    Même si l’État se redresse à moyen terme en raison de la hausse des prix du pétrole, le système économique continuera d’être soumis à d’énormes pressions. La baisse des réserves étrangères se poursuivra malgré tout, et ce n’est qu’une question de temps avant que le pays ne se rapproche de la faillite. Quelle serait une option pour une intervention de politique économique et sociale à court terme, et comment la dépendance de l’État à la rente pétrolière pourrait-elle être contrée à long terme ?

    Ouaissa : Je pense que l’Algérie ne peut éviter de négocier avec le Fonds monétaire international (FMI). Le régime l’a déjà fait en 1994, en pleine guerre civile. La situation politique intérieure de l’époque était une bonne distraction et une couverture pour négocier avec le FMI dans les coulisses. Un tel scénario est à nouveau imminent. Sous la pression de la pandémie de corona et de la crise économique, des négociations pourraient reprendre avec le FMI, débouchant sur un nouveau programme de libéralisation. Ceci, à son tour, est susceptible de déclencher de nouvelles protestations à motivation socio-économique. Il faut espérer que cela n’entraîne pas une escalade violente.

    Mais on sait aussi que les recettes du FMI sont toujours les mêmes. Et ils ne fonctionnent tout simplement pas. Je ne prétends pas qu’une économie fortement isolée comme celle de l’Algérie fonctionne – le modèle algérien a clairement échoué. Mais quelle alternative y aurait-il à un système économique isolé dans lequel la rente pétrolière est monopolisée par les élites et la stratégie de dérégulation du FMI, qui a échoué à plusieurs reprises ?

    Ouaïssa :L’Algérie est l’un des très rares pays au monde à pouvoir réellement négocier de bons termes avec le FMI. L’Algérie n’est pas un pays pauvre. Le FMI ne peut pas imposer ici ses diktats habituels. À cet égard, je peux imaginer que l’État-providence puisse être réformé avec autant de rentes pétrolières et que la rente puisse être transférée et transformée en formes productives – étant donné que la volonté politique de le faire est là. Les loyers ne sont pas en soi un obstacle au développement. Les loyers peuvent également être transformés afin qu’ils soient utilisés comme un coup de pouce pour une économie productive. Ils pourraient être utilisés pour la consommation, de sorte que les entrepreneurs algériens n’aient plus à dépendre des généraux pour faire des affaires. Si les rentes devaient être distribuées comme moyen de consommation dans la société, par exemple sous forme de salaires, certains produits n’auraient plus à être importés,

    Malheureusement, il est presque impossible d’utiliser et de rediriger la rente pétrolière de cette manière. Il n’y a pratiquement aucun exemple dans le monde où il a été possible de réformer les économies de rente en conséquence.

    Ouaissa : Les modèles d’Asie de l’Est sont certainement des exemples de la façon dont les États ont réussi à valoriser et à utiliser le travail dans la société pour promouvoir une augmentation du pouvoir d’achat. La Chine en est un exemple. Un tel scénario est également possible en Algérie. Les entrepreneurs doivent être convaincus d’investir et de produire dans le pays et de ne plus importer. Pour cela, cependant, nous avons besoin d’un pouvoir d’achat dans la société. Les loyers pourraient être utilisés pour générer ce pouvoir d’achat. Mais la question est bien de savoir comment mettre en œuvre concrètement une telle politique.

    Les déclarations de l’enquêté ne correspondent pas nécessairement à l’opinion du RLS.

    Rosa Luxembourg Stiftung, août 2021

  • Algérie : L’agence Anadolou confond Messahel avec Lamamra

    Algérie, Egypte, Libye, Ramtane Lamamra, covid 19, pandémie, #Algérie,

    Rapportant l’appel téléphonique partagé par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avec l’américain Anthony Blinken, l’agence de presse y a joint une photo de l’ancien ministre algérien Abdelkader Messahel.

    Citant un twit publié par Lamamra, Anadolou a indiqué que les deux responsables ont interchangé au sujet «  des questions bilatérales, régionales et internationales ».

    La même source a indiqué que « Lamamra était en tournée africaine la semaine dernière qui comprenait la Tunisie, l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte ».

    Dans le même contexte, selon le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price, « le secrétaire Blinken a réitéré l’engagement des États-Unis à aider l’Algérie dans la lutte contre le COVID-19, notamment en faisant don de vaccins via COVAX, plus de 4 millions de dollars d’aide d’urgence directe et un hôpital de campagne à la pointe de la technologie ». 

    « Le secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont également discuté des priorités régionales, notamment des développements en Tunisie, en Libye et au Sahel. Ils ont convenu de la nécessité d’une Libye souveraine, stable et unifiée sans ingérence étrangère. Ils ont également discuté des efforts de l’Algérie pour diversifier son économie et attirer davantage d’investissements commerciaux américains », conclue-t-il.

  • L’Egypte et l’Algérie trouvent un terrain d’entente sur la crise libyenne

    #Algérie, #Libye, #Egypte, Algérie, Egypte, Libye,

    L’Égypte et l’Algérie sont en désaccord sur la manière de gérer la situation en Libye, mais cela pourrait changer.

    L’Egypte et l’Algérie prévoient de renforcer leur coordination sur la situation en Libye voisine, où les efforts pour organiser des élections législatives et présidentielles plus tard cette année semblent avoir atteint une impasse.

    Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sisi s’est entretenu le 1er août au Caire avec le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra pour discuter d’une série de questions régionales, y compris les développements en Libye ravagée par la guerre.

    Un communiqué présidentiel a déclaré que les deux parties étaient d’accord sur le renforcement de la coordination égypto-algérienne « pour faire respecter la volonté du peuple libyen en soutenant les institutions libyennes et en soutenant les efforts actuels pour assurer la sécurité et la stabilité et maintenir l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Libye ».

    Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que les troubles en Libye avaient un impact négatif sur l’Égypte et l’Algérie. Il a ajouté lors d’une conférence de presse avec son homologue algérien que les deux pays soutiennent les efforts visant à organiser des élections libyennes à temps en décembre afin d’aider à rétablir la stabilité en Libye et à expulser les forces étrangères et les milices terroristes du pays.

    Lamamra a déclaré que l’ Algérie et l’Egypte, en tant que voisins de la Libye, ont une « responsabilité particulière » pour aider à restaurer la stabilité dans la nation nord-africaine. Le ministre algérien a déclaré avoir transmis un message du président algérien Abdelmadjid Tebboune au dirigeant égyptien sur la nécessité de renforcer la coopération et les relations historiques entre l’Algérie et l’Egypte.

    « Il y a des défis et des problèmes qui nécessitent de la patience, de la vigilance et un soutien à la légitimité libyenne pour aider à sortir la Libye de cette phase tragique », a déclaré Lamamra.

    L’Egypte et l’Algérie ont de longues frontières avec la Libye. Les deux pays ont lutté depuis l’éviction et la mort subséquente de l’homme fort libyen Mouammar Kadhafi en 2011 pour contenir les militants et les brigades d’anciens rebelles et milices.

    La Libye a été divisée à partir de 2014 entre un gouvernement internationalement reconnu à Tripoli et une administration rivale basée dans l’est de la Libye. Un processus de paix dirigé par l’ONU a conduit à un cessez-le-feu entre les rivaux en guerre du pays l’année dernière et un gouvernement d’unité a été formé en février et approuvé par le Parlement en mars pour conduire la nation déchirée par la guerre aux élections du 24 décembre .

    Hussein Haridy, ancien ministre adjoint des Affaires étrangères chargé des affaires arabes, a déclaré par téléphone à Al-Monitor que la coordination entre l’Égypte et l’Algérie sur la crise libyenne acquiert une importance particulière, en particulier à la suite des troubles politiques en Tunisie.

    « L’Égypte et l’Algérie ont la responsabilité de se tenir aux côtés de la Libye et de la Tunisie afin de rétablir la sécurité et la stabilité dans les deux pays, car l’Égypte et l’Algérie se rendent compte que la sécurité et la stabilité en Afrique du Nord dépendent de la réalisation de cet objectif et que toute instabilité en Libye et en Tunisie faire le jeu des groupes terroristes », a déclaré Haridy.

    L’Egypte et l’Algérie sont en désaccord sur la manière de gérer la situation en Libye. Alors que l’ Égypte , ainsi que les Émirats arabes unis et la France, ont soutenu l’armée nationale libyenne du commandant Khalifa Hifter, l’ Algérie s’est opposée au commandant oriental, dont les forces ont lancé une offensive en 2019 pour capturer la capitale, Tripoli, au gouvernement d’entente nationale. Cette attaque a été repoussée par les forces du gouvernement d’accord national soutenu par la Turquie.

    Haridy a déclaré que l’attaque de Hifter contre Tripoli en 2019 avait « mélangé les cartes » et affaibli la coordination entre l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie sur la crise libyenne.

    « Mais après la conférence de Berlin en janvier 2020 et le lancement du processus politique en Libye, les positions de l’Egypte et de l’Algérie sont devenues identiques concernant la situation en Libye », a-t-il déclaré.

    Jalel Harchaoui, chercheur principal à l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational basée à Genève et expert de l’Afrique du Nord, a déclaré que l’Algérie était considérée comme pro-Turquie par des acteurs libyens tels que les Émirats arabes unis.

    Il a déclaré qu’en janvier 2020, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait demandé à l’Algérie l’autorisation d’utiliser son territoire dans le but d’intervenir militairement en Libye, une demande rejetée par l’Algérie.

    « Abou Dhabi, cependant, était toujours extrêmement en colère contre les Algériens parce qu’ils n’ont pas activement protesté, entravé ou bloqué l’aventure de la Turquie en Libye. À partir de là, les Émirats arabes unis considéraient Alger comme un complice complaisant d’Erdogan », a déclaré Harchaoui à Al-Monitor.

    En juin, Tebboune a déclaré qu’Alger était prêt à intervenir pour empêcher la chute de Tripoli aux mains des forces de Hifter.

    « Nous n’acceptons pas que la capitale d’un pays du Maghreb soit occupée par des mercenaires. Nous allions intervenir », a déclaré Tebboune dans une interview à la télévision Al Jazeera basée au Qatar.

    Lorsqu’on lui a demandé s’il s’agissait d’une intervention militaire, Tebboune a déclaré que l’Algérie serait intervenue d’une « manière ou d’une autre : nous n’allions pas rester les bras croisés et ne rien faire ».

    Harchaoui a déclaré que les commentaires de Tebboune « exacerbaient la colère des capitales arabes engagées dans la lutte contre les Frères musulmans ».

    L’Égypte a mis les Frères sur la liste noire en 2013, accusant le groupe islamiste d’incitation à la violence.

    Tebboune a déclaré que « pour des raisons internes liées aux élections législatives, son pari est tombé à plat. C’était une erreur évidente », a déclaré Harchaoui.

    Les élections présidentielles et parlementaires en Libye sont considérées comme une étape cruciale dans les efforts visant à ramener le pays riche en pétrole à la stabilité, mais les inquiétudes se sont accrues ces dernières semaines que le vote soit reporté au milieu d’un différend entre les rivaux du pays sur les questions juridiques et constitutionnelles cadres pour le concours.

    Le mois dernier, la présidente du parlement libyen, Aguila Saleh, a averti que tout retard des élections ramènerait la Libye à la « case un » des troubles post-Kadhafi.

    « Si les élections sont retardées, nous retournerons à la case départ », a déclaré Saleh à Reuters, accusant ensuite le gouvernement d’union nationale de ne pas avoir réussi à unifier les institutions libyennes.

    Le mois dernier, Tebboune a rencontré le chef du Conseil de la présidence libyenne, Mohamed Menfi, au cours duquel il a offert un « soutien absolu » à la Libye.

    « Il est important de comprendre qu’une grande partie de l’establishment sécuritaire à Alger se méfie de la Turquie et s’oppose à toutes les formes d’islam politique », a déclaré Harchaoui.

    « Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, chevronné et charismatique, est sans doute plus proche de ce milieu. En tendant la main à l’Égypte et à la Tunisie, il poursuit une voie plutôt conservatrice au nom d’une faction importante au pouvoir en Algérie.

    Al Monitor, 07/08/2021

  • Le corps de la surfeuse algérienne Bakhta Ramdani repêché au large d’Alicante

    Algérie, Bakhta Ramdani, migration, #Algérie,

    Une femme morte est apparue flottant au large des côtes de Xabia a Alicante, près les côtes espagnoles.

    L’état de décomposition avancé du corps rendait son identification très difficile et ce n’est que jusqu’a présent que la Garde civile espagnole a pu savoir qu’il s’agissait de la fameuse surfeuse algérienne, Bakhta Remdani.

    Disparue le mois de mars écoulé, la dépouille mortelle de Bakhta Ramdani a été repêchée au large d’Alicante.

    Grace a des tests ADN, la Garde civile a réussi a identifier le corps de la surfeuse âgée de 68 ans.

    En effet, amoureuse de la mer depuis son plus jeune âge, elle a finalement été emportée par le grand bleu. L’athlète qui était mère de trois (03) enfants, était aussi la tante du footballeur international français, Nabil Fekir.

  • Les USA offre à l’Algérie un hôpital de campagne

    Les USA offre à l’Algérie un hôpital de campagne

    Algérie, USA, Etats-Unis, covid 19, #Algérie

    Covid-19 : Les USA mettront à la disposition de l’Algérie un hôpital de campagne la semaine prochaine

    Les USA mettront à la disposition de l’Algérie un hôpital de campagne dès la semaine prochaine pour l’aider dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a annoncé vendredi le secrétaire d’Etat Anthony Blinken.

    « je suis heureux que les États-Unis achèvent la construction d’un hôpital de campagne à la pointe de la technologie la semaine prochaine pour aider l’Algérie dans la lutte contre le Covid-19 », a écrit dans un tweet le chef de la diplomatie américaine.

    Akhbar El Watan, 06/08/2021

  • Confinement: L’Algérie suspend le transport inter-wilayas de nouveau

    Algérie, confinement, covid19, transport, #Algérie

    Face à une troisième vague virulente de coronavirus, l’Algérie décide de durcir légèrement les mesures de confinement partiel, don les horaires on été aménagé de 20h à 6h il y a dix jours.

    En effet, le gouvernement a décidé, ce vendredi 4 aout 2021, de reconduire les mesures de confinement partiel dans 37 wilayas avec interdiction de transport inter-wilayas derant les weekends.

    «Il a été décidé de le suspension de l’activité de transport inter-wilayas durant les week-ends dans toutes les wilayas concernées par le confinement partiel, avec une reconduction de le mesure de suspension de l’activité de transport urbain et ferroviaire durant les week-ends », lit-on dans un communiqué les services de premier ministre.

    Le nombre les wilayas confinées passent de 35 à 37 les wilayas concernées par les mesures de confinement, dont le couvre-feu de 20 heures, passent à 37 wilayasIl s’agit de : Adrar, Laghouat, Oum el Bouaghi, Batna, Béjaïa, Biskra, Béchar, Blida, Bouira, Tebessa, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Jijel, Sétif, saïda, Sidi Bel Abbes.Il s’agit également de : Annaba, Guelma, Constantine, Mostaganem, Msila Mascara, Ouargla, Oran, el bayadh, Boumerdes, Tindouf, Tissemsilt, El Oued, khenchela, Souk ahras, Tipaza, Naâma, ain Temouchent, Relizane et Ouled djellel.Quant aux wilayas non concernées par ces mesures, elles sont 21.

    Les suivantes : Chlef, Tamenghasset, Tiaret, Djelfa, Skikda, Médéa, illizi, Bordj bou arréridj, El tarf, Ain Defla,Ghardaia, Timimoun, Bordj badji mokhtar, Beni abbés, Ain Saleh, Ain Guezzam, Touggourt, Djanet, Meghaeir et el Meniaâ.

    Le réveil d’Algérie, 06/08/2021