Catégorie : Algérie

  • Covid: La seule aide de la France à l’Algérie se fait via l’UE

    Algérie, France, Covid19, #Algérie #Covid19

    Questionné sur l’aide apportée par la France à l’Algérie, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay a indiqué qu’elle se limite aux « programmes d’aide de l’Union européenne et du mécanisme COVAX que la France et ses partenaires européens promeuvent et soutiennent massivement depuis l’origine ».

    Il a précisé que « l’Union européenne s’est engagée dès avril 2020 à fournir une aide de 43 millions d’euros à l’Algérie pour appuyer le système national de santé publique ».

    « Dans ce cadre, six millions de masques et de nombreux équipements de dépistage (400 000 tests antigéniques, 20 000 tests PCR, 100 000 kits d’extraction PCR et deux appareils de dépistage) ont déjà été fournis », a-t-il ajouté.

    « Le 30 juillet dernier, un premier lot de 750 concentrateurs d’oxygène, sur une commande globale d’urgence de 3000 unités, a été envoyé en Algérie. 1,1 million de masques sanitaires ont également été acheminés le 25 juillet au profit des professionnels de la santé », a-t-il conclu.

  • Algérie : Financement participatif pour affronter la Covid

    Algérie, covid 19, coronavirus, pandémie, financement participatif, #Algérie #Covid19

    Alors que les services de santé du pays s’effondrent sous l’augmentation des cas de coronavirus, les individus et les hôpitaux demandent l’aide de la diaspora dans le but de collecter des fonds pour l’équipement médical essentiel.
    Depuis mai, l’Algérie a connu une augmentation de plus de 600 % des cas de Covid-19, la variante Delta, plus transmissible, représentant plus de 70 % des infections.

    Le réseau médical algérien s’est tourné vers les médias sociaux pour collecter des fonds alors que les fournitures médicales s’épuisent de plus en plus.

    Les approvisionnements en oxygène, en particulier, s’épuisent, des militants algériens ayant lancé des initiatives de financement participatif dans le but de sensibiliser et d’apporter des fonds indispensables aux hôpitaux et aux particuliers en Algérie.

    « Nous comptons sur votre générosité pour protéger nos travailleurs de première ligne avec le matériel de protection nécessaire, pour aider les patients Covid avec les médicaments dont ils auront besoin pour guérir », a déclaré Hanane Benhamou, l’une des organisatrices de l’initiative.

    Rien qu’en mai de cette année, le pays comptait en moyenne environ 200 cas de Covid-19 par jour. Aujourd’hui, l’Algérie connaît sa quatrième vague de coronavirus, avec des cas quotidiens à leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie avec environ 1 300 cas par jour.

    Avec plus de 175 000 cas officiels officiellement enregistrés et environ 4 300 décès, l’Algérie a échappé au pire de ce que de nombreux autres pays ont connu.

    Le Maroc voisin compte plus de 640 000 cas, et la Tunisie a enregistré près de 600 000 cas avec plus de 20 000 décès, le deuxième plus élevé d’Afrique.

    Mais comme les événements en Tunisie l’ont montré, une mauvaise gestion de la pandémie a des implications importantes.

    Les Algériens se sont tournés vers le site de crowdsourcing français appelé Leetchi.

    Un village algérien appelé Ait-aissi qui a mis en place une page de crowdsourcing a qualifié la préparation du pays de parfois « dérisoire ».

    Hénine Houcine, qui est derrière la page de collecte de fonds, a appelé les Algériens du pays et, en particulier, la diaspora du pays à aider à financer les besoins de santé des villages avant que la crise ne s’aggrave.

    « La solidarité est un acte d’amour, être solidaire, c’est savoir écouter les grandes douleurs silencieuses de ses proches », a déclaré Houcine.

    Jusqu’à présent, le village a amassé plus de 5 000 $.

    Mais ce ne sont pas seulement les villes et villages du pays qui se sont tournés vers le crowdsourcing.

    Certains hôpitaux du pays se sont tournés vers Leetchi pour faire face à la crise en cours.

    L’un des seuls hôpitaux de la région rurale de Yakouren a qualifié la situation à l’hôpital de « catastrophique », demandant de l’aide pour acheter des équipements de base pour la prise en charge des patients.

    « Nous comptons sur votre générosité pour aider nos familles et amis en Algérie », a déclaré l’organisateur de la page, qui a récolté près de 17 000 $.

    Il y a au moins 15 de ces pétitions, seulement Leetchi.

    Mais sur d’autres plateformes, il y a aussi des appels à l’aide notamment de la « diaspora », qui sont plus susceptibles d’avoir des revenus disponibles.

    Un compte cherchant à collecter des fonds pour les régions rurales de Boghni et de Kabylie en Algérie a déclaré que « maintenant plus que jamais, le besoin d’aide de la diaspora » est nécessaire pour s’approvisionner en équipements qui « manquent cruellement ».

    Ces ressources comprennent les gels hydroalcooliques, qui sont des désinfectants de qualité médicale, les masques à gants médicaux et en particulier l’oxygène.

    L’Algérie n’a complètement vacciné que 1,6 pour cent de sa population et environ 6 pour cent ont reçu au moins une dose.

    Le pays a récemment signé un accord pour produire localement le vaccin contre le coronavirus chinois Sinovac. Cela s’ajoute à un accord signé pour fabriquer le vaccin russe Spoutnik V, dont la production nationale commencera à partir de septembre.

    Agence Anadolou, 04/08/2021

  • Algérie: Trois ans de prison requis contre Rabah Karèche

    Algérie, Rabah Karèche, #Algérie

    Le procureur de la république a requis trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars à l’encontre du journaliste Rabah Karèche, lors du procès qui s’est ouvert ce jeudi 5 août au tribunal de Tamanrasset dans le sud algérien. Le verdict est attendu le jeudi 12 août, ont fait savoir ces avocats joints par téléphone.

    La défense de Rabah Karèche a été assurée par plusieurs avocats qui ont fait le déplacement d’Alger-Tamanrasset, dont Me Mostefa Bouchachi, Me Zoubida Assoul ou encore Me Abdelghani Badi. Plusieurs journalistes étaient également du voyage pour assurer la couverture médiatique du procès de Rabah Karèche.

    Le journaliste du quotidien francophone Liberté est poursuivi pour les chefs d’inculpation : « Création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société »; « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « l’usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et l’unité nationale ».

    Rabah Karèche a été placé, lundi 19 avril 2021, sous mandat de dépôt par le tribunal de Tamanrasset. Le journaliste avait été convoqué la veille par les services de sécurité, après la publication dans l’édition du 18 avril du journal Liberté, d’un article sur une manifestation hostile au nouveau découpage territorial dans la région.

    Le Jeune Indépendant, 05/08/2021

  • Espagne: OHLA réclame à l’Algérie 200 millions d’euros

    Espagne, OHLA, Algérie, compensation, #Algérie

    Un groupe espagnol réclame à l’Algérie 200 millions d’euros de compensation financière

    Un groupe espagnol de BTP a déposé un dossier d’arbitrage international contre l’Algérie, réclamant une compensation financière estimée à 200 millions d’euros (3200 milliards de centimes), pour des projets ferroviaires qu’il a achevés dans la province extrême-orientale d’Annaba.

    Dans les détails, le journal espagnol « El Espanyol » a rapporté, citant des sources du complexe « OHLA-OHLA / Obrascón Huarte Lain Amodio », anciennement appelé « OHL », spécialisé dans la construction et les travaux publics, que son administration a déposé plusieurs arbitrages internationaux cas dans plusieurs pays, dont l’Algérie, le Qatar, le Koweït et le Chili, réclamant une indemnisation de plus de 1,2 milliard d’euros.

    En ce qui concerne l’Algérie, la même source a mentionné que l’affaire est liée à l’Agence nationale d’études et de suivi des investissements ferroviaires dite « ANESRIF », expliquant que la partie espagnole a déposé un dossier d’arbitrage international contre l’Agence générale algérienne et a demandé compensation financière estimée à 200 millions d’euros, soit 3200 milliards de centimes au taux de change officiel. .

    Le journal a souligné que le complexe « OHLA » avait reçu une proposition de l’Agence nationale d’études et de suivi des investissements dans les chemins de fer « ANESRIF » estimée à 59,6 millions d’euros.

    Cette affaire d’arbitrage international concerne l’Agence nationale d’études et de suivi des investissements ferroviaires, sur une ligne de chemin de fer dans la province d’Annaba, sans que la source qui a rapporté la nouvelle n’apporte de détails supplémentaires sur le projet en question.

    Lors de notre contact avec la Direction de la Communication de l’Agence Nationale d’Etudes et de Suivi des Investissements, la réponse a été que l’affaire existe effectivement au niveau de la Chambre Arbitrale Internationale à Paris, et elle a précisé qu’elle avait déposé un dossier complet appuyant sa position dans cette affaire.

    Selon les informations et précisions possédées par « Echorouk », le projet concerne la ligne ferroviaire nord « Annaba – Ramadan Jamal dans la wilaya ou province de Skikda », qui a été lancée en 2006, avant la création de l’Agence d’études et de suivi. des investissements ferroviaires.

    Selon des sources liées au dossier, le complexe espagnol a beaucoup retardé l’achèvement du projet et s’est vu donner plusieurs excuses par l’agence, mais il n’a pas terminé les travaux comme stipulé dans le cahier des charges, et ses comptes financiers ont par la suite été gelés. dans le cadre d’une affaire d’arbitrage international contre Sonatrach (affaire Centre International des Conventions d’Oran).

    Après le retour de l’assemblée espagnole sur le projet de chemin de fer d’Annaba, Ramadan Jamal a demandé une mise à jour et une révision des prix, ce que la partie algérienne a rejeté complètement et en détail, puis a eu recours à la Chambre d’arbitrage internationale à Paris.

    Il y a quelques mois, le milliardaire espagnol Juan Miguel Villar Mer, propriétaire d’OHL, a annoncé qu’il recourrait à un arbitrage international contre Sonatrach, lui demandant de se conformer à un accord pour acheter 49% de la participation de Fertial dans les engrais appartenant à la partie espagnole, selon ce que il a dit. Un accord a été trouvé en mars 2019 avec la Sonatrach, selon lequel la Société nationale des hydrocarbures achèterait la part du parti espagnol estimée à 34%, en plus de la part de l’homme d’affaires emprisonné Ali Haddad, estimée à 17%, et ce en faveur de la société « Asmidal » détenue par la Sonatrach.

    Le même complexe a mené un arbitrage international contre Sonatrach dans l’affaire du Centre international des congrès d’Oran (ouest algérien) en 2013, puis a réclamé une indemnisation financière pouvant aller jusqu’à 263 millions de dollars.

    Echourouk online, 04/08/2021

    Etiquettes : Espagne, OHLA, Algérie, compensation, #Algérie

  • Maroc-Algérie: Nous n’avons pas les mêmes valeurs

    Il y a des incompatibilités de caractère qu’aucun mariage de raison ne saurait surmonter. Et il est peu probable que la demande que vient de nous faire la monarchie voisine dans un discours déconcertant de faux angélisme rencontre bonne fortune. Car ce n’est pas seulement une frontière, c’est un monde qui nous sépare.

    1) Une mémoire courte

    D’aucuns s’interrogent sur cette sortie lénifiante du roi du Maroc qui évoque longuement l’Algérie, laissant penser que notre pays représente désormais l’unique préoccupation et priorité nationale de sa politique extérieure et intérieure.

    Ainsi, au-delà de cet intérêt (re)marqué à notre endroit, beaucoup se demandent à quelle fin et à qui était destinée l’allocution de Mohamed 6, mais surtout si ce dernier souffre d’amnésie (sélective) ou de déni de la réalité. Certains vont jusqu’à conjecturer qu’il est déconnecté de la réalité et qu’il n’est pas au courant de ce qu’il se passe dans son pays. D’autres encore durent, sans doute, guetter des excuses qui ne viendront jamais.

    Quid en effet du Pegasusgate, de la question palestinienne, de la perfidie et de la bassesse des manœuvres du représentant du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, etc ?

    À cette occasion, nous rappellerons à ce cher monsieur que nos fiers compatriotes kabyles avaient déjà adressé une fin de non-recevoir en répondant à l’infamante et sournoise agression de 1963. Harassés, les armes encore fumantes d’une longue et terrible guerre pour la libération de TOUT le pays, ils n’hésitèrent pas à voler à l’appel du devoir pour la défense de notre intégrité territoriale et portèrent notre étendard jusqu’à l’intérieur des terres marocaines.

    Et, durant le jour historique de la déclaration d’indépendance, dans l’immense joie d’un peuple célébrant sa liberté et sa souveraineté enfin recouvrées, l’on recherchera en vain, dans toutes les régions du pays au million et demi de chahids, un autre drapeau que celui qui cause une réaction épidermique et suscite tant d’acrimonie au royaume chérifien : le drapeau vert et blanc flanqué de l’étoile et du croissant.

    En effet, l’autre « drapeau », celui de Jacques Benêt, n’apparaissait nulle part car il n’existait tout bonnement pas. Il ne verra le jour que dans les années 70 à Paris, en représailles à la nationalisation des hydrocarbures par Boumediene, une autre bête noire dont la simple évocation donne encore des sueurs froides à nos ennemis classiques. Osera-t-on la comparaison avec le drapeau de la république du Rif, proclamée dès 1921… en terre rifaine ?

    2) La liberté et la souveraineté, priorités d’un peuple fier

    Quant à nos dotations militaires qui mettent tant en émoi, quoi de plus naturel qu’un peuple guerrier qui s’arme. Chacun se souviendra de l’exercice tragi-comique de ce brave sujet de sa majesté présentant des photos de quelques armements en service dans notre ANP et commentant leurs prix respectifs. Comment pourrait-il saisir cette fierté farouche de l’algerien(ne) qui lui fait chérir sa liberté et sa souveraineté bien plus qu’une assiette bien garnie, car à quoi bon une bedaine pleine si l’on n’est pas maître en sa demeure ? Le peuple algérien sait le prix de la lutte et des sacrifices pour son indépendance (contrairement au royaume du Maroc à qui il fut accordé l’interdépendance) et il mettra tout en œuvre pour conserver et consolider cet acquis.

    Que n’a-t-il appliqué la grille de sa comparaison sur son propre pays au lieu du nôtre (où notre politique économique relève d’une décision souveraine qui ne regarde que les Algérien(ne)s et où nulle partie extérieure n’a le droit de s’ingérer) ? Il y aurait sans doute ici bien plus matière à s’offusquer du comportement d’un émir el mouhminin qui s’octroie toutes les libéralités (montres de plusieurs millions de dollars, châteaux à l’étranger, etc) alors que la majeure partie de son peuple vit sous le seuil de la pauvreté.

    Dans une autre intervention, Omar Hilale pensait dénoncer : « L’Algérie arme, l’Algérie soutient, l’Algérie finance le Polisario ». Nous répondrons que nous en sommes fiers, car non seulement il s’agit d’une cause juste et noble au même titre que la question palestinienne mais c’est également un devoir, moral et civil. En effet, transposé dans le code pénal, l’abstention de lui porter secours serait considéré comme une non-assistance à personnes en danger.

    3) La Palestine, une cause consacrée

    Pour ce qui est des relations avec la Palestine, le monde entier pourra témoigner de la constance de la position de l’Algérie. Le peuple palestinien pourra toujours compter sur le soutien inconditionnel de son plus grand et fidèle défenseur, et se rassurer de ne jamais assister un jour à la trahison de l’Algérie (comme il a vu celle de certains pays dont le Maroc qui vit une parfaite idylle avec le sionistan), car la cause palestinienne (ainsi que celle du Sahara Occidental) a été inscrite dans la constitution. De ce fait, toute velléité de normalisation devient mécaniquement inconstitutionnelle, voire passible de sanctions pénales.

    D’ailleurs les palestiniens ont rendu hommage à notre pays en élisant le président Abdelmadjid Tebboune, Personnalité de l’Année 2020. Quant au Maroc, c’est le sionistan qui lui a rendu ses civilités et a donné le nom de Hassan 2 à une de ses rues, certainement pour services rendus, notamment pour sa scélérate trahison des pays arabes à la veille de la guerre des 6 jours, où le roi du Maroc avait placé des micros pour le Mossad durant la réunion des pays arabes à Casablanca. Cela leur coûtera la défaite.

    4) Le Maroc, un ami qui vous veut du bien

    Comme on aura pu le constater, l’histoire du Maroc est jalonnée par une succession de traîtrises, aussi loin que l’on porte le regard. Dès lors, quel accueil faut-il réserver à la proposition de Mohamed 6 de rouvrir la frontière ? Une ligne poreuse dans les années 90, où l’implication du Maroc est avérée aujourd’hui dans les événements de la décennie noire et dans le trafic de drogue. A ce propos, par quel mystère, quel lien logique le royaume, tout en prétendant placer la lutte contre la drogue au centre de ses priorités, en demeure-t-il le 1er exportateur mondial ?

    A l’évidence, la façade avenante que l’on a fabriquée pour le Maroc est en train de se fissurer de toute part et laisse paraître son vrai visage. Et l’Algérie n’est pas totalement étrangère à cette tombée de masque. En reprenant la place qui lui est due dans le continent, elle offre le contraste saisissant entre un Etat qui agit pour la paix et combat l’impérialisme et un pays qui contribue à déstabiliser d’autres nations aux côtés des impérialistes.

    C’est pourquoi la frontière entre nos deux pays est fermée et le restera probablement pour longtemps encore, car manifestement nous n’avons pas les mêmes valeurs.

    Miloud Boumaza

    La Patrie News, 05/08/2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Palestine, Israël, Mossad, Sahara Occidental, #Maroc #Algérie

  • «Prendre au sérieux les menaces contre l’Algérie»

    Ameur Mosbah, spécialiste des études stratégiques : «Prendre au sérieux les menaces contre l’Algérie»

    Les complots et les manœuvres ourdis contre l’Algérie sont une réalité irréfutable, affirme l’enseignant universitaire et spécialiste des études stratégiques et sécuritaires Ameur Mosbah.

    Pour cet expert les mises en garde réitérées par le chef d’état-major de l’ANP concernant les dangers qui nous guettent sont à prendre au sérieux. «Ces menaces sont une réalité et n’ont pas une invention fabriquée de toutes pièces», affirme-t-il sans ambages.

    L’escalade de la menace s’est confirmée, précise-t-il, lorsque le Maroc s’est clairement attaqué à l’Algérie en soutenant, au vu et au su de tous, le mouvement séparatiste MAK. Et bien avant en acceptant d’être l’allié d’Israël et de lui servir d’assise pour l’exécution de son plan visant à déstabiliser la région, ajoute-t-il.

    «L’alliance conclue récemment entre Israël et le Makhzen atteste d’une convergence de leurs intérêts dans la région et il faut s’attendre, dès lors, à des manœuvres hostiles contre l’Algérie. L’entité sioniste va user de sa grande expérience en matière de soutien des groupes séparatistes dans la gérions du Moyen-Orient, mais aussi en Afrique. On n’est pas sans savoir qu’Israël s’est allié à Khalifa Hafter pour phagocyter l’approche algérienne proposée dans le cadre du règlement du conflit libyen», analyse-t-il.

    Et pour faire barrage à toute cette campagne d’acharnement, le spécialiste estime qu’il faut mettre en place des approches de défense à la hauteur des enjeux géostratégiques et à même d’anticiper toute action subversive attentatoire à la sécurité nationale.

    Le peuple au cœur de la stratégie de défense

    Dans son discours, Chanegriha souligne le rôle du peuple devant être une soupape de sécurité face à la recrudescence des menaces qui pèsent lourdement sur la stabilité interne.

    Le professeur relève que l’implication du peuple, comme pivot dans la stratégie sécuritaire, reste l’approche la «plus efficace», car il est la cible principale des agendas des parties qui conspirent.

    «Il ne s’agit plus d’une confrontation militaire sur un champ de bataille, mais nous avons affaire à un ennemi qui agit selon une stratégie de destruction et d’infiltration de l’intérieur, en engageant une série d’actions de guerre psychologique», appuie-t-il. Cette stratégie indirecte est inspirée, poursuit l’analyste, de la conception d’une guerre latente du stratège chinois Sun Tzu.

    A ce titre, le professeur met l’accent sur un front interne «soudé et imperméable aux tentatives d’infiltration». En externe, il est question, voit-il, de renforcer le front à travers la reconfiguration des alliances et des relations de partenariat stratégiques avec les pays amis et voisins. Il cite la Tunisie qui peine à sortir de sa crise politique et la Libye au gouffre d’une guerre civile depuis 10 ans. Ces deux pays constituent, explique-t-il, la profondeur sociale et stratégique de l’Algérie, et toute instabilité au niveau des frontières est ou autres se répercute, ipso facto, sur la sécurité nationale. D’où l’impératif d’anticiper d’éventuels scénarios catastrophiques sur le plan sécuritaire, conclut l’analyste.


    A. Mehdid

    Horizons, Août 2021

    Etiquettes : Algérie, menaces, complots, Ameur Mosbah, Maroc, MAK, Kabylie, #Algérie #Maroc

  • EAU :  Abdelmoumene Ould Kaddour remis à l’Algérie

    EAU : Abdelmoumene Ould Kaddour remis à l’Algérie

    Selon Algérie1, qui cite la télévision publique des Emirats Arabes Unis, Abdelmoumene Ould Kaddour arrivera en Algérie dans les prochaines heures après la décision des autorités emiraties de remettre l’ancien PDG de Sonatrach.

    Abdelmoumene Ould Kaddour a été arrêté en mars par les autorités Emiraties qui ont pris, en juin, la décision de réponde au mandat d’arrêt international émis par les autorités algériennes.

    Ould Kaddour est poursuivie par la justice algérienne pour plusieurs affaires de corruption.

    Etiquettes : Algérie, Abdelmoumene Ould Kaddour, corruption, Sonatrach, #Algérie

  • Scandale Pegasus: « Nul n’est à l’abri de la cybercriminalité »

    “Le scandale d’espionnage israélo-marocain via le logiciel Pegasus est une preuve de plus que nul n’est à l’abri de la cybercriminalité dont les auteurs sont des individus ou des parties sans scrupules”.

    C’est ce qu’a indiqué, le ministre de la Communication, Amar Belhimer, dans un entretien accordé au journal électronique “Sirmanews”.

    En effet, Amar Belhimer, souligne que la lutte contre ce type de crimes figurait parmi les priorités de son programme d’action.

    “Pour ses décisions souveraines et ses positions de principe, mais aussi pour des considérations géostratégiques, l’Algérie est la plus exposée à ces attaques, en témoignent les rapports d’experts à l’instar de la société +Kaspersky+”, a-t-il ajouté.

    Il rappelle que “l’Algérie a occupé la 1ère place arabe et la 14ème mondiale sur la liste des pays les plus exposés à la cybercriminalité pour l’année 2018”. Affirmant, à ce titre que “plus de 80 sites étrangers mènent des campagnes de diffamation contre l’Algérie”.

    “Notre pays est conscient des défis imposés par le mauvais usage d’Internet, c’est pourquoi il veille à garantir la sécurité informatique relative à la vie des individus et l’intégrité des organes de l’Etat”. Et ce, par “la mise en place d’un contenu purement national et de lois idoines. Outre la création d’entreprises spécialisées”.

    Rappelant la création du premier centre de cybersécurité qui permet à plusieurs entreprises et organes de bénéficier de ses services à même de faire face aux cyber-attaques”, a poursuivi le ministre.

    Ennahar online, 04/08/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Israël, Espionnage, Pegasus, NSO Group #Algérie #Maroc

  • Paris appelle ses entreprises à cesser d’investir en Algérie

    Hacene Houicha

    Un document du ministère français des Affaires étrangères qui présente l’Algérie et ses capacités économiques, révèle un appel explicite de Paris à ses entreprises, qui a duré 5 ans, à ne pas investir en Algérie faute de conditions appropriées, selon sa revendication.

    Le document, qui comprenait des données et des statistiques sur l’Algérie de 2015 à 2019, remontant à 2020, était auparavant publié sur le site Internet du ministère français des Affaires étrangères dans la section consacrée à l’introduction des pays (une copie est à la disposition d’Echorouk), montrant un encadré contenant deux des réponses par oui ou par non, quant à savoir si l’Algérie fait partie de la liste des 40 Pays d’investissement prioritaire pour les entreprises françaises, et la réponse était avec un signe (X) sur la phrase (non), signifiant que l’Algérie ne fait pas partie de la liste des pays d’investissement prioritaires pour les entreprises françaises.

    Ce qui attire l’attention, c’est que le même document consacré au Maroc et à la Tunisie contient le (X) sur la réponse oui, signifiant que ces deux pays font partie de la liste des 40 pays à privilégier pour les investissements des entreprises françaises.

    Ce document montre un appel explicite de Paris pour que ses entreprises ne se rendent pas en Algérie et n’y investissent pas, car la réponse est venue après un examen de plusieurs indicateurs et données économiques liés à l’Algérie, comme le « Doing Business », arrangement de l’International Transparence, exportations françaises vers l’Algérie et ventes de l’Algérie vers la France et autres.

    Le même document, qui comprenait un appel explicite aux institutions françaises à ne pas investir en Algérie, provenait d’un organisme officiel représentant le gouvernement français, le ministère des Affaires étrangères, qui est censé fournir des données relatives à l’Algérie, au climat d’investissement et à d’autres détails, et que les entreprises françaises sont totalement libres d’investir ou de s’abstenir et de ne pas prendre une telle position.

    Au cours des dernières années, le Comité économique mixte algéro-français s’est tenu, au milieu des assurances et des appels français à davantage de coopération et de promotion des investissements, et la partie française a évoqué la présence d’environ 400 entreprises françaises en Algérie, et comptait environ 7 000 entreprises françaises exportant marchandises en Algérie.

    En revanche, plusieurs amendements apparaissent au même document publié en avril 2021, qui a été examiné par Echorouk, notamment en supprimant la question liée au pays s’il fait partie de la liste des 40 pays qui ont la priorité d’investissement pour les entreprises françaises.

    Cet amendement a probablement été causé soit par une protestation algérienne contre ce qui était indiqué dans le document, qui contredit explicitement le discours officiel concernant la coopération, le partenariat et l’investissement en Algérie, soit en raison des amendements qui ont été inclus dans le partenariat étranger en suspendant le 51 /49 règne dans plusieurs secteurs et ne le maintient que dans les domaines considérés comme stratégiques.

    Echourouk Online, 03/08/2021

    Etiquettes : France, Algérie, Maroc, Tunisie, investissement, #Algérie #France

  • Algérie-Maroc : Mohammed VI tente la carte de l’apaisement

    C’est un revirement diplomatique spectaculaire que vient d’opérer le roi du Maroc à l’égard de l’Algérie. Alors que la tension entre les deux pays a quasiment franchi le point non-retour ces derniers jours suite au dérapage dangereux de l’ambassadeur marocain à l’ONU, mais aussi d’espionnage d’Algériens par le Makhzen par voie du logiciel Israélien Pegasus, voici que Mohamed VI fait volte-face et tente de faire jouer la carte de l’apaisement en saisissant l’opportunité de son discours prononcé samedi, à l’occasion de la fête du Trône.

    Par Feriel Nourine

    Contre toute attente, Mohamed VI déplore la «tension» qui caractérise ces derniers temps les relations entre les deux pays. Dans ce sillage, il n’a pas manqué de réitérer son appel à rouvrir les frontières terrestres entre les deux pays.

    Dans son allocution qu’il adresse au peuple marocain chaque année en pareille circonstance depuis son intronisation il y a 22 ans, le souverain marocain a réservé de longs passages à destination de l’Algérie. «Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de le part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité de Maroc», a-t-il dit à ce propos.

    Il a prôné ce type de discours après avoir proposé d’«œuvrer de concert» avec l’Algérie et «sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

    Mohammed VI fait cette proposition en se disant non satisfait de l’état actuel des relations entre les deux pays, «car il ne sert en rien les intérêts respectifs de nos deux peuples» et «il est même jugé inacceptable par bon nombre de pays», se surprend-il à constater, avant d’inviter Abdelmadjid Tebboune «à faire prévaloir la sagesse» et «œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés entre les peuples des deux pays».

    Dans la même logique, il réitérera son appel à la réouverture des frontières entre les deux pays voisins, en tentant encore de rassurer contre tout risque de danger que provoquerait cette réouverture. Référence faite au trafic de cannabis, mais aussi à la normalisation opérée entre le Makhzen et l’entité sioniste.

    Des menaces qui n’empêchent pas pour autant le roi marocain d’estimer que «l’état normal des choses» entre l’Algérie et le Maroc est que les frontières «soient et demeurent ouvertes». Selon sa vision, «les raisons ayant conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées et n’ont plus raison d’être aujourd’hui».

    Pour rappel, la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc a été décidée par les autorités algériennes en 2014, en guise de riposte à la décision du Maroc d’imposer un visa d’entrer sur son territoire aux citoyens algériens.
    Ce visa a, par la suite, été supprimé, mais l’Algérie a décidé de maintenir ses frontières fermées, justifiant sa position par l’attitude agressive adoptée à son encontre par les autorités marocaines. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point, en mai dernier, Abdelamdjid Tebboune avait expliqué cette position. «On ne peut pas ouvrir les frontières avec un vis-à-vis qui vous agresse quotidiennement», avait-il déclaré, soulignant que «le Maroc a toujours été l’agresseur» et que «nous n’agressons jamais notre voisin.», mais que «nous riposterons si nous sommes attaqués».

    Un Maroc agresseur qui n’a pas cessé de l’être depuis, ni d’observer une trêve dans son offensive d’espérer de porter atteinte à l’image de l’Algérie. C’est pourquoi, l‘invitation à l’apaisement fraîchement lancée par Mohammed VI a tout d’une grosse surprise dans l’état actuel des relations entre les deux pays. Si le souverain marocain daigne enfin ouvrir les yeux sur la détérioration de ces relations, il n’hésite pas à se taire sur les paramètres qui en sont à l’origine. A l’exemple de la toute récente machination vainement orchestrée par le représentant du Makhzen à l’ONU qui a affiché publiquement le soutien de son pays à un prétendu «droit à l’autodétermination du peuple Kabyle».

    Une vile manœuvre suivie quelques jours après par l’éclatement du scandale d’espionnage opéré par les services marocains sur des Algériens en recourant aux prestations du logiciel Pegasus commercialisé par le groupe israélien NSO.

    La question qui se pose aujourd’hui concerne en premier lieu le pourquoi de cette sortie du roi du Maroc, considérée comme tardive après la combine que s’est autorisée son ambassadeur à New-York, et qui a poussé Alger à rappeler son ambassadeur à Rabat après n’avoir constaté aucune réaction sur ce dossier en provenance des autorités marocaines.

    Mohammed VI tente-t-il donc de rectifier le tir et d’essayer de sauver ce qui peut être encore sauvé dans ses relations avec l’Algérie ? Si c’est le cas, on voit bien qu’il prend le soin diplomatique de choisir ses mots et ses phrases pour déculpabiliser le Makhzen dans cette affaire de tension dangereuse entre les deux pays.

    Reporters, 02/08/2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Mohammed VI, Frontières, Israël, #Maroc #Algérie