Catégorie : Algérie

  • Boughali : «Le Maroc a franchi toutes les lignes rouges»

    Maroc, Algérie, Ibrahim Boughali,

    «L’Algérie demeurera unie et apte à riposter à toute hostilité», a affirmé, ce lundi, Ibrahim Boughali, président de la Chambre basse lors d’une séance plénière consacrée à la clôture de la session législative ordinaire 2020-2021.

    Devant le Premier ministre, Aimene Benabderrahmene, le président du Conseil de la nation, Saleh Goudjil, et des membres de l’exécutif, le troisième homme du pays prononcera un discours fort en connotations politiques. Il profitera de l’occasion pour inciter les représentants de la nation à la «mobilisation» en collaboration avec les autres institutions de l’Etat afin de consacrer le développement escompté par le peuple et que le chef de l’Etat a enclenché depuis son élection à la tête du pays.

    De son avis, « l’acharnement sur notre unité n’est plus un secret». Preuve en est, poursuit-il, «les provocations orchestrées dernièrement par le régime marocain ayant transgressé les us et règles internationales et franchi toutes les lignes rouges». Analysant cette nouvelle donne politique, Boughali pense que «le Maroc a échoué à contenir ses crises internes et il n’a pas trouvé mieux que de jeter son dévolu sur l’Algérie pour détourner l’attention sur les véritables questions qui concernent sa région».

    «À travers ses hostilités insensées, il tente d’assimiler les droits du peuple sahraoui qui lutte pour retrouver sa liberté avec des causes fomentées qu’il suscite par la propagande et le soutien à des organisations terroristes séparatistes dont le but est de perturber la stabilité du pays et de créer une anarchie dans toute la région avec la complicité flagrante de forces ennemies enviant l’Algérie pour sa cohésion et sa sécurité. Un acquis qui est intervenu après un soulèvement populaire qui a corrigé le processus et a rendu la parole au peuple pour choisir librement ses représentants», explique le président de l’Assemblée comme pour dire que les ambitions marocaines sont bel et bien démasquées.

    «Le colonisateur veut revenir sous d’autres formes»

    Pour faire face à ces menaces multiformes, Boughali a recommandé d’agir comme «un seul homme» précisant que le pays a besoin de tous ses enfants pour s’affranchir de la situation actuelle marquée par une crise sanitaire sans précédent qui continue de sévir et de menacer le développement économique. Ce qui engendre, d’après lui, de multiples problèmes sociaux et que «les représentants du peuple doivent prendre à bras le corps en ouvrant des canaux de dialogue avec toutes les catégories de la société en impliquant les acteurs du mouvement associatif». Ila insisté à stimuler le sens du patriotisme et une prise de conscience notamment à propos des «dangers qui ciblent la nation».

    D’un ton plus ferme encore, Boughali rappelle que notre unité nationale est l’œuvre de nombreux sacrifices de martyrs tombés au champ d’honneur contre «un colonisateur qui ambitionne de revenir sous d’autres formes et couleurs pour attiser la fitna en utilisant ses agents sur le plan interne et externe». Plus virulent encore, Boughali a affirmé que «ce colonisateur demeure idiot étant donné qu’il n’a pas retenu la leçon et n’est pas conscient du génie du peuple algérien et de la capacité de toute la région à affronter toutes les menaces». Il a précisé que «tout le monde doit se sentir concerné par l’affrontement des soucis qui ciblent le pays depuis deux décennies». «Nous avons assez de courage et de sagesse pour mener à bien cette mission et ce, en s’inspirant des programmes ambitieux et rationnels du président de la République. Ce qui nous procure une capacité à dépasser toutes les crises quelle que soit leur ampleur. L’Algérie enfante des hommes intègres et elle s’apprête à corriger toutes les démarches loin du faux populisme. L’action a été enclenchée à travers un processus politique clair et transparent qui mise notamment sur le traitement des questions économiques et sociales loin de la politique de la fuite en avant», a-t-il précisé, avant d’insister sur la nécessaire implication de la communauté établie à l’étranger dans la voie qu’a empruntée la nouvelle Algérie.

    En guise de conclusion, Boughali a rappelé l’engagement de l’Etat à défendre les causes justes, notamment la question palestinienne et sahraouie, et précise, à ce titre, que l’approche algérienne est «juste» et a pour ambition de rapprocher également les fractions libyennes dans le cadre d’une réconciliation et d’un dialogue démocratique. Il a félicité, au final, les membres du gouvernement en affirmant qu’il est «convaincu qu’ils seront à la hauteur des attentes et de la confiance placée en eux».

    Karima Alloun

    Horizons, 26/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, espionnage, Ibrahim Boughali,

  • France-Algérie: archives, sort des disparus, mémoire…

    France-Algérie: archives, sort des disparus, mémoire…

    Alors que les Algériens poussent la France à ouvrir ses archives coloniales, la famille d’un homme disparu depuis longtemps attend des réponses.

    ALGER – Au moment de son arrestation, Slimane Asselah n’a laissé derrière lui qu’une valise rectangulaire marron. À l’intérieur se trouvaient un costume à carreaux gris, deux brosses à cheveux, divers documents administratifs et une photo d’identité montrant son visage pensif.

    Pendant des décennies, ces quelques effets personnels ont offert aux enfants d’Asselah, Rachid et Samia, un rare aperçu de la vie de leur père. Les jumeaux avaient à peine deux ans en 1957 lorsque les troupes françaises ont capturé Asselah, alors âgé de 33 ans, dans le cabinet médical où il travaillait dans la casbah d’Alger. Il n’est jamais rentré chez lui.

    Dans les années qui ont suivi, sa famille a lancé un appel pour obtenir des informations sur son sort, mais en vain. Plus récemment, un historien a découvert en France une enquête vieille de plusieurs décennies sur son cas, mais elle n’a pas révélé son sort.

    Les Asselahs pensent que certaines réponses pourraient se trouver dans les archives conservées en France, et la semaine dernière, les législateurs français ont adopté une loi controversée qui, selon les responsables gouvernementaux, facilitera l’accès à certaines archives. Les familles de milliers d’Algériens qui ont disparu pendant la guerre d’indépendance espèrent que ce type de mouvement pourrait leur offrir une lueur d’espoir.

    Après que le gouvernement du président Emmanuel Macron a récemment pris des mesures pour reconnaître plus complètement les abus commis par la France pendant le conflit colonial, les Asselahs sont impatients d’en savoir plus sur l’affaire qui hante leur famille depuis des générations.

    « C’est ce que nous voulons savoir : Qu’ont-ils fait de son corps ? » Rachid a déclaré lors d’une récente interview dans la maison de sa famille dans la capitale algérienne. « L’ont-ils assassiné ? L’ont-ils jeté à la mer ? »

    Un responsable français a déclaré que le gouvernement a « mis en place des outils tels qu’un guide numérique sur les disparus, en français, anglais et arabe, pour faciliter les recherches des familles qui peuvent ensuite demander des copies de documents par une simple lettre écrite. »

    Mais certains historiens affirment que la nouvelle législation pourrait en fait resserrer l’accès à certains documents d’archives, dont certains liés à la guerre d’indépendance algérienne. « Nous ne gagnons pas de terrain ici », a déclaré Malika Rahal, une historienne basée en France qui co-dirige 1000autres.org, un projet qui a recueilli des informations sur les disparus d’Algérie, dont Asselah.

    Les chercheurs soulignent également que la navigation dans ces immenses archives est difficile, même pour les historiens professionnels, et que, malgré les espoirs de nombreuses familles, il est peu probable qu’elles contiennent des révélations majeures sur des cas spécifiques. Selon plusieurs experts, les fonctionnaires français n’ont probablement pas enregistré régulièrement des preuves d’événements tels que des exécutions extrajudiciaires, par exemple.

    Si de tels enregistrements existent quelque part, ils peuvent se trouver dans les notes privées d’anciens responsables militaires, et pas nécessairement dans des archives officielles – ce qui rend ces documents très difficiles à obtenir.

    Néanmoins, « on ne peut pas exclure le miracle » que quelque chose apparaisse dans les archives, a déclaré Rahal. L’alternance « entre l’espoir et le désespoir », dit-elle, « fait partie de la condition d’avoir une disparition forcée dans sa famille ».

    Reconnaissance officielle

    En mars, Macron a rencontré les petits-enfants d’Ali Boumendjel, éminent avocat et indépendantiste algérien, et a reconnu qu’il avait été « torturé puis tué » par les troupes françaises en 1957. Les autorités françaises ont longtemps prétendu qu’il s’était suicidé.

    La déclaration de Macron sur Boumendjel – associée à un récent rapport très médiatisé qu’il a commandé sur l’Algérie – a contribué à donner le sentiment que la France pourrait enfin être prête à affronter sa conduite dans la guerre d’Algérie.

    Mais beaucoup de ceux qui ont disparu pendant le conflit étaient beaucoup moins connus que Boumendjel et leurs cas moins célèbres, comme Asselah.

    Il est né en janvier 1924 dans un village situé à environ 85 miles d’Alger. Son père a vendu des terres appartenant à la famille pour payer son éducation, a dit Rachid, et Asselah a finalement déménagé à Alger, où il a obtenu un diplôme en médecine. Asselah a été l’élève du célèbre psychiatre et philosophe politique martiniquais Frantz Fanon, et ses recherches universitaires ont porté sur les rêves.

    En 1954, l’année où la guerre éclate, il épouse sa cousine Baya. Elle a donné naissance aux jumeaux l’année suivante.

    Alors que les révolutionnaires algériens s’éteignent, l’emblématique poseur de bombes du Milk Bar regarde en arrière sans regret.

    Asselah avait été politiquement actif dans les années d’avant-guerre et, une fois le conflit déclenché, il a commencé à soigner discrètement les membres blessés de la branche armée du mouvement indépendantiste, le Front de libération nationale (FLN), selon le récit de sa famille.

    Au début de 1957, alors qu’il transportait un militant du FLN blessé à l’arrière d’une voiture, selon sa famille, il a vu des gendarmes français installer un barrage devant lui. La voiture les a dépassés, mais les militaires français ont par la suite établi un lien entre lui et l’incident. Il est devenu l’un des nombreux Algériens arrêtés dans la capitale pendant la période brutale connue sous le nom de « bataille d’Alger ». Selon sa famille, il a été enregistré à un moment donné comme ayant été libéré, mais il n’est jamais réapparu.

    Un destin non résolu

    Le mystère entourant le sort de leur père a jeté une ombre sur l’éducation des jumeaux, ont-ils dit. Leur mère a connu des difficultés financières alors qu’elle vivait avec leur grand-père. Finalement, après qu’Asselah a été déclarée morte, elle s’est remariée. Mais elle n’a jamais pu tourner la page dans cette affaire.

    « Le problème, c’est que nous ne l’avons jamais enterré », a déclaré Rachid. « Nous n’avons pas pu faire le deuil de sa mort ».

    Des années après sa disparition, leur mère a croisé le chemin d’une infirmière qui avait travaillé dans le même cabinet médical que son mari. L’infirmière a inopinément rendu sa valise marron à la famille, expliquant qu’elle l’avait gardée après son arrestation.

    Lorsqu’ils l’ont ouverte, son odeur s’est répandue et ils ont trié ses affaires en pleurant. « C’est tout ce que nous avons gardé », a dit Rachid à propos des objets contenus dans la valise. « Il n’y avait rien d’autre. »

    Les deux enfants sont devenus médecins, « voulant suivre son chemin », dit Samia. Lorsque la femme de Rachid a finalement donné naissance à un fils, ils l’ont appelé Slimane, en l’honneur de son grand-père disparu.

    Bien que des décennies se soient écoulées depuis l’arrestation de leur père, les Asselahs, comme de nombreux Algériens dont les proches ont disparu pendant la guerre, restent troublés. Jusqu’à présent, Macron n’a reconnu la responsabilité française que pour les décès de Boumendjel et de Maurice Audin, un mathématicien et figure indépendantiste qui a été torturé et a disparu en 1957.

    Dans la perspective d’une élection nationale l’année prochaine en France, « Macron n’a aucun intérêt à aller très loin » dans le traitement de la conduite française en Algérie, a déclaré Fabrice Riceputi, l’historien qui co-dirige 1000autres.org avec Rahal et a découvert l’ancienne enquête sur le cas d’Asselah. Revenir sur les abus de l’époque coloniale reste très sensible en France et le sujet a déjà irrité les opposants politiques de Macron.

    Reconnaître la responsabilité de la mort de Boumendjel était « un bon pas dans la bonne direction, mais vraiment un tout petit pas », a déclaré Riceputi.

    Il a offert peu de satisfaction aux Algériens, qui considèrent largement le conflit comme « vécu collectivement », a déclaré Natalya Vince, qui enseigne les études nord-africaines et françaises à l’Université de Portsmouth en Angleterre. « Il y a des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont disparu et dont personne n’a plus jamais entendu parler », a-t-elle ajouté.

    Rachid a déclaré qu’il voulait que « tous les Algériens disparus … soient reconnus ».

    Dans sa famille, le sort non résolu de leur père signifie vivre avec un sentiment constant de malaise, a déclaré Rachid.

    « Nous sommes toujours en train d’attendre quelque chose. . . . Attendre une révélation, attendre la vérité », dit-il. « Ce qu’est devenu notre père. . . . Y a-t-il un endroit où il est enterré ? On ne le sait pas. Et c’est là le problème. »

    The Washington Post, 25/07/2021

    Etiquettes : Algérie, France, colonisation, archives coloniales, mémoire,

  • Algérie : Ce que pensent les Annabis de la future APN

    Crédibilité de la future APN : Ce qu’en pensent les Annabis

    Par : M. Rahmani

    La future APN que se disputent des centaines de candidats, chacun voulant arracher son siège pour pouvoir en faire partie et ainsi, apporter sa contribution quant aux débats qui ne manqueront pas d’être soulevés et aux lois qui seront votées par la chambre basse du Parlement, n’est pas un sujet sur lequel s’accordent les citoyens et soulève des questionnements.

    Les prétendants

    Chaque prétendant veut conquérir l’électorat mettant en avant ses compétences, ses qualités et son expérience pour se présenter comme étant le meilleur candidat qui puisse porter la voix de ses électeurs dans les hautes sphères du pouvoir. On fait tout pour plaire, on fait des promesses et on fait miroiter à ses ouailles un avenir mirobolant que seul son parti ou sa liste peut réaliser, si l’on vote pour lui. Tout est donc bon pour convaincre le citoyen quitte à faire des promesses qu’on ne pourra jamais tenir, même si on est sincère et vraiment animé de bonnes intentions.

    L’image renvoyée par les précédentes assemblées

    Si certains électeurs sont enclins à y croire et ont foi en ces promesses et discours, ou encore animés par quelque intérêt qu’ils comptent réaliser grâce à tel ou tel candidat qu’ils soutiennent et en font la promotion, la majorité n’y croit pas du tout et ne pense pas que la future APN pourrait régler les problèmes accumulés depuis des décennies et que les précédentes APN ont ignorés, poursuivant une fuite en avant qui a failli mener le pays à la banqueroute.

    L’image renvoyée par les assemblées précédentes n’est guère reluisante pour ne pas dire mauvaise car les députés n’avaient pas vraiment représenté les citoyens qui les ont élus et se sont contentés d’approuver sans aucune forme d’opposition ou semblant d’opposition des projets de lois qui n’ont pas toujours servi le pays mais qui ont plutôt renforcé le pouvoir de certains et contribué fortement à l’enrichissement illicite d’autres.

    Absence d’enthousiasme

    A Annaba, les citoyens ne sont pas très enthousiastes pour ces législatives et rien qu’à voir le déroulement de la campagne électorale on en déduit une désaffection et un désintérêt sans précédents. Une situation qui a poussé partis et indépendants à faire la cour à cet électorat blasé et effarouché et qu’on ne peut plus manipuler ou endormir avec les discours d’antan.

    Propos de citoyens

    Dans les milieux populaires, ces élections ne régleront rien et la future APN sera comme les précédentes « Ça sera la même chose qu’avant, nous dit Si Ahmed, un vieil habitant de la Cité Auzas, on va juste changer les personnages sans plus, ils auront un salaire mirobolant, des avantages et ils voteront tout ce que le pouvoir actuel voudra, comme au temps de Bouteflika. »

    Pour El Hadi, enseignant du secondaire, cette APN n’apportera rien de nouveau : « Je ne crois pas personnellement que ces candidats qui se bousculent veulent vraiment servir la communauté et le pays, ils sont attirés par les avantages inhérents à la fonction avec un salaire 8 ou 10 fois supérieur à celui qu’ils perçoivent en exerçant leur profession. Ces candidats qui se sont présentés à ces législatives ne sont pas animés par un idéal politique, une idéologie ou une vision politique à même de changer les choses, ces gens, pour la plupart, sont apolitiques et ne connaissent même pas le fonctionnement de l’APN. Ils ont été influencés par le faste et le pouvoir des membres des précédentes assemblées et veulent à leur tour en profiter. » nous confia-t-il sur un ton ironique.

    Pour d’autres, c’est plutôt les législatives de la dernière chance, ils y voient le seul moyen à même de changer les choses. « C’est la première fois à Annaba que le nombre des listes d’indépendants dépasse celles des partis politiques, la plupart des candidats sont jeunes et universitaires, même si l’expérience leur manque, ils peuvent s’en sortir car instruits et ont cette capacité de discernement et d’analyse qui peuvent les aider dans leurs fonctions. C’est du sang neuf qui n’a pas été pollué par les affaires et les influences et je pense que la future APN ne sera pas comme les autres, ce sera une assemblée où un gouvernement élu et une opposition auront leurs places. Ce qui nous change des votes à main levée où tous ou presque ne font qu’approuver et disparaître pour aller traiter leurs affaires. » a répliqué Sid Ali, jeune universitaire rencontré sur la place Alexis Lambert.

    Le Provincial

    Etiquettes : Algérie, Annaba, APN, élections législatives,

  • Algérie – Le Maroc, Israël, la France et nous

    Le Maroc, Israël, la France et nous – C’était l’Aïd – Un bac explosif – Les JO sont les JO

    par Slimane Laouari

    La semaine a été horrible. On connaissait la nature exceptionnelle des relations entre le Maroc et Israël mais on ne savait pas que leurs prolongements belliqueux pouvaient aller aussi loin. Surtout pas jusqu’à compromettre leurs propres intérêts, en s’attaquant à un allié stratégique comme la France.

    S’agissant de l’Algérie, ce n’est pas vraiment une surprise, les entreprises de malveillance envers notre pays étant quasiment une «tradition», sinon une seconde nature. On ne va pas revenir sur les faits que tout le monde connaît maintenant et qui tiennent dans l’acquisition du logiciel Pegasus par les services du royaume marocain auprès de leurs amis israéliens, puis son utilisation à des fins d’espionnage contre l’Algérie et la France. Voyons plutôt le premier geste de défense de nos voisins de l’Ouest après ces révélations.

    En déposant plainte contre le consortium international Forbidden Stories et l’organisation Amnesty International, l’État marocain adopte la bonne vieille formule «la meilleure défense, c’est l’attaque». En parlant d’un «procès d’intention médiatique, infondé et visiblement créé de toute pièce pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France», l’avocat Olivier Baratelli, à l’évidence briefé pour sa ligne de défense, a tenté de réparer ce qui est encore réparable avec la France. Par contre, on aura remarqué qu’il n’a pas parlé de l’Algérie, un pays envers qui l’agression est manifestement assumée. On le savait.

    La semaine a été terrible. C’était l’Aïd, on ne pouvait rien contre la marche victorieuse du calendrier que personne ne peut arrêter mais parler de « fête » dans les conditions qui prévalaient dans le pays a quelque chose d’indécent, même si la vie doit continuer.

    Des morts, beaucoup de morts, le nombre de contaminations qui explose, des hôpitaux saturés, l’oxygène qui manque et la vaccination problématique. Allez vous «éclater» avec tout ça ! Il y a pire ou plutôt… mieux : ceux qui ont «fait la fête» ont été des… brebis galeuses au sens le moins sympathique de la formule. Non seulement parce qu’ils avaient le cœur à festoyer quand d’autres enterrent leurs morts ou angoissent pour leurs malades mais ils constituaient des foyers d’infection qui peuvent aggraver une situation déjà très inquiétante. C’était quand, c’était quoi l’Aïd déjà ?
    La semaine a été plus ou moins pénible. Le bac, les résultats du bac et les heureux reçus méritent mieux que ce boucan d’enfer dans un pays qui n’en a pas besoin. Il fait chaud, terriblement chaud, il n’y a pas d’eau et les morts ne se comptent plus. Alors pourquoi ce boucan d’enfer, s’il vous plaît ? N’y a-t-il pas d’autres façons plus élégantes et plus douces de vivre son bonheur que ces concerts de pétards et de feux d’artifice à l’heure de la sieste ? Le bac reste le bac, on sait mais… quand même !

    La semaine a été pénible. Les Jeux olympiques n’ont été inaugurés qu’hier mais ça a commencé à jaser chez nous bien avant. D’abord avec ce coup de gueule de Ammar Benyekhlef, médaillé olympique et entraîneur de l’équipe nationale de judo dont la sélection a été abandonnée à Tikjda, sans aucun signe d’attention des instances sportives, le COA et le ministère des Sports notamment. Et puis ces éternelles éliminations sans livrer bataille de nos athlètes qui ont le malheur de «tomber» contre des adversaires israéliens. On peut être pour ce boycott de principe, on peut être contre mais il faudra en parler un jour, non ?

    S. L.

    Le Soir d’Algérie, 24/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, France,

  • L’Algérie envisage de rompre avec le Maroc

    Suite aux attaques Marocaines contre l’Algérie – L’option de la rupture des relations diplomatiques envisagée

    Les attaques marocaines contre l’Algérie, qui sont allées crescendo, risquent fort de pousser Alger à une réaction extrême.

    Pour l’heure la riposte d’Alger à ces attaques semble s’inscrire dans une stratégie qui ira en se durcissant et tendant notamment à prouver à la communauté internationale que le voisin de l’Ouest a effectivement dépassé toutes les lignes rouges. Selon de nombreux observateurs l’Algérie est en train de se préparer à la rupture totale de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Une option loin d’être une simple vue de l’esprit tant de nombreux signes laissent clairement envisager cette perspective. D’ailleurs dans le communiqué rendu public jeudi par le ministère des Affaires étrangères cette option semble bel et bien figurer en filigrane.

    « Cette pratique illégale, malvenue et dangereuse, met en péril le climat de confiance qui doit présider aux échanges et interactions entre les responsables et représentants des États » note en effet le communiqué en réaction à l’utilisation par le Maroc du logiciel d’espionnage « Pegasus » contre des responsables et citoyens algériens. « étant directement concernée par ces attaques, l’Algérie se réserve le droit de mettre en oeuvre sa stratégie de riposte et se tient prête à participer à tout effortinternational destiné à établir collectivement les faits et à faire la lumière sur la matérialité et l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales, ainsi que la sécurité humaine », souligne encore le communiqué.

    « L’Algérie se réserve le droit de mettre en oeuvre sa stratégie de riposte » est effectivement une phrase qui a retenu l’attention de tous les observateurs. L’option de la rupture des relations diplomatiques avec cet encombrant pays voisin est donc plus que jamais d’actualité. L’opinion publique nationale soutiendra cette décision si elle venait à être prise par les autorités algériennes.

    En attestent les débats enflammés sur les réseaux sociaux ainsi que les réactions d’une partie de la classe politique et des analystes. « Nous ne gagnons rien du tout avec ce pays » s’exclame avec véhémence un enseignant universitaire qui est favorable à une décision extrême. « Ce pays ne cesse de nuire à l’Algérie » a réagi à son tour l’avocat Farouk Ksentini sur une chaîne de télévision. Lui aussi a plaidé en faveur de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Sur les réseaux sociaux on ne met pas de gants pour qualifier l’attitude du Maroc, ce d’autant que ce pays a multiplié les attaques contre l’Algérie et ne veut nullement s’arrêter de porter atteinte à son voisin de l’Est.

    En effet avant cette gravissime affaire d’espionnage le Maroc s’est illustré par un grave faux-pas montrant ainsi son hostilité à l’Algérie. Les propos de l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilal, sont en vérité une véritable déclaration de guerre. Lors de la réunion des pays non alignés les 13 et 14 juillet, ce dernier avait appelé à « l’indépendance du peuple kabyle » en Algérie.

    C’est dire combien le Maroc a « dévoilé » son véritable visage en foulant au sol toutes les ratiques et us diplomatiques.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 26/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Kabylie, espionnage, Pegasus,

  • ASL Airlines : Programme des vols Algérie-France en août

    Selon le site Algérie Expat, la compagnie aérienne ASL Airlines a décidé de prolonger son programme de vols spéciaux depuis l’Algérie vers la France. Jusqu’à la fin du mois d’août, plusieurs vols au départ de l’Algérie à destination de Paris – Roissy Charles de Gaulle et Lyon-Saint-Exupéry en France sont disponibles.

    Algérie Expat rappelle que « les vols spéciaux de la compagnie aérienne ASL Airlines sont réservés uniquement aux ressortissants et résidents français ou porteurs d’un visa D pour études, ainsi que des détenteurs de visas C ayant comme motif le regroupement familial ou installation en France ».

    La même source précise que « sur son site officiel , ASL Airlines a entamé la vente des billets pour les vols spéciaux entre l’Algérie et la France. Au total, les voyageurs auront le choix entre 39 dates pour des vols qui auront lieu sur les trajets suivants : Alger-Paris CDG (21 dates), Alger-Lyon (14 dates), Annaba-Paris CDG (2 dates) et Bejaïa-Paris CDG (2 dates) ».

    « Concernant les prix des billets, la même compagnie a décidé d’appliquer des tarifs qui varient entre 230 et 340 euros. Les étudiants algériens pourront, néanmoins, bénéficier d’une réduction spéciale. « Sur présentation d’un visa d’étudiant, et pour tous les vols de retour spéciaux mis en place par la compagnie au départ de l’Algérie vers la France, les étudiants bénéficieront d’une réduction de 15% sur le tarif hors taxes disponible au moment de l’achat du billet », a expliqué ASL Airlines sur son site web » ahoute-t-on.

    Voici le programme complet de la compagnie ASL Airlines jusqu’au 31 août avec les horaires et les prix des vols spéciaux programmés :

    Etiquettes : Algérie, France, vols, ASL Airlines, août 2021, voyage, visa C, regroupement familial, études, visa D,

  • La provocation du Maroc engendre une «union sacrée» en Algérie

    La dernière provocation en date du Makhzen marocain par la voix de son représentant aux Nations Unies qui a osé parler du droit à l’autodétermination du « peuple kabyle » a été accueillie comme c’était prévisible par une levée de boucliers de la part de l’ensemble des forces politiques et syndicales en Algérie. Fait remarquable, la réaction n’est pas venue seulement des partis traditionnels et des organisations syndicales et patronales à la botte du pouvoir. Les partis d’opposition et les syndicats contestataires n’ont pas hésité de leur côté à condamner fermement la sortie du diplomate marocain.

    Dans un communiqué signé par le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, Le FFS a condamné la distribution par la représentation du royaume marocain près l’ONU aux pays membres du Mouvement des Non-Alignés, d’une note à caractère provocateur odieux, dont la teneur n’est que mensonge et calomnie, dans une tentative désespérée d’attenter à notre chère patrie et de semer la division au sein de notre vaillant peuple uni ». « Cet acte abject, loin des sentiments de fraternité, d’estime et d’amitié que se vouent les deux peuples algérien et marocain et loin des principes même de la diplomatie, est un dérapage dangereux et un acte irréfléchi », souligne le FFS qui affirme que « l’indépendance et l’intégrité du territoire algérien sacré, arrachées au prix de lourds sacrifices et de tant de caravanes de chouhada, constituent une ligne rouge qu’il n’est permis à personne de franchir quel qu’en soit le prétexte ».

    De son côté, le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), d’habitude très virulent à l’égard du pouvoir, n’a pas hésité à condamner « les provocations systématiques continues » du Makhzen, affirmant que ces pratiques « honteuses et récurrentes » s’inscrivent dans le cadre d’une « série de forfaitures » auxquelles nous a habituées le Maroc. Dans un communiqué rendu public, le SNAPAP s’est fortement indigné contre les provocations « systématiques et continues du Makhzen à travers la note distribuée par la représentation marocaine aux pays membres du Mouvement des Non-Alignés et par laquelle il soutient un mouvement classé terroriste par l’Etat algérien et qui appelle à la séparation d’une partie intégrante de notre territoire national ».

    Ces pratiques marocaines « honteuses et récurrentes » et qui « ne reflètent en aucun cas les liens de fraternité entre les deux peuples, s’inscrivent dans une « série de forfaitures » auxquelles nous a habituées le régime marocain, a précisé le SNAPAP, soulignant que « le Makhzen s’acharne, aujourd’hui, contre l’unité et l’identité du peuple algérien qui demeure conscient de ce qui se trame contre lui par les ennemis de l’Algérie déterminée à barrer la route à ces derniers grâce à ses enfants dignes et loyaux », a rappelé le Syndicat dans son document. Ces manœuvres fomentées par certaines parties et visant, depuis des années, à saper l’unité et la stabilité de notre pays n’auront aucune influence sur le peuple algérien vaillant et uni dans toutes ses composantes nationales, qui a choisi d’emprunter, en toute liberté, la voie des institutions constitutionnelles et d’aller de l’avant pour tourner la page et édifier une Algérie nouvelle », a poursuivi le SNAPAP.

    Certes, la réaction du FFS et du SNAPAP est venue avec un retard de plusieurs jours tout à fait incompréhensible. Mais comme on dit en pareilles circonstances, mieux vaut tard que jamais. Pour les observateurs, l’ « union sacrée » engendrée par la provocation du Makhzen démontre une fois de plus que les Algériens, par delà leur opposition sur des questions de politique intérieure, savent faire front uni quand il s’agit de l’intégrité de l’Algérie. Cependant, ces mêmes observateurs ne peuvent pas s’empêcher de reconnaître que le pouvoir a bien profité de cette crise diplomatique pour détourner l’attention de l’opinion publique algérienne des problèmes récurrents qui ont conduit les Algériens à se soulever dans plusieurs wilayas à l’instar de ce qui s’est passé dans les wilayas du sud du pays. Par ailleurs, la crise avec le Makhzen a sans doute poussé les clans en lutte au sommet de l’Etat à mettre provisoirement de côté leurs différends pour se consacrer à ce nouveau défi diplomatique et sécuritaire.

    Dans ces conditions, la lutte des Algériens en vue d’imposer des réformes de structure à la hauteur des attentes populaires sera plus difficile dans la mesure où parmi les forces qui étalent aujourd’hui ostensiblemen leur « patriotisme », il y en a certaines qui ne voient dans l’Etat algérien qu’une vache à lait pour leurs nombreux cousins infiltrés au sein de l’Administration et dans les entreprises publiques.

    Mustapha Senhadji

    Algérie solidaire, 21/07/2021

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  • RSF trahit l’animosité des français envers l’Algérie

    RSF trahit l’animosité des français envers l’Algérie

    ELLE SE FAIT LE CHANTRE DE LA DÉFENSE SÉLECTIVE DES DROITS DE L’HOMME : RSF, la voix de son maître

    L’ONG Reporters sans frontières (RSF) s’est rétractée en publiant vendredi un erratum pour affirmer, à propos des indues accusations portées contre l’Algérie portant une prétendue utilisation du logiciel israélien Pegasus à des fins d’espionnage. « Dans un premier temps, nous avons fait figurer l’Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée », a-t-elle indiqué dans son communiqué.

    Ce mea-culpa de cette ONG n’a pas empêché l’Algérie de déposer une plainte officielle pour diffamation auprès des instances judiciaires françaises à l’encontre de RSF qui se prête à un jeu malsain, depuis des années en diffusant des informations erronées et tendancieuses sur notre pays.

    Il faut revenir à l’histoire de cette organisation française créée en 1985 avec comme objectifs et principes de protéger le travail des journalistes et le droit à l’information. Son activisme a fait d’elle une organisation qui a dévié de ses principes fondateurs. Aujourd’hui, elle a quitté la défense du travail des journalistes et le droit à l’information pour s’intéresser aux droits de l’Homme. Cette mutation aurait été louable si elle ne s’est pas transformée en moyen pour verser dans la désinformation et le mensonge. Des pays où les droits de l’Homme sont bafoués ne sont pas cités dans les rapports de cette ONG. Les atteintes aux droits de l’Homme sont la marque déposée du Makhzen et d’Israël mais cela n’a pas empêché RSF d’omettre de les épingler dans ses différents rapports.

    Lors de la décennie noire, RSF s’était rapprochée des médias algériens pour tenter de les soutenir dans la résistance au terrorisme. L’initiative était de prime abord fort louable, mais cachait, au fond, une volonté de Robert Menard, son président durant les années quatre-vingt-dix, de s’immiscer dans les affaires algériennes et pire encore de soutenir la fameuse campagne du «Qui tue qui», qui avait servi la gauche française qui était au pouvoir à cette époque de faire campagne pour des solutions à la crise que vivait l’Algérie, dictées de capitales occidentales et surtout destinées à renvoyer, dos à dos, les services de sécurité et les hordes terroristes.

    À cette époque, j’avais fait partie d’une délégation de journalistes algériens invités par cette ONG pour présenter des exposés, au niveau de certaines rédactions françaises, sur la situation en Algérie. RSF voulait nous imposer le contenu de nos exposés et voulait nous imposer ses points de vue, une attitude que nous avions dénoncée à cette époque.

    Nous avions présenté la situation que vivaient les Algériens massacrés par les hordes terroristes et surtout salué le rôle des services de sécurité qui avaient payé un lourd tribut pour que l’Algérie ne sombre pas dans le chaos.
    Robert Menard que j’avais rencontré dans son bureau avant mon retour en Algérie m’avait reproché « l’effronterie » des membres de la délégation dont Nacera Benali, Mohamed Djenane ou encore Farid Aït Saâda. Il m’avait surtout fait part de son courroux lui qui pensait qu’on allait vêtir le costume de défenseurs des thèses de RSF et des partisans du « Qui tue qui ».

    Les errements de cette organisation ne s’arrêtent pas à sa vision tronquée de la situation en Algérie. Là où elle est passée, elle a travesti la vérité et servi les intérêts de castes et de puissances occidentales. Durant les années quatre-vingt-dix, au motif de se ranger du côté des résistants Bosniaques qui résistaient au génocide des populations musulmanes, par les serbes de Milosevic, elle avait acheminé des espions et du matériel envoyé dans la région par l’armée française.

    La suite sera encore plus croustillante puisque, après avoir quitté la présidence de RSF, Robert Menard a annoncé son ralliement au Front national, et se retrouve aujourd’hui maire de Toulon sous la casquette du Rassemblement national de la famille Le Pen. C’est dire que cette organisation a toujours fait du lobbying pour les puissances occidentales, opté pour une défense sélective des droits de l’Homme, fermé l’œil quand on le lui ordonne et versé dans des actions de désinformation quand on lui lâche la bride.

    La réaction officielle de l’Algérie a poussé cette ONG à se dédire

    Mais le crime est déjà fait et les preuves pour une action en justice sont présentes. Il est temps de lui rabattre le caquet car, plus elle aboie, plus elle donne la nausée elle qui passe sous silence les exactions de Tsahal dans les territoires palestiniens occupés, qui n’a pas dénoncé les raids de l’aviation israélienne contre les édifices abritant des médias lors de la dernière agression contre Ghaza ou qui semble n’avoir pas entendu les plaintes des suppliciés dans les territoires sahraouis occupés ou encore celles des militants des droits de l’Homme qui croupissent dans les geôles de sa majesté M6.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 25/07/2021

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  • Algérie : Le coup de sang de l’imam de la mosquée

    Amine Bouali

    «J’ai beaucoup de peine à comprendre, on avait mis un écriteau sur la porte d’entrée pour avertir les fidèles de la nécessité de porter un masque et de ramener leur tapis de prière avant de venir prier ici à la mosquée : pourquoi alors plusieurs d’entre-vous ne l’ont pas fait ?

    Est-ce qu’on doit mettre un agent devant la porte pour filtrer les entrées et ne laisser passer que les personnes qui respecteront ces consignes ? Savez-vous que le Prophète (Paix et Salut sur lui) avait ordonné à celui qui avait mangé de l’ail ou de l’oignon de renoncer à aller prier en collectivité dans une mosquée et de le faire chez lui afin de ne pas causer de désagrément aux fidèles qui pourraient se retrouver à sa proximité.

    Et vous, à cause de votre attitude, vous mettez leur vie en danger ! Un vrai croyant a le devoir de montrer l’exemple et plutôt que de rejeter la responsabilité d’un problème quel qu’il soit sur autrui, de s’interroger sur sa propre responsabilité.

    J’ai eu l’occasion d’officier dans une mosquée dans un pays européen. Et bien, le matin vers sept heures, lorsque j’entendais quelqu’un crier à tue-tête ou klaxonner dans sa voiture au bas de mon immeuble, j’étais sûr, avant même de jeter un coup d’œil par la fenêtre, que c’était un compatriote !

    Nous manquons de civisme, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous jetons nos détritus même dans les cimetières où reposent nos morts. Croyez-moi, si notre foi ne nous rend pas meilleurs, c’est qu’elle n’a pas encore imprégné le tréfonds de notre cœur !».

    Il faisait chaud, toute l’assistance était désarçonnée par ces propos de l’imam, beaucoup avaient baissé la tête. L’imam a gardé un instant le silence puis il a caché son visage dans ses mains et il s’est mis à pleurer.

    Algérie1, 24/07/2021

    Etiquettes : Algérie, imam égorgé, mosquée, covid 19, coronavirus,

  • Espionnage marocain via Pegasus: L’Algérie réagit officiellement

    Espionnage marocain via Pegasus: L’Algérie réagit officiellement et met en œuvre sa stratégie de riposte

    L’Algérie a réagi officiellement à l’affaire de l’espionnage par le logiciel espion Pegasus, annonçant l’ouverture d’une enquête judiciaire.

    Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a dénoncé dans un communiqué l’«inadmissible atteinte systématique aux droits de l’homme et libertés fondamentales ». « L’Algérie exprime sa profonde préoccupation suite aux révélations émanant d’un consortium de nombreux organes de presse de grande renommée professionnelle et faisant état de l’utilisation à large échelle par les autorités de certains pays, et tout particulièrement par le Royaume du Maroc, d’un logiciel d’espionnage dénommé +Pegasus+ contre des responsables et citoyens algériens, ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde», a indiqué la même source.

    Le communiqué du MAE a affirmé que l’Algérie dénonce «la violation flagrante des principes et normes régissant les relations internationales». «L’Algérie condamne vigoureusement cette inadmissible atteinte systématique aux droits de l’homme et libertés fondamentales qui constitue également une violation flagrante des principes et normes régissant les relations internationales», ajoute le communiqué.

    La même source a affirmé que que «cette pratique illégale, malvenue et dangereuse, met en péril le climat de confiance qui doit présider aux échanges et interactions entre les responsables et représentants des Etats».
    Le MAE a indiqué que l’Algérie se réserve le droit de mettre en œuvre sa stratégie de riposte.» Etant directement concernée par ces attaques, l’Algérie se réserve le droit de mettre en œuvre sa stratégie de riposte et se tient prête à participer à tout effort international destiné à établir collectivement les faits et à faire la lumière sur la matérialité et l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales, ainsi que la sécurité humaine», précise la même source. Et d’ajouter : «L’impunité constituerait un précédent extrêmement dommageable à la conduite de relations amicales et de coopération entre les Etats conformément au droit international».

    Ouverture d’une enquête préliminaire

    Outre la dénonciation de cet acte d’espionnage, le Parquet général près la Cour d’Alger a annoncé jeudi dernier l’ouverture d’une enquête préliminaire.

    Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur l’existence d’un système d’intelligence informatique d’écoute et d’espionnage ayant visé les intérêts de l’Algérie, mais aussi des citoyens et des personnalités algériennes.

    «Suite aux informations divulguées à travers des organes de presse nationaux et internationaux, ainsi que des rapports émanant de certaines chancelleries, faisant état de l’existence d’un système d’intelligence informatique d’écoute et d’espionnage ayant visé les intérêts de l’Algérie, mais aussi des citoyens et des personnalités algériennes, et en application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger informe l’opinion publique que le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits en question, diligentée par les services de police judiciaire spécialisée en matière de répression d’infractions liées à la cybercriminalité et aux technologies de l’information», précise la même source.

    «Si les faits, objet de cette enquête, sont avérés, ils constitueraient des infractions réprimées par la législation algérienne sous sa forme criminelle pour avoir rassemblé des renseignements, objets et documents au profit d’une puissance étrangère aux fins de nuire à la défense nationale et constitueraient également des infractions d’accès frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et d’atteintes aux secrets des communications», conclut la même source.

    Samir Hamiche

    Ouest Tribune, 24/07/2021

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