Catégorie : Algérie

  • Medgaz : Le Maroc mis sur la touche

    L’ALGÉRIE ET L’ESPAGNE METTENT LES GAZ POUR LA MISE EN SERVICE DE L’EXTENSION DE MEDGAZ : Le Maroc mis sur la touche

    L’Algérie continuera à fournir du gaz à l’un de ses plus importants clients dans le domaine, l’Espagne à savoir, n’en déplaise au Maroc qui a joué sur le contrat du gazoduc Maghreb-Europe, en voie d’expiration, comme un moyen de chantage à visée politique.

    En effet, le groupe Sonatrach et son partenaire espagnol Naturgy sont parvenus à un accord portant sur l’exploitation de l’expansion du Gazoduc Medgaz, reliant la côte de Béni Saf à l’ouest de l’Algérie et la ville d’Almeria dans la région espagnole d’Andalousie, à partir du quatrième trimestre de l’année courante. Soit, avant l’arrivée à terme du contrat du pipeline Maghreb-Europe, qui démarre du gisement de Hassi R’mel en traversant le détroit de Gibraltar pour finir à Cordoue en Espagne, dont le Maroc n’avait pas l’intention de renouveler le bail.

    En plein accroc diplomatique avec l’Espagne depuis l’hospitalisation du président de la RASD, Brahim Ghali, le Maroc, comme révélé par le journal « El Confidencial Digital » en mai dernier, ne comptait pas prolonger le contrat de ce gazoduc traversant une partie de son territoire. Croyant alors atteindre d’une pierre deux objectifs, l’Algérie et l’Espagne notamment qui sont deux excellents partenaires dans le domaine économique, le Maroc a raté encore son tir sur un autre terrain.

    En tout cas, le projet de l’extension Medgaz est sur le point d’être réceptionné et sa mise en service devra donc intervenir avant ou dès l’expiration du contrat de Maghreb-Europe, comme annoncé par Naturgy. Pour preuve, le patron de la société espagnole a récemment effectué une visite à l’ouest du pays en compagnie de son homologue de Sonatrach. Dans un communiqué publié mardi après-midi sur le site web de Naturgy, il a été fait savoir que son PDG Francisco Reynés et le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, sont parvenus à cet accord « lors d’une réunion de travail tenue lors d’une visite à Medgaz à Oran (Algérie) ». Une occasion lors de laquelle, le boss de Naturgy, souligne-t-on, a confirmé « l’excellent avancement du projet d’extension. »

    Ainsi, prenant de court le Maroc, l’Espagne s’est adressée directement à l’Algérie avec laquelle elle a conclu l’accord de mise en service de l’extension de Medgaz afin d’assurer sa sécurité énergétique.

    Sur le plan technique, l’expansion de Medgaz a fait l’objet d’un investissement d’une valeur de 73 millions d’euros. Une fois mis en service, il assurera le transport de 25 % du gaz naturel consommé en Espagne, ce qui renforcera de facto la coopération stratégique entre Sonatrach et Naturgy.

    Il convient de rappeler que le projet Medgaz a été mis en service en mars 2011. Ce qui fait que ce gazoduc d’importance stratégique a servi dix ans.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Espagne, Medgaz, Maghreb-Europe, pipeline, gazoduc,

  • Algérie: Le sens d’un partenariat régional

    La traditionnelle relation entre l’Algérie et son voisinage immédiat reprend son cours normal pour consolider les bases d’un partenariat politique, économique et sécuritaire efficient. Au cœur de la visite en Algérie effectuée par le président du Niger, Mohamed Bazoum, à la tête d’une importante délégation, cette perception commune exprime l’urgence d’un front uni pour faire face à la menace terroriste grandissante et aux retombées désastreuses de l’ingérence étrangère, dont le drame libyen et l’enlisement de l’opération Barkhane portent encore la marque indélébile.

    A la faveur d’une expérience antiterroriste concluante, l’Algérie qui a souffert d’un déficit de solidarité internationale en la matière croit, fermement et en conséquence, au principe d’une gestion africaine des problèmes africains du reste validé par l’Union africaine. La mise en place des instruments d’une coopération sahélienne, à travers la création du Comité d’état-major opérationnel commun basé à Tamanrasset et de l’Union de fusion et de liaison, caractérise un engagement total concrètement traduit par le soutien inconditionnel et désintéressé à la nouvelle Libye en reconstruction et la signature de l’Accord d’Alger considéré comme une base de stabilité incontournable.

    «L’Algérie ne pourrait ignorer les pays frères et voisins, encore moins le continent africain dont elle est une partie intégrante et la profondeur naturelle», a déclaré le président de la République, AbdelmadjidTebboune, lors du dernier sommet africain, soulignant le «total accord» avec le Niger dans le domaine sécuritaire.

    En puissance d’équilibre, l’Algérie est prête à apporter sa contribution dans la bataille de la paix, de la stabilité et de la sécurité régionale et continentale. Pour preuve elle a été l’architecte de l’Accord d’Alger sur le Mali et un partisan convaincu de la paix. Le retour à la tête des Affaires étrangères de Ramtane Lamamra, chaleureusement félicité par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, consacre une volonté de donner une impulsion à la coopération dans tous les domaines.

    En pionnier du Nepad, devenu Auda, l’Algérie a développé des infrastructures de base à la hauteur des exigences d’un partenariat crédible et prometteur. La réalisation de la route transsaharienne et de la dorsale transsaharienne de la fibre optique, le lancement du gazoduc reliant l’Algérie au Nigeria, la mise en place d’un hub aéroportuaire à Tamanrasset et du mégaprojet d’El Hamdania et l’apport de la Sonatrach et de la Sonelgaz au développement de l’industrie pétrolière en Libye et au Niger participent à la consolidation des bases d’une intégration régionale. Le temps d’un partenariat africain au service du développement africain a sonné.

    Horizons, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Mali, Sahel, Mohamed Bazoum, Niger,

  • Algérie: l’ex-VP du raffinage à Sonatrach placé en détention (Affaire Augusta)

    Affaire Augusta: l’ex-VP du raffinage à Sonatrach placé en détention

    Par S. Ould Brahim

    L’étau se resserre sur les principaux bras droit d’Abdelmoumen Ould Kaddour qui ont été derrière l’acquisition controversée par Sonatrach de la raffinerie italienne d’Augusta en décembre 2018.
    Après la mise en détention de l’ex-vice-président des finances du groupe pétrolier, Ahmed Mazighi, en juillet 2020, c’est au tour de l’ex-vice-président du raffinage et de pétrochimie Abdelhamid Rais-Ali, de le rejoindre à la prison d’El Harrach. C’est ce qu’a appris, ce mercredi, le Jeune Indépendant de sources responsables au sein du géant pétrolier algérien.

    Considéré comme l’un des personnages clefs de l’achat de la vieille raffinerie sicilienne, Rais-Ali a été placé en détention provisoire par le procureur près du tribunal de Bir-Mourad-Raïs (Alger) après avoir entendu pendant six mois une dizaine de responsables dans le haut management du groupe et autres membres du Conseil d’administration au temps de la présidence d’Ould Kaddour.

    Rais-Ali était l’ancien directeur général de la raffinerie d’Arzew avant d’être coopté en tant que vice-président par Ould Kaddour lorsqu’il a lancé le fumeux projet de transformation du groupe baptisé SH 2030 qui a englouti lui aussi au moins 30 millions de dollars .
    Conclu avec le bureau de consulting américain Boston consulting group (BCG) , le projet SH 2030 devait doter la compagnie, selon ses concepteurs, des standards internationaux reconnus en matière de management dont la digitalisation comme poumon à cette transformation.

    En réalité, le projet servira plutôt à coopter “les amis” et les enfants de caciques du pouvoir, selon des indiscrétions à la direction de transformation (TRF) qui a piloté le projet. Ould Kaddour s’en est servi pour élargir ses réseaux de soutien au sein de la nomenklatura des décideurs.

    Entre-temps, le PDG de Sonatrach, avec son entregent au sein des milieux pétroliers américains, avait entamé discrètement, en associant particulièrement son lieutenant Rais-Ali, des discussions avec les patrons des majors américaines et britanniques. Rais-Ali servira de faire-valoir, celui qui donnera son quitus pour l’acquisition de ce qui a été qualifié de « ferraille ».

    Toutefois, Rais-Ali fait partie de plusieurs cadres ayant été au cœur de la transaction qui ont été entendus par la justice depuis la relance de l’enquête le 11 janvier 2020.

    Les dirigeants convoqués par la justice qui a été saisie du dossier en juillet 2020, en tant que membre de l’ex-conseil d’administration du groupe Sonatrach sont Omar Maaliou ex-vice-président commercialisation qui a été en désaccord avec l’ancien P-DG du groupe pétrolier Abdelmoumen Ould Kaddour, Salah Mekmouche, ancien vice-président chargé de l’exploration et de la production, Slimane Arbi-Bey vice-président chargé de l’activité transport des hydrocarbures par canalisation ainsi qu’Ould Kaddour, qui se trouve en fuite depuis mars 2019 et qui serait en résidence surveillée à Abu Dhabi (Emirats arabe unis) depuis mars 2021.

    Les personnages clefs qui ont également eu à traiter le dossier sous la coupe de Ould Kaddour et qui ont été entendus par le juge d’instruction sont Brahim Boumaout qui occupait le poste de directeur Stratégie Planification et Economie (SPE) nommé depuis à la tête du projet gazier de Sonatrach à Lima au Pérou, un investissement à l’international qui a vu le jour au temps de Chakib Khelil, de l’ex-vice-président commercialisation Ahmed Mazighi, en détention provisoire et Mohamed Karroubi qui occupait le poste de directeur exécutif au temps de la transaction devenu par la suite vice-président des finances.

    Dans les prochains jours l’enquête va s’étendre à d’autres cadres qui vont être cités pour la première fois depuis le début de l’enquête, indiquent les mêmes sources au sein de Sonatrach qui n’écartent pas la mise en détention d’autres cadres dans cette affaire qui a porté un sévère coup à la crédibilité du groupe tout en saignant les caisses de l’Etat.

    Le Jeune Indépendant, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, corruption, Augusta, Abdelmoumen Ould Kaddour, Ahmed Mazighi, Abdelhamid Rais-Ali,

  • Russie-Algérie: Premier exercice militaire en Ossétie du Nord

    Sur le territoire de l’Afrique du Nord, l’Algérie a accueilli la première conférence de planification sur la préparation de l’exercice militaire russo-algérien.

    Des représentants du commandement de la 58e armée interarmes du District militaire du Sud (SMD) et de l’Armée nationale populaire algérienne ont déterminé le lieu, la date, le thème et le nombre de participants.

    Lors de la conférence, le scénario de l’exercice, l’organisation de la logistique, y compris l’ordre d’hébergement et de nutrition du personnel ont été convenus.

    Le sujet de l’exercice sera des actions tactiques pour la recherche, la détection et la destruction de groupes armés illégaux.

    L’exercice aura lieu en septembre de cette année sur le terrain d’entraînement de Tarskoye en Ossétie du Nord.

    L’exercice devrait impliquer environ 80 militaires du district militaire sud des formations de fusiliers motorisés stationnés dans le Caucase du Nord.

    Le plan d’entraînement au combat des troupes du district militaire du Sud en 2021 prévoit la participation du personnel militaire du district à des exercices internationaux avec des unités des forces armées d’Abkhazie, d’Ossétie du Sud, d’Arménie, d’Algérie, d’Inde, du Kazakhstan et du Pakistan.

    Les activités internationales conjointes sont menées conformément au plan de coopération militaire internationale et visent à renforcer et à développer la coopération militaire entre les pays.

    Ministère de Défense de la Fédération de Russie, 24/04/2021

    Etiquettes : Algérie, Russie, exercices militaires conjoinrs, Ossétie,

  • L’Algérie, une pièce maîtresse dans la région

    par Abdelkrim Zerzouri

    Une profonde reconfiguration des rôles s’opère sur le plan sécuritaire au niveau de la région du Sahel. Et ce dossier sensible devrait être, immanquablement, au cœur des discussions entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le président du Niger, Mohamed Bazoum, qui est arrivé à Alger le lundi dernier, dans le sillage de ses rencontres à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel, le vendredi 9 juillet, et à Paris, le jour même, avec le président français Emmanuel Macron, au côté duquel il participera au sommet virtuel des chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel (Burkina, Mauritanie, Mali et Tchad), organisé par l’Elysée.

    La nouvelle stratégie de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel se cherche des voies et des moyens pour atteindre ses objectifs, qui s’avère de plus en plus difficile à gagner dans ce contexte d’une double crise économique et sanitaire. Il faut bien comprendre que les pays occidentaux engagés dans cette lutte, la France en particulier en tant que premier soutien de la force conjointe du G5, avec l’opération militaire Barkhane, engageant quelque 5.000 soldats, qu’on veut réduire à 3.000 à partir du début l’année prochaine, ne sont plus en mesure de dépenser sans compter dans leurs opérations à l’étranger. D’autant que le résultat n’est plus garanti, comme l’a montré l’expérience en Afghanistan, où les Etats-Unis ont fini par engager un retrait de leurs troupes militaires malgré tous les risques d’un retour à la case départ dans ce pays.

    Aujourd’hui, les pays occidentaux en arrivent à la conclusion que sans la participation militaire des pays locaux, ainsi que l’implication des populations locales, ils ne pourraient jamais réussir à combattre tous les trafics en cours dans cette vaste et hostile région désertique (près de trois millions de kilomètres carrés), ou lutter avec efficacité contre les groupes djihadistes qui, après leur débâcle au Moyen-Orient, veulent s’installer durablement sur ces terres où il est très difficile de les localiser sans l’assistance de drones et de satellites.

    Il y a ce souci qui ressemble à un aveu d’échec qui pousse les pays occidentaux à chercher à mettre en pratique une nouvelle stratégie plus efficace et moins coûteuse, et il y a encore le fait d’une situation sécuritaire qui s’est compliquée au niveau des frontières entre le Burkina, le Mali et le Niger, au sein du Bassin du Lac Tchad et du côté de la frontière avec la Libye, comme le relèvent les responsables des affaires sécuritaires au niveau des pays occidentaux engagés dans les opérations militaires au sol, qu’on cherche à maîtriser avant qu’elle n’échappe à tout contrôle.

    Qu’est-ce qu’on pourrait attendre de l’Algérie dans cette reconfiguration en cours des engagements militaires au niveau du Sahel ? Le soutien de l’Algérie est sollicité depuis des années dans ce contexte, mais Alger a toujours privilégié d’autres voies et moyens, différents de ceux employés par les occidentaux, à savoir une aide à la reconstruction des Etats du G5, afin qu’ils puissent prendre sur eux-mêmes le combat contre le terrorisme, les trafics de drogue et d’être humains.

    Le président du Niger, Mohamed Bazoum, qui vient à peine de boucler les 100 premiers jours à la tête du Niger (11 juillet), arrive à Alger en compagnie d’une forte délégation, avec pleins d’espoirs de se faire entendre par le président algérien, avec lequel il s’est longuement entretenu au lendemain de son élection le 2 avril dernier.

    Le Quotidien d’Oran, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Mali, Niger, Sahel,

  • Algérie : 18e ministre de Bouteflika en prison

    Hocine Necib sous mandat de dépôt

    par Abla Chérif

    Les enquêtes judiciaires avancent à grands pas dans les dossiers liés à la corruption. Hier, Hocine Necib, un autre ministre de l’ère Bouteflika, a été placé sous mandat de dépôt.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Ancien ministre chargé des Ressources en eau, Hocine Necib doit certainement sa chute à la gestion du dossier du groupe Amenhyd. Comme la majorité des ex-responsables actuellement incarcérés, il est poursuivi pour mauvaise utilisation de sa fonction, et octroi d’indus avantages aux hommes d’affaires Chelghoum (les trois frères), eux-mêmes en détention depuis 2019.

    À cette époque, Hocine Necib avait été, lui, auditionné au niveau de la Cour suprême qui l’avait placé sous contrôle judiciaire. Son dossier a été transféré une année plus tard (en août 2020) au pôle spécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed, en raison de la suppression de la juridiction de privilège. L’ex-ministre des Ressources en eau n’est cependant pas poursuivi uniquement dans le dossier des frères Chelghoum, il est aussi poursuivi dans une autre affaire en instruction au niveau de la quatrième chambre du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed.

    Son nom figure dans la liste des personnalités poursuivies avec les frères Kouninef. Saïd Bouteflika, Reguieg Mokhtar, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Temmar Abdelhamid, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoun, Amar Ghoul, Beraki Arezki, Loukal Mohamed, Abdelkader Zoukh, Bedrici Ali, Far Bachir (ancien wali) et Tarik Kouninef sont poursuivis pour octroi d’indus avantages. En raison de la complexité de l’affaire, le dossier a été scindé en deux parties au niveau de la justice : l’une concerne exclusivement les frères Kouninef, et la seconde englobe les ministres.

    Hier, aucune source fiable n’était cependant en mesure d’établir dans quelle affaire Hocine Necib a été placé sous mandat de dépôt ce mardi. Dans la matinée, l’ancien chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal, avait été auditionné au niveau de la même chambre (la troisième chambre). Son audition a été suivie de celle de Arezki Beraki, ex-ministre des Ressources en eau, incarcéré le 17 juin dernier. Il a été placé en détention pour des actes qui lui sont reprochés durant son mandat de directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT).

    Ce qu’il faut savoir aussi est que Hocine Necib fait partie des quatre ex-ministres ayant bénéficié du contrôle judiciaire en 2019, une mesure prise dans l’attente de la poursuite de l’enquête judiciaire menée, et qui a nécessairement pris de longs mois en raison du nombre de dossiers en instruction.

    Il fait aussi partie des nombreux ministres qui défilent actuellement, quotidiennement, au niveau du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed où le spectre du congé de l’année judiciaire semble s’éloigner.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelaziz Bouteflika, corruption, gabégie, malversation, détournement, Hocine Necib, Saïd Bouteflika, Reguieg Mokhtar, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Temmar Abdelhamid, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoun, Amar Ghoul, Beraki Arezki, Loukal Mohamed, Abdelkader Zoukh, Bedrici Ali, Far Bachir, Tarik Kouninef,

  • UE: Taxe carbone pour les entreprises étrangères

    L’UE dévoile des règles strictes en matière de climat, avec une taxe sur les entreprises étrangères

    BRUXELLES (AP) – L’Union européenne dévoile mercredi une nouvelle législation d’envergure pour l’aider à tenir son engagement de réduire de 55 % les émissions de gaz à l’origine du réchauffement climatique au cours de la décennie, y compris un projet controversé de taxation des entreprises étrangères pour la pollution qu’elles causent.

    Les propositions de la Commission européenne, qui est l’organe exécutif de l’Union européenne, couvrent tous les domaines, depuis le renforcement des plafonds de pollution des voitures jusqu’à l’instauration de nouvelles limites nationales pour les gaz émis par les bâtiments. Le système d’échange de droits d’émission de l’Union européenne, dans le cadre duquel les entreprises paient pour les gaz qu’elles rejettent dans l’atmosphère, sera réorganisé.

    La nouvelle législation comprendra une douzaine de propositions majeures, dont la plupart s’appuieront sur des lois déjà en vigueur pour atteindre l’ancien objectif de l’UE consistant à réduire de 40 % les émissions de gaz d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, et devra être approuvée par les 27 pays membres et les législateurs de l’UE.

    Il y a six ans, les dirigeants du monde entier ont convenu à Paris de limiter l’augmentation du réchauffement de la planète à moins de 2 degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) et, idéalement, à 1,5 degré C (2,7 degrés F) d’ici à la fin du siècle. Selon les scientifiques, ces deux objectifs seront largement manqués si des mesures draconiennes ne sont pas prises pour commencer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    La Commission européenne veut exploiter l’humeur du public pour le changement provoqué par la pandémie de COVID-19. Elle consacre déjà plus d’un tiers d’un plan de relance massif visant à relancer les économies européennes ravagées par les restrictions dues au coronavirus à des objectifs axés sur le climat.

    Selon les fonctionnaires de la Commission, l’objectif de la législation « Fit for 55 » est de permettre au continent de se passer des combustibles fossiles et de mieux prendre soin de l’environnement, plutôt que d’être contraint de prendre des mesures désespérées à un futur point de basculement climatique, lorsqu’il sera déjà trop tard.

    Compte tenu des implications, il est certain que les propositions feront l’objet d’un lobbying intense de la part de l’industrie et des groupes environnementaux au cours de leur passage dans le processus législatif, au moins l’année prochaine. Elles se heurteront également à une certaine résistance en raison des mix énergétiques très différents des pays membres, allant de la Pologne, qui dépend du charbon, à la France, qui dépend du nucléaire.

    Parmi les éléments les plus controversés figure un projet de « mécanisme d’ajustement à la frontière pour le carbone ». Il imposera des droits de douane aux entreprises étrangères, et augmentera ainsi le prix de certaines marchandises, notamment les produits sidérurgiques. L’objectif est d’alléger la pression sur les producteurs européens qui réduisent leurs émissions mais peinent à concurrencer les importateurs qui n’ont pas les mêmes restrictions environnementales.

    La question est de savoir comment l’UE, connue pour sa défense acharnée de l’ouverture des échanges, va s’assurer que la taxe carbone sera conforme aux règles de l’Organisation mondiale du commerce et ne sera pas considérée comme une mesure protectionniste.

    Associated Press, 14/07/2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, climat, entreprises étrangères, taxe,

  • France-Algérie: Le Sénat français verrouille les archives

    ESSAIS NUCLÉAIRES DANS LE SUD ALGÉRIEN : Le Sénat français verrouille les archives

    Ainsi, cette fin du mois de juin aura été une confirmation des appréhensions des Algériens, mais aussi celles des historiens, des spécialistes et des universitaires, qui butent sur la récente loi adoptée par le sénat français, laquelle, cousue sur mesure, impose un nouveau blocus à l’accès aux archives militaires, notamment celles se rapportant aux essais nucléaires français opérés dans le sud algérien entre 1960 et 1966. Pourtant, le président Macron en a décidé autrement …

    En effet, le 9 mars dernier, lorsque l’Elysée avait annoncé la décision de déclassifier les archives coloniales « secret défense » de plus de 50 ans concernant la Guerre de libération nationale, comme recommandation contenue dans le rapport Stora, l’opinion publique nationale était réticente à l’idée de croire à une bonne volonté allant réellement dans le sens d’apaiser la mémoire algéro-française. Pour preuve, le Sénat français a récemment introduit un amendement dans le projet loi relatif à la Prévention des actes terroristes et au renseignement (PATR) qui remet en cause la décision du président Macron, laquelle prévoyait la levée de l’embargo sur les archives classées « secret défense » jusqu’à l’année 70.

    Et dire que l’Algérie s’est attelée à un travail de fourmi concernant les sites des essais nucléaires français, à Reggane et In Ecker, qu’il est question de nettoyer des effets radioactifs et de réhabiliter en conséquence. Pour preuve, la mise en place de l’Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d’essais et d’explosions nucléaires français dans le Sud algérien, en vigueur depuis juin dernier. Début juin, le président Tebboune avait affirmé au magazine Le Point que l’Algérie a demandé à la France de venir nettoyer les sites des essais nucléaires, estimant que l’opération était « en bonne voie ».

    Adopté le 30 juin dernier par une majorité du Sénat acquise au parti Les Républicains, dont l’hostilité à l’égard de l’Algérie n’est plus à démontrer, cet amendement de la loi, introduit sous l’article 19, établit « quatre nouvelles catégories pour lesquelles il n’est pas possible de fixer par avance un délai au-delà duquel toute sensibilité aurait disparu ». Ceci se rapporte notamment aux archives de l’armée coloniale française. Quant aux dites catégories, elles concernent les documents relatifs à certaines infrastructures militaires ou civiles.

    Plus précisément « la diffusion des plans, tant qu’ils sont en service, affecterait significativement la sécurité nationale ; ceux sur l’emploi des matériels de guerre, jusqu’à la fin de leur usage ; ceux concernant les procédures opérationnelles et les capacités techniques des services de renseignement, tant qu’elles sont en vigueur, et ceux sur la mise en œuvre et les moyens de la dissuasion nucléaire », pouvait-on lire dans le texte qui a suscité une levée de boucliers parmi les chercheurs et historiens, soucieux de lever le voile sur la vérité de ce que la France appelle la Guerre d’Algérie.
    À commencer par les essais nucléaires français opérés dans le sud algérien entre 60 et 66 dont les dommages causés sur les vies humaines et l’environnement sont visibles plus de 55 ans après.


    C’est dire toute l’influence des lobbies anti-Algériens qui semblent avoir le bras long dans le Palais du Luxembourg pour faire tomber dans l’eau une décision qui aurait un tant soit peu ouvert les perspectives d’un apaisement qui a, au demeurant, long cours entre les deux pays.
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, France, essais nucléaires, archives, mémoire, Reggane,

  • Algérie : Les centres de vaccination contre la Covid-19 pris d’assaut

    Par Mohamed Mecelti

    Suite aux déclarations des membres du Comité scientifique rendant obligatoire la vaccination contre la Covid-19 pour se rendre dans les lieux publics, une forte affluence des citoyens est enregistrée dans les centres de santé de proximité et vaccinodromes, a constaté le Jeune indépendant lors d’une tournée dans plusieurs centres de vaccination de l’ouest d’Alger.

    Depuis que Dr Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique, a annoncé le jeudi 8 juillet encours, que l’accès aux lieux publics sera limité aux personnes vaccinées, grâce à un code QR, les citoyens ont pris d’assaut les structures de santé et les espaces de proximité créée pour inciter les plus réticents à se faire vacciner.

    Avant même l’ouverture des portes de la nouvelle polyclinique de Baba Hassen, des citoyens, inscrits sur une liste improvisée pour maintenir l’ordre, attendent depuis plusieurs heures la distribution des tickets leur permettant de se faire vacciner contre le nouveau coronavirus.

    Dr Achenchiche Sarah, chef service de vaccination à la polyclinique de Baba Hassen, a indiqué au JI que son service effectue plus de 200 vaccinations par jour, signalant que depuis l’annonce d’une éventuelle limitation d’accès aux lieux publics et aux centres fermés sauf aux personnes vaccinées après présentation du pass vaccinal, il y a eu une ruée notamment des jeunes.

    «Depuis le début de l’opération de vaccination dans ce centre le 03 février dernier, nous avons commencé avec plus de cent personnes par jours, mais depuis quelques jours, nous recevons plus de deux cent cinquante citoyens », a affirmé Dr Achenchiche, ajoutant qu’elle était obligée de demander l’aide d’autres services pour pouvoir répondre à la demande.

    Elle a également appelé les citoyens à se faire vacciner, la vaccination demeurant le seul moyen pour prévenir la virulence du virus, insistant sur l’impératif respect du protocole sanitaire, à savoir, le lavage des mains, la distanciation physique et le port obligatoire du masque.

    Aissa, la quarantaine, commerçant de son état, a déclaré avoir longuement hésité avant de se décider enfin de se faire vacciner, affirmant que face à la recrudescence inquiétante des cas de contamination, notamment au variant Delta, la vaccination n’est plus un choix, mais un devoir que chaque citoyen doit accomplir pour se protéger et protéger les autres.

    Quant à Amine, âgé de 28 ans, qui attend son tour pour l’administration du vaccin chinois, Sinovac, le seul disponible dans cette structure de santé, a estimé qu’il était astreint de se faire vacciner par cette décision de la vaccination comme une condition d’accès aux lieux publics tels que les stades, les salles de cinéma ou les théâtres, dénonçant une atteinte aux libertés selon lui.

    Aux centres de santé de proximité de Khraicia et Douéra, c’est le même constat. Une file d’attente est observée, et plusieurs citoyens venus l’après-midi sont priés de revenir le lendemain, le quota de la journée ayant été atteint.

    Il est à noter que de plus en plus de jeunes veulent se faire vacciner contrairement au début de la campagne de vaccination où une réticence des moins de 50 ans a été observée.

    Pour aller au restaurant, dans un café, au cinéma ou au théâtre, prendre un train ou monter dans un avion pour aller passer des vacances ou visiter sa famille, les algériens devront bientôt présenter un pass sanitaire attestant de leur vaccination, si cette mesure est adoptée par le gouvernement.

    L’Algérie, qui connaît un rebond de la pandémie depuis la mi-juin dépassant la barre des 800 contaminations quotidiennes, pour la première fois depuis novembre 2020 en raison de la multiplication des variants Delta et Alpha, a acquis plus de 2.500.000 doses de types Sinovac et AstraZeneca, dans l’attente de 5 millions de doses supplémentaires pour le mois de juillet.

    Le Jeune Indépendant, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, vaccination, covid 19, coronavirus, pandémie,

  • Algérie : La difficile équation

    Une semaine seulement nous sépare de l’Aid el Adha et déjà la fièvre acheteuse s’est emparée des Algériens dont les discussions tournent de plus en plus autour ce sujet avec les deux fameuses questions « il coûte combien ? » et « as-tu acheté ? ». Des questions avec quasiment les mêmes réponses « il est cher » et « non ».

    Et oui il est vrai que se payer cette année un mouton relève quelque peu de l’exploit, tellement les prix sont chers. Pêle-mêle, on parle d’une augmentation qui varie entre 10000 et 15000 dinars par rapport aux prix pratiqués la saison dernière. Pour tout dire c’est une autre saignée qui attend les citoyens encore une fois. Après le très éprouvant ramadhan de cette année où les prix ont pris l’ascenseur et mis beaucoup de ménages dans des situations insupportables, voila que ce nouveau sacrifice de l’Aïd vient presque trop vite et appelle à une autre dépense bien conséquente.

    Avoir un mouton moyen devra en effet coûter en 4 et 6 millions de centimes. Ce qui est très cher, surtout quand on sait l’abondance des têtes. Mais les commerçants, éleveurs, maquignons et autres se soucient très peu de cette disponibilité, ils n’ont qu’une seule idée : faire les meilleures affaires possibles, car cette période de l’Aïd reste la période la plus importante pour leur business. Donc, il n’est pas question de laisser passer cette opportunité, et pour ce, il faut frapper vite et le plus haut possible.

    Et bien sur comme à chaque fois, c’est le pauvre citoyen qui doit payer toutes les incohérences et tous les dépassements d’un marché loin d’être maîtrisé et laissé à la seule logique des spéculateurs qui dictent leur loi et ont mis le secteur du commerce, sous toutes ses facettes, dans leur étau pour en faire ce qu’ils veulent.

    Face à cela, l’Etat tente de réagir et pour cela, le ministère de l’Agriculture a ouvert 665 points de vente à travers tout le territoire national pour peser un tant soit peu sur les prix, qui dans ces lieux coûtent entre 30 à 60.000 dinars le mouton. Une initiative salutaire, certes, mais qui ne peut à seule changer le cours des choses, surtout quand on sait que le nombre est insuffisant, d’une part, et que d’autre part, la plupart des Algériens achètent des fermes et des marchés à bestiaux, où là une seule chanson est répétée à l’envie pour expliquer la cherté du mouton cette année « l’aliment du bétail est de plus en plus cher, et cela se répercute sur les prix des moutons ».

    La finalité de la chose, c’est qu’encore une fois le citoyen doit faire le douloureux choix d’observer le rituel du sacrifice, ou s’en passer pour ne pas se retrouver endetté pour plusieurs mois. Une bien difficile équation pour les petites bourses.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 14/07/2021

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