Catégorie : Algérie

  • L’Algérie demande la tête d’Omar Hilale

    Grave dérive de la diplomatie marocaine
    Alger avertit sèchement Rabat

    par Abla Chérif

    La tension est très vive entre Alger et Rabat. Dans le pays, les officiels font état d’une nouvelle implication du Makhzen dans un jeu dangereux qui se mène contre l’Algérie, ce qui a d’ailleurs fait l’objet d’un texte sévère publié hier par le ministère des Affaires étrangères qui met en garde le Maroc contre « cette nouvelle dérive ».

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Rabat est officiellement accusé de mener une action «dangereuse», visant à « soutenir un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle», peut-on ainsi lire dans un communiqué publié hier en fin de journée par le département de Ramtane Lamamra. La même source fait savoir que «la représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du mouvement des Non-Alignés une note officielle, dont le contenu consacre formellement l’engagement du royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle qui, selon ladite note, subirait «la plus longue occupation étrangère».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères y voit un soutien direct au MAK ( Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), récemment classé organisation terroriste par l’Algérie. «Cette double assertion, poursuit le communiqué, vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme, actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire.»

    Il qualifie la communication diplomatique marocaine «d’aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Elle relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la Nation algérienne». En termes diplomatiques, Alger signifie à Rabat qu’il entretient sciemment une confusion entre le dossier du Sahara Occidental et une prétendue affaire liée à la Kabylie. La provocation marocaine s’est déroulée les 13 et 14 juillet derniers. Selon les informations en cours, Omar Hilal, représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies, a réagi aux propos de Ramtane Lamamra en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental, en exhibant une carte de la Kabylie et en faisant état de la «volonté de sa population d’acquérir son indépendance».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères va très loin dans son communiqué. Alger considère, en effet, que la provocation marocaine «heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines et constitue une violation flagrante du droit international et de l’acte constitutif de l’Union africaine. L’Algérie condamne énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues». «Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême.»
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Omar Hilale, Mouvement des Pays Non Alignés,

  • Balade à Alger : la ville qui cache tant de trésors

    Balade à Alger : la ville qui cache tant de trésors

    La capitale de l’Algérie recèle d’ouvrages architecturaux de diverses périodes. Ces édifices somptueux feraient le bonheur des touristes et des amateurs du Premier art s’ils étaient mis en valeur.

    Jusqu’à l’an mille de l’ère actuelle, El Djazaïr n’était qu’une petite bourgade ouvrant sur un minuscule port. C’est Bologhine fils de Ziri, fils de Menad de la dynastie berbère Sanhadja originaire d’Achir, dans la province du Titteri, qui en jeta les fondations sur le versant nord-est du mont Bouzaréa.

    La cité n’a depuis cessé de se développer par des apports démographiques successifs de l’intérieur du pays et d’autres régions de la Méditerranée. Les Andalous s’y étaient ainsi installés en masse après avoir fui la Reconquista espagnole et les représailles qui ont touché les populations musulmane et juive.

    Cet élan a même conduit la marine ibérique à s’emparer de nombreuses villes du Maghreb et d’assiéger la ville d’Alger. Elle s’empara ainsi, vers 1509, de l’un de ses îlots rocheux que ses officiers ont baptisé El Peñon. Salim At-Toumi qui était alors le souverain de la cité déjà florissante et assez peuplée a, sur les conseils de notables et de marchands, fait appel à l’empire ottoman pour l’aider à chasser les intrus qui cherchaient à envahir son territoire.

    Istanbul a alors chargé les frères Barberousse de partir à la rescousse d’Alger. Les deux corsaires qui s’étaient déjà battus avec les Espagnols à Jijel et Béjaia ont réussi, en 1529, à les chasser des eaux algéroises. Ils ont cependant pris le pouvoir après qu’Arudj a étranglé Salim At-Toumi pour prendre son trône. La Régence d’Alger fut ainsi créée et devint la puissante Cité-Etat qui faisait régner sa loi sur toute la partie occidentale de la Méditerranée. Cet ordre ne s’est achevé qu’avec la colonisation française, en 1830.

    Les murs d’Alger qui a repris son indépendance en 1962 ont été façonnés par toutes ses étapes. «El Mahroussa» (la Protégée), comme l’appelaient naguère ses habitants, est aujourd’hui un amalgame de styles architecturaux divers d’influence orientale et européenne greffés sur une matrice locale.

    Depuis une quarantaine d’années, Alger vit aussi des changements rapides. Les grues et les pelleteuses ont profondément redessiné son visage est agrandi son périmètre qui s’étend maintenant à une périphérie auparavant verdoyante et champêtre.

    Le vieil Alger, la Médina, que tout le monde appelle à tort la Casbah était, à la veille de la colonisation, une ville moyenne peuplée de quelques dizaines de milliers d’habitants. Selon diverses sources, son centre névralgique se trouvait dans sa partie inférieure et s’articulait autour d’une longue artère marchande allant de Bab El Oued à Bab Azzoun. Cette zone située au pied du « Djebel » (la montagne) était désignée alors par « El outta » (la vallée ou le plateau), mais elle a été rebaptisée « Basse Casbah » par les français, par opposition à la Haute.

    La rue principale concentrait la plupart des commerces. Les plus populaires se trouvaient aux portes de la ville et les plus luxueux (ceux de l’or et de la soierie, par exemple) au centre.

    L’autre grand axe montait de l’actuel quartier de la marine (près de l’amirauté) et regroupait les foundouks, des auberges où les marchands venus de l’intérieur du pays ou de l’étranger logeaient.

    Les deux avenues formaient une intersection au niveau de la « Djenina » (le jardin) autour de laquelle se dressaient la plupart des bâtiments administratifs tels que « Dar Esseka » (la maison de la frappe de la monnaie), « Beyt El Mel » (sorte de Trésor public), le « Diwan » (l’équivalent d’un mess des officiers.)

    El Djazaïr, « El Bahdja » (la Bienheureuse) ou encore « El Mahroussa » était à l’époque entourée d’un mur de trois kilomètres, doté de plusieurs portes que l’on fermait à la tombée de la nuit. Selon l’historien Omar Hachi, ces accès étaient au nombre de sept mais nous en connaissons que cinq : Bab El Bhar, Bab Eddzira, Bab Azzoun, Bab Djdid et Bab El Oued. «Ce que l’on nomme aujourd’hui le Bastion 11 est en fait Bab Sidi Ramdane qui est la sixième porte. La septième n’était pas empruntée par les piétons. Elle a été construite dès l’édification de la citadelle par Kaïd El Djouyouch (le chef de l’armée) pour un usage militaire.»

    Une ville édifiée par les Ziride et perfectionnée par les Andalous

    Les clés de Bab Azzoun étaient conservées par l’Agha et celles des autres portes étaient aux mains de Kaïd El blad (le gouverneur). Les portiques de la Médina ont tous été détruits par l’armée française. Il ne subsiste aujourd’hui que quelques morceaux des fortifications qui la protégeaient. On peut voir l’un des pans à Bab Djedid. Celui-ci a été d’ailleurs percé par une trouée dès le début de la colonisation.

    La Médina fut édifiée par les Algériens et perfectionnée par l’apport des Andalous expatriés d’Espagne. Ceux qui croient qu’elle fut fondée par les Ottomans se trompent. « Les derniers Andalous à venir à Alger sont les frontaliers, indique Omar Hachi. Ils sont arrivés ici en 1605. C’était pratiquement la dernière vague, puisque la première a commencé, depuis les Baléares, en 1270. Elle concernait surtout les Juifs. Vous connaissez aussi celle de 1492. En fait, les Turcs étaient surtout des militaires.»

    Ce que l’on nomme aujourd’hui Alger est en fait la ville européenne fondée par les colons. Son centre-ville commence à proprement parler de la place de la Concorde (anciennement le Champ de manœuvres, puis place du 1e mai). Autour d’un rond-point à jet d’eau, quasiment tous les mouvements architecturaux importés par la colonisation sont présents. Du classique, au néoclassique, au moderne : Près de deux siècles d’architecture vous regardent.

    La topographie de la ville se caractérise par une étroite bande plate coincée entre la montagne et la mer, un relief qui la transforme aux heures de pointe un cauchemar pour la circulation automobile. Le problème s’est posé dès les années 1950 et plusieurs solutions ont été imaginées pour la désengorger mais en vain. Parmi ces tentatives, des téléphériques permettent, à certains endroits, de relier le bas de la ville à ses hauts. En plus d’être pratiques, ces cabines donnent un point de vue saisissant sur Alger.

    La mer n’est pas encore utilisée pour raccorder Alger à sa banlieue. Cette option est, toutefois, de plus en plus envisagée. Le cabotage côtier commence à s’imposer, quoique timidement, comme une nécessité pour desserrer l’étau de l’encombrement routier.

    La trémie qui passe sous la place Addis-Abeba est un autre exemple de ces efforts pour fluidifier le trafic vers les quartiers haut-perchés d’El Biar, du Golfe et d’Hydra. A cet endroit, on peut admirer des bâtiments néo-mauresques de grande facture qui date de la période coloniale : le British Council et sa belle église anglicane et, un plus haut, l’hôtel El Djazaïr, ex-Saint-George, qui abrite un somptueux jardin botanique.

    En contrebas, de part et d’autre de l’avenue Franklin Roosevelt, plusieurs constructions de même style rappellent l’Andalousie : Le Palais du peuple, le siège de l’Observatoire des droits de l’homme, celui de l’Union maghrébine et le musée des antiquités, au sommet du parc de Galland, aujourd’hui de La Liberté.

    Le style néo-mauresque a fait son apparition à Alger au début du XXe siècle. Ce mouvement avait pour souci de s’inspirer de l’architecture musulmane. Plusieurs édifices d’une grande beauté ont été ainsi érigés dans le tissu de la ville européenne comme une reconnaissance tardive du patrimoine culturel et identitaire du pays étouffé, pendant des décennies, par le style haussmannien.

    Parmi les plus beaux fleurons de cette école, on peut citer la Grande poste, la wilaya d’Alger, la Dépêche, les Galeries Algériennes transfigurées récemment en Musée d’art moderne d’une fadeur et d’une froideur indicibles. D’autres belles pièces de cette architecture sont visibles en haut du boulevard Mohamed V et à la rue Victor Hugo.

    Cependant, le centre d’Alger est surtout un agglomérat éclectique de genres architecturaux européens où le classicisme du XIXe siècle et le néoclassicisme du XXe côtoient le modernisme des années 1950.

    Cette diversité est surtout visible au 105 rue Didouche Mourad. Les créations de différentes périodes, allant du dernier quart du XIXe siècle à la fin des années 1950, cohabitent et parfois s’emboîtent les unes dans les autres, sans aucun problème esthétique ou fonctionnel.

    Un paradis pour les créateurs du style Art-déco

    Alger était aussi le paradis des créateurs de l’Art-déco comme Xavier Salvador, architecte sévillan né en 1898 et mort à Toulon en 1967, qui avait édifié un magnifique bâtiment à l’embouchure de la rue Claude Debussy. Un immeuble dont il a estampillé la façade d’une splendide mosaïque à moitié détruite aujourd’hui. Non loin de là, près de l’Ecole des Beaux-arts, un autre fruit délicieux de cette tendance surplombe la baie et offre un balcon sur le célèbre musée du Bardo.

    Dans un autre registre, le style industriel inspiré de Gustave Eiffel a laissé de nombreux ouvrages tels que le marché couvert de l’ex-rue Ampère qui rappelle ceux de la rue Bouzrina et d’El Harrach.

    La même artère débute d’ailleurs par un immeuble inclassable que jouxte une maison encore plus surprenante ; une incursion de l’art architectural vénitien devenu, avec le temps, une partie intégrante du moule algérois.

    La rue Didouche Mourad, ex-Michelet, était habitée, à la fin du XIXe, par de riches vignerons qui avaient donné libre cours à leur exubérance. C’était l’époque où les occupants européens avaient acquis la certitude de la pérennité de leur présence en Algérie et voulaient se doter d’une capitale capable de rivaliser avec les plus belles cités d’Europe.

    La ville coloniale est la résultante d’un choc militaire et de civilisation. Dès que l’armée française a consolidé ses positions, l’administration a volontairement isolé la Médina de la mer et des terres. Une grande place d’armes (aujourd’hui la place des Martyrs) et de grands boulevards ont totalement coupé le vieil Alger de son espace vital. Plus tard, l’autorité d’occupation confiera à la société anglaise de Sir Morton la construction d’un front de mer fortifié qui deviendra un des ouvrages les plus emblématiques d’Alger. L’autre chef-d’œuvre est sans conteste le Foyer civique (l’actuel siège de l’UGTA), un bâtiment unique et d’une très grande facture esthétique et technique. Certains avancent même que ses colonnes furent calculées au centimètre près sur celles de l’Acropole d’Athènes.

    Du classicisme au modernisme

    Alger possède également une exquise devanture maritime. En témoigne le chapelet de joyaux érigés sur les bords du boulevard Che Guevara, des rues Boumendjel, Abane Ramdane et Ben M’hidi. Les Atlantes, les cariatides, les Vénus et les autres figures mythologiques en haut et ou bas-reliefs qui ornent leurs façades en font de véritables œuvres d’art. Il n’y a qu’à lever la tête pour admirer ces moulures qui parfois s’élèvent au rang de sculptures mais dont plus personne ne se soucie.

    Les immeubles de Didouche Mourad ne sont pas en reste. Dès l’entrée, leurs portes, en chêne massif ouvragé, imposent le respect. Modèles uniques, aucune d’elles ne ressemble à l’autre. Il faut aussi lever la tête pour regarder les très beaux balcons en fer forgé et les façades extraordinaires notamment aux numéros 24, 26, 28, 30.

    L’empreinte de l’école du Corbusier, même si lui n’y a rien construit, est également visible à divers endroits d’Alger. Exemple : L’alignement des fameux balcons-jardins de Bab El Oued, l’Aéro-habitat du Télémely et l’immeuble qui jouxte le lycée Saint-Elisabeth. D’autres constructions d’influence moderniste parsemées ici et là : Le Maurétania, les groupes du Premier mai, les barres des Dunes et d’El Harrach, ou l’étonnant immeuble-pont de la rue Burdeau.

    Diar El Babor de Belcourt (les maisons bateaux comme les appellent les Algérois) qui possèdent des ouvertures sur des rues attenantes sont un échantillon représentatif de cette tendance.

    Alger est également un chef-d’œuvre de concentration et de rationalisation de l’espace. Dans un territoire en mouchoir de poche, environ cinq hectares, on peut compter de nombreuses institutions, banques, hôtels, commerces et logements se côtoient. Les espaces verts ne sont pas en reste. La ville abrite de splendides jardins comme celui, en escaliers, de l’esplanade du Palais du gouvernement, le merveilleux parc de Galland qui raccorde le Télemly au Sacré-Cœur, le Parc Moreillon, le Saquare Port-Saïd, le Parc Sofia en sont de magnifiques représentants.

    La promenade dans la ville européenne s’arrête ici, mais elle n’a couvert qu’une petite partie de la métropole. Tant de trésors restent à découvrir et à décrire dans les dédales de cette ville capricieuse et cachotière.

    Mohamed Badaoui

    La Nation

    Etiquettes : Algérie, Alger, monuments, architecture, patrimoine,

  • Algérie: L’enfant est l’avenir de l’humanité

    Dans l’Algérie des libertés et des droits citoyens, forte d’un énorme potentiel de la jeunesse représentant le tiers de la population, le devoir de protection et d’émancipation de cette catégorie importante de la société est une priorité majeure inscrite dans la Constitution du 1er novembre 2020 et confortée par un dispositif réglementaire efficient et des mécanismes d’application.

    Cet engagement consacre la reconnaissance totale des droits des enfants à la santé, à l’enseignement obligatoire et gratuit, à une amélioration de son environnent social et culturel et la lutte sans merci contre toutes les formes de violence, particulièrement le fléau de l’enlèvement sévèrement réprimé, de déviance et les risques accrus de l’usage incontrôlé d’internet.

    Au cœur du processus des réformes, garantissant un enseignement de qualité, une formation professionnelle adéquate et une bonne santé, les droits des enfants confortent le rôle prépondérant de la jeunesse en acteur actif du développement durable et de la construction d’une Algérie nouvelle.

    «Investir dans les jeunes enfants, c’est investir dans l’avenir», proclame la convention internationale, signée le 20 novembre 1989 et ratifiée par l’Algérie le 19 décembre 1992. Des progrès substantiels, attestés par le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance, Isselmou Boukram, présent à la cérémonie commémorative de la Journée nationale célébrée le 15 juillet de chaque année, ont été accomplis en partenariat avec la société civile.

    Cette remarquable mobilisation a permis le déroulement de la scolarité, dans des conditions sanitaires et sociales normales inhérentes au transport, au chauffage et à la restauration. A l’heure de la pandémie qui n’épargne désormais aucune couche de la société, la vaccination des jeunes est une exigence dans la quête de l’épanouissement et de la préservation des droits des jeunes.

    L’éventualité d’un élargissement de l’opération de vaccination aux étudiants et aux jeunes de plus de 16 ans, delta oblige, est une option recommandée par tous les spécialistes et préconisée par de nombreux pays. Cette bataille décisive est à la portée de l’Algérie dont l’expérience en matière de vaccination est admise. Elle est le premier pays africain à éradiquer le paludisme et réduire, d’ici à 2021, de 25% le taux de prévalence de la tuberculose. Il ne fait donc aucun doute sur les capacités de l’Algérie de se défaire de l’emprise de la Covid-19.

    Horizons, 17/04/2021

    Etiquettes : Algérie, enfants, avenir, humanité, vaccination, coronavirus, covid19,

  • Algérie-Corruption: Tabi veut impliquer les notaires

    Le moment est venu pour élaborer un code de déontologie pour la profession de notaire et instaurer des règles notariales modernes devant répondre au mieux aux exigences de l’heure et surtout aux besoins des opérateurs et investisseurs économiques.

    Ce qui doit passer par la révision imminente de la loi régissant la profession et l’introduction de la signature électronique, a indiqué, jeudi à Alger, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, lors de la première conférence nationale des élus de l’instance de notariat organisée par la Chambre nationale des notaires.

    Le ministre a relevé que le notaire en tant qu’agent public «se doit de se conformer aux règles déontologiques constituant la colonne vertébrale de sa crédibilité». De ce fait, il a jugé important d’élaborer un code de déontologie pour ce métier impliquant un contrat moral. «Le notaire a pour responsabilité de signaler toute transaction douteuse entourée de suspicion de corruption lors de sa réception de tout acte, et ce, en vue de lutter contre ce phénomène par divers moyens légaux possibles», a insisté Tabi. Selon lui, les notaires doivent être des exemples de probité. Dans ce sillage, le ministre a annoncé la mise en place d’un plan de travail et de modernisation de la profession des notaires, de façon à garantir un cadre légal de protection de cet agent public contre tous les dépassements dont il peut faire l’objet.

    Relance du haut conseil du notariat

    Concernant l’organisation de cette conférence, première du genre, Tabi indique qu’elle contribuera sans nul doute à la promotion de la performance notariale à travers l’enrichissement du système législatif et organisationnel, l’amélioration de la politique de formation et la modernisation du mode de gestion, afin de développer et de promouvoir le service public prodigué au citoyen, en général, et aux opérateurs économiques, en particulier. «Donner aux auxiliaires de justice le sceau de l’Etat signifie qu’une partie des prérogatives des pouvoirs publics en matière de service public leur a été conférée, au vu de leur contribution à la stabilité des transactions civiles», précise-t-il, soulignant que le rôle du notaire, en tant qu’officier public mandaté par l’Etat, confère aux actes qu’il établit un caractère officiel et leur donne la force juridique en termes d’authenticité. De ce fait, Tabi a estimé que la relance du haut conseil national du notariat «est devenue une nécessité impérieuse».

    Le président de la Chambre nationale des notaires, Réda Benouanane, a appelé, quant à lui, à la mise en place de mécanismes prospectifs pour la profession de notaire à travers l’amendement de la loi 06-02 de février 2006, l’accélération de la tenue du Conseil supérieur du notariat, la revalorisation du service public du notaire et son élargissement à d’autres domaines ainsi que la révision de la tarification officielle des honoraires. Benouanane pense qu’il ne faut pas criminaliser l’acte notarial, car le notaire est souvent victime et non acteur dans l’acte frauduleux. Il plaide aussi pour l’introduction des outils de numérisation dans la profession, pour améliorer le service, l’efficacité et la productivité, appelant le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, présent à la rencontre, à une concertation sur la possibilité de signature d’une convention permettant au notaire de bénéficier d’une formation en ce sens.

    Karima Alloun

    Horizons, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, corruption, notaires,

  • Algérie : La fausse mort de l’entraineur Noureddine Saâdi…

    Les médias ont annoncé, ce vendredi matin, le décès de l’entraineur Noureddine Saâdi….
    Quelques minutes plus tard, cette information a été démentie. Il s’agit d’une rumeur erronée lancée par la presse.

    Contacté par Ennahar TV, il ya quelques instants, le neuveu de l’entraineur Noureddine Saâdi a confirmé qu’il est en vie. Ajoutant, qu’il est dans le service de réanimation depuis trois jours. Et que son “état général reste stationnaire”.

    L’interlocuteur, a expliqué, également que Noureddine Saâdi est hospitalisé, depuis quelques jours. Et ce, aprés avoir fait des complications dues à son infection par le Coronavirus ( Covid-19).

    Ennaharonline, 16/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Noureddine Saadi, entraîneur,

  • Harcelé en Algérie, le BDiste Nime choisit l’expatriation

    Dans une BD déchirante, le talentueux dessinateur de BD Abdelhamid Amine, alias « Nîme », a choisi l’exile en France.

    Nime en a fait l’annonce via une série de dessins bouleversants sous le titre de « Le déménagement », dans lesquels il raconte, avec des minutieux détails, son triste et mélancolique voyage vers l’Hexagone.

    Nime, un activiste engagé dans le mouvement algérien connu sous le nom de « Hirak », est sorti de prison le 2 janvier 2020, après avoir purgé trois mois de prison en raison de ses dessins qui expriment ses idées politiques et qui ont suscitùe la colère du poivoir.

    Condamné en décembre 2019 à un an de prison dont trois mois ferme pour des dessins antipouvoir, l’artiste avait été arrêté en raison d’un dessin politique intitulé « L’Elu » et inspirée de Cendrillon, dans lequel il avait pronostiqué l’élections du président actuel Abdelmadjid Tebboune.

    Un deuxième dessin devenu viral sous le titre de « Jusqu’au bout » et inspiré d’une scène du film « Titanic », on y voit l’ex général Gaïd Salah jouer du violon sur un navire qui commence à couler représentant l’Algérie en train de naufrager.

    Peu de temps après sa libération, Nime a reçu à Angoulême le prix du courage artistique dans le off du off, où est décerné le prix « Couilles au cul » récompensant un auteur souvent persécuté ou censuré dans on pays.

    Etiquettes : Algérie, Abdelhamid Amine, Nime, BD, Hirak, exile,

  • Algérie: Les lourds travers d’un héritage

    par Abdou BENABBOU

    La compétence politique est souvent faussement assimilée au savoir-faire dans la gestion des affaires courantes. Trouver des solutions aux difficultés du présent n’est que retouches de distorsions apparues dans un héritage que des politiques antécédentes ont laissé derrière elles. Se braquer et s’échiner à résoudre au plus pressé et dans l’urgence des problèmes échappe rarement à l’emprise de la démagogie et mène souvent à l’orchestration de plus lourdes tares pour la société. En croyant reconstruire le présent, on déconstruit le futur.

    On ne restructure pas l’avenir en restant figé dans l’immédiateté. Se limiter à contracter les contingences sous la pression de la population n’est ni judicieuse gestion ni bonne gouvernance.

    Un avion sans pilote n’est que carcasse qui sera promise à la rouille et aux vents. Ensemble, le pilote lui-même et son avion seraient livrés à l’usure frénétique du temps s’ils ne sont pas accompagnés d’un prolongement humain instruit et spécialisé pour donner un sens à leurs articulations. Le recasement à l’emporte-pièce des flots de la population dans des cités-dortoirs n’est que leur enfouissement dans des réserves pour que les nouveaux foyers deviennent des périmètres fermés propices aux tragiques embêtements. Le remplissage effréné et désordonné des écoles et des universités n’est qu’un tape-à-l’œil populiste qui ne sert qu’à glorifier une puérile et inefficace comptabilité du moment. Faire preuve de disponibilité et d’avenant pour lutter contre les pressions sociales, aussi nécessaire et légitime soit-il, n’est que stratégie pour une accalmie de court terme. Une nation pour être digne est soumise à l’obligation d’aller au-delà des replâtrages en surface et appréhender toutes les composantes du devenir.

    Savoir atténuer des problèmes ne serait en aucune façon le vrai sens d’une compétence politique. Les prévoir avant qu’ils ne surviennent est la réelle preuve d’une bonne gouvernance. C’est dans la préparation intuitive d’un futur serein pour les sociétés successives à venir que se manifestent le savoir-faire et le génie politique.

    Aujourd’hui, pour le politicien algérien la tâche n’est pas aisée. Il porte sur son dos les lourds travers d’un héritage que les prédécesseurs politiciens, sans avoir l’intelligence et la compétence politique pour entrevoir ce que sera le futur, lui ont légués.

    Le Quotidien d’Oran, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, compétence politique, savoir-faire, gestion des affaires courantes, démagogie, prévoir, pronostiquer, bonne gouvernance, héritage politique,

  • Algérie: La danse de l’eau

    Par Madjid Khelassi

    Coupures d’eau , chômage , cherté de la vie, moral des populations mis à bas par le Covid…L’été 2021 prend les allures d’un enfer terrestre pour l’homo algérianus.

    Dans le sud du pays, à Ouargla plus précisément , un mouvement de revendication d’embauche des chômeurs tourne à l’affrontement avec les forces de l’ordre.

    Dans la nuit de lundi dernier , à Bains-romains ( actuelle Hammamet), les habitants de cette localité côtière, ont fermé la route et mis le feu aux poubelles pour protester contre les coupures d’eau.

    A Bab-ezzouar , les habitants ont à deux reprises, fermé l’autoroute qui mène à l’aéroport, pour protester contre l’absence de l’eau de leurs robinets plusieurs jours durant.

    Émeutes de la soif…a dit la presse . Et tarissement de la patience voire de l’espoir d’une vie tranquille pourrait-on dire !

    Bienvenue dans l’Algérie pétrolifère , plus grand pays d’Afrique où l’eau se transforme en feu des colères. Et dans laquelle un grand pan de la société souffre d’une pathologie inguérissable…qui s’appelle le désespoir.

    Désespoir qui mène à la Harga , au suicide , à la perte des repères.

    Bienvenue dans l’Algérie qui a amassé un pactole au temps du pétrole enivrant…pour ensuite le dilapider entre castes et rejetons, entre Neuilly et le Panama.

    Été 2013 : Et l’eau vint à manquer…exacerbant les problèmes de tous les jours , jetant les foules assoiffées dans les rues, sur les routes…prêt à en découdre à cause d’un gosier devenu le catalyseur de leur colère.

    Après la Française des Eaux, l’Algérienne des Eaux, et présentement la SEAAL…Firmes présidant aux destinées de nos déshydratations, on pensait être guéri de la citerne, du jerrican et tutti quanti.

    Que nenni ! Le stress hydrique made in minuit est là. L’effritement du cadre de vie aussi.

    Les canalisations sifflent , les robinets rotent, et la danse de l’eau vire au « waterboarding »dans le pays des plus grandes nappes d’eaux du monde …qu’on dit « dormantes » dans le Sahara. Mais qui s’en soucie ? Personne…évidemment.

    La Nation, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, pénurie, d’eau, sécheresse, stress hydrique,

  • Espagne: 1.000 Harragas sont arrivés en provenance d’Algérie

    Espagne : 1.000 Harragas de différentes nationalités sont arrivés en provenance d’Algérie

    Le journal espagnol «Confidencial» a révélé la crainte du gouvernement de voir l’Algérie devenir une zone de transit pour les immigrants africains, dans un contexte d’augmentation du nombre d’immigrants algériens illégaux. « Le nombre de Harragas algériens dépasse du Maroc, qui étaient classés la première en immigration vers l’Espagne » a indiqué le journal.

    Selon les chiffres enregistrés au cours du premier semestre 2021, le nombre d’immigrés algériens a atteint 4 005 migrants sur les côtes du sud de l’Espagne, notamment la région d’Almeria, sur des bateaux d’immigration clandestine.

    Au cours de la première semaine de juillet, 800 immigrants sont arrivés en Espagne, ce qui est un nombre très élevé. Les mêmes statistiques indiquent qu’environ 1 000 immigrés de nationalités égyptienne, syrienne et africaine sont partis des côtes algériennes au cours du premier semestre 2021.

    Les autorités espagnoles craignent que l’Espagne devienne le pays préféré pour les immigrés algériens, qui la considèrent comme une zone de transit vers la France.

    Il est à noter que l’Algérie et l’Espagne ont des accords d’expulsion des immigrés algériens en séjour irrégulier, mais ils ne sont pas activés comme requis.

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  • L’actrice tunisienne Latifa Gafsi remercie l’Algérie

    L’actrice tunisienne Latifa Gafsi remercie l’Algérie

    Sur sa page Twitter, l’actrice tunisienne Latifa Gafsi a remercié l’Algérie pour son aide en envoyant 250 000 doses de vaccins et de matériel médical.

    Latifa a tweeté : « Merci à l’État algérien, le voisin loyal de la Tunisie, pour cette aide. » Elle a ajouté : « Ce n’est pas étrange pour le pays d’un million de martyrs. Sa position avec la Tunisie a toujours été historique… nous n’en avons pas changé une partie. »

    « Nous n’en avons pas d’autre que l’autre », a conclu Latifa.

    Maghreb Info, 15/07/2021

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